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Does anybody know what we are living for ? (Charlie)

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Dim 19 Aoû - 2:00
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Encore une merveilleuse journée que voici que voilà. J'étais toujours aussi souriante, gracieuse, belle et sophistiquée. Roméo et Juliette avaient toujours le poil brillant et soyeux et étaient beaux comme jamais. Un jour ordinaire, en somme. J'avais décidé d'enfiler une robe bleue et longue ce matin-là, que vous pourrez tous admirer ici (en m'imaginant à la place de cette figurante qui ne m'arrivera jamais à la cheville...) aussi, j'avais déjà eu quelques rendez-vous, et c'était déjà l'après-midi. J'avais convoqué une jeune fille, Charlie de son prénom. C'était très joli Charlie, j'aimais beaucoup ce prénom. Elle m'avait inquiétée lorsque j'avais vu son dossier, constatant que quatre années de sa vie semblaient être passées dans un trou noir et qu'elle avait refait surface dans une autre dimension... Voilà que je me perdais dans les dires de Peter. Bien que ce n'était peut-être pas tout à fait juste, mais j'avais sûrement raison. Et elle n'avait pas de tuteur, surtout... et ça, c'était étrange. J'espérai qu'elle s'ouvrirait facilement à moi. Aujourd'hui, j'avais préparé des brownies maison avec pépites de chocolat, que je disposais par petites parts découpées dans un plat sur mon bureau. Elle ne devrait pas tarder, aussi je préparais de l'eau à bouillir pour le thé, et je fis quelques câlins à Roméo et Juliette, qui étaient par terre et faisaient pleins de petits sauts. Ils avaient une sorte de parcours d'obstacles, et une fois qu'ils le finissaient, ils allaient soir boire pendant cinq minutes, soit ils repartaient en courant pour le recommencer, leurs petites fesses de cochons d'inde s'élevant dans les airs tellement ils étaient heureux. Je souriais en les reposant par terre et leur rajoutais des graines riches en vitamine C, et sortis quelques feuilles de salade de mon mini frigo.

Je l'avais installé en arrivant dans l'établissement, M. Wells m'y avait autorisée, sans un ronchonnement. Peu importe, il avait bien caché de l'alcool dans son bureau lui. Et il était simplement jaloux car j'avais des cheveux et pas lui. Et puis, je n'avais aucun souci chevelu. Je portais mes longs cheveux blonds avec fierté. Aujourd'hui, j'avais décidé de les porter en chignon haut et assez volumineux sur ma tête, sans la moindre petite bosse ou imperfection. J'étais impatiente de voir Charlie ! J'en profitais pour allumer une bougie sur un meuble, parfumée à la noix de coco. J'espérais qu'elle aimait cette odeur... Puis soudain, quelqu'un frappa à mon bureau. Je vérifiais que j'avais bien tout rangé, que tout était propre puis j'allais ouvrir la porte et fis un grand sourire à Charlie. Elle ressemblait bien à la photo du dossier. « Bonjour ! Ravie de te rencontrer Charlie, nous aurions du nous voir plus tôt, mais comme on dit... mieux vaut tard que jamais ! » Je lui adressais un sourire chaleureux et bienveillant en lui serrant la main et en lui montrant son siège, en lui faisant signe de s'assoir. Je refermais la porte, puis je mis son dossier sur mon bureau, près de mon ordinateur de travail. J'arrêtais l'eau qui était en train de bouillir, puis me tournais vers elle. « Est-ce-que tu as soif ? J'ai de l'eau, du sirop au citron, à la fraise, à la pêche, et j'ai également du thé. Ce sont de vraies épices/feuilles de thé ! J'ai fruits des bois, caramel, chocolat, cannelle et menthe. » J'attendis sa réponse, puis je sentis la noix de coco. « Oh et n'hésite pas à me dire si tu n'aimes pas l'odeur de la bougie ! C'est de la noix de coco. J'en allume toujours normalement, mais je préfère savoir si les élèves aiment ou non, que je l'éteigne ou la laisse allumer ! Sois franche, n'aie pas peur. » Je gardais toujours mon sourire, sortant un mug rose-gold brillant pour moi, et prenant un mug avec une jolie citation qui brillait pour Charlie. "Don't dream it, be it." J'adorais The Rocky Horror Picture Show.
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Dim 19 Aoû - 15:26
Charlie McKenneth
Creativity takes courage.
Charlie McKenneth
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On dit souvent d'une mauvaise nouvelle qu'elle arrive rarement seule, et Charlie était persuadé que cette expression était pour le moins vraie. Surtout le concernant. Alors qu'il avait appris la veille qu'un de ses clients ne lui passerait finalement pas commande – le mettant dans une situation financière plus que délicate – il eut la désagréable surprise de se retrouver convoqué par Ophelia B. Wan, par le biais d'une note. En dehors du jour et de l'heure du rendez-vous, le papier ne lui indiquait rien de très intéressant. Et à cause de cela, une question obsédait le jeune homme. Était-il invité dans ce bureau par la conseillère d'orientation, ou pas la psychologue ? Bien entendu la personne serait la même peu importe l'option. Mais cela changerait malgré tout beaucoup. S'il était prêt à accepter qu'on lui demande ce qu'il envisageait après son passage à l'Académie, il refusait par principe de confier quoi que ce soit à une personne qui aurait cherché à lui fouiller la tête pour le pseudo-analyser.

Ce n'était donc pas de gaieté de cœur que Charlie s'était rendu devant la porte. N'ayant aucune idée de ce à quoi ressemblait la spécialiste, il imaginait déjà un cliché digne d'un très mauvais film, avec une femme au visage vide de toute émotion, au tailleur aussi insipide que la décoration de son bureau. Probablement des dégradés de taupe d'ailleurs. Aussi, quelle ne fut pas sa surprise lorsque la porte s'ouvrit sur... Une jeune femme ravissante et toute en sourires. Il n'avait réellement jamais vu quelqu'un comme elle en vrai, et était tout bonnement sur le cul bien qu'il retienne sa bouche fermée afin de s'éviter plus de ridicule que nécessaire.

