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nevermind - elijah

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Lun 17 Sep - 11:52
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nevermind
ft. elijah
Quelle idée j'avais eu de débarquer dans cette ville. Au premier abord, elle avait tout ce dont j'avais toujours rêvé et que je n'avais jamais su obtenir. La tranquillité, la petitesse, proche de la nature. Entre Arcadia et Los Angeles, c'était le jour et la nuit. Après l'excitation et l'immense population de la métropole, j'avais choisi de m'arrêter dans ce petit coin à la recherche de quiétude et aussi d'effacement. Lorsqu'on est poursuivie par un gang tout entier de LA, mieux valait se tirer pour sauver sa peau. Si j'étais restée, ils m'auraient retrouvée et butée sur place sans demander mon reste. Je n'avais pas de quoi me défendre. Surtout lorsqu'on remettait en cause mon honnêteté, en disant que j'avais volé les caisses du bar où je travaillais, le boss étant un membre du gang. Nick n'avait simplement pas apprécié que je me tire, que je m'affirme, car j'étais devenue une tête connue du bar et attirait pas mal de clientèle. Donc en quelque sorte, c'est comme si je me tirais avec une partie de son revenu. Alors que j'avais toujours été franche, sachant pertinemment comment ça se passait lorsqu'on se faisait prendre la main dans le sac.

Loin de tout ce monde, c'était sûrement pour ça qu'Arcadia m'avait tapée dans l'oeil. Seulement, en y vivant seulement quelques jours j'ai rapidement fait le tour. Dans la cité des anges, nous découvrons sans cesse des petits coins, des nouveaux petits cafés, des petits parcs, des endroits plaisants. Ici, j'avais l'impression de tourner en rond... Et ça m'ennuyait. Surtout lorsqu'on n'avait pas travail. J'en avais bien trouvé un, mais il ne commençait qu'à la rentrée scolaire. Cantinière. J'aurais pas pu trouver pire. Je méritais une belle médaille pour avoir dénicher le pire taf de l'univers pour une ancienne anorexique boulimique.
En apprenant qu'un petit bar du port organisait une soirée cocktails d'été, j'ai sauté sur l'occasion. Je connaissais personne, je n'avais rien à faire, je venais d'emménager dans un minuscule appartement sur lequel je subvenais grâce à mes économies. Au moins, durant toutes ces années passées au bar de Nick, j'avais passablement bien gagné ma vie et j'avais tout déposé sur un compte bancaire. Je savais que cette relation avec le gang ne pouvait pas bien se terminer. J'avais tout prévu à l'avance.

Je me suis habillée d'un mini short en jean et d'un top blanc collant à mon corps. Fallait pas se mentir, j'avais dans l'objectif de faire des nouvelles rencontres et pas forcément des petites copines avec qui je passerais tous mes après-midi à boire des cafés. J'avais autre chose en tête. Et si vu la chaleur estivale, j'aurais pu me permettre de porter un crop-top qui révélerait mon ventre plat, je détestais ça. Ca découvrait mes cicatrices et je me sentais mise à nue face à ce passé douloureux. Au moins, mon bras gauche était couvert d'un tatouage qui dissimulait ces marques. Je n'avais plus à me préoccuper de celles-ci.
Alors je suis allée à ce bar, il était bondé. Cette soirée attirait visiblement du monde, surtout des jeunes. De ma silhouette élancée surplombant la plupart de ces ptites têtes, je me suis dirigée vers le bar, commandai un mojito et retournai à l'extérieur du bar. Ce monde m'oppressait et je me sentais mieux dehors où je pouvais fumer une cigarette tranquillement en buvant mon cocktail. J'entendais tout aussi bien la musique et il y avait quelques personnes aux tables dehors également. Il ne manquait plus qu'une seconde âme solitaire à dénicher...

BY CΔLΙGULΔ ☾


@Elijah Holtz
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Lun 17 Sep - 21:28
Elijah Holtz
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Elijah Holtz
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Localisation : Arcadia Bay
Emploi/loisirs : Professeur de cinéma

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Fraîchement débarqué à Arcadia Bay, la routine commençait enfin à s’inviter dans mon quotidien. Je réussissais à m’orienter sans aboutir dans des culs-de-sac ou dans la direction opposée du bâtiment dont j’étais en quête, ma porte d’entrée n’était plus celle du voisin, etc. Malencontreusement, je m’ennuyais ferme. J’ignorais à qui parler. La réunion de pré-rentrée de l’Académie Blackwell n’aurait pas lieu avant un bon mois et je me tournais les pouces, incapable de savoir comment agrémenter mes journées. Si ce n’est en préparant mes cours de l’année à venir bien sûr. Mais que faire de mon temps libre ? Je le passais devant mon téléviseur, le nez plongé dans un bouquin, ou sur la plage à profiter du grand air avec pour seule compagnie mon unique personne. Je ne regrettais pas de m’être aventuré jusqu’ici. Le démarrage ramait plus que je l’avais imaginé c’est tout.

J’étais sous le charme de cette ville côtière avec sa verdure à perte de vue et son climat social inqualifiable. Cependant, l’annonce d’une disparition m’était montée jusqu’aux oreilles. Guère rassurant bien que je me refusais d’arrêter de vivre pour autant. Si des fouilles publiques étaient organisées j’y participerais sans aucun doute puisque c’était là le comportement le plus humain dont chacun pouvait faire preuve. Aussi, cette communauté était accueillante, confirmant que j’étais la cause de ma propre solitude. Pourquoi ne parvenais-je à me lier à personne ? Étais-je intimidé de me retrouver dans un pays étranger si loin de mes origines ? Malgré mon accent, je maîtrisais l’anglais. Impossible de mettre cela sur le dos de la barrière du langage donc.

