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Each encounter is an opportunity ☆ FEAT Elijah Holtz

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Dim 18 Nov - 13:16
Sylvanus Aspen Naumann
One person can make the difference.
Sylvanus Aspen Naumann
Messages : 157

Journal perso
Ardoise (dortoirs):




La tirade légèrement agressive d'Elijah laissa l'adolescent pantois. Effectivement il n'avait pas idée du pourquoi des souris aideraient des princesses, et il ne pensait pas que les éléphants puissent voler. Par contre il trouvait cela très réducteur pour les princesses.


- Eh, d'abord les princesses elles ont pas forcément besoin d'aide ! Et elles peuvent aussi aimer une autre princesse. Et les princes aussi, moi je connais des hommes qui vivent ensemble, et puis ils s'entendent bien.


Ce petit plaidoyer pour la tolérance était bien inutile, mais une nouvelle fois... Il était encore bien trop tôt pour que le rouquin le prenne en considération. Il en rajouta d'ailleurs un peu, mettant son ami au défi d'oser le contredire.

- Même si je suis encore trop jeune, les adultes ils disent que j'peux aimer être avec qui je veux. J'aurai pas à choisir en plus. Tu penses pas que c'est mieux comme ça ?


Étrange de se dire que les adultes le protégeaient assez pour lui recommander d'attendre pour les relations amoureuses ou sexuelles mais le laissent se promener seul à des heures pareilles. Quel étrange mode de fonctionnement. Bancal et pour autant... dans une idée assez évidente de confiance mutuelle et d'apprentissage par soi-même. Le fait de ne pas mettre les mômes devant la télévision pour favoriser le temps passé ensemble n'était pas obligatoirement une mauvaise chose. Surtout que la culture passait également par la lecture, dont personne n'était privé dans la communauté... Le manque criant de sécurité et de moyens de défense par contre était assez criant.


Les croyances en des divinités de la nature, diverses et variées faisaient également partie intégrante des différences culturelles entre les deux Allemands. Mais l'esprit ouvert – ou simplement stupide – de Sylvanus ne lui permettait aucun jugement de valeur. Aussi il écouta ce que lui disait l'adulte et lui répondit avec sérieux.


- C'est intéressant ! Tu as vu des images où ? Moi j'ai vu les gravures dans un des vieux grimoire que garde Celian. Il n'aime pas trop quand je vais regarder mais il m'a expliqué un peu. Et il est d'accord avec toi sur certains points. Selon lui, les vrais cas de possessions sont rarissimes ! Le reste c'est … comme il disait... AH OUI ! Des gens victimes de leur propre manque de confiance. C'est assez navrant, de se mettre dans des états pareils juste parce qu'on recherche la foi, ou autre chose.


Jörgen prit le relais de Sylvanus sans plus de problème et constata avec un amusement parfaitement caché que le pseudo loubard était bien poli malgré tout et ne se rebellait pas d'un semi-poil, suivant ses instructions et acceptant ses paroles. Bien, voilà qui leur simplifierait la tâche. Ils n'auraient pas besoin de mettre le nouvel arrivant à la porte tout en ménageant l'adolescent empathique.


- Ne te justifies pas. Profite simplement de ce moment, hors de tout ce que tu connais, ici personne n'aura de jugement te concernant, dès lors que tu respectes chacun de nos membres de la même manière. En particuliers les plus jeunes.


Oh oui, le hippie savait très bien à quel genre de situation pouvait faire référence Elijah. Parmi tous les enfants, Sylvanus était probablement l'un des plus curieux et maladroit en même temps. Malgré ses quatorze ans il continuait à vivre une vie simple et dénuée de pensées négatives. Il ne comptait plus les fois où le petit roux était rentré excité par une de ses aventures périlleuses... Avant de recommencer le lendemain. C'était sa personnalité, et personne ici n'essaierait de le modeler autrement. Une chose par contre était certaine, tous attendaient avec impatience de voir ce qu'il déciderait de faire lors de sa majorité. Partirait-il découvrir le monde, ou demeurerait-il parmi eux ?


Jörgen laissa l'invité le suivre à travers le campement provisoire sans se soucier de vérifier qu'il était toujours derrière lui. L'adulte à la crinière rousse n'avait pas que cela à faire, il était chargé d'achever les préparatifs relatifs à la cérémonie de ce soir. Et il eut de la chance, un second rouquin – miniature celui-ci – arriva en courant jusqu'à eux, lui permettant de partir remplir sa tâche. L'adolescent se mit à tourner en rond autour d'Elijah pour l'examiner sous toutes les coutures d'un air concentré avant de lui faire part de son avis.