- Bonjour Madame. Et … je présume que oui, on doit pouvoir dire ça. Marmonna-t-il, encore sous le coup de sa première surprise. Il répondit à la poignée de mains, puis suivit la direction qu'elle lui indiquait afin de s'asseoir doucement. Une fois sa surprise dissipée, il se permit de regarder l'ensemble de la personne lui faisant face, avec discrétion bien sûr. Mais lorsque ses yeux rencontrèrent la robe qu'elle portait il manqua de hoqueter. C'était une blague, forcément une plaisanterie de mauvais goût. Pas que la personne en elle-même soit de mauvais goût, bien au contraire ! Mais quel établissement scolaire aurait employé une personne venant au travail ainsi ? Et qu'est-ce qui était par terre ..? Mais ça bougeait ! Se penchant légèrement pour avoir un meilleur angle de vue, l'adolescent fut de nouveau stupéfait par une surprise de taille. Que faisait un duo de cochons d'Inde en liberté dans un bureau ? Une voix insidieuse dans sa tête lui fit remarquer assez justement que la présence des animaux n'était pas si saugrenue, si la propriétaire du bureau était bien la jeune femme aimable et quelque peu exubérante qui l'avait accueilli.

Une nouvelle fois, Charlie fut tiré de ses réflexions par la voix – agréable somme toute – de la conseillère d'orientation psychologue et visiblement amatrice d'animaux à poils. La liste des boissons proposées le décontenança et il opta pour une valeur sûre à ses yeux.

- Je veux bien du thé à la menthe, s'il vous plaît. Répondit-il posément, avec une intonation respectueuse mais encore prudente. Et faîtes comme vous le souhaitez pour la bougie, je n'en pense rien.

Ce qui était tout à fait honnête, il s'en fichait royalement. La senteur ne l'importunait pas, et éventuellement elle pourrait couvrir l'odeur de cigarette qu'il transportait en permanence sur lui malgré la propreté de ses vêtements. Pour finir, Charlie accepta le mug sans se faire prier évidemment, tout en se moquant mentalement de la phrase inscrite dessus. C'était parfaitement approprié à sa situation, ironiquement. Son esprit dériva ensuite sur le bureau en lui-même, et le dossier posé dessus l'attira immanquablement. C'était son dossier, et il espérait bien qu'il resterait vierge de toute annotation superflue. Ne restait plus qu'à attendre le véritable but de la séance, bien qu'il ait la vague impression qu'il serait plutôt ici pour une analyse que pour un choix de carrières, d'après toute la petite cérémonie se déroulant depuis quelques minutes maintenant.

Il était temps que la partie débute, et de ne pas tomber dans le piège de l'adulte charmant qui ne veut que votre bien. Les adultes, les vrais, ne sont jamais ainsi. Et ça, Charlie l'avait appris à la dure depuis longtemps.

lumos maxima
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Dim 19 Aoû - 20:35
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Mais quelle charmante jeune femme ! Elle semblait absolument en-chan-tée d'enfin venir ici ! J'oubliais de le prévenir de la présence des cochons d'inde, mais je vis que ces-derniers étaient en train de boire. Je les regardais un instant avec un air béat, puis je me remis à fonctionner normalement en sortant du mode béat pour lui préparer son thé à la menthe, avec des feuilles de menthe fraîches et du thé vert d'excellente qualité. Une fois sa tasse remplie, je me préparais un thé aux fruits des bois et poussais légèrement son dossier, pour plus être en mode "discussion sympathique et agréable" qu'en rendez-vous avec l'adulte qui souvent, ne sert à rien. J'avais connu des zigotos comme ça, et je savais que j'en étais loin. Heureusement. Je laissais également la bougie allumée dans ce cas, humant un instant cette bonne odeur. Puis je vis que Charlie avait un peu le soleil dans la figure, aussi je fermais légèrement les rideaux pour qu'elle soit plus confortablement installée et à l'aise. Je l'observais un instant, toujours en souriant, puis j'ouvris une page word sur mon ordinateur pour prendre des notes durant notre rendez-vous. Je sortis une boîte de sucres roux en morceaux et lui tendis une cuillère - j'en pris une aussi - pour pouvoir touiller un peu tout ça. Je glissais deux sucres dans mon mug avant de touiller doucement ces derniers.

« Tu as de très beaux cheveux, tu sais ? Je préfère te prévenir, car je sais que ça peut surprendre quand on ne me connait pas - et car je ne suis pas professeur, donc je peux agir différemment aussi - je n'hésite pas à faire des compliments. Si ça peut te rassurer, je ne vais pas essayer de te poser pleins de questions désagréables ou indiscrètes - et si jamais tu trouves que c'est le cas, tu n'auras pas à répondre, il n'y aucun souci à propos de cela - et je serai toujours présente pour toi, si un jour tu as besoin d'un rendez-vous rapidement. »

Je sentis l'odeur émanant de mon mug, mais préférais attendre avant de boire. Je n'étais pas trop pour me brûler la langue, si jamais. Je reportais alors mon attention sur la jeune femme.

« Ce que je veux dire, c'est qu'il existe beaucoup de psychologues, psychiatres ou conseillers d'orientation qui ne font pas vraiment leur travail, et restent très neutres. Moi je suis naturellement pour faire ressortir le meilleur de chacun, et surtout des élèves. Il y a beaucoup trop de négatif qui résulte parfois des relations humaines, et je trouve ça affligeant. On devrait pouvoir complimenter naturellement n'importe qui, et ne jamais hésiter à faire ce qu'il faut pour que chacun se sente bien, même si pour cela, on doit aussi savoir garder nos distances. »

Une fois que je lui avais un peu expliqué mon point de vue, je pris prudemment quelques petites gorgées de thé, puis je lui montrai également le plat avec les brownies.

« Oh et je propose toujours à boire et à manger - c'est du fait maison - donc n'hésite pas à te servir si tu as faim, ou à me demander à boire si tu as encore soif ! »

Je continuais de sourire, naturellement, puis, connaissant son dossier - dans les grandes lignes - avant qu'elle ne soit arrivée, je décidais de lui poser déjà quelques questions.

