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Le remplaçant de mes pires cauchemars - Percy

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Lun 5 Nov - 22:29
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LE REMPLACANT DE MES PIRES CAUCHEMARS
@Perceval Cardin

-ROSIE ?! JE SUIS SÛRE QUE TU VOIS MON PORTABLE DEPUIS TON AQUARIUM !
J'adore cet axolot, mais son mutisme total fait parfois péter un câble à mon impulsivité. Derrière sa vitre, il me regarde avec son petit air de chat botté tellement mignon et innocent, alors qu'il sait où je l'ai mis. J'en suis sûre et certaine. Mais il continue de me fixer, de son regard sombre et vide. Alors je soulève mon coussin, ma couette, fouille sous mes piles de vêtements dans mon placard, regarde sur mon bureau et... Il est là. Sous mes yeux. Posé à côté de l'aquarium. Ce foutu portable. Je vais être en retard en cours avec cette connerie. Un peu de retard, ça ne fait de mal à personne parfois. Mais je me mets trop d'objectifs pour les cours, j'y accorde trop d'importance. Je veux mettre toutes les chances de mon côté pour réussir et cela implique de ne pas arriver en retard. Certes, j'aurais pu partir sans mon portable. Mais de nos jours, qui peut tenir toute une journée sans lui ?

Je l'enfile dans la poche arrière de mon jean, enfile ma veste en quatrième vitesse et attrape mon sac d'école. Je quitte ma chambre en claquant la porte, créant des vibrations dans l'aquarium de Rosie qui se laisse porter au grés des courants.

C'est lorsque j'entre dans l'Académie que la sonnerie retentit. Je fonce à travers les couloirs, heureusement, la porte de la classe de science est encore ouverte. J'arrive en trombe et je vois tous les élèves assis à leur place en train de discuter avec les autres. Notre professeure n'est pas encore arrivée, visiblement, les heures matinales ça n'était pas son truc à elle non plus. Je pris l'une des dernières places de libre, à côté de l'un de mes potes de classe. Tranquillement, je sors mes affaires, ma trousse de crayons, mes feuilles de note et le cours de la leçon précédente. C'est alors que le principal Wells fais sont entrée. Tout le monde se tait et le fixe.
-Bonjour à tous. Malheureusement, votre enseignante de sciences est tombée malade et ne reviendra pas avant plusieurs semaines. Des messes basses s'élèvent de la part des étudiants, tous se questionnent. Wells reste étonnamment très évasif sur ce qui est arrivé à Madame Miller était une bonne prof après tout. On se demande ce qui a bien pu lui arriver. Le directeur finit par reprendre. De ce fait, voici votre nouveau titulaire. Je vous présente Monsieur Cardin.
Tout le monde a les yeux rivés vers le cadre de porte dans lequel se tient le principal, curieux de voir la tête du remplaçant. Et moi, je crois tomber de ma chaise en voyant qui pointe le bout de son nez.
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Lun 5 Nov - 23:05
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Le remplaçant de mes pires cauchemars
Jolane & Perceval

« Les gens qui tombent des tabourets font souvent le bonheur des autres »
A cheval sur mon vespa noir, les cheveux en bataille sous mon casque rétro, je repense à l'entretien que j'ai effectué deux semaines auparavant. Le proviseur de l'établissement m'ayant convoqué tôt et dans l'urgence, j'avais sauté sur l'occasion. Il s'agissait là de récupérer le poste d'une certaine professeur, qui, par malheur, s'était vue partir dans la tempête du tourment suite à une agression de tabouret. Non pas qu'on lui aurait jeté sur la tête, non, il s'agissait là, d'un acte de pur violence. La bonne dame assise sur le dit objet, observant je ne sais quoi par rapport à je ne sais quel sujet, poussé violemment par un être des plus médiocres jusqu'à ce qu'elle voltige de quelques micro centimètres. Et des deux mains fut fait le crime ! Devant le ridicule de la situation, je me suis esclaffé, tant et si bien que finalement, le passager conducteur d'une voiture qui me dépassait m'observa longuement, son visage semblant se décrépir au fur et à mesure que ma bouche s'étirait tout en mettant en avant la longueur de mon nez.

