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The story of the Wild [ft. Loup]

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Dim 21 Juil - 19:43
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Noreen J. MacKallan

Loup Fitzgerald

The Story of the Wild
J'avais fini par me faire une raison. Je l'avais perdu. Il n'était pas dans mon sac, pas dans mon casier à l'école, il n'était pas chez mes parents, pas dans l'appartement...sylv' ne l'avait jamais vu. Je l'avais perdu. J'avais perdu une partie de ma vie, pour la première fois de ma naissance et depuis que j'étais capable de tenir un crayon. J'ai eu beau taper du pied, crier à l'assassin, au voleur, pleurer toute les larme de mon corps et supplier....impossible de remettre la main dessus.

Alors je m'étais fait une raison, et j'en avais commencer un nouveau. Oui je ne parle que de l'un de ces petits carnets que je trimballe partout, qui est un peu comme un journal intime, mais romancé. Je lui raconte ma vie, de manière detournée, à travers des histoires plus où moins courtes. Car le jour où mon père est parti pour ne jamais revenir, le jour où j'ai failli partir moi aussi, et le jour où j'ai oublié tout ça, je me suis juré que je n'oublierais plus jamais rien...même si cela doit faire mal. Et pour ça, j'avais choisi d'écrire...

La sonnerie de fin des cours venait de retentir, et j'avais attendu que tout le monde sorte de la salle, comme a mon habitude. Je pris le temps de ranger mes affaires, de vérifier que cette fois je n'oubliais rien nulle part, et je quittais la salle. C'était l'heure du repas, mais ce jour là je n'avais pas faim, et au pire j'avais de quoi grignoter dans mon sac. La cantine et le monde se passerait de moi aujourd'hui. Et puis il faisait super beau.

Et je voulais profiter du fait qu'il n'y avait pas encore trop de monde pour prendre d'assaut l'endroit que je preferais avant que tous ne choisissent d'y venir. L'avantage quand on est un peu associale sur les bord, c'est qu'on a besoin de personne pour se poser quelque part, et que les gens essaie de nous éviter, donc je savais que personne ne viendrait se coller à moi.

Je traversais la cours pour aller m'adosser à la fontaine au centre de la cours. Un sourire au lèvres je lissais ma jupe et je posais dans l'herbe. Puis je nouais mes cheveux en queue de cheval haute, afin de ne pas avoir trop chaud. Il y avait quelque nuage, et un air frais ce jour là, mais il faisait quand même relativement chaud.

Je posais mon sac près de moi. Et l'ouvrit, pour y prendre mon carnet, et un mon crayon fétiche. Ce dernier avait souffert, preuve en était des petites marques de dent au bout et de sa petite taille, je l'avais un peu massacré, mais il était avec moi depuis longtemps.

"Aller, Nor', au boulot!"


J'ouvris mon carnet, et tournais doucement les pages. Et je m'arretais, doucement, pour relire ce que j'avais pu écrire depuis.

Story of the Wild
Il était une fois, un enfant sauvage. Cet enfant avait grandit seul dans la nature, au milieu des arbres, des animaux et des dangers du grand monde. Nul ne savait d'où il venait ni pourquoi il n'avait pas essayé de se rapprocher des hommes, mais les légendes racontaient, qu'il était l'incarnation du Grand Esprit Sauvage.

Mais ceci est une légende, une légende qui se transmis de tribu en tribu, et qui s'écoute au coin d'un grand feu un soir de fête quand la Lune est haute et ronde dans le ciel.

~~

L'enfant depli ses jambes et penche sa tête en arrière. Aujourd'hui, le Grand chef veut la rencontrer, et elle ne sait pas ce qu'elle a fait de mal. Elle a courrut dans la forêt, chahuter avec le Grand-cerf, fais ses corvées à la maison. Et pourtant il semblerait qu'il se soit passer quelque chose. Sa mère lui a rappeler, aussi gentiment que possible, qu'elle ne devait pas mentir au grand chef. Jamais. Car elle serait alors maudite. Effrayée, l'enfant était partie en courant, pour plonger son visage dans le ruisseau, avant de remonter vers la maison du grand chef. Ses cheveux bruns étaient tout emmelés, et ses petits pieds nus, mais rien ne semblait la déranger plus que cette convocation chez le Grand Chef.


Je portais mon crayons à mes lèvres et rejetais ma tête en arrière, en regardant le ciel. La lumière du soleil était trop forte, et fini par les fermer, en profiter de la fraicheur de la fontaine dans mon dos. La fin de l'année approchait à grand pas, et les examens de fin d'année aussi. Les professeurs étaient plus coll quand aux devoirs qu'ils nous donnaient, mais les révisions étaient très prenante. Mais je n'aimais pas traailler sur le campus, j'étais bien mieux chez moi, a pouvoir m'installer comme bon me semblait.

En ouvrant les yeux, et en regardant devant moi, je le vit. Et je ne reflechis pas plus de deux minutes, avant de l'appeler:

""Hey"


En lui faisant de grands gestes. Mais je ne savais pas plus pourquoi j'avais fait ça, que la raison qui m'avait poussé à le suivre cette fois là. Et je ne l'avais pas revu depuis. Cependant je ne cachais pas le sourire sur mes lèvres, j'étais contente de le voir, que ce soit reciproque ou non.


