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Plus ardent que le feu des volcans (Peter, Teddy & Elijah)

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Mer 22 Aoû - 16:37
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Anonymous
Plus ardent que le feu des volcans

C’était une soirée très importante pour moi. Ce soir, j’allais présenter ma famille à mes… Teddy, Elijah et Teddy. Je pourrais dire collègues, mais il me semblait que ça faisait un peu bizarre à prononcer. Amis ? Je ne saurais pas trop dire… Puis si je les présentais un a à un ? Non, pas le temps. Mes parents étaient toujours assez occupés, et c’était également une surprise. Je leur avais dis que je passerai un soir, et que je ne serai pas seule. Ils ont presque aussitôt appeler mes grands-parents maternels et paternels pour leur annoncer la nouvelle. Je n’ai pas compris pourquoi aller au restaurant leur faisait cet effet-là, mais ils étaient heureux, alors moi aussi. D’ailleurs, je n’étais pas à l’appartement, je devais rejoindre les trois garçons directement devant le restaurant, mon frère allait m’y conduire. Je ne savais pas pourquoi il avait une voiture et moi non d’ailleurs… Je ne m’étais jamais posée la question. Peut-être qu’il y avait un préféré dans chaque famille ? Ou que c’était car il vivait encore avec eux ? Aucune idée… Mais il était l’heure pour moi de me préparer, et je commençais légèrement à paniquer. Mes parents connaissaient Teddy, ils l’avaient déjà rencontré et savaient qu’il était mon colocataire. Ils pensaient également que nous allions finir ensemble, même si je n’ai jamais compris comment ça avait pu leur traverser l’esprit… Ensuite, il y avait Elijah. J’avais peur. J’avais peur qu’en voyant Elijah, mes parents ressentent le déshonneur sur notre famille et notre vache, ou sur les siennes. Enfin, sur les siennes, ça ne me dérangeait pas. Mais sur ma famille et ma vache, ça, jamais ! D’ailleurs… où était cette bonne vieille Tulipe ? Je regardais mon frère qui dansait en pensant que je ne le voyais pas, d’un air soupçonneux, puis je partis dans ma chambre. J’avais encore quelques tenues ici. N’ayant aucune robe de disponible, j’enfilais un pull jaune-orangé léger que j’enfonçais dans un short noir, et enfilais des collants fins noirs également, avant d’enfiler des ballerines de la même couleur que celle de mon pull. Une fois habillée, je filais dans la salle de bain et sachant que j’allais manger, je décidais de m’attacher les cheveux.

Je relevais alors mes cheveux pour faire une queue de cheval haute, virant toutes les bosses et imperfections possibles. Je coiffais un peu les ondulations de ma queue de cheval avant de mettre des boucles d’oreilles petites, comme deux petits joyaux dorés et brillants, puis j’attrapais un baume à lèvres coloré, de couleur rouge, que je mis et conservais dans un petit sac que je récupérai, et où je mis mon téléphone au cas où. Je pris de l’argent également - la carte bancaire de Teddy plus précisément - et j’enfilais une veste noire en simili cuir avant de rejoindre mon frère en voiture. « Du coup, tu annoncer comment ? » Il parlait de Peter et de mes parents. Je soupirai, stressée. Pas de peur que Peter et mes parents ne s’entendent pas, mais plutôt parce que Elijah et Teddy seraient là et allaient certainement être embarrassants avec leurs blagues et leur comportement… Peter et moi, ça irait, évidemment. « J’imagine qu’ils vont naturellement comprendre, j’imagine qu’il faudrait que je leur en parle en privé, ou leur présente Peter en privé plutôt. Je ne fais pas trop confiance pour le dire devant Elijah et Teddy je t’avoue… Surtout pour ça. Ce n’est pas comme si je ramenai souvent quelqu’un à leur présenter. » Il semblait repenser à la photo de Teddy qu’il avait prit la dernière fois qu’il l’avait vue, et qu’il était en train de parler, ce qui lui avait fait une tête très… spéciale disons, et il rit pendant cinq minutes, comme ça. Je ne fis aucun commentaire, car il fallait admettre que c’était hilarant. Mais j’étais trop angoissée pour rire. « Au fait, tu restes au restaurant après ? » Il se calma alors, en gardant une moue moqueuse peu discrète, cherchant à reprendre son sérieux coûte que coûte. « Oui, papa m’a confié une mission. » Oh, c’était merveilleux ! Il allait passer une bonne soirée dans ce cas. Puis il alla se garer sur le parking du restaurant, et je vis que les garçons étaient déjà présents. Tous. J’angoissais alors encore plus, tandis que mon frère et moi sortions de la voiture pour aller à leur rencontre. Une fois réunis tous les cinq, je vis mon frère regarder Teddy en se retenant de rire, et il sembla croire que Peter était Elijah, car il lui fit un clin d’oeil en me montrant du coin de l’oeil. Je levai les yeux au ciel avant de faire les présentations.

« Bonsoir du coup, désolée si on est un peu en retard… Je vous présente mon frère ! Je crois qu’il y a toute ma famille à l’intérieur aussi, donc si vous voyez deux adultes et quatre personnes âgées venir nous voir, c’est une partie de ma famille. Et du coup, ça c’est Elijah - tu connais Teddy… - et voici Peter. » Mon frère les regarda tour à tour avant de s’incliner devant Peter, puis il attendit une réaction avant de se marrer et de le prendre dans ses bras. « Bienvenue dans la famille Wan, Peter ! » La subtilité à l’état pur. Comment pouvait-on croire que nous n’étions pas frère et soeur parfois ? Les gens étaient vraiment stupides et se faisaient des films pour pas grand chose… « Bon, on peut entrer, j’ai repéré une table à quatre près de la fenêtre, je crois que c’est celle qu’ils nous ont réservé. Mes parents. On va s’assoir ? » Mon frère partit de son côté, puis je fis signe aux garçons d’entrer, tout en agrippant Peter par le bras au dernier moment, pour le faire pivoter vers moi. Je lui souris alors puis l’embrassai aussi longtemps que possible, en caressant doucement son pull. Son torse. Son haut. Enfin voilà. « J’ai une famille nombreuse avec des noms chinois un peu compliqués, mais ne t’en fais pas, tu n’es pas obligé de tout retenir… et désolée d’avance si jamais ils sont embarrassant, on a des traditions un peu spéciales. » Puis je lui pris la main en allant m’asseoir avec lui et les garçons. Je n’avais pas encore repéré mes parents, et finalement, je me retrouvais face à Elijah, et à côté de Teddy. A l’opposé de Peter. Comment est-ce-qu’on avait pu s’organiser… Mais mon père arriva au même moment vers nous, aussi je n’eus pas le temps de dire quoi que ce soit aux garçons. «  Père ! Je vous présente enfin Peter, il est professeur de théâtre, Elijah, professeur de cinéma… et Teddy. Mais vous le connaissez déjà. Et j’aurai aimé également vous dire quelque chose tout à l’he…» « LES AMIS D’OPHELIA ! Bondour ! Nous sommes ravis dé vous rencontrer ! Vous êtes tous charmants ! Que de beaux futurs enfants que vous aurez là ! Voici vos menus, je reviens biendôt pour prendre vodre commande ! » Une fois que mon père fut passé, je restai en mode poker face quelques secondes, avant d’attraper lentement mon menu. « …bon, on est venus pour manger après tout ! »