Arrivé sur le site, je me garais dans le parking des enseignants, seul au monde sur un scooter tandis qu'ils déambulaient avec des voitures d'un tout autre niveau. Je caressais mon rétro, quelque part, il valait mieux ça que de posséder l'une de ces poubelles sur roues que j'aurais eu les moyens de me payer.  J'enfilais mon casque auditif tout en allumant ma playlist servant à me donner du courage, à savoir, une succession de morceaux plus ou moins bon, allant de Leonard Cohen à Justin Bieber, tout en passant par Drake et sa chanson One dance. Par ci, par là, j'observais les regards interrogateurs d'élèves, se demandant si j'étais un nouvel élève ayant raté sa vie, ou physiquement plus avancé dans la décomposition de la jeunesse, ou alors un nouveau surveillant aux allures d'adulte débutant. Effectivement, je n'avais pas souvenir avoir eu un jour un professeur dans la vingtaine lorsque j'étais moi même à l'université. Job de vieux... Néanmoins, lorsque j'arrivais dans la salle des professeurs, je fus surpris d'apercevoir une population plutôt jeune. La sonnerie du début des cours m'arracha à la contemplation de la foule professorale, et le proviseur Wells se présenta alors à moi. "Monsieur Cardin ! Enchanté de vous voir parmi nous si vite !" Je lui ai serré la main. "C'est surtout moi qui suis enchanté monsieur Wells." Après un léger échange cordial, il m'emmena à travers les couloirs désormais vide de monde à la recherche de ma classe. Il entra sans moi, me demandant d'attendre d'avoir exposé la situation aux élèves. Aussi, j'attendais dans le couloir, me laissant un léger goût de sentiment de plante ornementale. "De ce fait, voici votre nouveau titulaire. Je vous présente Monsieur Cardin." Le signal. J'entrai, sûr de moi, remerciant le proviseur d'une poignée de main chaleureuse avant qu'il ne me laisse en compagnie de l'assemblée. Je posais mes affaires sur le bureau qui maintenant était mien, puis d'une longue inspiration, je tentais en vain de contrôler mon accent. "Bonjour, je suis Perceval Cardin, et c'est dorénavant moi qui occuperais le poste de professeur en microbiologie. Je vais être direct, je n'ai pas la prétention de dire que je suis un professeur des plus méthodique, et j'ai tendance à explorer de multiples horizons dès que je suis déconcentré. Aussi, n'hésitez pas à me rappeler à l'ordre. Et puis.... OH PUTAIN." Une main sur la bouche, je sentis mon coeur rater un battement. Là bas, au bout de la salle, ses yeux, ce regard. Je me raclai la gorge. "Désolé, je... Je viens de me souvenir que j'ai laissé mes clefs sur ma porte d'entrée. Bref. On s'en bat les.... heu... CACAHUÈTES ! Oui... cacahuètes." Un long soupir se dégagea de ma gorge. "On s'en bat les cacahuètes. Oui hein ? Oui... bien." J'inscrivis au feutre mon prénom et nom sur le tableau puis me retourna de nouveau vers mes élèves. "Avec moi vous ferez énormément de TP, aussi, je vous conseille VIVEMENT, de prendre avec vous votre blouse et lunettes de protection. Notre premier vrai TP sera sur la salmonelle, aussi, autant vous le dire, PRO-TE-GEZ VOUS."  Je sortis de mon sac ma blouse taguée de dessins grotesques et l'enfila alors. "Aujourd'hui, je vous propose un truc de sympa, un binôme par paillasse et on va observer toutes les petites bactéries complètement dégueulasses qui peuplent notre épiderme." Et puis le drame. En observant bien, la classe était composée d'un nombre impairs, à savoir, un élève perdu et solitaire. Et évidemment, ce fut elle... "Ah... c'est visiblement embêtant. Mademoiselle, je ferais votre binôme." Lentement, raidement, très peu naturellement, les bras plaqués le long du corps et à grandes enjambées, je l'ai rejointe dans le fond de la salle.


