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Dim 20 Oct - 14:06
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Charles allait répondre avec plus ou moins d'honnêteté, - il ne sortait que pour aller droit à son bar favoris et se noyer dans ses verres, ou à la rigueur pour aller prendre l'air, se perdre dans les rues, acheter un peu d'herbe - mais il n'en eut pas le loisir, car déjà l'expression de son interlocuteur changeait imperceptiblement et il tourna les yeux vers un point derrière le blond, à l'extérieur de son champ de vision.  « Quo-...  » eut-il le temps d'articuler avant de sentir une main dans son dos, un souffle dans son cou, et sans même tourner ses yeux il savait à qui il avait affaire. Son visage changea à son tour d'expression et on pouvait y lire qu'il était partagé par des sentiments contradictoires. La joie de voir son ami ne prit pas le dessus sur une sorte de terreur muette de le voir si proche. Quid de ce qu'allaient penser les gens ? S'il avait été ivre il aurait pris sa main, il aurait agi en conséquence sans réfléchir, mais là il était terrible sobre et se contentait de se tourner à moitié vers Kyle pour le dévisager tranquillement. Il aurait pu le reprendre, lui demander de surveiller ses paroles en public, mais au lieu de ça il eut un sourire sincère d'où transpercait toute la joie de le voir. Il en perdit même le fil de la conversation avec cet inconnu à cause de son trouble. Il se força de décrocher son regard des yeux de Kyle et se tourna vers l'autre type, toujours souriant.

« Oui, on se connaît. »

Brusquement, il avait envie de le prendre de court, de l'étonner, que cet air légèrement supérieur disparaisse de son visage. Le surnom grotesque que Kyle n'arrêtait pas de lui donner lui trottait dans la tête. Il se présenta et tendit une main assurée vers cet inconnu pour serrer la sienne.

« Je m'appelle Charles Macaulay, alias Grenouille, je suppose. Nous nous sommes peut-être croisés dans les couloirs de Blackwell, en effet. Je suis en Grec Ancien. Et toi ? »

Histoire d'inclure Kyle dans la conversation, qui semblait connaître l'autre type (Keith, apparemment) d'une manière ou d'une autre (curiosité ou jalousie ? Curiosité, de toute évidence) il reprit d'un ton guilleret, tout sourire : « Comment vas-tu ? »
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Dim 20 Oct - 15:38
Teddy Abolick
We rise by lifting others.
Teddy Abolick
Messages : 731
Emploi/loisirs : Régisseur

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Cela faisait presque une heure que j’étais assis là, j’avais du mal à tenir en place. Ophelia n’arrêtait pas de râler en me disant d’arrêter de bouger. Mais comment est-ce que je pouvais rester calme ? Déjà, de base, je n’étais pas un fan de ce genre d’événement. Je ne sais pas trop pourquoi je participais à ce Gala. Peut-être parce que la plupart de mes collègues, dont Eli y allaient ? Peut-être parce qu’Ophé regrettait de pas pouvoir y être et voulait que j’y soit à sa place ? Peut-être parce que j’avais été aussi secoué que les autres par cette tempête et que j’aimais bien trop cette ville pour la laisser dans un sale état ? Dans tous les cas il était trop tard pour faire demi-tour.

J’avais fini par me faire une idée, et au pire, je me disais que ce serait que quelques mauvaises heures à passer et je pourrais me venger sur les petits-fours. Mais voilà que cette fichu lettre signée par Jefferson m’en dictait autrement. C’était à ne rien y comprendre. Il était en train de croupir en prison ! Comment pouvait-il envoyer des messages du genre ? Et pourquoi moi ? Parce que j’avais été de ceux qui avaient trouvé ses dossiers sur Rachel, Fynn et Charlie qu’il cachait à l’académie ? Parce que j’avais témoigné contre lui lors de son procès ? Qui sait.

Dans tous les cas, je n’avais que des raisons pour ne pas être serein. Il m’était bien passé à l’esprit de ne pas aller au Gala. Mais sérieusement, je devais bien ça à Arcadia Bay. Puis je ne pouvais pas laisser Elijah seul face à l’adversité. Ophelia fini par me rendre ma liberté et j’allais constaté l’ampleur des dégâts devant le miroir. J’avais enfilé un costume des plus simple, veste, cravate et pantalon noirs accompagné d’une chemise blanche. Il n’y avait que mon visage pour percer cette image parfaite. Halloween étant proche, il me semblait avoir comprit qu’il s’agissait d’une sorte de bal masqué ? Bref, que ce soit le cas ou non, c’était trop tard pour faire demi-tour à présent. Ophelia m’avait fait la moitié d’une tête de squelette et j’avais pimenté les choses avec des lentilles de contact rouge.

J’avais tellement pas envie d’y aller. Je regrettais qu’Ophelia ne puisse pas m’accompagner. Elle en mourrait d’envie, mais son travail l’appelait ailleurs, pour une autre soirée et elle ne pouvait pas manquer ça. Elle avait juste eu le temps de me jeter au passage chez les Prescott. Je n’étais tellement pas dans mon élément ici. Et pourtant ce n’était pas ce qui me terrorisait le plus. Je regardais les buffets et les serveurs qui circulaient avec leurs plateau avec horreur. Comment osaient-ils me tenter de la sorte ? Je n’allais pas survivre à cette soirée, ce n’était pas possible.