ft. Peter, Teddy et Elijah
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Mer 22 Aoû - 21:46
Teddy Abolick
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Teddy Abolick
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Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Jusque là, cette soirée n’avait rien de très exceptionnel. J’avais un peu les neurones en compote après plusieurs heures à bosser avec Elijah pour notre cours commun. A priori, on avait déjà fait le plus gros avant la rentrée, mais il n’était pas question de relâcher aussi rapidement nos efforts. Et j’étais toujours étonné de voir comment on arrivait à rester aussi professionnel quand on travaillait alors qu’en dehors, notre relation, c’était tellement le bordel que je ne savais même plus comment la décrire. J’aurais bien colleague with benefits, mais l’expression sous entendait qu’il se passait quelque chose entre nous de plus… Physique, mais là, c’était pas le cas. Il y avait bien plein de sous entendu entre nous, mais ce n’était pas franchement allé plus loin.

Bref, notre séance de travaille fini, j’avais été prendre une douche, me changé et Elijah avait fait de même. Et je vous jure, mon petit coeur n’était pas prêt à le voir dans une tenue pareille. Mh, ouais, ok, c’est possible que même vêtu d’un sac poubelle j’arrive à le trouver trop beau pour être vrai. A côté je ressemblais vraiment à un premier de la classe avec ma petite chemise là. J’étais pas en costume complet non plus, il ne faut pas déconner, j’avais mis un jean slim noir avec. De toute façon c’était ça ou un jeans troué. Bref, ce n’était pas plus plus important. Il fallait que je briefe Elijah sur la situation. Une fois prêt et donc en route pour le restaurant, je lui expliquais :

- La famille d’Ophelia est un peu… Spécial. En même temps, c’est d’Ophelia qu’on parle quoi. Ils sont super adorable, il y a pas de doute là dessus, t’inquiète. Et ils cuisinent super bien. Ouais, parce que c’est leur resto où on va. Ils s’appellent pas Wan pour le plaisir, ils sont vraiment chinois. D’ailleurs, Ophelia vit dans le déni de son adoption, alors si t’as pas envie qu’elle te fasse un sketch pendant toute la soirée, le mieux… C’est de pas en parler et faire comme si tout était normal.


J’espérais que mon résumé suffirait à préparer mon interlocuteur. Mais je crois qu’il valait mieux voir de ses propres yeux la famille Wan. Puis je ne m’inquiétais pas trop, Elijah était un mec bien plus sortable que moi, tant que tout le monde gardait son calme. Et dans le pire des cas, j’étais sûr que s’il faisait une connerie, il lui suffirait de faire son plus beau sourire à mamie Wan pour que tout s’arrange. Nous arrivâmes ainsi devant le restaurant “Comme un Wan”, rapidement rejoint par Peter.

- Hey Peter, pas trop sur les nerfs, ça va ?

Personnellement, j’étais un peu stressé. Pas par la famille Wan, je les connaissais bien maintenant, j’en étais quand même à ma deuxième carte de fidélité dans leur resto. Autant vous dire que j’avais eu de temps pour draguer mamie Wan au téléphone et obtenir quelques raviolis en plus. Et je crois qu’ils m’aimaient bien dans la famille. Même le petit frère de Ophé qui se marrait toujours quand il me voyait, je sais pas trop pourquoi d’ailleurs. Et à parler d’eux tiens, ils ne tardèrent pas à débarquer. Ca me coûtait de le dire, mais elle avait une certaine classe ma coloc quand même. Je saluais son frère en souriant bêtement et en lui faisant de grand coucou, mais mon enthousiasme retomba un peu quand je le vis faire de l’oeil à Elijah. Tu t’es pris pour qui gros ? Ouais, c’est bon, il était déjà partis faire un câlin à Peter. Il est pas super net ce gars quand même. Ou alors c’est moi qui pige rien aux jeunes.

- Près de la fenêtre ? C’est cool ça !

Je souris à tout le monde avant de prendre la direction que nous avait indiqué Ophelia, suivit de près par Elijah. Nos deux autres collègues nous rejoignirent un peu après et je sais pas trop comment on avait fait notre compte, mais je me retrouvais en face de Peter et à côté d’Ophelia. Le père de cette dernière se pointa à notre table, et coupa sa fille alors qu’elle semblait vouloir faire une annonce. Je pris volontiers un menu, même si je connaissais déjà la carte par coeur.

- Pourquoi ? Tu voudrais qu’on soit venu pour faire une partie de pétanque ?

Je ris bêtement à ma blague. Ca commençait bien ce dîner. Mon regard croisa celui d’Elijah. Merde, comment j’avais pu sortir un truc aussi nul alors qu’il était là ? J’allais encore plus passer pour un débile… Génial.
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Jeu 23 Aoû - 1:49
Elijah Holtz
Poulet-Spartiate
Elijah Holtz
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Localisation : Arcadia Bay
Emploi/loisirs : Professeur de cinéma

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Près de deux semaines s’étaient écoulées depuis nos mésaventures dans le bar du centre-ville. Mes égratignures avaient disparu, si ce n’est un bleu au niveau des côtés qui me picotait encore lorsque j’exécutais des mouvements brusques. Quelle pagaille ! À y repenser, et j’en avais eu l’occasion à de multiples reprises depuis lors, garder mon sang-froid aurait été la meilleure des solutions. Mais comment était-ce possible lorsque des ivrognes cognaient un ami et vous insultent de tous les noms ? Des cours de self control ne me feraient pas de mal. Moi qui pensait m’être débarrassé de mes vieux démons j’avais eu tort sur toute la ligne. Fort heureusement, cet « incident » n’avait pas nuit à ma relation avec Teddy malgré une légère confusion le lendemain. Pour tout avouer, elle était stagnante. Pourquoi en serait-il autrement ? Pourquoi aurions-nous besoin de nous précipiter ? Et vers quelle destination d’ailleurs ? Aujourd’hui, nous nous tenions l’un à côté de l’autre, concentrés sur le développement de notre module en commun. Rien de personnel ne s’en dégageait. L’un comme l’autre savait pertinemment que nous aurions l’opportunité de nous décontracter d’ici une poignée d’heures. Je fronçais les sourcils tandis qu’une difficulté temporaire se présentait à moi.