(c) DΛNDELION
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Lun 5 Nov - 23:30
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LE REMPLACANT DE MES PIRES CAUCHEMARS
@Perceval Cardin

Non non non non non non. NON. C'est pas possible Jo. Tu rêves. Bien sûr je rêve. C'est évident. Il lui ressemble comme deux gouttes d'eau et portait le même nom de famille. Ce n'est rien d'autre qu'une immense... Coïncidence. Je vire au rouge lorsqu'il dévoile son prénom. Merde. C'est pas une coïncidence. Mon ami assis à côté me donne un coup de pied faussement discret et me chuchote "Tu craques sur ses oreilles ?" Putain. Il croit pas si bien dire. Je ne lui réponds pas car déjà Perceval jurait à travers la classe en me découvrant à son tour dans sa classe. Mais franchement, qu'est-ce qu'il fait là, dans cette ville paumée de l'Oregon ? Ca n'est pas bien, Paris ? Il n'aurait pas pu y rester, genre toute sa vie et qu'on ne se recroise plus jamais ? Je cherche à reprendre consistance, je me mords l'intérieur de la joue et je prends un crayon nerveusement entre mes mains et je commence à gribouiller des choses indescriptibles sur la feuille. Je fais juste des traits, sans queue ni tête, dans le seul but d'éviter son regard. Sérieux, je veux pas. J'ai pas besoin de ça. Les questions s'entrechoquent dans ma tête et je sens mon coeur s'emballer. Non. C'est pas le moment d'une crise. J'inspire profondément et calmement. Je crayonne plus intensément encore. J'ai envie de me casser de cette classe. L'air n'y est plus respirable.

Je l'entends suggérer un exercice en binôme. Soulagement. Je vais pouvoir me concentrer sur mon pote et dire des conneries pour faire passer la pilule. Sauf que ce gros lâche vient de me laisser tomber. Mon regard balaye la classe. Putain. Je serre mon crayon dans ma main, je me dis qu'il serait temps de lâcher ma jouer avant que je ne la perce.
J'ai l'impression que ses mots vont annoncer ma mort. Je ne peux pas. Je. Ne. Peux. Pas. Je risque de faire une syncope si je l'ai trop près de moi. Je ne sais même pas ce que je fais lorsque je me lève de ma chaise et que je prononce, la tête haute, pleine de fierté:
-Vous fatiguez pas. Je rejoins un groupe de trois.
Je ne lui laisse même pas le choix. Je sens le regard lourd de certains élèves se poser sur mon dos: Freeman, d'habitude si polie et bonne élève, qui recale un nouveau prof. Du jamais vu. Même moi je peine à y croire. En classe, je ne dépasse jamais les limites. Ce n'est pas le genre d'endroit où je rentre dans le cadre. Je tourne le dos à Perceval, me rendant vers le duo le plus proche. Je ne veux pas le voir. Je ne veux pas lui parler.
Sauf que manque de bol, il est devenu en quelques secondes mon prof principal. C'est mal parti pour l'éviter toute l'année. Je ne vais pas avoir le choix. Je prends rapidement place vers mes coéquipiers de la matinée, déconcentrée par sa présence. J'étais sûre qu'il n'avait que quelques années de plus. Peut-être deux, trois ? Mais s'il est prof à l'heure actuelle, notre âge de différence se rapproche sûrement de la dizaine. Je ne sais pas quoi penser, alors j'essaie de me concentrer sur l'observation immonde de la peau de mes camarades. Heureusement que je ne suis pas dédaigneuse et que la bio me passionne. J'aurais eu de quoi être dégoûtée en l'espace de quelques secondes: retrouver son amour de jeunesse et observer l'épiderme. Quelle combo. Jo, là tu multiplies tes points par vingt.
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Mar 6 Nov - 13:11
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Le remplaçant de mes pires cauchemars
Jolane & Perceval

« Les gens qui tombent des tabourets font souvent le bonheur des autres »
Alors que les élèves se pressent de se mettre en binôme, elle, elle me résiste. Je me racle la gorge tandis que les jeunes l'observent avec insistance. Quelque part, je le mérite, il y a deux ans, alors que je sentais qu'elle s'éloignait, je n'avais rien fait. Je n'avais rien fait pour la retenir elle, je n'avais rien fait pour me retenir moi. Je posais une main sur la paillasse. C'était comme un retour en arrière, la première fois que nous nous étions parlé. Une animosité certaine.

