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[-18] Not over you. feat. Elijah

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Lun 5 Aoû 2019 - 1:42
Teddy Abolick
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Teddy Abolick
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Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Elijah ne protesta pas, ne me repoussa pas, n’insista pas. Il se contenta de me garder dans ses bras, de passer une main dans mes cheveux, alors que je saccageais son tee-shirt de mes larmes. Et je crois que lui aussi avait besoin de ce moment de calme. Le temps qu’on se retrouve l’un l’autre, qu’on se familiarise de nouveau avec ces gestes qui avaient trouvés leur place dans notre quotidien. Comment j’avais pu oublier cette sensation ? Comment j’avais pu vouloir m’en passer, volontairement ?

Je serais bien rester là toute la nuit. Malheureusement, ce n’était pas possible. J’aurais voulu savoir arrête le temps. Mais je fini par capituler et annoncer que je préférais rentrer chez moi. J’espérais que ça n’allait pas vexer Elijah, qu’il comprendrait que retourner chez lui, c’était trop compliqué encore. Mais visiblement pour ce soir, il n’allait pas insister sur quoique ce soit. J’étais rassuré de l’entendre approuver mon choix. Je le laissais essuyer mes larmes sans un mot pendant que nous nous perdions dans l’observation l’un de l’autre.

C’était une étrange sensation tout de même que celle de se retrouver après un mois. Un long mois… J’avais l’impression que ça faisait une éternité. Ces dernières semaines, c’était comme si j’avais plongé dans un gouffre et que j’avais tenté de m’en sortir du mieux que je pouvais. Mais au final, il n’y avait qu’Elijah qui était capable de me tirer vers le haut. Et pas que de façon figuré. L’allemand se mit soudainement à sourire, comme un gosse, en me proposant de monter sur son dos. C’était tellement spontané qu’il réussi à me tirer un sourire timide.

- Une seule ?

Je fis semblant d’être outré de n’avoir le droit à ce privilège qu’une seule fois. Mais bon, vu mon état, je sais pas si j’étais très crédible. En tout cas, Elijah eu le mérite de réussir à me faire glousser comme une dinde alors que je montais sur son dos. Puis Elijah réalisa qu’il ne savait pas où il allait. Son entrain et tous les efforts qu’il mettait à me faire sourire et bien… arrivaient à me faire sourire. Une fois bien accroché je lui glissais à l’oreille :

- Tout l’honneur sera pour moi.

J’en profitai pour déposer un baiser rapide sur le cou du blond avant le départ. Nous passâmes devant le bar où quelques uns de nos collègues nous sifflaient. Sans doute parce qu’ils étaient alcoolisé et qu’ils avaient la maturité d’ado en pleine croissance. Mais même ça réussi à me faire rire doucement alors qu’Elijah les saluait. Bon et bien, au moins, maintenant tout le monde savait qu’on était à nouveau ensemble, pour ceux qui en doutait… Je calais mon menton sur l’épaule d’Eli qui entamait la conversation :

- C’est plus une colocation, c’est une colonie maintenant. Ophé est revenue, Brendon aussi et pile au moment où j’ai proposé à Charlie d’emménager avec moi. Donc ouais, il nous fallait plus grand. Il y a plein de place, c’est prêt de la plage et… Il y a une piscine, c’est cool.


Je n’avais pas trop d’avis sur la chose. Je pourrais vivre n’importe où, je n’étais pas trop matérialiste à vrai dire. Tant que je pouvais faire de la musique dans un coin, ça m’allait bien. La conversation continua tranquillement sur ce ton.

Episode 4 : La maison Wan

J’avais passé la journée à Backwell avec Brendon à enregistrer quelques première ébauche de notre projet des vacances. Nous avions entrepris de faire des versions acoustiques des titres de OB. Et ouais, pour le moment, ça se passait bien. Certes, on déconnait plus qu’on ne bossait, mais bon, pourquoi pas. De toute façon, personne n’attendait après notre travail. Donc autant qu’on aille à notre rythme. Puis mine de rien, on avançait bien quand même. Il faut dire qu’on en était pas à notre coup d’essai avec Brendon, non plus.

En parallèle, je savais qu’Ophelia avait invité Elijah à la maison. Elle me l’avait dit, elle voulait lui faire un anniversaire digne de ce nom. Vu que c’était pendant notre période de rupture et avant le retour de ma coloc… Personne n’avait été là pour lui fêter dignement. Quoique, peut-être qu’Alec l’avait fait, maintenant qu’il savait que son meilleur ami était toujours en vie. Non mais cette histoire je vous jure. Bref, ouais, j’étais à nouveau avec Elijah. Mais c’était encore assez approximatif. Il y avait des jours où ça se passait bien, et d’autre où j’avais juste besoin d’espace.

Ce n’était pas si facile que je l’aurais cru que de retrouver un équilibre. Il était assez tard lorsque je rentrai à la maison. Brendon était parti passer sa soirée au bar avec quelques potes. Mais je voulais rentrer pour voir Elijah. J’avais déjà raté son anniversaire une fois… Puis j’avais envie de le voir aussi, ça faisait un petit moment qu’on avait pas passé de temps ensemble. Cependant, j’étais un peu anxieux. Je sais, c’est débile. Mais à chaque fois que je n’avais pas vu Elijah depuis quelques jours, j’avais peur que ça se passe mal quand on se retrouve. Ce qui s’avérait ne jamais être le cas au final.

La maison était vide ou tout du moins bien silencieuse, j’en déduis que tout le monde devait être dehors. La piscine était définitivement l’attraction principale de cette maison. Je m’approchais donc de la porte qui donnait sur le jardin. Je mis à peine un pied dehors que je repérais tout de suite Elijah. Il était en short de bain (je captais même pas que c’était le mien), encore mouillé par l’eau de la piscine. J’arrêtais d’avance et même de respirer pour admirer le spectacle. Je devais être con à me tenir là, la bouche à moitié ouverte à mater mon petit-ami, comme s’il s’agissait de la première fois que je le voyais dans une telle tenue. Je fini pas réussir à sortir de ma torpeur pour m’approcher de lui, je l’attrapais et le pris immédiatement dans mes bras.

- Joyeux anniversaire, chat. Désolé d’avoir gâché le vrai…

Le vrai anniversaire, entendons-nous bien. Mais je crois qu’Eli savait bien de quoi je parlais sans que je n’aie besoin de m’expliquer.
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Lun 5 Aoû 2019 - 13:33
Elijah Holtz
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Elijah Holtz
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Ardoise (dortoirs):
Après s’être expliqués et avoir perdu des litres de larmes, j’étais d’humeur à lui redonner le sourire. Pour ça, je l’invitais à grimper sur mon dos pour une arrivée spectaculaire chez lui. Pourquoi donc louer un cheval quand on m’avait moi à portée de main hein ? Le soleil en était quant à lui à ses derniers instants, plongeant le ciel dans des couleurs orangées splendides aux milles et une nuances. C’était romantique au possible. Il ne manquait plus que les violons pour élever le tout. Cependant, quel dommage de se trouver à côté d’un bar où les individus alcoolisés et avec la clope au bec s’accumulaient ! Dans le genre briser le charme du moment… Mais nous n’avions pas besoin d’une mise en scène spectaculaire pour nous rappeler les sentiments que l’on vouait à l’autre. Cela commençait par nos habituelles taquineries et provocations que Teddy fut le premier à relancer. Son moral semblait remonter en flèche, comme le prouva le rire qu’il ne put retenir une poignée de secondes après. Ce son me parut si mélodieux, doux à l’oreille. Alors que, objectivement, il partait dans tous les sens. L’amour rend aveugle… et sourd. J’étais si joyeux, si rassuré de l’entendre s’amuser. À croire que nous étions aussi bons pour les scènes humoristiques que dramatiques.

- La maison est toujours généreuse. Une deuxième vous sera offerte. Mais il faudra mériter les prochaines, attention ! négociais-je tandis que mes mains se refermaient sur ses jambes pour l’aider à se maintenir convenablement.

J’allais m’élancer lorsque l’évidence me frappa ! Je n’avais pas la moindre idée de la direction à prendre. Heureusement, le « passager » du moyen de transport de qualité allemande (moi) se sentait l’âme d’un GPS. J’eus un frisson en sentant ses lèvres se poser brièvement dans mon cou. Ce n’était pas grand-chose en soi, mais cela suffit à me contenter. Il venait à moi sans être bousculé ou s’en sentir obligé. Le musicien l’avait fait naturellement et par pur désir, comme s’il signait le contrat d’une seconde chance pour notre couple. Certes, cela se serait déroulé il y a plus d’un mois, cela aurait probablement finit de façon bien plus sportive (quoique, le porter jusqu’à chez lui constituait un challenge non-négligeable également) mais cela n’avait présentement aucune importance. Le sentir reprendre peu à peu confiance en nous et même en la vie en général constituerait une récompense des plus jouissive ces prochaines semaines. Ainsi, je priais pour réussir à lui insuffler un climat de sécurité suffisant.

