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Croissant de Loup

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Jeu 18 Avr - 19:42
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Un bout de la France à Arcadia Bay ? Sans déconner, ça existe ?

Loup, il a toujours trouvé les manières Françaises ultra pompeuses. C'est peut-être qu'un cliché donné par les films, les publicités, les trucs qui tournent autour de cette nation et qui n'ont fait que participer à la construction du fantasme idéalisé de celle qu'on surnomme l'Hexagone.

Pourtant, il l'admet. Il est curiosité, Loup. Dans ses yeux, sur sa frimousse, sa gestuelle précipitée, il a envie d'essayer, de voir ce que ça vaut. D'y laisser deux-trois pièces pour goûter le parfum des bleus-blancs-rouges. Puis se pourlécher les babines et se dire que ce soir, en se couchant, il le fait en étant un peu moins con.

Matin, neuf heures. Le Loup rode, pompes lacées et déglinguées, la veste noire qui lui tombe un peu des épaules. Crinière toute ébouriffée, garçon se dirige jusqu'à l'entrée puis sa paume pousse une porte au verre nickel et trop bien lavé. Nouveau café du coin mon cul : dans deux mois ce sera aussi dégueulasse qu'à la décharge.

En entrant, une chose le frappe. C'est l'évidence du chic de la piaule : lustres, bar au bois vernis qui s'étale sur dix kilomètres, ces chaises de bistrot au tressage fait de rotin, dossier courbé. Les nappes en vichy, l'odeur craquante du pain qui chauffe sous la toison d'un four fumant... Tout est comme dans les films, tout est vrai. Un putain de cliché ambulant qui font déglutir Fitzgerald et son préjugé avéré.

Et Loup, il glisse son derrière sur une chaise en bois, dos à la grande baie vitrée qui donne sur la rue. Il ôte ensuite sa veste pour habiller le dossier de son support avec, et puis, fermeture du faciès. En vérité, il est pas venu tout à fait innocemment. Il s'attend à croiser le chemin d'une connaissance. Hors de question de l'avouer, mais son regard fouille à travers la foule de serveurs et clients présents : est-ce que son type serait pas déjà sur place, tablier tendu sur le ventre ?

Hey le littéraire, c'est toi qu'on appelle.
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Ven 19 Avr - 10:22
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Croissant de Loup
Feat Loup Fitzgerald

Brioches, croissants et pains au chocolat, tout y était. Vêtu de son tablier noir, le nouvel employé prenait ses marques et vérifiait que les stocks avaient bien été réapprovisionnés par les cuisines qui s’affairaient déjà depuis plus d’une demi-heure. Il plaçait deux ou trois pâtisseries dans la vitrine quand il aperçut des clients qui se pressaient devant le petit café. Un sourire aux lèvres, le jeune homme consentit à leur ouvrir en avance. Profitant de ses derniers instants de solitude dans la salle de restauration, Alec tourna finalement la pancarte pour qu’elle indique ouvert. Il déverrouilla la porte vitrée avec un large sourires aux lèvres et invita les quelques clients à pénétrer dans l’établissement. Rapidement, il se glissa derrière le comptoir, prêt à prendre les commandes plus sucrées les unes que les autres. La file d’attente s’agrandissait et l’écossais regrettait chaque seconde sa décision de travailler. Il aurait très bien pu continuer à vivre sur l’argent de ses parents ; mais pas vraiment. Le jeune homme voulait se distancer de son ancienne vie. Sur son torse, un badge indiquait son nom d’emprunt - celui qu’on lui avait demandé de prendre à l'assassinat de ses parents - Larry, son deuxième prénom. Trottinant presque derrière l’installation de bois, le jeune homme plaçait d’abord les gourmandises sur une assiette pour le ou la client.e, puis servait les boissons chaudes cinq par cinq, et retrouvait sa place derrière la caisse enregistreuse rétro pour prendre et encaisser les nouvelles commandes. Le petit café était construit sur le même principe qu’une chaîne de café américaine. Seuls la décoration, les produits et les uniformes rappelaient l’Hexagone. Lorsque le temps le leur permettait, les propriétaires demandaient toutefois aux employés d’apporter leur commande aux clients. Mais à l’ouverture, à l’heure du déjeuner, ou encore à celle du tea time, le simili-bistrot était envahi par les habitants de la ville. Vers neuf heures, sa collègue fit finalement son apparition. Elle était en retard. Alec l’accueillit chaleureusement, trop heureux de pouvoir enfin faire une petite pause. Il se retira en cuisine avec un mug de café fumant pour voler un petit bout de croissant chaud. L’étudiant passa une main sur son visage ankylosé par le sommeil qui lui avait manqué cette nuit. Fort de ses gènes, cette fatigue accumulée n’affectait en rien ses traits. Peut-être que Teddy avait raison… Il devait le lui dire. Il devait parler à Elijah. Travailler était aussi une merveilleuse façon de s’oublier, et de négliger ses problèmes personnels. Il sortit son téléphone portable de la poche de son pantalon, déverrouilla l’interface, le remit en veille et le rangea. Non.

