Revenir en haut Aller en bas



AccueilRechercherDernières imagesMembresS'enregistrerConnexion
-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

Don't p(h)unk with my heart (pv. Teddy)

 :: Les RP terminés Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Dim 23 Sep - 16:17
Elijah Holtz
Poulet-Spartiate
Elijah Holtz
Messages : 852
Localisation : Arcadia Bay
Emploi/loisirs : Professeur de cinéma

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Nous avions pris Kate Marsh sous notre aile depuis maintenant une bonne semaine. L’adolescente était charmante, d’une générosité sans borne et était dotée d’une ouverture d’esprit franchement époustouflante au vu de son âge. Sans parler du milieu familial extrêmement religieux dans lequel elle était plongé depuis l’enfance. S’il était impossible de vous coller une étiquette correspondant à leurs attentes de la société, vous étiez considéré comme anormal dans le sens le plus barbare du terme. Du moins, c’est la conclusion à laquelle j’avais abouti puisque je n’avais jamais rencontré ses parents. En toute sincérité, cela ne constituait aucunement un regret. Mon seul souhait était que la jeune fille ait à nouveau un appétit insatiable pour la vie. À son âge elle ne pouvait se contenter de la morosité et de la dépression. S’il me fallait l’épauler, ce serait sans hésitation. J’étais d’ailleurs touché des réactions de mon petit-ami qui avait endossé une maturité palpable dans cette affaire. Non seulement il partageait un aspect souvent camouflé de sa personnalité, mais ça le rendait aussi terriblement sexy. Quoi ? J’ai le droit de le penser ! C’est mon mec après tout !

Bref, avec Teddy, nous avions décidé de profiter de notre soirée libre pour passer du bon temps et se décontracter. Adieu les responsabilités, bonjour l’amusement ! Je lui avais fait la promesse que je saurai me tenir, pacte bien entendu scellé par un baiser. Pas question de se retrouver à nouveau dans une cellule avec le visage amoché et la lèvre en sang. Une fois suffisait. Lorsqu’il tomba sur un prospectus annonçant un concert donné par l’un de ses groupes favoris dans le bar punk d’Arcadia Bay, le marchandage était hors de ma portée. Pas que ça me gênait. La musique faisait partie intégrante de son être et je vivais pour ces instants où sa mine rayonnait tandis que ses yeux brillaient d’émotion. Ok, on vire au cliché romantique à vomir là et ça vient juste de commencer. Un peu de retenue.

Ni mon physique ni mon placard ne me permettraient de me glisser incognito dans ce type d’établissement. Pas que je croyais dur comme fer aux clichés qui veut que tous les clients aient une crête, des cheveux violets, soient tatoués de A à Z avec des piercings jusqu’aux endroits les plus insolites mais… Disons que tous les mythes comportent ne serait-ce qu’une once de vérité. Je débarquais chez le professeur vêtu de ma veste noire en cuir que j’avais dépoussiérée pour l’occasion. Elle était dans le fond d’un carton depuis une éternité, vestige de ma période d’incertitude alors que j’avais quitté mon domicile depuis une poignée d’années. La porter sur mon dos suffisait à faire ressurgir des flashs de cette époque où l’alcool, le tabac et la drogue étaient monnaie courante. Que de dépravation.

-… c’est pour cela que je pense que le moment est venu de lui forger une nouvelle réputation, expliquais-je à mon interlocuteur à propos du vêtement après m’être arrêté sur mes vieux déboires.

Je lui saisis la main, l’entraînant hors de son appartement dans le but de le diriger jusqu’à ma voiture garée dans le parking au pied de l’immeuble. Nous vivions presque 7j/7 ensemble, alternant d’habitation suivant la présence de sa colocataire. Je n’avais d’ailleurs toujours pas reçu de rapport officiel comme quoi elle était au courant de ce qui se tramait. Durant tout le trajet, je ne pu réprimer mes rires. Il paraissait tellement excité à l’idée de voir ces stars de la musique qu’il s’agitait comme une puce. À deux doigts d’être totalement incontrôlable, un véritable électron libre. Dissimulait-il une part de nervosité ? Je n’en étais pas certain. Il maîtrisait tellement l’art du dynamisme ! Dans le doute, une fois à l’arrêt à côté du bâtiment, je l’étreignis dans le véhicule et dit d’une voix rassurante :

- Tout va bien se passer. Qui sait, tu auras peut-être même un autographe !

Cinq minutes plus tard, nous étions assis à une table à seulement quelques mètres de la scène, nos boissons face à nous. Le groupe n’était pas encore présent et nous devions nous contenter d’une musique qui faisait s’époumoner les enceintes. Papi Elijah, sourd dès le lendemain, ici présent. Je cru apercevoir certains de nos étudiants, mais c’était tellement plein à craquer qu’il était difficile de s’en assurer. Alors que j’écoutais ce qui semblait être la biographie de chacune des célébrités qui allaient se donner en spectacle de façon imminente, Teddy fut interrompu par une femme qui vint nous aborder. J’ignorais quelles étaient ses intentions. Un rendez-vous avec lui, moi, ou… les deux en parallèle ? Les libertés qu’elle prenait n’était pas vraiment à mon goût alors que sa main me massait l’épaule. Ok, moi. Malgré tout, elle ne cessait de murmurer quelque chose à propos de… Du visage du musicien. Si je saisissais bien ce qu’elle proclamait dans ce vacarme, il lui rappelait quelqu’un. Pas moyen de mettre le doigt dessus apparemment. Étrange. Lorsque je sentis sa main descendre indécemment alors qu’elle commençait à me palper le torse, je l’écartais délicatement avant de répliquer :

- Désolé, sweety. 100% monogame et 300% amoureux.

Pour illustrer mes propos, je vins embrasser Teddy sans vergogne. Si elle parut intéressée sur le coup par le champ de possibilités que ça lui offrait, elle finit par soupirer et disparaître dans la foule. Je pouffais. Selon moi, ce n’était pas forcément intelligent d’afficher une relation homosexuelle en public, surtout dans un bar, mais cela m’avait paru être l’unique option pour la faire décamper. Au pire, j’avais prouvé que je savais me défendre. Mais j’avais juré une sortie pacifique ! Bordel. Dans tous les cas, personne n’avait bronché. Trop d’agitation autour de nous. La température avait montée d’un cran et je soupçonnais le baiser d’en être plus que partiellement coupable.

- La pauvre, je viens de pourrir ses plans. Elle a dû percevoir ma détresse face à tant de négligence…

Je lui tirai la langue et ricanai. Mes doigts se glissèrent dans ses cheveux alors que je plongeais mes yeux dans les siens. Un instant plus tard, une voix provenant du micro disposé sur la scène se fit entendre.
Revenir en haut Aller en bas
Lun 24 Sep - 0:50
Teddy Abolick
We rise by lifting others.
Teddy Abolick
Messages : 731
Emploi/loisirs : Régisseur

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Je n’arrivais pas à y croire les Megamonkeys de Salem passait en concert à Arcadia Bay. Sûrement un des plus beau jours de ma vie. Ce groupe s’était fait un nom dans l’univers punk-rock en un temps records. Il faut dire que tous les membres étaient géniaux et un potentiel énorme qu’ils avaient su développé. Les Megamonkeys avaient débuté leur carrière un peu avant la notre. Tout du moins, je me souviens écouter leur musiques avec Castiel et se dire qu’un jour putain, on ferait un son aussi bon que le leur. Et quand notre groupe avait commencé à gagner en popularité, c’était un rêve pour nous que d’un jour jouer avec eux ou juste assister à un de leur concerts. Malheureusement, les choses n’étaient pas si simple que ça dans le monde de la musique et ce rêve n’était jamais devenu une réalité.

Alors oui, dès que j’avais vu leur nom, j’étais devenu comme une fangirl et j’avais presque harcelé Elijah pour qu’on y aille. Heureusement, j’avais un petit ami pas trop difficile à convaincre. Mais je crois que vu mon taux d’excitation quand je lui avais annoncé le nom du groupe, il avait dû comprendre que même s’il me disait non, j’y serais allé tout seul. Rien ne m’empêcherai d’aller voir les Megamonkeys ! D’ailleurs, j’avais eu la réaction du typique fan quand Elijah m’avait avoué qu’il n’avait jamais entendu ce nom de sa vie : “Quoi ? Tu connais pas les Megamonkeys ?”. Comme si j’avais besoin qu’il me le répète. Mais après réflexion, c’était normal. Les Megamonkeys n’était pas non plus reconnu mondialement parlant. Donc Elijah avait une double excuse, il n’était pas forcément branché sur ce genre de musique et en plus il n’était pas du coin.