Je décidai de me reprendre en main lorsque je découvris un flyer publicitaire dans ma boîte aux lettres. Une soirée cocktails avait lieu le soir-même dans un bar situé sur la plage. L’occasion rêvée pour sortir de ma grotte en somme. Je me fis la promesse de faire le premier pas. Avoir quelqu’un à qui parler, peu importe les sujets. Qu’ils soient philosophiques ou passionnés, je me ferai violence. C’est dans cette optique que je débarquais là-bas et me commandais la première boisson qui me vint à l’esprit. Un coup d’œil autour de moi et je n’aperçus que des groupes déjà formés. Ce serait trop embarrassant que de s’inviter dans la conversation. Je me réfugiais à l’extérieur pour échapper à la chaleur ambiante induite par la concentration humaine et la température estivale. D’ailleurs, il faisait très lourd. Je ne regrettais pas d’avoir opté pour une chemise blanche décontractée retenue par seulement deux boutons au niveau du ventre. Quant à mon épaule droite, elle retenait un sac à dos où j’avais glissé une serviette et un maillot de bain au cas où la tentation de me livrer à une baignade nocturne se révèlerait irrésistible.

C’est là que je la vis. Dans son coin, l’étrangère fumait une cigarette tout en tenant son verre de l’autre main. Elle n’était clairement pas accompagnée, trahie par l’expression qui se lisait sur son visage. Elle n’attendait personne. J’en étais certain. Je pris le risque de m’avancer jusqu’à lui faire face. Je lui adressais un large sourire avant de lui demander :

- La place est libre ?

Bon ok, pas super accrocheur. Surtout qu’il n’y avait pas de place à proprement parler. J’avais juste à poser mes fesses à ses côtés. Simple politesse. À croire que j’étais redevenu le garçon inexpérimenté d’autrefois. Heureusement, certaines femmes aimaient ce type d’innocence que je pensais dégager à cet instant précis. Reste à savoir si c’était son cas. J’en profitais pour décrire son physique. Elle était belle, cela ne faisait aucun doute, mais je ne parvenais pas à saisir d’emblée sa personnalité. Celle-ci semblait loin d’être lisse et ce n’était pas pour me déplaire. J’espérais ne pas passer pour le lourdaud imitant un accent de je-ne-sais-où, croyant cela affreusement sexy. Ce n’était pas le cas.

- On est à l’étroit à l’intérieur. Et tout le monde semble déjà se connaître.

Frustrant pour le nouveau.
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Mar 18 Sep - 18:19
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nevermind
ft. elijah
La cigarette dans une main, le mojito dans l'autre, je scrutais les fêtards qui traînaient sur la terrasse du bar portuaire. La fête battait son plein mais comme je m'y attendais, personne n'était seul. Autant l'intérieur que l'extérieur, tout était composé de petits groupes d'amis, de couples, ou de troupeaux de potes. J'avais l'air de rien, seule accompagnée uniquement d'une clope et d'un peu d'alcool. Je me dis que je n'avais qu'à faire comme si j'attendais quelqu'un et que cette personne était en retard. C'est tout. Et au pire, je partirais car cette personne ne serait jamais arrivée. C'était une bonne idée, mais il me semblait que j'allais devoir attendre vraiment très très longtemps avant que quelqu'un ne vienne m'aborder...
Hormis la petite fête, la rue était tranquille. Il y avait seulement quelques jeunes qui traînaient, qui arrivaient ou repartaient du bar. Quelques lumières étaient allumées dans les appartements des immeubles qui longeaient la crique. Je me dis qu'ils devaient avoir une belle vue. Ils n'avaient qu'à traverser la rue et ils avaient la mer. On avait même accès à la plage par quelques petits escaliers. C'était une belle soirée d'été et si je ne trouvais personne pour m'accompagner ce soir, je finirais sûrement en une petite baignade.

C'est alors que la personne que j'attendais mais que je ne pensais jamais voir arriver débarqua. Un homme, à peine plus grand que moi, les cheveux blonds, la mâchoire carrée, une barbe masculine et des larges épaules, sans oublier cette paire d'yeux bleus terriblement canon. Visiblement, mon plan de fais genre que j'attends quelqu'un n'avait pas réellement fonctionné et ça n'était pas si mal. Quand il me demanda si la place était libre, je lui désignai d'un geste de la tête une petite table sur la terrasse qui venait d'être délaissée par les anciens fêtards. Je pris place sur l'une des deux chaises en attirant le cendrier vers moi. J'y jetai les cendres de la cigarette en soufflant le nuage nocif d'entre mes lèvres.
-Je peux donc en déduire que tu connais personne ? demandai-je suite à sa précédente remarque.
Je pris mes aises, m'appuyant confortablement contre le dossier de la chaise. J'avalai une gorgée du mojito en attrapant la paille. Il était clairement bien dosé et rafraîchissant par cette lourde soirée d'été. Rien n'aurait pu passer mieux. Déduisant sa réponse avant qu'il ne la prononce, je fis;
-J'connais personne ici non plus, de toute façon, expliquai-je avec un brin de nonchalance. Je donnais l'air de m'en foutre un peu, alors qu'en fait, je crois que ça me pesait. J'avais toujours vécu en communauté depuis mon adolescence, et voilà que je me retrouvais seule dans cette ville paumée. Je viens d'arriver à Arcadia.