Nous entamions la discussion autour de sa nouvelle habitation. Ophelia était de retour - ! -, la colocation ressemblait davantage à une colonie de vacances puisqu’ils étaient désormais quatre – dont un étudiant, ce qui me surpris – et tous s’étaient fait plaisir en choisissant d’avoir une piscine dans le jardin. Bien joué. Je n’imaginais pas de meilleure configuration pour vivre en paix. À côté de ça, mon appartement devait lui sembler bien ringard. Le brun ne risquait pas de vouloir y réemménager de sitôt. Peut-être était-ce mieux ainsi remarquez. Notre vie quotidienne devait l’étouffer pour s’être tant éparpillé avec Vladmir avant l’histoire de la drogue. Autant de ne pas retenter le Diable…

Après une vingtaine de minutes, j’eus le droit à une visite guidée des lieux. C’était juste splendide. Je retrouvais la touche féminine de ma blonde favorite et le bazar très caractéristique que Teddy avait déjà réussi à installer dans sa chambre. Mon dos protestait un peu mais je m’en fichais, j’avais refusé de le lâcher avant d’être arrivé jusqu’au seuil de sa maison. Les sujets s’étaient enchaînés : la fin de l’année universitaire avec ses copies, la tempête qui avait frappé Arcadia Bay, les raisons de l’emménagement de Charlie avec eux, etc. Nous rattrapions le temps perdu tout simplement. Une heure du matin sonna lorsque je décidais de rentrer me coucher. Nous tombions de fatigue mais je refusais de m’imposer et de brûler les étapes en dormant avec lui dès cette nuit. Ainsi, je le serrais dans mes bras, l’embrassais sur le front et l’admirais plusieurs secondes avant de m’éloigner dans les rues encore éclairées.

**

Anniversaire ! En retard, mais tout de même la célébration de mes 31 ans. Je me faisais vieux. Au moins, Ophelia était mon aîné donc si ça pouvait me rassurer… Nous venions de passer plusieurs heures à discuter, boire et manger autour de la piscine. Cela s’était forcément terminé en bataille d’eau puis la jeune fille s’était improvisée coach sportif. Quoi de plus difficile que de l’activité physique ? L’activité physique dans une piscine. Nous avions bien rigolé puisque je n’avais guère de talent en la matière. Il faut dire que les quelques cocktails alcoolisés dans le sang en ce début de soirée ne me donnaient pas réellement des ailes non plus. S’étaient enchaînés des danses et un « Action ou vérité ? » des plus rocambolesques. Qui aurait soupçonné que je pouvais faire dix pompes avec une ancienne psychologue en furie sur mon dos (entendez par là qui prenait des selfies dossiers avec moi - ou mon postérieur - en arrière-plan) ? C’était juste du grand n’importe quoi comme on l’aimait tant. Je n’avais pas tant ri depuis une éternité. Même mes abdos me faisaient mal à force de me plier en deux. La fête était une réussite incontestable si ce n’est pour l’absence de Teddy. Je ne m’en vexais pas outre mesure, la situation était claire : nous y allons lentement. Très lentement pour être exact. Un escargot en personne serait jaloux de notre lenteur. Mais c’était mieux que rien et la progression était en cours. Les baisers restaient très rares et je ne les provoquais jamais de crainte qu’il se referme comme huître.

Nous faisions une pause dans la folie ambiante, profitant du calme pour nous réhydrater et déguster quelques-uns de ses succulents cupcakes. Mon corps était toujours humide lorsque le musicien en question fit son apparition. Je ne l’avais même pas venu venir tandis que nous blablations debout de son prochain photoshoot. Et si nous collaborions à l’occasion ? Elle ne manquait pas d’idées pour les différentes sortes de métrages ! Mais cela attendrait plus tard. Je sentis les bras de l’enseignant se glisser autour de ma taille, ne manquant pas de me faire sourire. Ophelia était déjà en mode « C’est trop mignon ! ». Pour cause, c’était la première fois qu’elle nous voyait ensemble depuis… Eh bien le Nouvel An si mes souvenirs étaient exacts.

- L’essentiel est que tu sois là aujourd’hui
, lui répondis-je avant de lui déposer un bisou sur la tempe. Comment s’est passé ta journée ? Ophe m’a dit que tu as un nouveau projet musical ?

Aussitôt dit, j’étirais mon bras en direction des gourmandises tout en laissant le second reposer sur ses épaules pour ne pas créer un éloignement malgré moi. J’en saisis une au chocolat et la mis devant la bouche de mon homme.

- Goûte-moi ça. C’est succulent !

Je le laissais croquer dans la pâtisserie qu’il termina en un rien de temps. N’agitez pas une telle chose devant son nez si vous ne voulez pas être témoin d’un acte de gloutonnerie sans pareille ! Ah ah. Séduire Teddy commençait en effet par son estomac. Puis c’était mon anniversaire alors, si j’avais envie de prendre le risque de le voir engloutir tout ce qui passait à sa portée sous l’effet de la gourmandise… Petit monstre va ! Je t’aime quand même. Tandis que nous l’écoutions répondre à mes questions ensuite, sa colocataire et moi nous lancions un regard machiavélique que seuls deux êtres aussi démoniaques que nous seraient capables de décrypter. Alors, elle s’empara de son téléphone portable en prétextant vouloir jeter un œil aux vidéos prises durant l’enregistrement. Mon gloussement vendit la mèche. Comme un gosse, mon sourire s’étendit jusqu’à mes oreilles quand mon petit-ami cria un « Non ! » à s’égosiller.

- Si. Love you !

Je reculais en vitesse et me laissais tomber dans la piscine tout en l’entraînant avec moi. Ma tête avait à peine percé la surface que le fou rire d’Ophelia me montait déjà aux oreilles. Apparemment, l’expression du brun avait été si épique que cela frôlait l’insoutenable pour elle. Évidemment, la demoiselle avait pris soin de filmer l’instant. J’étais moi-même saisi d’un rire interminable lorsque je vis Teddy trempé et menaçant de me tuer.

- T’es trop beau Babe !
m’exclamais-je entre deux respirations accélérées.

Oui, clairement je n’avais pas peur le moins du monde. Il était bien trop adorable dans ses protestations pour être pris au sérieux. Si attachant avec sa bouille dégoulinante. Sans même m’en rendre compte, je vins l’embrasser sur les lèvres comme dans un vieux réflexe. C’était si agréable en dépit du goût de chlore pas franchement aphrodisiaque. Réalisant ce que je venais de commettre, je reculais brusquement, une mine désolée sur le visage.

- Excuse-moi…
, murmurais-je comme si j’avais commis le plus grand crime que l’Humanité n’ait jamais connu.
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Mer 7 Aoû 2019 - 21:06
Teddy Abolick
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Je me retins de laisser échapper un soupire et juste, acceptait ce qu’Elijah venait de dire sans protester. Evidemment qu’il n’allait pas se mettre à ma hurler dessus c’était de ma faute, que j’avais tout gâché et qu’il m’en voudrait à vie, c’était Elijah. Il faisait de son mieux pour me ménager, s’en était presque rageant parfois. Mais je n’allais pas m’en plaindre non plus. Après le sketch que je lui avais fait, je savais que j’étais moi-même instable et que je me gérais comme je pouvais. Pour le moment ça allait, aujourd’hui ça allait bien. En même temps, j’avais passé ma journée avec mon p’tit Bibou a enregistrer des vieux titres ressortis du fond de nos tiroirs.

D’ailleurs Elijah ne tarda pas à m’interroger sur le sujet. Il n’y avait aucun reproche dans sa voix. Il aurait pu être jaloux que je passe tout mon temps avec un autre. Mais je crois qu’il avait vite compris qu’on avait pas ce genre de relation avec Brendon. Puis on se connaissait depuis tellement longtemps que si quelque chose avait dû se passer entre nous, ce serait déjà arrivé. Or, ce n’était pas le cas, alors Eli avait de qui garder la conscience tranquille. Et je crois qu’il avait bien compris aussi que cette musique m’aidait aussi.

- Ouais, avec Brendon, on fait des version acoustique et un peu à notre sauce de nos anciennes chanson. On fera pas un album avec ça, mais c’est fun de bosser ensemble.

Je crois que ça m’avait manqué plus que je n’osais l’admettre que de bosser en groupe. Certes, la plupart des chansons des OB avaient été écrites par ma personne, mais pour les enregistrement, ce n’était pas pareil d’être seul dans son studio plutôt qu’avec plusieurs personnes qui pouvaient vous aider à faire de votre compo une véritable chanson. Elijah n’essaya pas de demander plus de détail techniques. Peut-être qu’il savait que j’allais m’emballer et ne pas arrêter de parler musique toute la soirée. A la place, il attrapa un cupcake pour me le mettre dans la bouche, m’ordonnant d’y goûter. Sachant qu’il l’avait déjà mit entre mes dents, j’avais plus trop le choix. Mais quelques bouchées et le problème était réglé.

