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Mar 15 Oct - 21:28
Tobanga
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Tobanga
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Emploi/loisirs : Totem
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Le Gala de Charité Giphy



Le Gala de Charité 1570109929-arabesque

C'est au cours de l'été que de terribles intempéries avaient touchés Arcadia Bay, dévastant de nombreuses propriétés et des lieux publics comme le Croissant de Lune. Malgré le malheur qui s'était abattu soudainement sur eux, cette petite communauté de l'Oregon décida de s'unir face à ce sombre chapitre de l'histoire de leur ville. Dans cet élan de solidarité, la fameuse et redoutée famille Prescott décida d'organiser un gala de charité dans le but de récolter les fonds nécessaires à la reconstruction de ce qui avait été détruit. Grâce aux relations de Sean Prescott, ce petit rassemblement local se transforma rapidement en un vrai événement médiatique dans la région.

C'est ainsi que le soir du gala, toute sorte de véhicules venus des quatre coins de l’État se bousculèrent le long de l'allée menant au luxueux manoir où avait lieu les festivités. Celles-ci prirent place dans les grands jardins de la propriété où de nombreuses lumières avaient été installés, donnant l'impression d'un sapin de Noël géant dont l'éclat de lumière progressait à mesure que la planète tournait le dos au soleil. Les réjouissances prenaient peu à peu la forme d'une soirée mondaine : un véritable orchestre avait été installé sur une estrade et commençait à entonner les premiers airs de musique ; de grandes et longues tables étaient dressées avec dessus une grande variété de hors d’œuvres, de salades et de viandes ; les tournées de cocktails et autres boissons alcoolisée, ou soft, déferlaient du comptoir de bar très animé.

Les discussions et les rires bruissent l'air du jardin, masquant l'angoisse qui habite le cœur des habitants de la ville, craignant d'être touché par un nouveau drame. Et cette question se forme sur toutes les lèvres : comment se déroulera la soirée ?
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Jeu 17 Oct - 18:17
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Invité
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Loin au-dessus des têtes, le soleil se couchait en prenant tout son temps, mouvement léthargique et paresseux. Les arbres s'agitaient encore un peu, symboles des événements qui avaient agité la petite ville d'Arcadia Bay ces dernières semaines, mais le temps était doux et les oiseaux, chantant avec adresse dans les branches les plus hautes, ne semblaient pas s'émouvoir des dérangements passés.

Si Charles n'avait eu que faire de la tempête, (à peine quelques difficultés causées par le vent et la pluie, ainsi que la soirée dans la grotte, synonyme dans son esprit d'incident mineur pour ce qui était des répercutions personnelles, mais tout de même difficilement oubliable compte tenu de sa finalité) il avait tenu à venir au Gala pour des raisons tout à fait obscures. Dans la rue, en direction du bar - non pas pour boire, ou du moins ce n'était pas son intention première - il avait croisé un ancien camarade des AA avec qui il avait fini dans un café à discuter du bon vieux temps. Lui aussi venait de Virginia ; ils avaient grandis au même endroit, dans les mêmes champs à fleurs et au milieu des chevaux. Cela l'avait détourné de son objectif premier. Il avait fini par rentrer chez lui, à pieds au milieu de la nuit d'encre, tourmenté et fatigué.

Puis, il y avait eu le billet. Il l'avait reçu la veille, l'avait tourné dans tous les sens, avait hésité à le brûler, pour au final le ranger soigneusement entre les pages d'un livre, heureux de ne pas avoir passé la soirée à boire des Gin Tonic au bar, mais aussi vaguement inquiet et très soupçonneux. C'est très sobre, avec un déficit de sommeil astronomique et une piscine creusée sous chaque œil qu'il se rendit à la demeure des Prescott. Sans se l'avouer, il espérait y trouver Kyle, qu'il n'avait pas vu depuis plusieurs jours et qui, il fallait le dire, lui manquait atrocement. Chose amusante, ils n'avait toujours pas échangé leurs numéros de téléphone et ne se voyaient que lorsque leurs chemins se croisaient, dans le hasard parfait de la vie qu'ils menaient.

Arrivé devant le bâtiment qui était sa destination, faisant plus pensé à un château qu'à un manoir, il fit un arrêt de quelques secondes. Il était toujours temps de retourner chez lui, de se rouler en boule sous les couvertures et d'attendre le matin. Peu résigné, il prit le temps de fumer une cigarette devant le grand portail en fer noir, jetant des regards d'un côté et de l'autre de la rue en observant les invités entrer. Il était encore tôt, mais il avait été désœuvré toute la journée, à lire du grec jusqu'à ce que sa vision se brouille, dopé au café et affreusement sur les nerfs.