« Je vais faire le tour des tables », informa-t-il sa collègue en attrapant la bassine et le torchon sur un petit meuble d'appoint.

Le lettré parcourut la salle des yeux et repéra des tables qui attendaient d’être débarrassées et nettoyées. Il s’affaira en s’efforçant de ne penser à rien d’autre qu’à l’odeur citronnée du détergent utilisé par l’entreprise. Quelques pas le menèrent à une table près de l’entrée.

« Hey ! Salut… Comment ça va ? Tu attends quelqu’un ? », le salua-t-il, un peu surpris.

S’il y avait bien quelqu’un qu’il ne s’attendait jamais à voir ici, c’était bien Loup.
©️ FRIMELDA & youngwarlock

HJ : Coucou, je ne sais pas si je te l'avais mentionné mais Alec fait partie du programme de protection des témoins. Il se fait appeler Larry Powell. Loup le connaît sûrement sous ce nom. Croissant de Loup 3078767252
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Lun 29 Juil - 16:49
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Spoiler:

Loup, il n'a jamais été team café, ni team thé. Le premier est trop amer. Le second, trop sophistiqué à son goût. Pour lui, ça a toujours été la boisson préférée des enfants : un chocolat chaud à la surface mousseuse, servi avec ses tartines beurrées et son biscuit en bord de tasse. Un classique qui a fait l'objet de sa commande matinale.

C'est une femme qui est venue le servir. Il ne la connaît pas, et ce n'est pas important puisque son attention est aussitôt reportée vers le serveur parti en coulisse de cuisines. C'est peut-être l'heure de la pause ? Il ne sait pas vraiment, Loup. Quand il devait travailler pour remplir les caisses de la maison, il n'a jamais eu à servir dans un bar, un restaurant, un bistrot. Il a toujours préféré devoir porter des choses lourdes, s'occuper des tâches dans l'ombre, faire briller, rendre service aux plus âgés, amener un colis d'un point A à un point B. Loup, il voulait qu'on ne se souvienne pas de lui. Loup, il évitait la clientèle, le contact avec autrui. Quelque chose l'a toujours un peu effrayé dans les relations humaines, il ne sait pas réellement quoi.
Ou peut-être qu'il sait, et c'est la raison pour laquelle il fait tout pour éviter de se retrouver confronté à la chose.

On vient finalement à sa rencontre. C'est lui. Loup se rappelle de ce visage particulier aux yeux bleus trempés, la crinière noire intense et emmêlée par endroits. Le dos droit, tablier tendu sur le ventre, un sourire amical au bord des lèvres. Il fait plus enfant que Loup lui-même, et à la fois, adulte lancé en plein dans l'aventure de la vie.

Son chocolat chaud entre les mains, il lui semble que la tasse est devenue un peu plus bouillante. Pourtant ses doigts continuent de jouer avec la céramique, incapables de rester immobiles. Le regard interloqué, quelques mots parviennent tout juste à quitter la frontière de ses lèvres.

Premier exercice difficile du matin.

- Salut. Non, je... J'attends personne. On m'a parlé d'un café, j'ai voulu voir.

Larry est un garçon que Loup a déjà aperçu à Blackwell. Il ne se souvient plus, c'était en cours de littérature ? Une fois, en début d'année, quand Loup ne connaissait pas encore bien les couloirs de l'université, ses pas l'ont mené à un amphithéâtre où il s'est surpris à suivre un cours sur la sémantique. Rien à voir avec son programme d'arts graphiques, pourtant l'heure lui avait beaucoup plu.
Il ne se rappelle pas de grand-chose d'autre, hormis du sourire avenant de Larry.

- Je savais pas que tu travaillais ici. C'est un mensonge. Comment ça se passe ? Ça a l'air sympa.