- C’est Ophé qui les a fait, nan ? Ils sont divin…

Je passais ma langue sur les coins de ma bouche en espérant en récupérer quelques miettes de plus. J’espérais que ma colocataire avait cuisiné en conséquence. Sinon dans quelques secondes on serait à court de provision. Et oui, évidemment que je savais qu’ils avaient été fait par Ophelia. Vous pensiez que je n’étais pas capable de faire la différence entre la cuisine de ma meilleure amie et celle de mon petit-ami ? Ce serait me sous-estimer. J’étais le pire cuistot du monde, mais je ne mentais pas quand je disais que j’étais bon pour déguster ou juste manger goulument, comme vous préférez.

D’ailleurs en parlant d’Ophelia, elle se rapprocha, sans doute avait-elle entendu mon compliment. Et elle me demanda mon téléphone. Apparemment elle voulait voir les vidéos de l’enregistrement, elle allait être déçu, j’en avais fait aucune. Mais je n’eus pas le temps de lui dire qu’elle m’avait déjà arraché l’appareil des mains et je n’avais pas la force de protester, elle verrait bien par elle même qu’il y avait quedal dans mon téléphone. Puis c’était Ophelia, qui sait quels étaient ses véritables desseins. Et à entendre le rire d’Elijah, je su de quoi il en retournait : un guet-apen. Je senti Elijah m’attraper, je tentais de me débattre en hurlant, mais c’était déjà trop tard.

Je tombai dans la piscine, entraîné par le blond et ressorti la tête quelques seconde plus tard, avec les cheveux aplatis sur le dessus de la tête, toussant l’eau que j’avais avalé au passage, le regard noir.

- Bordel, Holtz, tu fais chier…

Et tout ce qu’Eli avait à me dire, c’est que j’étais beau ? Pff, non. Et en plus Ophelia avait tout filmé, elle était morte de rire derrière. Je restai à fusiller Elijah du regard. J’avais encore le goût du chlore dans la gorge et je peinais à nager avec mes baskets au pieds. Je vous jure, je détestais qu’on me fasse ça. J’en rigolerai peut-être plus tard. Mais là, tout de suite, j’avais surtout eu peur, j’avais failli m’étouffer avec cette fichue eau. Ouais, je n’avais pas très envie de rire. Mais visiblement ça amusait beaucoup Elijah, qui se permit même de venir m’embrasser rapidement. Je fus étonné par ce geste, tellement spontané, alors que notre relation avait un peu de mal à se remettre de ce dernier moi. Je battis des paupières alors que le blond se reculait en s’excusant.

En soit, il n’avait rien fait de grave. Peut-être que, quelques semaines ou même quelques jours auparavant, j’aurais paniqué d’une attention aussi soudaine. Mais là, non, ça allait. J’étais juste encore sur les nerfs d’avoir fini à l’eau. Je profitais de la distance que l’allemand venait de mettre entre nous pour rejoindre le bord de la piscine en grommelant des paroles incompréhensible, qui se plaignaient de la situation. Je me hissais, à la force de mes bras, sur le bord de la piscine pour m’y asseoir.

J’entrepris alors d’enlever mes chaussures, chaussettes, tee-shirt et short trempés. Je les lançais un peu plus loin sans me soucier de l’état dans lequel j’allais les retrouvés. Puis je me relevais. Je fis mine de m’en aller avant de faire demi-tour, de me mettre à courir et sauter dans la piscine. Oui, un vrai gosse. En ressortant ma tête de l’eau, j’attrapai Elijah, pour lui mettre la tête sous l’eau et le relâchai immédiatement. Ouais, je détestais ces ptits cons qui vous mettaient la tête sous l’eau à la piscine et qui vous tenait pour vous empêcher de reprendre de l’air, alors je n’allais pas le faire à Elijah. C’était juste pour lui faire peur pendant 30 secondes ou au moins le surprendre.

Lorsqu’il fut ressorti, je m’approchai de lui, je glissais un main sur sa nuque, approchais mon visage du sien et… Et lui crachait toute l’eau que j’avais pris dans ma bouche en sautant dans l’eau. Fier de ma blague nulle, je m’éloignai à nouveau (histoire d’éviter des représailles). Et retournai m’asseoir sur le bord de la piscine, un sourire à la fois malicieux et satisfait plaqué sur le visage. Je faisais bouger mes jambes dans l’eau et finit par dire :

- Alors, Birthday boy ? Qu’est-ce que tu veux faire aujourd’hui ?


Je ne le lâchais pas du regard. Il voulait jouer à ça, hein ? Croyez-moi, Elijah n’allait pas être déçu. Il était peut-être un sale gosse parfois, mais j’étais pire que lui. Et il le savait. Des fois je me demandais s’il n’en faisait pas même exprès de me provoquer comme ça.

- Oh… Attend, tu voulais ce baiser peut-être ? Et bien… Il va falloir venir le chercher…


Un nouveau sourire insolent et je levais une jambe en sa direction pour l’éclabousser. Oh, je savais que j’allais le regretter, mais ça promettait d’être drôle, alors, je m’en foutais. J’étais près à me lever et à partir en courant s’il se rapprochait. Un vrai gosse, je vous dit.
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Mer 7 Aoû 2019 - 23:38
Elijah Holtz
Poulet-Spartiate
Elijah Holtz
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Ardoise (dortoirs):
Oui, désormais j’essayais de limiter ma jalousie et mon besoin d’attention. Faire des scènes serait clairement malvenu et risquait davantage de me nuire que de m’attirer l’approbation de Teddy. Alors oui, il passait le plus clair de son temps avec Brendon quand nous n’étions pas ensemble mais… C’était un vieil ami. Je doutais que mon homme laisse l’épisode avec Vladmir se reproduire. Je devais avoir confiance en lui, moi qui avais tant manqué de jugement et l’avais condamné à tort sans avoir la moindre notion de la réalité. Puis si nous pouvions éviter de nous brouiller alors que notre relation était déjà aussi tendue qu’un string… Bref, je lui quémandais un compte-rendu de sa journée. À l’en croire, le duo avaient passé plusieurs heures à travailler sur une version stripped down de leurs anciens titres. Je mourrais déjà d’envie d’entendre le résultat mais ils vivaient dans une bulle actuellement. Et cette dernière ne m’incluait pas. Ainsi, je n’osais pas insister.

- J’imagine que ça te fait du bien de partager ta passion avec quelqu’un qui s’y connaît. Surtout avec lui. Ça doit ramener de beaux souvenirs à la surface.

C’est ce qui m’avait toujours fait peur depuis que nous étions ensemble : que ne pas faire partie de son univers de prédilection joue contre moi. Il vivait pour la musique, en composait constamment. De mon côté, je me trouvais rarement devant et même derrière la caméra depuis que j’étais ici. Ce n’était donc pas comparable. À croire que la part de moi persuadée que je ne lui suffirai pas sur le long terme s’accrochait avec ses griffes bien plus que je ne le soupçonnais. Le fait qu’il avait désormais trouvé un partenaire risquait de lui en faire prendre conscience d’autant plus brusquement. Seul l’avenir nous le dirait. Je n’allais pas rajouter une crainte sur la pile qui nous faisait déjà de l’ombre depuis mai.

- Tu sais que si un jour, quand vous serez rodés, vous décidez de filmer une performance… Enfin, tu peux compter sur moi.

À condition que j’arrive à rester concentrer plus d’une seconde à partir de l’instant où je le verrais instrument en main. Mais ça, je m’empêchais de l’ajouter puisque nous avions de la compagnie. Cela ne m’était arrivé qu’une fois de diriger le tournage d’un live mais il n’était jamais trop tard pour remettre le pied à l’étrier. Sans compter que pour l’enseignant je m’impliquerai plus que jamais. En attendant que cela arrive (SI cela devait arriver), je me donnais une tâche bien plus évidente : celle de lui remplir le ventre à l’aide d’un cupcake préparé avec amour par Ophelia. Non, je ne prenais pas Teddy pour mon oie de luxe à lui fourrer le gâteau dans la bouche. Je savais que cela lui plairait. Je n’y gagnais rien au change si ce n’est de le voir heureux. Ce qui était suffisant. Visiblement, la jeune fille prit le compliment à cœur puisqu’elle prit une pose exagérée de diva. Elle n’arrêtait jamais. C’est aussi ce que j’aimais chez elle. Son enthousiasme sans limite couplée à son excentricité. La blonde avait souvent des réactions décalées, mais jamais exagérées au point de paraître superficielle. Elle était bien trop malicieuse pour ça. Pour preuve, un simple regard échangé avec elle et nous avions déjà mis au point un plan terrible qui me fit tomber à la renverse dans la piscine, accompagné d’un musicien récalcitrant.

