Revenir en haut Aller en bas



AccueilRechercherDernières imagesMembresS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

Don't fear the Wolf [Ft. Loup]

 :: Les RP terminés Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Mer 17 Avr - 23:09
Invité
Invité
Anonymous

Noreen J. MacKallan

Loup Fitzgerald

Don't fear the Wolf
Je tapotais ma joue avec mon stylo, incapable de réflechir deux minutes de manière cohérente. C'était tout moi ça, tellement angoissée que je ne savais ni où regarder, ni quoi faire de mes dix doigts. Je fermais les yeux et comptais lentement jusqu'à dix. J'étais forcement ici pour une bonne raison...et pour tout vous avouer, je ne savais même pas pourquoi je stressais, parce que je n'avais jamais été "chez le proviseur" de ma vie.

En réalisant cela, aussi idiote que je sois, la panique qui m'avait gagnée s'envola aussi vite qu'elle était arrivée. Et je fus capable de reflechir. J'ouvris le cahier qui était posé sur mes genoux, avec un petit sourire. Là, entre ces pages je savais quel tournant pouvait prendre ma vie. C'était bien plus facile à gérer d'ailleurs que ma vie entre ces murs. Je n'avais pas eu de problèmes depuis mon arrivée ici, mais il faut dire que je n'avais tout simplement parler a personne, sinon à la personne avec qui je vivais actuellement et qui ne trouvais pas sur le campus d'ailleurs. Je n'avais vraiment aucun  repères en arrivant, et je n'en avais pas plus maintenant. Je connaissais mes salles de cours, ma salle de club, les coins où les gens n'allaient pas souvent et qui étaient devenus mes coins preferés...

Je fis glisser le stylo sur la ligne pâle de mon cahier, quand une voix extérieure prononça mon nom. Je relevais brusquement la tête et refermais mon cahier, comme si j'avais fais quelque chose de mal. Mais on ne faisais que m'appeler. Je me levais, et après un coup d'oeil autour de moi, je suivis la personne dans ce bureau. Malgré moi je regardais tout autour. J'étais trop curieuse pour m'inquieter maintenant que j'avais compris que je ne savais pas pourquoi j'étais là. Je marchais un peu à l'envers, mais j'étais différente. Je l'avais toujours été. Et ici, j'avais l'impression que je n'étais pas "si" différente que ça.

J'avaisais la présence d'un autre être humain, en dehors du proviseur et de ma propre personne. Je l'observais un instant, avant de sentir le rouge me monter aux joues et detourner la tête. Je pris place sur un fauteuil, et attendis qu'on m'explique la raison de ma présence ici.

"Heu...Bonjour..."


Une entrée en scène aussi...ridicule? Vraiment? J'en connais quelques unes qui ne se serais pas empêcher de ma charier avec ça, pendant des jours et des jours. Et rien que de repenser à elle, la moutarde me montais de nouveau au nez. Mais tout en serrant les poings sur mes genoux, je décidais de relever la tête, et de fixer le proviseur. Faire face à l'ennemi, affronter sa peur jusqu'au dernier moment....c'était bien beau ces scènes de dessins-animés héroiques, mais je n'avais rien d'une héroine. Peut-être que le héros de cette histoire c'était le jeune homme à coté de moi? Moi je n'étais donc qu'une figurante dans ce film grostesque et sans aucun sens à mes yeux?

Du coup je me demandais à nouveau, ce qui avait mené mes pas jusqu'à cet endroit. Je mourrais d'envie de poser la question au garçon à coté de moi. Mais je ne savais pas comment faire. Alors, quand on ne sait pas comment s'adresser a quelqu'un d'à peu près notre âge, forcement, on s'adresse a la personne qui semble en savoir plus que nous: un adulte.

"Pourquoi on...je...nous enfin, pourquoi on est là?"


C'était une phrase à l'image du tourbillon dans ma tête. tout a fait clair, précise, et intellectuellement correcte.

Mais j'étais vraiment curieuse. Je voulais savoir ce que j'avais fais....ou ce qu'il avait fait. Voire même ce que NOUS avions fait pour nous retrouver ici. Je croisais et decroisais mes jambes, incapable de rester tranquille plus de deux secondes. Je me trouvais terriblement agaçante d'ailleurs, mais je luttais pour ne pas partir en courant.
Revenir en haut Aller en bas
Jeu 18 Avr - 15:33
Invité
Invité
Anonymous
Est-ce que c'était lui ? Est-ce que c'était pas lui ?

Personne savait le dire, et c'était pour ça qu'on l'avait jeté jusqu'au palier du bureau au proviseur. Pour avoir une réponse. Un type, Loup sait pas qui, a dit : "J'l'ai vu, c'est lui. Il a tout fait avec des bombes et tout." Et c'est rageant, vraiment, de savoir que quelqu'un nous a balancé, mais on sait pas qui. Comme un couteau sans porteur.

Quatre murs habillés de cadres photos avec des prix et des trophées. Une porte au verre opaque qui déforme les silhouettes en train de traverser un couloir bondé. La lumière âcre et clinique qui pendouille au-dessus de trois têtes, tordant les ombres sur un carrelage reluisant.

Une fille, un garçon, et puis le proviseur au crâne mat et brillant. Son col impec', les boutons de manches raccordés et la cravate finement nouée dans son fourreau de tissu. Le sourcil autoritaire dardant deux élèves, on ne peut pas faire figure plus respectable et menaçante dans une école que celle-là.