D’ailleurs c’était assez marrant que ma première réaction aie été d’aller proposer à Elijah d’y aller ensemble. J’aurais pu proposer, je sais pas à quelques un de mes élèves qui, sans forcément connaître le groupe, je savais apprécierai ce genre de musique. Ou alors contacter d’autres amis. Mais non, j’avais pas réfléchis et proposé à Elijah. En même temps, je n’avais pas envie de sortir avec quelqu’un d’autre. On avait beau passer quasiment tout notre temps ensemble depuis que Kate avait passé quelques temps à la maison, je ne me lassais pas de sa présence. Et d’un sens, tant mieux ! C’est fou ce que le temps passait vite n’empêche, si je comptais bien, ça ferait presque trois semaine qu’on était ensemble ! Eli allait bientôt rentrer dans une de mes relations les plus longues… Et j’espérais que cette fois, il allait exploser tous les autres.

Pire qu’une fangirl, j’avais passé des heures devant mon armoire à réfléchir sur ce que j’allais porter. Je voulais tellement faire bonne impression, c’était fou. La dernière fois que j’avais été dans un état pareil… Haha ! C’était avant mon premier rendez-vous chez Elijah. Mais c’était pas le même genre de stresse/excitation… Je sais pas comment expliquer ça. Bref, du coup, cette fois, on avait opté pour un de mes éternels slim noir troué et un sweat avec un motif de squelette dessus et juste un tee-shirt noir en dessous. On va pas se prendre la tête quoi. De toute façon, j’avais une garde robe assez simple. Enfin simple mais un peu étrange à ce qu’il paraît. Mais je vous avoue, je sais pas trop, je met ce qui me branche sur le coup.

De son côté, Eijah avait ressortis une veste en cuir du fond de ses placards qui lui allait, mais tellement bien les gars. Il faudrait me pardonner si je n’avais pas écouter toute son histoire, j’avais été distrait par toute cette sexyness juste sous mes yeux.

- Elle te va super bien, réputation ou pas, tu devrais la mettre plus souvent.


Je laissais volontiers Elijah m’attraper par la main pour aller jusqu’au parking. Pendant tout le trajet, il eu le droit à des anecdotes en tout genre sur les Megamonkeys, sur leurs musiques, les collaborations, etc. S’il avait retenu la moitié de ce que j’ai dit, il passerait déjà pour un très bon fan. Dans tous les cas, j’étais sûr qu’il m’avait écouté, ou au moins entendu parler pendant tout ce temps, parce qu’à notre arrivé, il me prit dans ses bras avant de sortir.

- Haha j’en suis sûr ! Et ce serait énorme pour l’autographe, mais je préfère largement les écouter jouer quoi…


Je n’étais pas super matérialiste, alors les autographes, ouais c’était sympa, ça faisait garder un souvenir, un trace de “je les ai rencontré ! J’étais là !” mais dans le fond, ce qui m’importait le plus c’était le groupe leur musique. Je profitais un instant de l’étreinte d’Elijah avait que nos aventures dans le bar ne commencent. J’étais super excité, j’avais du mal à me tenir. Je sautillais presque sur place alors que nous étions à notre table tranquillement. Je parcourais la foule du regard, scrutais la scène pour essayer d’apercevoir un visage familier. Et un instant de distraction qu’il y avait déjà une meuf collée à mon Eli. Je la fusillais du regard. On peut vraiment pas le laisser sans surveillance celui là, hein ? Ca m’apprendra à sortir avec un mec sexy aussi… Je devrais lui casser une dent ou deux comme ça, je serais sûr que ça en dissuadera certain. Et encore je suis pas sûr, parce que s’il sourit mais il est quand même sexy. Non mais j’avais beau réfléchir, il y avait pas de moyen de rendre mon Elijah moche en fait.

J’allais protester et retirer les sales pattes de cette harpies de mon mec, mais Elijah était un parfait. Il s’en chargea lui même avant que je n’ai le temps de bouger. Il sortit une phrase un peu nulle avant de venir m’embrasser sans aucune décence. Et perso, ça n’était pas pour me déranger alors je répondis volontiers à ce baiser, quitte à ce que les célibataires blasés aillent vomir dans un coin, rien à battre.

- 100% monogame et 300% amoureux ? Sérieusement ? Mec, il va falloir qu’on revoit ta répartie…


Je me mis à rire, volant un baiser à Elijah. Oui, je me moquais de lui, mais il était adorable et je l’aimais pour ça. Puis faut dire que je n’étais pas mieux quand il s’agissait d’envoyer chier quelqu’un alors. Quoique, je sais pas trop, c’est pas comme si ça m’était souvent arrivé. Elijah continua de blaguer sur ce qu’il venait de se passer et j’allais lui répondre, mais une apparition sur scène attira mon attention. Il s’agissait d’un des membres du groupe qui venait annoncer que malheureusement, ils venaient d’avoir un problème avec leur lead guitariste et que du coup, sans plan de rechange, ils allaient devoir annuler le concert. Elijah dû voir ma tête se décomposer.

- Nooon ! Ils peuvent pas faire ça ! Putain ! Depuis le temps que je les attendais quoi ! Pfff ! Vous allez pas me faire croire qu’il a personne pour le remplacer. Ils auraient dû prévoir quoi… Pfff… Puis c’est pas si compliqué de trouver un bon guitariste qui connait toute leur chanson dans un bar rempli de fan et de punk quoi…

Je lâchais un long soupire. Même moi je pourrais le remplacer quoi. En plus, en sachant qu’ils allaient passé à Arcadia Bay, j’avais ressortis ma guitare il y a pas longtemps pour m’amuser à refaire leurs chansons… Après ouais, c’était quand même Megamonkeys, je pouvais pas avoir la prétention d’aller les voir et leur dire “ouais ! Moi j’peux remplacer votre lead-guitar easy !” parce que vraiment, je n’avais pas le niveau de leur guitariste. Ce gars était juste énorme quoi.
Revenir en haut Aller en bas
Lun 24 Sep - 21:35
Elijah Holtz
Poulet-Spartiate
Elijah Holtz
Messages : 852
Localisation : Arcadia Bay
Emploi/loisirs : Professeur de cinéma

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Avec son sweat illustré par une représentation de squelette et moi avec ma chemise en cuir datant d’une dizaine d’années… Nous n’étions franchement pas assortis si ce n’est pour la couleur. Noir comme mon âme ! Bouh ! En vrai, je le trouvais charmant tel qu’il était. Comme je l’avais toujours avoué, je m’étais toujours pris de passion pour son style atypique qui le rendait si authentique à mes yeux. Peu importe ce qu’en pensaient les autres, Teddy menait sa vie comme il l’entendait et se fichait éperdument de son look que certains qualifieraient d’inadapté à son âge. À croire qu’au lendemain-même de certains caps, notre personnalité avait changé du tout au tout. Vive le conformisme induit par la société. Je le félicitais de ne pas être un vulgaire mouton. D’ailleurs, je le complimentais sur son apparence, le qualifiant de « chou » pour l’occasion et venant jouer avec son nez à l’aide de mon index pour le taquiner. Il serait physiquement attaché à moi définitivement que ça ne me dérangerait pas. Quoique… Certaines situations seraient embarrassantes à y réfléchir.

- Peut-être même qu’un de ces jours je ne porterai qu’elle ?