Je ne pris pas garde aux protestations vénéneuses du garçon. Son mauvais caractère je le connaissais parfaitement, même si j’avais pensé qu’il aurait fini par en rire. Apparemment, ce stade mettrait plus de temps à arriver que prévu malheureusement. Mais là, tout de suite, je venais de lui sauter au cou pour venir poser mes lèvres sur les siennes. L’espace d’un instant j’avais tout oublié des tensions régnant dans notre couple. Nous étions de retour durant notre phase de « lune de miel » comme je me plaisais à surnommer les mois ayant précédés le Russe (à l’exception du post-Halloween, période où cela avait également était compliqué). Ce qui me fit retomber sur terre fut d’une part l’absence de sa fougue habituelle à ce contact, et secondement… Eh bien, j’ai un minimum de jugeote quoi. Je m’éloignais, culpabilisant de l’avoir surpris de la sorte. Je n’allais pas mentir en prétendant que cela ne commençait pas à m’ennuyer puisque c’était le cas. Cependant, j’en comprenais les raisons. C’est juste que cela devenait de plus en plus compliqué à supporter. Paradoxalement, il me manquait parfois davantage que lors de notre séparation. Je me surprenais même à douter que tout finirait par redevenir comme avant. Et s’il était trop tard pour faire marche-arrière ? Avions-nous tout gâché ?

Il n’en fallu pas plus à Teddy pour se faire la malle, grognant des mots incompréhensibles tandis qu’il se débarrassait de ses vêtements trempés et de ses baskets. Ce n’est pas comme si Ophelia n’avait jamais dû l’apercevoir en boxer auparavant ! Et puis… Il n’y avait pas tellement de différence avec ma tenue au final. L’avais-je définitivement mis de mauvaise humeur ? Du genre… Je lui avais gâché la journée avec ma farce suivie d’un baiser ? Un coup d’œil en direction de mon acolyte féminine me confirma qu’elle aussi y songeait. Difficile d’apaiser cette crainte en le voyant s’éloigner sans un mot. Je paniquais sérieusement. Moi qui tentais un rapprochement je venais de… De me faire éclabousser comme un lâche. Ouais, les lâches se font éclabousser différemment chut. Il me fallut quelques secondes pour comprendre ce qui venait de se dérouler. Elles furent d’ailleurs écourtées par une tentative éclair de noyade de ma personne.

- Hey ! Voyou ! m’exclamais-je une fois que j’eus passé ma main sur ma figure et repris ma respiration.

Peine perdue puisque, alors que je m’attendais à un geste affectueux de sa part, celui-ci me cracha à la figure. Bon ok, on se calme. Ce n’était pas un molard ou autre forme d’irrespect. Uniquement de l’eau de la piscine conservée entre ses joues de cochon d’inde (je dis ça pour le principe, il est ravissant). Surpris, je ne réagis pas suffisamment rapidement pour l’attraper par la cheville. Il était déjà retourné s’asseoir au bord de la piscine, victorieux. Je riais, autant de ses bêtises que de soulagement alors qu’Ophelia s’était remise à filmer. Nous aurions de sacrés souvenirs de cet anniversaire… En parlant de ça… « Birthday Boy » était demandé mais ne pu en placer une puisque la provocation se poursuivit. Je retrouvais enfin le Teddy diabolique qui aimait autant me chahuter que je prenais du plaisir à lui renvoyer l’ascenseur. Et puis, en toute franchise j’adorais quand il se moquait de moi. Des fois, cela aboutissait à des situations saugrenues où j’étais on ne peut plus émoustillé. Mais chut. Là c’était purement bon enfant.

- Qui te dit que je veux un baiser d’un petit diable comme toi ? répondis-je en esquivant vainement les projectiles aquatiques qu’il me lançait avec sa jambe. Tu as conscience que si je t’attrape tu vas passer un très mauvais quart d’heure hein ?

Le sourire jusqu’aux oreilles, c’était peine perdue pour me montrer menaçant. Paie l’acteur de pacotille ! Je fis mine de m’avancer subitement pour le faire reculer un peu. Je jouais avec la possibilité de lui sauter dessus, m’avançant dès qu’il reculait d’un millimètre, sur ses gardes.

- Je crois me souvenir que tu résistes bien peu aux chatouilles. Cela frôle la torture pour toi non ? rappelais-je en nageant lentement dans sa direction. Je te conseille de courir. Maintenant.

Aussitôt dit, j’accélérais la cadence pour lui foncer dessus. Il m’échappa, mais je n’étais pas loin derrière lui. Ni notre cameragirl attitrée. Se précipiter dans le jardin était facile mais l’intérieur de la maison se révéla bien plus… glissant. Je me cassais lamentablement la figure mais me redressais en un rien de temps en pouffant. Rien de cassé. De toute manière, même une jambe dans le plâtre ne m’empêcherait pas de partir à sa poursuite.

- Vous avez dépassé les bornes jeune homme !

L’habitation allait être dans un sale état, notre passage formant des flaques au sol. Je perdais en rapidité de peur de me retrouver encore les quatre fers en l’air, mais je n’en fus que plus déterminé. Cette baraque était presque un labyrinthe pour moi qui n’y avait mis les pieds qu’une fois auparavant. Cependant, je compris rapidement où le brun tentait de trouver refuge : sa chambre. Il y avait un verrou non ? Hors de question ! Triche ! Finalement, je repris mon allure initiale juste à temps pour l’empêcher de se barricader, même si je dus forcer pour que la porte soit suffisamment ouverte pour me laisser passer. Chacun d’un côté du lit, nous nous faisions face.

- Tu es pris au piège chenapan !

Ouais, ça se dit encore. Et puis, si ce n’est pas le cas, j’ai l’excuse d’être allemand. Souci de vocabulaire. Si Teddy tentait de se cacher sous les draps, il risquait d’avoir une surprise avec le ukulélé que j’y avais dissimulé. À moins qu’il ne sorte par la fenêtre ouverte. No way ! Je voulais ma revanche ! Et mon bisou, ok j’avoue. Je suis faible.
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Sam 10 Aoû 2019 - 0:03
Teddy Abolick
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Je n’osais pas trop m’étendre sur le sujet de la musique avec Elijah. Pas que je n’avais pas envie d’en parler. Mais parce que je voulais lui épargner un discours qui risquait de s’étendre sur des heures et dont il finirait par perdre le fil. Et même s’il n’avait rien à craindre de Brendon, je ne voulais pas insister sur le sujet. Parce que, quand on y repense, je pensais avoir rien à craindre de Vlad non plus au début. Bon après, Brendon, ce n’était pas Vlad, pas du tout même. Je confierai ma vie à mon guitariste. Vlad, c’était juste un pote d’études. Mais Elijah n’avait pas la même vision des choses que moi. Pour le moment, il me faisait confiance, autant que je ne détruise pas tout trop vite.

Comme quoi, malgré tout l’amour qu’on pouvait se porter, notre relation était encore un peu fragile. Après tout, ça allait bientôt faire qu’un an qu’on se connaissait. Ca me semblait une vie, mais en y repensant, quand je comparais avec Brendon, ça semblait peu et je ne vous raconte pas avec Bae. En même temps, Bae, c’est sûrement le pote que j’ai depuis le plus de temps. Tout ça pour dire, j’avais juste hocher la tête à la première réplique du blond et sa seconde me fit sourire avant de répondre :

- J’espère bien que je pourrais compter sur toi. T’es le meilleur dans le domaine que je connaisse.

Mon sourire s’aggrandit, je tirai malicieusement la langue pour clôturer ma phrase. Je sais, je devais avoir l’air d’un gosse, Elijah devait avoir l’habitude à force. Je sais pas, sur le coup, ça me semblait être la chose logique à faire. Puis hey ! Ce n’est pas le blond qui allait me faire des reproches sur ma maturité ! C’est qui qui a attrapé l’autre pour se jeter dans la piscine, hein ? D’accord, peut-être que si Elijah ne l’avait pas fait en premier, c’est moi qui l’aurait pousser ou une bêtise du genre. Mais passons. J’avais l’intention de me venger et mon plan fut vite mis en place. Et heureusement que mon petit-ami n’était pas du genre à se vexer facilement, non plus.

Au contraire, c’était un vrai gamin aussi. La preuve, il osait me répondre comme un gosse du genre “c’est celui qui dit qui l’est !” sauf qu’on peut dire qu’on avait notre propre version du jeu. Qui jusque là, c’était rarement fini en quelque chose pour les enfants, si je puis me permettre du commentaire. Bref, Elijah allait passer à l’attaque, il l’annonça en plus. Ce qui me laissa le temps de sauter sur mes pieds et de prendre de l’avance. Je savais qu’il courrait plus vite que moi le bougre. En même temps, il allait courir régulièrement et il avait de plus grandes jambes. Que des avantages totalement injustes. Comment ça moi aussi je pourrait aller courir régulièrement ? Racontez pas n’importe quoi.