« Alors voilà, je t'ai "convoquée" - bien que ce mot soit un peu "dur" je trouve, mais bon - parce que j'ai remarqué qu'il manquait quelques... années à ton dossier. Normalement, tout est toujours rempli, quoi qu'il arrive, car personnellement, je suis là pour veiller au bien-être - ou l'améliorer - des élèves. Tu n'as pas à me répondre si ça te fait mal, si jamais, mais sache que j'ai des mouchoirs colorés sur le bureau aussi, si besoin est. Je sais que ça peut être dur de parler de certaines parties de soi, de son présent et de son passé, mais il faut parfois le laisser sortir pour mieux se sortir de ce qui ne va pas. Refouler, c'est l'une des pires choses à faire. Accepter et aller de l'avant sainement, ça, c'est ce qui est vraiment nécéssaire à faire. »
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Lun 20 Aoû - 18:37
Charlie McKenneth
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Charlie McKenneth
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Toujours sceptique et surtout déstabilisé dans toutes ses idées reçues, Charlie observa les vas et viens de Mademoiselle (ou Madame, qu'en savait-il après-tout ?) Wan dans le bureau. Elle semblait en adoration totale devant les deux boules de poils, mais cela ne l'empêchait pas d'être réactive comme il le constata lorsqu'elle remplit leurs deux tasses avec du thé, puis alla ajuster les rideaux afin qu'il soit le plus confortable possible. Enfin, c'était une supposition. Peut-être faisait-elle cela car elle allait l'hypnotiser et qu'elle voulait éviter un témoin extérieur. Nul ne le savait à cet instant. Surtout qu'à la plus grande angoisse de Charlie, la jeune femme continuait inlassablement à lui adresser des sourires et qu'il ne savait qu'en penser. Était-ce naturel chez elle ? Peut-être une anomalie de la mâchoire... Ou bien c'était un piège pour le faire se détendre. Il n'eut pas à attendre trop longtemps avant d'obtenir un semblant de réponse. Alors qu'il s'emparait de la tasse prudemment et qu'il y plongeait la cuillère, elle s'adressa à lui et il fit de son mieux pour l'écouter attentivement sans laisser paraître son étonnement, puis son scepticisme.

- Je vous remercie pour le compliment. Lui fit-il savoir, placide.

Il laissa ensuite le silence s'éterniser, laissant supposer qu'il avait terminé. Mais il sembla se raviser, et reprit la parole.

- Merci de m'avoir expliqué... le fonctionnement. Je pense que ça sera plus simple comme ça.

Les mots qu'il prononçait avec une politesse parfaite semblaient lui être arrachés, et il n'était pas difficile de comprendre qu'il ne comprenait pas l'intérêt d'être ici alors, si elle ne comptait pas lui poser des questions pénibles auxquelles il ne répondrait pas. Et plus encore que des interrogations, il sentait poindre en lui une colère froide. La phrase « je serai toujours présente pour toi, si un jour tu as besoin d'un rendez-vous rapidement » sonnait bien trop comme une promesse qu'elle ne tiendrait jamais. Cela agaça le jeune homme de se sentir touché par cela, car de toutes manières il ne comptait pas demander son aide un jour. Qui était-elle pour penser qu'il avait besoin d'aide ? Et surtout, pourquoi viendrait-il la voir elle ?! Il avait Violet. Et puis... Puis il avait Violet. Et lui-même. Il n'avait pas besoin qu'une adulte se mêle encore une fois de sa vie.

Plus les minutes passaient, plus Charlie montrait de signes de stress, puis de contrariété. D'un mouvement brusque il avait reposé la tasse sur le bureau en face de lui car elle lui semblait de plus en plus lourde. Une de ses mains passait et repassait sur sa cuisse cachée par le bureau avec vigueur.
Mais visiblement, il fallait absolument poursuivre la conversation – quasi monologue puisque Charlie y mettait très peu de bonne volonté – et contre son gré l'étudiant de première année prêta attention aux paroles étranges de la psychologue scolaire. Faire ressortir le meilleur de chacun. Pouvoir complimenter tout le monde. Mais c'était pas possible, elle venait forcément d'une autre galaxie et le changement d'atmosphère une fois arrivée sur Terre provoquait chez elle des hallucinations ou autre dérive mentale. Le seul point sur sur lequel il pouvait tomber d'accord avec elle était le fait de garder ses distances, et il se retint de lui faire savoir que c'était parfaitement ce qu'il comptait faire, en sortant dès maintenant du bureau. Toujours mentalement il se poussa à rester le plus calme possible. Il prendrait congé avec politesse, et elle n'aurait plus besoin de le convoquer puisque son comportement aurait été parfaitement normal et civilisé. Et pour preuve.

- Non merci, c'est gentil mais je n'ai pas faim. Vous devez passer beaucoup de temps à préparer tout ça chez vous.

Et hop, prenez ça Madame-trop-gentille-qui-fait-à-manger-elle-même. Le ventre de Charlie s'était pourtant serré d'envie à la vue des biscuits sur l'assiette, mais encore une fois il eut envie de se gifler et se sermonna « Tu n'as pas BESOIN de les manger. Attends ce soir, et bois le thé, ça fera passer la faim. ». Fier de s'être remis dans le droit chemin, l'adolescent se saisit de sa tasse pour la porter à ses lèvres. Oui, il profitait honteusement de l'odeur délicate du véritable thé à la menthe. Au prix du thé, il ne s'offrait que celui des distributeurs de l'Académie occasionnellement et ce n'était clairement pas le même plaisir. Plutôt l'équivalent d'un bidon de cinq litres dans lequel aurait infusé un unique sachet de thé au citron périmé depuis une petite décennie.

L'effet de bien-être causé par la boisson chaude fut de courte durée. L'instant se retrouva brisé, piétiné et rageusement massacré lorsque Miss Wan se lança dans la partie sérieuse. Face à elle, plus d'adolescent gêné ou stressé. Mais un Charlie en bloc de granit, qui émit un reniflement moqueur lorsqu'elle mentionna la boîte de mouchoirs. Et puis quoi encore, elle croyait que ça allait changer quelque chose entre eux, tous ses beaux discours sur le fait d'avancer dans la vie et de ne pas retenir ses sentiments et blablalepapeenslipauVaticanblabla ? Malgré tout il fallait bien répondre quelque chose à ce ramassis de conneries, alors il serra les dents pour lui faire savoir son point de vue.

- Vous avez parlé, parlé et... parlé. De votre manière de faire, de votre avis, de vos méthodes et j'ai écouté. Alors maintenant on va parler de ma manière de faire. Je vais reposer cette tasse – il le fit avec un peu plus de brusquerie que nécessaire – et mettre les choses au point. Je ne suis pas un des autres chialeurs qui a besoin de vos putains de mouchoirs colorés. En fait je ne veux rien avoir à faire avec vous. Jamais. Merci pour tous les bons sentiments mais puis-je sortir maintenant ? S'il vous plait.