Je mordis la lèvre inférieure d’un air aguicheur avant d’éclater de rire. Nous blaguions régulièrement sur ce sujet, arguant des scénarios à mettre en place. Ce qui était paradoxal était que nous n’avions encore jamais rien fait. Oui, nous avions dormi ensemble mais ça c’était arrêté là. Un sommeil chaste, l’un blotti contre l’autre. J’aimais sentir la chaleur de son corps contre le mien, sa peau caressant la mienne. Et tout simplement l’enlacer les paupières clauses. Incroyable au bout de trois semaines non ? Était-ce l’appréhension qui mettait un frein au désir que nous nourrissions l’un envers l’autre ? Allez savoir. Il avait fallu tellement de temps pour s’avouer nos sentiments que je ne devrais pas être étonné. Pas que ça posait problème, mais il était évident qu’il s’agissait de la prochaine grande étape de notre relation. Ça et que j’arrive à prononcer cette simple expression : « Je t’aime ». Le musicien savait que je le pensais. Il me fallait juste le proclamer à voix haute. Autre fait étrange : je n’avais toujours pas officiellement rencontré sa famille. Tout du moins sa sœur, Brooke. Il m’était impossible de juger si c’était encore trop tôt. Je comprenais qu’il puisse souhaiter prendre son temps et être sûr de lui. À moins qu’il ait un peu honte d’être avec un homme ? Non, il me fallait dépasser cette crainte.

Posés à notre table, le récit passionné de mon petit-ami fut interrompu par l’arrivée impromptue d’une étrangère qui semblait drôlement éprise par ma personne. Embarrassant. Pas qu’elle avait un physique désobligeant ou se montrait particulièrement infâme mais… Je n’étais plus sur le marché du célibat. Aussi « flatté » étais-je d’avoir attiré son attention. Sans ses mains baladeuses, nous aurions même pu bien nous entendre autrefois qui sait ? Difficile de déterminer si l’alcool était la cause de son absence complète de gêne ou si elle était réellement très entreprenante. Pas que ça avait son importance. Je décidai de l’arrêter dans ses gestes car j’arrivais à percevoir la colère du brun qui arrivait par vagues. Si je ne l’avais pas fait de ma propre initiative, tout le monde ici présent aurait eu le droit à une belle scène de ménage et de jalousie. À la place, ils assistaient à un baiser on ne peut plus fougueux qui n’avait pas vraiment sa place à une telle heure. En général, ils étaient réservés aux fins de soirées bien arrosées en-dehors d’un couple. J’eus du mal à m’arrêter, pris d’une envie soudaine de me coller à lui. Un peu de décence.

Je brisais l’instant et remarquais l’inconnue s’éloigner de nous avec déception. Je ne me faisais aucun souci pour elle. D’ici deux minutes elle aurait probablement posé le grapin sur quelqu’un d’autre. Teddy me sortit de ma réflexion en se fichant frontalement de moi. Le vilain ! Nous aurions été en privé, je l’aurais d’ores et déjà attaqué de mes chatouilles démoniaques. Profitait-il de la situation car il me savait impuissant face à ses railleries ? Petit futé !

- Je ne demande qu’à apprendre…

Je le laissais m’embrasser, bien qu’il se retirât en un éclair, me laissant un goût d’inachevé. Voulait-il faire de moi le frustré d’Arcadia Bay ? Je lui jetais alors une réplique pour me venger. Il n’eut pas le temps d’y répondre puisque la scène fut brusquement occupée par un individu que j’estimais être l’un des membres du groupe. Je jetai un regard en coin au professeur tandis que la mauvaise nouvelle était partagée. C’était suffisant pour deviner sa déception. J’étais tellement navré pour lui… Il se faisait une telle joie de se trouver ici, comme s’il réalisait un rêve de gosse ! Ce qui était plus ou moins le cas en vérité. Je posais ma main sur la sienne, la caressant de mon pouce pour le réconforter. Il était hors de lui ! Je ne l’avais jamais vu de la sorte, preuve que ce concert lui tenait fortement à cœur. Le désespoir était lisible sur son visage. Sa dernière phrase me fit « tilt ». Je ne laissais rien paraître.

- Un second verre te ferait du bien. Je reviens.

Je l’embrassais sur le crâne et m’avançais dans la foule. Elle était si compacte que je ne pouvais déterminer s’il parvenait à ne pas me perdre de vue. Dans le cas où je n’avais pas disparu, il ne lui faudrait pas plus d’une poignée de secondes avant de saisir que je partais à l’opposé du bar. Le vilain menteur que je suis ! Arrivé au pied de la scène, je préparai une liste d’arguments susceptibles de les faire céder à ma requête. C’était risqué, et je risquais de me faire envoyer paître. Mais c’était le genre de position gênante que j’étais prêt à prendre si cela pouvait le rendre heureux. J’étais un malhonnête charmant en quelque sorte. Accordez-moi cette qualité ! Dire que je ne savais même pas comment le type se prénommait… J’attirais son attention par je ne sais quel miracle, le faisant se pencher vers moi pour m’entendre alors que la musique avait repris son cours.

Un instant après, je pointais Teddy du doigt. Le trouver n’avait pas été mince affaire. Lorsque je refis face à la célébrité, celui-ci plissait les yeux d’un air étonné avant de me demander son prénom. À croire que j’avais dit un mot magique. L’homme fit signe au DJ de couper le son et lui demanda d’aller chercher le groupe, proclamant que le problème était réglé. Dans son micro, il appela le brun qui était toujours assis. Il ne me semblait pas avoir révélé son nom de famille pourtant ? Une portion importante de la foule se tourna vers lui à ma plus grande surprise. Cherchaient-ils à qui l’artiste s’adressait ou était-ce pour une raison qui m’échappait ? Tout cela me plongeait dans la perplexité.

D’ici, le professeur semblait en proie à une crise de panique comme s’il ne croyait pas à ce qui était en train de lui arriver. J’avais envie de me précipiter vers lui pour le câliner. Soudainement, je fus hanté par un doute déstabilisant. Et si cela ne lui faisait pas plaisir ? S’il décidait de rompre avec moi car je m’étais aventuré trop loin ? Je perdais légèrement contenance, désormais incertain de ma surprise. Mais c’était trop tard. Sourit, et fait comme si de rien n’était Elijah.
Revenir en haut Aller en bas
Mar 25 Sep - 1:53
Teddy Abolick
We rise by lifting others.
Teddy Abolick
Messages : 731
Emploi/loisirs : Régisseur

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
J’avais l’image d’Elijah en tête qui ne portait que cette veste en cuir et rien d’autre. Ouh ! Croyez-le ou non, ça me donnait soudainement chaud ! Il se rendait pas compte de ce que ça me faisait quand il me disait des choses comme ça, c’est pas possible. Puis pour avoir eu l’occasion de le voir en sous-vêtements, et d’avoir dormis contre lui, l’image était plutôt réaliste du coup et… Je devrais arrêter d’y penser, parce que ça allait mal se finir sinon. Je sais pas comment c’était possible qu’on ait pas encore sauter le pas tout les deux. J’avais déjà eu le temps de me faire tous les scénarii possible des milliers de fois. Mais j’avais cru comprendre qu’Elijah avait jamais été avec un mec avant, que déjà le concept de relation sérieuse lui était un peu étranger alors, ben je gardais mes délires pour moi et j’essayais d’être patient.

Je me mis à rire avec Elijah, histoire de pas trop penser à autre chose et j’embraillais la conversation sur les Megamonkeys. Le pauvre, je n’allais pas arrêter de le faire chier avec ça pendant toute la soirée et sûrement pendant les quelques jours à venir aussi. Heureusement, mon petit-ami était le plus parfait des hommes et il fit mine de s’intéresser à ce que je disais. Déjà, il avait été assez sympa de venir jusque dans ce bar avec moi. Alors qu’il détonnait un peu dans cette ambiance punk. Mais en vrai, les gens avaient beau avoir des styles décadents, ils s’en foutaient totalement de qui portait quoi. C’est pour ça que j’aimais bien ce genre d’endroit. C’était sans prise de tête, je savais que si j’allais discuter avec n’importe qui, il y avait moyen pour qu’on s’entende bien. Enfin pas forcément qu’on devienne les meilleurs potes du monde, mais… Au moins qu’on aie une conversation sympa quoi.

Quoique, cette meuf qui venait se coller à mon mec, je n’appréciais que moyennement et j’étais rassuré de la voir partir et de sentir Elijah m’embrasser. Haha ! Prend-ça dans les dents miss ! Il est à moi et rien qu’à moi.

- Ca tombe bien, je suis prof. Et plutôt bon prof à ce qu’il paraît.


