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Sers-moi un brin de vie - Tosca

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Jeu 29 Nov - 10:51
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Tosca & Allen

Cela faisait seulement quelques jours que je travaillais à Blackwell. J'avais repris le poste de conseiller d'orientation psychologue. Je n'étais pas psychologue moi-même, mais j'avais suivi un cursus de psychologie générale avant de me spécialiser dans l'hypnothérapie. Le directeur Wells avait tant eu besoin d'un remplacement pour Ophelia Wan qu'il m'avait contacté. Il y avait peu de professionnels de cette branche en ville, aussi je m'étais senti quelque peu obligé d'accepter l'offre. Je ne pouvais pas laisser tous ces gamins sans soutien, même si beaucoup allaient certainement me jouer la carte du scepticisme insolent comme la jeune Ward me l'avait fait en venant elle-même dans mon cabinet.

Je fermai la porte de mon nouveau bureau. Il était petit comparé à mon cabinet privé, mais cela suffisait à recevoir les élèves. Je n'étais pas particulièrement fan de la décoration précédente, j'avais dû tout retirer et j'aurai bien besoin de remettre un coup de peinture blanche pour que la luminosité soit plus agréable. Je terminais mes journées avec un lourd mal de tête, ce bureau pesait déjà sur mes nerfs. Je n'avais pas prévu de déjeuner aujourd'hui. J'avais dormi plus tard que d'habitude, encore écrasé par ma journée de la veille. Je décidai donc d'aller découvrir la restauration du campus. Les cantines scolaires n'avaient pas bonne réputation, mais Blackwell était un campus plus aisé que les autres, rien à voir avec mon lycée qui avait été modeste, pour les élèves issus de milieux pauvres.

Il y avait déjà du monde. Je me mis dans la file d'étudiants qui attendaient avec leur plateau. Je posai le mien sur le bord métallique et le fis glisser au fur et à mesure que la file avançait. J'attrapai l'entrée, une petite salade, et attendis le plat sans faire attention à ce qui se tramait autour de moi. Cet endroit était beaucoup trop bruyant et bondé. Cela avait tendance à m'assomer un peu.
L'espace qui se libéra devant moi me laissa savoir que je pouvais avancer, me tirant de ma courte rêverie. Je fis un pas et m'apprêtai à offrir un bonjour poli à la cantinière. Je ne le fis pas. Je fus pris de surprise par ma découverte. Tosca. De toutes les rencontres imaginées, celle-ci n'en faisait pas partie. Je ne pus m'empêcher de sourire face à l'ironie de la situation, car tout comme la dernière fois quelque chose me disait qu'elle avait autant envie que moi d'être ici.
- On se rencontre toujours aux bons moments, plaisantai-je.
Mon humeur fatiguée retrouvait déjà un peu d'énergie en cette présence inattendue.





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Ven 30 Nov - 23:29
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SERS-MOI UN BRIN DE VIE
@Allen Kalon

Une journée comme les autres. Une journée de taff emmerdante. Je n'avais qu'une envie et c'était de mettre le plus rapidement possible mes pieds hors de cette cantine de malheur. Je me retrouvais encore dans cette cuisine, à couper des légumes et des morceaux de viande, à préparer les plats pour le midi, sous les ordres de mon chef impétueux. Je préférais largement lorsqu'il n'était pas là. Mais je n'étais pas cuisinière, je ne pouvais pas gérer les plats et la cuisine de toute une académie. Je n'étais qu'une aide en cuisine de piètre qualité. Mon boss me le faisait sans cesse remarquer en me couvrant de remarques désobligeantes. Combien de fois avais-je fermé ma gueule, et combien de fois avais-je eu envie de l'ouvrir pour tout lui balancer dans la tronche. Ce chef semblait avoir tout autant envie de moi d'être ici. Nous étions sûrement ici pour les mêmes raisons: se faire un peu d'argent pour survivre. J'essayais de me tenir à carreaux pour ne pas me faire virer, car j'avais besoin de ce boulot, mais je n'arriverais bientôt plus à me retenir. Heureusement, mes escapades à l'océan après mes heures de boulot me permettaient d'évacuer. Je pouvais enfin souffler, relâcher la pression. L'une des dernières fois, j'y avais rencontré Allen. Ce jeune homme bienfaiteur à la gueule d'ange. Nous avions passé un beau moment dans le café, à discuter de tout et de rien, surtout de sujets philosophiques. Je lui avais dit à bientôt, j'espérais le revoir. Quand, je ne savais pas. Je n'aurais pas pu prévoir le rencontrer ce midi.