Mon portable vibra à 18h30. Le moment était venu de nous préparer. Nous avions été conviés à un repas organisé par Ophelia Wan, la psychologue de l’Académie et aussi colocataire de mon interlocuteur. D’après ce que j’avais compris, le restaurant appartenait à ses parents. Ma connaissance sur le sujet s’arrêtait à ça. À vrai dire, l’invitation m’avait pris de court. Je ne lui avais jamais réellement adressé la parole en-dehors de banalités. Était-ce Teddy qui avait jouer des pieds et des poings pour m’obtenir ce privilège (ou plutôt « cette malédiction » à en croire ses dires) ? Je n’avais pas encore osé lui poser la question. Un peu de mystère ne blesserait personne. En outre, la réponse s’imposerait peut-être à moi sans même que je ne la quémande.

Pour information, nous étions chez eux. J’attendis que le jeune homme soit prêt avant de me glisser à mon tour sous la douche. L’idée de lui faire une blague à ce sujet m’avait bien traversé l’esprit, mais je préférais la garder pour plus tard si la situation se présentait à nouveau. Ce dernier était aussi élégant que sa garde-robe devait le lui permettre et, je le confesse, il était plutôt à croquer. Rassurez-vous, je ne comptais pas le faire. Je débarquais ensuite dans le salon avec un t-shirt gris surmonté d’une chemise bordeaux ouverte et d’un pantalon noir élégant. Deux minutes seulement m’avaient été nécessaires afin de me refaire une coiffure convenable, top chrono en main. Devant « l’ourson », je virevoltais avec humour pour savoir son avis puis nous nous retrouvions dans la voiture.

À l’intérieur, il me fit un bref débrief concernant la famille d’Ophelia. Je ne pouvais que l’en remercier, ça m’évitait d’afficher une mine dubitative en me rendant compte qu’ils avaient tous les yeux bridés. Contrairement à la jeune femme. Je prenais soin d’enregistrer ces informations pour ne pas commettre de gaffe. Du moins, en maximiser les chances. Je lui faisais signe de verrouiller mes lèvres et de jeter la clé par-dessus mon épaule sur la banquette arrière. Je me tiendrais bien. La dernière chose que je souhaitais était d’embarrasser quelqu’un ou de me ridiculiser. Je ne vais pas vous mentir : je ressentais une pression qui me compressait légèrement la poitrine. C’était stupide pourtant !

Arrivés à destination, je saluais notre collègue à mon tour. Peu après, la reine de la soirée débarquait accompagnée de son frère (d’après le murmure de Teddy dans mon oreille). À l’examiner, je n’étais pas le seul à être nerveux. Qui de nous s’attendait au pire ? À coup sûr cela méritait un concours. Je fus perplexe face au clin d’œil que me lança le garçon. Pensait-il que je fréquentais sa sœur ? Cette dernière ne sembla pas apprécier ce flottement puisqu’elle le reprit instinctivement. Je retins un rire mêlant amusement et gêne. Où était passé le mec toujours prêt à rire ? Je me sentais tel un outsider. À la première occasion, il me fallait reprendre les choses en main. Je suivis Teddy à l’intérieur en feignant de ne pas entendre le bruit des baisers que s’échangeaient Peter et Ophelia. Dur rappel que j’étais célibataire. Je ne savais même pas qu’ils sortaient ensemble. Honte sur moi.

Talentueux que nous étions, nous n’étions ni en face ni à côté de notre personne « favorite » une fois assis à la table. C’était à mourir de rire. Mais ce n’était pas non plus la mort. Je survivrai. Très vite, le père de ma voisine d’en face s’approcha pour nous saluer. La psychologue n’eut pas le temps d’aligner trois mots qu’il était déjà reparti. J’étais désolé pour elle, et priais pour que ce genre de réaction ne soit qu’exceptionnel. Alors qu’elle tentait de sauver la face, le professeur de musique mit les pieds dans le plat. Sa capacité à ne pas remarquer la gêne ambiante ne cessait de m’étonner. Il sembla regretter ses paroles dès l’instant où nos regards se croisèrent. Pensait-il que je l’avais mal pris ? Je pouffais de rire, le fixant sans pudeur.

- Il faut vraiment que tu m’apprennes à dégainer de telles réparties. Je suis fan.

J’étais sincère ! Il ne cessait de m’amuser avec ses boutades et répliques souvent à côté de la plaque. Je ne me moquais pas, bien au contraire. C’était charmant. Pas sûr que l’avis soit partagé par nos collègues cela dit. D’ailleurs, je me demandais si ma propre phrase n’était pas d’ores et déjà passée au crible. Nous n’étions plus en tête à tête désormais. Devais-je m’en souvenir avant de mettre Teddy mal à l’aise devant ses amis ? Je commençais déjà à culpabiliser. Le point positif était que je m’étais imposé dans le fil de la discussion. Un peu.
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Jeu 23 Aoû - 3:30
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Je suis content d’aller chez les parents d’Ophelia. Non, vraiment. Depuis le jour où elle l’a prévu, j’avais hâte. J’étais heureux de rencontrer sa famille. De voir avec qui elle avait grandi, aussi. Et d’entrer un peu plus dans sa vie. Enfin j’étais déjà dans sa vie, mais là, c’était un pas de plus. C’est pas tous les jours qu’on rencontre la famille asiatique de sa copine américaine qui ne sait pas qu’elle est adoptée. Donc oui, j’étais content, jusqu’à aujourd’hui. Plus précisément, jusqu’à ce que je croise ma Tante Meg avant de prendre la voiture, qui est décidément beaucoup trop présente dans ma vie amoureuse ces derniers temps. Elle était dans son jardin quand j’allais partir, et quand je lui ai dit où je partais, elle m’a raconté son histoire d’amour, la GRANDE histoire qu’elle a eu, celle qui s’est mal fini. Je vous donne un extrait :