Dit sur ce ton, ça ne ressemblait pas du tout à une proposition de cours très sérieux. En même temps, on me laisserait seul dans une pièce avec Elijah… Même si c’était une salle de classe, il y avait peu de chance qu’on reste sérieux très longtemps. Quoique, on réussissait bien à bosser sur notre cours ensemble malgré tout. Même si, maintenant, c’est vrai qu’il arrivait qu’on dérape un peu. Mais c’était une autre histoire ça. Pour le moment, je n’avais aucune pitié à embrasser Elijah. J’étais presque sûr que tout le monde s’en foutait. Et tout se passait merveilleusement bien avant qu’on nous annonce que le concert allait être annulé. Alors ouais, j’étais pas souvent énervé, mais là j’avais la rage. Bordel ! Depuis le temps que je rêvais de voir ce groupe quoi ! J’en avais presque les larmes aux yeux quoi. Elijah avait bien remarqué dans quel état me mettait cette annonce. Il tenta de me rassurer par un contact avant de me proposer un deuxième verre, même si j’avais pas fini le premier.

- Ouais…


J’étais dégoûté. Heureusement je n’allais pas passer la soirée tout seul, au moins Eli était là. Il arriverait sans doute à me faire oublier la déception de ce soir. Je continuais de boire mon premier verre, le finissant même rapidement, puis je croisais les bras sur la table, posant ma tête dessus en attendant le retours d’Elijah. Il prenait du temps ma parole. Quoique, c’est vrai qu’il y avait pas mal de monde ce soir. Un peu moins qu’à notre arrivé. Certaines personnes avait déjà quitté les lieux. Je les comprenais. S’il n’y avait pas les Megamonkeys sur scène, ça ne servait à rien de s’éterniser. Elijah ne revenait pas, mais Eliott (le leader du groupe) oui. Il annonça que finalement le concert aurait lieu. Tout de suite, je retrouvais mon sourire. La foule lança quelques acclamation pour exprimer sa joie. Et le chanteur expliqua alors qu’ils avaient trouvé un remplaçant pour leur guitariste, qui n’était autre que le seul, l’unique, Teddy Scott !

Oh mais merde… C’était moi ça ! Je me levais soudainement, sans trop comprendre. Un peu comme si j’étais un gosse et que le prof de math me demandait de venir résoudre une équation au tableau. Par réflexe, je cherchais Eli du regard. Il était pas très loin de la scène, le saligot, c’était lui qui avait fait ça, j’en étais sûr. Je lui lançais un regard du genre “wtf dude ?” avant de lui faire mon plus grand des sourires. J’en connais un qui allait être remercier gracieusement ce soir… Quoique, me connaissant, ce serait sans doute pas trop avec grâce, mais vous avez compris l’idée. Je lui adressais d’ailleurs clin d’oeil ultime avant de sauter sur scène rejoindre les Megamonkeys.

Je discutais un peu avec le chanteur, la foule ne pouvait pas nous entendre tant qu’on parlait pas dans le micro, à cause du bruit ambiant. Et putain ! Les gars ! Les Megamonkeys étaient aussi fan de leur groupe nous l’étions du leur ! C’était un truc de fou ça ! J’en revenais pas. Je déconnais un peu avec Eliott et les autres membres avant de passer la lanière de la guitare qu’on m’avait confié au dessus de mes épaules. Je m’ajustai un peu. Un regard échangé avec les autres membres du groupe et on était partis. Putain, j’arrivais pas à réaliser ce qui m’arrivait. J’étais sur scène en train de jouer avec les fucking Megamonkeys ! Je ne pouvais pas m’empêcher de chercher Elijah du regard à la moindre occasion. Ca faisait longtemps que je n’étais pas monter sur scène ! Et par la guitare de Jimi ! Ce que ça me faisait du bien ! J’adorais tellement cette sensation, puis jouer avec un groupe pareil quoi ! Inespéré ! Pour Elijah qui avait l’habitude de me connaître comme prof, il avait sans doute devant lui un tout autre Teddy. J’étais à fond dans mon rôle de guitariste, allant embêter un peu les autres membres de temps à autres, déconnant avec eux entre deux chansons. Bref, un moment inoubliable.
Revenir en haut Aller en bas
Mar 25 Sep - 21:32
Elijah Holtz
Poulet-Spartiate
Elijah Holtz
Messages : 852
Localisation : Arcadia Bay
Emploi/loisirs : Professeur de cinéma

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Le premier regard qu’il me lança me pétrifia sur place, jusqu’à ce que sa mine s’illumine. On pouvait y deviner un remerciement profond, muet, qui m’était de toute évidence destiné. S’il n’avait pas reçu la confirmation de mon intervention dans cette histoire, il semblait sûr de lui. Pourquoi me serais-je trouvé à cet emplacement si j’étais bel et bien parti faire le plein de boissons alcoolisées ? J’étais ravi pour lui, de le voir monter sur scène et se lier presque instantanément avec les membres du groupe qu’il idolâtrait tant. Bon ok, je mentirais si je niais ressentir une pointe de jalousie en le voyant s’amuser avec eux. Comme si le fait qu’il s’agissait de célébrités augmentait le risque que je me retrouve cocu. J’avais rarement goûté au showbusiness en-dehors de quelques tournages où je m’étais retrouvé tout aussi bien devant que derrière la caméra. Mais il s’était toujours agi d’œuvres indépendantes. Qu’ils soient signés à un studio massif ou non, les Megamonkeys possédaient un public conséquent. Rien que ce soir. Je n’imaginais pas à l’international. N’était-ce pas attrayant ? Donc oui, ce n’était pas comparable.

Au-delà même de l’observer passer du bon temps en leur compagnie, ce qui me gênait était que je venais de me rendre à l’évidence. Je ne partageais ni sa connaissance, ni son talent musical(e). Et s’il regrettait de ne pas partager son existence avec l’un de ces mecs ? Tout paraissait simple pour lui, évident, maintenant qu’il nous faisait face. La dernière chose que j’espérais était de le faire passer à côté d’une romance qui réponde à TOUS ses besoins. Bien sûr, on pouvait envisager la situation inverse. Il n’avait pas mon expérience. Cependant, ça ne me dérangeait pas. Quant à Teddy, il ne passait pas son temps à se poser mille et une questions. Mais que se passerait-il le jour où cela lui viendrait à l’esprit ? Je n’avais pas envie de casser ce moment. Me réjouir pour lui était plus important actuellement. Chaque chose en son temps. Il fallait toujours que je sur-réfléchisse à tout comme un con. J’étais désolant. Guère étonnant que je n’avais jamais été en couple avant ces dernières semaines.

Ma tête fut vidée de tout de ce vacarme dès les premières notes. Visiblement, ils avaient échangé quant à la setlist. Le brun fit un départ impeccable, que je n’aurais pas cru possible si je n’y avais pas assisté de mes propres yeux. À se demander l’utilité des répétitions quand tu es déjà béni ! Le voir armé d’un instrument ne m’avait jamais laissé indifférent depuis cette fameuse invitation chez moi où il m’avait joué sa composition personnelle suivi d’un vieux tube. Je n’aurais écouté que moi, je serai déjà grimpé sur scène, en train de donner une bonne leçon à ce sweat décoré d’un squelette. La température montait et je ne pouvais y faire grand-chose. Je n’étais d’ailleurs pas rafraichi par la foule qui se pressait contre moi. L’avantage d’être au premier rang… Le son n’était pas aussi agressif que je l’avais imaginé. Ce qui me perçait les tympans provenait surtout de mes voisins du moment. Hurlements, paroles criées à tue-tête… Je me faisais vraiment vieux si j’étais devenu aussi sensible. Malgré ce raffut, je ne quittais pas mon homme des yeux. Au contraire, je le dévorais du regard. Peut-être parvenait-il à le remarquer malgré la distance et l’obscurité puisqu’il se focalisait régulièrement sur moi.

Il était dans son élément, tel un poison dans l’eau. J’arrivais à percevoir son prénom lancé par l’audience à plusieurs reprises. Pourquoi était-il si salué ? En tous les cas, Teddy était adorable. Une vraie heure de gloire, à briller sous les projecteurs. Je surprenais toujours de son naturel. Il n’avait pas le trac, faisait preuve d’un professionnalisme à toute épreuve. Plus rien à voir avec le garçon distrait et maladroit que je connaissais tant. Pas que ça me déplaisait de découvrir de nouvelles facettes de sa personnalité. Bien au contraire. Lui non plus ne m’avait jamais vu sur le terrain.

