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Weird Communication

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Dim 23 Déc - 19:11
Invité
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Anonymous
    L'erreur est humaine, ouais. Il parait. Alors on fait tout ce qu'on peut pour automatiser un maximum de choses. De la plus insignifiante tâche de notre quotidien aux prises de décisions qui ne nous appartiennent plus. Tout n'est que question de logiciel, processeur, système informatique. On a tellement plus confiance aux machines qu'on finit par croire qu'elles ne nous décevront jamais. N'est-ce pas Mesdames ? Plus besoin de carotte quand on a le lapin...jusqu'à ce que vous soyez à court de piles ! A quoi bon toutes ces fonctions si vous ne pouvez pas en jouir comme vous le devriez ? Mais surtout, peut-il vraiment vous surprendre ? J'aurais adoré continuer ce monologue rhétorique avec vous sauf qu'un élément perturbateur vient de me rappeler que moi aussi, je suis de ceux qui comptent sur des mécanismes.

    Visualisez un peu : moi, assis sur des chiottes, relevant la tête parce qu'un bruit de porte qu'on ouvre pile en face me glace l'échine. Colonne vertébrale en Mister Freeze, je vous jure ! Le mec qui entre est tellement pressé qu'il ne semble pas capter que je suis là. Dans dix secondes, il va me pisser dessus ! C'est une blague ?!

    " Hey, ho ! C'est quoi ce bordel ? Comment ça s'fait que la porte ne se soit pas bloquée ?! C'était pas rouge à l'extérieur ?! "

    Jambes écartées, la paume de ma main appuyée sur ma cuisse, j'interroge ce type qui a vraiment l'air surpris de me voir. Malgré le choc, il réagit rapidement et essaye de presser le bouton pour sortir de cette situation gênante. J'entends l'insistance, je perçois l'urgence. Et en dépit de ses multiples tentatives, rien n'y fait : il est toujours là. Si la machine nous a roulé une fois, elle peut très bien renouveler l'expérience. Ou quelqu'un manipule cet engin et a décidé de nous jouer un mauvais tour. Mes yeux balaient la cabine alors que je commence à perdre patience.

    " J'hallucine... "

    Et si je devais tirer la chasse ?! Si c'était tout ce qu'il fallait faire pour nous libérer de ce guêpier ? Manque de bol, j'avais surtout envie de finir ce que j'avais commencé et avec ce type juste en face, c'était tout sauf évident. Qu'est-ce qui devait bien lui passer par la tête, hein ? Je m'en foutais. Je n'avais pas à lui expliquer pourquoi uriner assis était la meilleure chose à faire si on voulait éviter d'avoir des problèmes de prostate. Pourtant...

    " Juste...c'est pas la grosse commission, d'accord ? Inutile de grimacer comme un gosse pour des odeurs dont je ne suis pas responsable. "

    J'anticipe, bien sûr. Qui a dit qu'il était en train de tordre sa bouche de dégoût ? Je n'en savais rien. Encore une fois, je m'en foutais. Mais j'avais besoin de me justifier comme si ça avait quelque chose de rassurant. Moi, en tous cas, ça me rassurait. Briser un silence dérangeant ou entamer une conversation des plus improbables avec un parfait inconnu, le tout dans un environnement hostile ? Ouais...peut-être que cette fois-ci, j'aurais dû laisser une machine prendre la décision à ma place.
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Dim 23 Déc - 20:47
Elijah Holtz
Poulet-Spartiate
Elijah Holtz
Messages : 852
Localisation : Arcadia Bay
Emploi/loisirs : Professeur de cinéma

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Dans une poignée de jours le vieux costaud descendrait dans les cheminées du monde entier. Si avec les années ce scénario était devenu de moins en moins plausible, je n’aurais pas refusé cette touche d’innocence qui m’aurait permis de rire face à ce qui m’attendait : la rencontre avec la belle-famille. Ainsi, je profitais de cet après-midi tranquille pour me ruer dans les rayons de diverses boutiques à la recherche des ingrédients nécessaires à l’élaboration de mon plan. Les séduire via leurs papilles gustatives. N’était-ce pas là la clé du succès pour charmer ? Liste en main, j’enchaînais les marchands en quête du nécessaire qualifiable d’« exotique » pour les américains. Aucun doute que l’arbre généalogique de Teddy n’aurait jamais goûté certains des gâteaux européens que je m’apprêtais à leur offrir. Vive la diversité culturelle.

