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Does anybody know what we are living for ? (Charlie)

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Mar 28 Aoû - 21:51
Invité
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Anonymous
Elle me remerciait de la croire. Pourquoi ne l'aurais-je pas fait ? Elle semblait sincère. Il fallait savoir faire confiance aux jeunes aussi, et ne pas que leur attribuer tous les malheurs de la société ou des erreurs de ceux qui les ont précédés. Je détestais ce principe même. Accuser les autres, les plus vieux, les plus jeunes... Je lui répondis avec un sourire. Puis elle rajouta qu'elle me promettait de prendre soin d'elle, globalement, même s'il me semblait qu'elle n'allait pas passer par l'infirmerie... Malheureusement je n'avais rien dans mon bureau pour les premiers secours. Il faudrait que je me fournisse au cas où, tiens. Bon, au moins elle comptait aller se reposer dans sa chambre, et c'était déjà une bonne chose. Surtout, rester seule pourrait lui faire du bien, fermer un peu les yeux, se détendre devant une série, ou autre.

« Si jamais tu ne passe pas par l'infirmerie, essaye au moins de désinfecter ta main si tu as ce qu'il faut, et passe là sous de l'eau froide et bande là, ce sera peut-être mieux quand même. Et si tu ne te sens pas très bien, n'hésite pas à contacter quelqu'un qui t'écoutera, rejoindra ou autre. »

Puis elle accepta de reprendre du thé, et de manger quelque chose. Je souris d'autant plus, toute fière de moi et d'avoir toujours ce qu'il fallait sous la main. Je me relevais pour aller faire chauffer de l'eau pour le thé et repris nos tasses pour refaire les mêmes thés, par réflexe. « Thé vert à la menthe ? » Puis je servis ensuite le thé et lui tendis sa tasse, et lui montrai du nez les brownies.

« Aujourd'hui je n'ai que les brownies, mais n'hésite pas à me dire ce que tu aime manger en pâtisseries ou gâteaux. J'essaye de faire ce que les élèves aiment en général. Crêpes, gaufres, brownies, cookies... Puis selon ce que chacun mange, je m'arrange pour les faire végétariens ou végétaliens. »

Je soufflais quelques instants sur ma tasse en tournant ma cuillère, en y ajoutant de nouveau deux sucres. Je reportais ensuite mon attention sur Charlie, qui me parla de ses anciens tuteurs, et de comment tout avait fini par mener vers l'absence totale de ceux-ci. Les familles d'accueil n'avaient pas l'air bien cotées, généralement. Je me demandais si c'était le cas pour toutes... En tous cas, Charlie en avait vécu une mauvaise expérience vu la tête qu'elle faisait en en parlant. Je fus quand même ravie de voir qu'elle s'exprimait sans attendre que je lui pose de questions, mais le sujet était sensible, aussi je restais sérieuse, mais détendue. En tant que psychologue, on devait rarement - voire jamais - montrer ce que nous, on ressentait. Pour les refuges de SDF ou les squats, j'avais déjà vu quelques uns d'entre eux - enfin, surtout des squats sans doutes - et je ne savais jamais quoi en penser. Je ne les connaissais pas et était inquiète et interrogative face à leur façon de s'en sortir. Mais je préférais ne pas me retrouver dans cette situation pour découvrir ce qu'ils faisaient pour s'en sortir...

« Je comprends mieux. Je suppose que du coup, tu dois te sentir mieux maintenant que tu es un minimum encadrée quand même, ici. Je suppose que tu as une chambre dans les dortoirs, ça permet au moins de rencontrer les autres et de se faire ou refaire une petite vie en communauté, étudiante. Après, je sais aussi que ça peut mal se passer. Si tu as le moindre problème, il faut que tu en parles à quelqu'un. Moi par exemple, je suis là pour ça. N'hésite pas, par exemple, à m'envoyer un mail pour demander un RDV rapidement si il se passe quelque chose de mal, vis-à-vis de toi, ou même si tu vois éventuellement quelqu'un qui semble en mauvaise posture et n'ose pas demander de l'aide.  »

Puis je me sens presque obligée de préciser, car je sais que les élèves peuvent subir de multiples critiques, insultes ou menaces...