«… Je préférais être libre tu comprends. Sa famille était très conservatrice, très soudée, et il avait tout un héritage à prendre en main, des responsabilités, il était bloqué chez lui. Et sa famille ne m’aimait pas du tout, vraiment, je ne faisais pas partie de leur clan. Il voulait qu’on reste quand même ensemble... Moi je ne pouvais pas. Mais je ne pouvais pas non plus lui en vouloir, c’était une question d’honneur. Un peu comme dans les familles asiatiques. Heureusement pour toi, ce n’est pas le cas d’Ophelia ! Enfin bon, je ne t’embête pas plus. Bonne soirée ! »

Voilà. Donc depuis, je suis plutôt stressé. Je sais que sa famille est gentille. Je sais que tout ce qui est arrivé à ma tante, ça n’arrivera pas là. Mais les paroles, même les plus minuscules ou anecdotiques, c’est comme des petites graines qu’on plante dans le cerveau, et elles poussent sans qu’on leur demande. Et entre ce que sait le cerveau et ce que sait l’estomac, il y a tout un monde. Alors c’est pour ça, je suis toujours content de voir la famille d’Ophelia, mais ça n’empêche que mes doigts sont crispés sur le volant et je ne suis pas particulièrement concentré sur la route.

Jusqu’à ce que quelque chose attire mon attention. Sur la route bordée d’arbres avant d’entrer au cœur de la ville, et donc sans trottoir ou voie de piéton, je vois une vieille dame. C’est plutôt dangereux, et son âge fait qu’elle avance difficilement. Je m’arrête quelques mètres devant elle et lui propose de l’amener en ville. Je suis en avance, de toute façon. D’ailleurs, notez-le bien, car ça n’arrive pas plus d’une fois par an. La vieille dame monte dans la voiture, et me remercie, avec un sourire dans ses yeux bridées… Oh. Elle est asiatique. Bon, aucune chance qu’il s’agisse d’une grand-mère d’Ophelia, niveau probabilités, c’est impossible. Elle me confirme qu’elle va jusqu’à la ville, et je continue de conduire, et de penser à mes histoires de belle-famille.

« Tout va bien, djeune-ômm ? » Elle est choupi la petite dame avec son accent. Mais je sursaute quand-même. Je lui jette un coup d’œil et je la vois pointer mes mains crispées, que je détends aussitôt. J’hésite un moment et… Je lui raconte tout. Enfin, tout… Oui tout, sauf que je ne donne pas les noms parce que ça ne sert à rien. Je lui dis que je rencontre la famille de la fille que j’aime, qu’ils ne savent pas encore que j’existe, que ma tante m’a fait flipper avec ses histoires d’amour brisé par sa belle-famille, que deux autres types qui sont amis et collègues viennent aussi mais ils sont complètement barrés, c’est à se demander pourquoi on a choisi ce jour-là pour me présenter aux parents... Oui donc, tout.
Et là, la vieille dame, elle a un regard plein de bienveillance, avec une pointe de malice. Elle ressemble à une mamie qu’on trouverait dans un Disney. Elle me demande mon nom, puis me dit que « tout ila tlè bien, pas d’inquiétudes, tu es un bon galçon Petel ». Et finalement on finit par discuter, elle me raconte des histoires qu’elle a vécues elle avec sa belle-famille, ou qu’elle a connu avec ses enfants. Elle a un sacré sens de l’humour aussi. C’est bien, de parler, ça me fait oublier mon stress, et en plus elle n’a pas l’air gênée par mon côté bavard. Enfin, quand je m’écarte trop de la conversation elle me tape sur le bras, mais pas bien fort.
Finalement on arrive à destination, et on n’arrive pas très loin du restaurant des Wan. Non, attendez. On est juste derrière le bâtiment. Je regarde la vieille dame, qui me fait un clin d’œil suivi d’un  « à tout à l’heule ! » et quitte la voiture pour rentrer dans le restaurant par la porte arrière. Ok. Très bien. J’espère que je n’ai pas dit n’importe quoi pendant le trajet. Qu’est-ce que j’ai dit pendant le trajet ? J’en a beaucoup trop dit, oui. En tout cas, trop pour la grand-mère de sa copine. Ok. Restons calme. En fait, ça s’est bien passé. Elle a l’air de bien m’aimer. Ok. Hum.

Je conduis jusqu’au parking du restaurant et rejoins les autres. C’est marrant que Teddy me demande si je suis sur les nerfs, parce que je ne suis pas certain qu’il sache que je sorte avec Ophelia. Et en même temps, j’ai envie de voir combien de temps il met à s’en rendre compte, donc je ne lui dis rien. D’autant qu’on ne fait rien pour se cacher. Et je me demande ce qu’il pense qu’on fait quand je dors chez eux…

Honnêtement, le trajet avec la vieille dame asiatique – non, la grand-mère d’Ophelia – a aidé à me calmer. Mais c’est en voyant Ophelia arriver que je me sens mieux. Je lui souris. Tiens, il y a son frère aussi. Il a l’air sympa, normal, il n’y a pas de raison que je me sente m… Pourquoi il s’incline. Qu’est-ce que je fais, je m’incline aussi ? J’aurais dû faire des recherches sur internet. C’est complètement stupide de ma part de pas en avoir fait. C’est quoi, une coutume ? Un… Ah non, il plaisante. Ca me fait tellement plaisir qu’il plaisante, et que ce n’est pas une véritable tradition, que je lui rends son étreinte avec enthousiasme. Même si ça ne vaut pas le baiser que me donne Ophelia juste après (et TANT MIEUX, sérieusement, c’est quoi cette réflexion ? C’est le stress.) Je lui souris et acquiesce.

« Ne t’inquiètes pas, ça va aller. » HAHAHA La blague. Quel hypocrite. « Chez nous aussi on a des traditions spéciales quand on y pense… » Ca, c’est pas faut. « Il faudra que je te raconte quelque chose d’amusant à l’occasion. Mais tout à l'heure. » Oui, il faut que je lui raconte mon périple avec sa grand-mère. Mais on n’a pas le temps, alors ce sera plus tard. Malheureusement, nous ne sommes pas à côté, ça va être difficile de communiquer.

