Mettre un pied devant l'autre, sans le soulever simplement en le glissant, parce que si on le soulève le courant nous emporte, et l'on fini comme Alec, la tête sous l'eau. J'ai juste eu le temps de l'entendre crier qu'il avait disparu. Inquiète je tatonne sous l'eau pour voir si je le sens, mais heuresement il refait surface très vite. Je n'avais pas pour objectif de perdre mon binôme maintenant.
Elijah accompagné de Kate nous suit de près. Il faut dire que peu importe ce que l'on compte faire, la sortie est par là dans tous les cas. Nous n'avons pas encore fait le plus dur. Et il commence tout de suite avec les debris de verres dans l'eau gelée, et ceux encore accrochés au cadre de la fenêtre -ou ce qu'il en reste en tout cas. Galants, tels deux princes charmants, les deux garçons nous passer en premier Kate et moi de l'autre coté de cette fenêtre. Ils la franchisse à leur tour, a mon plus grand soulaement, personne n'est resté empalé sur un bout de verre dans cette tentative réussie de fuite!
Mais voila que les deux hommes se chamaillent à propos d'un certains Teddy. Je ne les connais pas assez pour savoir de qui il parle, mais je suis sure d'une chose, aussi sure que je m'appelle Noreen, il y a des sentiments dans l'air. C'est juste désolant que ce soit digne d'un film catastrophe, et que sa sonne comme le glas d'un adieu. Vraiment.
Mais je ne compte pas baissée les bras, malgré ma chute, malgré la douleur qui me compresse la poitrine. Je ne voulais pas qu'il me laisse passer parce que je suis epuisée -même si ce n'est pas faux- mais simplement parce que je suis réaliste quand à mon état de santé et que je sais que je vais ralentir tout le monde. Je le fais en permanence. Mais je ne me plaindrais pas...pas aujourd'hui, pas maintenant. Je ne l'ai jamais fais, je ne vais pas devenir un cliché aujourd'hui...
La disparition de Kate du chef commando Elijah semble boulversé Alec plus que de raison. Comme si sa lueur d'espoir s'en était allée avec lui. Il m'encourage a continuer, me promettant la sécurité et le calme une fois là haut. Avec une récompense en prime. Je ne peux m'empecher de sourire.
"Avec une récompense comme celle là, qi aurait envie de laisser tomber hein?"
Je ne le connais pas, je n'ai pas de codes sociaux, mais une petite voix dans ma tête me dit qu'il vaut mieux le prendre ainsi. Si ça peut alleger un peu son coeur et son esprit.
Il me fait monter devant, et de gravir le premier barreau me fait regretter d'être passée devant. J'aurais meux fait de restée derrière. Mon corps transit de froid demande trop d'effort à mon pauvre coeur, qui pompe tellement pour me garder éveillée, que l'effort cumulé pour monter à l'echelle me fait tirer sur la corde raide. Ma poitrine me brûle et respirer devient tellement difficile. J'aspire l'air mais il semble tellement epais dans ma bouche. Mais je continue de grimper, jetant un oeil de temps à autres, pour être sure qu'il est toujours juste derrière moi.
Mais mon dernier regard me fige sur place. Je le vois tomber, et disparaitre. Notre lien qui a cedé dès ma première chute, ne lui servira à rien. Je ne lui servirais à rien.
"ALEEEECCCCC"
Je hurle. Plusieurs fois. Je ne connais que son prénom. La panique ne m'aide pas a réflechir. Je redescend quelques barreau et crie encore son nom. Une vague me percute violement, faisant frapper ma tête contre la barre de l'échelle. Je suis un peu sonnée. Mais je le vois ressortir de l'eau. Pas le temps de m'inquieter du liquide poisseux et chaud qui coule sur ma tempe. Je lui tends une main, en l'appelant. Je l'exhorte a revenir. Je ne compte pas le laisser tomber. Hors de question.
"Aller Alec! Tu y est presque! Souviens toi, la haut c'est calme, et puis après tu pourras rouspeter après le chef commando autant que tu veux! J'ai confiance en toin moi! Aller!"
Une nouvelle vague, me projette contre l'echelle, vidant tut l'air dans mes poumons. Assomée pour de bon, je lache mon barreau et tombe dans l'eau. J'avale de l'eau salée. La sensation est désagréable. La nausée qui me pousse a vouloir recracher ce corps aqueux étranger et l'eau qui s'ifiltre toujours plus se batte. Impossible de respirer, privée d'oxygène mon coeur décide de lâcher l'affaire. Ma poitrine s'embrase et je plaque une main contre cette dernière en hurlant en silence.
Je ressors la tête de l'eau, je cherche Alec du regard. Je le vois, la bas...il a l'air d'aller bien. Et une nouvelle vague me renvoie sous l'eau. Je me debat, essaie de m'en sortir. Mais plus je me débat et plus la mer devient violente. Je finis par perdre connaissance, ma vision s'éteignant petit à petit, et les poumons en feu.
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Ma poitrine me fait attrocement souffrir. Elle me brûle comme jamais auparavant. Ma gorge aussi. Je n'ai pas la force d'ouvrir les yeux. Mes paupières sont tellement lourdes. Ma main se referme sur le drap, et ce bip bip m'agressent l'oreille.
Attendez....je me redresse d'un bond. Je connais trop bien ce bip, et cette odeur de désinfectant. L'hôpital. Comment je suis arrivée ici. Je regarde autour de moi, et je le vois. Il s'en est sorti aussi, Dieu merci. Il est là aussi!
"Alec! Tu es vivant! Dieu merci!"
Indifférente à tout le reste pour le moment, je sort de mon lit pour aller vers le sien, et je me jette a son cou, heureuse! J'oublie la bienséance, le fait que je ne le connaisse absolument pas, on a faillit mourir...et ça...c'est bien assez pour j'ai le droit de le serrer dans mes bras. Il n'y a que nous, et Marcus, l'autre jeune homme qui était avec nous dans le café.
Un docteur entre pour demander comment on se sent. Fatigué, épuisé, mais on est passé si près de la mort qu'on se moque bien de nos courbatures. Mais on s'inquiète. Où sont les autres, ceux qui étaient dans la rue.
"Il y avait deux autres personnes avec nous, un homme, un professeur, et une jeune fille de mon âge....où sont-ils?"
Le docteur semble surprit. Puis après un long silence...
"Vous êtes les seuls survivants, avec ce jeune homme et le vieux monsieurs. Ce sont les marins qui vont ont retrouvés inconcientssur la baie. Vous avez eu beaucoup de chance...vraiment beaucoup de chance"Abbatue. C'est le terme. Je ne les connaissais pas, mais ils ont partagé tous ça avec moi, presque jusqu'à la fin. Je me tourne vers Alec. ET sans attendre qu'il parle, je prends ma main dans la sienne.
"Je suis sure qu'ils s'en sont sortis aussi..ils sont juste pas ici avec nous....c'est encore trop tôt pour croire à la catastrophe..."
Je mets tellement de volonté dans mes mots que j'arrive a croire que je crois ce que je dis...pour lui. Parce que lui il les connais, lui il était proche d'eux. Lui dois y croire...