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Maintenant tu bois, et tu veux bien de moi. [Charles Macaulay]

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Dim 2 Juin - 22:27
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Il afficha ce que l'on pouvait communément appeler une mine de six pieds de long, les yeux rivés sur son camarade, et il ne put s'empêcher de lâcher un rire, souffla, et dût se mordre la lèvre pour que la chose ne dégénère pas tout bonnement en hilarité. Un mécanisme de défense. Sacré mécanisme de défense que c'était, dans ce cas-là, et il détailla l'aîné des yeux sans parvenir à le prendre au sérieux une seule seconde.

-C'est certain que c'était une belle technique... Pour cette fatale fois où j'ai voulu si cruellement t'étrangler, et toutes celles qui ont suivi, où j'ai attenté à ta vie de tant de façons différentes, n'est-ce pas Charles? Je suis tellement violent avec toi, je devrais me calmer.


Ironie et sarcasme, il avait atteint le seuil de la douceur en ce qui le concernait. Mais il était vrai que la toute première fois était sortie de nul part, alors qu'il ne cherchait qu'à l'emmerder comme il savait si bien le faire. Rien n'allait dans le sens conventionnel, même après rétrospective. Il but une gorgée de son thé, pour passer la brûlure de l'alcool dans sa gorge et retrouver un peu ce goût de sucre indécent pour une boisson de ce genre, mais qu'il affectionnait tellement. Il sentait son compagnon qui l'observait, ne se priva pas d'en faire de même par ailleurs, et il lui semblait qu'il ne parviendrait plus jamais à faire partir cette sensation de brûlure qui persistait dans sa gorge. C'était agréable sans l'être. Il avait envie de ne plus la ressentir, et à la fois d'y retourner gaiement, comme un imbécile. Avec la peluche, et le fameux Bourbon qui circulait, il y avait un certain décalage, et plus encore en connaissance de l'addiction de Charles. Rien n'allait, et pourtant tout était normal. Kyle pencha la tête lorsque son camarade remplit de nouveau sa tasse, se demanda s'il ne valait pas mieux en mettre directement dans un verre à ce stade, et récupéra la flasque pour en voler encore une gorgée. Pas beaucoup? C'était peu précis, même très vague, et il tourna vers lui une mine lasse.

-J'ai du mal à apprécier quelque chose qui brûle autant, mais si tu dis qu'il est bon, je veux bien te croire, croassa-t-il plus qu'autre chose, mais il ne semblait pas plus dérangé que ça: J'aurais pas à te ramasser, dans tous les cas, t'es déjà au chaud. Essaie juste de t'effondrer sur le matelas, et ça ira, au pire.

Il esquissa un fin sourire en coin, malicieux, loucha sur la flasque avec la mine turbulente de l'adolescent sur le point de faire volontairement la connerie du siècle. Bien sûr que vous la connaissez, cette mine. Il eut néanmoins la gentillesse, ou la présence d'esprit, de reposer un instant son butin pour laisser le loisir à Charles d'en reprendre. Un peu pour lui, beaucoup pour son compagnon. C'était l'ordre des choses. Mais même en équilibrant le jeu, nul doute sur celui qui finirait raide mort en premier.
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Lun 3 Juin - 10:49
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Sans qu'il ne s'y attende, le sarcasme de Kyle le fit éclater de rire sans retenue, la tête rejetée en arrière. Kyle était pour sûr une distraction de choix quand on en venait au maniement de l'ironie.

- Oui, c'est sûr. Je me sens en danger permanent avec toi près de moi.

Malgré ses paroles, il laissa transparaitre sans s'en rendre compte une grande tendresse entre les lignes. Il termina sa tasse d'une gorgée et se pencha en avant pour attraper la flasque. Dieu ce qu'il pouvait avoir soif, parfois. À moins que ce ne soit en permanence. Il haussa les épaules pour lui-même et reconcentra son attention sur Kyle, qui semblait aux portes de l'étouffement à chaque nouvelle gorgée. Il sourit, pris d'une tendresse sans borne pour son camarade devenu si proche en si peu de rencontres.

- Si, si, c'est du très bon Bourbon. Mais du Bourbon quand même. T'etonnes pas que ce soit fort.