En tout cas, son père est enthousiaste. Je n’ai même pas le temps de me présenter. En même temps, j’ai eu un léger blocage, parce que sous la tension, j’ai failli dire « bonjour, je suis l’homme qui aime votre fille et la voit souvent toute nue ». Je ne contrôle pas tout ce que je dis. En tout cas, c’est assez étrange de voir quelqu’un couper la parole à Ophelia. Et j’aurais probablement relevé, mais une autre chose a attiré mon attention. Le moment où M. Wan parle de faire des enfants à sa fille avec l’un d’entre nous. L’un d’entre nous. Heureusement, Teddy fait une blague pas drôle et ça détend l’atmosphère. J’ai une non-réaction, jusqu’à ce qu’Elijah réplique. Je regarde alors vers Ophelia, et lève un sourcil, intrigué. Il se passe quelque chose entre ces deux-là ? Non parce que, pour s’extasier sur une blague de Teddy, il faut vraiment être amoureux. Ou avoir un énorme crush. Parce qu’il ne me semble pas qu’Elijah ait ce genre d’humour.

« Merci… Teddy. Hum. Elijah, ne l’encourage pas. Ophelia, tu conseilles quoi, en boisson ou alcool ? » On en a besoin, je pense. Entre l'humour de Teddy, le père qui cherche le géniteur de ses futurs petits enfants et mamie Wan qui me fait coucou de loin...
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Jeu 23 Aoû - 4:03
Invité
Invité
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J'avais honte. Teddy me parla de la pétanque pendant que ma mère nous observait au loin avec des jumelles - de vraies jumelles, visiblement la longue-vue était dans les mains de quelqu'un d'autre... - et je repérai mon père parler à mon frère d'un air malicieux et sadique. Qu'est-ce-qu'ils préparaient ? Mon frère était sur l'ordinateur et ne quittait pas son air diabolique. Je soupirai d'avance. En plus, je ne comprenais toujours pas comment je m'étais retrouvée éloignée de Peter... Puis, c'était un peu gênant d'être en face de la seule personne que je connaissais assez peu, en fait. On aurait dit qu'il y avait les blonds d'un côté, et les châtains de l'autre. Bref. Puis Elijah sortit qu'il était """fan""" de l'humour de Teddy... Je le dévisageai malgré moi, en essayant de comprendre si c'était également pour rire qu'il disait ça. Ce n'était pas une blague. Je jetai un coup d'oeil à Peter, me demandant s'il y avait comprit quelque chose, puis je finis par regarder le menu. « Hm. Tout dépend de ce que vous préférez... Je dirais que les meilleurs plats sont le porc épicé au caramel, le poulet aux champignons et noix de cajou, la soupe aux raviolis chinois, les rouleaux de printemps et les raviolis chinois... Enfin, tout est bon, mais pour ma part, je suis végétarienne, donc je prendrais l'un des plats végétariens je pense. Sûrement la soupe ou les raviolis chinois. » Puis, étant un poil moins sûre pour l'alcool, j'ouvris la carte et vérifiais les noms. « En boissons non alcoolisées, le bubble tea est vraiment très bon, c'est avec les petites perles dans une boisson au thé, aux fruits, à la bière même, enfin voilà. On a également du vrai thé, avec les vraies feuilles et épices, servi chaud vu la saison, et en alcool... et bien, ça dépend de ce que vous préférez, j'aurai du mal à vous en donner un en particulier. En tous cas on a de la vraie bière, des alcools "confectionnés" aussi, qui peuvent être fruités, aux fleurs, etc. Enfin, je vous laisse voir en fonction de vos goûts ! »

Sur la carte se trouvait en effet une page caractérisant les alcools qui étaient faits au restaurant et ensuite vendus. Tout était fait maison, et toute la famille - ou presque - travaillait ici. Puis alors que j'arrêtais mon choix sur un alcool fruité, je reposais mes yeux sur Elijah et Teddy. Il se passait quelque chose de bizarre. Puis, Elijah était à la fois là car Teddy m'en avait parlé, mais aussi car c'était l'un de nos collègues, et il avait l'air très sympathique. Mais il se passait quand même quelque chose. Qui pouvait décemment aimer une blague de Teddy en dehors de Teddy ? Frustrée de ne pouvoir entrer en contact avec Peter, je me contentais de repenser à ce qu'il m'avait dit un peu plus tôt. Il avait une anecdote à me raconter... Au pire des cas, nous pourrions toujours trouver un moyen de nous éclipser un instant dehors, pour prendre l'air. Je ne lui en dis pas un mot, car cela aurait été malpoli de ma part, mais je gardais l'idée en tête. Mon père revint alors vers nous pour prendre notre commande. Je me permis alors de préciser une chose aux trois garçons. « Oh j'y pense... On a aussi des desserts, n'ayez pas peur ! Mais mon père nous donnera la carte après le repas principal. Hm... du coup je prendrais les raviolis chinois et de l'alcool de fruits aux raisins s'il te plait ! Vous avez fait votre choix ? » Je me tournais vers les garçons avec un sourire, puis tout à coup, je vis mon frère me regarder d'un air satisfait lorsque dans les hauts parleurs, la bande originale de Mulan se mit à passer. Ma famille adorait ce film, même si elle parlait aussi du fait que ce n'était pas la véritable histoire, etc... Mais on avait toujours trouvé que c'était le meilleur disney qui soit. Sans doutes car il s'agissait du seul disney sur notre pays d'origine.
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Jeu 23 Aoû - 13:16
Teddy Abolick
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Teddy Abolick
Messages : 731
Emploi/loisirs : Régisseur

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Ardoise (dortoirs):
Par tous les septs nains ! Eijah avait apprécié et rit à ma blague ! Ophelia et Peter avaient l’air complètement blasé, mais c’était du détail ça. De toute façon, ils étaient tout le temps blasé, ils ne savaient pas apprécier mon humour à sa juste valeur. Heureusement, ce n’était pas le cas de Elijah. Quoique, j’avoue, ma blague était nulle quand même. Il avait peut-être dit ça juste pour me faire plaisir. Mais, who cares ? Je lui souris et j’allais lui répondre que je lui apprenais quand il voulait, que ce serait toujours un plaisir de lui faire un cours particulier. Mais Peter nous coupa en disant simplement à Elijah de pas m’encourager dans mes blagues nulles. J’affichai un petite moue et échangeai un regard désolé avec le blondinet à l’autre bout de la table… Si loin… Sérieusement, qui avait fait ce plan de table ?