Loup était silence. Un silence mortel, sans visage ni expression. S'il n'y avait pas sa poitrine pour se soulever, on aurait dit une statue. Engoncé dans un fauteuil au cuir trop dur, garçon n'écoute pas ce qui est en train de se dire. Sa capuche étalée sur son crin châtain mal coiffé, il fixe un point invisible qui s'accroche à un diplôme encadré au mur acajou sur sa gauche. C'est vrai qu'on entend parler des meilleurs élèves de Blackwell jusqu'au domaine du dirlo. Un carré aseptisé de remontrances, de félicitations ou de mises en garde. Dépend de qui on est, et pourquoi on est là.

Loup était calme. Son souffle muet repousse les particules fantomatiques flottant dans la lumière du jour. Il est d'un sage tel qu'on ne dirait pas qu'il est le responsable de ce rassemblement. La fille à côté, il ne sait pas qui c'est. Il ne l'a même jamais vue, jamais sentie, jamais entendue. Jusqu'à ce que sa voix pose la question que tout le monde attend : "Pourquoi on est là ?"

À ce moment précis, tous les sons environnants paraissent crever. Comme si c'était la question interdite, taboue, impossible à prononcer. Peut-être parce que personne n'a la bonne réponse.

C'est le ton rauque et solennel de Wells qui vient faire chavirer cette attente insoutenable.

- Votre présence à tous les deux n'est pas un hasard. Si je vous ai convoqués, c'est pour une raison bien précise. On s'attend au pire. Loup s'en moque, il ne regarde pas. Il m'a été transmis qu'un élève aurait dégradé les murs de l'enceinte de l'académie, ce matin, vers dix heures. Plusieurs bombes aérosols ont été retrouvées sur les lieux. Fitzgerald, répondez-moi. Est-ce votre fait ?

Bien sûr, pas de réponse du concerné. Seulement un menton enfoncé dans la paume d'une main, elle-même reliée à un coude planté dans l'accoudoir. "Conneries." se lit sur sa face retroussée. Un soupir écrase la cage thoracique de Wells, et voilà que ce dernier se tourne vers son seul espoir : demoiselle assise sur son fauteuil, le teint doucement rosé par l'embarras de la situation. Si seulement elle savait.

- Mademoiselle MacKallan. Vous étiez sur les lieux dont je parle, n'est-ce pas ? Tout de suite, Loup tourne l’œil vers l'intéressée. Avez-vous vu, oui ou non, Loup Fitzgerald en train de vandaliser les murs de notre enceinte à coups de bombes de peinture, ou de quelque outil que ce soit ?

Le Loup plisse des yeux, sa masse corporelle se rétractant sur elle-même, craignant peut-être la réponse à la brune. Il ne savait pas, qu'il n'était pas seul ce matin. Il ne savait pas, qu'on l'avait vu. Est-ce que c'est vraiment lui le responsable des tags ? Est-ce qu'elle va tout dire ?

- Rassurez-vous, il n'est pas question ici de mettre le crime sur le dos d'un innocent. Dites-moi seulement ce que vous savez, ou n'importe quoi qui pourrait m'aider à résoudre cette affaire. Toute aide est la bienvenue, sachez-le, mademoiselle MacKallan.

Beau discours, belles phrases. De quoi rassurer une gamine dans les jupons de Maman. Une déclaration fausse mais qui rassure tout le monde sur l'origine de la dégradation de la prestigieuse académie d'art ne fera que rapporter gros au délateur. Cette fille ne connaît même pas Loup, il n'y aurait aucun mal à balancer un type pour rafler les récompenses. Puisque ça semble être le second motto des étudiants de Blackwell.
Revenir en haut Aller en bas
Ven 19 Avr - 1:28
Invité
Invité
Anonymous

Noreen J. MacKallan

Loup Fitzgerald

Don't fear the Wolf
Ce silence. Insoutenable. Et je ne pouvais rien faire. Rien écrire. Juste attendre. J'allais devenir folle ç attendre ainsi enfermée entre quatre murs. Je n'avais jamais aimé ça, être obligée de faire les choses comme elles devaient être faites. Je preferais avoir une marge de manoeuvre. Mais forcement, dans le bureau du proviseur la marge de manoeuvre était comme l'espace: etroit, serré, ettouffant, angoissant...et quelque peu irritant.

Mon regard passant de la silhouette droite et imposante du proviseur, au garçon assis à coté de moi qui semblait s'ennuyer fermement, mais qui semblait moins etonné d'être ici que je ne l'étais. Je jouais avec mon stylo, pour dejouer le stress. Et je baissais la tête vers mes genoux, tout à coup très interessants. Avec une soudaine envie de me faire un tatouage. Au stylo? Evidement, je ne vois pas en quoi ce serait étrange d'ailleurs, cela ne regardait que moi...Et puis au moins je ne risquais pas de le regretter. Mais cette idée s'envola, en me faisant un grand coucou de la main, et un sourire se dessina sur mes lèvres alors même que le proviseur parlait. Et quand je m'en apperçu, il avait déjà fini sa phrase et je n'avais absolument rien ecouté. Parfait. Donc je ne savais toujours pas pourquoi j'étais ici. Magnifique.

J'observais le garçon à coté de moi. Ce que le proviseur venait de lui lui dire ne semblait pas l'enchanter. Mais il ne répondit pas. Le silece est d'or, certes, mais peut-être qu'il aurait du parler.  

"Mademoiselle MacKallan. Vous étiez sur les lieux dont je parle, n'est-ce pas ?"


J'allais hocher la tête, avant de réaliser que je ne savais pas de quel lieu il parlait vu que je n'avais absolument pas écouté la première partie de son discours, trop occupée à faire coucou à mes idées qui s'en allaient en volant par la fenêtre. Du coup j'étais un peu embarassée pour répondre à cette question. Mais si il l'affirmait c'est que je devais y être n'est-ce pas?