Son mal-être est perceptible à des kilomètres à la ronde, quand bien même Loup fait des griffes et des pattes pour tenter de dissimuler ce terrible sentiment. De même que ses yeux bondissent d'un point à un autre, peu sûrs de l'endroit à regarder, ses genoux gigotent avec la nervosité propre à ceux dont le stress n'a pas d'autre choix que de vibrer à ça et là des parties du corps.
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Mar 30 Juil - 13:06
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Croissant de Loup
Feat Loup Fitzgerald

Affublé de ce regard perdu qu’il lui connaissait déjà bien, la connaissance le regarda muni de ce qui semblait être une tasse de chocolat chaud. Le choix était audacieux si tôt le matin et Alec servait généralement des cafés à ne savoir comment moudre le grain. Il ne se rappelait pas l’avoir servi et se rassura en songeant à sa collègue. C’était soit ça, soit il perdait la tête. La deuxième option était terriblement séduisante et ô combien proche de la réalité. Lui était muni de sa bassine, de détergent citronné, et d’un torchon à peine humide. Les tables n’étaient pas très sales à une heure si matinale ; il leur faudrait attendre quelques heures supplémentaires pour sortir les grands renforts. Les yeux bleus perçants du grand brun s’attardèrent sur les doigts fuyants du louveteau. Il paraissait si jeune à la lumière naturelle. Pourtant, une certaine sagesse émanait de son visage finement sculpté. Alec ne s’attendait pas à le voir débarquer dans un tel endroit ; il l’avait cerné comme un marginal attachant qui se sentait mieux à l’écart malgré ses tentatives de connexion.

“Tadaaam !”, ironisa-t-il en se tournant vers le comptoir.

La pièce principale embaumait l’odeur sucrée du beurre et des pâtisseries. Fort du bout de croissant qu’il avait dégusté, Alec sentait qu’il parviendrait à tenir jusqu’au déjeuner. Les clients se faisaient déjà moins nombreux et nombreuses. Le coup de feu était passé ; la plupart des clients étaient venus chercher un café à emporter sur leur lieu de travail. Les plus généreux ou généreuses d’entre eux et elles avaient même eu une petite pensée pour leurs collègues et avaient acheter de quoi se motiver. Heureusement pour la clientèle à venir, le pâtissier s’affairait déjà en cuisine.

“Ah bah écoute c’est… Parfois un peu sport. Fatigant. Les gens ne sont pas tous polis. Mais on s’y fait. C’est mieux que de tourner en rond dans mon appartement”, lui confia-t-il. “Je vais aller vider ça en cuisine. Tu veux quelque chose ? Je te l’offre.”

De toute évidence, il était venu le voir. Le contraire aurait été bien étonnant. Prudent, Alec ne chercha pas à dénoncer la supercherie aux oreilles de l’animal en cage. Il aurait pu s’enfuir. Le jeune homme appréciait sa présence et ses gestes aussi gracieux que doux. Loup répondit et Alec se précipita en cuisine pour vider sa bassine, rincer les ustencils et mettre le torchon à sécher. Il se lava puis essuya les mains et partit récupérer de quoi grignoter tout en demandant la permission à sa collègue. Celle-ci voulut se faire pardonner pour son retard et il lui accorda une trentaine de minutes de répit. Faut dire qu’elle choisit bien son moment… La boutique était quasiment vide et elle aurait même le temps de commencer les comptes.

“Désolé, j’ai essayé de faire vite. Un accident de bassine en cuisine. Les joies du métier. Tu taffes toi ?”, demanda-t-il subitement en réalisant qu’ils ne connaissaient rien l’un de l’autre.
© FRIMELDA & youngwarlock

HJ : Ne t'excuse pas ! Croissant de Loup 1364328705 Tu écris toujours aussi bien ! Croissant de Loup 3078767252
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Mar 30 Juil - 17:03
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Loup préférait dissimuler sa gêne en trempant ses lèvres dans son breuvage chocolaté. Parfois ça brûlait, et il retirait son museau aussitôt. Puis d'autres, le liquide semblait tiédi, et il pouvait boire. Avec un silence semblable à ceux qui sont effrayés à l'idée de déranger.
C'était étrange comme boisson, elle changeait de température comme lui d'humeur.

