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I've still got a mad little crush on you. feat. Teddy

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Lun 18 Nov - 1:19
Elijah Holtz
Poulet-Spartiate
Elijah Holtz
Messages : 852
Localisation : Arcadia Bay
Emploi/loisirs : Professeur de cinéma

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Finalement, Teddy aurait été la princesse Zelda que le résultat aurait été le même. Sans moyen de protection, nous ne pouvions que supporter une cruelle douche froide pour calmer nos ardeurs. Je me maudissais pour un oubli aussi stupide tout en me persuadant que jouer à la brochette avec des marshmallows ne remplacerait pas l’indispensable préservatif. Au moins, ce serait confortable pour le porteur à défaut d’être pratique. Mais évitons de trop imaginer avant que cela ne devienne gênant ou provoque une hilarité incontrôlable. Il n’y avait vraiment que moi pour dresser un tel scénario. Acteur porno détraqué oui ! Je n’étais pas le seul du lot à être assommé par cet oubli. Mon petit-ami laissa tomber lourdement sa tête sur mon torse en signe de son désespoir. À tous les coups, il injuriait Hendrix et toute la clique comme si la faute leur incombait. Que voulez-vous, à chacun ses Dieux ! (Même si ce soir j’avais été promus à ce rang !) Je m’apprêtais à le câliner dans une triste tentative de lui présenter mes excuses, mais c’était sous-estimer ses hormones. Sans que je m’y attende, ses lèvres vinrent parcourir la partie supérieure mon corps puis s’arrêtèrent à mi-chemin. Monsieur se rebiffait contre le sort, décidant de prendre les choses en mains en dépit de ce que j’avais pensé être un départ à la retraite anticipé de nos libidos respectives.

- Ne…, commençais-je en voulant lui indiquer qu’il n’avait pas à se sentir obligé de me satisfaire. Bon ok. Qui suis-je pour lutter ?

Je lâchais un ricanement amusé. Yep, j’étais faible. Incontestablement faible. Cependant, il s’y prenait à la perfection pour faire flancher toute trace de volonté ! S’il avait été la source du boucan une dizaine de minutes auparavant, les rôles venaient d’être échangés. Sérieusement, un jour nous allions recevoir des plaintes de la part des grizzlis, biches et écureuils que nous faisions rougir à travers le globe.

**


La partie était moins à la rigolade tandis que, plusieurs heures plus tard, nous nous retrouvions à l’abri dans notre tente déplacée sous les arbres pour s’assurer un abri plus fiable. Je n’étais pas très rassuré ni enjoué face à la tournure des événements mais je m’efforçais au mieux à le dissimuler. Le musicien n’était clairement pas à son aise et me voir paniquer ne ferait qu’en rajouter une couche. Que faire d’autre que de le serrer fort contre moi, berçant son visage contre ma poitrine à chaque respiration ? Je lui avais demandé de me chanter ce qui lui passait par l’esprit, moyen idéal de lui changer les idées ne serait-ce que temporairement. En outre, sa voix m’apaisait toujours autant. Elle était si douce (quand il ne hurlait pas) et chaleureuse que l’entendre était toujours un délice. J’étais un fan de sa voix de tête, si naturellement aiguë. Il paraissait ne commettre aucun effort pour réussir des prouesses techniques, même dans des positions loin d’être optimales pour le chant. Et moi qui à côté tentait de le suivre et ne faisait qu’amplifier la tempête qui faisait rage à l’extérieur… Même des cours seraient insuffisants à mon stade. Néanmoins, ce fut un moment de complicité dont je raffolais tant. Quand nous nous arrêtions, j’en profitais pour lui proposer un marché auquel il répondit principalement avec humour.

- Je croyais que je n’étais pas autorisé à te demander ta main toute façon ? J’ai bien compris que tu exiges ça car tu ne veux pas avoir à me dire « non » puisque je ne suis pas mariage material.  

Oui, je le taquinais dans l’espoir que cela suffirait à le détendre. Malheureusement, c’était peine perdue. Mais rien ne m’empêchait de poursuivre mes efforts ! En réalité, je ne risquais pas de me plaindre de sa décision. Me connaissant, je me serai torturé des mois durant pour trouver le meilleur contexte durant lequel poser un genou à terre. Alors que… On s’en foutait non ? L’important n’était pas là. Pourquoi se torturer puisque le plus important était l’acte en lui-même et ce qu’il représentait ? Quelque chose me disait que Teddy serait probablement bien plus spontané. (Quitte à oublier le jour J et y repenser le lendemain au petit-déjeuner.) Du moins, si ce jour devait arriver. Nous n’étions pas en pièce et je n’imaginais pas que cela puisse arriver avant encore au moins un an ou deux. Minimum. Le mariage n’était pas un objectif que je m’imposais. Nous n’avions pas à forcer pour que cela arrive sous prétexte que c’est ce que font les couples de longue date quand ils ne se pacsent pas. Enfin, je mentirais si je prétendais ne pas avoir envie de me retrouver devant l’autel à lui dire « Oui. » Et puis j’étais curieux de voir à quel point tout partirait en live grâce à son karma.

