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Mar 6 Nov - 17:18
Invité
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Charles s'ennuyait ferme. S'était-il vraiment laissé bercé des illusions qu'il avait entendu aux quatre coins du campus depuis deux mois ? Que les soirées du Votex Club ou qu'importe le nom de cette association débile de fils à papa fan de baseball étaient les seules valant le coup à l'université. À quoi s'attendait-il ? Il avait toujours détesté les soirées étudiantes, plus adepte des dîners privés, très éloignés de l'oisivité étudiante et du caractère imprévisible de leurs nuits. Quel bonheur de reçevoir les autres chez lui et sa soeur, de préparer de la dinde au four, de boire le champagne pétillant qu'Henry ramenait, et de discuter de sujets aussi frivoles et étranges que la distance séparant les légionnaires romains quand ils partaient à la guerre !

Il était appuyé contre un mur, silencieux, trop saoûl pour prendre la décision de parler à qui que ce soit. Ils jouaient à un stupide jeu consistant à enfermer des gens dans un placard, personnes qui finissaient par se taper dessus pour une raison obscure. Il y avait une sorte de buffet, tout près de lui, et une bouteille de Rhum de faible qualité qui lui convenait parfaitement pour ce qu'il prévoyait de faire : boire jusqu'à ce qu'on doive le faire rouler jusqu'à chez lui. Seulement, la soirée trainait en longueur et, incapable de suivre la plus banale des conversations, il caressait l'idée de se coucher par terre et de taper un petit somme. Avec la chance qu'il avait quelqu'un lui marcherait dessus et lui casserait le poignet.

Il vit vaguement cette fille partir en douce comme si elle allait rejoindre un amant secret et interdit et, sans que son cerveau endoloris ne soit capable de tracer le moindre lien, l'endroit fut brutalement plongé dans le noir. Charles jura. C'était le signe qu'il était tant de rentrer. Ignorant le cri collectif qui s'empara de la pièce, signe de l'outrage que cette coupure représentait, il tenta d'accéder à la sortie, titubant dans le noir avec grand bruit.

Dehors, il pleuvait beaucoup. Il resta un instant sous le porche, comme pour se donner du courage et se rendit compte au même instant qu'il n'avait pas son téléphone pour appeler un taxi. Où l'avait-il encore perdu ? Il tenta de retracer sa soirée dans sa mémoire mais celle-ci, lui faisant l'effet d'une vieille locomotive en manque de carburant, refusait de lui donner réponse. Il jura à voix haute et entreprit de descendre jusqu'à la rue, manquant de glisser et de s'exploser le crâne contre le macadam.

Ce fut à cet instant qu'il la vit. La fille, celle avec l'amant secret. Elle n'était même pas à dix mètres, marchant à toute vitesse sous la pluie battante, l'air d'avoir quelque chose à se reprocher. Sans avoir le temps de réfléchir (l'alcool peut rendre aussi imprévisible qu'un jeune enfant plein de fougue), il l'interpela. Sa voix ne portait pas bien avec le bruit de l'eau. Il réhitéra son appel.

- Hey ! HEY ! Attends !
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Mar 6 Nov - 17:49
Invité
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Anonymous
Alors que j'arrivais à proximité de ma luxueuse voiture, une voix me héla suffisamment fort pour que je puisse l'entendre malgré le son de la pluie et du tonnerre qui rugissait dans le ciel. Tout en sortant les clés du véhicule que j'avais judicieusement dissimulé dans ma poitrine, je tournais furtivement la tête assez longtemps pour voir que la silhouette qui s'approchait n'était pas Nathan. « Fait chier ! » pensais-je en me mordant la lèvre, tout en comprenant que je n'aurais pas le temps de m'éclipser. Restant dos à l'inconnu qui s'annonçait, je me maudissais d'avoir laissé derrière moi la batte de base-ball que j'aurais pu utiliser alors pour l'assommer. J'appuyais néanmoins sur l'interrupteur qui fit alors clignoter brièvement les phares de la jaguar, m'indiquant ainsi qu'elle était déverrouillée. Il ne me restait plus qu'à régler son compte au petit gêneur derrière moi et je pourrai me retirer de ce trou.