Finalement, il se décida à entrer. Il y avait déjà du monde, partout, grouillant comme une colonie d'insectes dévoreurs de chair. Aux murs : de grandes tapisseries rouge et or, des ornements ; les tables débordantes de mets luxueux, les fontaines de champagne, les hors-d'oeuvre sur plateaux qui se promenaient au bras des serveurs, les costumes cravate, les robes de soirée. Lui-même avait revêtu son complet noir, très luxueux, offert par Francis, qui lui servait de costume depuis des années. Alors que dans le temps il avait été taillé sur mesure, à cause du poids qu'il avait perdu, il était trop grand et vaguement déformé, comme une seconde peau en train de muer. De quoi avait-il l'air ? Il était d'une humeur massacrante, sobre, presque halluciné tant la fatigue qui l'assaillait était intense, et surtout il ne voyait personne qu'il connaissait. Il se rendit compte avec un choc d'à quel point il était isolé du reste des étudiants. Déjà, à Hambden, c'était le cas, mais au moins il avait ses camarades de grec. Ici, il connaissait à peine le nom des gens de sa classe.

Il s'installa le plus loin possible du bar, les doigts agités virevoltant sur les pans de sa chemise, et s'adossa contre un mur en feignant de s'intéresser à la musique de l'orchestre.
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Ven 18 Oct - 12:21
Elijah Holtz
Poulet-Spartiate
Elijah Holtz
Messages : 852
Localisation : Arcadia Bay
Emploi/loisirs : Professeur de cinéma

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Nous ne pouvions espérer de cadre plus luxueux que le manoir des Prescott pour accueillir un gala de charité destiné à la reconstruction d’Arcadia Bay. Pourtant, je n’étais franchement pas d’humeur à faire la fête. Appuyé contre une haie avec mon verre de punch à la main, je tentais de me dissimuler aux yeux de tous aussi efficacement que la partie supérieure de mon visage derrière son masque. Non, je ne me la jouais pas Cinquante nuances de Grey, c’était une soirée à thème en plus de vouloir récolter des fonds. Pourquoi étais-je maussade ? Car j’avais reçu une étrange lettre supposément envoyée par Mark Jefferson en personne, le psychopathe qui avait été mon collègue durant toute une année. N’était-il pas derrière les barreaux ? Et d’ailleurs, pourquoi m’enverrait-il des menaces ? Je n’avais joué aucun rôle dans son arrestation. Bien sûr, la possibilité que cela ne soit qu’un pur et simple canular m’avait traversé l’esprit et confier le mot à la police aurait été simple. Mais s’il ne devait pas être pris à la légère ? Étais-je prêt à en assumer les conséquences ? Jamais je ne prendrais le risque de créer une catastrophe, de blesser mes proches à cause d’une décision stupide due à une pseudo rébellion. Il ne me restait donc plus qu’une chose à faire : m’assurer que mon petit-ami ne vienne pas m’aborder. Aucun échange n’était permis. Je frôlais la paranoïa, sentant mes faits et gestes observés. C’était ridicule, pourtant je ne parvenais pas à me délester de cette sensation désagréable. Telle une araignée disparue de votre champ de vision et dont vous croyez ressentir l’avancée sur votre peau.

Je me contentais donc de regarder l’orchestre jouer à quelques mètres de là, tentant de me sortir de cet état d’anxiété. Tous paraissaient prendre du bon temps, rigolant aux éclats ou jacassant si fort que le mal de tête serait de rigueur d’ici peu. Je ne connaissais pas deux tiers des visages présents, ce qui n’était pas pour me mettre davantage à l’aise alors que j’étais pris au piège d’une menace et… de mon accoutrement. Je regrettais déjà mes t-shirts et chemises habituels. Surtout que je n’aurais pas ma récompense « teddyienne » ce soir grâce à ma tenue. Alors cela n’en valait vraiment pas la peine.