Il y avait eu trop de débordements les jours précédents lorsque les élèves se servaient seuls. Mon boss m'avait mis à la tâche de les servir en restant derrière les plats chauffants. Les cheveux redressés dans un petit chignon pour ne pas en faire tomber dans les plats, le tablier blanc tâché de toutes sortes de nourriture, tenant ma louche et arborant la plus belle des sales gueules, je faisais donc mon travail. A contre-coeur, encore une fois.
Je jetai un coup d'oeil à la file qui attendait pour être servie. Je la balayai rapidement et mon regard buta sur une seule personne. Aussitôt, mes yeux se posèrent à nouveau sur l'assiette que l'on me tendait. Je devais avoir rêvé. Je vérifiai. Je ne rêvais pas. Allen était bel et bien là. J'avais espéré le revoir, oui, mais le hasard s'était bien joué de moi. Je n'avais vraiment pas envie qu'il me voit ici. En tant que pauvre cantinière. Je redoutais le moment où il allait arriver à moi et m'apercevoir. Bientôt, cet instant arriva et il m'offrit une plaisanterie. Pourquoi avais-je eu peur, en fait ? Allen n'était pas quelqu'un qui jugeait sans connaître la personne. Et au lieu de faire une remarque sur le fait que je travaille à la cantine, il s'était contenté de remarquer qu'on se rencontrait toujours aux bons moments.
-Je ne m'attendais pas à te voir ici, soulevai-je en brandissant ma louche. Je déversai le contenu dans l'assiette qui était posée sur le plateau devant moi. Je pris mon temps afin de réaliser cette action: rares étaient les occasions où je rencontrais des gens courtois durant mon service. C'est nouveau que tu bosses à Blackwell ? Certainement, car je ne l'avais jamais vu auparavant. A moins qu'il avait entendu des remarques négatives sur la bouffe de la cantine de Blackwell et que jusque là, il avait décidé d'éviter cet endroit. Je le comprenais. Moi-même je voulais prendre mes jambes à mon cou.
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Lun 3 Déc - 11:44
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Tosca & Allen

Nous étions tous les deux aussi surpris de nous rencontrer ici, surtout dans ces circonstances. Elle le dit elle-même, elle ne m'attendait pas à me voir ici, et se demandait ce que je foutais là. Je me posais la même question, même si pour elle c'était déjà évident. Je comprenais mieux son comportement de l'autre jour à la plage. Elle avait envie de s'évader car elle était coincée dans une cuisine scolaire. Je me sentais déjà écrasé par le brouhaha incessant des étudiants, des conversations bruyantes aux cliquetis de couverts, alors elle, passer des heures là-dedans, à préparer et servir des plats qui laissaient souvent à désirer, je comprendrais si elle me disait qu'elle n'en pouvait plus. Bien que j'avais vu pire, encore une fois, mais ça n'était pas les repas les plus sains qu'on puisse avoir, car il fallait satisfaire des centaines d'élèves chaque jour.
- Je suis arrivé il y a peu, expliquai-je, je serais venu manger ici plus tôt si j'avais su, terminai-je avec un sourire qui voulait dire ce que, par politesse, je ne me permis pas d'émettre.
Si j'avais su que la cantinière était aussi sexy, je ne pus m'empêcher de le penser. Même avec une charlotte sur la tête et une tenue de travail tâchée par la guerre qui avait eu lieu ce matin dans les cuisines, Tosca restait charmante. Ses yeux clairs laissaient beaucoup transparaître, mais je n'avais pas besoin de cet indice pour sentir que Tosca n'aimait pas son travail. En même temps, ce n'était pas le job de rêve.