Ayant retiré précédemment le bandage qui me dissimulait les yeux, il y avait peu de chance que le jeune homme ne me reconnaisse pas, à moins d'être vraiment un ermite à Blackwell -après tout, tout le monde me connaissait-. « Qui es-tu ? » lui demandais-je sèchement en le dévisageant du mieux que je pouvais malgré la pluie. Son visage ne me disait rien et, vu sa façon de se tenir debout, il était bien trop éméché pour me poser un quelconque problème. Dans le cas où il avait vu quelque chose, l'ivresse le plongerait dans le doute et il ne serait pas difficile de nier. Peu importe l'identité de cette fouine, je ne risquais rien.

Rassurée, je posais mon doigt sur son torse, le repoussant sans difficulté en arrière et le garçon tomba sur les fesses. Je m'approchais alors de lui et me pencha pour l'attraper par le col de son haut, l'attirant vers moi afin de lui dire sur un ton menaçant : « Que je ne te revois pas traîner dans mes pattes. Tu ne m'as pas vu ! ». Sur ces belles paroles, je le lâchais et monta me mettre à l’abri dans ma voiture. Totalement trempée, j'étais dans l'obligation de repasser par le manoir avant de me rendre à la petite soirée d'Halloween qu'organisait Victoria. Je n'avais aucune envie de m'y rendre, mais c'était un assez bon alibi. Le moteur de mon véhicule ronronna et je disparue dans la tempête.
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Mar 6 Nov - 18:04
Tobanga
Admin
Tobanga
Messages : 303
Localisation : Près des dortoirs Prescott
Emploi/loisirs : Totem
Humeur : Spirituelle
https://lifeisstrange.forumactif.com
Le courant a sauté, la maison est plongée dans le noir, malgré quelques lampes torches de téléphones allumées dans le salon ou la cuisine. Tandis que des gens sont partis de la maison, d'autres sont bloqués dans la cave, sous la pluie dehors ou dans la maison.

Cependant, le courant pourrait ne jamais revenir. Les invités devraient-ils partir ou rester ?
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Mar 6 Nov - 18:07
Invité
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La jeune fille se retourna très brusquement sur ses pas et lui laissa le temps d'arriver à son niveau pour lui répondre. Ermite endurcie de Blackwell, il ne devrait pas s'inquiéter qu'il la reconnaisse. Certainement ne reconnaitrait-il même pas sa propre soeur de dos, vu le taux d'alcool dans son sang. La fille semblait vaguement menaçante, ne semblant pas prendre en compte qu'il était bien plus grand qu'elle. Seulement, il tenait à peine sur ses jambes. Sans avoir le temps de répondre à sa question (Qui était-il ? Un questionnement ancien auquel Sartre aurait bien mieux répondu que lui), elle le poussa légèrement en arrière, sans vraiment d'animosité, mais vu son équilibre précaire il ne fut pas étonné de se retrouver les fesses dans les larges flaques d'eau qui nimbaient la chaussée. Le choc le réveilla brusquement et il cligna des yeux. Elle l'attrapa par le col et il se tenait à son poignet pour éviter de glisser, captant à peine les parôles haineuses (supposait-il, vu l'angle de sa bouche, l'éclat de ses yeux) qu'elle déversait sur lui, et le laissa un peu sonné sur le bas-côté.

Maintenant qu'il la regardait attentivement, de dos, marchant avec fureur jusqu'à sa voiture, il se dit qu'il avait déjà dû la voir au moins une fois dans sa vie. Son prénom ne lui revenait pas. Putain, il en avait rien à foutre de ce qu'elle avait à cacher ! Il se releva avec difficulté et alla se poser contre un lampadaire, comme si le fin tube de métal éclairé allait le protéger de la pluie. Il avait seulement vu qu'elle s'en allait ; or il n'avait pas très envie de rentrer à pied. Il faisait trop froid, trop noir, et il était trop saoûl. Elle aurait pu le ramener sur le campus, ce n'était pas loin. À moins qu'elle n'eut été trop rebutée de laisser un ivrogne tel que lui souiller sa jolie voiture. Il jura, l'insulta mollement entre ses dents en la voyant s'éloigner à toute vitesse.