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Lun 22 Juil - 14:20
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Loup, il vient de finir un cours de dessin, alors sous son bras il promène tout un bloc et des feuilles volantes et des carnets à croquis. Que du dessin, de la couleur, de l'encre de chine qui dépasse un peu, des coins de pages cornés, du fusain qui a recouvert le blanc qui restait. Sur les phalanges de Loup, on peut y voir de la peinture séchée qui a commencé à se craqueler au niveau des plis. C'est pareil pour ses vêtements, un treillis beige qui a tourné genre aquarelle de toutes les teintes et de toutes les façons, puis son tee-shirt blanc tacheté d'éclaboussures bariolées. Un vrai petit artiste en pleines expérimentations.

Toujours, avec sa crinière ébouriffée qui va dans tous les sens, mèches baladées par les caprices du zénith. C'est midi, le garçon quitte la salle de classe pour rejoindre les rayons de soleil dehors. Beau temps jusqu'à la fin d'après-midi, il y a déjà une foule d'étudiants parqués sur l'herbe fraîche et coupée du parc.
Comme d'habitude, Loup n'ira pas s'asseoir là.

Déjà, parce que son statut social n'a pas changé depuis la fois dernière. Il est et demeure ce garçon solitaire qui n'a jamais trop de paroles au bord des lèvres, qui se contente d'une œillade discrète dans l'entrebâillement de la porte. Des fois, on se demande s'il ne serait pas muet, Loup. Ou bien s'il n'a pas un problème mental, même. Il parle si peu. Il ne parle jamais. Ses réactions sont trop lentes, ou trop exagérées. Il reste isolé dans un coin de la salle, à couvrir les murs de couleurs. À graver le sol, à marquer des surfaces qui ne lui appartiennent pas. Toute sa forêt de symboles est un mystère pour les autres qui n'y comprennent rien. Pour les autres qui ne parlent pas le langage de Loup.

S'ils savaient.

Dans son casier, les yeux noisettes de Loup se posent sur une planche de skate qui dort sous une pile de vêtements de rechange. C'est en voyant l'amoncellement au-dessus de sa planche que Loup se dit que ça fait bien longtemps depuis la dernière fois où il est monté dessus. Ces derniers temps, Loup préfère vagabonder. Traîner ses pattes dans le dehors, ou bien gravir les portes interdites aux étudiants pour y découvrir peut-être une perle. Il n'a pas repensé à son altercation avec l'inconnue dans le dortoir des garçons. Il n'a pas repensé au journal qui avait été oublié sur la moquette de sa chambre, laissé quelque part là, sous les décombres d'autres choses sûrement.
Il n'a pas repensé à tout ça, Loup. Mais il n'a pas oublié le prénom de Noreen.

L'ombre de Loup se fraye un chemin sous les frondaisons d'un paysage ensoleillé. Le bourdonnement incessant des discussions environnantes noie son ouïe. Chaque pas est une tentative de s'échapper plus vite de tout ce bruit qu'il déteste. Peut-être qu'il se dépêche, que des feuilles se détachent et s'envolent derrière lui. Mais il ne prend pas le temps de vérifier, trop préoccupé par sa fuite. Peut-être aussi par peur de croiser un regard et de devoir s'arrêter.

Pourtant, on le hèle. On lui dit "Hey".
Il ne comprend pas que c'est à lui qu'on parle, mais la scène lui est d'une familiarité étrange. Son enjambée s'arrête, craquant les brindilles dessous son poids malingre.

Aucun mot de brise la barrière de ses lèvres. Sans un peu de vent pour secouer sa tignasse, on dirait une statue Fitzgerald. Heureusement, il cligne des yeux, remue son nez doucement, pose ses paupières sur la source de son arrêt. Ce qu'il découvre le surprend à peine.

Elle.

- ...

Rien, pas de réponse. Mais pas de départ non plus. Loup darde simplement un regard intéressé vers son homologue aux cheveux habilement noués en queue de cheval. Dans l'ombre de ses poches, ses doigts se crispent, serrent le tissu entre leurs phalanges comme pour se rassurer.

Il ressemble à cet animal sauvage qu'on surprend en train de boire à la surface du lac, et qui hésite encore entre fuir ou attaquer.
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Mar 23 Juil - 12:37
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Noreen J. MacKallan

Loup Fitzgerald

The Story of the Wild
Soudain je me suis senti un peu bête. L'avoir ainsi alpager, en plein milieu des gens, alors que notre première discussion n'avait pas été franchement très amicale...et si il n'en avait rien à faire de moi? Après tout il c'était passé plusieurs semaines sans que je le croise, où que je puisse lui dire timidement bonjour pour qu'il y est vraiment quelque chose entre nous. J'étais vraiment naïve sur ce point là il n'avait pas tort, mais j'étais bien déterminée a lui montrer que je n'avais pas peur, ni de lui, ni des rumeurs ni de personne.

Je n'étais dans aucun cours avec lui, notre rencontre était le fruit d'un hasard. Mais pour moi, rien n'arrive jamais par hasard. Mon beau-père a des origines amérindiennes, et il m'a souvent racontées les légendes et histoires de chez lui. Et pour lui, le hasard n'existe pas, ce sont les esprits de la nature qui influent le destin pour faire changé notre vie. Les épreuves ne sont jamais faciles, mais parvenir à les surmonter nous rends plus fort. Je m'étais souvent disputée avec lui, quand il me disait ce genre de choses, pensant qu'il voulait me faire comprendre que mon père n'était pas parti sans raison, et que ma mère et moi on avait souffert sur un caprice des esprits...mais ce n'était pas ce qu'il voulait dire. Je ne le comprenais pas toujours, mais j'avais fini par trouver en lui le pillier dont j'avais besoin pour me redresser, pour recommencer a continuer a vivre et à sourire.