- Ça te va beaucoup mieux que ce que tu portais avant ! Tu devrais essayer ça plus souvent... je demanderai à Jörgen si on peut te laisser ces vêtements ! C'est super confortable, tu trouves pas ?


Sans attendre de réelle réponse – peut-être commençait-il à comprendre que le blond était du style bougon muet – il s'empara de sa main pour l'entraîner avec lui autour du plus grand feu. Celui-ci serait de lieu de réunion, et pouvait accueillir tous les habitants encore debout à cette heure-ci. Ils s'assirent donc au milieu d'une trentaine de personnages hauts en couleur, majoritairement des adultes confirmés mais également quelques adolescents de douze à dix sept ans, à vue d’œil.


Elijah put constater de lui-même comment allait se dérouler le repas, car tout était très simple. Différentes mixtures avaient été mitonnées, et étaient maintenues au chaud dans des plats suspendus au dessus des flammes. Les plus proches remplissaient de nourriture des assiettes en terre cuite, avant de les faire passer à leurs voisins, jusqu'à ce que tout le monde fut servi. D'après les odeurs et les commentaires, le repas était composé d'endives braisées accompagnées de baies sauvages, de pommes de terre bouillies, et d'un riz au curry. Tous les membres initiés remercièrent la générosité des marchands ainsi que la nature pour leur avoir fourni de quoi se sustenter.


Les hostilités commencèrent réellement lorsque les assiettes furent vidées. Des tambourins, guitares et instruments visiblement inventés firent leur apparition d'entre les étoffes couvrant les participants. Les aînés de la communauté se mirent debout et commencèrent à danser, leurs pieds frappant le sol en ajoutant une rythmique envoûtante. Il fallut peu de temps pour que Sylvanus se redresse avec les autres, et rejoigne cette chorégraphie improvisée mais immuable, ressemblant fortement à une transe. Pour la première fois, il ne semblait plus maladroit bien au contraire. Là où auparavant il paraissait n'être qu'un adolescent coincé dans l'enfance, on distinguait ici au contraire les prémices d'un futur adulte. Perché, probablement. Pas adapté aux situations sociales du monde extérieur, certainement. Mais malgré tout, apparaissait un homme heureux, à l'aise, les pieds nus caressés par l'herbe et la peau couverte par poussière soulevée par les danses.


Le temps passait, sans que la musique ne faiblisse. Lorsqu'un instrumentiste fatiguait, le relais était passé à la voisine, et soudain dans ce climat de ferveur une voix non genrable s'éleva pour entamer une lente mélopée, qui se transforma au fil du temps. Ce chant improvisé ne surpris par les autres, mais peut-être en serait-il autrement pour leur invité. Car cette mélodie venait de la petite gorge de Sylvanus, dont tout le corps était tendu vers le ciel, le poing gauche levé tel un guerrier victorieux remerciant les cieux de lui donner la force de l'honorer, et de fouler la terre jour après jour.
D'autres voix vinrent se superposer à celle de l'adolescent, créant des contre-chants. L'air vibrait de leurs présences, qui s'unissaient. Après de longues minutes, le roux chuta à terre d'épuisement et se coucha au sol, le corps tremblant de l'effort qu'il venait de fournir. Il avait lutté, à sa manière. En étant lui-même, en dansant pour rendre grâce à tout ce qu'il possédait et que la nature lui donnait.
NB:
/

lumos maxima
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Mar 20 Nov - 15:10
Elijah Holtz
Poulet-Spartiate
Elijah Holtz
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Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Oh tient, mon interlocuteur se la jouait féministe maintenant. Pas qu’il ait tort, juste que ce n’était pas comme ça que se déroulait l’œuvre en question. Désolé, je ne suis pas l’auteur du conte ! Mais comment pourrait-il le savoir ? Impossible de lui en vouloir. C’était tellement étrange comme sensation d’avoir l’impression de parler à un alien qui ne connaissait même pas les bases de la culture de la civilisation contemporaine. Devais-je m’attendre à voir Fox Mulder et Dana Scully débarquer dans leurs costumes d’agents du FBI ? Je donnerais tout pour les rencontrer cela dit, mais je divague là. Un peu de sérieux.