Maussade, rendu d'encore plus mauvaise humeur par cette altercation humide, il se mit à marcher dans une direction qu'il espérait être la bonne, le regard collé à ses chaussures et les mains profondément enfouies dans ses poches. Il avait hésité à attendre que quelqu'un d'autre ne parte et demander un trajet en voiture, mais il n'avait plus le coeur à attendre, et encore moins à re-rentrer dans cette maison du Diable. Le chemin était long, fastidieux, et il était terriblement émêché. Il caressa l'idée de s'installer sous un porche pour passer la nuit. Il hésita longuement. Peut-être était-ce la chose à faire, au final. Il était perdu.
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Mar 6 Nov - 18:38
Eddie Abolick
Creativity takes courage.
Eddie Abolick
Messages : 457
Localisation : un agent secret ne révèle jamais sa position...
Emploi/loisirs : policière & modèle à blackwell
Humeur : j'suis toute fifou, alors attention à vos miches !

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Prise dans l'action, je ne réalisais pas trop ce qui m'arrivait. Je sentis alors que je me fis attraper par le col de mon costume et soulever de terre, ce qui était très désagréable, mais passable aussi vu mon état alcoolisé qui lui, était légèrement pire que le reste. Enfin, plus rien n'était très clair, et je vis alors la tête de Kyle au dessus de la mienne, et je le fixais en plissant les yeux, sans trop comprendre d'où il sortait et pourquoi il prenait la défense de Violet. La connaissait-il ? Peut-être. De toutes façons, il valait mieux que je ne reste pas ici, je ne supportais déjà plus cette soirée, son ambiance et les invités. Je gardais un air froid sur le visage lorsque soudain, le courant coupa. Je récupérai à peine mes esprits que je finis par repousser Kyle d'une main pour qu'il me lâche, et je sentis quelqu'un m'attraper par le poignet en m'emmenant en dehors de la maison. Ne comprenant plus rien, je ne reconnus que la voix de Tyler et les cris de certaines personnes face aux éclairs, à l'orage, la pluie battante et la coupure de courant. J'étais perdue, je ne savais pas trop quoi penser, mais lorsque je sentis l'air glacé et la pluie bien fraîche - trop - me fouetter le visage et s'abattre sur moi, j'entendis la voix de Tyler me questionner, énerver, et je relâchais sa main en me repoussant moi-même, tombant dans une flaque d'eau. Il avait prit un parapluie, mais cela ne me servait plus à rien pour ma part désormais... Enervée, mal et fatiguée, je finis par pousser un hurlement de rage, avant de ramper jusqu'à un mur proche pour me relever tant bien que mal. Je suivis malgré moi Tyler dans la cave, trempée et laissant sans doutes de l'eau partout, puis je me mis à glisser dans les escaliers, me retrouvant avec un Tyler à moitié sur moi, ne devant pas comprendre pourquoi il arrivait aussi vite en bas des escaliers. En plus d'être trempée, d'être de "mauvaise humeur" et d'avoir mal aux jambes et aux fesses, je finis par me relever de nouveau, rejetant toute aide possible de Tyler si jamais. Puis je me mis enfin à tenter de répondre à mon ami. S'il l'était toujours.

« Je sais pas pourquoi j'ai réagis comme ça ! J'ai jamais cherché à analyser tout ce que je faisais et pourquoi, il y a des gens avec qui ça passe pas et j'ai mon caractère, j'y peux rien ! Ou j'ai pas envie d'y penser. Je suis sûrement pas faite pour avoir des amis, t'aurais jamais du m'inviter et dès que tu aurais réussi à réactiver le courant - car je doute que mon aide soit utile - je rentrerai chez moi. J'imagine que ça sert à rien d'essayer de reparler à qui que ce soit de toutes façons, j'ai jamais été du même monde que les autres, on se comprendra jamais et j'vais pas m'excuser d'être comme je suis ! »

J'avais mis du temps à dire tout ça, titubant un peu par moments, en tentant de suivre Tyler, et j'avais fini par avoir un sanglot dans la voix et me mit malgré moi à pleurer, chose que je ne faisais quasiment jamais. J'avais encore une fois l'alcool mauvais, et tout ça me mettait hors de moi. Je ne savais pas si je devais m'en vouloir, en vouloir aux autres, comment réagirait ma famille si elle me récupérait dans cet état, alors je marcherai jusque chez moi, prétextant avoir dormi ici et m'être fait ramenée au moment où j'arriverai... Je devrais sans doutes tenter de faire le mur pour atteindre ma chambre et la salle de bain pour me changer, me doucher, et si je tenais jusque-là, pour y vomir mes tripes. Je cherchais un peu ma place à Arcadia Bay, mais je n'avais peut-être tout simplement rien à faire ici. Je devrais d'ailleurs plutôt retourner à Blackwell... C'était beaucoup plus près...