Heureusement mon regard ne tarda pas trop à trouver une silhouette familière. Si Elijah était là, il n’y avait pas de raison pour que ça se passe mal. Je rejoigni donc le petit groupe auquel mon petit-ami faisait parti. J’identifiai rapidement les personnes qui étaient avec lui comme des élèves de l’académie. Si le nom de la jeune femme m’était inconnu, je savais que l’autre était Clyde et qu’il avait quelques cours de musique avec moi.

- Voyons Eli, un peu de tenue, je sais qu’on est tous désespéré par la situation, mais c’est pas une raison pour sombrer dans l’alcool.

Je lâchai un petit rire. J’aurais volontiers embrassé mon petit-ami, mais toute cette population me faisait peur, je ne voulais pas mettre les élèves mal à l’aise et puis, vu comment j’étais maquillé, Eli allait se retrouver avec du noir et du blanc partout, ce n’était pas un bon plan.

- En tous cas, ça fait plaisir de voir du monde ici. C’est au moins que les habitants se soucient de leur ville…

J’adressais un sourire aux étudiants qui étaient là. Je ne voulais pas les exclure de la conversation non plus. Au contraire, vu que je les connaissais tous les deux assez mal, j’étais curieux d’en apprendre plus sur eux. Et au moins, de discuter m’empêchait de penser à mon ventre.
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Dim 20 Oct - 16:10
Legend LeBlanc
Today a reader, tomorrow a leader.
Legend LeBlanc
Messages : 260
Emploi/loisirs : Etudiant en Lettres

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Vous vous doutez bien que jamais, ma mère ne me laisserait rater une occasion pareille que le Gala de charité. Toute la famille était obligée de s’y rendre. Après tout, les Prescott étaient de bons amis des Ward. Il était hors de question qu’on ne s’y montre pas. D’un sens, j’étais contente de passer du temps avec mon frère et ma soeur, d’un autre, j’avais de plus en plus de mal à supporter ce genre d’événement. Mais là, il s’agissait d’un Gala de charité, pas d’une simple soirée mondaine, donc j’osais espérer que l’ambiance serait un peu différente.

J’avais beau avoir passé des heures à me préparer, lorsque nous arrivâmes chez les Prescott, à côté de ma mère, je me sentais comme une sac à patate dans ma longue robe. Les inconvénients d’avoir un mère mannequin. Et elle avait beau se plaindre des coups de la vieillesse, elle n’en était pas moins belle, au contraire. Tout du moins, à mes yeux, elle était magnifique. Je passais tout le début de la soirée en compagnie de ma famille, à aller saluer toutes les connaissances. Puis avec mon frère et ma soeur à se moquer des apparences trop parfaites de tout le monde.

Quoique, tout le monde n’était pas parfait. Il y avait un décalage certains avec les habitants d’Arcadia Bay qui étaient de la classe moyenne pour la plupart. Cela donnait une ambiance plus sympathique et décontractée qui me mettait un peu plus à l’aise. Surtout qu’il y avait beaucoup de visages qui m’étaient familier; Beaucoup d’étudiant et de professeur de l’académie. J’eu un bref frisson en pensant à Jefferson. Et cette lettre… N’y pense pas Dana, ce n’est qu’une mauvaise blague.

Mon frère et ma soeur s’étant engagé dans une grande conversation avec des amis du lycée, j’en profitais pour partir de mon côté. J’espérais croiser Nathan, mais le pauvre devait être aux prises avec tout le monde. Une coupe à la main, je fini par croiser un groupe d’étudiants dont Reith faisait parti. Je me permis d’intégrer leur conversation en riant :

- Reith, vraiment, tu sais quand je parlais de faire en sorte que tu te démarque un peu plus dans le club, je ne parlais pas de… ça…


Je désignais sa chemise rouge du regard, en riant. Ce n’était pas un reproche voyons, au moins il avait le courage de ne pas se plier aux normes. Cependant, je ne pu m’empêcher d’arranger comme je pu sa chemise pour au moins lui donner une forme un peu plus convenable. Une fois cela fait, je souris, satisfaite et me tournai vers les deux autres interlocuteurs. Je ne connaissais qu’un sur deux. Kyle était le frère de Violet et nous nous étions déjà croisé en soirée. J’avais l’impression que ça faisait une éternité que je ne l’avais pas vu.

- Bonsoir messieurs. Comment se passe votre soirée ?

J’étais des plus heureuse de pouvoir parler avec des personnes qui n’étaient pas de ma famille. Même si j’avais comme la vague impression d’interrompre quelque chose. Il y avait d’étrange vibrations par ici.
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Dim 20 Oct - 20:17
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Le fait est que revoir Reith était presque étrange, lui et sa bonne gueule, et Kyle se surprenait lui-même de s’en être souvenu. Mais comment oublier, après tout, qu’ils avaient tous deux courus comme des imbéciles pendant que le ciel se déversait sur leur tête ? Cela faisait longtemps, un bon moment, bien avant tous ces évènements, mais reposer les yeux sur lui était juste assez satisfaisant pour qu’il se félicite d’être venu ce soir. Alors soit, Charles attirait bien plus son attention, mais l’autre jeune homme était une surprise non négligeable. Il eut un rire bref, discret, à peine un rictus sur les lèvres.