Pourquoi vous dire tout ça? Je n'en sais rien, mais c'était peut-être pour expliquer le fait que je ne veuille pas abandonner avec lui, comme si je me sentais investie d'une mission où il devait jouer un rôle. Même si je n'avais aucune idée de la mission et du rôle en question.

Je continuais d'agiter la main en souriant, tout en le regardant. Puis je fini par le faire signe de me rejoindre. L'avantage quand on est un peu spéciale, et que l'on ne parle pas a grand monde, c'est que les gens ne venait même pas s'assoir a coté de moi. Donc j'avais un grand espace vitale autour de moi, qui me permettait d'être tranquille. J'étais le vilain petit canard, mais pour une fois j'étais heureuse de l'être. Et si je me mettais a cotoyé les gens comme ce Loup, je serais sans doute cataloguée, mais je m'en moquais royalement.

Mais voyant qu'il se contente de rester figé au bord de la pelouse, je décide de prendre les choses en main. Pas grave s'il m'en veut, et s'il me déteste, je continuerais a le chercher du regard autant que possible.

Je pose mon carnet, et mon stylo, et je me lève, pour aller à sa rencontre.

"Hey salut! Ca va? Hmmm...pardon de t'avoir alpager comme ça, mais ça fait des semaines que j'espère que te croiser..."


Pourquoi se justifier? Mais parce que c'était vrai. Je lui avait dit, je ne suis pas une menteuse, je n'ai pas pour habitude mentir. Et la dernière fois, si j'avais pu rester peut-être que la conversation serait devenue plus amicale, mais je n'aurais pas pu. Ma santé de rat mort m'avait comprendre qu'il était temps pour moi de retourner a l'air libre, loin de la tension et des dispute si je ne voulais pas de nouveau finir attachée a lit dans une jolie petite pièce toute blanche que l'on nomme hopital. Et je n'avais aucune envie de retournée passer un an de ma vie dans ce genre d'endroit alors que je venais tout juste d'en sortir....

"Je suis un peu partie comme une voleuse la dernière fois, excuse moi...mais je me disais, que si je te croisais je le ferais, alors, ça te dirais qu'on mange ensemble tous les deux?"


Je lui demandais ça, sans vraiment le regarder, comme une jeune ado timide, en lisant machinalement une mèche de mes cheveux bouclés. Si je me prenait un vent, je ne pleurais pas, je serrais terriblement déçue, mais ce serait tant pis pour moi. J'avais fini par comprendre qu'il était un peu sauvage, mais je n'avais pas peur de ça. Ni des problèmes qu'il avait promis qu'il m'apporterais si je restais avec lui, eux non plus ne me faisaient pas peur.
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Mar 23 Juil - 14:15
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Le silence.

C'était par ça que répondait Loup tout du long du monologue de son interlocutrice. Noreen, qu'elle s'appelle. Loup se souvient de ça, Wells l'avait dit tellement de fois quand il avait dû les interroger tous les deux. Fitzgerald, Fitzgerald, Fitzgerald. Et Loup, qui n'avait eu l'air d'avoir rien écouté du tout, avait en réalité retenu le nom de celle face à qui il se trouvait maintenant.

Quand elle eut terminé sa tirade, les yeux de Loup se levèrent. Pendant un instant ils croisèrent le regard opposant, avant de se détourner pour chercher une issue dans la pelouse trop bien tondue. Combien de fois il a voulu s'enterrer et disparaître sous toute cette terre, Loup ? Il a l'impression de connaître chaque carré d'herbe par cœur.

- ... Si tu veux.

Sa voix se fit si secrète, si lointaine qu'on aurait pu croire à une brise de vent transportant les mots d'un autre homme. Bras collés au corps, ses feuilles de dessin se crispant comme chaque pan de son métabolisme, Loup ravale une fois sa salive avant de faire craquer sa nuque d'un tour de cou. Réflexe pour se débarrasser de son immobilité douloureuse, sans doute que ça y cache un sentiment de gêne aussi.

- Mais pas ici. J'aime pas qu'il y ait trop de gens.

Il n'a pas honte d'être vu avec quelqu'un en particulier. Il n'a pas honte d'avoir tous les regards pointés sur sa vulnérabilité. Il n'a pas honte, Loup. Pas de ça. Lui, tout ce qu'il veut, c'est pouvoir s'asseoir quelque part où il ne se sent pas assiégé par tous les fronts. C'est comme ça, il a besoin d'être totalement isolé pour se sentir en sécurité.

Ses jambes s'activent d'elles-mêmes, et on comprend où il veut en venir quand il commence à dépasser le seuil du campus de l'école. Pour Loup, l'endroit où il n'y a pas trop de gens, c'est tout simplement en dehors de l'université. Il n'a jamais su si c'était autorisé de quitter l'enceinte de Blackwell sans demander son reste, sans en avertir un professeur, sans en avoir l'accord au préalable, ou sans même loger à l'extérieur du bâtiment principal. Toujours est-il que Loup se dirige inlassablement vers le nord, ses trésors graphiques sous le bras et la faim qui point dans son ventre.

Peut-être marcheront-ils longtemps avant d'atteindre les premières gerbes de fleurs, les premiers conifères. Peut-être mettront-ils une éternité avant de voir apparaître cet écrin puissant de verdure qu'on appelle la forêt.
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Mar 23 Juil - 22:27
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Noreen J. MacKallan

Loup Fitzgerald

The Story of the Wild
Le silence, qu'il est pesant...