« Ce n'est pas "balancer" les autres de faire ça. Tu connais peut-être la citation qui dit que les "méchants" ne sont pas ceux qui font du mal, mais ceux qui regardent et laissent faire ? C'est exactement ça. Regarder quelqu'un souffrir sans l'aider ou chercher à lui apporter de l'aide, c'est être complice des harceleurs, et devenir complice. Enfin, je te dis ça un peu pour la partie morale, j'essaye d'en parler à tout le monde, car je sais que tout le monde peut être harceleur, ou harcelé... voire les deux. Et mon travail, c'est aussi de faire en sortes d'arrêter ça.  »

Puis je bois quelques gorgées de thé, et remue de nouveau après avoir froncé le nez, car le sucre n'avait pas été suffisamment mélangé... Puis je prends quelques notes sur l'ordinateur avant de rajouter :

« Le rendez-vous est presque terminé, mais je voudrais te demander autre chose... je sais que c'est difficile de s'exprimer, mais tu n'as pas à avoir peur. Mais d'après ce que j'ai lu dans ton dossier, tes parents ont divorcé il y a quelques années. Pourquoi est-ce-qu'aucun des deux n'est resté ton tuteur légal ? »
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Dim 4 Nov - 20:56
Charlie McKenneth
Creativity takes courage.
Charlie McKenneth
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Emploi/loisirs : Faire la planche

Journal perso
Ardoise (dortoirs):





Une nouvelle fois, Charlie se sentit planer dans un nuage cotonneux tandis qu'il écoutait les conseils de la psychologue, et il hocha la tête plusieurs fois afin de montrer qu'il était attentif à ses propos malgré la fatigue. Dire qu'il avait hâte de retourner s'enfermer dans sa chambre – calme puisqu'on était en journée – pour dormir puis s'adonner à la sculpture était un euphémisme. S'il en avait la force il savait qu'il aurait couru dans sa modeste cachette dès l'entretien terminé. Mais ses jambes tremblaient encore trop pour que ce scénario se réalise.

- Merci, et je n'hésiterai pas si besoin. J'ai quelqu'un à appeler si jamais j'ai besoin de...compagnie.


Elle n'avait pas besoin de savoir de qui il s'agissait, et il n'allait tout de même pas reconnaître qu'il avait parfois besoin d'aide extérieure eh. Comment ça il l'avait déjà quasiment avoué ? Hm. Peut-être à peine, mais vraiment pas de quoi en faire tout un plat. Il avait bien avoué qu'il mangerait bien quelque chose en plus du thé qu'elle lui refit avec gentillesse. Il suivit d'ailleurs ses mouvements inconsciemment, la voyant se déplacer avec assez d'aisance dans ce bureau qu'il commençait à apprécier.

- Très bien pour le thé, oui. Merci ! Lui répondit-il avec un petit temps de retard, plongé qu'il était dans ses pensées et observations. La liste de mets qu'elle proposait le fit secrètement saliver et il eut l'honnêteté de lui dire sa façon de voir les choses. Vous n'aurez pas la peine de faire quelque chose de spécifique, je mange de tout. Il ajouta malgré tout un remerciement, estimant qu'elle le méritait bien par ses multiples efforts. Merci quand même pour la proposition.

En effet, la vie dans la rue lui avait appris à se satisfaire de ce qu'il trouvait. Et des brownies étaient parfaits, il n'avait que rarement l'occasion d'en trouver dans les poubelles – à quoi vous vous attendiez d'autre ? - , et ceux vendus dans les boutiques étaient hors de prix pour lui à l'époque.