-Tu traînes que dans des endroits glauques, avec tes feux de joie. Et… On se connait, on peut dire ça,
lâcha-t-il d’un ton sans teint, mais une lueur presque amusée dans les prunelles. Ce sourire qu’avait Reith, il n’avait d’innocent que le nom. Ce grand benêt.

S’il jouait la carte de l’indifférence, il demeurait proche de son compagnon, juste assez pour que cela soit jugé comme étant notable, et il lui suffisait de laisser son regard caresser Charles pour qu’il sente vaciller sa nonchalance. C’était différent. Il n’avait pas sa veste habituelle, son air coutumier, ils n’étaient pas seuls à boire et à conter des histoires dans le silence d’une chambre ou d’une rue. C’était bruyant, agité, et Kyle ne savait pas s’il était supposé apprécier ça. Verre toujours en main, il en but une gorgée, détaché, mais il observa les présentations avec un grand intérêt. Nouveau souffle, amusement bref et bancal, et il reposa son regard glacé sur son Grenouille.

-« Grenouille », c’est déjà pris, qu’il trouve un autre surnom duquel t’affubler. Hm, Reith ?
Questionna-t-il d’un ton mielleux qui laissait suggérer que c’était là la meilleure chose à faire, mais il n’était pas réellement d’humeur hostile, aussi se para-t-il d’une ombre de sourire, qui ne put que s’étirer lorsqu’il avisa de la joie du pianiste : Eh bien, on s’est recroisés, alors tout va bien. Tu m’as l’air d’aller aussi. Joli costume.

Sans doute avait-il l’esprit à l’insolence, même envers lui, puisqu’il lui riva un baiser sur la joue du plus bel effet, tout en contemplant l’arrivée d’une autre jeune femme, qui se suspendit aussitôt à Reith. Il lui semblait l’avoir déjà vue. Peut-être ? Non, aucune idée. C’était flou, et vague, et il n’en avait pour ainsi dire rien à faire. En la voyant remettre la chemise du guitariste des plages en place, ce fut à son tour de cultiver un sourire empreint d’ironie, et il arqua un sourcil, les yeux rivés sur lui, moqueur.

-Je vois que tu connais bien du monde, maintenant, on va finir par devenir une belle troupe,
(Nouvelle gorgée, son regard effleura la nouvelle arrivante sans jamais vraiment se poser sur elle) On va vraiment rester plantés là, à échanger des banalités sans intérêts ?

Il n’avait pas jugé utile de répondre à la question de la jeune femme, ni même à sa courtoisie, blasé comme il l’était. En apparence. Bon sang, il lui suffisait de se détourner vers son favori pour changer d’expression. Une belle mauvaise foi, en somme.
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Dim 20 Oct - 23:51
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C'était là une drôle de petite saynète et Reith se laissait happer - non sans un amusement grandissant - par le spectacle qui se déroulait sous ses yeux. Ils avaient l'air proches, il n'aurait pas su déterminer à quel degré ils l'étaient mais, ce qui était sûr, c'est que c'était amusant à voir. Cette proximité à peine dissimulée. Kyle avait tout de même l'air d'être le plus à l'aise. Néanmoins, la vivacité soudaine des gestes et des paroles de ce Charles le surprirent. L'effet était réussi, il l'avait pris de court, mais ce n'était pas assez pour débarrasser le blond de ce sourire en coin et de ce haussement de sourcils ironique. Il lui sera la main, nonchalant, et lui répondit :

-Je suis Reith, alias Reith, mais ça tu le savais déjà... Et musique, en art, option musique. Sympa le Grec, tu vas pouvoir parler avec les morts.

Nouveau sourire innocent et sans doute un peu crispé. Il réalisa que parler de morts n'était pas forcément la plus brillante des idées en vue des derniers sombres événements. Mais bon, c'était bientôt Halloween, il était donc dans le thème, non ?

Grenouille... Encore un petit nom étrange. Grenouille... Princesse... Était-on en plein conte de fée ici ? Un conte de fée bien dystopique, sans oxymore aucune, lorsqu'on se retrouve face à de tels protagonistes. Ou alors c'était une bien belle parodie.

- Je vois, surtout pas Grenouille, Charles c'est bien de toute façon, ça me suffit, répondit-il à l'intention de Kyle, qui avait l'air d'y tenir, à ce surnom, pour une raison qui lui paraissait, de l'extérieur, bien obscure.

C'est alors qu'une voix connue parvint jusqu'à ses oreilles. Il se tourna vers son agresseuse et il fit les yeux ronds en découvrant, effectivement, Dana. Mais Dana dans une tenue toute particulière. Il ne l'avait jamais vu vêtue ainsi. Choc. Il fouilla rapidement dans son esprit mais non, il la connaissant dans des vêtements ordinaires, des robes sobres de soirée, dans sa tenue de cheerleader mais là c'était tout à fait autre chose. Il se sentit d'autant plus décalé, devenu tout à coup Robin aux côtés de Batman.