- J’ai une idée. La prochaine fois qu’on se voit je t’offre un bouquin des histoires de Perrault et des frères Grimm. Je suis curieux d’avoir ton avis dessus. Ce sont ce qu’on appelle des « contes de fées » : princesses, magie, ogres, sorcières et toute la panoplie. C’est très vieux jeu aujourd’hui mais au moins tu sauras de quoi je te parle.

« La prochaine fois qu’on se voit. » Mensonge ou soupçon d’envie ? À moins que je fusse suffisamment perspicace pour savoir qu’il ne me laisserait pas m’échapper aussi facilement maintenant qu’il avait planté ses griffes dans sa proie. Tout de même, cela avait des allures d’excuse peu potable. Pourquoi n’avais-je pas pu me tirer de là avant de me retrouver à déblatérer de telles promesses ?

Il me surprit en lançant un débat pour lequel je n’étais absolument pas préparé. Cette conversation était bien trop adulte pour que je ne sois pas pris au dépourvu. Lui qui me paraissait si innocent était en train de me cuisiner sur la représentation que j’avais de l’homosexualité (et davantage). Je n’avais pour ainsi dire jamais abordé ce sujet. Chez moi, c’était tabou, proscrit. Ainsi, je n’avais pas eu l’occasion de m’exprimer sur le sujet ou même de recueillir d’autres avis que ceux proférés par mes parents dans leur étroitesse d’esprit interminable. Je me surprenais de ne pas être un facho ou je ne sais quoi. Comment pouvait-on être relativement cool en étant le résultat direct de l’union d’immondices ?

- Je n’ai pas vraiment d’avis sur la question. Enfin… Si. Je veux dire… Du moment que tu es heureux c’est le principal. Peu importe le genre de l’autre. Je pense juste que c’est plus compliqué lorsque tu ne suis pas la norme sociale. Les gens sont tellement cons qu’ils te jugent, te critiquent, te frappent pour ta différence, commençais-je alors que mes études forcées remontaient à la surface. L’altercation quelques heures auparavant en était la preuve, même si l’orientation sexuelle n’en avait pas été la cause. Bref, je n’étais pas doué pour faire la conversation. En espérant ne pas avoir jeter un froid. Toi qui parcours le monde tu n’as jamais été amoureux ?

Bon, il était jeune mais tous les gosses avaient innocemment le béguin pour quelqu’un avant que cela évolue et se complexifie avec l’âge. Pendant un instant, l’idée de vivre une relation avec un homme m’effleura l’esprit. Non. Ça n’arriverait pas. J’avais été tellement formaté que la difficulté pour m’en extirper serait draconienne. Pas que l’envie d’embrasser un garçon me soit totalement étrangère mais je mettais ça sur le dos de l’alcool lors des soirées bien arrosées. Je l’avais même fait paraît-il. Pour rire. Heureusement, ça n’était jamais remonté aux oreilles de mes vieux car ce n’est pas qu’un seul coup de poing que je me serais mangé dans la figure.

J’ignorais qui était Celian, probablement un membre de sa famille. Mais je souriais en coin en entendant que ce dernier était « d’accord avec moi sur certains points ». Comme quoi, rien n’était perdu. J’avais encore une chance de ne pas leur paraître totalement à côté de la plaque. Quoique je doutais que le thème de l’exorcisme ressortirait lors de notre rencontre…

- Au cinéma mais bien sûr c’est du faux. Sinon, à la télévision lors de la diffusion de documentaire ou même sur Internet. On trouve de tout là-dessus. Tu devrais regarder L’Exorciste quand tu seras plus grand.

________________________________________________

Sur les pas de Jörgen, je décrivais sa chevelure flamboyante qui n’était pas sans me rappeler celle du jeune. Pure coïncidence ou bien avais-je affaire à son père biologique ? Si je n’avais pas craint que cela soit totalement déplacé, sûrement l’aurais-je demandé. Mais je doutais que Sylvanus lui-même en sache davantage. Pas que cela le gênait apparemment. Mieux valait-il avoir trente pères fictifs qu’un enfoiré certifié. Sans même m’en rendre compte, celui-ci débarqua et pris le soin de m’admirer sous toutes les coutures. Je m’attendais à l’entendre rire lorsqu’il lâcha que cette tenue m’allait comme un gant. Certes c’était confortable, mais l’avis n’était pas partagé. J’avais hâte de me retrouver dans ma zone de confort et serrait les dents à la suggestion de garder les fringues avec moi.