Les minutes tournaient tandis que ma vessie commençait à crier à l’aide. J’étais pourtant loin d’avoir terminé ! Préférant ne pas me mouiller pour éviter un rhume du boxer (et rhume tout court d’ailleurs), je m’élançais en direction de toilettes publiques non loin de là. J’en profitais pour déposer mes sacs plastiques dans la voiture puis me retrouvais dans l’une des pires situations imaginables. Pourquoi le Destin s’obstinait-il à m’enfermer dans un espace restreint avec un autre mec ? Encore que cette fois-ci je battais les records. Dans une cabine, je portais mes mains à ma ceinture lorsque je vis quelqu’un fièrement posé sur le trône. Me voilà bouffon du roi maintenant avec ma face virant au rouge écarlate ! Je m’efforçais d’effacer l’image qui s’imposait à mon esprit mais, clairement, celle-ci était déjà gravée dans ma mémoire. Génial. Il ne me restait plus qu’à la dessiner pour donner un aperçu de ce sublime instant à mon petit-copain ! Je fis volte-face pour prendre mes jambes à mon cou mais fut interrompu par un coup de théâtre supplémentaire : la porte était bloquée.

- C’est une blague ?! m’écriais-je entre exaspération, colère et désespoir.

J’avais beau forcer, tourner le verrou dans tous les sens de façon hystérique, rien ne fonctionnait. J’étais à deux doigts de me jeter de tout mon poids sur la supposée issue lorsque l’étranger pris la parole. Était-ce censé me rassurer ? D’accord, ce n’était pas une mauvaise nouvelle en soi mais ce que j’attendais surtout était une astuce pour me tirer de ce bordel ! Je soupirais puis appuyais mon front contre la porte, ma main droite à plat sur cette dernière.

- Merci, je me sens beaucoup mieux maintenant.

Ironie, maîtresse de l’échange. L’odeur était bien la dernière chose à laquelle j’avais prêté attention. Était-ce étrange de comprendre maintenant pourquoi, dans une situation de vie ou de mort, nos pensées se dirigeaient exclusivement vers ceux que l’on aimait ? « Elijah Holtz. Dead dans des WC publics. » Au moins, ce ne serait pas à cause de narines fondues. Lui tournant toujours le dos pour ne pas l’embarrasser plus que nécessaire, je lâchais :

- Au moins, ça nous fera une sacrée anecdote à sortir au repas de Noël…

Les convives seraient ravis d’être informés des détails de notre rencontre. Imaginez, la scène et son ridicule quoi. Les bûches n’auraient plus le même attrait. Je devais avoir l’air stupide tourné ainsi en direction de la sortie -un gamin au coin- mais que pouvais-je faire d’autre ? Au moins, je n’étais pas celui le cul à l’air.

- Je crois qu’on ne va pas avoir d’autres choix que de défoncer la porte… Sinon, on peut toujours appeler quelqu’un mais…

… mais la honte. Il suffisait d’une minute pour trouver le numéro de téléphone d’un magasin proche grâce aux merveilles de la technologie. Cependant, avions-nous vraiment envie de rajouter du glaçage à cette pâtisserie déjà magnifique ?
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Jeu 27 Déc - 22:11
Invité
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Anonymous
    Marrant, comme certaines personnes arrivent à tirer du positif d'une situation embarrassante. Une anecdote à raconter à Noël… L'idée de partager cela avec qui que ce soit m'avait échappé. Primo, parce que je ne savais pas rire de moi-même ou vraiment occasionnellement (dans mes bons jours) ; deuxio, parce que j'avais horreur des moqueries si l'objet de ces brimades n'était autre que moi. Je voyais déjà les filles (mes sœurs) se bidonner à ne plus pouvoir respirer en imaginant la scène ! J'aurais pû faire un effort si cela impliquait de les retrouver autour d'un bon repas, mais je n'avais plus le droit de partager leur couvert désormais. Il leur fallait du temps. Plus que ce qu'avaient estimé les médecins. Ce n'était pas un bout de papier signé de la main d'un toubib qui allait constituer une preuve suffisante de mon retour à la normale, non ! J'allais devoir le leur prouver sur du long terme. Du temps donc. Et une attitude convenable, si ce n'est irréprochable. En l'occurrence, je n'étais en rien responsable de ce qui était en train de se dérouler dans ces toilettes.