Déjà, là, je courais c’était bien. Puis je rigolais et criais comme un perdu. Il faut croire que si je pouvais muscler mon cerveau, ce ne serait pas un mal non plus. Mon réflexe fut d’aller dans la maison, le plan était de m’enfermer dans ma chambre. Non, je sais pas trop pourquoi, un réflexe, je vous dit. J’entendis un bruit lourd sur le chemin qui me fit ralentir et même me retourner pour voir Elijah étalé sur le pavé. Ok, ça avait dû faire mal, mais pour une fois que c’était pas moi qui me cassais la gueule, je pouffais de rire et repris ma fuite avant de devoir subir le châtiment de chatouilles qui m’était promis.

- Tu ne m’auraaas jamaiiis !!

Evidemment, que je n’allais pas le laisser courir sans le provoquer un peu. Même si j’étais déjà essoufflé. Je crois que le combo “sprint/fou rire” n’était pas super bien pour l’endurance. Tout ça pour finir dans ma chambre, chacun d’un côté du lit. Ouais, j’étais pris au piège. Je jetais un coup d’oeil pour chercher une issue. Bon sauter par la fenêtre ne me semblait pas un bon plan. La dernière fois que j’avais fait ça, c’était à Blackwell, pour échapper à Madsen et ça avait pas franchement été la meilleures des idées que j’aie eu de ma vie.

Puis bon, ce n’était que Elijah. J’affichais un sourire malicieux et sautait sur mon lit en tentant de rugir comme un catcheur qui monte sur le ring. Mais mon pied heurta quelque chose, un bruit de bois et de cordes. J’affichais un regard terrifié, soulevais la couverture pour y trouver un de mes ukulélés.

- Ozzy ! Qu’est-ce que tu fais là mon chou ? Viens avec papa…

J’attrapai l’instrument doucement dans mes bras, comme s’il s’agissait d’un bébé et le suspendit au mur sur le crochet qui lui était destiné. Alors ouais, j’étais plutôt bordélique, mais jamais je ne laisserais un ukulélé planqué sous une couette.

- Comment as-tu osé t’en prendre à mon fils ?


J’affichai un air outré. Je savais que c’était Eli, il avait un air trop coupable. Il avait de la chance, on aurait été dans une autre situation, j’aurais vraiment pu m’énerver contre ce genre de blague. On déconne pas avec les instruments. Imagine, je me serais laissé tombé dans mon lit sans réfléchir ? Bref, l’heure de la vengeance…. J’étais retourné sur le lit, debout, pour aller attraper Elijah, tentant d’improviser des sorte de prises de catch pour le faire tomber sur le matelas. Je sais pas trop comment je fis mon compte, mais je réussi à le plaquer sous moi. Il s’était peut-être un peu laissé faire aussi… Mais j’étais fier de cette réussite. A quatre pattes au dessus de l’Allemand, une main de chaque côté de sa tête, j’affichai un sourire victorieux.

- Je crois bien que j’ai gagné, n’est-ce pas ?

Oh, non, ça sentais pas bon. Je savais qu’Eli n’allait pas s’arrêter là, alors qu’il avait l’opportunité de reprendre le dessus. Mais je pouvais bien le narguer en attendent, non ?
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Sam 10 Aoû 2019 - 20:53
Elijah Holtz
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Adorable. Ce mec est juste A-DO-RABLE. Je lui tirais aussi la langue en guise de réponse, puis vint déposer un gros bisou exagéré façon mamie sur la joue. Vous savez ? Ce baiser ventouse là, qui vous aspire la peau et met trois heures à lâcher prise ? Bah c’était ça. C’était ma façon bien à moi de le remercier pour son compliment et de rétablir notre complicité à la première occasion à défaut d’atteindre ses lèvres. Nous aurions pu roucouler de la sorte jusqu’à ce que le monde touche à sa fin si un cupcake succulent et une baignade improvisée ne s’étaient pas incrustés dans le programme. Ok, c’était de ma faute dans les deux cas. Lancé dans les taquineries, j’allais devenir instoppable puisque mon petit-ami se prit très vite au jeu. Un tandem qu’on n’aime pas pour sa maturité sans faille quoi ! Trempés, notre course-poursuite hanta les couloirs de la maison et ce, même après que je me sois ramassé comme un pauvre gars sous les rires de Teddy. Il ne payait rien pour attendre celui-ci ! Quoique, si je m’étais cassé quelque chose, au moins j’aurais eu le droit au costume de l’infirmière Joëlle avec un peu de chance… Voyons le positif dans toutes les situations ! Nous faisions un boucan pas possible. Des hurlements mêlés aux cris et à la joie de vivre. Par miracle, aucun objet ne se fracassa au sol. À coup sûr, les voisins devaient penser qu’on avait bien trop abusé de l’alcool. Non, nous étions juste nous quoi. Le couple fêlé dont les tristes péripéties semblaient avoir quitté l’esprit. D’ailleurs, Ophelia avait dû décider de se maintenir en retrait puisque sa présence ne se faisait plus sentir. Merci à elle pour sa perspicacité. Nous avions besoin d’un moment à deux.

Je hurlais un « Hiiihaaa ! » digne de Lucky Luke comme pour invalider l’assurance du musicien persuadé de pouvoir m’échapper. Si seulement j’avais le chapeau qui allait avec ce serait génial ! Nous nous retrouvâmes face à l’autre à nous dévisager, de chaque côté de son lit. Qui allait tenter un mouvement brusque en premier ? Je doutais pouvoir bondir et atterrir sur ma proie sans faire un mort mais si je parvenais à le distraire pour… Teddy sautait déjà sur son lit après avoir affiché son air malicieux qui me donnait toujours autant envie de le cajoler. Quel rebelle ! Celui-ci découvrit « Ozzy » dissimulé sous ses draps qu’il extirpa de là pour le remettre à sa place tout en lui murmurant des mots doux. Outré, je n’avais que réussi à le motiver davantage à m’embêter. Ma couverture était fichue avant-même que je n’ai le temps de prétendre être innocent. Il me connaissait bien trop pour ne plus lire en moi comme dans un livre ouvert. Apparemment.

- Tu n’étais pas censé sauter dessus ! C’est toi le père indigne ! m’exclamais-je, faisant mine d’être choqué par le traitement qu’il infligeait à sa « descendance ».

Bah oui, il était censé paniquer en sentant quelque chose de dur contre sa jambe en allant se coucher (hum). Je n’avais pas prévu qu’il prendrait son lit pour un trampoline ! Mais sa rancune était tenace. Avec une tête ou deux de plus que moi, perché sur le matelas, il m’attrapa par je ne sais quel moyen me faisant tomber à la renverse sous lui. Comment est-ce que ses prises ressemblant à celles d’un chaton furax avaient pu me mettre au tapis aussi facilement ? Le rebord avait dû me déséquilibrer. Il ne pouvait y avoir que ça comme explication ! Après tout, l’enseignant n’avait pas profité de notre « rupture » pour se mettre sérieusement à la musculation ! Cela étant dit, sous ses allures de garçon sec, il n’était pas en reste avec ses biceps développés grâce aux instruments. Bonne justification. Ouais. À moins que je m’étais volontairement laissé faire pour lui donner le contrôle de la situation et que c’était un tantinet… excitant ?

- Bravo champion. En plus, j’adore quand tu es au-dessus ! répliquais-je non sans sous-entendus, avec un clin d’œil suivi d’un ricanement.

J’enroulais mes jambes autour de sa taille puis nous fis rouler pour inverser les rôles sans grand effort. Oui, il avait géré précédemment mais soyons réalistes ! Ah ah ! Je maintenais ses mains de chaque côté de sa tête pour l’imiter. Vu le climat ambiant, je doutais qu’il prendrait cela comme une attaque. Il s’y attendait et jouait même pour que cela se produise.

- Mais n’abusons pas des bonnes choses.

Comment j’étais fier de moi ! Je lâchais ses poignets et vins caresser ses joues. Si douces… Mes yeux bleus étaient plongés dans les siens alors que nous étions si proches l’un de l’autre. J’aimais ça. Retrouver toutes ces sensations familières était un régal. Mes doigts glissèrent le long de son cou puis parcoururent son torse sensuellement jusqu’à ce que… Ces derniers se déchaînent contre ses côtes. Une pluie de chatouilles s’abattit sur Teddy, le prenant par surprise lors d’un instant l’ayant mené en erreur. Diversion parfaite. Mon plus grand souci désormais était de ne pas finir eunuque par son agitation incontrôlable. Je riais aux éclats tandis qu’il se débattait comme un fou. Je me protégeais de ses potentiels coups en réfugiant mon visage près de son aisselle. Ophelia devait se demander si un meurtre prenait place chez elle en ce moment-même. Quelle idée d’avoir laissé la fenêtre ouverte ! J’arrêtais brusquement pour le regarder. Les larmes menaçaient sérieusement de couler si ce n’était pas déjà fait. À peine avait-il retrouvé son calme que je repris de plus belle.