Il aimait la propension qu'avait Kyle de faire passer ses messages à demi-mot. Pas de grands « Charles, tu dois y aller doucement sur l'alcool » ni de « Te mets pas trop mal ou un de ces quatre tu vas dormir dehors ». Ces messages préventifs n'avait aucun effet sur un junkie tel que lui. Sa bonne humeur était revenue, alors il ne voulait pas la laisser s'échapper. Il posa sa main sur le bras de Kyle, signe d'extériorisation de sa tendresse, et son regard tomba à nouveau sur les cicatrices de son ami.

- C'est une drôle de chose que de s'infliger ça. C'était avant ou après la prison ?

Car il partait du principe qu'il y avait un avant et un après à ce genre d'expérience. Certainement un peu traumatisant, mais il voulait savoir si Kyle avait toujours été Kyle ou s'il l'était devenu au gré des galères. Sans savoir pourquoi, il repensa à sa piaule d'étudiant. Y avait-il eu un avant et un après pour lui aussi ? Très certainement.

Il était heureux d'avoir emporté cette flasque, qui le sauvait des palpitations et des tremblements incontrôlables. Aussi, alors qu'il était presque sept ou huit heures du soir, il commençait à avoir faim. Il se frotta le visage, qui commençait à prendre une jolie couleur rougeâtre.

- Dis, on peut manger quelque chose chez toi ? (sans attendre de réponse : ) D'ailleurs, je ne sais pas ce que t'en penses mais je voudrais quitter le campus pour m'installer en ville, comme toi. J'en ai marre des douches collectives et de la bouffe du réfectoire. Et puis l'héritage de ma tante va bientôt tomber, alors je peux me le permettre.
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Lun 3 Juin - 19:39
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Il manqua de rire, en réalité, face à l'éclat de Charles. Oh, Kyle ne pensait pas que sa petite réplique allait susciter pareille réaction, et ses yeux brillèrent de satisfaction. Il arqua un sourcil, d'un geste rendu presque élégant par la pratique, et un sourire en coin irrépressible étira ses lèvres. Oh ça, son compagnon devait se sentir en bien grand danger pour ainsi demeurer ainsi à ses côtés, à pas d'heures, et chez lui. Il apprécia le trait d'humour, et sans doute aussi cette émotion diffuse, étrange, qui berçait ces mots que Charles prononçait. Il roula des yeux avec une exagération comique pour ponctuer leurs propos, sans parvenir à se départir de cette expression un brin guillerette. Si danger il y avait eu, ce n'était pas après tant de paroles, tant de gestes, qu'il allait ressurgir. Non, c'était loin derrière, à supposer bien sûr qu'il ait eu un instant pendant lequel Kyle n'ait pas ressenti un début d'affection envers son camarade. Il battit des cils, une seconde, céda la flasque à son propriétaire avec une moue légère.

-Ça ne m'étonne pas, mais ça ne l'empêche pas de m'arracher, en revanche. À quel moment c'est censé devenir bon, hm...


Il fronça le nez, les yeux posés sur l'objet victime de l'accusation, et n'anticipa donc pas le geste de son aîné. Il tressaillit, surpris, releva les yeux bers lui avec un air interrogatif. Il ne chercha pas à se dégager, lui offrit même l'ébauche d'un sourire qui semblait affectueux, et vola la flasque d'une main habile. La question le prit de court, mais lui fit hausser les épaules sans trop l'offusquer, et il finit cette fois par toussoter à la gorgée qui suivit. Il fit passer le goût avec le thé, mais à bien des niveaux, cela ne fut pas bien salvateur. Il se mordit la lèvre, une seconde, jaugea Charles du regard, mais n'hésita pas plus d'une poignée de secondes pour lui répondre.

-Avant. Avant tout ce qui a pu arriver, en fait. Pourquoi ça?
(Il eut un rire, cette fois-ci, dénué de moquerie ou de tout sarcasme.) J'ai l'air si déprimé?

Il pencha légèrement la tête, détailla le visage de son compagnon, qui avait repris des couleurs, et il passa machinalement ses doigts le long des marques régulières, atténuées par le temps. Peut-être était-ce l'alcool qui commençait à réchauffer son ventre, après tout. Il n'en savait rien.