- Par contre, je ne suis pas contre la seconde proposition. Je suis insatiable.

Cela étant dit, ça attendrait pour que je prouve mes paroles. Un grondement sinistre fit sursauter mon petit-ami toujours dans mes bras. Un peu plus et son crâne se serait encastré dans mon menton, me coupant la langue au passage. Nous serions deux à nous morfondre de ce désastre.

- Eh…, lui murmurais-je tout en passant ma jambe droite autour de sa taille afin de resserrer notre étreinte. Ça va aller. Je sais que c’est difficile à croire mais on ne craint rien. Le sol absorbe l’eau, la tente est étanche et en plus le terrain est légèrement incliné.

Bon, il restait la question du tonnerre mais en principe nous étions protégés. Je n’allais pas nourrir son doute de nous voir cuits comme des marshmallows à la levée du jour ! Je profitais du silence pour étendre mon bras libre au maximum de sa capacité, ramenant mon sac vers moi. Nous ne risquions pas de dormir dans l’immédiat… J’en tirais une fine couverture qui ne ferait pas masse de différence mais avait le mérite d’être là, ainsi qu’une boîte alimentaire où je conservais plusieurs parts d’un gâteau au chocolat fait maison. Rien de tel pour remonter le moral des troupes que du sucre non ? Un petit casse-croûte très tardif mais appréciable.

- Tu en veux ? Ça te ferait du bien.

En espérant que même la météo ne pouvait abattre son appétit jusque-là sans faille (en-dehors de mes repas parfois gargantuesques). Je mordis dans l’une d’entre elle avec enthousiasme alors que son parfum agréable me montait aux narines. Une fois qu’elle fut entièrement engloutie, je m’essuyais en hâte la main sur une serviette en papier puis la remis dans le dos du brun. Au-dessus de son haut pour ne pas prendre le risque de le changer en glaçon instantanément.

- Hum… Il faut que je t’avoue quelque chose… Je ne comptais pas t’en parler ce week-end mais vu les circonstances…, débutais-je lentement, hésitant.

Clairement, j’aurai préféré aborder le sujet dans une situation où Teddy ne serait pas cramponné à moi comme si sa vie en dépendait mais j’avais besoin que ça sorte. Surtout si cela pouvait l’occuper. Bref, je ne pouvais pas marquer une pause plus longue qu’elle ne l’était déjà sous risque de ne faire qu’ajouter à sa panique. Cinq secondes supplémentaires et il s’attendrait à ce que je lui annonce avoir couché avec sa mère ou être un meurtrier en cavale.

- Ça fait un moment que j’y pense… Hum, depuis que nous nous sommes remis ensemble en fait mais en particulier depuis mon retour d’Allemagne. Après ce qui s’est passé avec Vladmir, j’ai conscience que c’est difficile pour toi de revenir et ça me tue de te mettre dans une telle position. Que tu ne te sentes pas à l’aise quand tu viens chez nous.

Oui, si quelque chose n’avait pas changé malgré tout, c’était mon emploi de l’expression « chez nous » pour qualifier mon appartement. Un réflexe. L’endroit ne l’avait jamais officiellement été mais ça avait été tout comme durant plusieurs mois suite au départ précipité d’Ophelia. Aussi, employer le prénom de l’affreux Russe n’était plus aussi tabou que cet été, même si nous évitions le plus possible de remettre cette affaire sur le tapis.

- C’est pour ça que j’ai décidé de partir. Enfin de déménager ! corrigeais-je avec précipitation dans toute ma maladresse rappelant que l’anglais n’était pas ma langue maternelle. Il m’a fallu du temps mais j’ai enfin deux ou trois options et… Si ça ne te dérange pas, j’aimerais que tu viennes visiter avec moi.

Je sentais ma timidité refaire surface comme à chaque fois que notre relation franchissait une étape. En guise d’évidence, mes billes bleues s’étaient empressées de se poser sur la couverture qui nous recouvrait. Pas que celle-ci fut réellement importante mais son avis comptait énormément à mes yeux. Je m’éclaircis la gorge, me donnant un peu de courage entre deux coups de tonnerre que j’ignorais totalement tant j’étais plongé dans l’instant.

- Je ne te demande pas forcément d’emménager ensemble, tu te sens bien avec toute la troupe et je ne voudrais pas t’en priver juste car tu te sens obligé. Le principal pour moi c’est que ce soit un cocon qui nous permettrait d’avoir de l’intimité et dans lequel tu puisses te projeter si un jour tu en venais à vouloir... me rejoindre pour de bon.

Dieu merci il faisait sombre dans la tente ! Quoique je ne serais guère étonné si des flammes faisaient leur apparition sur mes joues. Je ne ressentais plus le froid, bien au contraire j’avais l’impression que ce n’était qu’une question de seconde avant que la chaleur me monte à la tête et me fasse fondre. Ma peur de l’engagement était terrible. Craignais-je plus de me lancer ou d’être rejeté ? Peu importe la réponse, la différence avec autrefois était que j’osais prendre le risque désormais.
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