[Logarles#1] Un petit peu de musique puis toi et moi.

           

             
           

Un petit peu de musique puis toi et moi. — Charles & Logan

Tu es posé dans ta chambre à la fac, la fatigue te ronge mais tu n'arrives pas à dormir. Hanté par ta jumelle qui se bloque dans ta tête sans pour autant vouloir en sortir. Tu songes à elle en tentant de te dire qu'elle est en paix désormais mais c'est difficile. Ces temps ci tu songes régulièrement à elle, rien que y'a quelques soirs de cela tu as croisé ton ex copine dans la cour de la fac en pleine nuit, elle était là alors que tu te baladais dans la nuit noire en espérant trouver du réconfort dehors plutôt qu'à l'intérieur de ta chambre. Autant dire simplement que ton ex a dissipé tes pensées et après votre entrevue tu as pu dormir enfin. Mais ce soir tu n'as aucune envie de sortir te balader dans la cour en pleine nuit. Tu sors donc de ton lit en boxer puis tu enfiles un haut suffisamment chaud puis tu allumes la lumière. Sur ta droite tu vois un canapé et sur ta gauche tu vois un mini frigo, tu t'approches du canapé souhaitant t'y poser et tu vois le boitier contenant ton violon. Ceci te détendra, tu ouvres le boitier en bois de ton violon et tu sors ton instrument suivi de son archet. Pendant un instant tu hésites quant à la mélodie que tu vas faire avec violon. Ton instinct te guide vers Dance of the Suger Plum Fairy de Lindsey Stirling ton idole. Chacune des mélodies que tu reproduis viennent d'elle. Des reprises pour la plupart. Tu fais ta mélodie jusqu'à ce que finalement tu entendes que l'on toque à ta porte, tu t'arrêtes soudainement te demandant de quoi il s'agit puis tu reposes ton violon dans son étui tout en consultant ton mobile. Deux heures du matin .. Aïe tu as peut-être bien réveillé quelqu'un. Tu soupires face à cette constatation tandis qu'un deuxième toc sur la porte te réveille. Tu files jusqu'à ta porte que tu ouvres et tu vois ton voisin de chambre, Charles debout devant toi qui te scrute longuement « salut mec... Ça va ? Je t'ai pas réveillé quand même hein ? » Tu demandes nerveux tandis que tu t'écartes de devant la porte pour le laisser rentrer..

           MAY

             

Charles observait la même occupation que son voisin pour l'instant encore inconnu dans sa chambre à lui. Couché sur le dos à observer le plafond qui vrillait sur lui-même comme un serpentin de fête foraine, un livre ouvert abandonné plus loin sur sa couette, il ne dormait pas. Quelle heure était-il ? Il avait passé la soirée à tenter de reproduire un Bloody Mary sans se souvenir de la recette et avait fini échoué là, un soir tempétueux parmi tant d'autres, quand soudain sa chère soeure lui était revenue en mémoire.

Il n'y pensait pas souvent, en vérité. Trop occupé par les cours, le grec, la recherche d'un poste de pianiste, les fêtes universitaires, la vie du campus, les gueules de bois à répétition, surtout. Mais là, ce soir, alors que la couverture d'Andromaque lui renvoyait la voix grave de Camilla comme un gong puissant sonnerait au matin, il ne pouvait la sortir de son esprit. Voilà longtemps qu'ils ne s'étaient pas vus. Ils s'étaient perdu de vue depuis... Combien de temps ? Des mois. Certainement plus d'une année. Il avait perdu le cours du temps. Se souvenir de sa soeur ne lui rapportait aucun sentiment particulier ; simplement un léger vide, un poids sur la poitrine, qu'il attribuait par l'atmorphère étouffant des cigarettes qu'il avait fumé à la chaine sans ouvrir les fenêtres.