"Si vous le dites, c'est que je devais y être Monsieur..."


Ce n'était pas une réponse que l'on attendait de la part d'une élève d'une aussi prestigieuse académie. Mais je dois vous dire que la renommée de cette école n'avait pas encore vraiment fait le chemin jusque dans ma tête. J'étais encore un peu trop dans ma bulle et à l'écart des autres pour percuter tout cela pour le moment. Mais si j'étais ici, c'est que ma famille avait jugée que cette école conviendrait à la marginale renfermée que je pouvais être.

"Avez-vous vu, oui ou non, Loup Fitzgerald en train de vandaliser les murs de notre enceinte à coups de bombes de peinture, ou de quelque outil que ce soit ?"


Ca faisait deux questions trop compliquées pour moi d'un coup. C'était qui ce Loup Fitzgerald? Peut-être une personne qui m'avait connue quand nous étions passés en Allemagne un jour? Enfin, le nom sonnait quelque peu germanique. Mais il y a longtemps que je n'avais pas baragouiné de l'Allemand alors...

"Je suppose qu'on a pas le droit d'avoir un Joker et de demander une nouvelle question...alors je vais être franche Monsieur....Je ne sais absolument pas de quoi vous êtes en train de me parler..."


Puis je tournais la tête, vers le gaçon à coté de moi.

"C'est toi, ce Loup?"


Pardon?! C'était peut-être pas le moment de poser ce genre de question. Peut-être pas le moment d'essayer de faire du social quand on est à la base pas douée pour ça? Mais, je ne savais pas comment j'étais sensée réagir ici. Je ne savais pas pourquoi j'étais là, ni même pourquoi sur le nombre d'élèves présents dans cette école, c'était tombé sur moi. J'étais quelqu'un de discret, pourquoi j'étais dans les ennuis de ce garçon, si c'était vraiment les siens, et pourquoi on me demandait de servir de témoin....c'était pas mon truc ça.

"Rassurez-vous, il n'est pas question ici de mettre le crime sur le dos d'un innocent. Dites-moi seulement ce que vous savez, ou n'importe quoi qui pourrait m'aider à résoudre cette affaire. Toute aide est la bienvenue, sachez-le, mademoiselle MacKallan."


Généralemant, quand on vous annonce un truc pour vous faire parler, c'est qu'on prévoit de faire tout le contraire. J'ecrivais assez d'histoire pour connaître cette technique, et j'avais assez souvent vu ma mère et Nuàllan le faire avec mon frère et ma soeur, pour qu'ils avouent leurs bêtises. Je n'avais peut-être pas les codes sociaux qui auraient pu faire de moi une jeune fille de la haute societé, mais je n'étais pas non plus bête et naïve. Crédule, selon la situation, mais pas idiote. Je fronçais les sourcils. Je restais silencieuse, décroisant mes jambes, pour les croiser dans l'autre sens. Une fois. Deux fois. Trois fois...Et ce, pendant plusieurs minutes, avant de réaliser que c'était pas vraiment l'endroit, et de m'arrêter.

"Vous me demandez de confirmer une chose que vous n'avez pas vu...d'être responsable de la sentence de quelqu'un que je connais même pas...ET, si c'était moi? Et pas lui? Je pourrais dire n'importe quoi...."


Je comptais sur mes doigts en disant les choses, comme si j'avançais de grandes preuves irréfutables. Et surtout comme si je reflechissais à un scénario a écrire et non pasà une scène que j'étais réellement en train de vivre...Je n'avais pas vraiment conscience de la "gravité" de la situation, ni même de celle dans laquelle je pouvais bien me mettre. Je disais les choses comme je l'aurais dit à ma mère ou mon beau père. De manière logique, enfin ce qui semblait être pour moi une logique implacable.

Le proviseur lui ne sembla pas apprecier la chose, au vu de son soupir, et de son regard assez frigorifiant. Oh, j'adorais ce terme...frigorifiant...je me le notais sur la main, pour être sure de pas l'oublier. Ce qui sembla l'agacer encore plus. Je le fixais, avant rosir. Je n'avais pas peur, j'étais un peu trop étrange pour cela. Mais je réalisais que j'avais peut-être fait une bêtise.

"C'est surement pas lui...je me souviendrais de son visage...si je l'avais vu la-bas..."
Revenir en haut Aller en bas
Ven 19 Avr - 17:14
Invité
Invité
Anonymous
- En êtes-vous bien sûre, MacKallan ?

La phrase ressemble à un reproche sur le papier, mais non. Wells semble prêt à croire en la parole de la brune, mais en vrai, il préférerait croire en n'importe qui d'autre tant qu'il ne s'agit pas de son coupable préféré. C'est plus simple d'avoir une tête de l'emploi à disposition pour pouvoir l'affilier à un crime, le dossier sera refermé plus rapidement.

Jeté sec et sans tendresse, le Loup se réveille.

- C'était pas moi ! Même elle, elle le dit.

Elle, qu'il ne connaît ni d’Ève ni d'Adam. Et peu importe, Loup s'en tape puisqu'elle semble déterminée à témoigner dans son sens. Ce sur quoi, Wells soupire à nouveau, et de son bureau, il tire un dossier d'élève qu'il se met à feuilleter. Probablement celui de Loup.