Peter et Ophelia n’étaient pas fun. Si je ne les connaissais pas, je dirais qu’ils étaient presque comme un couple de petit vieux. Le professeur de théâtre demanda des conseils et ma colocataire lui répondit en lui refaisant presque toute la carte. Et de mon côté, j’essayais de me tenir à carreau du coup. Je me sentais comme un gosse à un dîner de famille au final. D’ailleurs j’avais comme l’impression qu’on nous observait. Je balayai la salle du regard et repéra une bande de Wan dans un coin en train de pouffer de rire. Le malaise je vous jure. Il préparaient encore un coup fourré ceux là.

J’écoutais à peine les recommandation d’Ophe, de toute façon, cette carte je l’avais rôdé, je me mis juste à rire quand elle parla de “vraie bière”.

- Ouais enfin vraie… Ca reste de la bière chinoise. En comparaison, même l’eau de notre robinet est plus fort que ça.

Je savais que la bière était un sujet qui tenait à Elijah, ou j’avais cru le comprendre. En même temps, il n’y avait pas grand chose qui valait les bières allemandes. Puis quand on savait qu’en Chine la vente d’alcool était salement réglementée. Ouais, j’ai quelques connaissances dans le domaine, et alors ? Vous pensez qu’on parle de quoi au téléphone quand j’appelle ici ? C’est même arrivé que ce soit les Wan qui m’appellent quand j’ai pas commandé chez eux depuis un moment. C’est qu’ils s’inquiètes les petits. Mais j’ai toujours pas défini s’ils s’inquiétaient pour moi ou pour leur commerce.

Le père d’Ophelia fini par revenir et nous passâmes commande. Pour ma part, j’avais beau lui avoir fait un sale portrait tout à l’heure, je pris une bière. Parce que j’avais pas franchement envie de prendre un truc plus fort ce soir, on sait jamais. Puis je pris, des nouilles, du porc au caramel, des raviolis, des nems au poulet, et… Et plein d’autre truc. Ce qui semblait ravir M. Wan. De toute façon, je pouvais bien prendre tout ce que je voulais, Ophelia allait peut-être dire qu’elle nous invitait, mais c’était sûrement ma carte qu’elle allait utiliser. J’attendis que Papa Wan reparte avec les commandes de toute le monde, pour tenter de faire la conversation.

- Ophé ? Ya un problème avec ta famille ? Je les aime bien hein… Mais on l’air louche ce soir… Enfin plus que d’habitude quoi…

Autant demander on sait jamais. Je jetais un coup d’oeil vers les Wan et… C’est moi où ils étaient train de mettre de l’argent dans un panier, comme s’ils pariaient sur quelque chose ? Il se tramait quelque chose et ça sentait pas bon. Enfin si ça sentait bon, parce que ça sent souvent bon dans les resto chinois. Et en même temps on avait le droit aux chanson de Mulan… Ca me déprimait un peu, je devrais leur proposer de leur faire une playlist qui vaut le coup un jour.
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Jeu 23 Aoû - 18:17
Elijah Holtz
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Bon d’accord, c’était très mal parti pour qu’une ambiance décontractée s’installe à notre table. Peter me demanda (pour ne pas dire « ordonna ») de ne pas encourager le second homme dans son humour, et Ophelia ne broncha pas. Je profitais que le regard du couple soit posé sur le menu avant de faire des yeux ronds et une grimace amusée à mon complice de la soirée. Je me retins de pouffer rien qu’en imaginant la tronche que ça avait dû me faire. Dès que la fille des gérants des lieux se redressa, je fis mine d’être intéressé par la carte également. Je devais avoir l’air d’un vrai guignol vis-à-vis du professeur de musique. Quitte à ce que l’humour soit banni de notre quatuor, autant en profiter pour faire le pitre à la moindre occasion. Et si Teddy éclatait de rire malgré lui et mettait fin à ce petit jeu que je venais d’initier, aucun doute que nous pleurerions face au ridicule de la situation.

Je n’avais pas conscience de ce qui se tramait dans mon dos avec les Wan. Je n’osais pas vraiment me retourner par peur de ce que j’y verrais vu les tronches que tout le monde tirait. Pour être franc, ce n’était pas un mal puisque je n’avais pas besoin de raisons supplémentaires pour être gêné. S’ils me prenaient réellement pour le futur père de leurs petits-enfants, j’étais mal barré. Quoiqu’à y penser, le frère avait déjà dû faire passer le mot. J’écoutais malgré tout le discours de la psychologue qui donnait des conseils. Le commentaire sarcastique de mon collège concernant la bière me paraissait destiné. Du moins, c’est la conclusion à laquelle j’aboutis. En guise de réponse, je lui adressais un clin d’œil signifiant que j’avais compris le message. C’était attentionné de sa part. Je regrettais plus que jamais que l’on ne soit pas plus proche. Probablement lui aurais-je donné un coup de coude discret. Ou de pieds ? Je ne pouvais pas prendre le risque de frapper l’un des deux autres. La honte sinon.

Je décidais de jouer le jeu en me détournant de la bière dans le but de commander également de l’alcool aux fruits de raisins (ça m’intriguait !). En outre, j’optais pour le poulet aux champignons et noix de cajou. Dès que mes yeux croisèrent ceux de Teddy, je mimais une expression stupéfaite face à l’étendue de ce qu’il s’apprêtait à engouffrer.

- Tu ne mentais pas. Tu vas me ruiner.

Dis-je en référence à notre conversation sur son alimentation et le repas que j’avais promis de lui concocter. Je l’avais déjà maudit pour être aussi mince malgré son appétit gargantuesque de réputation. Bien sûr, c’était une remarque taquine à ne pas prendre au premier degré. Pour sûr qu’il le savait puisque, par le passé, on m’avait indiqué à moult reprises que mes yeux bleus étaient si expressifs que ma malice ne pouvait passer inaperçue à travers eux. Mon large sourire était une indication supplémentaire indéniable.

Je fronçais les sourcils, perplexe, en entendant la bande originale du Disney Mulan diffusée dans les enceintes du restaurant. C’était bien la première fois que j’entendais des chansons du studio d’animation dans un tel lieu. Cela étant dit, pourquoi étais-je étonné ? Passer les premières secondes, seule une envie d’éclater de rire me tenaillait. Par chance, je parvenais à me contrôler. Qui plus est, la réflexion suivante de Teddy attira suffisamment mon attention pour me faire penser à autre chose. À quoi faisait-il référence ? J’étais vraiment en train de passer à côté de tout.
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Ven 24 Aoû - 17:15
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Je me demande pourquoi Teddy a pensé que c’était une bonne idée de rabaisser les bières chinoises dans un restaurant chinois, avec les propriétaires pas loin. Il risque d’avoir des surprises lors de ses prochaines commandes.