Mais ce n'est pas grave je suis bien décidée a combler le silence par un flots de paroles même si c'est pour ne rien dire. Je suis capable d'inventer des histoires abracadabrantesques, juste pour combler le vide d'une conversation...enfin j'en étais capable autrefois. aujourd'hui je pense pas que je puisse le faire encore, mais je le ferais dans ma tête et j'aurais l'air d'une débile a rire toute seule de mes histoires.

Je m'attendais tellement à ce qu'il me dise "je m'en fous" comme il l'avait souvent fait lors de notre premier échange que je levais la tête sans cacher ma suprise quand il me dit oui. U!n oui timide, sous un masque de concession un peu plaintive. Mais un oui quand même. La surprise sur mon visage ceda la place à la joie. Ma bouche s'étira en un sourire qui dévoila mes dents, et mes yeux se plissèrent tout en se méttant à scintiller de joie. Je ne faisais jamais semblant, j'étais vraiment contente de le voir et qu'il me dise oui.

Mais il y a avait un mais. Il y a avait toujours un mais. Mais ce n'était pas grand chose. En vrai je lui aurait dit oui pour même aller manger a cheval sur une branche d'arbre s'il avait demandé a ce que ce soit ça. Même dans une ruelle perdue entre deux batiments sordides s'il le fallait...

"Oh! Pas de soucis, je vais chercher mes affaire,s donne moi juste deux minutes!"


Dommage pour ma place de reine. Mais les autres seraient bien content de me voir bouger. Et tel des rapaces ils se battraient pour un petit carré d'herbe fraichement tondue. D'ailleurs je vous ai dit combien j'aimais l'odeur de la pluie et de l'hebe tondue? Non, et bien voila c'était à présent.

Je m'accroupis a ma place, ouvrant mon sac a dos, pour ranger mon crayons fétiche, et ma veste qui m'avait servit a m'assoir dans l'herbe, prit mon petit carnet contre oi, jettais mon sac sur mon dos et le rejoignit. Mais il avait déja commencé a partir, alors je du courir un peu pour le rattraper.

Un regard en arrière me suffit a me dire que ma place n'aurait même pas le temps de refroidir, puisque dejà un groupe de fille en avait pris possession. Des pirahnas, je n'arrivais pas a avoir une autre images de ce genre de personnes.

Je le suivait sans un mot, en serrant mon petit carnet contre moi, et sans cesser de sourire. Ses pas nous menèrent plus loin de l'école, sous le couvert des arbres. Il y faisait beaucoup plus frais et un peu plus sombre. Je retirais donc mes lunettes de soleil pour voir où je mettais les pieds, puis réalisant que la nature avait repris ses droits sur le bêton et la civilisation, je m'arrétais. Je regardais autour de moi.

"C'est là que tu viens tout le temps? Pas étonnant que j'arrive jamais a te croiser alors...j'étais jamais venue jusqu'ici!"


Une petit constatation, juste pour alimenter un peu la conversation inexistante entre nous. Puis je retirais mes chaussures. J'attrapais les lanière de ces dernières et lui passait devant en trottinant sans cesser de jeter des coups d'oeils pour pas le perdre, et pas me perdre par la même occasion.

"C'est bizarre...on a tellement l'impression de changer de monde...c'est reposant..."


Et je tuais ce silence reposant simplement en ouvrant ma bouche. Mais j'aimais bien cet endroit. Mais tous ces pas juste pour manger, je les ferais sans doute pas tous les jours.
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Mer 24 Juil - 11:23
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"Pas étonnant que j'arrive jamais à te croiser"

C'est ce petit bout de phrase qui fait ralentir Loup dans sa démarche, mais c'est si rapide qu'on n'a sans doute pas le temps de se rendre compte de ça. Pour Loup, c'est même pas la peine d'envisager qu'on puisse le chercher, qu'on voudrait le voir exclusivement lui et pas un autre, ou même qu'on veuille partager un bout de repas en sa compagnie. Et si ça arrive, c'est probablement pas de façon innocente et gratuite : la plupart s'attend à une bénédiction de Fitzgerald, un coup de main, quelque chose qui rende la pareille. C'est devenu rare, les gestes de pure bonté sans aucune arrière pensée.

Mais dans le ton de Noreen, dans sa façon de faire, d'être seule avec lui... Loup, il ne parvient pas à déceler cette trace de mesquinerie. D'hypocrisie. C'est même l'inverse : il n'y voit qu'une naïveté qui aurait pu être la sienne, fut un temps. Et peut-être toujours aujourd'hui, si seulement d'autres personnes faisaient l'effort de s'approcher de lui.

Pendant le trajet, ils ne marchent pas l'un à côté de l'autre. Loup devance Noreen de plusieurs pas, gardant son rythme sans fléchir jamais. C'est encore un moyen pour lui de maintenir de la distance, de s'offrir une garantie et un avertissement : "Je suis d'accord pour être avec toi, mais ne m'approche pas plus." Tout dans son attitude traduit son manque de confiance. Il ne s'agit pas seulement d'être méfiant envers la brune, mais simplement de savoir comment se comporter en présence d'autres personnes.

Ça fait longtemps, Loup, depuis la dernière fois qu'on a osé ouvrir la main vers tes crocs émoussés.

De vieux réflexes poussent encore à l'intimidation, à la solitude insolente. Mais aujourd'hui il accepte, il dit oui, sans ouvrir la bouche. En pénétrant la lisière des bois, quelque chose sur son visage s'illumine, se détend et se baigne de sérénité. Quitter le béton et rejoindre la flore : voilà la meilleure chose qui puisse arriver à Loup.

Sous les rayons de soleil qui percent à travers les feuillages des arbres, le duo progresse, aussi proche que lointain. Après des minutes de silence qui semblent avoir duré une éternité, ses lèvres finissent par s'entrouvrir.