Je n'avais jamais aimé servir. J'avais enchaîné les jobs pour pouvoir terminer le secondaire et filer à l'université. Le café avait été mon meilleur emploi, car dès que les gens y entraient ils se comportaient mieux que dans la rue, et peu d'enfants entraient car ce n'était pas un lieu idéal pour les familles. Pourtant, il y avait bien des jours où j'avais été à bout de servir les autres pour si peu.
- Je ne vais pas plomber le service, dis-je en apercevant la file d'élèves derrière moi qui attendaient leur déjeuner comme des tigres affamés. On peut se voir après le service si tu le souhaites, je suis ici jusqu'à la fin d'après-midi.
Je pensais qu'elle aurait bien besoin de discuter après sa journée de travail. Elle avait peut-être quelque part où aller ensuite, je gardais cela en tête, mais notre discussion de la dernière fois m'avait laissé penser que Tosca se sentait seule au milieu des abysses. Si cela se confirmait, alors ça ne serait qu'un autre point commun entre nous.


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Mer 5 Déc - 18:19
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SERS-MOI UN BRIN DE VIE
@Allen Kalon

Alors que quelques instants plutôt j'aurais tout fait pour fuir et ne pas qu'il ne m'aperçoive, je m'en retrouvais heureuse finalement. Lors de notre première rencontre, il avait su me faire sortir de l'océan grondant de danger. Aujourd'hui, il parvenait à me faire sortir la tête de l'eau, afin de prendre une grande inspiration et affronter le restant du service. Quand il me répondit qu'il serait venu plus tôt, s'il avait su, je me demandais ce qu'il sous-entendait. Son charmant sourire m'en dit long sur ce qu'il cachait, si bien que j'haussai un sourcil en souriant à mon tour d'un air amusé.

La file commençait à s'agiter. En effet, je prenais trop de temps à servir Allen et ça se ressentait. Les élèves derrière lui se bousculaient, se mettaient à crier et se plaindre que ça n'avançait pas suffisamment vite. Je les ignorai royalement, et ils savaient pertinemment qu'ils n'avaient pas intérêt à monter d'un décibel supplémentaire. J'étais celle qui leur donnait la bouffe. S'ils me faisaient chier, je pouvais remballer mes plats et les laisser mourir de faim sans le moindre remords. Bande de petits cons, pensai-je.
Allen perçut lui aussi la tension et me proposa de se retrouver après le service. Lui rendant son assiette, un élève m'avait déjà flanqué la sienne dans ma main tandis que j'étais sur le point de répondre à Allen.
-Avec plaisir, acceptai-je en hochant la tête. T'enseigne dans quelle classe ?
Pour moi, il était évident qu'il était professeur. Je n'avais même pas pensé un instant qu'il aurait très bien pu être un simple concierge ou un infirmier. Je remplis le plat de l'élève qui s'impatientait en me voyant discuter et il me l'arracha des mains quand elle fut pleine. Le suivant m'harcelait déjà pour la suite. Lui prenant brusquement l'assiette des mains, ce qui sembla le surprendre, je grognai:
-Calme toi ou j'te remets à ta place. Le regard duquel je le fusillai fit son effet. Il savait que je ne rigolais pas. On ne rigolait pas avec Evans la cantinière.
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Ven 4 Jan - 0:02
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Tosca & Allen