« Tu trouves ? »
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Mar 6 Nov - 18:55
Invité
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Après cette petite séance karaoké qui m'avait bien amusée, je m'étais éclipsé dans un coin de la pièce, loin des élèves avec qui j'avais un peu discuté, histoire que je ne laisse pas d'indice sur mon identité, ce qui serait extrêmement fâcheux. Buvant un nouveau verre -le karaoké m'ayant assoiffée-, je parcourais le salon en surveillant tout de même un minimum les agissements des uns et des autres du coin de l’œil. Elijah et Teddy avaient étrangement disparus de mon champ de vision. Étaient-ils partis ou s'étaient-ils enfermés quelque part pour faire des cochonneries ? Dans les deux cas, je me retrouvais la seule adulte et cela me provoquait un sentiment de malaise. Je n'avais pas mal place ici, je le savais. Bien que la soirée avait été divertissante, il était peut-être temps pour moi de rentrer, bien que je n'avais aucune idée de comment faire avec l'apocalypse au pas de la porte.

Profitant que les jeunes se préparent à jouer à un jeu étrange que je ne connaissais pas, j'attrapais un sac plastique subtilement dérobé dans la cuisine et quitta la maison avec, ne l'enfilant sur ma tête qu'une fois dehors. « Les fêtes ont bien changé... » pensais-je en me mettant en marche malgré la pluie diluvienne, acceptant mal le fait que j'étais trop vieille à présent.
Par chance, je tenais assez bien l'alcool, ou bien je n'avais pas autant bu que je le pensais. Retrouver  l'arrêt de bus par lequel j'étais arrivée ici ne fut pas bien compliqué, bien que je craignais qu'à cette heure-ci et par ce temps aucun véhicule ne passe dans les environs. « Je savais que j'aurai dû passer mon permis... » marmonnais-je en croisant les bras pour me protéger du froid, ce qui était totalement inutile vu mon accoutrement.

Une bonne vingtaine de minutes passèrent avant que je ne me rende à l'évidence : aucun bus n'allait passer. « Et merde...me reste plus qu'à commander un taxi ! » conclus-je en sortant mon téléphone d'occasion avec lequel j'eus du mal à contacter l'agence de taxi qui profita des intempéries pour me faire payer la course plus chère qu'elle ne l'était réellement. Mais c'était soit ça, soit rentrer à pied chez moi à je ne sais quelle heure et attraper la mort. Acceptant à contre cœur, motivée par la seule idée de pouvoir regagner mes draps bien chauds, j'attendis sagement à l'arrêt de bus jusqu'à ce que mon regard se perde sur un adolescent à quelques mètres de moi, titubant difficilement dans la rue. Pas besoin d'être une lumière pour voir qu'il avait ingurgité trop d'alcool. Il n'avait pas l'air d'attendre un taxi ou que quelqu'un vienne le chercher. Étant sans doute un de mes élèves, je ne pouvais le laisser vagabonder dans cet état par ce temps. Vu la lenteur à laquelle il avançait, je n'eus aucune difficulté à le rattraper. « Eh attend ! » lui lançais-je le plus tendrement possible afin de ne pas l'effrayer « J'attends un taxi, viens avec moi ! ». Non, non, ce n'était pas du tout creepy. Ma façon de l'aborder avait été maladroite et j'espérais qu'il ne me prenne pas pour un pervers ou quoi. Néanmoins, il ne sembla pas beaucoup réagir. Voyant qu'il ne se décidait pas et, n'ayant pas envie d'attendre plus longtemps sous la pluie, je mis de côté mon titre d'enseignant pour m'autoriser à le prendre par le bras afin de l'entraîner sous l'abri de bus où je le fis s'asseoir sur le banc.