La colère brillait dans ses yeux et il comprit qu'il lui fallait sortir sous peu. Sinon il allait éclater ici, et malgré ce qu'il pensait d'elle... Elle n'était qu'un peu délirante et il n'avait pas envie de la blesser. Elle avait tenté et échoué. C'était son métier, pas de bol qu'il n'ait pas eu envie d'être un dossier de plus.


lumos maxima
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Lun 20 Aoû - 19:31
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Charlie semblait être à l'aise, mais je ne la connaissais pas encore suffisamment pour pouvoir m'en faire une idée particulière. C'était aussi à ça que servaient les rendez-vous, à cerner les élèves, repérer s'ils avaient des problèmes, de quel ordre il en était, et trouver le ou les moyens de les accompagner au mieux. Elle décida de refuser de manger, ce qui était tout à fait acceptable.

« Je sais organiser mon temps pour les choses qui en valent la peine. »

Je la regarde boire son thé, fière qu'elle aime au moins mon thé à la menthe, puis je bois de nouveau quelques gorgées du mien. Je préfère attendre qu'elle me réponde de nouveau, et savoir ce qu'elle pense, ce qu'elle va me dire, ce qu'il se passe dans sa tête. Je repérai une réaction négative lorsque je lui parlais, et j'y fis très attention, sans pour autant me laisser distraire. Puis finalement, Charlie reprit la parole, et s'exprima enfin, ce qui était logique d'ailleurs, puisque c'était souvent à l'adulte de lancer la conversation dans ce genre de situation. Je garde un léger sourire, sans me laisser déstabiliser par ses dires. Je n'apprécie cependant pas qu'on insulte mes mouchoirs colorés... ils avaient déjà servi à d'autres élèves et ils étaient utiles. Elle reposa sa tasse avec un peu de brutalité également, et sembla de ne pas apprécier que j'étais l'adulte qui était en charge d'elle, en cet instant. Il était hors de question qu'elle ne s'en aille, je touchais justement quelque chose, et bien que ça semblait partir assez mal, je n'avais pas peur. Je ne la connaissais pas encore, et elle ne me connaissait pas. De plus, j'étais et je resterai sa psychologue scolaire et conseillère d'orientation quoi qu'il advienne, alors il était hors de question de ne plus la revoir. Je tentais d'adapter mes méthodes à chaque élèves, car ils étaient tous différents. Je demeurai calme, puis la regardai en reprenant du thé, avant d'éloigner son dossier, en le rangeant avec les autres.

« Pourquoi est-ce-que tu es venue ici ? Tu aurais très bien pu ne pas venir au rendez-vous, prétexter une excuse ou tout simplement n'en donner aucune. Tu es libre de certaines choses, prisonnière d'autres. Nous le sommes plus ou moins tous. On peut toujours briser ses chaînes, mais ça demande du temps, et du changement. »

Je marque une pause et cesse de sourire, prenant un air un peu plus sérieux, mais pas négatif ou agressif ou quoi que ce soit d'autre. Je suis curieuse plutôt. Je la regarde, puis tourne la tête un instant pour voir ce que font les cochons d'inde, qui se sont reposés et dorment l'un contre l'autre. Je reporte ensuite mon attention sur Charlie.

« Tu as raison, tu n'as pas besoin de ces "putains" de mouchoirs colorés. Tu as du tempérament, et tu es suffisamment forte pour t'en sortir seule. Les adultes sont plus inutiles qu'autre chose, et blessent toujours ceux dont ils sont censés s'occuper, élever ou prendre soin. »

Je pose mes mains sur mon bureau, autour de ma tasse, et l'observe un instant.

« Mais tu es aussi une adulte. Tu vas évoluer et apprendre pleins de choses. On vit tous des moments où on préfèrerait ne pas ressentir, ne pas être là, comme toi en ce moment. Ou on peut aussi essayer de comprendre pourquoi on est comme ça, pourquoi on se sent persécuté peut-être, par les autres. Peut-être qu'on le sait déjà, et dans ce cas on s'en fout d'être aidé. Sauf que ça n'aidera jamais de rester dans cette attitude d'adolescent à qui on a peut-être retiré quelque chose. »

Je ne la connais pas et je ne sais pas comment cette approche va être prise. Certainement très mal. Elle ne m'aime pas, et je le constate rapidement. Je ne connais pas sa vie, mais je vois qu'elle va mal, sinon elle ne mettrait jamais dans un tel état.

« Malgré tout, tu ne peux pas partir tant que l'on a pas parlé de ce pour quoi tu es ici. Tu peux décider de te rebeller, de me détester, et tout ce que tu voudras, je dois savoir pourquoi tu es seule. Sans tuteur. Tu te doutes bien que je ne vais pas te menacer ou autre pour que tu me parles, tu as le droit d'être énervée, mais tu dois m'en parler. Que tu le veuilles ou non, je suis là pour aider, et que tu le croies ou non, je pense que je peux t'être utile. C'est difficile à croire pour tous ceux qui me rencontrent, entrent dans ce bureau et voient comment je suis. Je ne désire pas te manquer de respect. Le respect est une base sur laquelle chaque être humain est censé de situer. Toi aussi. Je te respecte, avec tes émotions négatives, et ton histoire. Je sais que l'on a rarement envie de s'ouvrir, surtout à quelqu'un d'inconnu. Mais c'est important, tu ne sais pas ce peut résulter de nos entretiens, voire même de celui-ci. »
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Lun 20 Aoû - 21:50
Charlie McKenneth
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Depuis que la colère avait commencé à monter, le regard de Charlie s'était fait scrutateur. Il semblait craindre qu'elle n'appuie sur un bouton caché qui l'enverrait dans un potentiel sous-sol secret. Peut-être des hommes en noir débarqueraient-ils pour lui ôter ses souvenirs. Enfin, dans tous les cas il ne manqua pas le geste de Miss Wan lorsque son dossier se retrouva écarté. Cela lui permit de reprendre une petite respiration, bien que la tension entre ses épaules soit toujours à son comble.

- Je suis venu car c'est ce que font les gens normaux. Et si je n'étais pas venu j'imagine que j'aurais eu un autre rendez-vous. Puis encore un autre. Et j'aurais fini par être convoqué. Autant en finir le plus rapidement possible, que ça soit pour vous... Ou pour moi. Et ne retournez pas mes choix contre moi, vous n'en avez pas le droit !