J'ai soufflé, longuement. "Mademoiselle, ce qui me fatigue c'est votre insolence. Soit, je vais passer outre, en revanche, un binôme n'est pas composé de trois personnes et le temps dans cette classe est limitée. Aussi, ramenez votre postérieur sur ce siège." Mon postérieur  moi se vissa sur le siège avoisinant, attendant qu'elle s'asseye à mes côtés. Son parfum avait demeuré le même, bien que sa plastique, elle, semblait avoir changé, bien moins fille, bien plus femme. Je me suis pris à penser que c'était à cet instant que j'aurais dû la rencontrer. En d'autre lieux, en d'autres circonstances... Je me raclais la gorge de nouveau. "Bien. Nous allons pouvoir commencer." J'attrapais l'un des tubes se trouvant sur la paillasse. "Vous allez saisir un tube d'échantillon stérile. A savoir, celui qui possède un coton tige à l'intérieur. Vous pourrez ensuite prélever des bactéries sur votre binôme. Soit le passer dans le creux de sa joue, sur le bras, n'importe quel morceau de peau que vous pourrez apercevoir. Après quoi, vous prendrez une boite de pétri, et vous allez délicatement frotter la boite de pétri avec le bout du coton tige. J'imagine que vous avez déjà fait ça au lycée, je n'ai donc pas besoin de vous expliquer la manœuvre ?" Je jetai un coup d'oeil furtif à l'assemblée, aucun doigt levé, aucun visage déformé par l'incompréhension. "Bien, commencez."

Et alors que j'observais les jeunes gens se ruer à la tâche. Je me détendis, désormais, j'étais tranquille. Mon regard se tourna alors vers la jeune fille, que je connaissais que trop bien. Je passais une main dans mes cheveux, comme pour me détendre. Un chuchotement désormais. "Qu'est-ce que tu fous là ? Comment une fille que j'ai pilonné dans l'sable en France peut s'retrouver en première année dans une université à la con ?"

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Mar 6 Nov - 17:54
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LE REMPLACANT DE MES PIRES CAUCHEMARS
@Perceval Cardin

Je crois être tirée d'affaire. Je me dis qu'il ne va pas me tenir tête, peut-être ne m'a-t'il pas reconnu. J'ai encore un peu d'espoir. J'en ai tellement que je m'assieds proche d'un groupe de trois, espérant, priant, pour qu'il m'oublie. Je ne vais pas le nier: Perceval est mon premier amour, celui qui laisse une marque inoubliable dans nos mémoires. J'ai bien eu des amourettes de collégiennes, mais aucune d'elle ne m'a fait ressentir les sentiments que j'ai éprouvé pour lui. Nous avons deux caractères forts, mais nous nous attirons comme des aimants. La preuve. Il m'a poursuivi jusqu'à l'autre bout de la terre. Mais aujourd'hui, je ne peux pas me laisser distraire. J'ai des études à réussir, un avenir à tracer. Je n'ai pas la place pour un amour si fusionnel. Car oui. Cet été-là, il y a deux ans, nous donnions aux autres l'impression de nous connaître depuis des années. Alors qu'il ne s'agissait que de petites semaines...

Le ton qu'il emprunte pour me parler me fait serrer le poing. J'ai envie de l'envoyer paître, mais je dois me retenir. Je n'ai aucune envie que les autres étudiants se doutent de quoi que ce soit. Perceval fait parti de mon passé. Notre relation n'a rien à faire dans cette salle de classe. Je dois laisser mes émotions de côté et chercher à me faire gagner de la raison. A vrai dire, j'ai l'impression de me retrouver ce fameux jour sur la plage de Palavas-les-Flots. Encore à nous prendre le chou. Visiblement, c'est ce qui nous aimons chez l'autre. Cette explosivité.
Le poing serré, je me lève de ma chaise pour regagner ma place où Perceval m'attend de pied ferme. J'ai l'impression de débuter une crise de tachycardie. Malheureusement, il s'agit simplement du stress qui accélère les battements de mon coeur. Ce dernier ne m'aidera pas sur ce coup-ci, bien au contraire. Il me rend la tâche plus compliquée encore.
Je finis par m'asseoir à côté de lui, mettant le plus de distance possible, me tenant bien droite. Je n'ai aucunement l'intention de défaillir devant lui. Je vais garder mon calme, respirer. Tout va bien se passer. Quand il lance l'exercice, je prends l'échantillon concernant le coton tige stérile. Je vais m'appliquer, réaliser son exercice le plus rapidement possible afin de mettre fin à ce calvaire.
Je sens son regard se poser sur moi. Non. Ne me parle pas. Tu n'as pas intérêt ou je... Evidemment, il se met à parler. Il n'a pas changé. Toujours le même vocabulaire, toujours ces mêmes mots qui avaient réussi à m'amadouer il y a deux ans. Ca n'est pas le cas aujourd'hui.