En vérité, il dérivait peu à peu dans un sommeil agité lorsqu'il entendit le chant du violon. D'abord, il crut rêver. Hallucinations ? Cela semblait très réel. Il reconnut vaguement un air de Tchaikovksy, mais déformé, changé, retravaillé. Cela ne contribua pas à l'éclairer. Il se leva lourdement. Son appartement, depuis longtemps devenu demeure de ses excès à répétition et ne reçevant jamais personne, ressemblait plus à un champs de bataille qu'à un endroit habitable. Il se retint au mur de l'entrée comme un matelot au mat de son navire et contempla la porte d'entrée, comme s'il l'interrogeait. Une bonne idée, de sortir ? Il n'a pas eu le temps de se poser encore la question qu'il était dehors. Dans le couloir se déversait une lumière acre et artificielle qui lui bousillait la rétine. Le son avait stoppé. Il frappa à la porte qui se présentait à lui, pas même certain que ce soit la bonne. La porte s'ouvre au bout d'un temps considérable (pour lui en tout cas) sur le visage un peu fatigué d'un type qui lui était vaguement familier.

Charles se retenait au mur du couloir pour faire bonne impression. Impossible de mettre un nom sur ce visage.

- Salut, non je dormais pas. C'est, hum... (il buta sur les mots) c'est du Tchaikovsky que tu joues là ? J'ai cru...

Il se tut, se sentant stupide. Il ne savait pas trop s'il devait entrer ou pas.

Un petit peu de musique puis toi et moi. — Charles & Logan

Il faut croire que discuter avec des gens lorsque tu es en pleine insomnie à cause de tes pensées lourdes concernant ta jumelle ça devient un peu une habitude. Il y a quelques jours c'était avec Dana aujourd'hui c'est avec ton voisin de chambre qui se trouve là face à toi visiblement gêné à l'idée de pénétrer dans ta chambre. "Salut, non je dormais pas. C'est, hum... (il buta sur les mots) c'est du Tchaïkovski que tu joues là ? J'ai cru..." Tu acquiesces aussitôt en souriant « c'est de lui ouais ! Mais revisité par Lindsey Stirling. » Tu réponds soulagé de ne pas l'avoir réveillé et qu'il soit plutôt curieux de parler musique avec toi plutôt que d'avoir envie de te cogner au visage pour l'avoir réveillé. On ne sait jamais les gens peuvent se comporter après tout. Ainsi t'es plutôt heureux que ce jeune homme ne soit pas du genre furax pendant la nuit et qu'il ai de bonnes intentions à ton égard. Oh tu sais te battre. A vrai dire t'es un mec populaire à l'université et tu te sers de ta popularité comme d'un pouvoir pour rabaisser et mettre plus bas que terre des étudiants. Tu intimides des jeunes du coup. C'est quelque chose de mauvais, de méchant même mais tu te sens fort et puissant qu'en agissant comme ça. « Rentre. On ne va pas passer la nuit à parler dans l'encadrement d'une porte. » Tu dis sourire aux lèvres tandis que tu lui désignes l'intérieur de ta chambre pour qu'il décide enfin d'y rentrer..

MAY

Charles était terriblement confus. Il n'était pas certain que pénétrer chez le voisin à deux heures du matin avec un gramme dans le sang soit la meilleure idée. Mais comme certaines choses glissent hors de contrôle lorsqu'on a atteind le gramme, il se laissa guider avec docilité. Mais non, Charles ne voulait pas se battre. S'il avait été en train de jouer autre chose, du genre le canon de Pachelbel à plein régime, il aurait peut-être eu envie de lui mettre son poing dans la gueule. Ce sont des choses qui arrivent. Lindsey Stirling ? Il n'en avait jamais entendu parler. Or, la Fée Dragée, ça lui était déjà plus familier.

Comme ça le voisin était un des types populaires du campus. Charles avait si peu de contact avec le monde extérieur qu'il n'en savait rien. Il en avait repéré quelques uns ; comme ces deux hippies qui essayaient de récolter de l'argent le midi à la cafet pour mettre en place des fêtes de la bière. Charles avait assez donné en bacchanales pour le restant de ses jours, merci bien. L'intérieur de l'appartement était très propre, plutôt bien rangé. Le jeune homme se frotta les yeux avec vigueur et tituba un peu sur le tapis de l'entrée. Il suivit son hôte avec docilité. Quelle idée de quitter son lit. Ici, tout était flou et inconnu. Il se prit un pied de table dans le tibiat et jura à voix haute.