À la dernière note, je faisais entendre ma voix parmi toutes les acclamations et sifflant mes félicitations. Je n’avais pas été en capacité de chanter -ne connaissant ni les lyrics ni le rythme-, mais je m’étais rattrapé par un dynamisme qui menaçait de me faire dormir comme un bébé. Tous disparurent derrière la scène. Je captais un signe du professeur qui m’indiquait de le rejoindre par la porte à quelques pas de là. Pile quand je croyais qu’il m’avait oublié ! Je me glissais donc par l’entrée, évitant avec justesse de me faire frapper le vigile qui demanda confirmation de mon identité par l’ouverture. Le groupe étaient en train de se taper dans le dos, et de faire je ne sais quel rituel témoignant de leur bonheur. Oui, cette représentation avait tout d’une réussite. Je m’avançais, légèrement intimidé à l’idée de briser cette bulle. Je fus rassuré en voyant Teddy s’élancer vers moi.
Revenir en haut Aller en bas
Jeu 27 Sep - 13:57
Teddy Abolick
We rise by lifting others.
Teddy Abolick
Messages : 731
Emploi/loisirs : Régisseur

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Je ne pensais pas remonter un jour sur scène. Enfin, pas aussi tôt et pas avec un de mes groupes favoris non plus. Donc ouais, j’avais du mal à y croire et j’avais été en gros stresse au début, puis finalement, je sais pas, j’ai attrapé cette guitare, et c’était comme si j’avais fait ça toute ma vie. D’un sens, c’était un peu vrai. Pas toute ma vie non plus, mais quand même pendant quelques années. Et il faut croire qu’il n’y a pas que faire du vélo qui ne s’oublie pas. Parce que ouais, c’est bien sympa de savoir jouer de la guitare ou d’un autre instrument, mais jouer sur scène devant tout un public, c’était un autre délire encore ! Mais c’était tellement énorme.

Je ne vis pas le temps passer. Nous enchainâmes les chansons, heureusement, la setlist n’était pas super compliquée, puis elle était scotchée au sol, donc si j’étais perdu, il me suffisait d’un coup d’oeil. Je n’étais pas aussi parfait que le guitariste que je remplaçais. Cependant, personne ne sembla s’en soucier, même la foule semblait super heureux de me voir sur scène. C’est vrai qu’on était toujours à Arcadia Bay après tout. Mon groupe n’était pas connu à l’international, mais c’était sûr qu’ici on avait eu une sacré renommée. En même temps, il était né ici et tout nos premiers concert avaient été dans des salles ou des bars comme celui-ci.

Malheureusement pour la foule, j’avais du mal à avoir d’yeux pour quelqu’un d’autre qu’Elijah. J’avais aucune idée s’il appréciait la musique, mais du peu que j’arrivais à voir, il semblait s’amuser et pas être dans un coin à vider tous les fûts du bar. Donc j’imagine que c’était bon signe. Comme toute bonne chose, le concert arriva à sa fin. Une dernière chanson, un derniers salut, quelques remerciements et nous quittâmes la scène. J’en profitais pour repérer une dernière fois Elijah pour lui faire signe de nous rejoindre. Il méritait bien ça. Ce concert avait été crevant, mais j’avais l’impression de ne jamais avoir été aussi plein d’énergie de toute ma vie, c’était trop fou. Sûrement l’adrénaline ou une connerie du genre.

Les Megamonkeys étaient adorables, et super content de cette soirée. Nous nous félicitâmes tous avec entrain, se lançant des compliments, échangeant quelques trucs sur nos groupes respectifs, et tout ça. Eliott me raconta même que c’était bien Elijah qui était venu le voir pour lui dire que j’étais là ce soir et prêt à venir jouer avec eux s’il le fallait. Bref, c’était un beau bordel. Je finis une bouteille d’eau en riant, alors qu’on commençait à parler d’Eli et ce dernier arriva pile à ce moment. Comme quoi ! Il savait faire ses entrées ! Sans attendre je me dirigeais vers lui. Ok, je sentais sûrement la mort, c’est qu’il fait chaud quand on est sûr scène. J’avais même enlevé mon sweatshirt pendant le concert. Ce dernier était à présent posé sur une chaise dans un coin de la salle. Bref, je ne laissais même pas le temps à mon petit-ami de me dire ce qu’il avait pensé de cette prestation avant de l’attraper et de lui rouler la pelle de sa vie. Enfin j’espère que ça l’était parce que sinon je serait un peu déçu…

Derrière nous les Megamonkeys sifflaient, un peu comme la foule tout à l’heure. La seule phrase que je réussi à entendre fut “Allez prendre une chambre !”. J’avoue que là, pour la décence, on repassera. Mais je crois pas que les musiciens s’en préoccupe tant que ça. Eliott tout à l’heure me disait justement qu’il fallait que je garde ce gars. Et t’inquiète pas mec, c’est dans mes plans. Comme le dirait l’empereur dans Mulan “On ne rencontre pas une fille comme ça à chaque dynastie”. Bon ok, Eli était pas trop une fille, mais vous avez compris l’idée. Je fini par le relâcher un peu, mon but était pas de l’étouffer non plus.

- Je t’aime Elijah… Mais tellement… T’es le meilleur…

Je souris, incapable de détacher mon regard du sien. Ouais, je ne voyais pas quoi lui dire de plus, si ce n’était ça. J’aurais pu lui faire des longs discours comme quoi j’étais heureux qu’il soit là, qu’il ait fait ça pour moi mais… Je crois que ça ne servait à rien, ces quelques mots suffisaient à décrire tout ce que je ressentais pour lui. Je restais contre lui encore un moment. Et je serais volontiers resté là éternellement, mais nous n’étions pas seul. Je finis par le tirer pour se rapprocher des Megamonkeys. On allait pas partir sans avoir fait les présentation non plus. Nous discutâmes donc quelques minutes joyeusement du concert de ce soir. Eliott me fila même son numéro, en me disant qu’il faudrait qu’on se refasse ça un jour avant de congédier avec Eli. Apparemment, même lui avait remarqué qu’on se dévorait du regard et que discuter était sympa, mais on avait un peu autre chose en tête tout de suite. Tout du moins, c’était mon cas… en même temps, j’avais toujours du mal à réfléchir normalement quand j’étais avec ce mec.

- On rentre ?

Le blond ne s’opposa pas à l’idée. Nous passâmes par la porte de derrière pour quitter le bar et rejoindre la voiture, sur conseil d’Eliott. Apparemment c’était encore la folie dans le bar et avec tous les types bien éméché, c’était plus sûr de passer par là. Et il avait bien eu raison. Ralalah, même ça, ça me rappelait pas mal de souvenir. J’avais du mal à me remettre de ce qu’il c’était passé vraiment. Ce n’est qu’une fois assis en voiture que je soufflais et demandait à Eli :

- Alors ? Ce concert, comment c’était ?

Ok, on en avait déjà un peu parlé avec les Megamonkeys juste avant, mais c’était un peu le bazars encore, et je vous avoue que j’avais un peu la tête ailleurs encore. Là, on était que tous les deux, tranquille, dans la voiture, ce serait plus simple pour discuter.
Revenir en haut Aller en bas
Jeu 27 Sep - 22:13
Elijah Holtz
Poulet-Spartiate
Elijah Holtz
Messages : 852
Localisation : Arcadia Bay
Emploi/loisirs : Professeur de cinéma

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
J’avais passé un excellent moment en dévorant des yeux mon petit ami qui ne vivait plus que pour la musique. Et un peu pour moi malgré tout vu nos échanges de regards. À nouveau, je percevais l’aura que j’avais déjà mentionné lorsqu’il m’avait joué son premier morceau. Il rayonnait dès que ses doigts engendraient un son enchanteur. Chaque note semblait l’envelopper, le confiner dans sa propre bulle, son univers. Du moins, si vous voyez où je veux en venir. Je n’avais plus les idées très claires et nos retrouvailles ne m’aidèrent en rien à atterrir sur terre. Au contraire, mon cœur se mit à battre la chamade, augmentant son rythme au point que je craignais que tout ceux à moins d’un kilomètre parvienne à l’entendre se trémousser. À peine avais-je mis un pas en backstage qu’il m’agrippait et… Disons que ma langue n’était plus solitaire. Belle image n’est-ce pas ? Je n’étais pas en capacité de fouiller ma mémoire à cet instant, mais je doutais qu’il ait déjà été aussi entreprenant. Comme pouvait l’attester une zone qui, heureusement, était dissimulée au regard de tous. Évite de te coller pitié. Cinq mots débiles comme une prière. L’inconvénient d’être un homme : l’impossibilité de contrôler ses réactions. Pour ma défense, Teddy n’était pas innocent dans l’histoire ! Si le groupe n’avait pas été là, les choses auraient rapidement dérapées. Pas que ça aurait été un mal. Au contraire. C’était de la torture de ne pas pouvoir poser mes mains sur lui, autrement qu’en les fixant sur son dos.