Tosca calma les élèves derrière moi pour que je puisse lui donner l'information dont elle avait besoin pour notre prochaine rencontre. Une part de moi fut étonnée de sa question. Elle pensait que j'étais prof ? Moi ? L'éducation ne m'avait jamais intéressé. J'avais toujours eu la sensation d'être délaissé par les enseignants, car même ceux qui voulaient aider les élèves en difficulté n'en avaient ni le temps ni les moyens. Les élèves étaient trop nombreux et le programme trop chargé. C'est bien pour cette raison que des tiers, comme moi, se chargeaient d'aider les élèves à surmonter leurs problèmes. J'avais acquis une place toute aussi importante que celle d'un professeur, mais radicalement différente. Je prenais le temps de voir les élèves dans leur individualité et cherchais à les comprendre au mieux.

- Je n'ai pas de salle, précisai-je, tu peux me retrouver dans le hall principal à quinze heures.
Je lui accordai un dernier sourire bienveillant et allai rejoindre une table, la surveillant discrètement.
J'avais pris parti de ne pas préciser ma profession. Je lui montrerai mon bureau tout à l'heure. J'avais des chaises, du café et du thé. C'était mieux que le sol froid du grand hall. J'avais déjà découvert le métier de Tosca, bien que je doutais du fait que ce fût un choix personnel, il ne lui manquait plus qu'à découvrir le mien, qui m'importait beaucoup. J'avais cherché toute ma vie à comprendre le monde et les autres, et aujourd'hui je ne savais dire qui était plus complexe : l'univers ou l'esprit. Les deux semblent infinis, effrayants, nous en avions discuté avec Tosca l'autre soir. Nous avions les mêmes questionnements, mais pas les mêmes situations. C'est ce souvenir que je gardais d'elle, et non l'identité professionnelle découverte aujourd'hui. J'espérais qu'elle en fasse de même pour moi. Je n'étais pas ce thérapeute qui travaillait à l'académie. J'étais Allen. Juste Allen. Aussi simple et complexe que ça pouvait paraître.


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Sam 5 Jan - 22:40
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SERS-MOI UN BRIN DE VIE
@Allen Kalon

Allen n'avait donc pas de salle ? J'haussai un sourcil, tandis qu'il m'adressa un dernier regard chaleureux et s'en alla avec son plateau. En servant l'élève suivant, je l'observai prendre place dans la grande salle du coin de l'oeil. Finalement, il avait eu raison de ne pas rallonger la conversation, car la file d'affamés ne cessait de s'agrandir. Je me suis remise au travail, remplissant des assiettes à n'en plus pouvoir et surveillant le beau brun d'un regard discret. Je voyais que lui aussi me gardait dans sa ligne de mir. A chaque fois que nos regards se croisaient, aussi courts ces instants fussent-ils, j'avais le sentiment de me remettre tout mon esprit en question. Tout mon fonctionnement depuis des années. Allen chamboulait tout de part son regard sombre et profond, de part son sourire contagieux.

Je fus vraiment soulagée lorsque le service fut terminé. Je pouvais enfin souffler. Le temps de ranger la cuisine, j'avais rapidement terminé mes tâches et il me restait du temps avant de retrouver Allen à l'heure convenue. Alors comme à mon habitude à la fin de chacune de mes sessions de travail, je suis sortie et me suis assise sur les marches menant à Blackwell, fumant quelques cigarettes, profitant de la tranquillité extérieur. Les élèves étaient en classe et la cours de l'académie était déserte. La fraîcheur de l'hiver me fit du bien, rougissant mes joues et me provoquant un frisson. De quoi retrouver mes esprits.
Finalement, quinze heures arriva plutôt que prévu. J'écrasai mon mégot dans le cendrier au bas des escaliers et retrouvai le bâtiment réchauffé. J'avais troqué ma charlotte et mon tablier de cantinière pour mes vêtements usuels, un jean et un pull au vu de la saison. Je n'ai pas eu à attendre Allen bien longtemps.
-Ponctuel, commentai-je en guise de salutation.
Je rangeai mon paquet de cigarettes et mon briquet dans le sac en bandoulière qui pendait à mon épaule.
-Maintenant que tu connais mon lieu de travail, j'attends que tu me montres le tien. Il fallait bien nous remettre sur un pied d'égalité, non ? Surtout qu'il avait probablement de quoi être plus fier de son métier que du mien... A moins qu'il ne soit concierge. Comme apparemment il n'était pas professeur, je me demandais bien quelle place il pouvait occuper dans cet établissement.
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Dim 31 Mar - 16:38
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Tosca & Allen