BY CΔLΙGULΔ ☾


@Elijah Holtz
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Mar 18 Sep - 21:32
Elijah Holtz
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Localisation : Arcadia Bay
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Ardoise (dortoirs):
En dépit de ma maladresse, l’inconnue accueilli mon interruption à bras ouverts. Je ne paraissais pas l’interrompre dans une réflexion particulièrement complexe, ce qui m’aurait valu d’être menacé par sa sandale sur des kilomètres à la ronde. Cette vision était ridicule d’ailleurs. À vrai dire, je cru distinguer une note de soulagement lorsqu’elle posa ses yeux sur moi. Si je ne m’étais pas décidé à prendre le taureau par les cornes sûrement aurions nous passer la soirée seuls dans notre coin comme deux âmes en perdition. Personne d’autre ne semblait enclin à remarquer notre présence. Pas qu’ils étaient impolis. Juste occupés à traîner avec leurs amis. De quoi se montrer envieux.

Je la suivis tandis qu’elle s’arrêtait à une table aux places vacantes, pris de court par sa taille avoisinant la mienne. Ce n’était pas tous les jours que cela arrivait ce qui attisait ma curiosité et se révélait on ne peut plus attrayant. Face à elle, je la décrivais avec davantage d’aisance. La femme avait tout pour elle. Je n’étais pas le genre de type à me focaliser sur le physique mais il fallait avouer que sa silhouette longiligne et son visage fin faisaient d’elle le mannequin idéal. Posais-je le doigt sur sa vocation ? Probablement que non bien que ce fut un véritable compliment. Je bu une gorgée de ma boisson alcoolisée tout en la regardant user dans son cendrier. Elle ne prenait pas de grands airs et se contentait d’être naturelle jusqu’à me confier qu’elle était tout aussi paumée que moi dans cette ville. Voilà un point commun prometteur. La dernière fois que j’avais mis les pieds dans un pays qui m’était étranger, je n’étais pas au meilleur de ma forme. Psychologiquement parlant surtout. Aujourd’hui, c’était une sorte de revanche que je prenais en disposant d’une situation stable : celle d’enseignant à l’Académie Blackwell. Je pouvais être fier de mon parcours, même en toute modestie. Il n’empêche que j’échouais lamentablement en ne parvenant pas à établir de connexion sociale. Bien que la discussion s’enclenchait avec mon interlocutrice, je ne pouvais crier victoire trop tôt au risque de me porter la poisse. Je soupirais.

- Dans ce cas nous sommes dans le même panier. Pour être honnête j’adore Arcadia. C’est juste splendide et les habitants auxquels j’ai adressé la parole sont géniaux. Mais j’ai l’impression de me retrouver dans une sorte de… « secte ». Difficile de s’y faire une place lorsque tout le monde se connaît si étroitement. Je suis sur la touche depuis mon arrivée pourtant ça ne me ressemble pas.

Je haussais les épaules, feignant moi aussi l’indifférence. Clairement, je n’aimais pas ça. N’avoir aucun ami auquel se confier, avec qui rire et s’organiser des soirées mémorables était une torture que je tentais de dissimuler avec tant bien que mal. Dans le but de détendre l’atmosphère, je lui tendis ma main armé de mon plus beau sourire.

- Je suis Elijah.

La luminosité commençait à décliner, bien que la chaleur demeurait assez étouffante malgré l’air qui s’engouffrait sous ma chemise. Nombreux étaient ceux qui trouvaient refuge dans l’eau à quelques mètres de là. D’ici une poignée de minutes ce serait potentiellement à mon tour. Tout dépendait des instants à venir.

- Est-ce que je m’aventure trop loin en te demandant ce qui nous vaut ta présence ici ?