Je me fichais d’avoir des spectateurs. Puis, vu le peu que je captais en-dehors de notre étreinte, ils étaient plus du style à nous encourager et à s’en amuser que de s’en offusquer. Ces mecs étaient cools. Je me sentais rassuré qu’il l’assume aussi frontalement, même devant des types qu’il idolâtrait depuis des années. Sûrement étais-je idiot d’avoir pensé que mon inexpérience en musique pourrait se glisser entre nous. Présentement, rien n’était en mesure de nous séparer. L'un contre l’autre, plus rien n’avait d’importance. Juste… Vivre le moment présent. Credo tiré de ma série favorite. Bref, il jouait dangereusement avec mes hormones. Et notre public était l’unique frein à ma passion. Quand il se retira (terme bien choisi), je lui souriais avant de lâcher avec humour :

- Je dois en conclure que tu as apprécié ma surprise ?

Je le serrai fort contre moi. Mon Teddy-bear. Il profita de ce moment d’intimité pour me rappeler ses sentiments. Il était si touchant, si attentionné, si… tendre ! Le fait que tous les mecs -et filles !- de la ville et même du monde ne lui court pas après m’échappait. Comment espérer un garçon plus parfait que lui ? Jamais je n’avais rencontré un être à l’influence si bénéfique. Il était tout ce que quelqu’un est en droit d’espérer pour soi. Et même davantage. J’avais tiré le bon numéro au loto j’en étais persuadé. Ok, je l’avoue. Me revoilà plongé dans le bon cheesy. Il avait ce don de réveiller le romantique en moi.

Il se lança ensuite dans les présentations. Je pouvais ainsi mettre une tête sur les noms qu’il m’avait communiqué lors de son exposé approfondi pré-concert. L’ambiance était incroyable, détendue. Aucun d’entre eux ne me prenaient de haut et ils semblèrent intéressés par mon métier. Autre que celui de professeur je veux dire. Ils mentionnèrent l’idée que nous pourrions collaborer pour un de leur clip vidéo un jour. J’ignorais s’ils étaient sérieux ou s’ils étaient uniquement pris par l’enthousiasme qui régnait. En tous les cas, ce ne serait pas pour déplaire à mon compagnon qui devait être à la fois excité de les revoir mais aussi de m’observer MOI les diriger EUX. On aurait dit une bande de vieux potes passant leur temps à déconner et à monter des projets qui ne se concrétiserait peut-être jamais. Durant tout le temps de la conversation, Teddy et moi restions attachés l’un à l’autre, ma main sur son épaule gauche. Je ne me lassais pas de l’admirer discuter, blaguer… En vrai, j’étais accros comme jamais. Bonjour l’amour mélangé à une dose généreuse d’hormones. Cocktail explosif qui avait failli prendre le dessus peu auparavant.

Je ne pus qu’acquiescer à sa proposition de retour à la maison. Formulé de cette façon, on pourrait croire que le toit au-dessus de notre tête ce soir nous appartenait alors qu’en réalité… Il lui appartenait, certes, mais à Ophelia également. Je ne faisais pas partie de cette joyeuse colocation. J’étais l’intru de l’histoire. Mais bon, nous n’en étions pas encore à signer un bail ensemble. Chaque chose en son temps. La charrette après les bœufs (oui, ne cherchez pas c’est le bon ordre). Tête en l’air comme il était et surtout, très distrait, il aurait oublié son vêtement si je ne m’en étais pas saisi à la dernière seconde avant de quitter la salle par derrière. Je le soupçonnais d’être aussi… Hum… Titillé par ses envies que je l’étais. Wo. Cette expression doit être réservé pour les prudes comme moi. Nous fûmes rapidement dans la voiture, moi occupant la place du conducteur.

- Tu es né pour ça. Sur scène tu es… Un miracle autant pour les yeux que pour les oreilles. Et ne dis pas que je dois travailler ma répartie !

Je pouffais et vint l’embrasser. C’était vrai ! Autant que le fait que j’étais 100% monogame et 300% amoureux ! Mes doigts vinrent toucher sa cuisse sans même que je m’en rende compte. Mes lèvres allèrent se glisser dans son cou alors que je me laissais porter par mes envies. Lorsque je réalisais que ça risquait de devenir hors de contrôle -et je ne voulais pas que ça arrive ici !-, je lâchais :

- On a TELLEMENT besoin d’une douche.

Car oui, s’il sentait le bouc, j’étais guère mieux. Glamour. C’était la folie parmi les spectateurs ! Sans parler que cette veste en cuir n’était pas rafraîchissante pour un sou. Je reportais mon attention sur les clés et fit démarrer le véhicule. D’un ton aguicheur je lui dis :

- Si tu es sage, on pourrait peut-être la prendre ensemble. J’adore qu’on me gratte le dos.

Comme si c’était la raison. Mais tout de même, ça comptait ! Je nous conduisis donc jusqu’à chez lui et, par surprise, le soulevait dans mes bras une fois dans le parking jusqu’à sa porte d’entrée. Nous n’étions pas encore mariés, nous ne pouvions pas passer le seuil de la sorte comme le voulait la tradition ! Une fois engouffré à l’intérieur, je me mis face à lui avec un sourire jusqu’aux oreilles. Je fis semblant de ne pas réussir à retirer ma veste. Le musicien m’avait clairement dit ce qu’il pensait de cette dernière alors autant jouer un peu non ?

- C’est ringard si je te demande de me prêter main forte ou c’est terriblement sexy ?

Je rigolais et vint l’embrasser sans scrupule. Ok, je n’aidais pas du tout là !
Revenir en haut Aller en bas
Ven 28 Sep - 1:36
Teddy Abolick
We rise by lifting others.
Teddy Abolick
Messages : 731
Emploi/loisirs : Régisseur

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
J’étais content de voir qu’Elijah se fondait parfaitement dans la masse, qu’il parlait avec le groupe comme s’ils étaient potes depuis toujours aussi. Une ambiance super posée et tranquille. Sérieusement, j’avais l’impression qu’Eli était capable de s’adapter à n’importe quelle situation, de s’intégrer partout et je l’admirais pas mal pour ça. Il en était même presque arrivé à une idée de tournage de clip avec les Megamonkeys, c’était top. Mais ce n’était pas ce soir que ça se concrétiserai. J’adorais ce groupe, cependant, j’ai bien peur d’adorer encore plus le blond qui me tenait par l’épaule depuis tout à l’heure. Il n’avait pas envie que je m’enfuis et tant mieux. Je ne m’étais pas privé pour me coller à lui, même si devait passer pour un couple mielleux et agaçant au possible.

Nous quittâmes ainsi le bar, entre le concert, Eli, tellement d’émotion, j’en avais presque la tête qui tourne et j’avais hâte de prendre un peu l’air. Ok et peut-être que j’avais aussi d’autre plan pour ma soirée avec Eli. Mais j’étais pas sûr que l’Allemand les partages. Jusque là on avait été tellement sage tout les deux que ça m’étonnais tous les jours un peu plus. Quoique, visiblement, ça n’allait pas durer longtemps. J’essayais d’instaurer une conversation une fois en voiture. Eli me répondit, mais m’empêcha de reprendre la parole en venant m’embrasser. Et en temps normal, et bien ça ne m’aurait pas gêné de parler après, mais là… sa main sur ma cuisse, puis ses lèvres dans mon cou… c’était bien plus que je ne pouvais le supporter, je vous jure, peu importe qu’on soit en voiture ou pas, s’il avait continué, je lui aurais littéralement sauté dessus, mais non. Eli s’arrêta juste avant. C’était frustrant, mais quelque part, ça ne faisait aussi qu’attiser encore plus cette envie. Un véritable jeu cette affaire, à savoir qui craquera en premier.