Le chemin entre mon bureau et le hall n'était pas long. Je venais tout juste de terminer une entrevue avec une élève que l'horloge me signala déjà qu'il était trois heures moins dix. Je sortis de la petite pièce qui me faisait office de bureau. J'avais besoin de prendre un peu l'air. En m'installant à Arcadia Bay pour exercer mon activité, j'avais choisi un cabinet spacieux, lumineux, neutre, pour avoir assez d'espace et ne pas me sentir enfermé toute la journée. Voilà que je me retrouvais dans une école à jouer le conseiller d'orientation psychologue dans un petit bureau laid. Mais d'un autre côté, aurais-je pu faire autrement ? Ils n'avaient personne d'autre pour le moment, cela aurait été égoïste de ma part de refuser le poste et laisser les élèves sans soutien. Malgré le fait que certains élèves ne m'aimaient guère, car je remplaçais leur psy appréciée, j'apportais tout de même mon aide à d'autres, ce qui me confortait dans l'idée que j'avais bien fait d'accepter le poste.

Une autre raison vint me convaincre de mon bon choix. Tosca, paquet de clopes et briquet à la main, arriva à l'heure. Elle aussi était ponctuelle, mais il fallait dire aussi qu'il n'y avait pas grand chose à faire sur le campus. Elle rangea ses affaires et je souris à sa requête.
- Suis-moi, lui intimai-je.
Je la guidai jusqu'à mon bureau. En revoyant l'écriteau sur la porte, je me rappelai qu'il y avait un élément à préciser. M'appuyant sur le rebord de mon bureau, les bras croisés, je déclarai :
- Je ne suis pas psy. Je remplace l'ancienne.
Je me voyais déjà lui expliquer ce que je faisais, malgré tous les préjugés qui entouraient ma profession, mais je préférais prendre le temps, la laisser s'installer, laisser venir les questions. Nous n'étions pas pressés. Nous nous étions croisés par hasard, une première fois sur la plage, une deuxième fois sur le campus. C'était déjà un signe que le temps n'était pas contre nous. Au contraire, le temps et le hasard avaient décidé de nous rapprocher doucement. Une douceur que je retrouvais sur le visage de Tosca, masquant légèrement le tumulte dans son regard.



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Ven 26 Avr - 23:04
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SERS-MOI UN BRIN DE VIE
@Allen Kalon

Curieuse, je laissai Allen m'amener à l'intérieur du bâtiment scolaire où j'allais bientôt en découvrir plus sur lui. Il me retardait d'en connaître plus, car en fin de compte, je ne savais rien de lui. Je savais qu'il aimait venir à la plage et boire des cafés au sec dans un lieu chaleureux lors des averses. Ah oui, et qu'il était aussi protecteur, voire généreux, ou peut-être juste attentif. Il voulait s'assurer que les gens autour de lui ne se mettent pas en danger, comme moi lorsqu'il m'avait gentiment invité à sortir de l'eau lorsque nous nous étions rencontrés. Finalement, je connaissais déjà certaines choses à son sujet. Mais uniquement des informations de surface qui pourraient paraître futile. Je ne connaissais pas les choses importantes comme son âge, ses origines, son travail, ni les secrets qu'il pouvait receler.