Comme transporté hors du temps et de l’espace, j’étais le témoin d’un repas -qui fut étonnement un délice pour mes papilles- pas comme les autres et d’une célébration qui me laissait d’abord pantois. Les rythmes entraînants joués par mes voisins finirent par m’habiter tandis que je battais le rythme en frappant mes genoux. Je me laissais transporter et séduire par cette ambiance de fête, me déridant petit à petit. D’une simple esquisse, mon sourire s’épanouit sur mon visage au gré des minutes. Si seulement je pouvais immortaliser ce moment. Je n’étais pas sûr d’en revivre un de la sorte. Un sentiment d’harmonie régnait dans les lieux, bien loin des réunions nocturnes de la civilisation standardisée où la boisson et les grossièretés prenaient le dessus. Sylvanus, lui, était tel un poisson dans l’eau. Il avait rejoint son élément, loin de la vie passée dans des colonnes de bétons. C’était beau à voir.

Lorsqu’une main se tendit vers main, je levais les yeux. Le visage d’un homme de mon âge me fixait, m’invitant à les rejoindre. Je ne savais pas danser… Encore moins ce qu’ils étaient en train de faire. Face à tant d’insistance -à croire que c’était contagieux ici-, je me levais et me pris au jeu avec une maladresse qui en fit rire plus d’un. Ce n’était pas méchant. Aucunement de la moquerie. Il fallait admettre que j’offrais un spectacle comique à moi tout seul qu’ils n’étaient sûrement pas prêts d’oublier. « Tu te souviens du blond qui gesticulait comme un pied ? Au moins, il était dévoué ! » Ouais, espérons que c’était le pire pouvant découler de l’instant présent. M’amusant avec ces individus -qui l’aurait cru ?- je manquais d’avoir un arrêt cardiaque en entendant une voix transpercer la nuit. Cela provenait du « gosse » à la posture de conquérant. Drôle de tableau. Je ne savais quoi en tirer mais une chose était certaine : je n’avais jamais rien entendu de tel. C’était indescriptible. Toujours debout, je sentis la foule se regrouper autour de moi, ceux à mes côtés me serrant avec leurs bras, alors que tous l’admiraient. Le petit bout d’homme fut rejoint. Je n’avais pas la moindre idée de ce que tout cela signifiait mais j’en fus ému malgré tout. Cette fusion que je ressentais à l’intérieur de ce clan me touchait et m’embua les yeux. Pour un type qui n’a connu que l’hostilité, j’étais transcendé. Peut-être aurais-je fini par sentir une larme couler le long de ma joue si je ne m’étais pas précipité vers le rouquin lorsqu’il s’écroula au sol.

- Eh ! Gamin ! Tu vas bien ?
demandais-je complètement affolé.
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Mer 21 Nov - 14:37
Sylvanus Aspen Naumann
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Sylvanus Aspen Naumann
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Ardoise (dortoirs):




La proposition de se voir offrir un livre de contes sembla faire hyperventiler le gamin, qui l'enlaça brièvement – oui tout en continuant de marcher – en le remerciant de tout son cœur. Il ne connaissait pas ces personnes, et il avait vraiment hâte d'en savoir plus. Surtout si ça parlait de sorcières ! Sur le ton de la confidence, il lui révéla d'ailleurs une information capitale sur sa vie.

- Tu sais, moi aussi je suis un sorcier. Même si je suis encore un peu jeune, je sais déjà quelques sors ! Mais faut pas le dire trop fort parce que les autres gens ils aiment pas les sorcières et les sorciers.

Ils n'aimaient pas plus que ça les pd et les gouines d'ailleurs, mais c'était encore une autre histoire. Pourtant la conversation se poursuivit sur ce sujet, qui en aurait étonné plus d'un. L'avantage était que le gamin ne jugeait pas son compagnon de route, surtout car celui-ci semblait plutôt attentif à ne rien dire de péjoratif et restait dans la théorie.

- Tu m'apprends encore quelque chose... Je savais pas que les gens détestaient les autres pour des motifs aussi bêtes, alors qu'ils pourraient être heureux tous ensemble. J'espère que toi, tu seras heureux aussi, même si c'est pas ce que les autres voulaient. Fit remarquer assez judicieusement le gamin. Puis, nullement gêné par la question, Sylvanus y répondit avec sa franchise toute particulière. Un peu mais pas vraiment. J'aime très fort la Terre. Mais j'ai jamais été assez longtemps avec d'autres amis pour que ça soient mes amoureux. Mais je crois que je préfère les garçons pour le moment.