-Si c'était après, Charles, tu l'aurais su juste en les voyant. À quel moment penses-tu que je sois sorti? Je t'ai croisé à peine quelques semaines après la taule. Ça ne fait pas bien longtemps.


Il en parlait de nouveau avec détachement, à croire que cela importait bien peu. Tant qu'il pouvait rester en surface, c'était convenable, et il se sentait détendu, dans une ambiance qui l'apaisait quelque peu. La nouvelle question, sans rapport, lui tira un nouveau rire, et il se redressa, quittant le confort du lit pour se relever. Il n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche, mais écouta le pianiste avec intérêt. Il ne voyait aucun argument contre cette idée, aussi se contenta-t-il d'un petit son d'approbation, marquant le fait qu'il l'avait entendu, avant de disparaître dans sa petite cuisine.

-J'ai rien à en penser, c'est de ta vie dont on parle. Mais... Je l'aurais fait, moi. Trouver un endroit. Tu pourras être tranquille. Puis comment ça, c'est des douches collectives? lâcha-t-il alors qu'il ouvrait les placards et le réfrigérateur avec une mine concentrée: Manger du type un vrai repas, ou tu vas me faire le coup de me laisser cuisiner et manger une demi cuillère?

Il réfléchissait tant à cette histoire de casse-dalle que de déménagement, plutôt étonné que Charles vint demander son avis, mais il en ressentait une forme de contentement inexplicable. Si ses placards étaient bien assez pleins, il finit néanmoins par s'appuyer sur une chaise en grognant, frustré.

-Viens jeter un œil, Grenouille, j'ai pas la moindre idée de ce que tu voudrais là-dedans.
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Mar 4 Juin - 16:14
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C'était sensé devenir bon avec le temps, supposait Charles. L'alcool, c'est comme la salade : la première réaction est une sorte de dégoût tranquille jusqu'à ce qu'on en ai ingéré suffisamment pour que le corps accepte le goût. Charles haussa les épaules.

- Ouais, je ne sais pas. Mon oncle me faisait goûter les vins de la came depuis que j'ai sept ans. C'est une sorte de truc familial, tu vois. On apprend avec le temps. Le Bourbon c'est certainement pareil.

Cela dit, Charles ne sentait plus véritablement le goût de l'alcool. À force, il pouvait boire ça comme les autres boivent de la bière. À voir Kyle toussoter et essayer de faire passer le goût avec du thé, il avait envie de rire, mais ne le faisait pas par respect. Son regard, par la suite, suivit les lignes régulières et précises sur le bras de son camarade. Puis, il l'observa avec attention, comme pour décider s'il avait l'air déprimé ou pas.

- Non, pas vraiment. C'est juste que... Je ne sais pas. Mais je ne savais pas que tu étais sorti il y a si peu de temps. Vraiment. Je suis surpris.

C'était la stricte vérité : il ne lui était pas venu à l'idée qu'il venait à peine de sortir de prison. Peut-être que s'il avait fait attention il aurait observé quelques tics révélateurs, mais quoi ? Bon sang, il n'y connaissait rien au monde carcéral. Être enfermé, il savait à quoi ça ressemble, mais être enfermé en taule, pas vraiment. Protégeait-il sa nourriture de son bras comme on voyait dans les films ? Certainement pas.

- Je pensais que tu étais sorti il y a quelques temps déjà. Désolé.

En s'excusant, il s'installa plus confortablement dans le lit et se retint de ne pas se rapprocher de Kyle imperceptiblement. Mais déjà, Kyle s'envolait en direction de la cuisine et il se laissa tomber sur le côté comme un animal blessé. Au milieu de sa touffe de cheveux ébouriffés, on pouvait distinguer un sourire.

- Bon, peut-être pas des douches collectives, mais quand même. Être à nouveau indépendant, et tout. Mais... Si, un vrai repas. Le Bourbon m'a ouvert l'appétit.

Il se leva à sa suite pour trottiner jusqu'à la cuisine, en emportant la flasque avec lui.