En vérité, ce sentiment de ne pas être complètement à ma place ne m’était pas étranger. L’événement ravivait de vieux souvenirs auxquels je ne pensais que peu depuis que j’avais reprit ma vie en main. Tant de sorties mondaines où j’avais été traîné de force uniquement pour donner une image exemplaire de notre famille et prouver à quel point mes vieux étaient de bons parents. Quelle blague. Tout n’était que supercherie et, même si certains devaient s’en rendre compte, cela laissait entièrement indifférent. Je grimaçais à l’idée que tout ce qui s’offrait à moi actuellement aurait pu être mon quotidien si je n’avais pas décidé de couper les ponts et de suivre mon propre chemin. Si tout paraissait tiré à quatre épingles, ce n’était qu’une façade et j’étais prêt à parier que tout n’était pas rose chez les Prescott. Non, je ne regrettais vraiment pas d’avoir opté pour une existence plus posée qu’aucune somme gargantuesque sur Terre n’aurait pu remplacer.
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Ven 18 Oct - 15:07
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Tout le monde était le bien venu au gala de charité. Même Reith. Et son invitation avait été accompagnée d'une sinistre enveloppe. Bien sûr il comptait se rendre à cette soirée, comment rater un tel événement ? Cependant, la lettre reçue de la part de ce Jefferson lui laissait des frissons d'horreur. Il pensait que la ville s'était débarrassé de ce type et voilà qu'il venait le menacer. Reith pensait à une bonne blague, un mec qui s'amusait à faire flipper les gens, il n'en savait rien, il préférait ne pas trop se poser de question. Néanmoins, il avait tout de même été poussé à venir à la fête, sans doute à cause de la mauvaise augure de cette lettre.

Alors le voilà.

Il n'avait pas vécu son meilleur été. Bien heureux d'avoir l'occasion de se changer les idées, il franchit le seul du manoir. Un pansement était pressé contre sa tempe. Il s'était pris un sacré coup sur le crâne pendant la tempête, résultat, il avait dormi tout le reste du mois. Il était claqué, les événements avaient de quoi retourner le cerveau, même l'estomac, ces histoires de cadavres retrouvés étaient assez trash. Il resta surpris, à l'entrée des jardins, en découvrant le lieu luxueux. Une chose le frappa : il était en total décalage, de par sa tenue. Il se résigna vite puisqu'il n'avait aucun costume dans sa chambre étudiante. Il n'avait jamais eu l'occasion d'acheter de tels vêtements. Il se faufila dans les jardins le plus discrètement possible mais ses vêtements attiraient l’œil malgré lui. Il triturait sa chemise difforme à carreaux en grommelant. Sérieusement, pourquoi n'avait-il pas deviné qu'en venant chez les Prescott un minimum de tenue était demandé ? Oh, et puis merde, tant pis. La nourriture disposée sur les tables fit disparaître son embarras. Il y avait de quoi grailler pour tout un mois. Il eut une pensée pour Mallory qui se serait sans doute déjà jeté sur les friandises. Songeur, son regard s'attarda sur les invités avec un peu plus d'attention, peut-être qu'il était là, lui aussi. Néanmoins il constata qu'il y avait beaucoup d'inconnus. Il chercha un instant, les yeux baladeurs entre cravates, jupons et verres à cocktails. Peut-être qu'en attendant un peu il verrait quelqu'un apparaître miraculeusement. Des chaises avaient été disposées, de part et d'autre du jardin et il s'assit, un peu à l'écart, l'air perplexe. La musique était agréable mais l'endroit était trop chic, il ne s'y sentait pas à sa place. Cependant, il savait qu'il n'allait pas s'ennuyer. Quelque chose lui disait, comme un échos lointain, que cette soirée allait déraper. La lettre qu'il avait reçu lui donnait ce sentiment désagréable, il n'était pas vraiment à l'aise. Il sortit son téléphone et il envoya un rapide message à Mallory pour savoir s'il allait venir. Il réfléchit un bref instant avant de lui renvoyer un message pour le prévenir de l'ambiance, et de pas faire la même erreur que lui, c'est à dire venir habillé comme un plouc. Bien sûr le vrai plouc c'était Reith, Mallory était loin de l'être, il avait même un certain style. Or, une réponse lui arriva rapidement, Mallou n'allait pas venir. Il jura dans sa barbe, déçu, et releva la tête pour regarder le jardin, une grimace au visage. Il allait devoir s'occuper. Après tout, Reith ne connaissait pas l'ennui, c'était sa devise. Il leva ses fesses de la chaise et repartit à la recherche de quelque chose ou quelqu'un qui pourrait lui servir d'occupation. Reith déambulait, faisait mine d'être à l'aise alors qu'il était en réalité complètement paumé. Son regard s'arrêta sur un mec qui devait avoir son âge, après un coup d’œil plus attentif il réalisa qu'il l'avait déjà vu. A l'université, sans doute. Il hésita un moment, en voyant sa sale gueule, à s'approcher, il lâcha un long soupir puis il se décida à l'aborder. Il était seul, tout comme lui, c'était une idée suffisante, à son avis, d'engager les hostilités la discussion.