"J'ai jamais travaillé derrière un comptoir..." Il pensa, Loup. Sans toutefois le prononcer réellement. Une de ses manies d'introverti, c'est de répondre à ses interlocuteurs, dans ses pensées. Souvent, on se dit : "Loup, tu ne parles pas assez. Je n'ai pas entendu, veux-tu bien répéter ?" Mais Loup a déjà tout dit. Seulement, personne ne l'a entendu. La puissance de ses mots est si faible.

L'instant où Larry avertit qu'il s'en retourne vers les cuisines, c'est comme si on perçait immédiatement la bulle de tension à Loup, que le ballon de baudruche de ses angoisses s'en été allé. Loup, c'est vraiment difficile, n'est-ce pas, de s'offrir à quelqu'un sans rien pour te protéger.

À nouveau, ses doigts tintent contre la céramique. C'est un bruit agaçant qu'il ne semble pas entendre, trop absorbé par quelque chose d'invisible et plus effrayant.

- J'aimerais bien goûter ça... Son regard de noisette s'interrompe vers les vitrines où une série de pâtisseries attendent qu'on les choisisse. Le gâteau à étages, avec de la crème... Je sais pas comment on dit.

Un mille-feuille.

Il essaye de lire l'étiquette. Mi... Mil... Fe... Feeeu... C'est horrible. Il ne sait pas le dire.

- Merci. Je te revaudrai ça...

Mais Larry ne l'a probablement pas entendu.

Au moment de se retrouver seul, le cœur de Loup se détache des proies du stress. Il se sent comme le mulot relâché par le rapace, et si on pouvait ouvrir sa cage thoracique en deux, là maintenant tout de suite, on verrait à quel point son organisme est sollicité comme un coureur s'entraîne au marathon. A-t-il fait une erreur ? Est-ce que Larry a été vexé par quelque chose qu'il ait pu dire, ou ne pas dire ? Est-ce que sa gêne s'est vue ? De quoi a-t-il l'air ? Ses cheveux, comment ils sont coiffés ? Est-ce que le pantalon qu'il a mis n'avait pas trop de trous visibles ?...  

"Tu taffes toi ?"

Le fil de ses pensées s'achève, obstrué par la nouvelle réplique de Larry. Même si Larry a quelque chose de profondément rassurant, il est difficile de calmer le Loup entre quatre murs. Il se sentirait certainement mieux au milieu d'une sylve ensoleillée, mais il s'est promis de rester en place ce matin, au moins pour échanger un peu avec quelqu'un. Avec Larry.
Il fallait que ce soit quelqu'un avec qui Loup ait déjà parlé.

- Non. Pas en ce moment. Mais ce serait bien. Le gars qui m'embauchait a trouvé une nouvelle main d'oeuvre... Du coup il n'a plus besoin de moi. Je cherche. Mais moi, je ne suis pas comme toi, je ne sais pas gérer du monde et accueillir les gens. J'aimerais bien, pourtant.

Le ton fluide de sa voix pourrait sans doute faire dormir les esprits fatigués. Et quand il tente de s'échapper à nouveau, Loup réalise que sa tasse est vide. Il sent encore un peu de chaleur émaner entre ses phalanges.

- C'est vraiment bon. Tu... Tu es sûr que je ne te fais pas perdre de temps ?

Si Larry se faisait rattraper pour cause d'inactivité en service, ce serait probablement Loup qui s'en voudrait le plus. C'est terrible, de penser pour deux. C'est terrible, de ressentir pour deux. Et c'est terrible, de vivre comme pour tous à la fois.
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Mer 31 Juil - 18:55
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Croissant de Loup
Feat Loup Fitzgerald
Il y avait un certain écho dans la pièce :

“Merci, je te revaudrai ça”, promesse vide faite à sa collègue pour acheter sa liberté.

Elle lui devait bien ça. Miss collègue était de ces lève-tards qui ne savaient pas se réveiller au son du réveil. La jolie serveuse lui sourit en lui jetant un regard entendu : bien sûr qu’il lui rendrait la pareille - il le faisait toujours. Amusé, il lui sourit à son tour et se tourna vers les vitrines après avoir inscrit quelque chose sur sa note personnelle au crayon à papier. La pâtisserie s’étant attiré les faveurs de Loup fut attrapé par la pince métallique prévue à cet effet et déposée sur une petite assiette blanche et brillante. Alec se contenta d’un grand mug de café bien chaud et attrapa quelques serviettes en papier avant de rejoindre son ami délaissé. On n’était jamais vraiment à l’abris de sa maladresse légendaire !