Je prends son bras, le tirant vers moi sans douceur aucune. En passant le coton tige sur sa peau, j'espère prélever un beau ramassis de petites merdes. Ainsi, je pourrais détourner l'attention. Je n'ai pas envie de parler avec lui. Même si j'ai envie de le bombarder de questions. Le fait qu'il revienne ainsi brutalement dans ma vie alors qu'il en a disparu plus brutalement encore me rend folle.
-Je te pensais pas si vieux, relevai-je en m'appliquant sur mes gestes. Puis, je relevai les yeux vers lui, le laissant ainsi le plaisir de lire cette consternation au fond de mes iris. C'est toi qu'à rien à foutre ici, bouffeur de grenouilles.  J'essaie de lui rappeler que le plus Français d'entre nous, c'est bien lui. Tout cela à voix basse évidemment, mais je parviens tout de même à marteler les mots pour qu'il comprenne que j'ai envie qu'il me foute la paix. Seulement, je sais très bien qu'il risque de me coller aux baskets un bon moment encore. Mais cette proximité avec lui... J'ai oublié à quel point elle était agréable. Percy semble emmener avec lui le parfum des vacances d'été et des sorbets citron.

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Mar 6 Nov - 19:25
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Perceval Cardin a écrit:
Le remplaçant de mes pires cauchemars
Jolane & Perceval

« Les gens qui tombent des tabourets font souvent le bonheur des autres »
Sa réplique me glaça le sang. Je n'étais tout de même pas si vieux. Elle était dans l'exagération des plus totales. Je me raclai la gorge tandis qu'elle continuait de m'anéantir, comme la fameuse bombe nucléaire touchant Hiroshima et Nagasaki. "T'aurais pu m'dire que t'étais mineure, AVANT, que ma masculinité se noie dans les profondeurs de ton appareil génital !" Je soupirais. "Bouffeur de grenouilles ? T'es sérieuse ? J'ai été habitué à mieux." Je me penchais. "Vieillir t'a fait dev'nir chiante comme la pluie et insolente au point d'amener tes histoires de cul en plein cours ? Maitrise toi." Et c'était moi qui disait ça. Je soufflais. Mon regard se lova sur les différents binômes, tous à s'amuser de différentes manières avec mes petits ustensiles de cours. "Jeune homme avec la tronche de défoncé, quel est votre patronyme ? Justin Williams ? Oui bien..." Je me raclai la gorge de nouveau. "Ce magnifique tube doté d'un coton tige inséré en son bouchon n'est pas une sucette Williams, il sert à prélever des échantillons. Il est donc inutile de faire des vas et viens dans la bouche de votre binôme... Sans compter que c'est une vision assez... étrange et complètement interprétable. MERCI."

Le reste du cours, étrangement, fut assez reposant, comme si l'envie de réussir avait conquis mes étudiants, bien que la tâche fut aisée. Bientôt, ma compagne de vie entra dans la pièce afin de récupérer les boites de pétries utilisées. "Bien, mademoiselle technicienne de labo va mettre toutes vos boite de pétries remplie de bouillon de gélose et vos échantillons au repos afin que l'on puisse observer tout ce qui se cache demain !" La jeune femme me sourit alors tout en passant devant la paillasse que je partageais avec mon amour secret, ce qui me raidit quelques peu, avant de reprendre la parole lorsqu'elle fut sortie. "Bien rangez vos affaires et rompez !" Je me levais, frappant gaiment sur la paillasse de la jeune fille. "Sauf vous ! J'aimerais que nous discutions de votre comportement hostile jeune plante." Je regagnais mon bureau et ajouta que pour demain, je souhaitais que les élèves préparent une pancarte où serait inscrit l'identité de chacun, un sourire, et les obligeant à sortir vite, je claquais la porte derrière moi avant de m'adosser contre mon bureau, une main sur la bouche, comme pour reposer ma tête, déjà meurtrie par ces retrouvailles quelque part peu souhaitables. "Jolane tu..." Je me raclai la gorge. "Ne laisse pas cette situation empiéter sur ton... avenir." Je fis la grimace. "Bordel ça m'arrache la gorge de parler d'avenir comme si tu étais une enfant. Parce que merde t'en es une !" Je croisais les bras. "Bon si ça peut te consoler, ça s'est pas vu quand tu... bref. J'aurais dû m'en douter. Des sorbets au citron ! Quel adulte sain d'esprit fait ça ?"