- T'as quoi ? Je sais pas, on s'en fout, des pâtes, des sandwiches au fromage.
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Mar 4 Juin - 21:34
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Un truc familial. Cela eut au moins le méritée de forcer Kyle à repenser une énième fois aux après-midis en famille, avant que tout ne devint compliqué. C'était flou, comme toujours, à croire qu'il s'amusait à en effacer lui-même chaque fragment pour le seul plaisir de ne plus s'y rattacher. Sans doute avait-il lui aussi goûté le fond d'un verre, auprès de son père, de sa mère, ou un quelconque adulte qui trônait autour de la table. Il avait du alors grimacer autant qu'à ce jour, et déclarer que c'était dégoûtant, et qu'il n'en boirait jamais. Et pourtant, voilà qu'il se retrouvait à en piquer, peu à peu, gorgée après gorgée. Il préféra imaginer un Charles enfant, auprès d'un oncle, qui faisait la moue sûrement autant que lui à l'époque. C'était bien plus divertissant.

Il fut surpris de l'entendre s'excuser, sûrement aussi surpris que son compagnon lors de cet aveu qui n'en était pas réellement un. La mine perplexe, il arqua un sourcil, le scruta comme s'il essayait de déceler quelque chose qui l'aiderait à comprendre, et il haussa les épaules avec un fin sourire. Qu'imaginait donc le pianiste, à l'évocation de la prison, pour réagir ainsi? Après tout, il ne s'agissait que d'un établissement pour mineurs. Mais, après réflexion, c'était un terme bien large, qui englobait tant les enfants de bas-âge que les jeunes adultes.

-Pourquoi tu t'excuses, comme ça, au juste? Tu n'as pas de raison de le faire, et de toute manière, ça fait quelques temps, maintenant. Quelques mois. Tu as l'air de penser que j'en ai tiré un traumatisme profond, d'une façon ou d'une autre, s'amusa-t-il d'un ton léger: Mis à part les douches collectives, bien réelles, aucun trauma à signaler, Charles.

Il le regarda approcher tout en continuant de retourner les placards, aussi bien rangés que tout le reste. Il avait ce fin sourire aux lèvres, et l'air relativement détendu, par l'alcool ou la conversation, il ne pouvait le savoir. Il en tira une casserole et des pâtes, la solution de facilité qui les calerait sans problème, et ne se fit pas prier pour mettre de l'eau à bouillir.

-Vendu pour les pâtes. Maintenant que tu le dis, j'ai une dalle d'enfer... L'indépendance, tu disais? Ouais. Ça sonne bien, ton histoire. Si t'es pas trop loin, j'pourrais venir te rendre des visites de courtoisie sans craindre de me faire flinguer par un gardien.

Il eut un rire léger, s'appuya sur le plan de travail -si l'on pouvait l'appeler ainsi vu sa taille risible-, et planta ses yeux dans ceux de son compagnon, de nouveau. Il avait l'humeur plus légère encore, avait une certaine chaleur dans les prunelles. Les miracles des premières gouttes de Bourbon. Comme s'il ne venait pas d'avouer qu'il lui arrivait, lors de ses errances pour voir sa sœur, de chercher son camarade quelque part sur le campus. Il lui piqua d'ailleurs la flasque d'un geste habile, mais garda son poignet un instant, effleurant sa peau du pouce avant de le relâcher.
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Mer 5 Juin - 14:07
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Vague haussement d'épaule, d'un seul côté, écho à sa sœur, et moue d'enfant pris en faute. Qu'imaginait-il, exactement ? Un décor morbide, avec des barreaux aux fenêtres, des cellules vides et tristes, le hurlement des alarmes à l'ouverture des portes, des gens sans âme qui marchaient en rond durant la promenade de l'après midi sous un ciel gris et morne. En soit, des instantanés de films de gangster, rien qui ne tienne de loin ou de près à quelque chose de réel. Charles n'en savait rien.

- J'imaginais ça un peu comme la désintox', tu vois.

Il avait fait sa cure dans un hôpital (une clinique, comme ils l'appelaient) pour malades psychiatriques et addicts en tout genre. Là-bas, se mélangeaient les types qui avaient évité la prison grâce à leurs problèmes psychiatriques, des gens ramassés par la police en pleine crise de nerfs, des addicts en manque peu locaces et renfermés, des dépressifs fantômatiques et des gens complètement hallucinés qui vous parlait des messages cachés de l'univers et montaient des théories à dormir debout sur les dessins de leur chemise. Tous enfermés au même endroit, les éclats de voix partaient à toute heure du jour ou de la nuit. Il y avait passé deux mois avant de s'enfuir avec Clotilde. Deux mois d'enfer, suivi d'une rechute difficile dont il ne s'était jamais véritablement remis. Traumatique, oui, son expérience personnelle l'avait été. Mais il reconcentra son attention sur la cuisine. Pour cacher son désarrois, il prit une gorgée de Bourbon et d'essuya les lèvres du revers de la main.