“Tiens, j’ai soudoyé ma collègue. Elle m’a laissé filer avec un Mille-feuille, plaisanta-t-il en prenant son plus belle accent français.

Un échec cuisant. Les feuilles s’étaient transformées en fi.eu.i.lles et ça n’avait plus aucun sens ! Le jeune homme déposa l’assiette et son mug fumant sur un coin de la table et retira son tablier avant de prendre place en face de lui. Alec plia le bout de tissu et l’étala sur le dossier pour s’en servir de coussin. Il poussa l’assiette vers Loup de ses grandes mains et de sorte à lui faire comprendre que ce n’était que pour lui. Une question lancée dans les airs fut réceptionnée par son visiteur qui s’empressa de lui répondre. Sa parole était fluide et seule son comportement trahissait son malaise.

“Oh bah écoute, si j’entends parler d’un job je te filerai le contact.”

Il avait bien noté les conditions : peu de public, Loup n’aimait pas avoir à gérer du monde. Alec fit mine de trinquer et lui fit un clin d’œil avant d’engloutir une première lampée de liquide chaud. Trop chaud. Il toussota et s’essuya les lèvres à l’aide d’une serviette en papier. Voilà qui t’apprendra à faire le malin ! Il était puni.

“Ça s’apprend tu sais ? Après, il est vrai que c’est plus faciles pour certains… caractères. Mais je pense que rien n’est jamais vraiment impossible. Juste plus difficile.”

Tu iras dire ça à un tétraplégique qui veut marcher ! Oui, bon, contrairement à ce qu’il aimait faire penser : Alec ne réfléchissait pas toujours avant d’ouvrir la bouche. Un petit défaut qui lui avait parfois coûté cher. N’avait-il pas failli perdre son meilleur ami nouvellement retrouvé ? Ce n’est pas le sujet. À peine avait-il bu une gorgée de l'élixir qu’il était surexcité. C’était presque pathétique.

“Ma collègue fait les meilleurs chocolats chauds. Pourtant je fais pareil qu’elle, mais elle doit avoir un meilleur coup de main…”, voulut-il bien concéder.

Alec ria de bon cœur :

“Mais pas du tout Loup, t’inquiète. J’suis en pause, ça me fera du bien avant le coup d’envoi de midi. Et puis c’est sympa de te voir.”

Nouvelle gorgée.

“Tu vas toujours à Blackwell ? J’t’ai jamais recroisé là-bas.”

Puisqu'on vous dit que la curiosité a tué le chat !
© FRIMELDA & youngwarlock

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Jeu 1 Aoû - 0:05
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Il n'avait jamais rien goûté de tel.
Un puissant gâteau à étages de crèmes et de feuilles biscuitées, surmonté d'une plaquette de glaçage sucré, elle-même rayée d'un subtil filet de chocolat qu'il imagine avoir été étalé délicatement par-dessus dans un grand geste savant.

Ce qu'on peut avoir comme clichés concernant l'art culinaire... Loup aime à croire que chaque créateur de mets porte sur son crâne une toque immense et un tablier blanc soigneusement noué autour de la taille. Deux rangées de boutons, blancs eux aussi, refermant le pan de devant. Manches impeccablement remontées et chaussures noires cirées, la moustache bien taillée pour les plus anciens. Il a vu ça dans Ratatouille.

- C'est dingue. Je vois pas comment c'est possible de manger ça proprement. On dirait les burgers tu sais. Tu croques et tout fiche le camp par-derrière... Désolé.

Il s'enquit d'un rire gêné. Mais son premier rire quand même. Loup a un joli sourire, avec ses canines un peu pointues qui pourraient blesser si elles croquaient trop fort. Loup a aussi un joli sourire qui détend tous les traits de son visage, leur rendant une allure jeune et belle. C'est vrai, la joie a un pouvoir régénérant.

De ses pattes habiles, il s'empare de la friandise, n'osant pas faire l'affront de planter la moindre fourchette dans cette oeuvre d'art sucrée. Et puis il approche la chose de ses lèvres, un délicieux parfum onctueux lui noyant l'odorat jusqu'à l'hormone du plaisir, comme s'il avait déjà goûté. Sans attendre que Alec ait entamé son café, Loup porte le mille-feuille jusqu'à son premier coup de dents.