Dedans, Loup se demande quels genres de commentaires on peut y trouver. La vérité, c'est que sa présence aux cours est trop aléatoire pour qu'il sache ce que les profs ont à dire de lui. Mais Loup, quand il bosse, il le fait vraiment, sans accroc, et à fond. Le plus dur, c'est de le motiver, mais une fois dans le bain, le garçon fait des étincelles. Et c'est probablement ce que ses professeurs peuvent lui reprocher : "Loup pourrait tellement être excellent, si seulement il s'y mettait sérieusement." Certains appelleront ça du gâchis.

- Très bien. Merci pour votre coopération, MacKallan. La bonne blague, elle n'a rien dit du tout. En attente de nouvelles preuves sur ce sujet, je ne peux décemment pas vous priver de vos fonctions. Vous pouvez retourner en classe.

On voit que le proviseur a autre chose à dire, au moment où ses yeux sévères se targuent sur Fitzgerald. Toutefois il ne dit rien, laissant seulement son suspect se lever de là, poings dans les poches. C'est désagréable, comme sensation, parce que dans le fond, même s'il est relâché, Loup sait pertinemment qu'il reste dans le viseur des autorités de Blackwell. Et que le type qui l'a balancé ne va pas s'arrêter à une simple dénonciation. La fille n'aurait pas été appelée pour témoigner, sinon.

Au sortant, capuchon ancré sur la tête, le bourdonnement incessant de la foule revient noyer le silence d'un brouhaha permanent. Bruits de semelles sur le carrelage, portes de casiers qui claquent et puis le cri de la sonnerie qui marque la pause de midi. Loup, il n'a qu'une envie : se casser. Et bien décidé à snober la brune à côté de qui il était assis, c'est sans aucun regard jeté en arrière qu'il effectue un bref passage à son casier pour y extraire sa planche de skate de sous le monticule de bordel.

Peut-être bien qu'il va musarder dans le parc du campus avant de se rendre à la cantine, ou bien peut-être qu'il ne va pas manger du tout et qu'il va sécher toute l'après-midi en ne rien foutant dans sa chambre. En attendant, certains ont pu le voir faire ses backside 180 sur la pelouse du campus, répétant inlassablement ses tentatives de sauts contre les rails. Loup, il a l'attitude d'un gars que quelque chose dérange profondément, et ça va au-delà des accusations.

Difficile d'avoir envie de se rendre en cours avec des accusations sur le dos, qu'elles soient fondées ou pas. Au final, y a toujours pas la réponse à la question à un million d'euros : est-ce qu'il est le vrai coupable, ou tout ça c'est des cracs ?

Noreen, tu savais, pourquoi t'as menti.
Revenir en haut Aller en bas
Sam 20 Avr - 0:30
Invité
Invité
Anonymous

Noreen J. MacKallan

Loup Fitzgerald

Don't fear the Wolf


"En êtes-vous bien sûre, MacKallan ?"


Cette pression dans ces quelques mots. Si j'avais été quelqu'un d'autre je pense que je me serais mise à pleurer en silence en demandant pardon et en finissant par avouer toute la vérité.  Sauf que je ne pouvais pas le faire moi. Je n'avais aucune vérité à avouer. Je n'avais absolument rien vu. A force de traverser le monde sans vraiment le voir, le nez toujours plongé dans mes cahiers ou mes penser, je me suis mise dans une situation assez étrange. Peut-on vraiment dire que j'étais au mauvais endroit au mauvais moment ou alors est-ce juste ce que l'on appelle le "karma"? Mais dans ce cas qu'avais-je fait pour mériter un tel retour de flammes?

Je hochais doucement la tête. Aucune émotions ne transparaissaient sur mon visage. Je me calquais un peu sur cette absence d'expression qu'avait ce "Loup" à coté de moi. Allez savoir pourquoi mais je trouvais ça intriguant. Et pour la première fois depuis mon arrivée ici, j'avais envie d'essayer de parler a quelqu'un. Pas sur que je le fasse mais....je ne sais pas, j'avais un peu l'impression de me voir dans un miroir il y a quelques années, quand on ne pouvait ni m'arracher un mot, ni m'arracher un sourire.

Le lourd dossier que le proviseur sort....est-ce le mien? Je penche la tête sur le coté, envahie de curiosité. Moi aussi je veux savoir ce qu'il y a d'écrit sur ses pages. Comment parle-t-on de moi la dedans? Ou...de lui? Je ne sais même pas a quoi sert toute cette paperasse, je n'ai jamais vraiment été à l'école, et l'année et demie que j'y avais fait en Irlande ne pouvait pas vraiment m'éclairer sur le sujet, vu que je ne m'étais jamais interessée à mon dossier scolaire.

"C'était pas moi ! Même elle, elle le dit."


Je sursaute. Mais c'est qu'il sait parler! Je me demande même pourquoi j'en suis aussi surprise. Peut-être parce qu'il n'a pas décroché un seul mot depuis le début de cet entretien loufoque? Quoiqu'il en soit je suis surprise de l'entendre parlée. La façon dont il parle de moi ne m'interpelle pas plus que ça. J'avais connu plus insultat qu'un simple "elle" impersonnel comme celui là, bien plus humiliant.

"Vous pouvez retourner en classe"


Je n'avais pas ecouté le reste. Décidement cela devenait une habitude chez moi de ne pas écouter ce que les adultes, qui avaient mains mises sur mon avenir, pouvaient me dire.

Je me levais, et fit une petite courbette en direction du proviseur. J'ignorais moi-même pourquoi, mais je ne me répandis pas en excuses sur mes habitudes toutes plus étranges les unes que les autres. Je quittais le bureau dérrière le garçon, que je regardais du coin de l'oeil avant que la sonnerie ne me fasse sursauter une nouvelle fois et que j'en fasse tomber mon cahier. Je me baissais pour le ramasser, ignorant les regards et les rires à demi-etouffés des élèves qui se trouvaient là.