- Envie de te repentir ? demandais-je entre deux rires. Qu’est-ce qu’on dit ? « Désolé Eli, t’es le plus beau de la Terre, je ne recommencerais pas » ?

Mes propres abdos étaient douloureux, usés de tout cet amusement. Je stoppais mon attaque, puis nous roulais à nouveau de sorte à ce qu’il revienne sur moi. Le brun se laissa faire, occupé à reprendre sa respiration. Je passais mes bras autour de lui pour l’étreindre affectueusement pour compenser la « violence » de cette dernière minute. Je fis mine de vouloir recommencer et m’interrompis dès qu’il parut sursauter en comprenant ce qui l’attendait. J’étais diabolique. Bien sûr que c’était terminé ! Pour aujourd’hui du moins. Une fois qu’il retrouva totalement ses moyens, je le laissais glisser contre moi, à ma droite, tout en gardant mon bras dans son dos. Je le fixais avec un sourire et les yeux brillants. Avec une telle expression, impossible de questionner l’exactitude de mes sentiments à son égard. J’étais raide dingue amoureux de mon Bear, no matter what. Ce que je lui rappelais dès lors.

- Tu me rends fou. Ça frôle l’illégalité tu le sais ça ?

Je le couvais du regard. Si j’avais été cannibale, je l’aurais déjà dévoré tout cru ! Un bon Teddy fourré au cupcake. Miam !

- Je suis à deux doigts de ressortir le costume de l’agent Joëlle là, rajoutais-je avec humour alors que mon pouce caressait le contour de sa mâchoire et que je rapprochais lentement mon visage du sien.
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Mar 13 Aoû 2019 - 2:45
Teddy Abolick
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Elijah n’essaya même pas de plaider innocent, il avoua immédiatement son crime. Ou tout du moins, il ne le nia pas, ce qui revenait à l’avouer, si vous voulez mon avis. Et il osait dire que c’était de ma faute ? Que j’étais un père indigne ? Je pris un air outré. Je ne pouvais laisser une telle faute impunie. Mes instruments de musique étaient bien une des rare chose dont je prenais autant soin. On ne pouvait pas me reprocher d’être un mauvais père ! Nan mais oh ! Il allait voir de quel bois je me chauffe cet allemand là !

Je ne répondis pas verbalement à cet affront. Je me contentais de sauter sur mon “agresseur” pour le déstabiliser et le plaquer dans mon lit. Oui, c’était un miracle, on pouvait le dire, mais là, tout de suite, je me sentais comme une sorte de cousin lointain de Bruce Lee, c’était plutôt sympa. Je savais que toutes ces heures passées devant ses films ne seraient pas vaines. Peut-être que Elijah les avait vu aussi, cinéphile qu’il était. Mais il n’avait pas eu l’idée d’utiliser les techniques de l’asiatique pour parer les miennes… Ou alors, j’avais juste fait n’importe quoi, ce qui l’avait surpris et amusé, donc il s’était laissé faire. Ce qui me semblait déjà une théorie plus réaliste.

Puis vu la phrase d’Elijah, clairement, il s’était laissé faire. Il allait falloir que je bosse mes techniques d’attaques. En attendant, je lui lançais un sourire qu’on aurait pu qualifier d’insolent.

- Je sais, c’est pour ça qu……

Ok, j’avais trop parlé. A la vitesse de l’éclair, Elijah avait profité de la diversion pour enrouler ses jambes autour de moi et inverser la situation. Il me tenait même par les poignets ce petit saligot. Bon d’accord, c’était peut-être un peu hot. Un peu beaucoup même. La situation me fit sourire. J’aimais bien le voir au dessus aussi. Il commença à me carresser la joue, je fermais les yeux pour savourer son contact qui descendait sur mon torse et… Je me mis à hurler. Oui, littéralement hurler de surprise et de rire. Mais quel sale gosse ! Je vous jure ! Il avait profité de sa position pour me châtouiller ! Je me débattais comme un diable, en espérant lui faire lâcher prise ! C’était une vraie torture, vous ne pouvez pas imaginer.

Et en parlant d’imaginer… Il devait y avoir Ophelia, quelque part, dans la maison, qui devait pensé qu’on était en train d’égorger un goret dans ma chambre. Quoiqu’elle devait savoir que c’était moi… Plus personne n’avait la moindre estime de moi dans cette maison. Elijah continua ses chatouilles en me demandant de me repentir. Et pourquoi, ce serait à moi de m’excuser ? De toute façon, tant qu’il avait ses mains sur mes côtes, je ne pouvais pas lancer un seul mot. Il fallu qu’il arrête et que je reprenne un peu mon souffle pour lui répondre :

- J’peux pas, ma mère m’a appris à ne jamais mentir…


Est-ce que j’étais maso ? Possible, oui. Et est-ce que je pensais vraiment qu’Elijah n’était pas le plus beau de toute la terre ? Non. Il était définitivement le plus beau et sexy et tout ce que je vous voulez. A vrai dire, je m’en foutais qu’il existe plus beau ou plus moche. Il n’y avait que lui qui comptait pour moi, à présent. Et il le savait très bien. Enfin, je crois et j’espère. Dans tous les cas, c’était trop tard pour revenir dessus maintenant. Ce qui était fait était fait. Il me semblait qu’Elijah avait abandonné l’idée de ma chatouiller à nouveau, mais avec lui, il fallait s’attendre à tout. D’ailleurs, je cru bien à un moment qu’il allait s’y remettre, mais ce n’était apparemment qu’une menace en l’air qui me fit prendre une mine boudeuse alors que j’étais à nouveau au dessus du blond. Je me laissais tomber doucement sur le matelas, sur le côté pour continuer de le regarder tout en me remettant de mes émotions. Il était difficile de ne pas se perdre dans ce regard aussi bleu. Sans m’en rendre compte, ma main était venu se poser sur son torse pour le caresser distraitement. Comme quoi, certaines habitudes sont difficiles à perdre.

Je lui adressais un sourire, cherchant une blague débile à faire pour contourner le compliment. Mais le blond me pris de vitesse avec une référence à Pokémon, ce qui me fit soupirer. Je me poussais un peu en le corrigeant :

- C’est l’agent Jenny ! Joëlle c’est l'infirmière ! Roh, tu me déçois…

Je secouais la tête avec un air faussement déçu. J’aurais vraiment dû faire du théâtre. Mais je retrouvais vite mon sourire, ce qui me rendait beaucoup moins convaincant dans mon rôle de l’homme déçu. Je n’avais plus envie de bouger. J’étais juste bien, là, dans ses bras. Il n’y avait pas un bruit. A l’exception du clapotis de l’eau de la piscine au loin. Je laissais ma joue se poser sur l’épaule d’Elijah. J’aurais pu lui parler, lui dire qu’il me rendait fou aussi… Mais j’étais nul pour ce genre de discours et j’étais juste bien là. Je n’avais pas envie de briser toute la tranquillité du moment avec une phrase débile.

Quoique, après quelques minutes de silence total, j’allais commencer à piquer du nez si on restait comme ça. Pas que ça me dérangerai de faire une sieste (même s’il se faisait tard pour une sieste), mais je ne voulais pas que la journée se finisse aussi vite. De toute façon, il était hors de question que je dorme maintenant, j’allais rater le dîner sinon. Et il n’était pas question qu’une telle chose arrive. Mais nous avions encore un peu de temps avant d’aller manger donc, je me permis de briser le silence.

- Dis Eli, tu veux ton cadeau d’anniversaire maintenant ou plus tard ?