- Tu vois pas que c'est mon déguisement d'Halloween ? Je pensais que c'était plutôt, hrm... Évident, dit-il sans quitter un sourire empli de malice, tout le monde va me voir si tu t'approches autant, enfin, si je n'ai pas déjà l'air d'un faire-valoir...

Un léger rire franchit ses lèvres alors qu'il se laissait tripoter avec une mine pour le moins rieuse. Dana avait beau essayer d'arranger les choses mais quand quelque chose est raté beh... C'est raté quoi. Quand quelqu'un a mis sa tête dans le gâteau c'est foutu, pas la peine de sauver les meubles. Son regard croisa celui de Kyle et il plissa légèrement les yeux, comme s'il le défiait, pendant un bref instant, malgré son sourire.

- Il n'y a pas vraiment mieux à faire ici... Je ne pense pas qu'on puisse aller à l'intérieur, ça serait d'ailleurs logique que ce soit interdit, dit-il en songeant que ce manoir devait sans doute être immense, rempli de pièces et... il n'avait pas oublié la lettre, cette mission qu'il avait et qu'il hésitait franchement à accomplir.

La soirée avait plutôt bien commencée mais une tension régnait dans l'air. Reith tentait de dissimuler cette tension, la mettre de côté, pour passer une bonne soirée. Ça serait bête de tout foutre en l'air.
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Lun 21 Oct - 3:10
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Maintenant que j'avais trouvé un bras où m'accrocher, je regardais la salle autour de moi. J'étais bien contente de ne pas connaître les fastes des reunions mondaines comme celle-ci. Je pense que je n'aurais pas survecu bien longtemps au milieu de tout ces requins avides d'informations et plus menteurs que jamais. Mes parents avaient fait le choix de tout envoyer en l'air avant ma naissance c'était pas pour que je plonge dedans à pieds joints. J'étais ici, parce que l'endroit me plaisait. Et même si j'avais perdu de vue le peu d'amis que j'avais pu me faire ici, ce n'était pas comme les autres fois. Je m'y sentais bien...

Et j'avais envie que ça continue. Et pour cela, il fallait bien participer à sa reconstruction. J'avais litteralement harcelé ma mère pour qu'elle participe au projet, et de mon coté j'avais fait tout ce qu'il était possible de faire pour une étudiante. Laissant de coté mes livres et mes carnets pour aider les courageux qui mettaient les mains à la pâte.

J'observais les groupes se former doucement autour de moi, avec un petit sourire. J'avais bien envie de m'inscruster dans tous ces tas d'êtres vivants, juste pour voir la surprise sur leurs visages. Et m'en aller aussitôt sans leur laisser le temps de me demander qui j'étais. Mais en attendant, je restais avec le professeur de cinema. Je savais qui il était, mais je ne l'avais pas en cours.

"Ca va beaucoup mieux depuis que je suis libre! L'état de la ville me désole un peu, mais c'est aussi pour ça qu'on est ici, et pour s'amuser un peu. Prêt pour une nouvelle année?"

J'étais en train de me dire que j'allais peut-être changer d'option cette année, en m'efforçant d'oublier la demande ridicule du psychopathe qui devais se lécher les babines des idioties qu'il nous demandait et du stress qu'il devait s'avoir present dans nos petits tas de cerveaux. Mais un nouvel arrivant m'empêcha de pousser plus loin ma reflexion. Et instinctivement je lui offrit un grand sourire. Je n'étais pas du tout physionomiste, alors il se pourrait bien que je l'ai croisé à Blackwell dans les couloirs, entre deux cours. Peut-être même qu'on en avais un en commun. Aller savoir. J'avais parler a Dana -que j'entrapercue au detour d'un regard dans cette grande fête, j'irai la saluer plus tard si j'en avais l'occasion- seulement en fin d'année parce que je n'avais pas eu le choix -et je ne le regrettais pas ceci dit- alors me demander de retenir le visage des gens, c'était beaucoup.

Je regardais la main qu'il fini par me tendre avec un sourire amusé. J'étais sensée faire quoi de cette main moi hein? Mais puisqu'on étais là pour s'amuser, autant le faire, et je pris sa main entre les deux miennes sans cesser de sourire.

"Si tu le dis c'est qu'on a déja du se croiser. Tu peux m'appeler Noreen. Enchantée Clyde."

Comme si il avait un autre choix cela dit. Mais les manières de se présenter tout ça, c'était pas trop pour moi. Et comme je m'en moquais royalement, j'avais un peu que faire de ce que l'on pouvait bien penser de moi. J'avais choisi d'arrêter de vivre en étant toujours sous tension, et d'avancer en vivant le moment présent à fod, quoiqu'il arrive. On ne sait jamais de quoi demain sera fait alors c'est mieux ainsi.

"Tu es un élève du chef commando du coup? Enfin, du Monsieur Holtz, apparement c'est son nom, mais Chef Commando ça lui va mieux"

Pour moi. Le respect? Mais je rspectais enormement Elijah, juste j'avais une manière particulière de le montrer. Alors quand un autre homme vint completer notre quatuor je sourit de plus belle. Il avait beau être maquiller, je savais qu'il se connaissait tous. Et du coup j'avais l'impression d'être un peu en trop.