Ah, la femme de l'autre côté du bureau avait enfin cessé de sourire. C'était presque jouissif. Presque. Il comprit – un tantinet trop tard – qu'il s'était trahi en s'énervant ainsi. Maintenant elle ne lui ficherait jamais la paix. Même s'il réussissait à sortir d'ici sans avoir un rendez-vous fixé, il était certain qu'il recevrait de nouveau une petite note lui demandant de venir. Et il ne voulait pas fuir, avoir à vérifier derrière lui dans les couloirs, et risquer des problèmes avec l'administration. Blackwell était sa chance de réussir, d'avoir une vie. Personne n'avait le droit de lui prendre ça. PERSONNE !

La rage grossissait à vue d’œil sur le corps mince, crispé sur la chaise innocente. Plus le jeune adulte réfléchissait, et moins il était logique dans son raisonnement. Il se sentait trahi, pris au piège. Il ne s'était jamais senti particulièrement claustrophobe mais découvrait cette étrange sensation, qui mêlée à la colère ne faisait guère bon ménage. Chaque mot qu'elle prononçait le rendait plus amer encore, principalement lorsqu'elle se mit à parler des adultes et de leur incompétente. Il ne la connaissait pas et n'allait pas lui hurler qu'elle n'en savait rien... Peut-être qu'elle savait, après-tout. Mais cela ne lui donnait aucun droit de lui parler de ça.

- Comme vous l'dîtes, j'peux m'en sortir seul. Et j'préfère la distance, ça doit vous parler c'était dans votre speech de tout à l'heure. Malgré la colère, chaque phrase de Charlie demeurait totalement non genrée, habitude travaillée depuis des années maintenant afin d'éviter de se trahir par mégarde, surtout avec son foutu tempérament. J'quitte ce bureau si j'veux, et je parlerai pas de la merde du passé parce que FOUILLER LA MERDE CA N'CHANGE RIEN !

- Alors me faîtes pas chier, bordel ! plus il approchait de la crise de nerfs et moins il faisait attention à son langage, ce qui le trahit de nouveau. S'il continuait ainsi, il se mettrait sous peu à parler l'argot des quartiers où il avait traîné. VOUS N'SAVEZ PAS QUI J'SUIS !

Et ce fameux tempérament se décida d'ailleurs à agir malgré tout le contrôle que tentait de s'imposer l'adolescent. D'un bond rageur il se leva de sa chaise, balança celle-ci plus loin sans qu'elle n'en subisse heureusement de conséquences, puis se précipita sur la porte comme si sa vie en dépendait. Il l'ouvrit à la volée, et allait se projeter hors de la salle pour courir à l'abri – toilettes en vue mais peut-être trop passantes - lorsqu'il se heurta à un homme de bonne taille, qu'il reconnu comme étant un surveillant de l'Académie. Celui-ci l'empoigna par le bras, ayant visiblement très bien compris qu'il était en train de tenter une fuite tout sauf furtive. Visiblement ennuyé par cette tâche, il le traîna de nouveau dans le bureau malgré sa résistance aiguë. L'homme ne semblait même pas sentir les coups maladroits que lui donnait le gamin.

- On m'a signalé du boucan, du coup je venais voir ce qui se passait... Visiblement j'ai bien fait.

Il poussa Charlie devant lui, l'éloignant plus encore de sa sortie de secours.

- Je vais vous laisser, Miss Wan. Mais je reste dans les parages, si jamais. Annonça l'homme fermement tout en lançant un regard peu amène à l'adolescent responsable du tapage. Satisfait de son petit tour, il repartit en veillant bien à ce que la porte soit close.

Choqué par la force avec laquelle il avait été manipulé, et persuadé que la psychologue allait maintenant lui causer de sérieux problèmes, le blondinet sembla perdre toute cohérence... et les pédales en même temps. Il fonça rageusement en direction de la sortie, mais contrairement à ce qu'on aurait pu penser il n'enfonça pas le bois pour repartir dans le couloir. Au dernier moment il s'orienta vers le mur et y balança son poing gauche avec toute sa force. Visiblement pas satisfait, il recommença, encore et encore. Comme s'il pressentait que quelqu'un risquait d'intervenir, il feula presque un « Ne m'approchez pas ! »
Puisqu'il ne se ménageait pas, il finit par laisser une petite traînée rouge sur le papier peint, bien que cela soit le dernier de ses problèmes actuellement. Son corps se fatiguait mais sa tête tenait bon, et s'il commençait à s'essouffler, il n'en poursuivit pas moins sa crise de nerfs contre le pauvre petit mur.

lumos maxima
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Mar 21 Aoû - 19:26
Invité
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Lorsque Charlie me répondit qu'elle était venue car c'était normal, que c'était ce que faisaient les "gens normaux". Etait-elle en train de sous-entendre que je n'étais pas normale ? Car en effet, je ne l'étais pas. J'avais un passé secret, que personne ne connaissait vraiment... et c'était en quelques sortes une deuxième vie que j'avais avec celle que j'étais maintenant, et qui en effet, était loin d'être normale.

« La normalité ça peut être bien, mais ça peut aussi montrer qu'on refuse d'admettre que l'on est différent... »

Puis à ses dernières paroles, je sortis une blouse noire de juge et la perruque adéquate (avec un espace pour ne pas gâcher bêtement mon chignon, puis je regardais Charlie d'un air sérieux.

« Mademoiselle McKenneth, vous avez le droit de vous exprimer, et j'en ai le droit aussi. N'essayez pas de sortir de ce bureau avant que nous en ayons fini avec votre dossier ! »

Puis elle rajouta quelques paroles à son discours après avoir clairement montré des signes de malaise, et visiblement, d'anxiété. Elle était angoissée et se sentait très mal. Ce n'était pas le but, mais chaque personne étant différente, je devais trouver comment m'en sortir avec elle afin de mieux parvenir à la gérer pour lui parler tranquillement, la mettre en sécurité. C'est alors qu'elle parla de "la merde du passé", ce qui ne fit qu'approuver ce que je pensais déjà : elle avait un passé suffisamment horrible, à ses yeux en tous cas, pour qu'elle ne veuille absolument pas en parler. Là était tout le problème. Il ne fallait rien garder, et même si ça faisait mal, il fallait extérioriser cette "merde" pour parvenir ensuite à mieux contrôler ses émotions. Elle continua en commençant une crise de nerfs, ce qui me fit surtout peur pour Roméo et Juliette.