Vous pensiez bien que je n’avais pas oublier une telle chose. Ok, d’accord, c’était une idée de dernière minutes. Mais pour ma défense, c’était Ophelia qui avait organisé tout ça. Je m’étais redresser un peu, m’appuyant sur mon coude gauche. Je n’avais pas l’intention de partir bien loin. Si Elijah voulait qu’on reste au lit, ça tombait bien parce que mon cadeau le permettait. Je me demandais s’il se doutait de ce que ça allait être. Ou s’il se doutait au moins que ce n’était pas forcément matériel. J’étais nul pour acheter des cadeaux. Et je n’aimait pas acheter des trucs qu’on finirait par balancer dans un coin, mais qu’on achète parce qu’il FAUT un cadeau. Je n’avais pas besoin d’une occasion pour acheter quoique ce soit à mes proches.
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Mar 13 Aoû 2019 - 13:33
Elijah Holtz
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En matière de provocation nous étions les champions. Se renvoyant la balle après chaque lancer, notre petit jeu pouvait continuer des heures sans même que nous commencions à ressentir de la lassitude. D’ailleurs, critiquer son affection à l’égard de ses enfants (c’est-à-dire ses instruments) me valut comme terrible châtiment une attaque hors du commun. J’ignorais quelles étaient exactement les prises qu’il essayait de réaliser mais c’était adorable. Il enchaînait les tentatives étranges avec étonnamment de détermination, mettant toute son âme à la tâche. Un chaton sur un ring. Bien sûr que j’allais me laisser faire voyons ! Cela dit, c’est la fierté qui parle là. Teddy était bel et bien parvenu à me déséquilibrer mais chut je tiens à ma réputation de mec costaud. Ou pas. Bientôt, je me retrouvais sous lui jusqu’à ce que je renverse la vapeur, malicieux. Si l’on doit jouer la carte de la franchise, aucun de nous n’était totalement indifférent à ces « prises de pouvoir » successives. Comment je le sais ? J’ai vraiment besoin de vous faire un dessin ? On parle de deux mecs là ! Je profitais de ma position pour venir lui caresser le visage et le torse, prenant conscience que nous ne nous étions pas retrouvés dans un cadre si intime depuis des lustres. Nous faisions un pas de géant et ce, tout naturellement ! En avait-il conscience lui-même ? Le musicien ne frémissait plus d’angoisse à mon contact, ce dernier semblait même lui procurer du plaisir. Définitivement excitant. Pourtant, je luttais contre mon souhait de poursuivre tandis que sa peau douce défilait sous mes doigts car… J’avais une mission. Une pour laquelle je n’étais pas prêt à déclarer forfait. Comme quoi ce n’est pas toujours simple de devoir suivre ses propres principes ! Cela requiert parfois des sacrifices.

Sans crier gare, mes mains se changèrent en véritables instruments de torture. Sa réaction ne se fit pas attendre. Hurlements et rires ne faisaient plus qu’un alors qu’il gesticulait comme un dément pour se soutirer à mon emprise. Tout le pâté de maisons devait être au courant de la terrible attaque prenant lieu chez leurs nouveaux voisins. Aujourd’hui, nous n’étions définitivement pas abonnés à la discrétion. Pauvre Ophelia qui devait se défouler sur les gâteaux en attendant notre retour qui surviendrait… un jour. Quoique la connaissant, elle devait être en train de s’étouffer à force de se retenir de pouffer, harcelant nos amis communs par téléphone pour les informer de ce qui se passait. Pour elle, c’était sûrement une mission réussie. Elle nous avait rassemblé après que nous ayons passé une excellente journée et les retrouvailles ne pouvaient guère être mieux. À tous les coups, nous retrouverions des vidéos d’aujourd’hui sur sa chaîne YouTube. Nous n’étions plus à ça près depuis notre comédie musicale dans les rues d’Arcadia Bay. Au moins, ce petit numéro mêlant danse et chant m’avait attiré l’attention de mon futur petit-ami. Aucun échec paraissait possible quand nous étions tous les trois !

Mais revenons à nos moutons. Je présentais une issue de secours à Teddy. Il lui suffisait de prononcer quelques mots magiques et le tour était joué ! Cependant, c’était bien mal le connaître que de penser qu’il s’y plierait si facilement. Son esprit rebelle était indomptable lors de nos petits jeux et il le prouvait une fois de plus en mobilisant la carte Alice. J’arrêtais les chatouilles mais grognais avant de venir lui mordiller le cou en guise de représailles une fois qu’il fut sur moi. Nous pourrions continuer jusqu’à ce que l’énergie vienne à manquer à ce rythme. Je lui donnais une tape sur le derrière en ultime punition (on ne va pas se mentir, ce n’était pas l’effet réellement souhaité) et lançais :

- Je crois que je vais devoir discuter de ton insolence avec ta mère.

Imaginez le tableau. Moi en train de décrire la scène à sa génitrice ! Il n’y avait guère plus gênant et je doutais que les parents apprécient détenir de telles informations sur leurs enfants. Mais c’était drôle de lui balancer une telle réplique ! Je le laissais se poser contre mon flanc droit pour retrouver son calme et mettre fin à sa respiration saccadée. Bien sûr, j’en profitais pour parcourir du regard chaque recoin de son visage. Je ne saurai dire ce qui me plaisait le plus, même après bientôt un an depuis notre rencontre. Ses yeux dignes du plus mignon des smileys à chaque fois qu’il souriait, ses fossettes aux joues, son nez pointu sur lequel j’adorais poser un doigt, sa bouille à pincer ou ses lèvres qui étaient bien trop talentueuses pour être innocentes. Clairement, elles ne l’étaient pas d’ailleurs. Le résultat de ce tout donnait un faciès qui ne me laissait jamais indifférent. Même lors de notre rupture il me fallait résister à mes instincts m’urgeant de me rapprocher de lui pour le couvrir de baisers. Était-ce normal d’être aussi fada d’une seule et même personne ? C’était évident : je n’avais jamais croisé plus bel homme que lui.

Sa main se réfugiait contre mon torse qu’elle caressait, geste que j’imitais du pouce sur son bras. J’étais tout simplement heureux. Plus que je ne l’avais jamais été depuis plus d’un mois. Rien n’aurait pu améliorer cet instant si précieux. Tellement abordé par ce sentiment, je déballais mes sentiments à son égard. Ce ne fut pas à l’aide de la fameuse formule mais le message était identique. Je rajoutais une référence à une vieille boutade que nous avions inventés dès notre premier rendez-vous, m’emmêlant les pinceaux au passage. Bien sûr, rien n’échappait au brun qui s’empressa de me corriger en prenant une mine outrée face à cette erreur de débutant.

- Je t’avais prévenu ! Tu me rends barjo. Si on y réfléchit, c’est entièrement de ta faute donc.

Il ne pourrait pas remettre en cause ce que je ressentais pour lui alors... J’avais gagné ? Ne jamais croire trop tôt en la victoire ! Je lui tirai la langue puis le laissais poser sa tête contre mon épaule. S’ensuit un long moment de silence qui ne fut pas de refus après toute cette agitation. Depuis que nous nous étions rabibochés, c’était ce qui se rapprochait le plus d’une nuit passée à dormir l’un à côté de l’autre. Oui, nous avions toujours fait chambre à part jusque-là. Ou plus exactement « habitation à part » si l’on souhaite se la jouer technique. Nous commencions à sombrer dans les bras de Morphée lorsque Teddy se manifesta à nouveau. Je ne lui faisais aucun reproche. Autant apprécier sa compagnie le plus possible tant que je le pouvais encore ! Un large sourire fit son apparition sur ma trogne tandis que je m’amusais à emmêler et démêler nos doigts.

- Hum… Laisse-moi réfléchir… Tout dépend. Si tu dois t’éloigner je suis très réticent. Tu fais des câlins plutôt potables. Par contre, si c’est un bisou je suis extrêmement partant pour l’avoir tout de suite ! Je suis en manque tu sais ? révélais-je avec une imitation semi-foireuse du Chat Potté comme pour m’attirer un peu de pitié de sa part.

Je ne voulais pas le forcer, c’était une fois de plus dit dans le ton de la rigolade et il le savait. Même si le fond n’était pas faux en soi. C’était ce qui me ferait le plus plaisir à l’heure actuelle. En parallèle, ma curiosité atteignait son niveau maximal. Qu’avait-il bien pu me préparer comme surprise si ce n’était pas ça ? Le connaissant, il serait bien capable de sortir un ruban de sous son oreiller et de se le poser sur la tête, hurlant qu’il était lui-même mon cadeau. Il marquerait un point.
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Sam 17 Aoû 2019 - 15:08
Teddy Abolick
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Pourquoi on devait parler de ma mère maintenant ? Je secouais la tête, dépité. Je n’aurais jamais dû présenter Elijah à Alice. Quoique, peut-être même sans ça, il aurait sorti cette réplique. Mais vraiment, à repenser à la complicité entre les deux, il y avait de quoi regretter. Surtout quand on voyait la quantité de photo compromettantes à mon sujet qu’Alice avait bien pu envoyer à mon petit ami. Et tout ça dans mon dos ! Je me demandais s’il avaient échangé pendant notre rupture. J’avais quelques doutes à ce sujet. Certes, Elijah s’entendait bien avec ma mère. Mais ils n’en étaient pas à s’envoyer des messages tous les jours non plus. Ce serait un peu glauque.

Je préférai ne pas répondre à ce sujet, tirant la langue à Elijah, comme pour le mettre au défi de la faire tient ! Je crois qu’Alice s’en fichait pas mal que je sois insolent à présent. Puis vous pensez vraiment qu’Elijah aurait envie de raconter à ma mère ce qu’il venait de se passer ? Même Ophelia avait fui les lieux. Non, sérieusement, il valait mieux pas qu’il essaye. Ce serait gênant pour tout le monde. Je vous jure, parfois je me demandais comment j’avais fait pour trouver un mec aussi sexy et fou à la fois. Et est-ce qu’il avait lu dans mes pensées à dire que c’était moi qui le rendait fou ? C’était facile de m’accuser tient !