"Bonsoir, bonsoir"

Un grand sourire, et même une petite courbette pour la forme. Et puis sans lui laisser le temps de comprendre, je m'accrochais à son bras, comme j'avais fais à celui d'Elijah quelque minutes plus tôt. Je m'en moquais bien que ça se fasse pas, on était là pour nous amuser, et je ne savais même pas qui il était alors.
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Lun 21 Oct - 18:16
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Seventeen and we got a dream to have a family A house, and everything in between
And then, oh, suddenly, we turned twenty-three And now we got pressure for taking our life more seriously We got our dead-end jobs and got bills to pay Half our old friends are now our enemies And now I, I'm thinking back to when I was young Back to the day when I was falling in love


Incongru et déplacé, voilà ce qu’il pensait du manoir château-nesque du grand et généreux Prescott. La soirée de gala devait s’y dérouler ce soir et à sa plus grande surprise, Alec faisait partie des invités. Était-ce sa jambe cassée pendant la tempête et nouvellement réparée qui lui avait valu une pareille considération du milliardaire - parce qu’il avait bien l’air plein aux as - ? Peut-être s’imaginait-il qu’il jouerait les éplorés ? Un genre de modèle de survie ? Tu parles. Rien que le miracle de la médecine moderne n’ait pu sauver. Allez savoir pourquoi, le garçon avait quand même pris le temps de se rendre chez le coiffeur. Elijah l’avait torturé tout l’été sur l’aspect négligé qu’il arborait depuis sa sortie de l’hôpital. Si le garçon souhaitait bien se présenter, c’était ce soir ou jamais. Il demanda au barbier de bien tailler sa barbe et de couper les boucles corbeau qui accentuaient les cernes sous ses deux yeux bleus. Les mèches de cheveux étaient tombées cérémonieusement sur le sol sous l’action de ses ciseaux experts ; elles avaient rapidement été suivies par les poils drus de sa barbe dans de large coups de rasoir rapidement précisés. L’écossais s’était précipité dans la boutique voisine où l’attendait le costume qu’il avait commandé pour l’occasion. Alec avait refusé d’en mettre un depuis la mort des ses parents ; il n’avait pu assister à leur enterrement et la simple idée de revêtir une veste noire le révulsait.

Alors pourquoi ce retard ? Pourquoi figurait-il parmi les derniers invités à se présenter aux portes impressionnantes de la baraque aux plusieurs millions de dollars ? Hein ? Et bien parce qu’il avait oublié un détail. Un gros : la fête était masquée. Bloody hell! C’était bien son genre d’oublier un élément aussi important que celui-ci. Seul le bleu perçant de son regard lui permettrait d’être reconnu ce soir. Voilà que s’envolait ses craintes de n’être invité que pour servir de marionnette et attirer des dons généreux et grossiers. Par acquis de conscience, le jeune homme regarda dans sa boîte aux lettres, laissé à l’abandon depuis plusieurs jours. Dans le taxi qui le conduisait au manoir, son contenu lui coupa le souffle net. Des menaces ? Il ne connaissait même pas cet individu. Seule sa réputation et ses conversations avec Elijah lui avaient permis de comprendre, de le cerner. Pourquoi lui ? Pourquoi ça ? Finalement, son masque lui serait peut-être utile. Inconscient du danger, il n’avait pas l’intention de céder aux caprices d’un vieux - mais beau gosse - richou.

Tiens. Ces cheveux longs et d’un noir impeccable ? Il les connaissait pour les avoir brossés plusieurs fois lors de son séjour à l’hôpital. D’où venait ses nouveaux biceps vous croyiez ? Hein ? Aussi, il se dirigea droit vers elle, masque sur le visage, costume ajusté et laissant des traces de son parfum dans la pièce. À vrai dire, celle-ci était si gigantesque qu’il doutait que l’odeur ne dure.

« Noreen ! Je ne savais pas que tu étais invitée aussi, tu… »

Ces pairs d’yeux, il les connaissait. D’autres, moins. Il enlaça @Elijah Holtz qui répondit maladroitement et s’avança vers @Teddy Scott pour en faire de même.

« Hey ! Ça fait plaisir de vous voir ce soir ! Moi qui avais peur de m’ennuyer. »

Innocent l’écossais je vous dit ! Il ne se doutait pas des répercussions d’une mission non accomplie. Le jeune homme reporta son attention sur @Noreen J. MacKallan. Sa robe était splendide. Aussi la fit-il tournoyer sur elle-même en s’aidant de l’air joué par… un orchestre. Sérieusement ?

« Bonsoir tout le monde ! Moi c’est Lary. »

Et merde… Noreen… Teddy… Il espérait que ces derniers ne gaffent pas ce soir. Après tout, son nom d’emprunt, il devait le garder encore un peu.


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Lun 21 Oct - 19:32
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Cette obsession à ne pas échanger leurs numéros, à continuer de se croiser au hasard des rencontres (même s’il fallait avouer qu’il passait plus souvent près de sa rue maintenant qu’il savait où il habitait) était stupide, mais c’était comme un accord tacite entre eux. Ils n’en parlaient pas. Aussi, quand Kyle fit remarquer à Reith que le surnom était déjà pris, il faillit se mettre à rire mais réussit à garder son calme et une expression presque impassible. À force de traîner avec un robot tel que Kyle, il s’améliorait sur ce genre de chose.