J'allais poser mon sac dans mon casier, et en le refermant, j'étais pensive. Est-ce que j'avais bien fait? Qu'est-ce que j'aurais pu faire d'autre d'ailleurs? Je ne pouvais décidement pas lui faire porter le chapeau alors que je ne savais rien? J'étais une élève sans histoires, qui ne faisait jamais de vagues, qui n'avait jamais fait parler d'elle sinon pour mes quelques absences, comment j'aurais pu imaginer une situation pareille? Tous les mots de toutes mes histoires n'auraient pas pu m'aider à faire face à cette situation.

J'allais à la cantine, le regard perdus dans le vague. Je reflechissais. Et l'idée, aussi bizarre quelle soit, de m'excuser auprès de ce garçon que je ne savais même pas où trouver, germa dans ma tête.

Je fixais mon plateau repas, coupant ce pauvre grain de riz en quatre de la pointe de ma fourchette. Avant de la poser et de transporter mon plateau direction la poubelle. Le gaspillage? C'était pas du tout mon genre, mais aujourd'hui je ne faisais pas cas de ce genre de détail. Il fallait que je le retrouve. Maintenant.

Alors logiquement, je me rendis que les lieux "du crime" pour voir si il y était à méditer sur la nature de la verité ou sur la conscience d'être "un criminel" comme le proviseur semblait le penser. Mais je reussi ni rejoindre cet endroit, ni à le croiser de ce coté de l'école. Alors, je fini par, timidement,, en regardant mes pieds et en me tordant les mains, à demander à quelqu'un si il ou elle -je ne saurais dire- l'avait vu dans le coin.

Je réussi a obtenir une direction, et j'y allais, en marchant d'un pas rapide. Je réalisais que je ne n'avais même pas dit merci. Tant pis. J'avais autre chose à faire. Et j'avais le coeur qui cognait si fort dans ma poitrine. Mais j'essayais de me calmer. Au pire, je m'en prendrais plein la figure. Et ça, je savais gerer...enfin, j'essayais de m'en convaincre en tout cas.

Et je le vis là. Sur la pelouse. Je poussais un soupir, et m'avançais vers lui.

"Excuse-moi de te déranger mais euh....enfin....je...je voulais juste....tu sais....m'excuser...je...je t'embête pas plus...."


Mais pourquoi est-ce que je me sentais obligée de m'excuser? Je n'en savais rien...je n'avais pourtant rien fait de mal...et lui? Est-ce qu'il avait réellement fait ce pour quoi on l'accusait?
Revenir en haut Aller en bas
Sam 20 Avr - 14:06
Invité
Invité
Anonymous
Un doux zénith traversa le campus de Blackwell. C'était la rentrée, mais pas encore tout à fait trop tard dans l'année pour réellement sentir le vent froid de l'Automne. Aussi avait-on encore le droit à quelques rayons de soleil chauds sur la figure avant de voir apparaître les premières feuilles rousses.

Le bout de ses baskets noires s'enfonça dans la pelouse tondue par Samuel. Samuel faisait toujours bien les choses, avec profondeur et respect. Loup aimait Samuel. C'est d'ailleurs auprès de lui que le garçon a déniché son repas de ce midi : une barre de chocolat Nesquik.

Effeuillant l'emballage jaune, Loup dénuda peu à peu la friandise sucrée (calmez-vous !!!) pour la fourrer entre deux dents. Sous le bruit de la mastication, il n'entend pas qu'on s'approche de lui. Ce n'est qu'au parfum féminin porté par la brise légère que son odorat capta la présence étrangère qui lui bégaye des mots incertains.

"Je voulais juste m'excuser."

Loup haussa des sourcils.

S'excuser. Mais, de quoi ? Et qui c'est, celle-là ? C'est la fille de tout à l'heure. La fille du bureau du proviseur. Le témoin, la fille bizarre. Peu importe : la revoilà, l'air patraque et avec comme qui dirait une timidité extrême sur le faciès. Loup le sent, Loup le voit, pourtant son silence de plusieurs longues secondes ne laisse rien présager de bon. Du moins, pourrait-on le croire. Son capuchon sur la tête, ce n'est qu'un instant plus tard (beaucoup plus tard), qu'il se décide enfin à ôter celui-ci, dévoilant sa crinière ébouriffée et teintée en blond par endroit. Une incroyable folie capillaire qui pourrait en faire pâlir plus d'un.

- De quoi tu parles ?

C'est balancé dur-sec, sans prétention cependant. Un nouveau coup de dents dans la barre chocolatée, il mâche avec lenteur et âpreté on dirait. Au fil que le sucre se déploie dans son palais, une agréable sensation de béatitude l'enrobe tout entier. C'est peut-être pas physiquement visible, mais Loup est heureux.

- Qu'est-ce que tu veux. C'est même pas une question. T'es venue me chercher des embrouilles ?