« Tu t'appelles comment ? » finis-je par lui demander en obtenant difficilement une réponse. Le pauvre, il avait l'air au bout de sa vie. Le taxi arriva au bout de quelques minutes et je fis monter le gamin avec moi à l'arrière, bien que le chauffeur fut un peu réticent à le prendre vu son état. « Je vous promets qu'il ne vomira pas ! » tentais-je de dire pour le rassurer, bien que je n'en avais absolument pas la certitude. Le taxi se mit finalement en route et je mis ça sur le compte de ma splendide beauté qui avait, une fois de plus, opérée. Le jeune homme semblait s'être endormie à côté de moi, je le secouais légèrement en lui demandant où il résidait, s'il était au campus de Blackwell ou chez quelqu'un. Dans les deux cas, obtenir satisfaction semblait difficile et je ne tenais pas à galérer davantage. N'ayant plus vraiment le choix, je pris la décision de l'emmener chez moi, sachant parfaitement que je m'exposais à des problèmes si le garnement décidait de ne pas tenir sa langue après ça. « Il dormira sur le canapé... » pensais-je en roulant des yeux avant de lui jeter un dernier regard, ne regrettant à aucun moment ma décision de lui être venue en aide.
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Mar 6 Nov - 19:12
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Il avait au final décidé d'abadonner et de se trouver un porche où s'échouer - ça n'aurait pas été la première fois, et certainement pas la dernière - et avec un peu de chance, une patrouille de police l'aurait ramassé et il aurait fini en dégrisement pour la nuit. Ca puait, il y avait des puces, mais au moins il faisait chaud et les flics l'aimaient bien. Ceux d'Hambden lui offraient même un sandwich, parfois. Seigneur, il était descendu bien bas. Il n'eut pas le temps de se désoler sur son sort quand une main ferme lui attrapa l'épaule. Il ne l'avait pas entendu arriver. Etait-ce encore l'autre tarée qui voulait lui fourrer le doigt dans l'oeil ou le pousser à nouveau dans l'eau ? Il était assez trempé comme ça.

C'était une femme à l'âge indéterminée, clairement pas une élève, l'air frigorifiée par la pluie et vaguement concernée par l'état de décomposition avancée de Charles. Un taxi ? Pour l'amour du ciel, c'était inespéré ! La femme le prit sous le bras et le guida jusqu'à un arrêt de bus. Putain, s'il l'avait vu avant il s'y serait abrité. Quel abruti il faisait. Elle semblait déterminée à lui arracher quelques mots, il donna son nom avec prudence, tout juste assez ivre pour oser délivrer son nom à une inconnue dans la rue. Dès que les mots franchirent ses lèvres, il se mordit la langue. Bien sûr, quelle brillante idée ? La paranoïa qui le caractérisait bien le submergea en vague et il se vit déjà en salle de procès, le regard terrifié de Francis, la colère de sa soeur, l'air détaché de Richard, et puis la taule, et la chaise électrique. Y avait-il encore la peine de mort, dans cet état ?

Il n'eut pas le temps de se torturer plus. En fait, il avait déjà oublié et monta dans le taxi, reconnaissant, titubant légèrement. Il s'endormit quelques instants dans l'habitacle, assomé par la pluie et le froid et le Rhum tiède du bar puis celui de la soirée. Il se réveilla au bout de quelques minutes, s'agitant brusquement. Il avait rêvé de la voiture, de l'accident et du feu. Stupide, se dit-il. Voilà des années que ce rêve ne lui avait pas traversé l'esprit. Un peu déconcerté, il regarda autour de lui. D'une voix un peu plus méfiante qu'il ne l'aurait voulu, il interrogea la femme qui se tenait à sa gauche. Elle était très belle, même à travers le voile flou de l'alcool il ne pouvait rester indifférent. Il tâta sa tête, puis son coccxys douloureux, se rappelant vaguement d'une chute plus tôt dans la soirée. Peu importe. Quand il regarda par la fenêtre, il ne reconnut pas les alentours. Merde, est-ce qu'il venait de se faire piéger ? Kiddnaper ? Il masqua comme il pouvait sa panique.

- Heu, qui êtes-vous ? J'habite sur le campus, c'est là qu'on va ? Je n'ai pas d'argent pour le taxi.
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Mer 7 Nov - 3:06
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La cave était bien entendue plongée dans le noir. Avec l'orage derrière nous, elle avait tout pour faire flipper. Je n'avais aucune envie de m'y aventurer, mais je n'avais plus le choix désormais. Je commençais à descendre prudemment marche après marche, mais cela ne servit pas à grand chose puisque Graziella, qui me talonnait, glissa sur l'une d'elle et on se retrouva au sol. « Tu n'as rien ? » m'enquis-je malgré tout  auprès de la fille qui m'écrasait à moitié. On se releva et je l'aidais un  petit peu à se remettre sur pied. Après quoi, mon amie se lança dans un grand discours pour m'expliquer ses difficultés à se faire des amis. « Tu as fini ? » lâchais-je dans un soupire en la regardant à travers la lueur de la lampe torche « Je n'ai tout simplement pas compris pourquoi vous en êtes venues aux mains avec Violet, mais ce n'est pas pour autant que je cesse d'être ton ami...Et non, je ne regrette pas de t'avoir invité -même si j'avoue que j'aurais préféré que vous évitiez de vous battre, mais bon-. Et avec ce temps pourri, il est hors de question que tu t'en ailles, je ne veux pas que tu aies d'accident. Tu resteras dormir ici ! ».