- Va pour les pâtes. Quand aux visites de courtoisie, c'est vrai que ça sera bien plus pratique. La piaule de campus est minuscule, et je dois récupérer plein d'affaires de ma Nana, ainsi que des effets personnels qui sont restés à l'appartement que je partageais avec Camilla.

Il s'interrompit lorsque Kyle lui attrapa le poignet et il eut un petit sourire gêné.

- Qu'est-ce qui se passe entre nous, Kyle ?
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Ven 7 Juin - 20:36
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Il commençait à connaître ses mimiques, ce qui l'étonna un peu. Oh, pas toutes, bien sûr, il ne fallait pas moins d'une vie pour en arriver à ce stade, mais au moins ce haussement d'épaule caractéristique, ou cette moue qu'il affichait. Kyle arqua un sourcil perplexe, songeur. Un peu comme en cure? Si Charles se faisait des films sur la prison, lui s'en faisait sur ces fameuses cures. Les murs blancs, le sol blanc, les camisoles et les hurlements des personnes un peu trop secouées pour rester muettes. Les camisoles, peut-être. C'était toujours les visions altérées, et les situations les plus extrêmes qui restaient encrées dans les esprits, et guère les plus habituelles. Les plus douces. Il haussa les épaules à son tour, une moue naissant sur son visage, car il n'avait pas grand chose à y répondre. Peut-être était-ce pareil, pour ce qu'il en connaissait. Ou alors étaient-ce deux grands mondes à part l'un de l'autre.

-Aucune idée. T'es enfermé, on te dit quoi faire, à quelle heure, et t'apprends à faire un couteau avec une brosse à dents. En quelques sortes. Et encore, j'étais dans la cour des gamins. Une poignée d'années en plus et j'étais jeté en pâture au monde des adultes. Ils ont dû foirer quelque chose dans l'administration, quelque part. J'aurais encore dû y être.


Il lâcha un son léger d'agacement, mêlé d'une forme de moquerie. Il ne doutait pas du fait qu'il était censé croupir là-bas jusqu'au crépuscule de sa vie, et pourtant, il était la. Libre, tranquille, et pourtant pas plus stable qu'il n'avait pu l'être auparavant. Soupirant, il jeta quelques poignées de pâtes dans l'eau sans quitter son plan de travail, et il détourna les yeux l'espace d'une seconde pour se ressaisir, avant de reposer le regard sur son compagnon.

-Hm? Elle m'avait paru plutôt sympathique, la dernière fois, ta chambre, mais peut-être que le froid la rendait plus chaleureuse qu'elle ne l'est vraiment
, s'amusa-t-il à mi voix, rieur: Si t'as besoin d'un coup de main...

Il ne termina pas sa phrase, en revanche, mais l'idée était là. Il pencha la tête au sourire de son aîné, but une gorgée sans répondre pour se laisser le temps d'y réfléchir, et il secoua légèrement la tête sans trouver ce qui pouvait convenir à la situation. Il n'en savait rien. Que se passait-il? Est-ce qu'il se passait vraiment quelque chose? Il n'était pas au fait pour ces questions. À quel moment quoi commençait, à quel moment il fallait définir les actions et les gestes.