Lorsque nous arrivâmes devant la porte du bureau du psychologue scolaire, je m'arrêtai un instant. Sceptique, je le laissai entrer et il se hâta de me préciser qu'il remplaçait l'ancienne psy. Ophelia était donc partie. Cette jeune femme avait enfin pris son envol pour une destination qui, je l'espérais, lui plairait plus. Je l'avais rencontrée après un service où elle m'avait aidée parce que j'étais en détresse. Rapidement, j'avais constaté que nous n'étions pas sur la même longueur d'ondes. Pourtant, nous avions un point commun: nous ne voulions pas être dans ce campus. Quoiqu'avec Allen dans les parages, il serait susceptible de rendre mon quotidien bien plus agréable.
J'entrai donc dans son bureau, refermant la porte dans mon dos. Je ne tenais pas spécialement à ce qu'un élève passe dans les couloirs si nous laissions la porte ouverte. Je connaissais ces marmots et les rumeurs qu'ils étaient capables de véhiculer plus vite que la peste. Je détestais ces ragots débiles. C'étaient eux qui m'avaient fait plongé dans les moments de faiblesse de mon adolescence. Même si aujourd'hui je n'aborderais pas ces bruits de couloir de la même manière, je comptais bien m'en préserver aussi longtemps que possible. Me faire passer pour la cantinière acerbe aux yeux des élèves me convenait très bien.
-Pas mal, Monsieur Kallon, complimentai-je après avoir laissé mon regard se balader sur les décorations sobres de la pièce avant de m'arrêter sur la plaquette disposée sur son bureau.
Ce genre d'endroit me rappelait de mauvais souvenirs. En voyant le fameux siège confortable dans lequel s'installaient les élèves en détresse, je sentis un frémissement remonter le long de mon échine. Quelques années auparavant, c'était à moi de siéger là, face à un psy auquel je devais déballer toute ma vie parce que rien n'allait correctement. D'ailleurs, je pourrais toujours y avoir ma place sur ce fauteuil, car rien n'allait vraiment mieux depuis la dernière fois où je m'étais rendue dans un bureau pareil.
-T'es quoi alors, si tu n'es pas psy ? demandai-je en m'installant sur la chaise de son bureau qui était plutôt confortable.

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Jeu 16 Mai - 17:56
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Tosca & Allen

Elle referma la porte et observa le bureau. Je n'avais pas vraiment décoré le lieu. Je m'étais contenté d'ôté toute trace significative d'Ophelia, espérant ainsi la faire oublier aux élèves qui se retrouvaient dans mon bureau et ne cessaient de me rappeler au combien ils appréciaient leur ancienne psychologue scolaire. Je m'empressais toujours de leur préciser que je n'étais pas psy et que j'étais tout autant là pour les écouter et les soutenir qu'Ophelia. Tosca s'installa sur la même chaise où les élèves avaient l'habitude de s'asseoir. Elle posa la question fatidique, et je retins un rictus embêté. Je n'aimais pas expliquer mon métier, car à chaque fois les mêmes préjugés revenaient, et cela m'épuisait de devoir expliquer à des oreilles sourdes mon activité tout à fait utile et honorable. Tosca réagirait peut-être autrement, et puisque je connaissais son travail, il fallait bien que je lui explique le mien.
- J'ai étudié la psychologie, puis je me suis spécialisé en hypnothérapie.
Je m'assis sur le bord de mon bureau en face de Tosca. Je cherchais comment lui expliquer mon point de vue simplement. Je ne voulais pas me perdre et passer pour un charlatan. La plupart des gens ne voyaient pas l'hypnose d'un bon oeil, à cause des conneries que les médias véhiculaient dessus. Moi, je voulais montrer que ça pouvait sauver, l'hypnose, et en me souvenant de la silhouette de Tosca au bord de la plage, je trouvai quoi dire.

- Souvent, les gens qui viennent me voir me trouvent en dernier recours. La médecine habituelle n'a pu les aider, je suis leur dernière chance. L'hypnose, c'est comme un dôme protecteur qui t'aurait permis l'autre jour de contempler l'oeil du cyclone de la tempête sans te laisser emporter.