L'idée de s'attacher de la sorte à quelqu'un ne faisait certainement pas partie de ses projets. Il n'en avait somme toute pas l'opportunité, arrivant et repartant sans date précise. Pour le moment ce mode de vie lui convenait, il savait que les plus âgés de ses frères et sœurs trouvaient souvent des gens en dehors du groupe, et se posait alors trop de questions. Les personnes étaient-elles prêtes à tout quitter pour les suivre dans leur mode de vie ? Ce n'était que rarement le cas, et parfois la communauté laissait partir un de ses enfants, le laissant choisir de vivre une vie plus sédentaire.
Un problème de taille se créait au fur et à mesure de leurs discussions : Sylvanus avait de plus en plus de questions en tête et doutait de pouvoir obtenir des réponses à tout. Alors il en conservait certaines dans un coin de son esprit, et en posait seulement quelques-unes. Comme, par exemple.

- Dis Elijah... C'est quoi le cinéma ?

Pauvre petite chose connaissant les moindres plantes comestibles, et n'ayant aucune idée de ce qu'était une salle de cinéma, avec le plaisir de se détendre devant des films de tout type projetés sur le grand écran.


o.o.o.o.o.o.o.o.o.o.o.o


Aucun doute sur le fait qu'Elijah apprécierait cette fête n'avait parcouru la tête folle de Sylvanus, et alors que les festivités débutaient réellement l'adolescent fut conforté dans son idée. En bon hôte il participait à l'événement tout en jetant de fréquents coups d’œils à son invité. Lorsque celui-ci commença à rentrer suffisamment dans l'effet de groupe pour effectuer une rythmique sur ses genoux, le cœur du rouquin se gonfla de joie. Enfin, son nouvel ami semblait heureux et il souriait même. Preuve qu'il avait d'autres expressions faciales que « je n'ai aucune expression », « je fais la tête » et « je fais encore plus la gueule ».
Les autres membres du clan semblaient avoir également accepté l'étranger parmi eux, puisqu'ils furent plusieurs à le solliciter. Totalement rassuré par les scènes se déroulant non loin de lui, Sylvanus se libéra de ses dernières inquiétudes et débuta sa petite démonstration vocale. La tradition voulait que toutes et tous pouvaient débuter mais depuis quelques années, l'honneur était laissé au rouquin. Et pour cause, il semblait avoir un effet particuliers sur les siens, leur laissant voir une toute autre personne que le marmot ayant encore du mal parfois à sortir de sa bulle.

Le temps passait différemment ici, comme si le camp était sous un quelconque sortilège permettant aux meilleurs instants de se prolonger. Ou était-ce un simple effet produit par le cerveau humain ? Peu importe la raison, le fait est que l'adolescent fit durer son chant de lutte durant plusieurs dizaines de minutes, accompagné des siens. Et enfin, il chuta lourdement. Les adultes autour ne vinrent pas l'aider, se contentant de poursuivre le combat vocal qu'il avait lancé, avec toujours plus de vigueur.

Le fameux gamin se trouvait prostré au sol, sa cage thoracique se soulevant difficilement. Pourtant lorsqu'il réussit à détourner sa tête du sol, il laissa voir un visage souriant bien que crispé par une fatigue évidente.

- Oui... très bien 'lijah. Balbutia-t-il en levant une main faible pour se frotter les yeux, où de la poussière essayait de se frayer un chemin. Après deux vains essais, il se laissa juste reposer au sol tout en fixant le blond au dessus de lui, ses prunelles encore brillantes de l'extase atteinte.

- J'ai parlé à la terre et elle m'a parlé aussi 'lijah. Et je sais que toi aussi tu as senti sa présence. Souffla Sylvanus, qui peinait à aligner deux phrases entières, et restait couché sur le dos les bras étendus sans prêter plus attention aux chants et aux danses.

lumos maxima
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Mar 4 Déc - 11:52
Elijah Holtz
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Elijah Holtz
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Ardoise (dortoirs):
À coup sûr, si Sylvanus déteignait sur moi avec le temps, je finirais par devenir un tactile incontrôlable qui essuierait mille et une accusations de harcèlement sexuel pour avoir enlacé une personne à la moindre occasion. Ce ne serait pas de mon fait mais l’enfant se dirigeait droit vers ces problématiques dans le cas où il continuerait de la sorte d’ici quelques années. Je le visualisais déjà à trente ans en train de câliner le facteur venant de lui délivrer un colis. De mon côté, j’avais un sérieux problème avec l’intimité et ce genre de manifestation affective. Cela me mettait mal à l’aise et j’osais rarement y répondre. Quitte à rester raide comme un piquet. À y réfléchir, je devais avoir l’air ridicule. Et cette fois-ci ne faisait pas exception. Pas que je regrettais mon offre pour autant. Fort heureusement, l’étreinte ne dura qu’un instant avant que le rouquin ne reprenne la parole. Je haussais un sourcil à l’écoute de ses propos invraisemblables mais je préférais rentrer dans son jeu. Une fois de plus, je ne croyais pas à la sorcellerie, aux enchantements ni même aux superstitions. Même le fait d’être perturbé par la pleine lune me passait au-dessus de la tête ! Pour moi, c’était uniquement le résultat d’un bourrage de crâne et d’une auto-persuasion. J’étais sceptique dans l’âme que voulez-vous.