Par écrit ça semble méchant, mais c'est une vraie question. Pourquoi elle revient à la charge, l'histoire est terminée. À moins qu'elle soit là pour du chantage. Loup retrousse son nez, l’œil attentif qui surveille sa précieuse planche de skate couchée dans l'herbe fraîche.
Revenir en haut Aller en bas
Sam 20 Avr - 20:03
Invité
Invité
Anonymous

Noreen J. MacKallan

Loup Fitzgerald

Don't fear the Wolf
Je n'aurais peut-être pas du faire ça. Maintenant que j'étais en face de lui, à quelques centimètres de lui. Avec son regard sur moi. Avec son visage en face de mien. Ce n'était même plus de la gène que je ressentais, non je dirais plutôt que c'est de la honte. Honte d'avoir osé allé lui parler. Pour ne rien dire. Honte d'avoir osé m'approcher de lui, comme si quelqu'un pouvait vouloir m'accorder un semblant d'importance. Je n'étais qu'une fille bizarre dans une école de gens doués. Et la tout de suite, j'avais envie de me cacher, de creuser cette jolie pelouse pour aller me cacher en dessous.

"De quoi tu parles ?"


Je relevais la tête, mais sans oser croiser son regard. La pauvre fille au regard fuyant, qui veut faire partie du monde mais qui le redoute à tel point qu'elle en détourne les yeux dès qu'elle en a l'occasion. Peut-être que si je l'avais regardé j'aurais pu voir qu'il n'y avait aucune expression sur son visage, comme dans le bureau, et que son ton acerbe et un peu sec n'était pas pleins de réproches pour ma petite personne. Mais je n'osais pas. Déjà, je ne savais même pas ce qui m'avais prit de vouloir lui parler, pour lui présenter des excuses.

"Ben c'est à dire que...dans le bureau tout à l'heure...je...je t'ai pas vraiment aidé...alors je voulais...te demander pardon...parce que...j'ai pas été utile...et..."


Et bon sang mais qu'est-ce que je pouvais être potiche! Qui avait envie d'ecouter quelqu'un qui ne savait pas aligner deux mots sans begayer. Je n'arrivais pas à dire ce que j'avais prévu de lui dire à la base. Il faut dire que parler a son carnet d'ecriture, dans sa tête, ce n'est pas comme parler a une vraie personne. Qui peut vous mettre une giffle à n'importe quel moment de la conversation quand ça commence à l'agacer.

"Qu'est-ce que tu veux. T'es venue me chercher des embrouilles ?"


Je reculais d'un pas, comme si j'avais tout à coup peur de lui. Mais ce n'était pas le cas. Mais c'était un reflexe. Il m'avait parlé, et j'avais tout à coup perdu ma langue. Je ne savais plus ni pourquoi j'étais là, ni ce que je voulais lui dire. Mon coeur battais à tout rompre et j'avais soudain un peu envie de vomir. Mais je ne pouvais me laisser aller à ce genre de chose.

"Hein? Quoi..non pas du tout...je...veux pas d'ennuis...pas avec toi...enfin..."


Je fermais ma bouche. Bon c'est assez demoiselle. Je respirais un grand coup. Je posais une main sur ma poitrine, et fermais les yeux pour contrôler mes emotions, avant de les rouvrir et plonger mon regard dans le sien. Je pouvais le faire. Il n'était pas si effrayant. Ce n'était qu'un garçon. J'avais vu des gens plus effrayants après tout. Et tout ceux qui marchaient en groupe, fiers d'eux et imbus d'eux-même me terrorisaient bien plus que ce pauvre loup solitaire.

"Je voulais m'excuser parce que...j'étais là...mais que j'ai toujours le nez dans un carnet...et je...je t'ai pas aidé parce que j'ai vraiment rien vu...et si j'avais vu, j'aurais pu faire en sorte que le proviseur n'est rien contre toi."


c'est bon j'avais réussi, je l'avais fais...je lui avait dit ce que je voulais lui dire...
Revenir en haut Aller en bas
Dim 21 Avr - 0:00
Invité
Invité
Anonymous
Elle bute sur ses mots, enfonce son menton vers le sternum, recule puis avance de nouveau, cherche à s'enterrer mentalement dans la terre, sûrement. Loup ? Il ne comprend pas vraiment. Quand on vient le voir, c'est pour lui faire un reproche sur son comportement, ou bien lui rappeler quelque chose d'important qui implique une note groupée (c'est genre, vraiment les pires travaux, ça). Mais c'est jamais sur le ton positif qu'on vient le voir, personne ne s'excuse face à Loup.

... Une fois, il est arrivé qu'une personne lui laisse un mot dans son casier. En fouillant dans l'amoncellement que forme le bordel de sa case en métal, c'est sous le cadavre de sa veste de sport que Loup a déniché une feuille pliée en deux. Dedans, ça parlait de mots dont Loup n'a pas tout à fait bien compris le sens.

"Je te trouve très attirant, sache-le. Aimes-tu les glaces au caramel beurre salé ? Je sais les faire à la perfection. Tu mérites mieux que ce que Blackwell te donne ces derniers temps, et je voudrais pouvoir faire plus pour toi. Je te regarde..."

En bas de page, c'était signé : "Your secret admirer,", de sorte que Fitzgerald lui-même ne puisse pas déterminer du genre de son bienfaiteur anonyme. Ce mot-mystère date d'une semaine, et on ne peut pas dire que le châtain ait fait beaucoup d'efforts pour tenter de retrouver l'expéditeur de sa lettre au caramel beurre salé.

Il ne savait pas vraiment pourquoi, mais la brune lui rappelait cette drôle d'histoire. Et alors que mademoiselle se confond en excuses, Loup termine sa barre sucrée, froissant l'emballage dans sa paume, avant de pousser un soupir. C'est pas le soupir blasé, énervé ou méprisant. C'est... autre chose.

- C'est bien, si tu n'as pas vu. Je m'en fous.

Ce n'est pas tout à fait vrai, Loup est loin de s'en foutre.

- Je sais pas qui c'est, le connard qui m'a balancé.