- Salut, t'es à Blackwell, non ?
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Ven 18 Oct - 16:02
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Perdu dans la contemplation de ses pieds, Charles n’entendit pas le nouveau venu arriver - comment l’aurait-il pu, au travers du brouhaha des conversations, du claquement des escarpins et de la musique de l’orchestre ? - et eut un sursaut en relevant les yeux un peu trop brusquement. Le jeune homme, qui devait avoir à peu près son âge, semblait en parfait désaccord avec l’endroit, premièrement de par sa tenue : il portait une chemise informe à carreaux. Au milieu de tous ces costumes et ces robes à paillette, il faisait tâche. Si Charles n’avait pas exactement grandi dans la luxure, il connaissait les codes de ce genre d’événements et avait fait un effort pour ne pas venir dans son vieux manteau en tweed gris qui le faisait ressembler à un SDF. Il fallait vraiment qu’il prenne contact avec Camilla et qu’il se remette à porter ses anciens vêtements, histoire ressembler à quelque chose. Mais la manière de se tenir, les gestes à avoir, la conversation à tenir ; tout cela, il connaissait sur le bout des doigts. De plus, il était sobre, ce qui rendait l’exercice plus aisé encore. Il avait un don spécial pour pouvoir faire la conversation avec tout le monde, n’importe qui, du fils du maire à la femme de chambre en toge blanche qui nettoie les couloirs de l’université. Durant ses premiers temps à Blackwell, il s’était enfoncé dans un trou très profond, peuplé de bouteilles et d’obscurité ; aussi n’avait-il pas fait briller ses dons sociaux. Désormais, il allait mieux. La phase « je touche le fond » était close. Bon, peut-être buvait-il encore un peu plus que raison, mais on ne guérit pas un alcoolique endurci en quelques semaines. Il était de nouveau apte à soutenir des conversations, sortir, rencontrer du monde, manger à la caféteria et surtout, surtout, passer du temps dans les jupes de Kyle. S’il était de sale humeur ce soir-là, il était chose aisée pour lui de prétendre le contraire. Un vaste sourire publicitaire s’afficha sur son visage tandis qu’il se détachait prestement du mur, les mains dans les poches.

« Ah, salut ! J’y suis, oui. On s’est déjà croisé ? »

Il faisait le point dans son esprit : il était hautement probable qu’il l’ai vu, voir même adressé la parole, très certainement en état d’ivresse, et qu’il n’en garde aucun souvenir. Sourire d’excuse, il se passa une main dans les cheveux en se promettant d’aller chez le coiffeur très prochainement, car sa coiffure aurait fait honte au plus négligé des hommes.

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Ven 18 Oct - 21:43
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Le retour à la vie normale s’était fait sans transition pour Kyle, et ce malgré le fait qu’il avait été aux premières loges pour voir le carnage qui avait résulté de son séjour forcé à la piscine. Le vent qui battait les vitres, la pluie qui s’y écrasait et les avait brisées une à une, et l’eau teintée d’écarlate à la suite d’un son qui n’avait rien d’humain. C’était comme voir le passé ressurgir devant ses yeux. Il en avait tremblé, non d’horreur, mais d’une excitation étrange et déplacée. De même qu’un alcoolique ne pouvait consommer un verre sans rechute, il n’avait pu poser le regard sur une telle scène sans se souvenir de ce sentiment violent qui lui avait alors tordu les entrailles, à l’époque, lorsqu’il n’était pas même encore sorti de l’enfance. Pour autant, retourner au quotidien ? Aucun problème. Il ne conservait aucun traumatisme particulier, si ce n’était un ébahissement léger quant au fait qu’un homme ait pu s’en tirer si longtemps. Cela renforçait son impression première sur cette ville : elle était étrange. Elle était, au choix, légèrement maudite, ou possédée par des personnes des plus tordues. Mais soit, c’était ainsi.

Ces évènements s’étaient enchaînés d’une façon bien étrange. Du peu qu’il avait entendu, à gauche, à droite, en laissant traîner une oreille lasse au comptoir ou en débarrassant des tables, l’horreur avait frappé bien des endroits. Des corps, des disparus, des adolescents au bord de la crise d’angoisse en permanence. Pire, le phare était en ruines, ainsi que de nombreux autres endroits. Cela ne le touchait pas particulièrement, mais il s’en était senti presque froissé. Il commençait à se faire, à la vie, dans le coin, après un an à patauger, s’ennuyer, et tenter de renouer avec le monde. Traîner dehors, rencontrer des gens, croiser et recroiser Charles. Ah, Charles… Vraiment, il lui manquait trop vite pour sa santé, c’en était ridicule. Pourtant ils préféraient ne jamais convenir de lieu, de date, et se laissaient mener par le hasard. Jusqu’alors, cela fonctionnait, et rendait leurs entrevues aussi aléatoires que réjouissantes.