Bien qu'au fond j'étais toujours un peu énervé par l'incident qui c'était produit, je n'étais pas rancunier et encore moins d'une nature à rester en colère très longtemps. A vrai dire, ma contrariété s'était envolée dès que nous avions mis un pied dans la cave. Graziella s'était mise à sangloter et je me sentis mal de m'être un peu fâché contre elle, bien que ma réaction était justifiée. Je la pris alors dans mes bras et déposa un baiser sur ses cheveux avant de la lâcher pour chercher où était le boîtier électrique qui alimentait la maison. « Mais qu'est-ce que... » commençais-je à souffler en découvrant la source d'énergie complètement cassé. C'était foutu...irréparable sans l'aide d'un professionnel. « Mon père va me tuer... » pensais-je en réalisant que je ne pourrai jamais lui cacher ça. Essayant de reprendre mon calme, je me mis enfin à réfléchir au comment du pourquoi. « Ce boîtier n'a pas pu se casser tout seul... » déclarais-je en me frottant le menton. Quelqu'un était venu ici et l'avait cassé. Mais qui et dans quel but ?

« Bon, je pense que l'on ne va pas pouvoir faire grand chose. Remontons en haut ! » dis-je ensuite à Graziella en me tournant vers elle, dubitatif. Mais alors que l'on retourna vers l'escalier, je réalisais qu'il y faisait beaucoup plus noir que tout à l'heure. Les portes étaient fermées. Était-ce le vent ? « Bizarre...on aurait entendu, non ? » me demandais-je en montant les marches quatre à quatre avant de réaliser que la sortie était bloquée « Et merde... ». Je me mis alors à tambouriner dessus mais en vain, personne n'allait nous entendre. On donna ensuite des coups d'épaule, de pied. Quelque chose bloquait les portes, mais lorsque l'on frappait suffisamment fort, elles s'ouvraient légèrement. La chose qui bloquait n'était pas suffisamment résistante, il y avait donc moyen que l'on puisse s'échapper. « Ensemble ! » dis-je ensuite à Graziella avant que l'on frappe en même temps les portes qui cédèrent finalement sous notre poids. Nous étions libres. A nos pieds, une batte de base-ball brisée en deux. Nul doute qu'il s'agissait de l'arme du crime.

Essayant d'oublier cet incident, étant donné qu'il y avait plus urgent à s'occuper, on retourna se mettre au sec à l'intérieur. Malgré la coupure de courant, il y avait encore du monde, même si certains étaient sur le départ, prêt à braver la tempête plutôt que de s'ennuyer davantage ici. Je regardais mes invités d'un air désolé, ne sachant pas trop comment m'y prendre. Je finis par expliquer brièvement qu'il n'était pas possible de remettre le courant et que la maison était ouverte pour ceux qui préféraient attendre la fin de la pluie pour partir. Voyant que Graziella était perdue dans ses pensées, je conclus qu'une rapide absence de ma part passerait inaperçus. Je montais alors à l'étage en direction de ma chambre afin de voir si je pouvais trouver un numéro ou quoique ce soit qui pourrait m'aider. J'ouvris la porte et entra en trombe dans la pièce, fouillant en vain dans mes affaires sans me soucier de si j'avais été suivi ou pas.
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Mer 7 Nov - 12:19
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Après m'avoir plus ou moins murmuré qu'il s'appelait Charles, je me mis alors à réfléchir à si je l'avais déjà eu dans ma classe ou si je l'avais croisé au détour d'un couloir. Mais cela faisait seulement deux mois que la rentrée avait commencée et j'étais encore très loin de connaître tous les élèves à Blackwell. Ma mémoire me jouait des tours et ce n'était pas les quelques grammes d'alcool dans mon sang qui allait m'aider.
Ayant donné l'adresse de mon domicile, le taxi avait fait un détour pour passer par le centre-ville et n'avait donc pas pris le chemin du campus. Lorsque Charles me révéla qu'il résidait là-bas, j'eus un moment d'hésitation, me demandant si je ne devais pas demander au chauffeur de nous emmener là-bas. « Après tout, il me suffirait de le raccompagner dans le dortoir des garçons et le laisser retrouver son chemin ? » me dis-je en grattant mes cheveux roux dissimulés sous ma perruque verte. Cependant, avec la pluie, le vent et l'état du jeune homme, je craignais que nous ne mettions une heure avant d'atteindre le dortoir et puis, comment ferais-je après ça pour regagner mon appartement ? Le taxi ne patienterait pas et je n'avais pas spécialement envie d'en attendre un autre.