J’entendais dans cette commune balnéaire bien sûr. Pourquoi avait-elle déménagé ? Ce n’était pas difficile de saisir les raisons l’ayant poussé à participer à la soirée cocktail pour la simple et bonne raison que nous les partagions. J’avais cette tendance à m’intéresser aux gens de manière parfois trop directe, brutale. Flirtant avec la ligne du bon sens. Mais, après tout, nous étions là pour faire des rencontres. Difficile de me blâmer d’être un tantinet trop rentre-dedans.
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Mar 18 Sep - 22:25
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Alors comme ça, le doux blondinet était aussi nouveau en ville. Seulement, contrairement à moi, il semblait apprécier cet endroit. Il trouvait les gens accueillants, il aimait leur parler et apprendre à les connaître... Il admettait quand même se trouver de trop dans ce milieu où tout le monde le connaissait. Pour ma part, je ne faisais pas d'effort à faire de nouvelles connaissances, ni à tenter de m'imprégner d'Arcadia. Je me contentais de me glisser dans la foule, incognito, comme je l'aurais fait dans la grande ville dont j'étais originaire. Je me devais de le faire d'autant plus. Mais la team de Nick ne penserait jamais à venir me chercher au fin fond de l'Oregon... Ils avaient d'autres chats à fouetter. Ils m'avaient fait dégager, Nick était satisfait d'avoir pu jouer de sa supériorité sur moi, et ça suffisait à son plaisir. Toutes ces années, je n'avais jamais eu confiance en lui et je savais que du jour au lendemain tout pouvait basculer. Ma vie entière changea lorsque j'ai décidé de me casser du bar, après bien des années de service. Et il n'avait pas apprécié. Ce possessif voulait me garder pour lui de sa main de fer. Quel bel enfoiré.  J'aurais vraiment dû lui voler du fric, au moins je serais en cavale pour une bonne raison.
-Perso, je cherche simplement à me fondre dans la masse. Et passer inaperçue aux yeux du monde, aux yeux de la ville, pour que lorsque je décide de disparaître à nouveau, je puisse le faire sans déchirer les coeurs.
Alors il me tendit sa main par-dessus la table, se présentant sous le doux nom d'Elijah. D'ailleurs, ses mots sonnaient agréablement bien à mon oreille. Il n'était pas américain c'était certain, mais il connaissait l'anglais tout aussi bien que moi. Si ce n'était pas plus... N'ayant jamais fait d'étude, tout ce qui était du genre scolaire, ça n'était pas tellement mon truc. Je devais me débrouiller avec mes connaissances qui n'étaient de loin pas très élevées dans la plupart des domaines... Sauf dans celui de la serveuse et de la pole dance. Là j'étais incollable.
Je posai mon mojito sur la table, libérant ainsi ma main droite afin de pouvoir attraper celle d'Elijah. Tosca, répondis-je simplement. Contrairement à ce qu'il semblait être, je n'étais pas très bavarde. Je me laissais porter par les conversations et visiblement Elijah savait les mener de manière assez directe, puisqu'il me demanda ce qui m'amenait à Arcadia. Est-ce que je pouvais vraiment lui dire la vérité ? Si je lui disais que j'étais poursuivie, il me prendrait pour un bandit et me dénoncerait à la police. D'un côté, la probabilité pour qu'il connaisse Nick et sa troupe était plus que faible. Je pouvais lui avouer sans avoir peur qu'il lance mes ennemis à mes trousses.
Je terminai ma cigarette, relâchant la dernière bouffée de fumée et l'écrasant dans le cendrier. Je pris une large gorgée du mojito avant d'expliquer;
-Ce sont une succession de mauvaises rencontres et de mauvais choix qui m'ont fait atterrir ici. Je ne voulais pas me trouver une nouvelle place dans un nouveau groupe d'amis. J'avais pas besoin de ça. La vie m'a appris que l'on n'était jamais mieux servi que par soi-même. Je devrais en prendre de la graine. Et toi alors ? Quel bon vent t'amène ? Mon regard se fit plus profond, plus intéressé. J'aperçus à l'épaule d'Elijah son sac à dos et je me demandais bien ce qu'il pouvait contenir. Sa chemise à trois quart ouverte évoquait une chaude soirée d'été et aussi de belles formes alléchantes. En le scrutant du regard, je remplaçai l'envie d'une nouvelle cigarette par quelques gorgées de cocktail.

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@Elijah Holtz
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Jeu 20 Sep - 13:53
Elijah Holtz
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Ardoise (dortoirs):
Se fondre dans la masse ? C’était une idée assez étrange d’autant plus qu’elle était loin de passer inaperçue et devait faire tourner de nombreuses têtes dans sa direction. Je tâchais de me contenir afin que ma perplexité ne soit pas lisible sur mon visage alors que je m’interrogeais sur une telle décision. Avais-je affaire à une criminelle hautement recherchée par les forces de l’ordre ? Pas sûr qu’elle se montrerait aussi sincère si tel était le cas. Je ne pouvais que multiplier les conjectures. Nous venions à peine de nous rencontrer, inutile de penser qu’elle pourrait déjà se confier à moi. « Hey salut, on ne se connaît pas mais tout ça pour dire que j’ai tué ma famille et le chien hier soir. Sinon ça roule ? » Non, c’était inenvisageable. Elle n’avait pas non plus l’air d’une addict à la drogue. N’oublie pas que les apparences peuvent être trompeuses, Elijah. Était-ce là la voix de la raison ou de la paranoïa ? Je me fermais à celle-ci bien que ses propos suivants ne me rassurèrent pas. Son identité semblait entourée d’une aura assez sinistre. Dans quoi cette fille s’était -elle fourrée exactement ? Le climat était à la suspicion mais je refusais de la juger avant d’avoir les faits en ma possession. Personne ne méritait d’être mal vu pour la simple et bonne raison que le mystère s’épaississait autour d’eux. Je ne me sentais guère l’âme d’un Sherlock Holmes ce soir. Cependant, je ne pus m’empêcher de lui confirmer ceci :

- En tous les cas, si tu as besoin de quoi que ce soit n’hésite pas. J’ignore tout de tes soucis mais j’en ai suffisamment eu de mon côté pour savoir qu’être totalement démuni est l’une des pires sensations à ressentir.

Sans oublier que dans un contexte dramatique il était facile de s’imaginer que la solitude était la clé de nos problèmes. Ce qui n’était jamais le cas. Se refuser à vivre ne devrait jamais être une option. Au contraire, c’était une façon de déclarer forfait. Quand je l’avais réalisé il y a de cela une dizaine d’années, cette remarque m’avait fait l’effet d’un électrochoc et j’avais décidé de me reprendre en main. Je n’en serais pas là si j’avais poursuivi sur ma lancée initiée par mon départ de la maison familiale. Ainsi, laisser Tosca se débrouiller seule sans même lui proposer mon soutien me paraissait inconcevable.

Ses questions me tirèrent de mon état pensif. Je remarquais que son regard se montrait plus intrigué, comme si parler d’elle lui était insoutenable. Parler de moi était donc la diversion parfaite pour ne pas devoir en révéler davantage. Pourquoi me trouvais-je à Arcadia Bay ? Je bus une gorgée puis reprit la parole.