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Mar 6 Nov - 23:19
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LE REMPLACANT DE MES PIRES CAUCHEMARS
@Perceval Cardin

Lorsque je le regarde, je me rends compte qu'il m'a manqué. Et aussi que je l'ai vraiment aimé. Je me sens tout chose à ses côtés et je déteste ce ressenti. J'aime me montrer indifférente mais là, je ne peux tout simplement pas. Percy a été la plus belle rencontre de toutes mes vacances réunies, je ne peux le nier.
Mais il me rend folle.
De rage.
C'est moi qui ramène mes histoires de cul en classe ?! C'est lui qui s'est expatrié lui-même dans mon pays, dans mon université ! Et si ses allusions à nos parties de jambes en l'air auraient pu me faire sourire en d'autres termes, ça n'est pas le cas en cet instant. Il n'a donc retenu que ça ? Que je suis un bon coup alors que je découvrais tout de la sexualité quand nous nous sommes rencontrés ? Je me retiens d'hurler à travers la classe, je me contiens et je pince encore ma joue. Je sens bientôt un goût de fer s'y déversé. J'ai réussi à me blesser l'intérieur de la bouche avec mes conneries. Je grimace. Beurk. C'est pas bon le sang.

A la fin du cours de bio le plus horrible de toute ma vie, une magnifique jeune femme arrive pour récupérer nos échantillons. Quand je la vois adresser un sourire charmeur à Percy, mes neurones font le lien qu'ils n'auraient pas dû faire: c'est la fille que j'ai vu sur sa photo de profil le jour où j'avais voulu le recontacter. C'est sa femme. Ou du moins sa copine. C'est sûr et certain, je la reconnaîtrais entre mille. C'est quand j'ai ressenti le besoin d'exploser une vitre que la sonnerie retentit. En quatrième vitesse, alors que Percy n'a même pas le temps de terminer ses consignes, je réunis mes affaires, les balance dans mon sac et prend la poudre d'escampette. Du moins, c'est ce que je pense faire jusqu'au moment où il me rappelle à l'ordre. "Comportement hostile". Et puis quoi encore. Je plante mes pieds au sol, soupire. Je n'ai pas besoin de lui parler. Si c'est pour qu'il me vante la perfection de sa petite copine, j'ai mieux à faire. Rosie m'attend pour que je change l'eau de son aquarium.

Il pointe du doigt mon jeune âge. Il a raison, puisque j'ai pointé ses vieilles années quelques minutes plus tôt. Ca change quelque chose ? Que je sois une gamine ? Pour ma part, ça ne change rien que mon amour d'adolescente soit en fait un adulte plus âgé que moi. Ce qui est fait est fait et je garde un souvenir intarissable de ces deux mois électriques. Mais... Est-ce que je dois lui dire ? J'avais seize ans. Evidemment qu'il m'a dépucelé. Le sait-il ? Crois pas que parce que tu réapparais j'vais te sucer comme avant. Il parle de cul, alors moi aussi. La chasteté n'est pas tellement notre genre de toute manière. Pour ma part, surtout en sa présence. Le monde ne te tourne pas autour. J'ai un avenir à assurer. Mon regard se fixe sur le sien, l'air assassin. Et t'en fais pas partie. Je suis dure. Je le sais. Mais il a une gonzesse, un taff. Moi, j'ai rien de ça. Je suis qu'une grande ado qui cherche sa place dans ce monde. Percy a signé notre séparation en coupant les ponts et en se remettant avec une bombe quelques mois plus tard. Qu'est-ce que je peux faire ? Rien. Je dois faire avec ce prof de bio farfelu aux senteurs estivales.