    A priori, le type n'était pas un pervers. Vu l'acharnement avec lequel il avait tenté d'ouvrir la porte, il devait se sentir au moins aussi mal que moi, si ce n'est davantage. Il était resté face à la porte, dos à moi et je l'en remerciais intérieurement pour ce semblant de discrétion. Je partais donc du principe que nous étions deux à s'être faits avoir.

    Il laissait sa dernière phrase en suspens, attendant probablement une négation virulente de ma part quant à l'intervention d'une tierce personne. Quelles autres options avions-nous, franchement ? Si nous voulions sortir d'ici au plus vite, il n'y avait pas trente-six solutions. Demander de l'aide paraissait tout à fait justifié. Cependant...

    " Ouais, avec la chance qu'on a, on deviendra la risée de la ville en un rien de temps ! Visez un peu le tableau ! Deux mecs coincés dans des chiottes publiques...ça ressemble à tout, sauf à un conte de Noël ! Ou alors, un conte porno gay ! ", ajoutai-je en lançant un rire sarcastique. " La vache, c'est pas possible de cumuler un karma aussi pourri ! Et je suis en voie de guérison, qu'ils disent... ", marmonnai-je plus pour moi même que pour mon seul auditeur. " C'est pas comme dans les ascenseur, y'a pas un bouton d'urgence ou une connerie du genre ? Regardez sur le côté, là... ", ajoutai-je en pointant du doigt un endroit que j'étais le seul à voir.

    S'il vous plait, vous seriez bien aimable, merci beaucoup... On avait autre chose à foutre que de s'attarder en politesses. Qu'il pense de moi ce que bon lui semblait, après tout je ne serai pas présent lorsqu'il racontera notre histoire. Avec un peu de chance, sa description sera tellement peu ressemblante qu'il finira par me dépeindre comme "un mec", "un con", "un enfoiré". L'étiquette qu'on pouvait coller à n'importe, finalement ? Et cela m'allait bien, aujourd'hui, d'être n'importe qui.
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Ven 28 Déc - 15:26
Elijah Holtz
Poulet-Spartiate
Elijah Holtz
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Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Deux solutions s’offraient à nous. Appeler de l’aide en tambourinant la sortie ou en usant de nos téléphones portables, ou tenter de défoncer la porte avec le risque de s’éclater l’épaule pile à l’heure pour les festivités de fin d’année. Peu importe le scénario choisi, aucun n’était sans faille et nous devrions faire avec. Je m’interrompis tandis que je partageais mes idées à mon interlocuteur qui se révéla être sur la même longueur d’ondes que moi. Tout ça se finirait par une dose de honte inévitable. La situation l’étant, ça n’avait rien de bien surprenant. Je ris d’ironie à la mention d’un « conte porno gay ». S’il savait… Non, ne vous faites pas d’idées. Je n’avais jamais participé à un tournage de ce genre que ce soit derrière ou devant la caméra. Mais l’inconnu venait de mettre le doigt sur mon orientation sexuelle sans même s’en douter une seconde. Je préférerai ne pas l’informer de ce point, parfaitement conscient que cela en ferait sortir plus d’un de ses gonds. Enfermé avec un « ouvert d’esprit » dans une cabine publique. Les risques de se faire violer étaient drôlement élevés ! Selon certains du moins.

J’appréciais le franc-parler du garçon qui ne mâchait pas ses mots. Ce qui lui traversait l’esprit semblait s’exprimer oralement avant même que la pensée n’est terminée de croître dans sa caboche. Dans d’autres circonstances, peut-être aurions pu bien nous entendre. Là, c’était difficile de se montrer très sociable. Pourquoi ne se levait-il donc pas de son précieux fauteuil pour limiter la gêne et me permettre de le regarder dans les yeux ? À croire qu’il prenait un malin plaisir à faire durer cela plus longtemps que nécessaire. Grosse commission ou non. Lorsqu’il sortit une vanne, je dû malheureusement m’avouer que sa proposition n’était en rien ancrée dans la réalité. Pas de bouton de secours nous permettant de nous évader de cette forteresse inconfortable.