« Il faut parfois fouiller "la merde" du passé pour pouvoir réellement évoluer et devenir mature. Et non, je ne sais pas qui tu es. Je ne demande qu'à le découvrir, et je sais très bien ce que je suis en train de voir. Ce n'est pas toi. C'est ta façon de réagir, ta façon de te sentir menacée alors que je ne l'ai pas fait. Mais tu l'as sentie de cette manière, et c'est de ça aussi dont il s'agit. Réparer le présent en parlant du passé afin de pouvoir régler ce qui ne va pas. »

Je n'avais pas relevé les insultes, que je devais être supposée prendre en compte dans mes notes. Je préférais attendre et voir comment l'entretien allait se dérouler. Charlie se leva alors de sa chaise, me faisant sursauter au passage. Elle prit alors la fuite dans le couloir, mais je préférais rester assise. Si l'entretien se terminait là-dessus, je devrais en informer le principal. Mais je n'en avais pas envie, elle avait plus besoin d'aide que de discipline. Quoi que... tout dépendant de la discipline. Je me levais de mon bureau pour aller câliner les cochons d'inde, qui n'avaient pas du tout aimé et s'étaient mis à trembler et claquer des dents, car ils s'étaient sentis menacés. ça, par contre, ça ne passerait pas. Je les déposais de nouveau par terre, sur un coussin avec une cabane/maison avec des pièces et un étage, muni de graines, de foin, et j'y rajoutai deux petites carottes. Le surveillant revint alors avec Charlie.

« Merci, vous avez bien fait. »

Puis il repartit et la porte se referma. Je me relevais alors, regardant Charlie, qui se mit à cogner dans le mur. Je restai figée quelques instants, avant de me décider à agir. Je vis alors du sang commencer à se déceler sur le mur, et je finis par faire une prise de kung-fu à Charlie. Celle-ci était simplement faite pour bloquer la personne, pas lui faire de mal. J'étais experte dans le domaine, et je devais l'empêcher de se faire davantage de mal.

« Calme-toi. Inspire, expire. Inspire, expire. Je ne te lâcherai pas tant que tu ne sera pas calmée. »

J'avais dit ça sur un ton à la fois calmé et sérieux. Je réfléchis quelques instants à ce que je pouvais dire ou faire pour la calmer.

« J'ai compris, tu es quelqu'un de très intelligent et tu n'as besoin de personne. C'est pour cette raison que tu as un comportement insultant, violet et agressif envers toi-même ou peut-être les autres. Maintenant, laisse-moi te dire que quand tu entres par cette porte, tu es en quelques sortes chez moi. Et chez moi, il y a des règles. »

Je me décidais à aller faire s'assoir Charlie, tout en décidant finalement d'ouvrir la fenêtre, pour laisser entre un peu plus d'air, renouveler l'oxygène. Je ne souriais plus, mais je restais sérieuse.

« Ici, on ne se comporte pas comme un animal. On respecte à la fois cette pièce, on me respecte moi, et SURTOUT, on respecte mes cochons d'inde. Tu t'en fiches probablement car tu es centrée sur ta personne, ce qui est normal à l'heure actuelle, et tu ignores sans doutes que les cochons d'inde sont des animaux cardiaques. Ils auraient pu mourir d'une crise cardiaque et le peuvent encore, à cause de ton comportement. Ici, c'est également chez eux. Je ne te demande ni de m'aimer, ni de rester vivre ici, les rendez-vous ont une fin et tu n'es pas la seule personne avec qui j'ai rendez-vous. Je m'occupe de tout l'établissement, et je prends soin de tout le monde comme je le peux. Maintenant, quand la personne devient un danger pour elle-même ou autrui, je ne peux pas me permettre de la laisser agir ainsi. Tu n'as pas à adhérer ou aimer ce que je te dis depuis ton entrée, mais je ne changerai pas mes propos parce qu'une élève de ton âge pense mieux connaître la vie que tous les adultes qu'elle a pu connaitre ou connait. Nous sommes TOUS différents et il va falloir que tu le comprenne, et que tu l'acceptes toi aussi. Comment peut-on respecter les gens quand ils ne respectent pas les autres ? »

Je termine là-dessus, jetant un regard vers Roméo et Juliette avant de retirer les deux mugs du bureau, puis je reviens m'assoir.

« La colère ne part pas toute seule et je sais que tu vas encore être énervée contre moi pendant un bon moment. Mais je suis suffisamment mature pour passer outre les dires d'une élève qui se sent mal. Car moi, je veux t'aider, et je ne suis pas là que pour savoir administrativement si tu as un tuteur légal ou pourquoi ton dossier est incomplet. Je suis là car ce qui te concerne, désormais, ça me concerne aussi. Tu as choisi cette école après tout, non ? Alors je suis dans le package. Maintenant, il ne nous reste plus beaucoup de temps, donc j'aimerai que tu m'explique pourquoi tu n'as pas de tuteur, ou/et pourquoi quatre années ont disparues de ton dossier. »
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Mer 22 Aoû - 18:42
Charlie McKenneth
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La suite d'événements s'était passée tellement rapidement que Charlie n'avait pas eu le temps de saisir le quart d'entre eux. Il avait un vague souvenir d'une perruque étrange et de beaucoup de paroles mais impossible pour lui d'y trouver un sens tant son cerveau était en ébullition à ce moment. La seule chose qu'il arrivait encore à entendre étaient les conseils que lui prodiguaient Miss Wan, et il s'appliqua à les suivre. Déjà car il sentait qu'il le fallait afin de sortir de cet état. Et dans un second temps car il voulait vraiment qu'elle le lâche, n'aimant pas du tout le contact physique avec les quasi inconnus.

La technique de relaxation fonctionna, puisqu'il se retrouva assis sur une chaise, capable d'entendre pleinement tout ce qu'elle avait à lui dire. Oh, évidemment il n'avait pas encore récupéré – la vie n'était pas si évidente – et le brouillard dans lequel il se trouvait n'aidait pas mais il s'accrocha à sa voix malgré tout. Le courant d'air frais qui envahit la pièce l'y aida d'ailleurs et il se surpris à respirer à pleins poumons pour en profiter. Enfin détaché de sa "geôlière" il ne fit aucun mouvement pour fuir. Le surveillant était de toutes façons en train de rôder dans les environs, il en était certain. Et puis sincèrement... il était trop épuisé pour courir.