Techniquement je ne peux pas réellement voir que la famille Wan n’est pas loin… Mais en fait, je les ai vu dans le reflet de ma cuillère, que j’ai contemplé dans un moment de gène, l’atmosphère actuelle n’étant pas au top. Finalement, ça aurait sûrement été plus simple de dire tout de suite à ses parents qui j’étais. Ophelia ne voulait pas que sa famille me harcèlent tout le repas, mais de toute évidence, ils savaient que quelque chose se tramait et nous allions être observés tout le repas. Est-ce que c’est comme ça que mes élèves se sentent pendant les cours ? Enfin au moins, ils n’en étaient pas à nous prendre en photo en plein repas ou nous demander nos antécédents médicaux.

Je jette un œil à Teddy, et il me fait presque de la peine, je l’ai empêché de faire des blagues. Déjà qu’il ne peut pas être à proximité d’Elijah, avec qui il se passe de toute évidence quelque chose, il ressemble à un enfant à qui on aurait enlevé ses jouets. Puis je me souviens de la blague qu’il a faite, et ma pitié s’estompe nettement. De toute façon, dans quelques minutes, il ressortira un autre jeu de mot.

Je commande des raviolis chinois et un plat que Mamie Wan m’a conseillé de prendre dans la voiture. Enfin, je ne savais pas qui elle était à ce moment, mais elle m’a dit que c’était sa recette fétiche, alors autant essayer. Après avoir pris nos commandes, le père d’Ophelia reste un court instant, et nous observe un à un, un sourire en coin et le regard très (trop) concentré. De quoi mettre à l’aise tout le monde. Puis il repart, et je lève ma main par réflexe, pour prendre celle d’Ophelia, mais comme c’est Teddy qui est en face de moi, je la pose sous ma tête et m’appuie dessus. (Ma main. Pas celle d’Ophelia. Surtout pas celle de Teddy.) Je regarde Ophelia un moment, pensif, vu que visiblement personne ne parle. Elle n’a pas l’air très à l’aise, pour des raisons évidentes. J’attends qu’elle capte mon regard pour lui sourire, puis je relève la tête vers Teddy quand il parle. Je me retourne légèrement pour voir toute la famille nous jeter des regards. Malheureusement, mamie Wan n’est pas là, peut-être en cuisine. Et…

Oh. Ils ont tous l’air sympa. Sauf un. Un vieillard, sûrement un des deux grand-pères, est en train de nous regarder par la fenêtre de la porte de la cuisine. Il est immobile, et c’est comme si toutes les rides de son visage sont tournées vers le bas pour lui donner un air bougon permanent. Lui, il pourrait monter une armée et conquérir la Chine, par l’intensité de son regard et la force de ses sourcils froncés. Soudain, il croise mon regard, et c’est comme si ses yeux étaient emplis de flammes. Le grand-père est effrayant, mais la situation est tellement absurde, que je me sens commencer à rire. C’est aussi à ce moment que je capte que la musique du restaurant est la bande originale de Kung Fu Panda – non, Mulan. Je me retourne rapidement avant que le vieux ne me voit sourire, puis je remarque Elijah qui avait la marque d’un sourire, un peu effacée. Il me faut alors tout mon contrôle pour ne pas éclater de rire, sûrement à cause de l’atmosphère générale du repas. Je mets ma main devant ma bouche pour rester un minimum discret aux yeux des Wan.

C’est alors que le frère d’Ophelia débarque et nous prend en photo à notre insu, avant de repartir aussi vite qu’il était venu. Puis une femme, probablement la mère d’Ophelia, vint nous voir et nous donna chacun (sauf à Ophelia) un papier et un stylo. La feuille ressemblait à un formulaire.

« Bondoul, d’espele que tout se passe bien poul les amis de ma fille. Si ça ne vous délandge pas, poulliez vous lemplil ce questionnaile ? C’est poul des statistiques sul notle clientèle. De vous laisse le lemplil tlanquillement. »

Je regarde la fiche, où il nous est demandé d’indiquer nos allergies, décrire notre famille, et signaler nos antécédents médicaux ainsi que ceux de nos parents.
Difficile de s’empêcher de rire à ce moment.
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Ven 24 Aoû - 21:42
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Bien-sûr qu'elle était vraie notre bière ! Je lançais un regard noir et plissais les yeux en le dévisageant - bien qu'il fut concentré sur Elijah - avant de voir ma famille plus loin. Si seulement j'étais à la place de Peter ou Teddy, j'aurai pu aller leur parler... mais j'étais bloquée contre la fenêtre. Lorsque Teddy commanda une bière, je tournai lentement la tête vers lui en replissant les yeux, sans faire le moindre commentaire, puisque mon père était là... puis Teddy commanda la moitié des plats existant sur la carte, et chacun passa commande. Lorsque mon père partit, je regardais Teddy, en essayant de ne pas voir ma famille... « Oui, en fait je leur ai dis que je devais leur parler, et comme ils me voient avec... » Mais je repérai déjà mon frère s'approcher de nous pour prendre une photo groupée, mais je savais qu'il n'y avait rien d'anodin derrière tout ça... Elijah rajouta que Teddy allait le ruiner. Il devait parler du dîner allemand qu'il lui avait promit. Teddy m'en avait vaguement parlé. Je remarquais aussi que quelque chose semblait déranger les garçons. Il semblait qu'il y ait un rapport avec la bande son de Mulan... Je ne voyais pourtant pas le problème ! Elle était très bien. « Hm. Je ne sais pas ce qu'ils font en fait, mais je pense que ça a un rapport avec... » Puis c'est alors que ma mère arriva. Décidément, il y avait vraiment beaucoup de monde dans cette famille.