- Tu aimes ? La forêt.

Il ne s'était pas rendu compte à quel point son matériel de dessin pouvait peser lourd à force de le porter. Maintenant, il n'a plus qu'une envie : plier ses genoux sur le sol terreux et se laisser envahir par les sons de la sylve et les clapotis d'une rivière rampant le long des conifères.



De là, Loup dépose son sac à dos au creux de ses genoux croisés en tailleur, avant de creuser dans l'immensité de la poche pour en tirer ce qui ressemble à des sandwichs faits à la main.

À partir de là, il ne dit plus rien. Encore moins qu'avant. Entre ses mains, deux tranches de pains grillés tiennent en otage oignons, poulet frit, salade et tomates. Il y a aussi une gourde remplie d'un liquide qu'on ne peut pas voir à travers la surface métallisée du contenant, ainsi que des paquets de biscuits. Et vu le sac, il est possible qu'il reste encore des choses dedans.

On entend Loup mâcher, le regard pointé vers le sol et la faune microscopique qui s'y déplace sans bruit. Quelques fois ses yeux noisette dérivent vers le cours d'eau qui se meut indéfiniment, parfois perturbé par une onde signifiant la remontée d'une bestiole aquatique, ou bien par l'atterrissage d'un insecte en train de se poser à sa surface.

Ce cycle paisible finit interrompu par les premiers vocables de Loup.

- Pourquoi tu voulais être avec moi ? Tu te rappelles pas, comment j'ai été avec toi la dernière fois ?
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Mer 24 Juil - 12:48
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Noreen J. MacKallan

Loup Fitzgerald

The Story of the Wild
Son ralentissement je le vois mais ne l'assimile absolument pas à mes paroles. Il faut dire que je ne fait pas vraiment attention à les réaction des gens vis à vis de ce que je peux dire ou faire. C'est sans doute un tort, mais j'ai toujours été comme ça. Je dis les choses, telles que je les pense au moment où je les pense mais sans m'inquiéter de comment elles pourraient être prise.

Je pouvais sentir le sol sous mes pieds nus, et actuellement c'est tout ce qui m'importait avec le fait que j'avais enfin réussi à mettre la main sur lui. Enfin l'oeil plutôt parce que je pense que si je lui avait sauté dessus comme j'avais eu envie de le faire au depart je me serait prit la plus belle claque de ma vie.

J'observais la nature, et j'avais l'impression d'être redevenue une petite fille. De temps en temps je lui lançais un regard pour m'assurer qu'il était toujours là et qu'il m'avait pas semé entre les arbres. Mais il était là. Silencieux, distant, mais présent. L'espace vital, ça je connaissais bien, pendant des années j'avais dressé cette barrière autour de moi afin que personne ne m'approche, ne vienne me parler, je refusais tout contact même celui de ma mère qui sinquiétait tellement pour moi. J'étais restée muette pendant des années, et tellement apathique que j'aurais pu être morte à l'intérieur que cela n'aurait rien changé. Alors je ne m'approchais pas plus que nécéssaire. On apprivoise le loup doucement, et au final c'est lui qui s'approche, pas le contraire.

"Tu aimes ? La forêt"


Je ne me retourne même pas pour lui répondre, m'amusant à sautiller de pierres en racines, comme une gamine qu'on libère après des années d'enfermement dans un endroit trop strict pour elle. J'avais l'impression de retrouver cette partie de moi que l'urbanisation incessante m'avait volée. j'avais grandit en allant de petit village en petit village...j'étais une enfant du monde, jamais plus de six mois au même endroit...et j'avais construit ma vie comme ça, jusqu'à ce qu'on aille en Irlande et qu'on y reste pour la première fois.

"Oh oui! J'ai l'impression d'être dans un univers différent. La nature est tellement majestueuse...ça me rappelle mon enfance..."


Il s'assoit pour farfouiller dans son sac, et en sort son repas. J'ai déja mon sac sur une racine, mais avant de fouiller pour chercher le repas, j'ai une chose à faire. Et je ne pourrais pas être tranquille si je ne le fais pas. Alors je le fais. Je vais tremper mes pieds dans ce petit point d'eau glacée. Il m'arrache un petit cri, mais ne fait qu'augmenter la taille de mon sourire. J'ai soudain la folle envie de l'arroser mais, je me rappelle, au dernier moment qu'il avait ses dessins avec lui tout le long du trajet et me retient de justesse. Je trempe mes mains dans ce petit coin de fraicheur pour m'arrose le cou, et rejoint mon petit sac sur la racine. Sans reflechir. je ne pense a envahir son espace vital, j'ai déja oublié ce concept en l'espace de quelques minutes à peine.

"Bon appetit:"


Ma main sort une petite boite. Pas de sandwitch pour moi, mais une petite salade maison, que je picore en silence, les yeux a demi clos, adossé a l'arbre qui m'a gentillement preté sa racine. Je savoure le calme, les bruits de la nature, le chant des oiseaux et le bruissement des arbres. Les jeux de lumières sont si appaisant également. C'est vraiment incroyable. Qui pourrait croire qu'il y a une école pleine de gamins bruyants juste derrière.

"Pourquoi tu voulais être avec moi ? Tu te rappelles pas, comment j'ai été avec toi la dernière fois ?"


Je reste silencieuse un instant. Je ne reflechit pas à ce que je vais lui dire, j'ai juste la bouche pleine. J'ai un appetit d'oiseau, et je n'ai mangé que la moitié de ma boite, lorsque je la referme pour la remettre dans mon sac.