-T'as l'air de tenir à ce qu'on trouve une réponse à cette question. Aucune idée. Je ne sais pas. Mais ça ne me dérange pas non plus de ne pas savoir.
(Il détourna de nouveau les yeux, se laissa un peu plus aller contre son appui.) Peu importe ce qu'il se passe. Ça se passe, c'est tout. Ça me plait bien, j'ai pas besoin de plus. Mais à toi de me dire. Qu'est-ce qu'il se passe? Qu'est-ce qu'il pourrait se passer qui te pousserait à me poser la question, Charles?
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Dim 9 Juin - 18:08
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Il s'imaginait bien Kyle en prison, au final. Ce n'était pas une idée totalement surréaliste. Son jeune ami, froid et taciturne, les yeux secs et le regard vif, les mains posées sur les genoux, et puis sa manière de parler quasi robotique. Enfin, plus trop maintenant. Était-ce le Bourbon qui faisait son effet ? Charles ne put étouffer un large sourire en comprenant que, lentement, Kyle le suivait dans son ivresse. Il retraça le chemin de cette nuit ; il avait parcouru du chemin. D'abord avec Richard. Ils s'étaient retrouvés à la gare et avaient direct filé au bar. Charles se sentait malade, le mélange des joies des retrouvailles avec son vieil ami, le passage express à l'hôtel, et puis les shots de Whisky au bar, le piano et la musique ; en soit une soirée comme de celles qui finissent mal pour quelqu'un comme le jeune Macaulay.

Et puis Kyle était arrivé, avait plus ou moins dégagé Richard, qui était parti, ivre et désorienté, se coucher à l'hôtel. Il allait devoir retourner le voir pour excuser la rudesse de son ami. Mais la soirée avait commencé dans l'alcool et il n'y avait aucune raison pour qu'elle ne termine pas au même endroit. Comme pour imagier ses pensées, il prit un large gorgée du tord boyaux qui lui servait de drogue et posa la flasque sur le plan de travail de la cuisine.

- Un couteau avec une brosse à dent ? Il faudra que tu m'apprenne alors. Ça peut toujours être utile.

Son sourire disparut naturellement et il ajouta, grattant son avant bras avec férocité :

- Mais être enfermé je sais ce que c'est. Même si c'était seulement deux mois, je comprends.

Il n'avait pas envie de parler plus, et l'envie lui prenait de toucher Kyle, promener ses mains contre son dos, embrasser son cou. Cependant, il n'osa pas et se contenta de lui passer la flasque, accoudé au plan de travail.

- Si j'ai besoin d'aide, ouais, avec plaisir. Il paraît qu'un cadre de vie sain aide à une hygiène mentale de qualité.

Non, il ne pouvait pas s'en empêcher. Il se glissa derrière Kyle et embrassa son cou, ses mains au creux des hanches du plus jeune. La question se retourna contre lui, alors qu'il venait à peine de se rendre compte qu'il l'avait véritablement posée et qu'elle n'avait pas seulement résonné dans sa tête.

- Je ne sais pas non plus. Mais tu as raison. Parfois, il vaut mieux ne pas s'y attarder. Profiter de... L'instant présent. (à ces mots, il serra Kyle avec un peu plus de virulence, sans pour autant qu'il ne doit se sentir gêné) Y'a de la viande avec les pâtes ? Que je te montre mes talents de cuisiner.
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Dim 9 Juin - 19:52
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Kyle ne se rendait pas particulièrement compte que l'alcool commençait à avoir un effet perceptible sur son attitude. Il n'était pas ivre mort, mais assez pour se retrouver soudain dans une phase oscillant entre la sérénité et un début de joie infantile. Il avait un sourire fin aux lèvres, peut-être davantage de son âge que les autres, et lâcha un rire plus franc, moins bref que les précédents. Il haussa les épaules, amusé, tordit sa manche pour s'occuper les mains.

-Oh, ça, ça peut toujours être utile, c'est vrai. Si tu veux. De toute manière, en taule, tout peut devenir une arme, si t'y réfléchis bien. Avec un peu d'imagination, surtout, et un coup de chance.


Il pencha la tête, légèrement, une moue mutine aux lèvres. Deux mois. Deux longs mois pour Charles, en désintoxication, là-bas quelque part. Poussé par lui-même, ou par sa sœur, ses proches, un mélange terrible des deux. Avec ironie, il se dit que cela avait visiblement été une belle perte de temps, car ils se retrouvaient à boire ensemble, et que son camarade avait déjà eu droit à d'autres verres au bar. Si l'aîné ne souriait plus, Kyle ne quittait plus de cette expression d'excitation douce, mêlée pourtant à son minois habituel, si bien qu'il était étrangement la même personne et tout son opposé. Il attrapa la flasque sans ciller, prit une autre gorgée, se surprit à ne plus tousser malgré la grimace qui demeurait son premier réflexe face à cette saveur, à cette brûlure.