- Je suis originaire d’Europe mais je me suis toujours senti attiré par les États-Unis. Mon diplôme en poche – après quelques années de retard - j’ai saisi l’opportunité de venir de ce côté de l’Atlantique. Ne pas être dans une métropole n’est pas dérangeant. Au contraire, je préfère ce mode de vie plus terre-à-terre. Respirer de l’air pur, être entouré de nature… Ce ne serait pas la première fois qu’on se fou de moi en me qualifiant de « fleur bleue ».


Je rigolais avant de poser mes yeux sur le point que fixait mon interlocutrice. Mon sac à dos. Je le pointais de l’index avant d’en décrire le contenu. Il n’y avait pas d’intérêt à ne pas satisfaire sa curiosité.

- Tu serais déçue. J’ai uniquement emmené une serviette et de quoi me baigner au cas où l’envie me prendrait. Rien d’extraordinaire vraiment. Si ça te dit…
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Sam 22 Sep - 11:36
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Je voyais que mes réponses le turlupinaient. En même temps, je m'y attendais. Souvent, mon côté énigmatique élevait pour les autres un sentiment de curiosité. Ils devaient se demander pourquoi je tentais de me fondre dans la masse, sans chercher à me faire remarquer, ou encore quelles étaient les mauvaises personnes que j'avais rencontrée... J'aurais pu faire attention, je n'aurais pas dû traîner avec toute cette équipe dès mon adolescence. Je le savais aujourd'hui. Mais à cette époque, je me cherchais et je n'avais personne à qui me confier, j'étais terriblement seule avec un père qui se foutait éperdument de moi. On ne m'avait jamais enseigné les personnes dont il fallait se méfier et aujourd'hui, je m'en mordais les doigts. Mon départ du bar de Nick aurait pu très bien se passer, mais lui avait vu les choses autrement. Il ne vivait que pour l'argent, aucunement pour ces humains qui le rendaient riches. Il voyait en moi des liasses de billets verts s'enfuir en courant. En y pensant, sa vie était bien triste à lui aussi.

Et je devais l'avouer, le fait qu'Elijah se propose de m'épauler me mit du baume au coeur. C'était rare que j'inspire autant de bonté chez les autres. Avant, vivant avec ce gang, j'avais plutôt tendance à les faire fuir. Mais aujourd'hui c'était différent, cet homme arrivait à vouloir m'aider alors que nous ne nous connaissions même pas. Cependant, je ne voulais pas le mêler à ces histoires. Je voulais simplement tourner la page et espérer que ces malfrats ne me retrouvent jamais. C'était la seule solution pour moi d'avancer, en vivant toujours dans la peur qu'ils finissent par me remettre la main dessus... Ho, merci, lui répondis-je tout de même, réellement touchée par ses propos.

Elijah avait tout d'une vie envieuse. Il venait d'un continent riche en culture, il avait réussi ses études et avait assez de moyen pour se reconstruire une vie ici, dans une petite ville perdue de l'Oregon. Un véritable fossé me séparait de cette vie-là: sans diplôme, avec quelques économies, voyageant uniquement pour sauver sa peau. Ce gars avait tout de l'homme posé qui cherchait à se construire une vie. Un peu comme moi, sans pour autant dire que j'étais vraiment posée. Je ne m'autorisais pas à me décrire ainsi. Au moindre aperçu d'un des membres du gang de Nick, je fuirais d'Arcadia aussi vite que j'étais arrivée. Rassure-toi, je comprends ce que tu veux dire. Je viens d'une grande ville et se retrouver ici permet de se recentrer sur soi-même, je trouve. Il n'y avait rien de fleur bleue là-dedans. Juste le besoin de découvrir qui on était vraiment, et ce qu'on voulait vraiment.

Il me délivra le contenu de son sac et un mince sourire s'étendit sur mes lèvres. Il avait carrément prévu les affaires de baignade. Je n'avais pas vu aussi loin dans la soirée, mais je devais avouer que c'était réellement tentant. L'océan, c'était mon univers et je ne refusais jamais d'y aller. J'appréciais m'y rendre seule, mais accompagnée pouvait rendre la chose toute différente.
-C'est loin d'être une déception ! déclarai-je, démontrant ainsi que cette proposition me plaisait. Je me levai en terminant le contenu de mon verre, m'adressant à lui je me trouvai d'humeur sacrément généreuse ce soir. C'était peut-être l'excitation des nouvelles rencontres ? Mais avant, tu veux encore boire quelque chose ? Une seconde boisson qui nous accompagnerait jusqu'à la plage ne nous ferait sûrement aucun mal. La soirée était belle et s'annonçait longue et agréable.