"Si je m'en rappelle très bien. Mais c'est pas le souvenir que je veux gardé de toi...et puis je l'ai un peu cherché la dernière fois..."


Je me lève, et je m'approche de lui, doucement, sur la pointe des pieds, avant de m'accroupir, posant les coude sur mes cuisses et appuyant mea tête sur mes mains. Je lui adresse un sourire timide, avant de rajouter.

"Tu sais, je suis pas douée avec le monde...j'ai pas l'habitude d'évoluer avec les autres...alors je voulais m'excuser si j'ai pu être intrusive l'autre jour...en y pensant je me suis dit que j'avais peut-être abusé même si je n'en suis pas vraiment sure...et puis..."


Je m'arrête un instant pour observer le vol d'un couple de papillon en souriant comme une enfant qui vient de voir la plus belle chose du monde. Je suis nature peinture. Et j'ai la capacité d'attention d'une enfant...ou d'un chaton...n'importe quoi arrive a me detourner de ce que je suis en train de faire ou dire...mais pas parce que je m'ennuie, non, parce que j'ai le cerveau qui papillonne. C'est agaçant parfois, mais moi, j'en ai pas vraiment conscience.

"Dis tu me montres tes dessins?"


De but en blanc? Oui, comme ça, alors que j'ai même pas fini ma phrase précédente. Ni vraiment répondu à sa question. Je le ferais, après...sans aucun doute...Quand lui il n'y pensera plus, ça reviendra dans ma tête. Mais pour l'heure je me suis focalisée sur autre chose.
Dans mon regard il peut voir un véritable interêt. Et il peut même s'estimer heureux que je lui demande, parce que j'aurais bien été capable de regarder toute seule, cette fois, j'avais pensé a demandé l'autorisation!
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Mer 24 Juil - 15:02
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Il se demande, Loup.
Pourquoi Noreen veut de sa présence ? Lui qui parle si peu. Lui qui est à peine suffisamment expressif. Lui qui a l'air infiniment plus opposé qu'elle, et d'une certaine manière... aussi semblable.

Au lieu de poser la question, il préfère continuer à croquer dans son déjeuner, écoutant d'une oreille perdue la réponse de sa partenaire de repas. Elle dit que ça lui rappelle son enfance. Quel genre d'enfance ? A-t-elle vécu dans la forêt aussi longtemps ? Loup envierait ce genre de vie. Et en même temps, il se dirait : "Pourquoi es-tu venue ici ? C'est plein de béton." S'il avait connu une vie de nature luxuriante sans aucune obligation de fréquenter du macadam, Loup aurait préféré devenir un animal à part entière et ne jamais devoir s'encombrer du langage humain et ses malentendus.

- Tu...

Mais il n'a pas le temps de terminer, son début de phrase se fait déjà chevaucher par la suite de la brune. Loup, il aurait aimé lui dire quelque chose aussi, mais sa voix est moins forte. Sa voix a moins de puissance, puisque ça fait si longtemps qu'il n'a plus échangé vraiment avec quelqu'un. C'est comme si ses mots s'étaient tassés à la lisière de sa gorge depuis tout ce temps, incapables d'émerger.

Ils se racle la gorge, comme font ceux qui connaissent l'embarras d'avoir essayé puis échoué. Sa nourriture a un goût fade tout à coup.

- Oui, t'es intrusive.

Là non plus, il ignore si elle l'a entendu. Ce n'est pas très important de toute façon, elle veut voir ses dessins. Elle veut voir c'est quoi ces armes en deux dimensions qu'il trimbale partout avec lui comme des ceintures de munitions.

- Je sais pas... C'est perso.

C'est privé comme une playlist de musique qu'on n'a pas envie de faire écouter au premier venu, parce que dedans il y a des choses un peu honteuses, plus très tendances ou pas forcément au goût de tout le monde. Heureusement dans un sens, mais Loup, les fois où on regarde ses dessins, c'est par-dessus son épaule, quand il ne peut pas s'en rendre compte. Dès qu'il sait qu'on regarde, qu'on épie, qu'on veut voir plus près, Loup range tout et se met à mal faire. Non, il n'aime pas qu'on voie.

Alors forcément, après avoir avalé le dernier morceau de pain de son casse-croûte, il préfère rapprocher vers lui son sac, trier consciencieusement ce qui pourrait craindre, et s'assure de présenter les travaux qu'il pense immunisés au jugement des autres. C'est-à-dire qu'il garde les croquis et les peintures qu'il trouve les plus moches et ratées, au fond de son sac, cachées comme un trésor maudit. Oh, ça le tuerait que quelqu'un voit ça, et surtout qu'on lui dise : "C'est pas beau, c'est quoi ?"

Cette honte, c'est la raison pour laquelle il dresse sur la terre devant lui un éventail de dessins comme on dresse une muraille pour se protéger. Avec eux, il sait qu'il ne risque rien, Loup.


Portfolio de Loup

Peintures rupestres

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Il lui laisse le temps de regarder, et il se demande. Est-ce qu'elle voit les défauts ? Est-ce qu'elle sait de quelle technique il s'agit ? Peut-elle reconnaître l'encre de chine ? La peinture à l'huile ? Le crayon de couleur saturé ? Le graphite frotté sur le papier, ou bien les trames du marqueur noir ?

- Y en a c'est vieux. Lui j'aime bien... J'aime bien la couleur. La prof m'a dit qu'on aurait dit un terrier avec un renard caché dedans. Puis, ça, c'est une ville faite avec des superpositions de traits au crayon de couleur. J'ai voulu reproduire de l'impressionnisme... C'est réussi ?