- C'est un chouette appart' que tu as là, dis-moi. Personne ne se plaint pour le, heu, Stirling de deux heures du matin ?

Un petit peu de musique puis toi et moi. — Charles & Logan

Avoir de la compagnie te fait du bien, surtout en ce moment alors que tu es pris d'insomnies causées par ta jumelle qui habite le plus profond de tes pensées. Sa mort est injuste, elle aurait dû être là elle aussi, être à l'université ici et étudier la chose qui lui ferait le plus plaisir. Mais non Rosie est morte désormais et tu te sens seul, tu te sens abandonné parce qu'elle te manque énormément. Tu as cette impression que ta vie n'est plus la même pourtant ta moitié a disparue depuis bien des années. Cependant il y a souvent des périodes comme aujourd'hui où tu te sens seul et malheureux et que tu songes à elle comme si sa mort venait tout juste d'arriver. La perte d'un être cher est toujours difficile à gérer mais dans ton cas tu en souffres bien plus qu'on ne se l'imagine. Ainsi la présence de ce type dans ta chambre cette nuit te fait du bien. Vous êtes là dans ta chambre alors qu'il se le pied de la table basse dans le tibia et il jure « ça va aller mec ? » Tu demandes voyant bien qu'il a souffert tandis qu'il prend la parole te parlant de toute autre chose "C'est un chouette appart' que tu as là, dis-moi. Personne ne se plaint pour le, heu, Stirling de deux heures du matin ?" Tu ricanes à ses mots tout en secouant la tête « tout le monde dort généralement à cette heure ci du coup non personne ne s'en est plaint jusqu'à présent. » Tu réponds en souriant au jeune homme que tu dévisages longuement « pour tout te dire c'est très rare que je joue du violon à une heure pareille. Ça m'arrive surtout quand je suis pris d'insomnie comme ce soir. » Tu ajoutes simplement en souriant tandis que tu scrutes longuement le jeune homme, tu ouvres ton mini frigo et en sors deux bières tu en tends une au jeune homme « ça te dit ? » Que tu proposes d'une voix douce au jeune homme tout en attendant bien patiemment qu'il te donne son point de vue...

MAY

Il se frotta la jambe en faisant un petit geste de la main du genre "T'inquiète, ça va." et posa négligemment une main sur la table alors que son voisin s'affairait dans la cuisine en continuant à babiller gentilment.

Tout le monde dort à deux heures du matin était la phrase la plus peu probable qu'il ait entendu depuis des lustres. Il ne se souvenait même pas de la dernière fois où il avait réussi à trouver le sommeil avant deux ou trois heures. C'était aussi la première fois qu'il entendait le violon si près de sa chambre. Il haussa les épaules dans un vieux tic qu'il partageait avec sa soeur, soulevant l'épaule en hochant la tête. Que faisait Camilla à cet instant même ? Avait-elle repris les études ? Etait-elle encore à penser à Henry, à pleurer, à s'occuper de leur pauvre Nana mourrante ?

- Ouais, je comprends. Enfin, mes remèdes d'insomnie ne sont pas aussi conventionnels, je suppose. Généralement quelques chapitres de La République et n'importe qui tomberait endormi, ajouta-t-il en blaguant.

Il se permit d'omettre de préciser qu'en plus de Platon venaient souvent un bon mètre de Vodka et quelques somnifères, et il terminait le nez dans ses draps pour un coma profond de six ou sept heures. L'état dans lequel il arrivait le lendemain en cours n'était pas idéal, mais il s'en fichait pas mal. Il haussa un sourcil quand son voisin lui tendit une bière, et rien que l'idée d'une boisson fraiche lui donna le sourire.

- Merci, oui. Faut soigner l'alcool par l'alcool, il parait. (Il se tenait à une chaise en riant comme un enfant, les yeux légèrement vitreux) Que dit la chanson, déjà ? "Bois bien plus que tu ne dois, c'est bon pour tout ce que tu as".