Je n'osais pas regarder la réaction de Peter ou même d'Elijah, espérant ne pas embarrasser l'un des deux, ou de voir Elijah se moquer de ma famille. Seul Teddy les connaissais... Ma mère distribua alors trois formulaire aux garçons avec un grand sourire, et elle me fit un sourire aussi en hochant la tête de bas en haut, avant de partir en accéléré en cuisine. Je restai un instant seule, sans rien à lire d'autre que le menu, puis je finis par arracher des mains le formulaire des mains de Teddy pour voir ce qui était écrit dessus. Dios mio. Je finis par lui rendre le formulaire avant de me lever tant bien que mal pour passer par-dessus Teddy, afin de sortir de table. Je me dirigeai alors vers la mère de ma mère, mamie Shang. « Grand-mère... est-ce-que tu sais ce qu'il se passe ? J'avais pourtant dit à tout le monde de se tenir tranquille... » Ce à quoi elle répondit avec le plus naturel ton du monde. « Dis à Teddy gue je vé lui dile bondoul et lui donner un pedit guelgue chose ! » Bon. Peine perdue. Je fonçais donc vers les cuisines pour parler à mon père, mais celui-ci passa devant moi avec une bouteille d'eau et des verres pour des clients. Bon. Je finis par retourner m'assoir, et constatant que Teddy n'avait pas changé de place - malheureusement - je n'eus pas le temps de faire plus que de caresser rapidement les cheveux de Peter, avant de me retrouver à ma place. « Ne faites pas attention aux formulaires... et excusez ma famille, elle n'est pas comme ça normalement... »
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Sam 25 Aoû - 1:12
Teddy Abolick
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Je vous aie déjà dit que j’adorais Elijah ? Peter avait beau l’avoir rembarré et plombé l’ambiance par la même occasion, il en faudrait apparemment plus pour décourager l’Allemand qui me fit un grimace des plus ridicule alors que Peter et Ophelia avaient le nez dans la quatre. Je lui répondit en faisant une tête loin d’être plus mature avant de relever ma carte et rire comme un imbécile. Pas un pour rattraper l’autre, c’était le cas de le dire. Non mais il fallait nous comprendre aussi. On était là pour bouffer, passer un moment cool entre collègue et les deux là, ils étaient tendus comme des strings.

J’ai aucune idée de ce qu’il se tramait et sincèrement, je n’avais pas l’intention de me prendre la tête ce soir. Comme d’habitude, vous me direz. Je commandais donc la moitié de la carte, ou presque. Pourquoi me priver alors que j’avais faim hein ? Elijah dit en riant que je mentais pas en disant que l’allais le ruiner, ce à quoi je répondis en souriant :

- Tu auras le droit à une compensation, t’inquiète.

Je fini ma phrase sur un clin d’oeil. Ouais, c’était peut-être un peu trop là. Mais je ne pouvais pas m’en empêcher, la simple présence d’Elijah me faisait sauter le peu de neurones de j’avais. Je ne pouvais pas m’empêcher d’agir de la sorte, de répondre à ses phrases par des sous-entendu et… Et je savais qu’en général, il ne se privait pas pour surenchérir. Sauf que le problème de ce soir, c’était qu’on était pas seuls. Et ce repas était déjà assez gênant comme ça en fait. Mais comment ne pas vouloir lui répondre alors qu’Elijah semblait avoir envie aussi de continuer sur ce ton ?

La famille Wan me laissait vraiment perplexe. Apparemment, même Ophelia ne comprenait pas pourquoi ils agissaient de la sorte. Quoique, elle avait une théorie, mais elle n’eut pas le temps de finir qu’elle fut interrompue par sa mère qui nous distribuait des questionnaires. Attends, mais ça fait des mois que je mange régulièrement ici et jamais on m’avait fait remplir un truc du genre. Et jamais j’avais vu d’autre client en train de répondre à ces questions. Et d’ailleurs, c’était quoi ces questions ? Est-ce que j’avais une maladie génétiquement transmissible ? Mon groupe sanguin ? Ca n’avait rien à voir avec le restaurant. On me demandait même le montant de mon salaire mensuel. Je me mis à rire à cette question d’ailleurs :

- Pff, c’est n’importe quoi ces questions… Comme si j’savais combien je gagne par mois quoi…

Le mec qui est super au courant de ses finances. En même temps, pourquoi je me ferais du soucis ? Brooke m’avait dit que j’étais tranquille pour des années et j’étais pas du genre dépensier comme gars non plus. Mon budget partait surtout dans la bouffe en fait. Bref, heureusement, Ophelia m’épargna plus de travail en m’arranchant mon questionnaire pour le lire. Je sais pas trop ce qu’il se passait dans sa tête à cet instant, mais elle semblait outrée. Et elle me passa par dessus pour aller voir sa famille. Nouveau moment de silence gênant avant que la blonde ne revienne en nous disant de ne pas répondre à ces questionnaires. Ok… Perso ça m’arrangeait. J’avais aucune idée de la réponse aux trois quart du truc. Je vous jure, un peu plus et j’appelais Brooke pour lui demander de le faire à ma place.

Nos plats commencèrent à arriver, enfin tout le monde fut servis et moi… Et bien tout n’était pas encore là, mais ça arrivait petit à petit et ce fut mamie Shang qui m’apporta le dernier ! Aah ! Ma poote ! Je lui adressais un grand sourire en la saluant :

- 你好姥姥 !

Ouais vous extasiez pas, c’était tout ce que je savais dire en chinois et ça, voulait dire “Bonjour Grand-mère”, ce qui faisait toujours glousser Mamie Shang qui me salua à son tour avant qu’on se fasse un notre secret handshake. Ouais, mamie Shang, c’était une vraie de la street maintenant ! Elle m’avait apprit quelques mots de chinois et moi je lui avait appris… Ben… A shaker… et à être une vraie gangsta à l’américaine.

- D’ai tout palier soul toi Teddy, tient… C’est pou’ la chance !

Mamie Shang attrapa ma main pour y fourrer quelque chose, ferme mon poing sur l’objet avant de m’accorder un bisous baveux sur la joue. Je lançais un regard perplexe à Ophelia. Elle avait parié quoi sur moi ? Et c’était quoi ce qu’elle m’avait mit dans la main. D’habitude Mamie Shang m’offrait de la bouffe et ça… J’étais sûr que ça se mangeait pas. Je sentais que ça bougeait dans ma main. J’ouvris doucement mes doigts, comme si j’avais un détonateur. Et bondit de ma main un criquet. Je dirais même un de ces fameux criquet porte-bonheur vu ce que m’avait dit Mamie Shang. Je poussais un cri pas très viril. Je m’attendais pas à ce qu’il bouge comme ça ! Je me levais en même temps presque outré :

- Il est tombé dans ma soupe !!!!

Ah bah, quelle chance tient… Tout ça pour que l’insecte aille se suicider dans ma soupe aux champignons quoi. Il pouvait pas choisir une autre façon de mourir hein ? Il fallait qu’il ruine mon repas hein ? Je me rassis, dégoûté de voir ma soupe gâchée…
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