-Tu comprends l'enfermement, hm, mais est-ce que tu comprends le moment où ton corps ne s'en soucie même plus? Deux mois, c'est long. Cinq ans, ça l'est encore plus. T'y es, t'attends, et t'en vois jamais la fin, dit-il d'un ton étonnement léger, bienfait du Bourbon, avant d'enchaîner sans transition: J't'aiderai surtout à faire le ménage, cadre de vie sain oblige, j'ai cru voir flou la dernière fois, dans ta piaule. Même si j'adore tous tes bibelots qui traînent sur les meubles.

Un grand moment pour un maniaque pareil, que de se retrouver dans le bordel savamment établi de son compagnon. Il tressaillit, vivement, en le sentant passer dans son dos ainsi, plus encore en retrouvant ses mains sur ses hanches, et au contact de ses lèvres. C'était étrange, mais tout était toujours étrange pour lui. Il serra les doigts sur le plan de travail, lâcha un nouveau rire, et eut comme l'impression de se sentir rougir.

-Profiter de l'instant présent, hm... C'est la bonne excuse pour ce genre de choses?
(Il manqua de glapir, en réalité, en le percevant contre son dos de façon plus prononcée.) Tes talents de cuisinier. T'es sacrément parti pour me les montrer, là.

Toujours le mot pour relancer les joutes, même s'il contredisait ce faux outrage dans ses paroles en attrapant l'une de ses mains, pour l'empêcher de simplement se défiler comme il lui en prenait parfois l'envie. La viande pouvait bien attendre quelques minutes. Il embrassa le dos de sa main, sourire contre sa peau, admira de nouveau les doigts fins de pianiste.
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Dim 9 Juin - 20:24
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Utile. Encore. Et s'ils avaient assassiné Bunny avec une arme similaire ? Que se serait-il passé de différent ? Tout, supposait-il. Dans son ventre vide, l'alcool ne faisait pas bon ménage. Il crut un instant qu'il allait rendre son petit déjeuner, qui remontait à des années (du moins c'est ce qu'il croyait), mais ce n'était qu'une fausse alerte. Ne voulant pas se détacher de Kyle, il posa son menton sur l'épaule de son ami et parla ainsi, la voix rendue légèrement nasillarde à cause de sa mâchoire serrée.

- Ouais. Même l'objet le plus innocent. (Il y eut une hésitation dans sa voix, et finalement il lâcha le morceau, à peine conscient de pourquoi il parlait de ça.) Au début, Henri voulait qu'on empoisonne Bunny. Avec des champignons. T'imagines ça ?

Il se mit à rire, d'un rire mécanique et étouffé. Observant Kyle boire encore, il se surprit à penser que le plus jeune allait être surpris par la montée de l'alcool. C'était toujours comme ça. Tout va bien, on rit, on s'amuse, et la seconde d'après on voit flou et on titube jusqu'aux toilettes pour vider son estomac. Surtout quand on avait pas l'habitude. Oh, Kyle allait lui offrir un spectacle bien amusant, ce soir. Et le voir s'ouvrir ainsi et parler de la taule, cela donnait de drôles de sensations à Charles, qui n'avaient cette fois rien à voir avec le Bourbon. Que pensait-il de cet enfermement ?

- Ouais, peut-être. Là où j'étais, les jours se mélangeaient tous les uns avec les autres, on vit dans une sorte de magma de temps qui n'a strictement aucun sens. Avec les médocs qu'ils donnent, c'est encore pire. Au final c'est passé terriblement vide. Chaque jour dure un an et chaque mois dure une seconde.

Il songea à sa chambre d'étudiant, bordélique pour la simple et bonne raison qu'il avait beaucoup de choses, des objets hérités de sa famille, d'anciens bibelots qui avaient appartenu à Camilla et à lui. Dans une chambre aussi petite, on calait ses affaires où on pouvait.

- Oh, ce n'est pas forcément sale. Juste mal entretenu.

Il rougit légèrement, comme si Kyle lui faisait l'affront de sous-entendre que Charles vivait dans la saleté. C'était vrai il y a un temps, mais plus maintenant. Poussiérieux, oui, mais pas sale. Quand à sa remarque sur ses talents en cuisine, elle se perdit à mi-chemin lorsque Charles embrassa doucement Kyle, une main dans son cou.
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