Un petit peu de musique puis toi et moi. — Charles & Logan

Tu trouves ce type tout à fait charmant, il est gentil et apparemment de bonne humeur ce qui fait plaisir à voir. Généralement toi dans ces heures là tu es bougon parce que tu n'arrives pas à dormir lui apparemment non. Ça ne semble pas le déranger plus que ça. Ou alors il est simplement habitué aux insomnies ce qui est tout à fait possible aussi. "Ouais, je comprends. Enfin, mes remèdes d'insomnie ne sont pas aussi conventionnels, je suppose. Généralement quelques chapitres de La République et n'importe qui tomberait endormi." Tu te contentes d'un sourire pour appuyer ses mots tout en le scrutant longuement « je ne connais pas ce livre. De quoi s'agit-il ? » Tu demandes sourire aux lèvres en attendant de voir ce qu'il va te dire à ce propos. A la suite de ça tu files chercher dans le mini frigo deux bières et tu lui en tendis une qu'il accepte visiblement avec plaisir "Merci, oui. Faut soigner l'alcool par l'alcool, il parait." Tu ricanes à ses mots tandis qu'il reprend la parole "Que dit la chanson, déjà ? "Bois bien plus que tu ne dois, c'est bon pour tout ce que tu as". Tu hausses des épaules en souriant, tu n'en sais rien tu ne connais pas cette chanson mais apparemment cet homme est déjà bien éméché « tu étudies quoi ici ? » Tu demandes histoire de changer de sujet, parler de sa consommation d'alcool ne te semble pas être l'idée du siècle du coup tu préfères parler de quelque chose de plus classique, de plus simple disons...

MAY

Il n'était pas vraiment habitué aux insomnies. C'était Richard et Henry, les deux grands insomniaques. Maintenant, tous avaient du mal à dormir, ou du moins il l'imaginait. Le seul truc c'est que lorsque le but de ta soirée est de quitter le tabouret du bar en rampant et que tu tenais aussi bien l'alcool que lui, tu ne rentres généralement pas avant les petites heures du matin en clopinant sur le trottoir. Il rit à sa question sur La République, sans aucune méchanceté. L'absence de sommeil et les Blood Mary ratés l'avaient rendu étrangement hilare. Le voisin - son nom revint à l'esprit de Charles aussi soudainement qu'un coup de feu, il en perdit presque le fil de la conversation - ne semblait pas gêné d'avoir un ivrogne de ce type foule le sol de son appartement si clean.

- C'est une suite de romans de Platon. Philosophe grec de l'Antiquité, ajouta-t-il à toute vitesse, ne voulant pas que Logan soit mal à l'aise s'il ne savait pas qui était Platon. J'exagère un peu, ce n'est pas si terrible. Du moins en traduction.

Très certainement qu'une conversation sur sa consommation n'était pas la meilleure des idées. Il attrapa la bière avec reconnaissance. Le liquide frais qui descendait dans sa trachée ne faisait pas du bien à son estomac creux. Il n'avait pas eu un repas digne de ce nom depuis des jours et des jours. Se nourrir essentiellement de pâté et de fromage de chèvre (les seuls choses restantes dans son frigo) ne suffisait pas à son corps et il montrait des bleus de carences sur ses bras et ses jambes.

- Lettres anciennes. Grec ancien, pour être précis. Y'a encore moins d'étudiants en grec ici que dans mon ancienne université. Je savais pas que c'était possible. (Il se mit à triturer le goulon de sa bière du bout des doigts) Et toi ?