Inutile de préciser que la crème se fait un malin plaisir à déborder, d'abord de leur lit parfaitement rectangulaire, puis sur les phalanges du garçon. L'assiette réceptionne des gouttelettes crémeuses, pendant que Loup essaye de rattraper ses bêtises à coups de langue. C'est assez rigolo et mignon à voir, il n'arrive à rien.

Le mille-feuille se casse entre ses doigts, comme explosé par leur pression trop forte. Il avait sous-estimé la délicatesse du gâteau.

- 'Tain c'est pas vrai... Quel maladroit. J'en fous plein partout.

Ce petit incident sans réelle gravité lui ôte pourtant une expression déçue. Difficile de profiter du goût quand les miettes s'éparpillent sous vos yeux et vos griffes. Pourtant, même en en ayant plein les mains, Loup continue son parcours et le bout de sa langue rattrape tout ce qu'elle peut sur son chemin. Des morceaux ridicules de biscuit s'agglutinent à ses commissures couvertes de colle en sucre. C'est très bon Alec, mais Loup n'est pas très doué pour manger proprement. Il n'en mange pas souvent, des mets aussi raffinés. Et il ne veut même pas imaginer combien ça coûte vraiment.

- J'aimerais bien apprendre à faire ça. Pouvoir réceptionner des gens. Mais j'ai peur de craquer, de faire des bourdes. Il peut avoir des réactions agressives, Loup, si on l'accule de trop près, ou de trop vite. J'ai toujours bossé pour des trucs qui demandaient pas beaucoup de contact avec les autres, ça m'arrangeait bien. Maintenant je peux pas faire la fine bouche...

Alec lui parle du talent de sa collègue dans l'art de la boisson chocolatée, ce sur quoi Loup ne renchérit pas du tout. Il hausse même des épaules, indifférent à cette déclaration. Pourtant l'information se grave dans un coin de sa tête, comme si ça pouvait servir plus tard. C'est drôle, mais le cerveau de Loup a toujours eu tendance à retenir les informations à l'utilité discutable. Et quant aux informations réellement importantes... On ne sait pas trop ce que son cerveau en fait.

- Ouais j'y vais toujours.

Dit-il, et c'est un mensonge.

Il ne peut pas lui dire qu'il ne va pas à l'université ces derniers temps, ça ne ferait pas sérieux du tout. Il ne peut pas lui dire qu'il a manqué trop de cours, que sa situation familiale dégringole de jour en jour, qu'il lui est arrivé quelque chose à l'école, et que si Loup évite le chemin jusqu'à Blackwell, cet événement fait partie des raisons pour lesquelles on ne l'aperçoit plus.

- Je sais pas, peut-être parce qu'on n'a pas les mêmes cours. On s'est rencontrés parce que je m'étais trompé d'horaire, remember.

Un cours de sémantique, Loup adorerait y assister une nouvelle fois.

- En ce moment je bosse sur un gros projet. Je reste cloîtré dans ma chambre, ça doit être pour ça qu'on se voit pas. Il est presque arrivé à bout de son gâteau vicieux qui lui coule des doigts et des lèvres. Si... Si ça te dit, tu pourras voir.

Entrer dans la tanière du Loup, tu dirais oui, Alec ?
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Ven 2 Aoû - 18:33
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Croissant de Loup
Feat Loup Fitzgerald
S’il y avait un mot pour décrire Loup en cet instant, c’était que l’animal était affamé. Goulu, même. Il dévorait le mille-feuille qui n’opposait aucune résistance autre que la crème qui se répandait sur ses lèvres et même sur son menton. L’expérience n’en semblait pas moins religieuse pour lui qui semblait se délecter de chaque bouchée. Sa réaction le fit rire ouvertement.

“T’inquiètes. J’suis content que ça te plaise. Notre pâtissier fait les meilleurs mille-feuilles, mais je peux te dire que je maîtrise le burger végétarien mieux que lui. C’est un carnivore, vois-tu.”

L’humain était la seule viande qu’il aimait goûter, en quelque sorte. Alec avait cessé de manger de la viande plusieurs années auparavant. L’expérience du goût et de la texture ne lui manquait pas le moindre du monde. Il s’était habitué à manger plus varié pour combler toute carence alimentaire possible, même si les sucreries lui faisaient régulièrement de l’œil et lui donnaient envie de faire une entorse à son régime alimentaire. Pour l’heure, un café suffirait à l'abreuvoir. Alec avait le sentiment qu’il pouvait presque se nourrir à travers Loup tant celui-ci en mettait partout. L’animal essayait tant bien que mal de rattraper les dégâts mais sa gueule était grande et sa langue trop petite. Voulant lui porter secours, le serveur s’empara d’une serviette qu’il avait apportée et l’utilisa du bout du doigt pour nettoyer la crème du coin de ses lèvres.