- Si c’était aussi facile ça se saurait, soupirais-je. Je pense que je vais prendre le risque de nous ridiculiser avant que vous n’épiloguiez sur vos programmes favoris.

Je pouffais, repensant à sa mention du porno. Ce n’était pas de la provocation à proprement parlé. Juste… j’avais besoin de rigoler alors que j’avais les nerfs à fleur de peau ! À ce rythme, nous ne tarderions pas à rentrer dans un débat concernant le taux de dégradation (ou son absence) d’y prendre de part en tant qu’acteur ou spectateur. Sujet trop louche même pour moi. Surtout avec le Roi du Trône ici présent. Après quelques instants de recherches, je parvins à contacter l’un des magasins avoisinants. Je n’indiquais pas que nous étions deux. Avec un peu de chance, le second ne serait pas repéré par notre sauveur. On y croit. Le don d’invisibilité sinon ça vous dit quelque chose ?

- Ils nous envoient quelqu’un. Préparez-vous au pire. D’ailleurs, vous devriez…

Je lui fis un signe lui indiquant de se relever alors que je lui tournais toujours le dos. La scène serait suffisamment stupide comme ça sans en rajouter. Puis, je fonçais les sourcils en me rappelant de ses propos.

- C’est indiscret mais puisque nous ne nous reverrons sûrement jamais… Comment ça « en voie de guérison » ?
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Dim 6 Jan - 19:38
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    Wow, mes quoi ? Mes progra... Ah ouais, d'accord. Toi aussi, t'as de l'humour ! Bon ben mieux ça qu'un coincé de la rondelle, pas vrai ? S'il avait suffisamment d'ouverture d'esprit pour plaisanter là-dessus, ce ne devait pas être un mauvais bougre. Le nombre de mecs encore mal à l'aise vis-à-vis de l'homosexualité me faisait halluciner. Comment, aujourd'hui, pouvait-on avoir des a priori ou des jugements aussi faussés, invraisemblables ou violents face à une préférence sexuelle qui a toujours existé ? Le manque d'informations ou le trop plein de conneries trouvées sur le net, relayées par les médias, les illuminés, les frustrés qui n'oseraient jamais sortir du placard. Ouais, on vivait dans un monde de dingues, bouffé par les non-dits et autres secrets qui vous rongent de l'intérieur. Le mien avait été dévoilé en pleine représentation...sur scène ! Devant des centaines de personnes et surtout face à ceux qui comptaient le plus à cette époque : les membres du groupe.

    Plongé dans des souvenirs qui me foutaient généralement en bad, j'entendais à demi-mots la conversation téléphonique de l'autre victime. C'est seulement lorsqu'il raccrocha pour m'interpeller que je revins à la réalité.

    Je grimaçai en le voyant agiter son bras. Quoi, t'as envie de t'envoler ? Moi aussi ! Et le plus tôt sera le mieux mais...oh. OH !

    " Ouais, bien sûr ! L'habitude, putain. Hey...j'ai pas dit que je passais des plombes aux chiottes, d'accord ? C'est juste qu'y'a un truc, j'sais pas...confortable, tu vois ? " Et tout en racontant mon goût pour rester sur le trône, je me rhabillais, tirant la chasse pour couvrir le bruit des âneries qui sortaient de ma bouche.

    C'est à ce moment-là qu'il reprit la parole et même si je loupai le début de sa phrase, je me doutais qu'elle importait peu. Je passai mes mains à l'eau glacée, lâchant un juron de plus avant de sourire.