Un petit peu de musique puis toi et moi. — Charles & Logan

Il ne fait aucun doute que tu as énormément de défauts mais l'une de tes principales qualités est que tu ne juges pas les gens sur leurs actions. Cet homme boit apparemment et bien tu n'iras pas le juger pour ça, à la limite tu ressens plutôt de la peine pour ça mais ça n'ira pas plus loin. Sous tes airs de gros durs tu as quand même une certaine sensibilité au fond de toi. Et en vue de tout ce que tu dis et fais on ne peut pas vraiment pas s'en rendre compte. Mais si tu es sensible, tu as vécu des choses difficiles dans ta vie qui ne te permettent pas vraiment d'être un vrai con insensible à la peine des autres ou à leurs ennuis. Mais pour l'heure il te parle d'un bouquin ennuyeux qu'il a l'habitude de lire quand il est pris d'insomnies, ne sachant pas de quoi il est question tu le questionnes à ce sujet "C'est une suite de romans de Platon. Philosophe grec de l'Antiquité. J'exagère un peu, ce n'est pas si terrible. Du moins en traduction." Tu acquiesces alors en soupirant « alors la philo te fait dormir ? J'avoue que personnellement ça me rend dingue. Je n'ai jamais réussi à piger ce délire autour de la philosophie. » Pour toi c'est vraiment le principe même de se prendre la tête pour se prendre la tête et toi ça ne t'intéresse pas vraiment. Mais apparemment beaucoup aiment ça. Tu lui offres ensuite généreusement une bière qu'il accepte avec joie en précisant avoir déjà bu ce soir mais ça tu le savais déjà, tu ne relates donc pas et décapsules ta bière avec ton briquet puis tu fais connaissance avec lui, cherchant à savoir ce qu'il étudie ici " Lettres anciennes. Grec ancien, pour être précis. Y'a encore moins d'étudiants en grec ici que dans mon ancienne université. Je savais pas que c'était possible." Tu acquiesces alors en souriant "Et toi ?" Tu désignes d'un signe de tête ton violon posé sur ton canapé puis tu te tournes vers lui « j'étudie la musique en règle générale. Mais sinon j'ai une option pour le sport en second. Je suis dans l'équipe des Bigfoot de la fac. » Tu réponds joyeusement à l'homme face à toi tandis qu'une info qu'il t'a balancé précédemment te revient en tête « tu n'es donc pas ici depuis longtemps ? Quelle est ta précédente université ? » Tu te demandes à la chaine en souriant largement au jeune homme, t'essaie d'apprendre à le connaître il te semble bien sympathique ce petit gars..

MAY

Certainement que s'il descend un jour dans ce que Dante appelle l'Enfer et qu'il mettait à plat ses pêchés, la boisson ne serait pas celui qui lui aurait voulu le plus long séjour dans ce paysage sordide. Une des phrases que tout le monde râbache en permanence et qui le rend fou, c'est bien "Tout le monde fait des erreurs." Même s'il était son propre juge il ferait attention à ne pas quitter les bancs de la prison avant qu'il ai de l'arthrite et des fuites urinaires à en remplir des piscines. Ce Logan ne lui faisait pas effet d'un juge terrible, juste un type qui joue du violon et invite gentilment des inconnus à partager une bière.

Est-ce que Charles aimait Platon ? Il n'allait pas en écrire des pages et des pages d'éloges comme Henry le fairait, mais il convenait que Socrate était quand même un sacré personnage. Droit comme la justice, le plus sage des hommes. Il y avait matière à être impressionné, en soit.

- Quand je le lis en grec, un peu. Ce n'est pas un grec facile du tout, si tu veux mon avis. En anglais, encore, le plus difficile est de ne pas être outré par la traduction. Il faut rentrer dans le truc, je suppose. Pleins de gens passent toute leur vie sans lire une ligne de philo, ce n'est pas bien grave.

Cette histoire d'étudier la musique lui mit la puce à l'oreille. Bien que l'intéressé possède un violon, joue du - comment était-ce, déjà ? - Stirling, ça ne lui était pas venu à l'esprit qu'il puiss l'étudier. En fait, il n'était même pas au courant que c'était possible et l'exprima à voix haute avec la candeur d'un enfant, certainement trop plein pour que le philtre entre ses pensées et ses mots ne fonctionne.

- Seigneur, je ne savais pas qu'on pouvait étudier la musique, ici. (Il se gratta la tête d'un air concerné) J'aurai dû plus me renseigner avant d'arriver. Après le lycée j'ai étudié le grec à l'université de Hambden, dans le Vermont. Un truc progressiste avec des critères de sélections assez spéciaux. Je suis parti ici au bout de deux ans. En fait, je suis arrivé ici il y a quelques mois.

Il se dit qu'il aurait bien aimé travailler la musique ici. Mais il ne voulait pas quitter les lettres, malgré la qualité excécrable de l'enseignement qu'ils fournissaient.