- Oh putain, Eli, fais pas ça, sinon j’vais imaginer et je pourrais jamais tenir jusqu’à ce qu’on arrive… Et j’ai pas envie qu’on aie un accident maintenant…

Ce serait quand même con qu’on aie un accident et qu’un de nous se retrouver gravement blessé. Surtout dans un moment pareil. Je vous raconte pas le niveau de frustration. Le trajet me parut extrêmement long, vous pouvez pas savoir à quel point. J’avais ouvert la fenêtre, histoire de pas étouffer. Il faisait vraiment, vraiment trop chaud ici. Mais même avec la vitre descendu au maximum, il suffisait d’un regard vers Elijah pour refaire monter la température. Je sais, c’est peu. Mais vous vous rendez pas compte à quel point ce gars m’attirait, à quel point j’avais envie d’être contre lui et il me suffisait de le regarder pour m’imaginer tout ça….. Et ouais, c’était chaud.

Une fois arrivé, j’étais presque soulagé de pouvoir enfin sortir et voir Elijah s’approcher, je vous avoue je ne m’attendais pas à ce qu’il me soulève et me porte jusqu’à l’intérieur.

- Wooh ! Sérieusement, tu vas me porter jusqu’où Prince Charming ? Si on commence comme ça, j’ose même pas imaginer ce que ce sera le jour de notre mariage…

Oui je disais ça en riant, aucune idée si on irait jusqu’au mariage un jour. Et vous pensez bien que je n’allais pas rester tranquillement à me faire porter jusqu’à ma porte comme ça. Je profitais de notre proximité pour garder un bras autour des épaules d’Eli et lui mordiller ou embrasser le coup dès que j’en avais l’occasion. Il l’avait un peu cherché aussi. Et sincèrement, c’était une sensation bizarre que de se faire porter comme ça. En vrai, je pensais pas qu’Elijah pourrait me porter comme ça, il n’était pas dénué de tout muscle, ok, mais j’étais pas un poid plume non plus quoi. Enfin, apparemment, j’étais plus léger que je ne le pensais vu qu’Eli ne semblait pas s’en plaindre. Je retrouvais la terre ferme qu’une fois à l’intérieur. J’avais ouvert la porte comme j’avais pu et je vous avoue à voir Eli me provoquer pour enlever sa veste, je n’avais pas songer à la refermer… J’avais abandonné mes clefs dans un coin pour lui venir en aide.

- MMh… T’es pas possible, ce soir, il s’est passé quoi ?

Ouais, je râlais, mais parce que, trop d’émotion je crois… J’attrapai Eli par la veste pour le plaquer contre moi, l’embrasser et en même temps l’aider à enlever ce fichu cuir. Il m’arrive d’être multi-fonction en de rare occasion, je sais, c’est assez exceptionnel, mais quand les circonstances l’exigent. Puis cette fois-ci, je n’avais plus à m’inquiéter qu’on ait un éventuel publique. Je savais que l’appartement était vide. Kate avait retrouvé sa chambre, Ophelia était toujours absente. Il faut vraiment croire que toutes les conditions étaient réunies. Je sais, Elijah avait proposé qu’on prenne une douche en rentrant, mais là, je ne tenais plus. Puis techniquement, pour prendre une douche, il aurait fallu se déshabiller non ? Donc il ne verrait pas d’inconvénient à ce que je l’aide dans cette affaire en lui enlevant son tee-shirt.

J’avais déjà vu Elijah avec moins de vêtements que ça. Mais quand même les gars, il était super hot. Puis merde, rien que sa façon je me regardais me donnait encore plus envie de dévorer ses lèvres et de me coller à lui, d’explorer la moindre parcelle de peau. Je lâchais Elijah qu’un bref instant pour lui souffler :

- Je pourrais pas tenir plus longtemps… dis-moi que t’es ok avec… ça…


Ouais, jusque là, on avait été très proche, très tactile, mais ça n’avait jamais dérapé. Alors je pensais que Elijah n’en avait juste pas envie pour le moment, et s’il voulait attendre, c’était ok. Même si je serais genre… Ultra frustré, vu comment il m’avait provoqué dans la voiture et même en arrivant. Mais sait-on jamais. La dernière chose que je voudrais, c’est qu’il se sente obligé de le faire pour moi et donc mal à l’aise tout du long. Même s’il avait pas du tout l’air mal à l’aise, on sait jamais. Après tout, il était acteur et j’osais penser un bon même. Donc ouais, dans le doute, je préférais demander. En parallèle, ça devait se sentir à quel point il me fallait une réponse maintenant que si Elijah me disait oui et bien, il ne pourrait pas changer d’avis après. En même temps, comment vouliez-vous ne pas avoir les main baladeuse face à un corps pareil hein ?
Revenir en haut Aller en bas
Ven 28 Sep - 12:40
Elijah Holtz
Poulet-Spartiate
Elijah Holtz
Messages : 852
Localisation : Arcadia Bay
Emploi/loisirs : Professeur de cinéma

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Un accident serait fort regrettable en effet. Si j’avais fait preuve d’un sang-froid assez incroyable jusqu’ici, ce soir je perdais totalement les pédales. Teddy était encore plus sur le qui-vive ou tout du moins… Il l’extériorisait davantage. C’était flatteur de se savoir aussi désiré, au point de craindre de se consumer sur place en cas d’inaction. Oui, le brun était à deux doigts de craquer et je n’étais guère mieux. Je ne l’énonçais pas de manière aussi directe c’est tout. Il faut dire que je n’y mettais aucune volonté à refroidir ses ardeurs, ma main ayant été posée sur sa cuisse tandis que j’embrassais son cou. Cette envie m’avait pris soudainement et je n’avais pu lutter. Le match était comme perdu d’avance, jusqu’à ce que je reprenne mes esprits. Était-ce un truc d’allemand que de prendre la fuite tardivement sous le coup d’une réflexion ? Moi qui pensais que c’étaient les anglais les coincés de service. Du moins, c’était leur réputation. Je n’en avais jamais eu la preuve. J’étais gêné à l’idée d’aller plus loin avec lui dans une voiture. Pas forcément à cause des passants qui risquaient de nous voir -enfin si, ça jouait- mais aussi car ça ne correspondait pas à ma vision du romantisme pour une première fois. Je trouvais ça triste. À part les coups d’un soir, y avait-il beaucoup de couples qui s’accouplaient dans un véhicule alors qu’ils se découvraient l’un l’autre ? Nous n’avions pas attendu aussi longtemps pour ça. En vrai, j’étais peut-être vieux jeu. Du genre à penser que le cadre ne serait idyllique qu’avec des pétales de roses et des bougies dans tous les coins. Connaissant mon petit-ami, ce serait une mauvaise idée que de déposer des sources inflammables dans l’habitation.  Mieux valait-il être prudent.

Je nous conduisis donc jusqu’à chez lui. Le trajet me parut tout interminable. Sentiment semblant être partagé par le passager qui tentait désespérément de faire descendre sa fièvre. S’il se mettait à fondre sous mes yeux, je saurai que j’en étais la cause. Il semblait tellement dans tous ses états que, sur un coup de tête, je le saisis dans mes bras, amusé à l’idée de le transporter jusqu’à la porte d’entrée. Je passais mon temps à le dévisager, risquant à plusieurs reprises de me cogner contre un pilier, une porte, ou tout simplement le mur. Ces mordillages et bisous ne m’aidaient pas à me concentrer et me faisait littéralement perdre le nord. Il me rendait la monnaie de ma pièce en quelque sorte. Son petit moment de vengeance alors qu’il profitait de ces minutes de faiblesse où il m’était impossible de riposter. J’accompagnais son rire lorsqu’il mentionna notre mariage.

- Non, ce jour-là c’est toi qui me porteras. J’aurai trop bu.