Quand ça parle d'art, le cœur de Loup se réveille. Pendant que son index passe d'un dessin à l'autre pour en expliquer l'origine, la technique et son avis sur le résultat, ses pupilles s'illuminent de cette petite chose vibrante et folle qu'on sait être la passion des créateurs. Peut-être que Noreen n'y comprendra rien. Peut-être même qu'elle s'est déjà lassée de l'écouter. Pourtant Loup ne s'arrête pas. Et il serait dommage de vouloir le faire.

- Là tu vois la trace c'est pas fait exprès. Quand j'ai refermé le book, l'encre était pas sèche, du coup ça a imprimé le noir de l'autre côté et ça a donné cet effet. C'est pas moche, je trouve. Ah là c'était un type dans la classe, il était sur son téléphone. J'ai pas eu beaucoup de temps pour le dessiner, vingt secondes après il était parti...

Le seul souvenir de ses propres mots suffit à faire redresser le dos du garçon. Il replonge dans le passé de chaque dessin, et son visage se tord de tourmente, puis d'amusement, et enfin d'une nostalgie qui doucement s'évase pour laisser place au Loup silencieux que l'on connaît tous.

- Chez moi, il y a plein de dessins, de tableaux, de gravures. Au point que je ne sais plus où tout mettre. C'est bizarre mais créer, c'est être matérialiste aussi. Pourtant je déteste ça. Il y a des dessins que je balance, que je garde pas. Des fois, je me dis que ça n'a pas du tout de valeur. Que ça sert à rien, parce que personne n'a besoin de l'art pour vivre.
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Mer 24 Juil - 15:51
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Noreen J. MacKallan

Loup Fitzgerald

The Story of the Wild
Un jour peut-être qu'on sera assez proches pour que je lui raconte ma vie et smon enfance, ou peut-être que je le ferais même s'il ne veut pas la connaître...peut-etre que lui il pourra comprendre ce qui cloche chez moi...et qu'il pourra m'aider à avancer. Peut-être. Mais je ne veux pas le savoir maintenant. Pour le moment je veux profiter de ce moment tranquille que je peux passer avec lui. Je n'ais aucune arrière pensée, vraiment aucune, je veux juste apprendre a le connaitre, comprendre qui il est sans juger, sans écouter les bruits de couloirs qui massacrent les gens et leur font une réputations de monstre. Je ne veux pas tout ça...

Il me réplique que oui, je suis intrusive. Je ne me vexe pas. J'apprends à me connaître à travers le ressenti des autres. J'apprends ce qu'on a le droit de faire avec d'autres êtres humains quand on a été rejetée trop de fois pour essayer encore. Et pourquoi malgré tout ce que j'ai pu vivre, j'essaie encore de trouver le bon au fond des gens. Je veux croire que la nature humaine est bonne, et que c'est la vie en société qui nous rend si cruels et idiots les uns envers les autres.

Je ne peux pas m'empêcher de sourire quand il me dit ça. La vérité est blessante évidement, mais pas celle là. Je ne me sens pas agressée, pas comme l'autre fois quand il avait pu penser, insuer ou croire que j'étais du genre a suivre n'importe qui dans une chambre. Pas comme quand il m'avait balancé à la figure ma bêtise et ma naïveté...mais tout ça je le garde pour moi. La relation avec les autres c'est jamais facile, et celle là a juste très mal commencée. Mais aujourd'hui il m'a pas rejetée. Il ne m'a pas dit d'aller voir ailleurs. alors c'est une petite victoire, pour moi. Je n'en demanderais pas plus aujourd'hui.

"Je sais pas...c'est perso"


J'ai envie de lui dire que je ne suis pas du genre a juger; De toute manière je suis nulle en dessin, je ne pourrait pas me permettre de critiquer le talent ou son absence chez quelqu'un d'autre quand moi-même j'en suis dépourvue. Mais je me garde bien de le dire. Je me contente de restée silencieuse, pendant qu'il fouille dans ses affaires. Mon regard se perds dans la nature, et pendant un instant je me sens vide à l'intérieur. Aller savoir pourquoi j'ai la gorge nouée et l'envie soudaine de me mettre à pleurer. L'endroit sans doute, qui me rappelle trop de chose...ou alors la peur d'echouer, encore une fois...j'ai peur...

Je sursaute légerement quand il me montre ses dessins. Je me laisse tomber sur le sol, a genoux, pour mieux regarder. Alors je regarde, je prends mon temps. Chez moi aussi on a des tableaux, des peintures d'un autres temps, qui valent cher. Mais je n'en vois ni la beauté ni l'utilité.
Je n'ose pas les toucher, pour les voir de plus près, mais je pense sur certains, avec un petit sourire. Et j'écoute ce qu'il me raconte, en levant les yeux vers lui par moment. Un sourire tout neuf se dessine sur mon visage, alors que je l'observe tandis qu'il me parle de ses dessins.

Mon regard accompagne ses explications, petit à petit. je n'y comprends pas grand chose. Je ne me suis jamais interessée à l'art sinon dans les grandes lignes. Je connais les grands mouvements dans la peinture, comme en littérature, je connais quelques noms, mais je suis bien incapable de representé la moindres choses avec des couleurs, et surtout avec autant d'habilité.

"C'est magnifique, pour moi en tout cas. Tu as vraiment un don...celui-là, les couleurs sont magnifiques, je pourrais presque voir les gens marcher dans la rue, tout en traits de couleur..."


Il se dégage quelque chose de ses dessins. Mais je ne saurais pas vraiment comment le qualifier. Il est doué. Vraiment doué. N'importe qui le serait à mes yeux, mais...