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Mer 7 Nov - 11:00
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Le remplaçant de mes pires cauchemars
Jolane & Perceval

« Les gens qui tombent des tabourets font souvent le bonheur des autres »
A ses paroles, j'ai l'impression qu'elle ne se rend pas compte. Evidemment que ça change tout, qu'elle soit mineure, encore enfant dans la loi, bien que femme dans nos tête. Je soupire d'autant plus lorsqu'elle me parle de fellation. Pourquoi au juste ? Pourquoi me dit elle une chose pareille ? Quel intérêt ? Me blesser ? Au contraire, je reste indifférent, me demandant pourquoi était elle mentalement un peu plus gamine qu'à ses seize ans. Je fronce les sourcils. "Cesse de parler sans réfléchir, utilise ta tête, ne fais pas comme si tu étais limitée. Bien sûr que ça change quelque chose, tu es encore mineure." Je reprend mon souffle. "Et ne crois pas que je sois revenu pour toi. Ni pour une fellation." Je m'assois sur mon bureau, observant les élèves sortir de l'Université pour rejoindre leur lieu d'habitation. Passant ma main dans mes cheveux, le silence s'installe, jusqu'à ce qu'elle y coupe court pour en remettre une couche. Je soupire. "Je suis ton professeur, aussi, ton avenir dépend aussi un peu de ta réussite dans mon cours. Je ne pourrais pas passer outre à chaque fois que tu me parleras avec insolence par rapport à comment ça s'est terminé entre nous. Et je ne suis pas le seul coupable."

A cet instant la porte s'ouvre, ma compagne se présente, puis s'excuse de nous interrompre. Je l'observe un moment, lui demandant de ne pas m'attendre. Elle fait un signe entendu de la tête en souriant, avant de refermer la porte derrière elle. Je soupire. "On est tous les deux responsables. tu t'es éloignée, j'ai fait de même, point barre. On le savait tout les deux. Être ensemble tout en étant sur deux continents différents, c'était totalement impossible." Je me remémorais alors tout ce qu'il s'était passé cet été là. La chaleur de l'été combiné à notre amour florissant. La manière dont elle avait transformé mes vacances en une idylle qui semblait être sans fin. Mon amour pour elle avait été sincère, et pur, jusqu'à ce que nous oubliions tout, petit à petit. Je croisais les bras, baissant la tête. Quelque part, je ne pouvais pas non plus m'attendre à ce qu'elle fasse la part des choses, après tout, elle était jeune, l'amour était pour elle, bien plus important que tout le reste. "Saches, que je suis navré que cette situation nous arrive. Mais il va falloir que nous nous y fassions."

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Mer 7 Nov - 19:14
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LE REMPLACANT DE MES PIRES CAUCHEMARS
@Perceval Cardin

A vrai dire, je peine à regarder Perceval dans les yeux durant les silences qui s'installent entre nous pendant notre discussion. Si on peut appeler ça une discussion, bien sûr. Lorsque je le regarde, j'ai peur de replonger. J'ai peur qu'il finisse par me séduire à nouveau, j'ai peur qu'il me fasse chavirer encore une fois à force de sourires craquants et d'allusions dérisoires. Les affronts et disputes avec les gens ne me font pas peur. Mais pas lorsqu'il s'agit de mon amour de vacances. Je ne suis pas dans mon élément et j'espère réellement que Percy ne le remarquera pas. Je n'ai pas envie de me placer en position de faiblesse face à lui. Je n'ai jamais laissé paraître ça fasse à lui, ni dans mon caractère, ni dans mon coeur défaillant, ni dans ma trouille du feu car ce dernier a failli prendre ma vie. Il ne sait rien de tout ça. Et c'est mieux comme ça. En y réfléchissant, il ne connaît pas grand chose de moi en fin de compte. Puisqu'il n'avait même pas connaissance de mon âge une heure plus tôt.