« Les grecs ne parlent pas aux morts, » dit-il avec flegme en songeant à Henry. Mais il passa rapidement par-dessus cela, bien plus intéressé par les études de Reith. « De quel instrument joues-tu ? » Il aimait rencontrer d’autres musiciens. Voilà longtemps qu’il n’avait joué avec quelqu’un et peut-être que mettre cela en place pourrait être agréable.

Malgré la flagrante ironie des remarques de son ami, il lui offrit un petit sourire condescendant et tira sur une manche de son costume. « Merci. C’est un cadeau de Francis. » En vérité, il aimait beaucoup ce costume. Cela faisait quelques mois qu’il ne l’avait pas porté et même s’il était maintenant trop large, faute à sa diète forcée récente, il restait magnifique. De toute évidence, Kyle non plus ne connaissait pas vraiment la marche à suivre dans ce genre d’événement.

Par contre, il n’était pas prêt pour le baiser sur la joue et cela se vit très clairement sur son visage. L’air déconfit, il toucha sa joue du bout des doigts et se tourna vers Kyle pour protester, gêné du regard inquisiteur de Reith, quand une jeune femme débarqua de nul part pour accaparer ce dernier. Charles ne l’avait jamais vue, aussi sourit-il poliment, à la façon dont on sourirai à une serveuse dans un restaurant.

« Bonsoir, très belle soirée, » fit remarquer le jeune homme avant d’être coupé par Kyle qui faisait entendre son ennui. Qu’y avait-il à faire ? C’était une soirée mondaine. On discutait, on se montrait, on se parait de sa plus belle expression et on restait sage. Mais bordel, ce qu’il avait soif. Voir Kyle (Kyle !) siroter son verre lui détraquait l’estomac et il essayait de ne pas lorgner comme un junkie en direction de tout l’alcool environnant. Pour cacher son trouble, il rangea ses mains tremblantes dans les poches de son costume. Non, il n’allait clairement pas tenir toute une soirée comme cela.

« Il n’y a rien de plus à faire à une soirée de Gala, Caligula. Tu n’aimes pas l’orchestre ? »


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Mar 22 Oct - 15:02
Clyde Buchanan
Creativity takes courage.
Clyde Buchanan
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Humeur : Meh

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PANIC ROOM

Where all your darkest fears are gonna come for you. You'll know I wasn't joking when you see them too.

Tout à coup ma bouée de sauvetage était bien entourée. Un peu trop à mon goût. Vous y croyez vous ? Le coq californien tout à coup allergique aux soirées mondaines ? Je me départis pas de mon sourire pour autant et observais les faits et gestes de la brune aux cascades de boucles. Elle avait ce que la plupart des gens avaient oublié en ramenant leurs tristes postérieures à ce gala : une certaine candeur et de la joie de vivre.

Mon professeur de cinéma lui par contre me demandait sans préavis de l’aider à se coller une murge. Soit mais qu’il laisse mes chaussures en dehors de ça, j’avais au moins l’excuse de ne pas avoir passé la majorité dans tous les états, pas lui.

Rassuré par le sourire que je lui arrachait sans grand mal à coup d’humour discutable, je m'apprêtais à lui répondre lorsque la mystérieuse étudiante attrapa mes mains dans les siennes avec une douceur presque insondable. Mais qu’est ce qu’elle faisait dans ce monde corrompu de malversations ? Un peu déstabilisé je dus chercher bien 3 minutes, et c’est long trois minute, mes mots pour formuler une réponse correcte.

- Et bien… ravi de te rencontrer moi aussi Noreen. Et oui, j’oublis rarement un visage.

Je tournais les yeux vers Elijah toujours mi-figue mi-raisin derrière son masque et ses envies d’alcool. Et bien, où était passé mon superman des poubelles ?

- Chef commando ? C’est vrai que pour le coup ça lui va bien… j’aurais plutôt opté pour quelque chose de plus allemand, mais je valide ce surnom.

Je fis un grand sourire au dit chef commando  lorsque qu’un squelette qui n’était autre que mon professeur de musique, et vu la photo qui traînait dans le salon où ma bouée de sauvetage m’avait traîné tant bien que mal, probablement l’homme qui partageait sa vie, et un proche de Charlie.

- Je suis d’accord professeur Holtz, sombrer dans l’alcool c’est pas vraiment la figure d’exemple qu’on pourrait attendre de vous ! En plus, je refuse que vous me rendiez la pareille en matière de chaussure, je suis pas sûr que l’art abstrait soit votre cheval de guerre.

Un quatrième invité surprise s’ajouta à la conversation, et je compris que manifestement, je ne sortais pas assez le dimanche. Sous son masque je reconnu vaguement quelqu’un que j’avais croisé à l’académie, et son accent écossais fini de confirmer ce que je pensais. N’était-ce pas celui qui passait son temps libre à lorgner de frustration sur la belle gueule du Chef commando ? Décidément j’adorais ce surnom.

Reste poli Clyde, ça ne se fait pas vraiment de lui demander d’emblée pourquoi il porte autant d'intérêt à ton professeur de cinéma.

Caché derrière un grand classique faisant référence au fantôme de l’opéra que je supportais moyennement, je déteste avoir un truc sur le visage, je souris au nouvel arrivant.