"Tu arrives a capter des moments de vie dans tes dessins, même moi qui suis nulle en art j'arrive a le voir...tu es vraiment doué...."


Je dessine du bout du doigt, sans jamais toucher la feuille les contours de ses dessins. Comme si si je caressais le visage de quelqu'un à l'aveugle pour dessiner ses traits dans ma tête. Je reste silencieuse un bon moment. Mais je sais au fond de moi, comme je sais que je l'aurais fait aussi, qu'il ne me montre pas tout. Seulement ceux qu'ils sait réussi. Mais je ne vais pas plus loin, j'espère juste qu'un jour, il me montera les autres aussi, si tant est que ce jour arrive.

"Chez moi, il y a plein de dessins, de tableaux, de gravures. Au point que je ne sais plus où tout mettre. C'est bizarre mais créer, c'est être matérialiste aussi. Pourtant je déteste ça. Il y a des dessins que je balance, que je garde pas. Des fois, je me dis que ça n'a pas du tout de valeur. Que ça sert à rien, parce que personne n'a besoin de l'art pour vivre"


Je l'écoute, la tête légerement penchée sur le coté. Et je jette un oeil a mon carnet qui repose sur la racine où je me trouvais il y a quelque minutes. Créer c'est être matérialiste? Peut-être...mais je ne n'étais pas forcement d'accord.

"Ca l'est si tu créer pour les autres...si tu le fais pour toi c'est uuste un moyen d'exprimer ce que tu ne peux pas faire avec des mots...moi c'est comme ça que je le vois. Etre matérialiste c'est avoir besoin d'une chose palpable pour se sentir bien...tu ne l'es pas. Tu dessine pas pour les autres, pour qu'ils puissent posseder ce que tu fais, ni même pour vendre. Tu le fais pour toi, parce que tu aimes ça..."


Personne n'a besoin de l'art pour vivre...si certaines personne en ont besoin. Parce que l'art, quelque soit sa forme, ça fait rêver les gens. Et aujourd'hui beaucoup ont oublier ce que c'est de rever et de s'evader.

"L'art c'est necessaire...peu importe sa forme, peu importe son support, il permet d'offrir du rêve et de s'evader...et moi je trouve ça magnifique..."
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Mer 24 Juil - 16:25
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Loup se mit à écouter attentivement. Il ne donna aucune contestation, aucun refus aux propos de Noreen. Ce n'est pas qu'il offre son accord quant aux argumentations qu'elle lui avoue, mais plutôt qu'il n'a pas l'intention de mettre l'art au rang de débat. Peut-être parce qu'il sait une telle discussion être vide de sens et épuisante gratuitement.

- Ce que j'aime pas, avec l'école... C'est que les professeurs ils te disent comment tu devrais mieux faire quelque chose. Ou comment tu pourrais faire, et pourquoi... Petit à petit ils injectent leur subjectivité dans leurs conseils, et ton travail devient le leur. Ça j'ai jamais aimé. Pour moi l'art c'est si personnel, tellement intime... Qu'on peut pas corriger quelque chose pour de vrai, surtout si ça vient d'un avis extérieur, quelqu'un d'un autre monde que le tiens. Je veux dire, ça vient de toi, du plus profond de ton être. C'est comme si on te disait : "Améliore ça dans ton caractère, ce n'est pas assez bien." Tu crois que je vais trop loin ? Des fois je me demande si je fais les bonnes études. Si l'art ça s'apprend.

Il n'a jamais parlé autant que maintenant, Loup. Une première. Dans son regard vacille l'éclat pugnace de l'envie d'amener sur la table son ressenti quant à l'Art, avec un grand A. C'est une question qui lui revient souvent, qui tourne en boucle, mais qui ne fait jamais son chemin. Une graine qui ne germe pas, qui a formé autour d'elle un terrain arable, mais d'où la pluie est trop rare. Comme un adolescent qui n'est pas encore adulte, et qui demeure fatalement un enfant.

- Désolé, je raconte n'importe quoi.

Et son visage remue de droite à gauche pour chasser ce sujet qu'il croit stérile. À quoi ça lui sert à la fille, de savoir ce qu'il pense au sujet de l'art ? C'est son cursus, c'est lui qui a choisi, et c'est à lui seul de résoudre les problèmes qu'il estime qu'il y en a dans son choix d'orientation. Si seulement tout était si simple. Loup, comme c'est la première fois depuis longtemps qu'il aborde des conversations en-dessous de la surface, il a cru opportun d'amener le sujet en même temps que ses dessins. Peut-être s'est-il trompé.

Son silence revient masquer ses émotions qui se tapissent loin sous ses traits de visage. Yeux qui cherchent après son sac, poche secrète et éternelle, ses doigts cherchent à l'aveugle des formes à l'intérieur, extrayant finalement des sachets fermés à la main et contenant plusieurs emballages qu'on devine empaqueter des gâteaux de toutes sortes.

- Je les ai piqu... Pris à la cafétéria. Il dé-zippe un sachet d'un geste franc. C'est au chocolat. T'en veux ?

Sous son regard demeurent ses dessins silencieux. Plats. Difficile de croire que de si petites surfaces puissent porter autant de choses, autant de sentiments. Soudain pris d'assaut par son propre jugement, Loup s'attelle à débarrasser rapidement toutes ces preuves accablantes pour lui, rangeant le tout dans ses fardes à dessin. Et il se sent mieux, comme s'il venait de s'habiller devant quelqu'un qui l'aurait surpris nu.
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