BY CΔLΙGULΔ ☾


@Elijah Holtz
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Dim 23 Sep - 15:00
Elijah Holtz
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Elijah Holtz
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Localisation : Arcadia Bay
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J’étais remercié pour ma compassion. Il n’y a pas de quoi. J’aurais été un monstre si je ne lui avais pas tendu la main alors que je la suspectais être dans de sales draps. Cette préoccupation envers les autres n’était pas le résultat de mon éducation mais bel et bien de ma propre expérience de la vie. Affronter des épreuves a le don de te faire percevoir l’existence autrement, de façon plus nuancée que « des arcs-en-ciel, des beaux arbres et milles merveilles ». Parfait sous-titre pour un bouquin destiné aux enfants. Malheureusement, j’avais dépassé la case Dora l’exploratrice et mon intuition me sifflait qu’il en était de même pour mon interlocutrice qui ne semblait pas avoir été épargnée. Le sort s’acharne souvent sur les mêmes individus. Rien n’arrive par hasard n’est-ce pas ? Même si nous n’en avions pas conscience sur l’instant, même les ricochets provoqués par des horreurs sans nom pouvaient entraîner de l’émerveillement. J’avais bien emménagé dans une ville pittoresque des États-Unis loin d’un père violent et des diktats dus à ma position sociale ! Du garçon battu et écrasé par sa famille, j’étais devenu un homme épanouit à qui seul un cercle d’amis manquait cruellement. Cependant, ce n’était pas un sujet sur lequel j’aimais m’attarder. Ce n’était pas de sitôt que je me confierai quant à cette période sombre.

Tosca marquait un point. Il n’existait pas de cadre plus idyllique que celui d’Arcadia Bay pour faire le point et apprendre à se découvrir. Le silence de la commune, l’omniprésence de la nature et de ses animaux en tous genres… Une véritable communion avec les éléments qui, en ville, était polluée par le bruit incessant de la circulation, les cris, les transports en commun dans lesquels règnent une odeur de transpiration couplée à celle de l’alcool, etc. Ici, c’était un havre de paix. Je ne l’échangerais pour rien au monde. J’étais ravi que la femme partage mon avis.

- Oui, il n’y a rien de tel. J’habite à quelques pâtés de maisons d’ici et je dois dire que la vue du balcon est saisissante. Je me suis rarement senti aussi bien que lorsque je m’y trouve, avouais-je en marquant une pause. Malgré tout, ça doit sérieusement chambouler tes habitudes. L’offre n’est définitivement la même ici qu’en ville !

Je rigolais sur cette note de sincérité. Il est vrai qu’il était bien plus difficile d’y trouver un produit en particulier, un type de nourriture précis et l’accès à la culture au sens large était bien plus complexe. Du moins, d’après mes premières observations. J’adorais les événements tels que les carnavals, la fête foraine, les défilés dans les rues… J’avais même participé à une gay-pride pour la première fois l’an passé ! L’ambiance était démentielle et mes éclats de rire continus avaient suffi à me travailler les abdos pour le restant du mois. J’y avais aussi rencontré des personnes aux caractères opposés. Tantôt réservées, tantôt exubérantes… La palette entière de l’humanité y était représentée. Une des meilleures journées de ma vie.

L’idée d’une baignade n’était pas pour lui déplaire comme le témoignait son verre vidé à la hâte et sa proposition. Depuis que j’avais posé les pieds à Arcadia, je m’étais contenté de me la jouer solo. Impossible de refuser un peu de compagnie. Qui plus est, à quoi bon se la jouer pudique ? Je me redressais à mon tour avant d’acquiescer et de lui demander ce qui lui ferait plaisir. En parfait gentleman, je retournais à l’intérieur du bar en lui promettant que je n’en avais que pour une seconde. En un clin d’œil, j’étais de retour avec sa boisson à la main que je lui tendais avec un large sourire.

- Et voici pour la demoiselle !

J’insistais pour lui offrir. De mon côté, j’avais cette fois-ci opté pour un cocktail tropical que je trouvais parfaitement adapté à la saison. Nous trinquions puis commençâmes à nous éloigner tout en longeant l’eau dans l’espoir de trouver un coin plus tranquille. Les habitants continuaient de hurler tout en s’amusant, créant un vacarme sûrement audible à un kilomètre de là. Quant à la chaleur étouffante, elle laissait enfin place à une douceur savoureuse qui était la bienvenue. Je sirotais tranquillement, ne songeant même pas à la questionner concernant son métier. À croire que les vacances étaient bien plus ancrées dans mon esprit que je ne le soupçonnais !

Après quelques banalités échangées, nous voilà seuls sur cette partie de la plage. Tout le monde s’était agglutiné de là où nous venions, comme si l’idée de s’éloigner de l’alcool leur était mortifère. Je n’allais pas m’en plaindre. L’endroit nous appartenait. Du moins, temporairement. Je n’allais pas non plus marquer mon territoire. Ça ne plairait pas à Tosca.

- Qu’est-ce que tu en penses ?

D’un commun accord, je m’arrêtais avant de me déchausser. Je pris soin de tourner le dos à ma compagne de la soirée au cas où elle aurait besoin d’intimité. Les boutons défaits, je retirai ma chemise suivie du bermuda et enfilait un short de bain que je venais d’extirper du sac à dos. La sensation d’un vent très léger sur ma peau me fit frissonner, me donnant la chair de poule durant une fraction de seconde. Je m’étirais tout en profitant du panorama qui s’offrait à moi. Le ciel était teinté de traces orangées, le soleil se reflétant sur l’eau face à nous. Un cadre on ne peut plus ravissant. Une fois face à elle, j’empêchais mon regard de dériver sur son corps. L’embarrasser n’était pas l’idéal. Mais il me fallait admettre que ce n’était pas évident de contrôler ainsi sa curiosité.

- Le dernier arrivé à un gage ?

Je haussais les épaules avant de me précipiter en direction de la mer sans crier gare. Un vrai gosse. Et j’en payais le prix puisque je rigolais tellement comme un idiot que je trébuchais et m’étalais dans le sable de tout mon long. La classe absolue. Mon amusement était encore plus incroyable, et sûrement me serais-je roulé par terre si je n’avais pas remarqué que Tosca avait bien trop d’avance sur moi pour que je remporte cette bataille. Et merde ! Je me remis debout, rien de cassé, et m’aventura dans l’eau jusqu’à ce que ma tête soit l’unique partie de mon corps visible au-dessus de l’eau.