Et puis, il y avait Nathan. Nathan, qui lui avait parlé de ce Gala à plus d’une reprise sans doute, endroit où tous pouvaient venir, de ce qu’il en avait compris. Alors soit, il n’avait pas grand-chose à faire d’autre. Il s’était décidé à y aller sans trop y réfléchir, sans réaliser vraiment l’ampleur de la réception. Oh, non, l’animal n’était plus habitué à pareille foule, moins encore à l’étiquette et aux manières à employer dans ce genre de lieu. L’effort d’une chemise était tout ce qu’il avait consentit à faire, mais il conservait, en plus de sa mine lasse coutumière, toute une attitude qui ne respirait ni la classe aristocratique, ni la joie de vivre. En d’autres termes, il s’ennuyait. Dès lors qu’il était arrivé, il avait attrapé un verre pour en siroter le contenu sans grand enthousiasme, grimaçant par moment lorsqu’il lui semblait que l’alcool prenait soudain un goût plus amer sur sa langue. Il n’en avait pas grandement envie. Il ne se passait pas grand-chose. Il regardait passer les gens, en reconnaissait certains à force de les avoir observés à la sortie de Blackwell, ou en train de consommer au café. Il n’avait pas envie de leur parler, pas le moins du monde. Il était déjà préparé à simplement poirauter sur place jusqu’à croiser la personne qui trouverait grâce à ses yeux.

Ce fut le cas. Un mouvement de foule, un regard glacé perdu quelque part entre deux gars, et il se faufilait déjà avec le plus grand soin, pour toucher le moins de monde possible. Là-bas… Il fut soudain enchanté d’être venu. Il ne s’embarrassa pas de faire dans la délicatesse, ne posa tout d’abord même pas le regard sur l’autre jeune homme. Il était focalisé sur le seul qui, à l’instant, méritait son attention.

-Hey princesse, le hasard fait bien les choses, hm…
Cilla-t-il, à mi-voix, tandis qu’il se glissait dans son dos pour lui souffler ces mots, presque sur le ton de la confidence.

Il fut néanmoins forcé de relever les yeux, bien peu gêné d’avoir interrompu une conversation, et il arqua un sourcil empreint d’étonnement presque candide lorsqu’il réalisa reconnaître ce visage qu’il avait face à lui. Un instant de flottement, les échos d’une guitare dans son oreille, l’odeur des embruns et un large sourire lumineux qui se rappela à son bon souvenir.

-Reith ? Je croyais ne jamais te revoir, hm… Vous vous connaissez ?
S’enquit-il tout en se décalant pour retourner dans le champ de vision de son compagnon favoris, même s’il semblait à la limite d’être satisfait de voir également le guitariste.

Etait-ce, finalement, une soirée sympathique qui s’annonçait ? Il craignait d’y croire. Cependant, après plus ample inspection, la tenue de son Grenouille suffit à elle seule à confirmer qu’il avait bien fait de se traîner jusqu’ici. Aucun commentaire. Son regard plus appuyé parlait pour lui, discret, faussement détaché.
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Ven 18 Oct - 21:58
Invité
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J'osais à peine y croire. J'avais voulu y participer mais je ne pensais pas que je la recevrais. Je ne faisais pas vraiment parti du cercle d'amis des Prescott, ni même de quelqu'un qui pourrait songer vouloir en faire partie. Mais il n'y avais pas de doiyte à avoir, ma volonté de participer -autant que possible- à la reconstruction de ce qui avait été détruit par la tempête de Blackweel de l'été avait sans doute permis que l'on se penche sur mon invitation.

Il n'y a qu'une chose que je ne comprenais pas, et je me demandais si j'aurais plus d'informations sur ça a cette soiréen où si j'étais destinée a ne jamais connaître le fin mot de l'histoire. Il avait beau ne pas être un de mes professeurs, j'avais entendu les rumeurs a son sujet, et je savais qu'il devait être au fond du trou, fait comme un rat, à l'ombre des barreau d'une cellule sans fenêtres j'espère. Jefferson. Mais s'il était en prison, comment avait-il pu me faire parvenir cette jolie lettre aussi sombre que son âme. Et surtout que devais-je faire? Je n'étais pas venue ici pour risquer ma vie une fois de plus. Mais que risquais-je vraiment si je ne le faisais pas? La petite fille aventurière en moi avait envie de se dresser contre les ordres reçus, mais cela valit-il la peine de mettre tous ces gens en danger pour "si peu"? C'était une grande question, et je n'aurais sans doute jamais de réponse.