Précautionneux, le blondinet se saisit de sa tasse et humecta ses lèvres avec plaisir avant de dépiauter petit à petit le brownie pour le manger tel un oiseau picorant son repas. La satisfaction se fit sentir dans son corps et son ventre cessa de crier famine en comprenant qu'il allait être alimenté. La saveur du chocolat agissait même sur ses nerfs et il sembla au jeune adulte que sa crise de nerfs était bel et bien terminée maintenant. D'autant plus que la voix de Miss Wan était agréable à écouter, surtout à cet instant où elle semblait l'encourager et l'entourer de sollicitude. Peut-être se sentirait-il enfin plus léger en sortant, bien qu'il mettrait du temps à le reconnaître. Après avoir bu une nouvelle gorgée brûlante il tenta de la rassurer sur la vie qu'il menait actuellement. Il n'allait pas chouiner, il avait chaud et un toit sur la tête. Pour peu qu'une certaine personne disparaisse, tout aurait pu sembler idéal.

- Je suis bien ici, j'ai une chambre et ça se passe bien. Je connais pas vraiment les autres étudiants mais c'est que l'début de l'année. Si jamais j'avais un problème avec eux j'vous le dirais mais y en a aucun. Je vais pas m'en plaindre, c'est mieux ici. Vraiment.
Il réfléchit un peu lorsqu'elle eut finit la seconde partie de son avertissement, puis lui donna une réponse aussi concise que possible. Comme j'connais pas trop les autres je peux pas vous dire si certains ont des problèmes. Si j'en voyais j'irais les aider, et j'leur dirais de venir vous voir. Au moins pour le thé...

La petite plaisanterie était venue toute seule, le sujet était trop dramatique pour lui après toutes ces émotions. Et alors qu'il pensait avoir la paix après l'avoir vu tapoter sur son clavier il eut une nouvelle surprise, et de belle taille. La question finale était ardue, déjà car il n'avait pas les connaissances juridiques précises pour y répondre, et ensuite car cela l'obligeait à admettre une vérité plutôt difficile à avaler. Mais il se lança, plongeant en total inconnu en espérant ne pas s'être trompé en accordant un tantinet de confiance à celle qui était une inconnue il y a quelques heures encore.

- Mes parents n'ont pas divorcé dans une entente cordiale. J'vous la fais courte : ma mère a quitté mon père pour aller vivre avec un autre homme. Elle m'a emmené avec elle, j'avais sept ans. Adieu l’Écosse, adieu mon père, bienvenu … tout le reste. Sa voix était amère, exprimant son ressenti bien plus efficacement que des mots. Je sais pas trop comment s'est passé le divorce, j'étais trop petite et on m'a clairement fait comprendre que moins je poserais de questions sur mon père mieux ça s'rait.

Tout en racontant il fit attention à ne pas mentionner l'identité de son fantastique beau-père afin de ne pas se mettre dans l'embarras. Mais discrètement il lui glissa quelques indices sur leur relation des plus compliquée.

- Je sais juste que ma génitrice et son compagnon ont obtenu ma garde, et que mon père a déménagé puisque j'ai pas pu le retrouver. Visiblement j'étais pas trop prévu dans l'équation du fabuleux nouveau couple , puisque ma mère n'a rien fait pour me défendre contre... lui. Et elle a rien dit quand il m'a fait placer. Depuis j'ai plus de nouvelles d'elle. Pas que je m'en plaigne remarquez.

Bon, c'était très discret il devait l'avouer. Mais elle était suffisamment intelligente pour deviner à travers les lignes que ce n'était pas qu'une mésentente... Enfin, il l'espérait. En prime il omit de lui parler de son dépôt de plainte à l'encontre de James Cafard Manson, mais bon... Une prochaine fois peut-être ? Il avait déjà bien assez raconté sa vie pour quelqu'un déterminé à ne pas lâcher un mot.


lumos maxima
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