- Bonsoir, moi c’est Clyde.

Mais mon attention fut bien vite détournée par le contacte de ma main avec le petit morceau de papier trop bien plié qui résidait dans ma poche. La statue. Immédiatement mon sourire se voilà pour laisser place à une expression plus crispée, presque paniqué, je cherchais à nouveau des yeux ce qui devait être mon butin de la soirée. Trop de bruit. Trop de mondanités et trop de faux semblants à mon goût. Pris d’une soudaine anxiété sociale j’avais très envie de simplement traverser le jardin dans le sens inverse, rentrer chez moi et prétendre que tout ceci n’existait pas. Mais bon, il faudrait être inconscient quand on savait au moins ce qu’avait fait l’auteur de ce message dans la petite ville d’Arcadia Bay. Etrangement j’aurais plutôt parié que mes plus grands risques ici était de mourir étouffé par une noix de cajoux, pas étripé par un ex professeur psychopathe, techniquement en train de croupir dans une cellule.

Soudain je la trouvais. Si ce truc était censé représenter un ange, alors les Prescott avaient clairement besoin de revoir leur goûts en matière de paysagisme. La statue faisait bien 2 mètre mais il s’agissait d’un genre Paul Joyner, d’ailleurs ce devait en être un. Je ne détestais pas le travail de Paul Joyner, mais j’avais de gros doutes quand à son intérêt dans un jardin de bourges écervelés.

Néanmoins, je levais les yeux au ciel en remerciant ce qui devait être un genre de bonne étoile qu’il ne s’agisse pas d’un marbre, mais de fil métallique. Cela réduisait le poids. Par contre j’allais avoir besoin d’un rappel anti-tétanos.




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Mar 22 Oct - 17:59
Elijah Holtz
Poulet-Spartiate
Elijah Holtz
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Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Mon tête-à-tête avec Noreen ne durerait pas bien longtemps tandis que je l’écoutais commenter l’état d’Arcadia Bay. Oui, mettre de l’ordre suite à l’apocalypse s’étant abattue sur la ville avait été laborieux. Deux semaines avaient été nécessaires pour que les débris soient de l’histoire ancienne sur les routes, dans les jardins, etc. Le plus difficile maintenant était de reconstruire. Une éternité semblait s’être écoulée jusqu’à ce que les Prescott décident de se faire un nom dans la charité. Clairement, les assurances et les fonds de la mairie n’étaient pas suffisants. Espérons que cela soit de l’histoire ancienne après ce soir étant donné la foule qui occupait le jardin de la résidence et probablement de nombreuses pièces du rez-de-chaussée. « Prêt pour une nouvelle année ? » fut la question qui me sorti de ma réflexion sur le sujet. En réalité, l’année universitaire avait débuté depuis peu mais au ralenti. De nouveaux enseignants prenaient leurs marques, du matériel avait été renouvelé, le directeur n’était pas au meilleur de sa forme depuis la trahison de Jefferson… Bref, un mini-désastre que seul l’application des étudiants, l’amabilité de mes collègues et mes pauses au soleil avec mon petit-ami savait compenser. Je mentirai en prétendant regretter d’avoir renouveler mon contrat pour les douze prochains mois même si l’idée d’essayer de lancer ma carrière d’acteur m’avait bel et bien parcouru l’esprit suite au tournage de Berlin Syndrome. Cependant, je ne pouvais me résoudre à quitter ma tranquillité ici et… Teddy. J’étais comblé. Pourquoi chercher des complications et risquer un chômage douloureux maintenant que je détenais une place de choix ? Un jour peut-être. Si vraiment je me laissais de donner des cours. Nous en étions encore loin et rien ne m’empêchait de voyager les étés comme en août dernier si besoin ou de participer à des projets dans le coin toute l’année.

- Alec m’a tenu au courant de ton état. Quand j’ai su que vous vous en étiez tiré, tu ne peux pas imaginer comme j’étais heureux ! Tout ce qui s’est passé au Croissant de Lune… C’est plutôt traumatisant, avouais-je.

J’essayais d’y songer le moins possible, mais je ne pouvais pas empêcher quelques bribes de souvenirs de m’assaillir sans crier gare. Parfois car la tempête était mentionnée autour du moi, ou tout simplement car je me réveillais en pleine nuit persuadé d’être pris au piège sous les eaux. Je détestais ces crises d’angoisse. Tant qu’elles restaient sous contrôle, je préférais me taire. Je n’en parlais jamais, espérant que cela finisse par me quitter. Sûrement me faisais-je des illusions sur ce coup-là. Si un jour cela devenait insoutenable… Nul doute que je pourrais compter sur le musicien et Ophelia. Personne ne saurait m’aider mieux qu’eux pour me redonner du peps et me faire une thérapie à base de chansons et de succulents cupcakes. Oh et de discussion bien sûr. Enfin, c’était de plus en plus rare… Heureusement.

- Le rythme est un peu plus difficile à trouver que l’année dernière étrangement mais… Oui. Une fois que j’aurai repris mes marques à 300% ça devrait le faire. Je réfléchis sans arrêt à de nouvelles idées. Et toi ? Prête à faire sensation aux partiels ? Tu es en seconde année non ?