Si j'avais su tout ça étant gamin, j'aurais pu l'aider elle. Mais je n'avais rien pu faire, et je me trouvais là comme un con avec toutes mes connaissances sans aucune idée de où elle pouvait bien se trouver. C'était elle, l'oeil de mon cyclone que je contemplerais le jour où elle réapparaîtrait. Alors qu'à ce jour je n'avais plus grand espoir de la revoir. Mais Tosca était là face à moi. Et la rencontrant l'autre jour avant la tempête, puis la retrouvant aujourd'hui par hasard, je me dis que nous avions peut-être quelque chose à nous apporter. Parce qu'à quoi bon être là tous les deux si ce n'était pour ne pas se connaître.


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Ven 24 Mai - 22:00
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SERS-MOI UN BRIN DE VIE
@Allen Kalon

Ca me faisait vraiment étrange d'être à nouveau assise à cette place. La place du malêtre, la place de la personne qui ne se sent pas bien, qui est égarée, qui est terrifiée. Autrefois, j'étais un peu tout ça à la fois. Parfois, j'y repensais. A cette gamine vouée à elle-même, n'ayant comme exemple que des délinquants prêts à l'embarquer dans tous les mauvais plans possibles. J'aurais pu devenir quelque de bien. Quelqu'un de mieux. Si seulement on m'en avait donné l'occasion. Si seulement on m'avait aidé. Parfois, je me demandais si j'étais vraiment guérie de tout ce tourment. Parfois, les séquelles se ressentaient plus que d'autres. Parfois, elles faisaient mal. Parfois, elles se faisaient assez discrètes pour que je parvienne à les oublier. En ce jour, j'espérais définitivement les oublier. Car la nouvelle qu'Allen est un hypnothérapeute me donnait l'impression qu'il pouvait lire dans mon esprit. Et je n'aimais pas ça du tout.

La brun s'appuya au bord de son bureau. Il m'observait, derrière ses lunettes, puis il me donna sa vraie définition de l'hypnose. La vraie hypnose qui sert à soigner les gens, pas l'hypnose futile que l'on voit à la télé ou sur internet. Je n'y connaissais et rien et ne m'y étais jamais intéressée à vrai dire, pour moi cela relevait d'un domaine qui m'effrayait: les ténèbres de l'esprit humain. Si complexe. Je m'étais toujours refusée à me tourner vers de la médecine alternative, malgré les bienfaits qu'on lui vantait. Je ne voulais pas que l'on scinde mon esprit, je ne voulais pas affronter ce mal qui me rongeait. Allen me parlait d'observer l'oeil du cyclone sous un dôme protecteur... Mais si c'était justement ça qui m'effrayait ? Le centre de tous mes problèmes, de toutes mes peurs.
-L'oeil du cyclone est bien trop dangereux. Même sous un dôme protecteur. Il ne nous protège pas de ce qu'on peut y voir.
Je me levai de mon siège. Je ne me sentais pas à l'aise dans cette situation qui me renvoyait à des années auparavant. Celle d'une adolescente perdue et mal en point face à une psy qui cherchait à tout savoir d'elle. Le point positif était qu'Allen était bien plus canon que la psy qui s'était occupée de mon dossier par le passé, mais ça ne m'empêchait pas de me souvenir de ces moments désagréables.
-Je les préfère définitivement de l'extérieur. Elles semblent fortes et invincibles.
Maintenant son regard, je m'appuyai contre le dossier du siège où j'étais assise il y a quelques instants. Je me sentais mieux ainsi, à la même hauteur que lui, égale.
-Mais c'est honorable. Le monde a besoin de gens comme toi.
Contrairement aux gens comme moi. Qui ne servaient en soi qu'à remplir le porte-monnaie des gens comme lui.

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