- Tu peux te moquer. Je ne t’en voudrais pas…

Et, cerise sur le gâteau, j’allais devoir subir son châtiment. J’avais perdu mon propre défi. Honte sur moi. Cependant, ça risquait d’être bien amusant.
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Dim 23 Sep - 21:16
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nevermind
ft. elijah
Alors comme ça, Elijah avait une belle vue depuis son balcon. Déjà, il avait un balcon. Il devait vraiment avoir un certain revenu, car même en habitant à Arcadia, les appartements avec balcon et vue sur mer explosaient mon budget. Ils n'étaient pas du tout les mêmes qu'à LA, évidemment, mais ils restaient tout autant inateignables pour mon petit revenu de cantinière. Personnellement, je me contentais d'un petit appartement dans un immeuble un peu écarté du centre-ville. Le quartier était tranquille, et même si je n'avais pas de quoi profiter de l'extérieur avec un balcon, je devais avouer qu'il avait raison. En ouvrant la fenêtre, j'entendais le chant des oiseaux. Ce qui n'était pas le cas à Los Angeles, ou je n'entendais que le grondement des moteurs des voitures et des bus. Je notai également qu'Elijah n'habitait pas loin. C'était toujours bon à prendre. En sachant que l'on allait partir pour la plage, notre soirée allait peut-être aboutir là où je l'avais espéré. Se faire des amis, c'était bien, oui. Mais... Je n'étais pas certaine d'être à la recherche d'un ami ce soir. Ou alors, un ami et +.

Lorsque je lui suggérai un nouveau verre, l'homme prit les devants en me demandant ce que je voudrais boire. Je décidai de lui redemander un mojito et il insista sur le fait qu'il serait rapide. Alors en attendant, je fis ce que toute fille solitaire faisait en soirée; je dégainai mon téléphone portable et scrollai quelques instants sur instagram, mon réseau préféré. J'avais hésité à poursuivre mon compte depuis ma fugue, c'était peut-être dangereux car l'équipe de Nick saurait me retrouver. Mais je ne voulais pas vivre cachée. Alors j'ai décidé de continuer, sans pour autant renseigner le lieu des clichés dans les posts.  
Elijah fut effectivement rapide, me ramenant le dit mojito et revenant lui-même avec un cocktail. Je le remerciai en souriant et nous quittâmes la terrasse du bar pour longer la baie. En discutant, je jetais des coups d'oeil à la plage à quelques mètres de là et je m'apercevais qu'il y avait bien du monde à la baignade. Sans même nous consulter, je compris qu'Elijah n'avait pas envie de se rendre là où il y avait tout le monde. Ils restaient agglutinés auprès du bar afin de profiter de la proximité avec les boissons et de la musique. Je n'avais pas besoin de ça, puisque j'avais quelqu'un d'agréable en ma compagnie et surtout, le chant des vagues me suffisait. En plus, je préférais que nous soyons en tête à tête, que nous aboutissions ou pas, afin de rendre ces cicatrices dérangeantes le moins visible possible.

Nous finîmes par trouver l'endroit qui nous convenait à tous les deux et nous enlevâmes nos chaussures. Mes pieds rencontrèrent la chaleur du sable fin et mes yeux s'arrêtèrent un instant sur le soleil couchant, nous offrant un superbe cadre. Il était presque romantique. Ce verre d'alcool à la main, je me sentais de plus en plus à l'aise avec Elijah. Moins de tension, d'hésitation, il était quelqu'un d'accessible avec qui il faisait bon parler.
Il ne perdit pas de temps et, me tournant le dos, commençait déjà à se changer. J'avais omis ce petite détail, que je ne possédais aucune affaire de baignade. Ca n'était pas dans mon programme, contrairement à Elijah qui avait tout prévu. Ce n'était pas vraiment handicapant, je n'étais pas du genre pudique, si l'on oubliait ces marques près de mes hanches. Tandis que mon compagnon de soirée enfilait son short de bain, je me contentai d'enlever mes habits pour me retrouver en sous-vêtements. Classiques, noirs, ils n'avaient rien de spéciaux et de toute manière, qu'est-ce qu'il changeait réellement d'un maillot de bain à un soutien-gorge et un tanga, hein ?
Quand il se retourna, je vis son regard soutenir le mien comme s'il cherchait à ne pas m'observer. Décidément, Elijah était beaucoup trop gentleman et intentionné. C'était mignon. Un petit sourire en coin arqua mes lèvres, alors que je l'observais discrètement. Il était vraiment plutôt pas mal. Je n'étais pas mécontente de cette baignade.

Il me lança un défi, que je relevai bien évidemment. Il partit avec une longueur d'avance et sans que je ne comprenne, il s'étala de tout son long dans le sable la tête la première. J'éclatai de rire et je poursuivis ma course jusqu'à atteindre la mer, je n'attendis pas avant de m'enfoncer dans l'eau fraîche qui me procura un agréable frisson. En entendant mon concurrent arriver, je me retournai et aperçu Elijah tout penaud, visiblement déçu d'avoir perdu à son propre défi. En voyant sa tête, je rigolais encore. Je n'étais pas sûre de pouvoir m'arrêter, en réalité, car son visage était encore couvert de sable. Et puisque c'était la seule chose qui me restait à voir, autant continuer, comme je ne pouvais même pas profiter de son torse remarquable.
-Toutes mes félicitations, champion ! m'exclamai-je.