À ce moment-là, Loup laisse son visage ployer au creux de sa dextre, l'air de se repentir de quelque chose, ou bien de ressasser un souvenir. Peut-être qu'il y cherche un indice, quelque chose pour l'aiguiller. Au même instant, il repousse son déchet dans sa poche de jean, avant de se lever, fourrant sa planche de skate sous le bras et jetant son sac à dos par-delà son épaule. Sur le départ, il annonce :

- Laisse tomber. Faut que j'aille voir... un truc.

Et rien d'autre. L'air pensif, Loup emboîte le pas vers les dortoirs. Ce n'est pas un hasard : c'est là-bas que les tags ont été faits. Capuche à nouveau sur son crâne, sa silhouette glisse contre les murs de Blackwell. Sa démarche pourtant lente laisse présager qu'il permet à son interlocutrice de le suivre, si elle n'a rien d'autre à faire de mieux.

Sur la façade qui précède la porte menant aux locaux des garçons, les bavures d'une fresque horizontale sont en train de sécher. Placardés sur les briques blanches du bâtiment, on peut encore voir les vestiges d'un tag de rat sur fond de musique. Entièrement monochrome, le graffiti a probablement été réalisé à l'aide d'un pochoir, et un début de nettoyage peut être visible au niveau de la patte du rongeur.

Spoiler:

Face à ce spectacle sans couleurs, Loup semble chercher quelque chose. Dans la pelouse qui borde le pied du mur ; près du matos de Samuel qui a été chargé de laver cet affront ; sur les appuis de fenêtres... Loup cherche, hume un parfum on dirait, traque une proie peut-être bien, trifouille jusque dans les entrailles des poubelles alentours. Et pendant qu'il dégueulasse ses manches de teddy noir à force de dépouiller les ordures, il finit par plonger les pattes au plus profond du bac pour en extraire un bien abandonné.

- Holy crap... Yes.

Le St-Graal. Mais de quoi s'agit-il donc ?
Revenir en haut Aller en bas
Dim 21 Avr - 3:57
Invité
Invité
Anonymous

Noreen J. MacKallan

Loup Fitzgerald

Don't fear the Wolf
J''entrouve les lèvres pour inspirer l'air plus facilement. Vous savez, cet exercice que l'on vous fait faire quand vous faites une crise d'asthme ou une crise de spasmophilie, et qui semble tellement ridicule dans quand on celui ou celle qui fait la dite crise? Inspirer par la bouche, expirer par le nez. Et on recommence. C'est exactement ce que j'étais en train de faire, le plus discretement possible.

J'avais réussi à lui parler. A lui dire ce que j'aurais du lui dire dès qu'on était sortis du bureau du proviseur pour éviter de laisser planer le doute quand à la volonté derrière mon acte. Mais je ne savais pas faire avec les gens. Mais je m'en étais voulu, aller savoir pourquoi, et je m'étais senti obligée de venir me justifier devant lui. "Assume tes acte, garde la tête haute, rien ne pourra t'atteindre si tu regardes l'horizon". Oui, mais des fois c'est difficile de regarder l'horizon, quand il y a beaucoup trop de regards braqués sur vous, même quand ce regard n'était que celui du proviseur, ou celui du garçon en face de moi. C'était déjà trop pour moi. Je n'étais peut-être tout simplement pas prête a recommencer à vivre en société. Je baissais de nouveau de la tête, pour cacher les larmes qui humidifiaient mes yeux. Ce n'était pas sa faute, seulement la mienne. J'aurais simplement du dire que je n'étais pas là, m'en tenir à ça. De toute manière, il n'en avais rien a faire de ce que je pouvais lui dire. J'avais juste l'air ridicule, et encore une fois, lui comme les autres, allait se moquer de moi et attirer l'attention de tout le monde. Je serrais mon carnet contre moi, comme s'il pouvait me proteger de la méchanceté du monde.

"C'est bien, si tu n'as pas vu. Je m'en fous. Je sais pas qui c'est, le connard qui m'a balancé."


J'osais relever la tête, encore une fois, pour le regarder d'un air un peu surprit. Il s'en foutait, mais il cherchais quand même qui l'avait balancé. Mais était-ce seulement vraiment lui le coupable? Je n'arrivais pas comprendre. Je ne savais pas reperer ce genre de chose. Il aurait juste me dire "mais non est-ce que j'ai la tête d'un gars qui peint sur les murs" j'aurais répondu que non, mais je ne savais même pas quelle genre de tête pouvait avoir ce genre d'individus en vérité.

"Laisse tomber. Faut que j'aille voir... un truc"


Il se mit en marche. Je serrais toujours mon carnet contre moi, et lui jetais un oeil. J'aurais voulu lui demander si je pouvais l'aider, mais un "je m'en fous" je sais pas si j'aurais vraiment voulu l'entendre. Cependant, sa demarche, elle était lente. Si lente comparé à la façon dont il était sorti du bureau du proviseur, et celle avec laquelle il avait disparu pour attérir ici. Alors....j'ai osé. Osé le suivre

Je l'ai suivi. Et j'ai pu voir ce "tag". Cette "profanation" qu'on lui avait posé sur les épaules. J'observais sa réaction. Il avait su où le trouver, mais cela ne faisait pas de lui le coupable. Le proviseur l'avait sans doute dit, mais je n'avais pas ecouté. Il parait que j'étais ici au moment où cela avait été fait. Je regardais autour de moi. Pourquoi serais-je passée par ici?

"Excuse moi, mais...il y a quoi par ici?"