Rajustant ma cascade de boucles brunes sur mon épaule, j'observais le manoir et prit une grande inspiration. Ma famille appartenais a ce monde là. Mais elle avait choisit de vivre simplement, aussi je n'avais jamais connu les fastes d'une soirée mondaine à supporter les discussions ennuyeuses de gens dont on n'avais que faire. Je presentais mon invitation en passant les portes. J'avais encore du mal à me dire que j'avais le droit d'être ici. J'eux une petite pensée pour Dana, en me demandant si elle était derrière l'organisation ou si elle avait mieux a faire avec sa soirée d'Halloween. Serait-elle seulement ici d'ailleurs? Et le reste du Vortex?

En avançant je cherchais du regard des visages qui pourraient m'être familiers. Je ne connaissais pas grand monde malgré l'année que je venais de passer. Trop timide pour ma propre integration. Loup? Il ne serait surement pas là, ce genre d'endroit, de chose, c'était pas pour lui, ou en tout cas pas ce qu'il semblait apprecier. Alec? J'esperais le voir, pour m'assurer qu'il avait reussi a remonter la pente après ce que nous avions vécu. Kate, aussi pourquoi pas, mais je n'avais que peu parlé avec elle, tout comme Marcus d'ailleurs.
Une tête blonde attira mon attention et me fit sourire. Et je m'approchais de lui, en oubliant un instant qu'il était un adulte et que j'étais sensé être une etudiante plutôt distante. Et je lui attrapait le bras, en souriant, en oubliant déjà mes bonnes résolutions et les codes de vie en groupe.

"Chef Commando! Comment vous allez? Ca fait un moment! Je commençais a me dire que j'allais plus revoir personne et que vous aviez quitté la ville!"

Je lui adressais un grand sourire. Les gens autour arrivait doucement, mais surement. Il y avait assez de nourriture pour nourrir toute la ville, tout comme l'abreuver de tout un tas de boissons différentes. J'avais envie de gouter a tout, et de tout boire, mais je savais que ce n'étais pas une bonne idée. Mais j'étais contente d'être ici, et aussi, il faut l'avouer, un peu curieuse.

Mon regard se promenait ici et là, en esperant reperer quelque chose qui pourrait m'éclairer sur l'étrange carton d'invitation plus sombre, signé Jefferson, que j'ai reçu en même temps que mon invitation.
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Sam 19 Oct - 10:39
Clyde Buchanan
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PANIC ROOM

Where all your darkest fears are gonna come for you. You'll know I wasn't joking when you see them too.

J’étais en retard. Comme à mon habitude à vrai dire. C’est sûrement le détail le plus horripilant de ma personne, qui prouvait encore  une fois que je venais d’un milieu où manifestement, on avait le temps. Droit comme un ,I aussi à l’aise dans ce costume de belle facture que si on m’avait condamné à la planche, je fixait d’un air désespéré le fast et la grandeur des Prescott, gravé dans le marbre froid de l’architecture. Dire qu’on était de la même espèce.

Je me glissais entre mes dents plus pour moi que pour la plante verte ridiculement symétrique à sa partenaire :

- Welcome to the Panic Room...

Et mon humour grinçant résonna dans mon petit crâne étriqué. J’étais stressé. Ce qui était rare chez moi, on ne va pas se leurrer. Mais si il m’était venu l’idée de sécher la charité pour aller voir Charlie plus tôt dans la soirée, la charmante missive qui accompagnait l’invitation sécha rapidement mes espoirs d’amoureux transit. Je n’avais eu que de vagues échos de toute cette histoire, parce qu'à vrai dire c’était trop sordide pour que j’ai envie de m’en mêler. Des corps retrouvés dans la tempête, une dark room, un professeur aussi sain d’esprit que Ted Bundy ? On avait vu mieux comme entrée dans l’Oregon.

Pourtant en retournant le papier comme si des confettis allait en sortir pour me dire :
“ Surprise connard t’es sous acide “

Le nom Jefferson avait fait écho à mes tripes qui m’avaient susurré sans prendre de pincettes : T’es dans la merde chéri.

Copy-cat killer en quête de fame ? Ou triste réalité d’une justice pourrie jusqu’à la moelle ? Aucune idée, j’osais à peine penser au fait que j’avais emmené ce fichu morceau de papier dans ma poche et qu’il était, à proprement parler, ma plus grande peur du moment.