Il commençait à sentir les regrets pointer le bout de leur nez mais pour le coup il avait bien des raisons d'être désolé. Ce que la psychologue venait de lui dire avait été écouté et il savait qu'il avait des excuses sincères à présenter. Ce n'était clairement pas quelque chose qu'il aimait faire – comme la plupart des gens sans doute – mais il s'y résolu.

- Pardon. Pour les rongeurs, je veux dire. Je... c'était pas intentionnel. Je savais pas que ça pouvait les... tuer. Murmura-t-il si bas qu'il avait l'impression que les battements de son cœur couvraient sa voix.

S'il n'était pas particulièrement vertueux, le jeune homme se sentait particulièrement concerné par la cruauté gratuite. Et malgré lui il venait de l'être, ce qui lui porta un coup de plus au moral. Il espérait sincèrement que la femme en face de lui comprendrait qu'il était totalement sincère, peut-être pour la première fois depuis qu'il avait passé la porte du bureau. Les mains encore tremblantes – cette fois-ci du contre-coup – il essaya de s'expliquer. Il ne voulait pas qu'elle pense qu'il était vraiment comme ça.

- C'était pas moi. Enfin... théoriquement si. Mais je suis pas comme ça, en vrai. Okay, ça m'arrive parfois. Rarement. S'empressa-t-il de préciser en faisant une grimace. C'était pas contre vous, ni contre eux. Reprit-il en désignant les deux animaux. Je voulais faire les choses bien... c'est pour ça que je suis parti. Je voulais vraiment pas faire ça. Pas ici, pas devant vous ! Je suis pas mauvais. Sa voix se casse lorsqu'il prononça cette phrase, et il retourna quelques temps dans un silence désemparé. Il ne remarqua pas qu'il venait d'utiliser une tournure genrée pour parler de lui-même, révélant par accident qu'il utilisait le masculin.

Oui, Charlie passait son temps à clamer qu'il n'en avait rien à faire de l'avis des autres, mais comme chez beaucoup d'adolescents ce n'était qu'une façade, et celle-ci s'effritait au contact de la psychologue si particulière. Peut-être était-ce sa manière d'être si naturelle qui jouait en ce sens. Ou peut-être était-ce parce qu'elle était franche, car elle semblait lui avoir dit la vérité et n'avait pas mâché ses mots quand il avait fallu lui dire les choses. La question resterait en suspens, ce n'était pas le lieu ni le moment de faire une introspection.

Désirant ne pas laisser une mauvaise image de lui, Charlie finit pas se décider à offrir un bout de vérité à Miss Wan, espérant qu'elle s'en contenterait et ne tenterait pas de le pousser à parler plus avant de ce passé qu'il fuyait.

- Bon... je crois que va falloir que j'y mette du mien. J'vous le dois bien. Marmonna-t-il finalement, présentant de nouvelles excuses à demi-mot.

- J'ai plus de responsable légal depuis plusieurs années. C'est la vérité ! S'empressa-t-il de préciser, sur la défensive malgré lui. Hors de question qu'on remette en cause ses paroles alors qu'il faisait l'effort de se livrer ! C'est pour ça que mon dossier est … vide. Bon certes, c'était très peu d'informations mais c'était déjà plus que tout ce que les autres savaient donc il espérait qu'elle s'en satisferait au moins pour quelques temps.

Au fond c'était le drame de Charlie. Il avait envie d'être un parfait salaud, de ne rien regretter et d'agir sans se soucier des conséquences pour les autres. « Ma vie serait bien plus simple ainsi » songeait-il souvent lorsqu'il ne pouvait pas trouver le sommeil. Mais rien, ni les années ni les circonstances pour le moins dramatiques n'avaient eu raison de son caractère et il demeurait un brave garçon, bien qu'un peu paumé aux milieux de ses congénères.

Note:


lumos maxima
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Ven 24 Aoû - 22:35
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Charlie parvint finalement à se calmer, et elle s'excusa, pour les cochons d'inde. Je ne fis aucun commentaire, prenant simplement ses excuses telles qu'elles venaient. J'ignorais si c'était sincère, je ne tarderai sans doutes pas à le découvrir. Je remarquais rapidement que ses mains tremblaient, et je ne dit plus rien. Il était temps pour elle de prendre réellement la parole et de me montrer si elle était prête à faire les efforts nécéssaires pour que l'on puisse travailler ensemble. J'écoutais avec attention et calme ce qu'elle expliqua. Si elle avait voulu faire les choses biens en partant d'ici, ça prouvait qu'elle avait bien besoin d'aide. Surtout si elle pouvait montrer ce type de comportement, même si c'était rare. C'était dangereux pour elle et les autres. Je me doutais cependant que ça n'avait pas été intentionnel, la colère et la peur peuvent nous transformer des fois, et on perd le contrôle de tout. Je remarquais également qu'elle cessa de parler après avoir employer le masculin. Peut-être était-ce simplement qu'elle n'arrivait plus très bien à s'exprimer, ou qu'elle voulait me dire quelque chose. Laissant cela en suspend. Je ne la fixais pas non stop, je la regardais, mais pour éviter de la gêner, je regardais parfois ailleurs. Puis au bout d'un petit moment, elle se décida enfin à me dire ce que je désirais savoir. Je trouvais ça très étrange qu'elle n'ait littéralement plus de tuteur légale depuis ses... quatorze ans ? Personne n'avait semblé s'en affoler dans ce cas... Je trouvais ça lamentable. Il fallait un responsable légal à chaque enfant ou adolescent. Je la contemplai encore quelques instants, avant de comprendre qu'elle n'en dirait pas plus pour le moment.

« Merci de m'avoir parlée, Charlie. J'imagine que c'est très difficile pour toi, et je tiens à te faire savoir que je ne suis pas là pour te faire souffrir et te forcer à dire ou faire quelque chose que tu ne voudrais pas dire ou faire. Mais c'est aussi mon travail de m'occuper des étudiants, pour leur bien. Parce que c'est nécéssaire et que parfois, personne - parmi les adultes - ne prend la peine de vous écouter ou de justement, s'intéresser vraiment à ce que vous vivez ou ressentez. Je prends très à coeur tout ce que tu me dis, et je ne remet pas en doute ta parole. »

Je préfère la rassurer et la calmer, si c'est possible, bien que je sache qu'elle aura besoin de temps pour réussir à véritablement calmer ses nerfs, surtout après une crise comme celle-là.