- Enchanté Ronald Weasley, dis-je en référence à sa chevelure flamboyante et ses dons surnaturels avant de me rappeler qu’une fois de plus ma référence tomberait à l’eau. Je n’allais tout de même pas lui acheter toute une bibliothèque ! J’imagine que ce sont des sorts plus subtils que celui de sortir un lapin de ton chapeau ? repris-je.

Que de naïveté. D’une part, c’était attendrissant à voir et je regrettais d’avoir anéanti sa bulle saveur bisounours. Cependant, arrivé à son âge, probablement valait-il mieux qu’il ait à sa disposition plusieurs indices lui indiquant dans quelle société il mettait les pieds. J’espérais que cela l’aiderait à se sortir de situations désagréables ou plus exactement à les contourner avant d’y mettre les pieds. Qu’il apprenne les mentalités à la dure comme tôt cet après-midi n’était pas souhaitable. Il serait anéanti par la réalité qui finirait inévitablement par le rattraper s’il continuait de traîner dans des grandes villes.

- Tu sais, les gens n’ont pas besoin d’excuses valables pour se détester les uns les autres. Il suffit de jeter un œil à l’histoire et son nombre de guerres incalculable. De mon côté, je tente d’être le plus pacifiste possible. À l’exception des fois où je surprends des abrutis en train de tyranniser des petiots comme toi. Je te donnerai des cours des self-défense si tu veux.

Sans même m’y être préparé, j’étais déjà le formateur accompli des adolescents en manque de répondant. J’avais le don pour me fourrer dans de sacrées situations depuis que je l’avais défendu. À croire que je tenais à enchaîner les galères. Ou, bien que je refusais de me l’avouer, était-ce là un moyen d’avoir enfin un peu de compagnie… Je doutais que mon interlocuteur accepterait cela dit. Il était bien trop peace & love pour envisager de fracasser la mâchoire d’un assaillant. Quant à être heureux… J’avais toujours autant de mal à envisager cette possibilité, ignorant comment m’y prendre. C’était un concept qui m’était étranger.

- Ah oui ? Dis-le-moi si je dois me méfier. Je sais que je suis terriblement beau gosse mais les mineurs…

Je rigolai, fier de ma blague vaseuse. La dernière chose dont j’avais besoin était que Sylvanus s’imagine aller au-delà d’une amitié -déjà incroyable- avec moi. J’avais accumulé pas mal de frasques mais là ce serait le pompon. Sa personnalité très décalée n’aidant en rien. Non mais imaginez le tableau ne serait-ce qu’une minute. Ce serait ridicule ! Tout de même, j’espérais qu’il trouverait quelqu’un lui correspondant et qui pourrait lui faire découvrir le monde à sa guise. Que cela plaise ou non aux autres n’était pas un problème. Ces pensées me firent prendre conscience du vide qui m’habitait. Je n’avais personne dont prendre soin et il n’en existait aucune se souciant de moi. La solitude est parfois bien plus violente et cruelle que des mots insultants.

- Je te montrerai, répondis-je simplement avec un sourire en coin à l’égard du cinéma.

_______________________________________________________

Une main tendue avait suffi pour que je partage mon manque de talent en danse à toute la communauté rassemblée autour du feu. Il ne s’agissait pas d’une soirée comme les autres. Non, je n’en avais aucune semblable. Tout me paraissait irréel. Avant cet instant, j’avais oublié ce que signifiait s’amuser sans l’aide de la boisson alcoolisée (soit ce qui relevait plus d’une joie simulée qu’organique). Je commençais à mourir de chaud lorsque nos mouvements furent interrompus par un chant angélique provenant de la gorge de Sylvanus. Écroulé sur le sol, je me précipitais vers lui pour m’assurer qu’il était toujours vivant. C’était stupide de ma part. En particulier face au manque de réaction des autres. Je fus malgré tout rassuré d’entendre sa voie faiblarde me monter aux oreilles. La Terre m’a parlé ? Je cherchais encore à comprendre cette phrase lorsque je décidais que j’avais vécu suffisamment d’émotions pour aujourd’hui. J’étais moi aussi exténué. Pourtant, une longue marche m’attendait avant de pouvoir m’affaler sur mon lit.