Je posais le pieds sur les marches d'escalier en marbre de mon enfer personnalisé pour m’y engouffrer en retrouvant les quelques réflexes que j’avais autrefois en Californie. Au moins ma tenue était dans le thème, merci tantine.
Déjà le son d'un orchestre classique aussi banal que tout les orchestre classiques des mondanités pseudo charitables vint me chatouiller les oreilles et je déboulais dans le jardin. Un groupe d'étudiants de Blackwell, dont un qui n'avait pas compris le dress-code, semblaient entamer un semblant de discussion et plutôt bien se connaitre. Et je n'en connaissais aucun plus que de visage. Voilà ce qui arrive Clyde quand on joue la carte de l’asociabilité.

J'allais réellement passer ma soirée en tête à tête avec une statue de deux mètres ? Restait plus qu'à avoir l'espoir qu'elle soit causante. D'ailleurs en parlant de statue...

Je ne pris pas le temps d'aller jouer les cheveux sur la soupe dans une discussion qui ne me concernait probablement pas, traversant les rangées de chaises alignées avec le plus grand des soins dans un pseudo hasard mal feinté, je me mis le plus à l’écart possible de tout ce qui était trois pièces et robes de soirées. Y'a pas a dire dans l'Oregon on savait au moins comment s'habiller. Ce qui était quelque part assez rassurant. Je me posais un instant pour réfléchir. Il fallait que je trouve un ange. Et que je prie pour qu'il ne s'agisse pas d'un marbre. Y avait-il des chances pour qu'elle soit en mousse et qu'en vérité la fortune des Prescott ne soit qu'une vaste mise en scène ?

Probablement pas.

Soudain une paire de chaussure familière, très familière attira mon attention. Et étrangement mon regard s'éclaira une demie seconde. Elijah ? Mon professeur de cinéma préféré ! Gross... faudrait pas qu'un jour je lui dise que je l'appréciait à ce point ce serait gênant. Est-ce que c'était pas un peu étrange que j'aille lui taper la discute en plein Gala ? Pas le temps de me poser la question, bouée de sauvetage un jour, bouée de sauvetage toujours !

Je m'approchais en catimini de l'homme qui semblait derrière son masque encore plus tendu que ma petite personne. Alors lui aussi il était capable de baliser ? D'ailleurs... je me demandais ce qui pouvait bien le mettre dans cet état. Je ne me fis pas prier pour le sortir de ses élucubration lugubres avec un sourire moqueur sur le visage.

- Professeur Holtz, je ne sais pas ce qui vous tracasse mais sachez que je n'ai pas prévu de repeindre vos chaussures ce soir.

Je considérais un instant la jeune fille qui venait d’apparaître à peu près en même temps que moi, et se comportait de manière relativement familière avec ma bouée de sauvetage. Et ce n'était pas pour me déplaire, elle détendait l'atmosphère. Brune, les cheveux gracieusement bouclés, il me semblait l'avoir déjà croisée en cours dans le peu d'attention que je portais aux autres depuis mon arrivé. Je la regardait joyeuse, attraper le bras de l'homme jusqu'à présent tendu et perdu dans ses pensées. Je me décidais alors enfin à lui tendre une main, accompagnée d'un sourire sincère.

- Clyde, on s'est déjà vus à Blackwell il me semble ?

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Sam 19 Oct - 15:35
Elijah Holtz
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Elijah Holtz
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Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Des groupes commençaient déjà à se former autour de moi. Aucun signe de Teddy pour l’instant. J’en étais presque à espérer qu’il ait oublié cette soirée pour me faciliter la tâche. Comment parviendrais-je à l’éviter s’il venait à ma rencontre de lui-même ? Ce qui ne manquerait pas s’il me repérait. Franchement, ne pouvais-je pas passer une bonne soirée sans avoir tant de tracas à me faire ? Pas que je ressentais le besoin de faire mes preuves sur la piste de danse – loin de là – mais être en mesure de m’amuser sans psychoter me laissait rêveur.

Je devais être dans mon coin depuis une bonne quinzaine de minutes lorsqu’un bras se glissa sous le mien, me prenant par surprise. Il s’en fallut de peu pour que ma boisson s’envole vers d’autres cieux. Heureusement, je réussi à faire preuve d’assez de sang froid pour empêcher que cela se réalise et soupira avec soulagement en reconnaissant Noreen, l’une des rescapés du Croissant de Lune. Dieu soit loué, ce n’était ni Jefferson ni mon petit-ami. L’étudiante s’était occupée de panser mes blessures après que des éclats de verre m’aient entaillé le visage et j’avais demandé à Alec d’assurer sa sécurité lorsque nous nous étions échappés de l’intérieur inondé. Ce qui me valait désormais le surnom de « chef commando » apparemment. Pas que ça me déplaisait en soi. C’était plutôt amusant. Je savais quoi rechercher comme rôle pour mon prochain casting. Bras-dessus bras-dessous, la brune semblait être ma cavalière au bal de promo. Comme si je ne faisais pas suffisamment parler de moi déjà, je pouvais ajouter « Aime les jeunes » à la liste.