« Est-ce-que tu peux me faire une promesse ? A la fin de notre rendez-vous, je te ferais un mot d'absence pour ton prochain cours voire la fin de ta journée, et je voudrais que tu ailles à l'infirmerie pour ton ou tes mains. Désinfecter tout ça, et les panser avec des bandages peut-être. Puis peut-être que tu pourras avoir quelque chose pour t'aider à t'apaiser ou te calmer. Après tu pourras très bien aller te dépenser un peu dehors - sans te faire de mal - prendre l'air, ou aller te reposer dans ta chambre, ou faire quelque chose qui te fera du bien. »

Je lui adresse un regard sérieux, je ne plaisante pas. Je veux qu'elle le fasse, pour elle. Je soupire légèrement, pour retirer toute l'énergie négative qui s'est émanée de tout notre entretien, malgré tout.

« Tu souhaites manger ou boire quelque chose ? ça pourrait te faire du bien, une boisson chaude ou fraîche. Ou même quelque chose à manger, si jamais tu n'as pas mal au ventre à cause des nerfs, ou autre. En tous cas, sache que tu as le droit de ressentir ce que tu ressens. Mais si tu m'y autorises, je voudrais t'aider à te sentir mieux, et en sécurité lorsque tu seras ici. Car nous nous reverrons. Mais seulement si tu en as besoin, sinon ne t'en fais pas, on aura du temps avant que tu ne reviennes ici. »

Puis je pris quelques notes malgré tout sur mon ordinateur, de notre entretien, afin de noter notre progression, puis je repris la parole tout en continuant d'écrire.

« Où est-ce-que tu vivais ces quatre dernières années ? Chez un ami, de la famille, tu étais toute seule quelque part ? »

Je ne demandais pas comment cela se faisait, car ça risquait de faire beaucoup d'un coup. J'avais encore du temps à passer avec elle pour notre rendez-vous, je verrais comment la suite se déroulerait.
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Dim 26 Aoû - 0:33
Charlie McKenneth
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Les paroles de la psychologue touchèrent l'adolescent bien plus qu'il ne l'aurait souhaité, et il prit sur lui pour ne pas laisser s'échapper le sanglot qui remontait lentement dans sa gorge. Elle le croyait, vraiment. Maintenant qu'il était fatigué et que douter lui demandait trop d'énergie il était prêt à lui accorder un semblant de confiance. Après-tout elle avait dû faire des études pour en arriver là. Des comme lui elle avait dû en croiser un paquet. Puis sa manière de parler des adultes, depuis le début de leur séance... Il y avait une sorte d'honnêteté dans ses propos, il arrivait à la croire.

- Merci de me croire... Juste merci. Murmura-t-il, sachant qu'il risquait de s'effondrer s'il poursuivait, et il en avait un peu marre d'être aussi mélodramatique.

Dès que Miss Wan prononça le mot « promesse » elle obtint toute son attention et une recrudescence de méfiance. Les promesses ce n'était pas terrible, ça vous enchaînait et vous obligeait parfois à faire des choses que vous n'auriez pas eu envie de faire. Bon, d'accord on était toujours libre de briser une promesse mais... c'était un peu de la triche. Et surtout maintenant qu'un semblant d'entente se créait entre eux deux il n'allait pas encore lui mentir droit dans les yeux. Pas pour ça en tout cas. Car finalement les termes du contrat étaient avantageux pour lui, il ne pouvait que le reconnaître.

- Okay, je vous l'promets. Et je pense que je vais juste rester dans ma chambre, je suis un peu K.O. en fait. Avoua-t-il du bout des lèvres, sur lesquelles un tout petit sourire se profilait. Ce n'était pas une moquerie ou quoi que ce soit du genre, mais il était heureux. Bêtement satisfait que quelqu'un prenne la peine de le traiter convenablement et prenne en quelque sorte soin de lui. Surtout après ce qu'il avait failli faire aux cochons d'Inde sacrés par mégarde. Mais non, la psychologue semblait pardonner, ou essayer en tout cas. Elle poussa même le vice à lui reproposer de quoi s'hydrater et se nourrir. La tentation était énorme, d'autant plus qu'il avait faim avant sa petite perte de contrôle et que celle-ci avait bousillé ses dernières réserves. Il se sentit pitoyable en acceptant, d'autant que sa voix était montée dans les aigus, preuve de sa gêne.

- Je veux bien reprendre un thé, s'il vous plaît. Et... quelque chose à manger aussi, si ça dérange pas.

C'était plus des bredouillements qu'une phrase magnifiquement menée mais il lui faudrait s'en satisfaire. Depuis qu'il avait mis son orteil ici et croisé le sourire immense de Miss Wan toutes ses convictions avaient été balayées. C'était agréable mais le blondinet eut un brusque frisson en se rappelant que dès qu'il aurait franchi la porte pour retourner dans le reste du monde il serait en potentiel danger. Depuis qu'il était arrivé il n'avait quasiment fait que croiser son beau-père, et ce n'était pas pour le rassurer à vrai dire. Si ce trou du c*l sexiste était ici, ce n'était sûrement pas par hasard, et les conséquences de son seul acte de bravoure – à savoir déposer plainte contre sa mère et lui – allaient lui coûter cher dans peu de temps, il le savait.

Mais la séance n'était pas terminée à priori puisque la demoiselle en revint au sujet primordial que constituait l'absence de tuteur, et par conséquent

- En fait ça dépend. Au départ j'étais en famille d'accueil, donc j'avais des tuteurs. Il cracha le terme famille avec un mépris tout particulier, faisant ressortir sans aucun doute possible ce qu'il pensait de cette expérience. A ne pas réitérer, vraiment. Pi ensuite... j'en ai plus eu. Et j'ai fais de tout. J'étais seul, oui. Enfin presque.

Même si elle n'avait pas encore posée la bouche pour poser la question, il la devança en se sentant pousser des moignons. Ce qui était un début hein, on ne peut pas tous avoir des ailes du premier coup.

- Je me débrouillais, parfois un patron me logeait quelques temps. J'ai fais les refuges pour SDF. Des squats aussi. Mais je préférais dormir dehors, les squats y avait toujours des problèmes.

Et il n'était d'ailleurs pas bien difficile de deviner lesquels. Bagarres violentes, circulations de produits plus ou moins dangereux et de qualité. Et du sexe, sans pudeur sans morale. Beaucoup de gens à qui la vie avait fait la misère et qui sombraient peu à peu.


lumos maxima
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