    " Il parait qu'on ne guérit pas les malades mentaux, mais le psy a dit que j'étais un cas à part. Plus réceptif que la moyenne. Un bon comportement avec les autres patients et les membres du personnel soignant, une volonté d'en sortir...c'est dur de se dire qu'on entendra plus jamais le son d'une scie sauteuse découper des membres, ni ressentir...l'excitation que cette douleur provoque chez les autres... On a tous du mal à se passer de ce qu'on aime, n'est-ce pas ? Mais je n'avais pas le choix...si je voulais qu'ils me libèrent... "

    Pendant ce délicieux monologue, je m'étais rapproché de l'homme qui me tournait toujours le dos. J'essuyai mes mains dans le papier avec lenteur et une certaine mélancolie dans le regard. Je voulais qu'il se demande si j'étais vraiment dingue ou si je déconnais. Etais-je bon comédien ? Allait-il marcher ? La suite au prochain épisode de "deux mecs dans des toilettes publiques" !
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Dim 6 Jan - 23:03
Elijah Holtz
Poulet-Spartiate
Elijah Holtz
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Localisation : Arcadia Bay
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Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Plus j’échangeais avec l’inconnu, plus je le trouvais très étrange. Pas du genre à craindre pour ma propre vie non. Juste… on ne peut plus loufoque. Était-ce un style qu’il aimait se donner ou était-il réellement aussi original ? Je n’aurais pu le dire avec certitude. Le fait d’être aveugle à ses expressions faciales n’aidaient pas. Mais si la deuxième option était la bonne, il ne pouvait qu’être un artiste. Regardez Teddy ! Il était adorable, admirable pour sa créativité et, parallèlement, goofy in his own ways. Bref, sûrement ne le saurais-je jamais de toute façon et ça ne changerait rien à ma vie. La raison : j’espérais bien m’être échappé d’ici avant d’en être arrivé à devoir nous raconter l’intégralité de nos biographies respectives.

- « Confortable » je n’en sais rien mais pour sûr, ce n’est pas un lieu de torture malgré le manque de rembourrage, reconnaissais-je comme si la situation n’était déjà pas suffisamment farfelue. Il me semble que ça fait partie des endroits où l’on médite le plus sur notre existence et nos petits soucis du quotidien. Clairement, je sais à quoi je penserais la prochaine fois que j’irai…

Je ris, m’imaginant revisualiser cette scène une fois chez moi. Franchement, ces péripéties m’avaient coupé toute envie. Théoriquement, « les secours » étaient en route afin de nous délivrer et je fus soulagé d’entendre la chasse d’eau couplée à l’enfilage de pantalon. Déjà, ce serait moins embarrassant bien que j’attendisse plusieurs secondes avant de me retourner. Au cas où. Jamais trop prudent avec mon « compagnon de cellule ». Lorsque je lui fis enfin face, le garçon terminait de déblatérer un monologue où se mêlait horreur et, soyons franc, une imagination tordue. Maintenant que je pouvais le fixer dans les yeux sans rougir (même si sa proximité me surprit), j’en concluais qu’il n’avait strictement rien d’un psychopathe comme il me le prétendait. Ma question étant indiscrète je ne pouvais pas le blâmer de s’en amuser. En particulier au vu de son caractère surprenant. Je laissais un instant de silence s’installer dans une tentative de mesurer la réaction à laquelle il s’attendait. Finalement, je lâchais :

- Heureusement pour moi que tu n’as pas ta scie sauteuse donc.

Non, sérieusement, comment voulait-il que je gobe ça ? J’avais croisé plus d’un désaxé lors de mes « sombres années » au Luxembourg comme j’aimais les surnommer et, clairement, il n’en avait pas le profil. Au pire il aurait pu avoir des problèmes d’addictions mais un meurtrier ? Vu son âge il ne serait pas en liberté peu importe ses arguments. Du moins osais-je l’espérer. Remarquez, si je faisais fausse route… Dite à mon petit-ami que je l’aimais. Allez savoir pourquoi je fis cela, tendant ma main droite dans sa direction avec un sourire.

- Elijah. Vu la particularité de notre rencontre, je pense qu’on mérite au moins de savoir le prénom de l’autre. Libre à toi de mentir si ça te dérange !