Nous étions désormais un trio. Clyde fut une entrée remarquée grâce à ses remarques marquées de son humour impitoyable qui me donna le sourire et les deux jeunes gens se présentèrent l’un à l’autre. Je trouvais ça mignon. S’il n’y avait pas d’amour dans l’air, une amitié serait déjà bien ! En particulier car le feeling semblait déjà passé entre les deux qui se plaisaient à me taquiner en me surnommant « Chef Commando ». Combien de temps avais-je encore devant moi avant d’entendre cela dans tous les recoins de couloirs de Blackwell ? Je ne me vexais pas pour autant, conscient que c’était un témoignage d’affection (en particulier de la brunette).

- Parce que tu y connais quelque chose à l’allemand toi ? demandais-je, à la fois intrigué et perplexe en réponse aux propos de mon interlocuteur masculin.

M’avait-il caché des origines européennes ? Après tout, nous ne nous connaissions pas si bien que cela en-dehors d’une nuit mouvementée (car alcoolisée !), de l’enseignement et de commentaires bien pondus sur les réseaux sociaux. Si j’avais bien compris, celui-ci avait une liaison avec l’un des colocataires de Scotty mais j’en ignorais la nature exacte. Ce n’était pas vraiment mon rôle de me renseigner sur le sujet même si je laissais parfois libre court à la commère en moi ! En parlant du professeur, ce fut au tour de celui-ci de faire son entrée. Mon premier réflexe – qu’il me fallut réprimer – fut de l’accueillir avec une exclamation chaleureuse. Je devais me taire. Fermer ma grande bouche et lui répondre par des hochements de tête. Je n’avais pas franchement le choix puisqu’il m’avait repéré… Je ne pouvais pas prétendre avoir besoin d’aller aux toilettes et y rester toute la soirée ! On se poserait des questions sur un possible coup de froid mal digéré… Je me contentais donc de l’examiner du regard. Il était un poil flippant avec ses lentilles écarlates et son maquillage réussi mais non moins angoissant. Cela venait probablement du costume qu’il portait mais le résultat était loin de me déplaire. Je devais sérieusement consulter à ce stade. Pas normal d’être attisé même quand son copain est déguisé en macchabée ! Il ne manqua pas de relever mes dernières paroles en s’en moquant tendrement. Il fut rejoint par Clyde qui en rajouta une couche sans concession. C’était ma fête ce soir non ?

- Je doute être exemplaire même sans ça. En particulier dès que l’Académie est derrière moi, pouffais-je.

Vrai ! Dans le cas contraire, je n’aurais pas bouché la circulation pour me croire dans une comédie musicale ni débarqué en gladiateur à une soirée Halloween étudiant pour ne citer que ces deux exemples. Sans parler que je serai plus discret quant à ma vie sentimentale étalée sans honte sur Instagram (quoique mes légendes restent vagues non ? Non ?! Ok. Y a que des photos de Teddy mais tout de même ! Un peu d’innocence les gens !).

- Et puis zut ! C’est la fête ! Au pire, y aura bien une âme charitable pour me ramener non ? demandais-je en me penchant en avant pour fixer le dernier arrivant, caché de l’autre côté de Noreen, avec un grand sourire.

Techniquement, je ne lui avais pas parlé directement. Donc je respectais toujours les termes du « contrat » ! Il ne restait plus qu’à espérer qu’il ne s’était pas ramené en trottinette. Non et puis, je n’étais pas sérieux à vouloir me prendre une cuite. Les lendemains étaient juste insupportables et je détestais être imprévisible par crainte de dire ou faire n’importe quoi. Je m’assagissais bien trop avec l’âge.

La jeune fille avait maintenant l’embarras du choix en matière d’homme puisque l’Écossais ramena sa fraise également. À croire que nous nous étions tous donnés rendez-vous ! Celui-ci m’enlaça sans la moindre gêne vis-à-vis de son ancien « rival ». Ce n’était pas un mal en soi. Il nous fallait juste nous y habituer. Évidemment, cela ne m’empêcha pas de répondre un peu maladroitement comme à chaque fois qu’il établissait un contact physique avec moi. J’ignorais pourquoi. À cause de sa déclaration en janvier ou février dernier ? Ou tout simplement parce que, justement, Teddy était présent. Enfin, je remarquais qu’un relooking avait béni mon ami d’enfance.

- Eh mais t’es redevenu à peu près agréable à regarder ! Je n’y croyais plus !

Je ris tout en ébouriffant la touffe qui lui habillait encore le crâne. Les embrassades n’étaient pas toujours mon fort avec lui récemment, mais les taquineries… Impossible de passer à côté. Je profitais que ses salutations m’aient séparé de sa compagne en cas de catastrophe naturelle pour me rapprocher du musicien et lui poser un baiser sur la tempe. Un petit geste qui suffirait à faire pardonner mon silence ? Je ne pouvais guère faire mieux si ce n’est prendre mes jambes à mon cou. Ce qui serait d’autant plus suspect et ne le rassurerait guère. J’avais fait du chemin depuis que j’étais embarrassé à l’idée de me montrer démonstratif en public. Le maître chanteur n’avait qu’à préciser « éviter TOUS contacts » si cela ne lui convenait pas. Je respectais ma part du marché.
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