Quand je l'écoute me dire que je vais devoir faire avec lui comme prof, je dois avouer qu'il marque un point. Aujourd'hui, il fait partir intégrante de mon futur, puisqu'il allait assurer ses cours, mes notes, pour les mois à venir. Je voulais l'éviter, mais j'allais devoir renoncer à ce désir omniprésent dans mon esprit.
C'est en le regardant un instant silencieuse que j'ai eu envie de le retrouver soudainement. Il n'est peut-être pas au goût de tout le monde, mais il est du mien. Cette idée est rapidement détruite d'un coup de tête balayette lorsque sa meuf entre dans la salle de classe. Elle veut savoir s'ils rentrent ensemble. Il répond que non. Alors qu'il l'aurait pu. Alors qu'il aurait dû. Elle ressort. Elle sourit. Putain qu'est-ce qu'elle est canon. Celle-là, il ne l'a sûrement pas trouvée sur une plage touristique de Palavas-les-Flots. Je fixe un moment la porte par laquelle elle s'est évadée. Qu'est-ce qu'il attend de moi exactement dans cette salle de classe ? Pourquoi il a pas quitté l'école avec elle ? Est-ce qu'il a vraiment un scoop à me dire, ou me retient-il seulement pour me foutre un seum intersidéral ? L'une de mes mains s'accroche à la lanière de mon sac à dos, posé sur une épaule, et la serre de toutes ses forces sans que je m'en aperçoive. Y'a pas assez d'air dans cette pièce ou c'est moi ?
-Tu vas lui dire ? demandai-je, ignorant tous ses précédents dires et en indiquant la porte par laquelle sa nana est sortie il y a quelques instants.
Je me pose réellement cette question. Parce qu'à la place de sa meuf, j'aurais apprécié savoir si mon mec se retrouvait avec une élève qu'il avait sauté et aimé.
-Ouais, je sais que c'est ta meuf. C'est parce qu'elle était sur ta photo de profil que je t'ai pas réécrit l'été d'après.  Une petite vérité, placée comme ça, tient. Oui j'avais espéré le recroiser sur cette plage. Mais aucun été n'avait jamais été si morne que celui-ci. Le dernier avait été si étincelant que le restant entier de ma vie semble morne, depuis. Aujourd'hui, Percy donne sa lumière à quelqu'un d'autre. Tant pis. C'est sûrement mieux comme ça.
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Mer 7 Nov - 21:25
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Le remplaçant de mes pires cauchemars
Jolane & Perceval

« Les gens qui tombent des tabourets font souvent le bonheur des autres »
Tu vas lui dire ? Cette phrase résonne dans ma tête avec insistance. Comme s'il s'agissait d'une balle rebondissant à l'intérieur de mon crâne. Je baisse les yeux, admirant mes chaussures fraichement cirées recueillir la poussière de la salle de travaux pratiques. Je frappe une fois dans mes mains, pince les lèvres avant de faire les gros yeux. Je reste silencieux, tentant d'apprivoiser le son subtile de ma respiration. Mon regard s'heurte à celui de l'adolescente. Que veux-tu que je lui dise ? C'est ce que j'aurais voulu dire, dû dire ?  A la place, je me racle la gorge. "Non." Elle n'a pas besoin de savoir, elle ne doit pas savoir. Qu'est-ce que ça apporterait ? Uniquement la naissance des doutes, de possibles menaces, l'envie de faire ce qui est juste quitte à me voir partir en prison pour détournement de mineurs ?

Jolane m'annonce qu'elle sait qui elle est. Qu'elle l'a vu, via ce réseau social de malheur, il y a de cela un an. J'hausse les épaules. Que voulait elle que je lui dise ? Que je lui raconte tout ? De A à Z ? Qu'est-ce que ça aurait changé ? Au fond... Je me redresse face à la jeune fille. Elle n'a pas grandi, comme si elle était restée un peu la même. Comme si le temps s'était arrêté jusqu'à notre rencontre, afin que je puisse la voir s'épanouir. J'assimile ses dires... c'est pour ça que... "Tsss, tu sais... ça n'a... ça n'a plus d'importance." Quelque part, ça me brise un peu, de dire cela, car au contraire. Tout ça a de l'importance. Parce qu'il y a deux ans, on s'est éloignés, parce qu'il y a deux ans, ce n'était pas fini, que l'on ne se l'ait jamais dit, que ça ne le sera pas tant que ça restera ainsi. "C'est peut-être pas une si mauvaise chose..." J'ai souri, comme pour détendre l'atmosphère. "Tu imagines ? Toi ici, et moi là... toujours ensemble ? Pire que Roméo et Juliette autant se suicider tout d'suite."


(c) DΛNDELION
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