Je veux dire, après une telle mésaventure, qu’est-ce qu’échanger la moitié de notre identité ? Nous n’eûmes pas le temps de déblatérer plus longuement qu’une voix grave masculine s’adressa à nous. À l’un de notre duo techniquement. Bruits de clé, soupirs d’efforts et injures lancées à tout va puis la voie vers la liberté fut enfin libérée. Alléluia ! Un miracle ! Je ne cherchais pas de raison, de pourquoi ni de comment. Je le remerciais puis sortit rapidement de là en premier. Au moins, ce ne serait pas moi qui aurait le droit à un coup d’œil suspect. Le pauvre. Je ne faisais pas tellement preuve de solidarité pour le coup mais, après tout, j’avais passé le coup de fil. C’était ma récompense. Maintenant que ce chapitre était clôturé, je n’avais plus qu’à me réfugier dans les dernières boutiques restantes de ma liste en priant pour ne plus croiser son chemin. Une sacrée anecdote en perspective. Pourquoi soupçonnais-je que le musicien allait s’esclaffer quand je la lui raconterait ?
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Lun 7 Jan - 17:21
Invité
Invité
Anonymous
    A nouveau, je n'ai pas entendu la totalité de sa phrase, la chasse d'eau faisant office de barrage sonore. Ce que je trouvais assez curieux chez ce type, mais dans le bon sens du terme, c'est qu'il n'avait rien contre alimenter la conversation et ce malgré les idioties que je pouvais débiter à la seconde. Il essayait de tourner les choses différemment, de m'expliquer son point de vue par rapport à ce que je venais de formuler. Etrange, vraiment. Quand on considère la situation et surtout les sujets sur lesquels nous avions échangés jusqu'à présent. Alors autant le pousser davantage, qu'en dites-vous ? Moi, je dis que c'est une expérience à tenter ! Après tout, il y avait peu de chance pour que nos chemins se recroisent et sûrement aucune que ce soit le cas dans des toilettes publiques. J'ai donc poursuivi mon grand n'importe nawak en inventant une histoire saugrenue et malaisante de psychopathe tueur en série, comme ça, juste pour voir. J'attendais sa répartie ou son absence de riposte et ne fut pas déçu d'être tenu en haleine. Le fourbe...il ne digérait pas l'information, ne cillait pas d'un millimètre. Il laissa un bref silence s'installer avant de répondre le plus naturellement du monde, d'un ton aussi anodin que si nous avions parlé de la hausse des prix au rayon boucherie ! On aurait dit...qu'on commençait à être à l'aise. Trop. Chelou. Et juste quand je pensais que ça ne pourrait pas devenir encore plus bizarre, il me tendit la main et se présenta. Vous avez remarqué ? Le vouvoiement était devenu superflu aussi bien pour lui que pour moi et c'est tout simplement qu'il avait disparu. A l'image d'une chrysalide qui se fend pour laisser le papillon déployer ses ailes... Wow. Je vous jure que je n'ai rien consommé...

    " Je crois qu'on a dépassé ce stade au moment où tu t'es retrouvé coincé ici avec moi. Trent. ", ajoutai-je en lui serrant la main.

    Mentir pour préserver quoi ? Une intimité ? Euh...foutage de gueule en puissance là, non ? Ouais, je trouve aussi. Et puis ce mec avait l'air sympathique et si je devais choisir un compagnon de chiottes publiques, ben il se pourrait que mon choix s'arrête sur Elijah. Qui sait ? Une première expérience qui aurait pu être un vrai traumatisme se changeait presque en conte de Noël pour toute la famille (précision importante, si, si...) ! J'ai dit presque...

    Dès que la porte s'ouvrit, mon compagnon de cabinet s'extirpa et me laissa seul avec un type à l'expression "c'est quoi ce bordel ?" flanqué en plein sur la face. J'ai haussé les épaules, paumes ouvertes en signe d'incompréhension.

    " Je ne suis pas responsable des dysfonctionnements de ce truc, okay ? Ni de ce que vous imaginez en ce moment-même, gros dégueulasse ! "

    Comment ça, je n'ai pas le droit d'insulter un mec qui juge sans savoir, juste parce qu'il venait de nous sortir du pétrin ? Je m'en cogne comme de l'an 25 et ce même avec les noms d'oiseaux qui fusent dans mon dos alors que je reprends ma route, comme si de rien n'était.
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