Ma question était sincère. C'était à se demander comment je pouvais ma reperer dans l'école, si je ne savais même pas ce qu'il y avait par ici. Non simplement, j'avais une mémoire assez particulière. Elle fonction comme moi, de manière étrange. Je savais me reperer au moment où j'en avais besoin, mais je ne savais pas dire pourquoi j'aurais a tel endroit à tel moment, sauf si on me demandait expressement où j'allais au moment où je le faisais.

Mon regard passait du garçon au tag sur le mur. Je ne le connaissait pas pas. Je ne savais rien de lui. Mais je ne sais pas, cette chose sur le mur....j'avais du mal à l'imaginer entre ses mains. Mais je ne savais rien de lui.

Il se mit a chercher quelque chose. Aves les yeux, puis avec ses mains. Au point de se plonger en partie dans la poubelle. Pour en ressortir un truc. Et curieuse je m'approchais pour ce que c'était.

"Qu'est-ce que c'est? C'est ça....qui a servir a faire ce "dessin"? "


Mon regard était celui d'une gamine curieuse. D'apprendre, de savoir, de connaître. Je voulais qu'il me raconte cette histoire. Je voulais en connaitre le début, et la fin. Je voulais peut-être même en faire partie.

"Comment tu as su où chercher?"


Il n'y avait aucun réproche déguisé dans ma voix, juste de la curiosité pure.
Revenir en haut Aller en bas
Jeu 18 Juil - 7:45
Invité
Invité
Anonymous
Spoiler:

Mais Loup se tut, sans donner plus d'explications. Oui comment il savait dans quelle poubelle chercher ? Comment il savait pour les aérosols ? Parce que bombes en mains, il a tout glissé dans la gueule béante de son sac à dos avant de jeter tout sur son dos comme un paquet de déchets qu'on s'apprête à ramener chez soi. Et c'était pas tout à fait faux.

- Juste... Dis rien.

Pas qu'il cherche à clore la discussion ou quoi, pas vraiment. Mais Loup, depuis que quelqu'un l'a jeté dans le bureau du proviseur, il pense que c'est possible qu'en ce moment même, une oreille indiscrète traîne derrière les murs de briques du dortoir. Qu'il y ait un Samuel Taylor par-ici, un détracteur par-là, un David Madsen autre part. On sait jamais, il n'y a pas de caméra à Blackwell, mais ici les rumeurs vont plus vite que n'importe quelle autre rediffusion médiatique.

On entend le bruit métallique des portes du dortoir aux garçons qui ouvrent. Loup il se dit que la fille osera pas le suivre, parce qu'ici c'est le royaume de la testostérone, et que si un jour une fille en foule le seuil, c'est ni plus ni moins que pour profiter un peu de la compagnie d'un copain ou d'un corps avec qui chahuter entre les draps. Loup il sait très bien, c'est même pas la peine de penser qu'une fille rentrerait ici pour autre chose que pour prendre un peu de bon temps.

Pourtant il regarde pas derrière lui. Comme si au fond, il y avait peut-être la possibilité que si : la brune parquée derrière ses cahiers et blocs-notes le suive. Fitzgerald, il ne sait pas vraiment ce qu'elle veut. Pourquoi elle est venue vers lui. Pourquoi c'est elle qui a débarqué dans le bureau de Wells. Elle a l'air si vulnérable dans sa timidité ravalée à chaque pas, dans ses yeux baissés vers la moquette du couloir, ses mimiques réservées qui la protègent derrière une crinière brune ininterrompue et bien brossée.

Pendant des secondes qui ont l'air d'être des minutes entières, Loup traverse le corridor. Le bruit de ses pas est bouffé par le sol insonorisé, par des murs repeints et des fenêtres fermées. On entend aucun son, rien du tout, tout le monde a l'air d'être en cours. Ou mort.

Il s'arrête devant la porte d'une chambre, Loup. Sur le côté, une ardoise trône, vierge. Elle a l'air propre comme si quelqu'un en avait nettoyé la surface quelques instants plus tôt. Il n'y a rien d'autre, rien qui ne puisse permettre de dire si cette chambre appartient au garçon, ou s'il entre dans la demeure privée d'un autre élève qui aurait oublié de fermer la porte à clé.



On entre comme on change de territoire. Calme plat, poussière flottante dans l'air cajolé d'une pièce exposée à un soleil d'après-midi. Loup a laissé la porte ouverte, tout juste pour laisser passer celle qui, il pense, a suivi ses empreintes comme une petite créature curieuse. Il sait pas pourquoi il l'a pas déjà chassée, Loup. Il a jamais aimé qu'on le suive, surtout quand c'était pas quelqu'un qu'il connaissait.

Dans sa tête, le dessin du rat contre les briques reste imprimé. Sur le lit, il largue son sac à dos, et on entend les aérosols tinter entre eux. C'est à ce moment-là que le garçon, il se laisse tomber dos sur l'édredon, bras étendus comme un seigneur devant ses fidèles. Un seigneur fatigué.

La force seule de son souffle suffit à repousser des particules blanches dans l'air, poussière visible à l’œil nu. Sans qu'il ne dise rien, son dos se redresse, et sa patte habile vient rafler à l'aveugle sous le lit, cherchant une boîte en bois à extirper de là. On ne sait pas trop ce qu'il fait, jusqu'à ce qu'il sorte de l'écrin un paquet de cigarettes et de quoi embraser tout ça.

C'est étrange, parce que dans son silence, on dirait qu'il n'y a personne d'autre que lui. Personne, et certainement pas une fille inconnue cachée derrière ses cahiers.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Sauter vers :
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Life is Strange :: Les RP terminés-