« Ne t'en fait pas pour l'argent, répondis-je finalement à Charles. Tu peux m'appeler Madie, si tu veux. »

J'évitais soigneusement pour le moment sa question sur notre destination. Après tout, une fois sur place il lui serait difficile de refuser la place sur le canapé que je lui proposais pour le reste de la nuit.
On arriva peu après en bas de mon immeuble et je sortis à contre cœur ma carte de crédit pour payer la course qui fut plutôt salée. Attrapant Charles pour l'aider à avancer, on quitta le taxi, monta les quelques étages jusqu'à mon appartement. Le pauvre était trempé jusqu'aux os et je n'avais malheureusement rien à lui filer. « Retire tes vêtements que je les lave ! » lui demandais-je en détournant les yeux, ne voulant pas qu'il se fasse des idées sur mes intentions. Après quoi, je l'installais sur le canapé avec un coussin moelleux et une grosse couette, lui donna un médicament pour prévenir son futur mal de crâne, laissant un verre d'eau à côté de lui au cas où il avait soif au cours de la nuit, et une bassine au pied du canapé si jamais il avait envie de vomir.

Une fois qu'il fut couché, je m'offris un instant de répits dans la salle de bain pour me démaquiller, retirer mes vêtements trempés, me prendre une douche et ensuite me faire une tisane que je bus d'une traite avant de me glisser dans les draps de mon lit -où c'était réfugié mon chat-, puis tomba lamentablement dans les bras de Morphée.
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Mer 7 Nov - 15:04
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« Soirée d'Halloween »
ft. Logan & Compagnie

T'as pas vraiment cherché à dialoguer ce soir, tu t'es simplement posé dans un coin jusqu'à ce que l'orage gronde et que soudainement il y eut une coupure d'électricité. Quelle en est la cause tu n'en sais rien. Tu vois rapidement Tyler sortir de la maison pour chercher une solution et toi tu restes là le cul posé sur une chaise tandis que tu regardes la foule, certains grognent, ils ne sont pas contents par la situation et c'est normal, d'autres partent sans chercher plus loin tandis que d'autres font comme toi et attendent que la situation s'arrange ou que ça passe. Soudainement tu revois Tyler émerger avec son amie de tout à l'heure il explique ne rien pouvoir faire puis s'éclipse, souhaitant causer un petit peu avec lui tu le suis. Il semble aller jusqu'à une chambre, tu le suis sans un mot et rentres à ton tour dans cette pièce que tu ne connais pas qui est effectivement une chambre, sa chambre vraisemblablement. Tu le vois visiblement catastrophé par cette situation de merde et tu t'approches, posant ta main sur ton épaule en murmurant un simple « ce n'est pas ta faute mon chéri. » Tu dis histoire de le rassurer parce que tu vois bien qu'il est sacrément emmerdé par la situation du moment. Habituellement tu l'aurais charrié comme tu fais généralement mais là tu ne veux pas, tu vois bien qu'il semble réellement emmerdé par tout ceci du coup il n'est pas vraiment question de l'embêter encore plus qu'il ne l'est déjà. « Je m'y connais un peu en mécanique, plomberie etc... Je peux regarder tes fusibles si tu veux. Voir où est le souci. » Tu proposes d'une voix douce, ton père s'y connaissant dans ces choses là il t'a pas mal apprit du coup avec un peu de chance tu pourras arranger le problème qui semble le peiner plus qu'autre chose. « Sinon je peux appeler un pote à mon père qui est réparateur. » Tu suggères ensuite attendant qu'il te donne son point de vue tandis que tu restes là main posée sur son épaule tandis que tu le scrutes longuement le regard doux...
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