- Hey ! Bonsoir ! Non toujours là comme tu le vois. Ça va et toi ? Je suis content de te voir toujours en un seul morceau !

Je ne pouvais pas lui expliquer la source de mes tourments actuels. Il ne me restait plus qu’à feindre que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Ce qui était si loin d’être le cas… Au moins, je pouvais me ravir que mon interlocutrice soit en pleine forme, parfaitement remise de ses émotions et de nos gamelles. Elle était resplendissante d’ailleurs avec son sourire ravageur qui devait séduire plus d’un garçon de son âge.

Nous fûmes interrompus par une voix masculine que je reconnu appartenir à Clyde, que j’avais rescapé d’une poubelle durant l’une des dernières nuits estivales avant la rentrée universitaire. Visiblement, ma tension n’avait pas échappé à son œil de lynx. Pourquoi était-il si observateur hein ? Ce n’était pas pour m’arranger cette fois. Garde ce don pour tes cours bon sang ! Il réussit à me décrocher un sourire à la mention de mes chaussures.

- Me voilà rassuré. Si ça te tente, on peut échanger les rôles ce soir, proposais-je en baissant mon regard vers les siennes. Je vais avoir besoin de renfort alcoolisé pour tenir jusqu’au bout.

Non seulement à cause de la menace qui me pesait au-dessus de la tête, mais également car je ne réussissais pas à adhérer à cette ambiance faussement joviale. À y réfléchir, il était bien triste de devoir organiser une fête et dépenser une fortune pour que des individus paraissent s’intéresser à un drame alors qu’ils auraient pu faire un don d’eux-mêmes on ne peut plus aisément. De mon côté, j’avais déjà donné de l’argent à la mairie et donner un coup de main durant l’été et par la suite pour aider à nettoyer et reconstruire. Être ici était purement symbolique. Montrer publiquement qu’on se souciait d’Arcadia Bay et de ses pertes humaines sous peine d’être jugé. C’était franchement triste. Bref, je souriais en les voyant discuter entre eux. Étais-je le témoin du lancement d'une idylle ? Au moins, ça me remontrait un peu le moral.
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Sam 19 Oct - 23:44
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Le sourire que lui adressa son interlocuteur ne manqua pas de surprendre Reith tant il contrastait avec la tête qu'il tirait juste avant ; il retint un « oh la vache » et lui adressa un sourire accompagné d'un haussement de sourcils presque comique. Il hocha la tête, ils s'étaient déjà vus. Du moins, Reith l'avait déjà croisé, son visage était imprimé dans son crâne, de façon hasardeuse. Son prénom, par contre, lui échappait.

- Je crois bien, ouais, vite fait, dans un couloirs sans doute ou bien... A une fête peut-être ? Tu sors dès fois, souvent, ou pas du tout...?

Il ne savait pas vraiment où il avait déjà vu ce gars. Sans doute dans les couloirs de l'université, certes, mais il n'était pas impossible qu'ils se soient vus lors d'une soirée, à moins que ce ne soit pas son truc. Néanmoins, son regard fut attiré par une personne qui s'approchait d'eux. Lui, par contre, il savait quand et où il l'avait croisé, son prénom ne lui était pas non plus inconnu. Il le suivit des yeux, avec un certain intérêt, surtout en constatant qu'il ne semblait pas l'avoir vu, l'air obnubilé par le garçon avec qui il avait pourtant engagé une discussion. Un bébé discussion, plutôt. Princesse, il était sûr qu'il avait entendu ce mot, noyé dans le son de l’orchestre, les rires et les voix. Kyle avait une drôle définition de ce mot, visiblement, et Reith s'empêchait de sortir un quelconque commentaire. Il en crevait d'envie mais il se contentait d'afficher ce petit sourire qui exprimait le fond de ses pensées. Il prit la parole en se sentant enfin observé par cette apparition fantomatique :

- Et pourtant me revoilà, j'allais pas rater une soirée, aussi glauque soit-elle, répondit-il sans se départir de ce sourire mêlé d'innocence et d'amusement, et non, on se connait pas, on est juste dans la même université. Vous deux, par contre, vous avez l'air de vous connaître...

Il tourna à nouveau son attention sur l'étudiant qu'il avait accosté. Cette... Princesse. Non, sérieusement, ça sonnait faux. Il avait une tout autre image associée à un tel surnom.

- Comment tu t'appelles d'ailleurs ? Demanda-t-il avec une curiosité non dissimulée.
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