“Pardon, t’en as encore là, en fait.”

Voilà qui était mieux : un loup tout propre et tout beau. Ses lèvres étaient pleines et pulpeuses ; le sucre les avait sûrement adoucis. Lui avait encore le goût amer du liquide noir sur les siennes. Celui-ci offrait un spectacle bien moins appétissant que la montagne de miettes qu’il essayait de rassembler dans sa main.

“C’est vrai que ça peut vite devenir assourdissant parfois. Moi j’aime bien être entouré, ça m’évite de penser.”

Loup confirma trouver refuge à l’académie plusieurs fois par semaine. Seulement voilà, ils n’avaient pas les mêmes cours. Alec se remémora alors comment ils s’étaient rencontrés. Tout cela avait beaucoup plus de sens à présent.

“Ceci explique cela, ouep.”, concéda-t-il d’un air amusé. “Et tes vrais cours te plaisent autant que le mien j’espère ? Quelques professeurs traumatisants ?”

Alec termina les quelques gorgées qui le séparaient du fond de la tasse. La caféine ne faisait jamais le poids face à lui. Son visage s’éclaira lorsque Loup lui parla d’un projet sur lequel il travaillait. Contre toute attente, il l’invita même à venir le voir un jour.

“Bah écoute, avec plaisir ! Je finis dans trois heures. On peut peut-être se voir à ce moment-là ?”

Dans la gueule du loup, il s’élançait sans réfléchir.

“Tu travailles sur quoi ?”

Il était plus curieux d’en apprendre plus sur Loup et sur sa vie que sur le projet lui-même.
© FRIMELDA & youngwarlock

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Ven 2 Aoû - 23:20
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Loup aussi, c'est un carnivore. Pas seulement le canidé, mais le garçon blond métisse aussi. La viande rouge reste un plaisir face auquel il ploit facilement, à défaut d'avoir goûté la chair humaine. Cependant il ne relève rien des dires à Larry, bien trop occupé à se battre avec sa friandise sucrée.

Cette fraction de secondes, où il peut sentir le tissu effleurer ses commissures, le fige instantanément. Déjà parce qu'il était loin de s'y attendre, mais aussi parce que Loup a l'habitude d'assimiler les gestes de proximités à de la grande familiarité. Ils sont connus pour ça aussi, les asiatiques, à reprocher le trop grand sens du toucher des caucasiens. Pas tous, évidemment, mais Loup fait partie de ces personnes sur la réserve et qui affilient naturellement ce genre de comportement à d'autres choses plus intimes. Sans doute que ce ne sont pas les intentions de Larry, mais qui peut le dire.

- Ah...

Il en oublie la formule de politesse, reprenant timidement sa dégustation. C'est qu'il ignore comment il devrait prendre l'action de Larry, aussi Loup baisse ses pupilles vers les miettes échouées dans son assiette de porcelaine, comme soudainement très intéressé par les dorures peintes dessus.

Des professeurs traumatisants, hein ? Ça, Larry, Loup il ne te dira pas. Ce serait comme avouer que...

- Non... Ils sont... biens.

Ses mots lui manquent un peu. Pas qu'il ne sache pas qualifier ses professeurs, mais plutôt qu'en ce moment, l'un d'entre eux occupe particulièrement les pensées de l'étudiant. Plus que de raison. À cette évocation gênante, il déglutit bruyamment et avale sa nourriture avec un goût âpre sur le palais.

Il préfère parler de ses futures retrouvailles en compagnie de Larry. Loup aime sa simplicité, ou du moins ce que Larry laisse apercevoir de sa personne. Ce n'est pas pour rien que Loup a choisi de venir ici ce matin, mais il est vrai qu'il ne s'attendait certainement pas à pouvoir revoir son interlocuteur aussi tôt après le petit-déjeuner.

- Ouais, carrément. Quand tu veux.