Puis, je me repris. Il fallait bel et bien que je lui trouve un gage. Elijah était quelqu'un de bien, je n'avais plus eu affaire à quelqu'un de si gentil depuis longtemps. Si bien que je me demandais s'il était du genre coup d'un soir puisqu'il était si respectueux, osant à peine me regarder en petite tenue. J'avais le choix entre le tester sur ses envies, ou pouvoir rire encore un petit peu de lui... Autant opter pour le second choix, nous n'étions qu'au début de la soirée après tout.
-Allez, je suis gentille, je vais juste te demander de goûter un peu de cette délicieuse eau salée. Ca fera un bon cocktail avec le sable. Je me foutais de lui ? Pas du tout... Mais j'étais un peu comme ça. Je n'avais pas grandi dans un milieu de bonté de coeur, des gens aussi gentils qu'Elijah, je devais pouvoir les compter sur les doigts de mes mains. Mais si nous partions dans un véritable jeu de gages, je ne me priverais pas pour réellement le tester. S'il ne le faisait pas avant.
Je le regardais donc avec un petit air de défi. Tout le monde le relèverait, évidemment, ça n'était pas sorcier bien que pas très agréable. Mais il avait une tête si mignonne avec ses cheveux décoiffés que je ne pouvais que profiter de ce spectacle.
BY CΔLΙGULΔ ☾


@Elijah Holtz
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Lun 24 Sep - 19:08
Elijah Holtz
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Elijah Holtz
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Journal perso
Ardoise (dortoirs):
La chute avait été épique. Un peu plus et on m’aurait surnommé « l’autruche d’Arcadia Bay ». Je me passerai de cette réputation merci bien. Remarquez, je riais toujours aux éclats de ma propre maladresse. Le sable avait manqué de peu de se glisser dans ma bouche, aussi remerciais-je une entité inconnue de m’avoir laissé les lèvres closes lorsque je m’étais emmêlé les guibolles. Sans éraflures, je parvenais à la conclusion que je bénéficiais d’une peau dure qui m’éviterait toute sensation de brûlure une fois glissé dans l’eau salée. Mon adversaire avait remporté cette manche, mais je ne comptais pas me laisser faire de la sorte. J’étais persuadé que j’obtiendrai ma revanche d’une façon ou d’une autre. La soirée était loin d’être terminée.

- Ma fierté masculine en a pris un coup, lui confessais-je avec humour.

Tosca continuait de se bidonner maintenant que je l’avais rejointe. Je n’étais pas le genre de mec à se vexer et à se mettre à bouder dans son coin. Au contraire, je feignais un côté macho qui sonnait suffisamment ridicule pour être perçu pour sa véritable nature. Quant à la mer, elle était plus fraîche que je ne le soupçonnais. Peut-être un effet secondaire de l’alcool qui me tenait chaud de l’intérieur ? Mon corps était porté disparu, à l’instar de celui de mon interlocutrice qu’il m’était impossible de deviner même si j’y consacrais tous mes efforts. Je passais la main dans mes cheveux distraitement, les décoiffant malgré moi. « Champion. » Une pointe d’ironie assassine dans ce terme. Je mimais de m’incliner du mieux que je pu, amusé par la tournure des événements. Sûrement ne s’était-elle pas attendue à pouffer durant de si longs instants quand je lui avais proposé d’aller se baigner en tête à tête.

J’attendais sa sentence. Son châtiment pour avoir deux pieds gauches, telle Marie-Antoinette s’apprêtant à se faire guillotiner. Je plissais mes yeux en guise d’effroi lorsqu’elle commença à se prononcer. Son défi me provoqua une réaction mi-figue mi-raisin. Mitigé car j’étais à la fois content de ne pas avoir à réaliser quelque chose au-delà de mes moyens, mais pas enthousiaste à l’idée de l’accomplir. D’ailleurs… de quel sable parlait-elle ? Je me passais une main sur le visage et vit une multitude de grains désormais trempés s’y coller. Aucun doute là-dessus : je remportais le prix du guignol de la journée.

- Comment tu me trouves ? lui demandais-je avec une mine enthousiaste alors que je devais avoir un look d’enfer.

Peut-être ne s’attendait-elle pas à ce que je n’ai aucune idée de la face que j’avais suite à mon plongeon précédent. Je baissais les yeux en direction du niveau de l’eau en grimaçant. Le moment de faire ses preuves était arrivé. Aucune échappatoire ne s'offrait à moi. Mais je l'entraînerai dans ma chute. J'avais d'ailleurs une petite idée de la façon dont je devais m'y prendre.

- À ma santé.

Je me penchai et rempli mes joues. Je ressemblais à un rongeur ayant fait ses provisions pour la semaine, ses aliments stockés en attendant leur triste sort. L’odeur du sel me montait aux narines. C’était infecte. Je fixai Tosca puis me mit grossièrement à loucher. Mieux valait-il que je ne me voie pas dans une glace présentement. Je tendis les bras vers elle, m’avançant un peu à l’aveuglette tel un zombi à la recherche d’un câlin. Ce n’aurait pas été évident de me servir uniquement de mes jambes pour avancer si je n’avais pas eu pieds. La bouche pleine, je tentais de prononcer « Bisou ! » sans verser la moindre goutte. Un visuel tout aussi cauchemardesque que comique pour la demoiselle.
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