- Je te remercie pour ce soir. Repose-toi.


Je me redressais puis parti me changer sans ajouter quoique ce soit. Une fois fait, je saluais chaque personne l’une après l’autre durant une éternité. Tous paraissaient déçu de mon départ et plusieurs me proposèrent de rester jusqu’au lendemain. Je déclinais poliment l’offre prétextant que j‘avais à faire. La vérité était que j’étais dépassé par les événements et les sentiments qui s’étaient éveillés en moi. Mais je n’étais pas du style à me confier facilement.

_______________________________________________________

Pas loin d’une semaine s’était écoulée avant que nous nous retrouvions. Clairement, le roux avait dû penser que je l’avais oublié puisqu’il se pointa un soir sur mon lieu de travail. Encore. Les boutades fusèrent à nouveau en cuisine. Ne se lassaient-ils donc jamais ? Je soufflais en réaction à leurs commentaires puis décidais de prendre ma pause. Avant de le rejoindre, je me rendis jusqu’à mon casier d’où j’extirpais un sac en plastique au contenu pesant.

- Salut gamin. Je me doutais que tu finirais par débouler ici…

Après m’être assis, je lui tendis l’objet d’où il put y découvrir trois livres en bon état : les contes des frères Grimm, de Perrault et d’Andersen. Tous avaient d’élégantes illustrations sur leur couverture sombre respectivement bleu nuit, rouge carmin et vert impérial.

- Ça devrait t’occuper un moment. Comme je ne savais pas quelle langue prendre, j’ai été dans plusieurs brocantes pour les trouver en allemand.

Par conséquent, je ne m’étais pas ruiné. Mais c’est le geste qui compte non ? J’avais tenu ma promesse en prévision de ce jour. Me reprochait-il de ne pas être venu de par moi-même ? Pour être sincère, j’avais pris peur à l’idée de me lier à quelqu’un. Par crainte qu’on me laisse encore tomber sûrement… Mais Sylvanus était sacrément tenace.
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Mar 8 Jan - 1:04
Sylvanus Aspen Naumann
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Sylvanus Aspen Naumann
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La référence pop culture Harry Potter passa bien loin au dessus de la tête du môme qui se contenta de rester pragmatique pour répondre à son compagnon de route.

- Évidemment que je m'en prends pas aux lapins ! Tu imagines la peur que tu aurais si tu étais un pauvre lapin enfermé dans un chapeau ? C'est barbare ! Lui fit-il savoir avec une sorte de sévérité dans la voix. Puis soudain le ton enjoué revint sur le devant de la scène alors qu'il tentait de lui expliquer quel type de magie il pratiquait.

- Je ne fais pas des trucs bizarres, je me contente de demander à la nature d'être clémente avec les malades, et de ne pas assécher la terre en privant de faim ses habitants. Oh et parfois quand les gens sont mauvais je me débrouille pour qu'il leur arrive des petits problèmes. Mais rien de sérieux, parce qu'il ne faut pas se laisser tenter par la magie sombre... Même si c'est tentant parfois.

Il repensa aux abrutis qui lui avaient déjà joué de sales tours, comme couper ses cheveux ou lui faire manger des limaces, et son estomac se souleva. Il espérait de tout cœur que sa magie avait fonctionné sur eux, car ils méritaient d'avoir quelques désagréments. D'ailleurs cela revenait à la conversation qu'ils avaient.

- Je sais que les gens s'aiment pas tous. J'ai appris que si moi j'aimais tout le monde, beaucoup de m'aiment pas. Ils disent que je suis « dérangé ». Mais c'est pas grave, de toutes manière j'aime pas quand c'est en ordre ! Et je veux bien que tu me donnes des cours mais … Je veux pas te faire mal. Avoua-t-il, un peu déconfit.

Une nouvelle fois sa naïveté était sans limite. Comment une crevette comme lui pouvait penser cinq secondes réussir à heurter la grand gaillard qu'était déjà Elijah ? Le seul moyen de le mettre hors circuit pendant quelques minutes serait potentiellement de l'épiler par surprise. Manque de bol, Sylvanus faisait évidemment partie des personnes pro-poils, et surtout pro-choix de la pilosité individuelle. Aussi n'imaginait-il guère s'armer de bandes de cire pour une attaque machiavélique.