Il reste évasif sur le reste. Puis il réalise que le poids entre ses mains a disparu, et que sa pâtisserie est terminée. Sur ce, le garçon ose un léchage de doigts, suçotant le pourtour de ses phalanges fines et osseuses. Il lécherait son assiette aussi, s'il était seul.

En même temps qu'il finit sa toilette express, il répond.

- C'est... une fresque. Une fresque qui mesure une quinzaine de mètres en longueur. Je fais pan par pan. Peinture acrylique. J'aurais adoré faire ça à l'huile, mais l'odeur... Trop puissant pour une chambre d'internat.

Il se serait fait démolir par le personnel et les voisins de palier. Déjà que peindre au-dessus d'une moquette représente un risque suffisamment grand en soi... Pour la caution, on repassera.

- Le thème c'est : "Montrez qui vous êtes". Un peu simple, mais bien. Tu verras.

Il s'agit probablement d'une de ses œuvres les plus controversées depuis son entrée à Blackwell.
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Dim 4 Aoû - 13:51
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Croissant de Loup
Feat Loup Fitzgerald
Qui pouvait le dire ? Même pas lui. Alec ne savait pas pourquoi il avait avancé sa main vers sa bouche, si ce n’est pour la nettoyer. C’était bien pour ça ? Le jeune homme avait la tête embuée de mille raisons pour ne pas tomber. Le sol était bien trop loin et il ne souhaitait plus trouver l’amour. L’organe qui pompait le sang dans son corps élancé avait été écrasé, malmené et pas forcément seulement pas ceux qu’Alec tenait pour responsables. Un geste simple, candide, emprunt à des promesses de douceurs qu’il n’était certain de vouloir oublier pour autant. Se blinder de l’intérieur, peut-être était-ce la meilleure solution. Pour l’heure, l’écossais n’y songeait même pas. Il se contentait d’agir avec instinct, de suivre ses envies pour voir où les chemins menaient.

L’étudiant se mit à rire face aux doutes évidents de Loup. Ses professeurs étaient “biens”. Cela cachait une histoire forcément tordante qu’il lui tardait d’écouter. Le blondin ne semblait pas prêt à lui faire part de son récit. Il n’insista pas et voyait que sa nourriture avait subitement eu des parfums de “pas assez”. Les choses étaient faciles avec Loup en apparence. Ils se parlaient comme s’ils se connaissaient depuis des mois, s’apprivoisaient sans jamais se pousser dans leurs retranchements. Jamais n’avait-il demandé à Alec les raisons qui l’avaient poussé à s’installer à Arcadia Bay. C’était rafraîchissant. La promesse fut lancée et habillement rattrapée par Loup. Le jeune homme sourit, s’attendant à voir un peu tout dans l’antre de l’animal solitaire. Lui voguait d’ordinaire en eau douce, se délectant des mets qu’il pouvait y trouver. Mais les terres le rendaient ce jour-là trop curieux pour qu’il n’ait pas envie de s’engouffrer dans la tanière.

“On a qu’à se dire quatorze heures, quatorze heures trente, dans ces eaux-là ?”

Alec regarda furtivement sa montre. S’il reprenait plus tôt, peut-être qu’il pourrait marchander et finir son service en avance. Loup s’affaira à débarasser ses propres doigts du sucre à grands renforts de langue et de bouche affamée. Ce spectacle le fit sourire et provoqua quelque chose d’inattendu chez Alec qui fit rapidement taire son corps.

“Hum… Tu vis bien au campus c’est ça ? Faudra que tu me files le numéro de chambre, sinon j’vais tourner en rond pendant des heures. Pas sûr que tes voisins apprécient qu’un écossais frappe à toutes les portes du couloir.”

Cela dit, l’art était ce qui le poussait à venir en premier lieu. Il l’interrogea sur le contenu de celui-ci et fut agréablement surpris d’entendre parler de fresque. Comment procédait-il ? Sur un drap ? Sur son mur ? Comment les professeurs pourraient-ils noter ? Loup accueillait-il ses professeurs dans sa tanière ? Kinky! Il n’aurait pas pensé cela possible d’un jeune homme comme lui.

“J’ai hâte de voir ça… Bon, tu sais quoi, j’vais filer reprendre mon service et on se voit tout à l’heure. T’en dis quoi ?”
© FRIMELDA & youngwarlock


HJ : Je pense que ma réponse peut suffire à clôturer le sujet. T'as qu'à répondre directement dans un nouveau sujet à l'internat si tu veux  Croissant de Loup 3078767252
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