Je ne réfutais pas cette possibilité qu'un jour nous pourrions nous unir sur le papier. Pourquoi le ferais-je? Je pouffais. Cette histoire d'alcool était bidon, mais c’était tout ce qui m’était venu à l’esprit. Désolé de ne pas être le maître de moi-même présentement ! J’étais un peu à côté de la plaque, comme hypnotiser par le musicien. Et puis… Après tous les effets qu’il avait fait sur scène, se reposer dans mes bras ne pouvait pas lui faire du mal si ? Bon ok, ce n’était pas vraiment ce qu’il faisait. Je finis par le déposer sur le sol bien que je demeurais attiré par lui comme à un aimant, mimant une incapacité à me défaire de ma veste. Elle lui faisait de l’effet alors je lui faisais une fleur en lui proposant de me la retirer. Genre, ça risquerait de bouleverser sa vie à jamais ! En réponse à son interrogation, je lançais :

- Oh mais si ça pose problème je peux peut-être me débrouiller tout seul mais…

Comme si le brun allait laisser filer cette occasion de me déshabiller ! Bien sûr qu’il se rua sur moi pour me prête main forte à renfort de baisers passionnés ! Plus il se serrait à moi, plus mon appréhension s’envolait comme si elle n’avait jamais existé. Ma main droite se plaqua dans sa nuque, renforçant notre proximité. Dans l’optique que ce soit possible. Je sentis ses doigts courir vers le bas de mon t-shirt blanc. Je cru qu’il allait le retirer mais il interrompit brutalement tout ce qu’il avait entrepris. Il était anxieux. Il avait peur que je ne désire pas aller plus loin, que je sois en proie aux regrets si je m’aventurais trop loin. Cela devait bien arriver un jour. Pourquoi pas maintenant ? Le cœur y était pour sûr.

- Je suis prêt. Je te désire tellement…

J’esquissais un sourire des plus tendres avant de caresser sa joue. Deux secondes après, nous étions relancés dans nos ébats. Pour de bon cette fois-ci. Du moins, en théorie. Je couvrais ses lèvres de baisers, ne m’éloignant qu’un instant le temps pour lui de jeter au loin le tissu qui recouvrait mon torse. Je cru percevoir un bruit de verre brisé. Je m’en fichais éperdument. Non pas parce que ça ne m’appartenait pas, mais car je n’avais d’yeux que pour lui. Un frisson parcouru ma colonne vertébrale alors que je sentais la température de la pièce me hérisser les poils. Il ne faisait pas froid non. Mon corps ne répondait plus de rien c’est tout et le moindre changement ne passait inaperçu. J’ignore comment nous étions arrivés contre le mur qui donnait sur sa chambre mais je m’en fichais pas mal. Ce fut à moi de commencer à le déshabiller alors qu’il s’appuyait dessus, avant qu’il ne vienne lutter avec ma ceinture. Un vrai combat qui nous fit rigoler. Je l’aidais puis la laissais tomber par terre. Un nouveau mystère : j’étais déchaussé. Je m’en rendis compte lorsque l’unique fringue qui me restait n’était autre que mon boxer. Bientôt, ce fut à Teddy de se retrouver dans cette condition. Il s’agissait-là de la limite que nous n’avions encore jamais franchie. Alors, telle une caresse, je glissais mes mains dans son boxer pour les porter à ses fesses rebondies. Sa bouche, ses joues, son cou, sa clavicule, son torse… Aucun d’eux n’étaient épargnés par mes lèvres tandis que je fléchissais lentement mes genoux, flirtant avec son nombril. Nous serions passé à la vitesse supérieure si…
Revenir en haut Aller en bas
Dim 30 Sep - 14:55
Invité
Invité
Anonymous
Bon. Je sais pas pourquoi, mais j’me sens pas à l’aise à l’idée de devoir faire ça. Sûrement parce que je suis moi tiens. Peut être que j’aurais dû céder à accepter de garder son sac, mais je peux pas, c’est pas à moi faut que j’aille le rendre à son propriétaire. Puis du coup, il m’a dit de passer assez tard, après onze heures du soir et..
Me voilà en route.

J’avoue que j’ai un peu traîné, c’était pas forcément intentionnel en plus. C’est juste que.. non pas que j’étais pas motivé ou quoi, mais j’aurais pu l’être un plus peut être ? Non, j’avais vraiment envie d’y aller, de revoir mon professeur de musique, j’imagine que j’étais simplement pas assez sûr de moi, j’avais peur que finalement le fait que je vienne chez lui soit quelque chose de trop bizarre.. Ou qu’il soit pas là finalement.. Après tout, peut être qu’il a oublié que je devais venir. les gens ont tendance à oublier un peut tout du moment que ça se raccroche à moi.. Sûrement parce que je n’ai d’importance pour personne.

J’avoue que j’ai hésité plusieurs secondes une fois que j’étais en face à l’immeuble.. Je me suis dit que peut être, je pouvais rentrer et lui rendre en cours.. Ca aurait été tellement plus simple. Je sais pas pourquoi j’y ai pas pensé avant en fait.. J’ai baissé les yeux pour regarder mon portable et j’ai regardé l’heure. 23h47. Je suis dans les temps.. Mais.. C’est pas pour ça que j’ai regardé mon portable, j’ai hésité plusieurs secondes à lui envoyer un messages et lui dire que ce soir, je ne pouvais simplement pas.. Mais, tout comme je me sentais incapable de sonner, j’étais incapable de lui envoyer le message. J’osais pas. Je me doute que c’est totalement stupide, mais c’est comme ça.
J’ai fini par me dire que je pourrais simplement m’en aller, mais comme pour me pousser à y aller, t’as un type qui est sorti de l’immeuble, alors j’en ai profité pour entrer.. Me restait juste à trouver ou aller. En repensant à la place de la sonnette, je pouvais déduire logique l’étage ou je devais me rendre, alors j’ai suivi mon intuition, tout simplement. Je me sentais stressé.. Chaque pas me semblait être une épreuve. Mais j’ai fini devant cette porte.. Ouverte..?

Mais.. S’il était chez lui, la porte serait fermée non..? J’ai serré ma main sur le sac que j’avais sur l’épaule et j’ai baissé les yeux. Qu’est ce que je devais faire dans une situation comme celle ci..? Je peux peut être pas me permettre d’entrer mais si jamais quelqu’un est en train de le cambrioler..?
J’ai poussé un soupir, j’ai passé ma main dans mes cheveux et j’ai lentement pousser la porte lentement et j’ai fait un pas pour entrer. je sais que c’est pas le genre de choses qui se faisaient mais.. J’ai l’impression de bien faire alors..
Peut être que je devrais m’en aller.. Au final c’est pas forcément mes affaires..
Merde, Luke prends un peu confiance en toi, tu sais que tu dois le faire non ? Soit pas con. Remue toi.. Alors je pousse entièrement la porte en essayant de me faire entendre : « Euh.. Il y a quelqu'un..? » Ma voix est relativement basse, forcément, je suis pas de genre à parler bien fort. Sûrement parce que j'aime pas vraiment me faire entendre, en fait.
Enfin, de toute manière, c’est pas comme s’il m’aurait entendu vu que je me retrouve face à une autre porte. Je me suis avancé, une nouvelle fois je me suis répété que j’aurais pas dû venir. Mais j’ai ouvert cette nouvelle porte, lentement, et je l’ai poussé et suis entré dans la pièce sans faire attention à quoi que ce soit, sauf cette porte que je n’ai pas quitté des yeux avant de l’avoir refermée. J’ai reculé de quelques pas et me suis tourné pour tomber sur un scène que j’aurais aimé ne jamais voir de ma vie.
Je savais que j’aurais pas dû venir merde.
Comme sous le choc je commence par lâcher le sac que j’ai sur l’épaule, il tombe par terre avant que je ne me recule et que bien sûr, je ne me tape contre la porte.
Moi qui suit tellement discret en général, je me demande comment j’ai pu faire tant de bruit. Je crois que je vais être malade. J’etais pas près à voir une telle chose. J’aurais voulu ne jamais voir une chose pareille d’ailleurs.. Déjà parce que avouons le, je vais devoir me laver les yeux à l’acide, puis en plus..
J’ai mal. Je me sens jaloux. Je me sens en colère. J’ai envie de pleurer, de frapper sur tout ce qui s’approche, mais plus que tout, j’ai une envie folle de rentrer chez moi. Je peux pas. Je peux pas. Je peux pas. Vraiment pas.
Pourquoi je suis venu ? Comment je vais pouvoir oublier ça moi maintenant ? Je pense pas que je vais pouvoir regarder mon professeur après l’avoir vu dans une telle situation. Puis par un autre prof en plus. Je sais pas ce que je dois faire? Je suis incapable de bouger, alors je reste comme un con appuyée contre cette porte. Je sais pas encore comme je dois réagir, peut être que j’ai pas encore totalement percuté en fait..
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Sauter vers :
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Life is Strange :: Les RP terminés-