Loin d'être volontairement démoniaque, le môme voyait la plupart des blagues de son ami comme des étoiles. Des concepts lointains. Et donc peu accessibles. Et pourtant il adorait l'astronomie et connaissait nombre de constellations. Par contre lorsqu'il s'agissait de capter une phrase tendancieuse, plus personne au guichet.

- Bah oui t'es beau ! Mais tu sais c'pas important d'être agréable à regarder. Jörgen, il dit toujours que ce qui est vraiment magnifique c'est de voir ceux qu'on aime ouvrir les yeux chaque matin. Quand j'étais petit je comprenais pas, mais maintenant... oui.

Trois ans auparavant, une des femmes qu'il appelait grand-mère ne s'était pas réveillée. Et alors la phrase de l'un de ses pères avait pris tout son sens, et il la conservait dans son cœur comme un mantra.

La quasi promesse d'Elijah empêcha le garçon de virer à une humeur plus sombre, et il sautilla sur place à l'idée de découvrir encore une nouvelle chose avec son ami du moment.

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Occupé à vagabonder dans la ville, puis à aider sa – très nombreuse – famille, Sylvanus ne vit pas les jours passer. Ce fut seulement lorsqu'il se retrouva dans le quartier où travaillait son grand ami Elijah qu'il eut l'illumination : pourquoi ne lui ferait-il pas la surprise de venir le voir ? Après tout la dernière fois la journée s'était terminée en fête et il n'avait pas pu lui dire convenablement au revoir. Il était temps de rattraper cette erreur.

Fier de son idée, le gamin à la crinière rousse passa cette fois-ci directement par l'entrée principale au lieu de rôder du côté de la sortie du personnel. Il reconnut une ou deux têtes, mais son camarade de balade ne semblait pas être présent. Quoique... Il lui sembla entendre son prénom crié en direction des cuisines. Ah mais évidemment, le blond voulait probablement lui faire une surprise et se cachait, c'était certain !

La preuve était son accueil, qui sonnait comme une promesse d'agréables retrouvailles à ses oreilles.

- Coucou 'lijah ! Bien sûr que je suis venu te voir, je t'ai pas oublié tu sais. J'étais juste... occupé ailleurs ! Lui répondit-il avec son fameux sourire qui laissait voir ses quenottes blanches. La ville est grande, j'voulais l'explorer avec toi mais mes parents m'ont dit que tu devais être occupé alors j'ai été la découvrir tout seul. Mais on peut y retourner ensemble si tu veux !

Recevoir un présent était quelque chose d'assez habituel dans le clan. Que cela soit une couronne de fleurs, ou un poème écrit sur un bout de papier. Mais des livres, voilà qui était bien plus rare ! Surtout quand ceux-ci étaient issus d'une promesse faite vaguement lors d'une première rencontre. Aux yeux grands ouverts de Sylvanus, il était aisé de comprendre que le cadeau la ravissait au plus haut point et pour preuve il s'empressa de les serrer contre son cœur après les avoir observé sous toutes les coutures.

- Ils sont... magnifiques ! Merci Elijah je t'adore ! Hurla le monstre, qui posa ses précieuses lectures sur son sac avant de lui sauter dessus pour un remerciement en bonne et due forme. Si l'autre Allemand n'avait pas été assis, probablement serait-il tombé à terre, car malgré sa petite stature le gamin était une vraie pile électrique. Toujours sur sa lancée tonitruante, il claqua deux baisers sur les joues mal rasées, puis se recula en devenant penaud.

- J'suis désolé j'ai pas pensé à t'amener un cadeau aussi... En fait j'ai juste reconnu l'endroit en passant devant et j'me suis dit que ça serait chouette de te faire la surprise. J'espère que ça te dérange pas ..?

S'il était réellement gêné il ne le montrait pas. Bien au contraire. Toujours aussi confiant il fouilla ses poches et présenta quelques pièces de monnaies dans le creux de sa main pour que l'adulte les voit.

- J'ai récupéré un petit trésor en travaillant, parce que quand j'ai demandé à Jörgen pour le cinéma il m'a dit qu'il fallait payer. Comme ça je peux t'inviter si tu veux toujours venir avec moi ! Ça serait une sorte de cadeau. T'en penses quoi, dis ?

lumos maxima

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