- Pfff, c’est ça, accuse-moi tient ! C’est facile ça…

J’affichai une mine boudeuse. Mais elle disparu bien vite. En même temps, comment rester énervé dans un moment pareil. Ca faisait longtemps que nous n’avions pas partager un instant de calme comme celui-ci. Autant en profiter. Mais pas trop non plus. Pas que je n’avais pas envie de rester dans les bras du blond, cependant, pour une question technique, je trouvais plus raisonnable de ne pas s’endormir maintenant. Nous n’allions pas mettre fin à sa fête d’anniversaire en retard aussi rapidement, voyons ! Surtout qu’il n’avait pas eu le droit à son cadeau. D’ailleurs quand je proposais à Elijah de le lui offrir maintenant, il hésita. Apparemment, lui non plus n’avait pas envie qu’on se sépare aussi rapidement.

D’un sens, cela me flattait, j’étais content qu’il se sente aussi bien avec moi que moi avec lui (je sais, c’est une phrase longue et complexe, mais relisez là doucement, elle fait sens, croyez-moi). Je dû me retenir de rire pour afficher un air outrée.

- “Potable” seulement ? Tu me mérites vraiment pas…

Je lâchais un soupire dramatique avant de déposer un bisous sur la joue du blond. Puis je lui demandais :

- Je m’éloigne pas longtemps, retournes-toi, enfin mets-toi sur le ventre quoi et… Relax.


Je lui sourit et pendant qu’il s’exécutait, je me penchais vers ma table de nuit pour en sortir une bouteille en verre. Oui, Teddy Scott possèdes des huiles essentielles dans sa table de nuit. Je n’étais pas une sorte de bobo-hippie-je-sais-pas-trop-quoi encore, j’avais acheté ça… et bien pour Eli justement, en espérant qu’il apprécierait. Je versais de l’huile dans mes mains avant de revenir me positionner au dessus du blond. Je posais alors mes mains sur son dos. J’espérais qu’elles n’étaient pas trop froides. Le but n’était pas de lui faire peur. Au contraire. Je commençais à lui masser le dos. J’espérais ne pas trop mal m’y prendre. Je n’avais pas de formation de kiné. Tout ce que je savais sur le sujet, je l’avais appris sur internet et un livre que j’avais emprunté à la bibliothèque. Quoi ? Ca vous étonne ? Je voulais faire les choses bien pour l’anniversaire de mon petit-ami.

- Il était temps que j’arrive, t’as tellement de noeuds..


Je lâchais un petit rire en continuant mon oeuvre. Je n’avais pas imaginé que ses muscles seraient aussi tendus. En même temps, Elijah était un sportif, c’était sûrement normal, il solicitait bien plus ses muscles que moi. Après quelques instants de travail, je réalisais à quel point c’était éprouvant et… Hou… Chaud aussi. Je savais qu’un massage c’était un truc plutôt sexy à faire mais… A ce point ? Nan mais là, si je continuais ça allait passer d’un massage à un “massage” bien trop rapidement. Parce que mes mains avaient très envie de s’aventurer ailleurs. Et nan, je voulais bien que ce soit hot, mais aussi rapidement ? Je jetais alors un coup d’oeil à l’huile que j’avais utiliser.

- Oh merde…

Ok, il était peut-être possible que je me sois trompé de bouteille. Et il est possible que ce soit à cause de ça que la température soit monté aussi vite. Et moi j’en avais eu que sur les main, alors je vous laisse imaginer Elijah et son dos entier enduit de cette huile. Ok, je fini par céder. De toute façon, il m’avait entendu jurer. Je me penchais sur Elijah pour lui murmurer :

- Ok… Euhm… C’était pas ce qui était prévu, il est possible que l’huile… Soit celle de Sylvanus et… Que diable, je sais pas pour toi, mais je la trouve efficace et… J’suis désolé chaton, mais, promis je… m’occupe de toi.


Je parlais comme si c’était la fin du monde. Genre je venais de commettre un crime. Au fond, est-ce que ça nous arrangeait pas ? Puis en y réfléchissant bien, peu importe l’huiler utiliser, ça aurait sûrement fini comme ça, non ? En espérant qu’Elijah ne m’en veuille pas trop, je commençais à l’embrasser dans le cou alors que mes mains venaient glisser sur son torse.
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Sam 17 Aoû 2019 - 17:33
Elijah Holtz
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Elijah Holtz
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Ardoise (dortoirs):
Je pouffais lorsqu’il releva mon « potable ». Bien sûr qu’il ne pouvait pas me laisser m’en tirer comme ça sans émettre la moindre protestation ! Je connaissais son mode de fonctionnement à la perfection mais, qu’il se rassure, c’était réciproque. Nous avions rapidement réussi à nous cerner, à nous projeter avec justesse quant aux réactions à venir de l’autre. Ainsi, nous connaissions nos limites et la ligne à ne pas franchir. Fort heureusement vu notre penchant pour les taquineries à tout bout de champ ! Quelqu’un dépourvu de second degré n’aurait pas tenu plus d’une semaine avec l’un d’entre nous ça ne faisait aucun doute. Malgré tout, je reçu un bisou sur la joue tel le symbole d’une trêve marquant la découverte imminente de mon cadeau. Ne pas avoir fêté mon anniversaire le jour même ne revêtait pas la moindre importance. À mes yeux, ma patience était déjà largement récompensée et s’apprêtait à l’être bien plus encore. Nous aurions pu nous contenter d’un câlin et même de somnoler pour les heures à venir mais pourquoi ne pas profiter de l’instant présent ? Vu le tournant très positif que prenaient ces retrouvailles, peut-être serais-je invité à passer la nuit ici pour la première fois. Du moins l’espérais-je. Dormir dans un lit vide avait été une terrible épreuve ces dernières semaines. Qu’elle soit abrégée le plus rapidement possible ! Sans compter que se réveiller était bien plus motivant avec son chéri à coté de soi, pour qui je trouvais toujours l’énergie nécessaire à la composition d’un bon petit-déjeuner à apporter sous la couette. Un véritable rituel. Mieux valait-il lui remplir l’estomac le plus rapidement possible si je voulais discuter avec un petit prince de bonne humeur. Car oui, ce dernier était bien plus ronchon que moi à une heure matinale. Encore une fois : j’avais mémorisé son mode d’emploi.

Intrigué, je me retournais afin de m’allonger sur le ventre comme Teddy venait de me le demander. J’essayais de le suivre du regard mais ce n’était pas évident dans cette position limitant mon champ visuel. Quand je l’entendis farfouiller dans un tiroir, je lâchais :

- Dois-je craindre pour ma vie ? Pas que je n’ai jamais fantasmé sur l’idée d’être à ta merci mais…

Oui, ce que je venais de dire était un tantinet kinky, ce que j’appuyais par un rictus en coin. Bon d’accord, trêve de plaisanteries et relaxe-toi Elijah. Pour la forme, j’ajoutais malgré tout un plaintif « C’est looong ! » tout en battant des pieds sur le matelas puis soupira un bon coup avant de clore mes paupières. J’adorais l’imiter dans ses « instants de râlerie naturels » comme je les nommais ouvertement. Peu importe les plans du brun, j’étais corps et âme à sa disposition désormais. Me voilà élevé au rang de cobaye volontaire. D’ailleurs, ce n’était plus qu’une question de secondes avant que je ne sente son poids se poser sous mes fesses. Rien que la position était érotique en soi mais je ne bronchais pas. J’avais un peu d’appréhension même si je savais pertinemment qu’il n’allait pas m‘embrocher comme une truie au bout d’un pic métallique. Cependant, je me raidis quelque peu quand ses mains vinrent se poser sur ma peau. Elles n’étaient pas gelées mais la température du liquide que j’imaginais être une huile essentielle était tout de même en deçà de celle de mon corps. Le frisson disparu aussi rapidement qu’il s’était pointé, me laissant savourer le massage appliqué du musicien. Non, il n’avait pas les mains rugueuses à cause des cordes des ukulélés. Il avait toujours une peau de bébé. Du moins m’en étais-je convaincu depuis toujours.

- Éternellement mon sauveur Babe
, murmurais-je avec difficulté tant mon esprit s’embaumait déjà du parfum du produit. Tu es très… doué...

À parler comme si j’étais sous l’effet d’une drogue, je devais perdre pas mal de crédibilité. Ce n’était pas la première fois qu’il tentait une telle entreprise mais jamais il ne s’en était aussi bien tiré. Avait-il suivi des cours en cachette ? Au-delà de ce mystère, le résultat était très étrange. J’avais l’impression de me perdre dans le royaume des songes sous ses caresses mais, parallèlement, mon être semblait se réveiller comme jamais. Comprenez par là que je n’étais clairement pas indifférent à son contact. Ma respiration ralentissait, puis s’accélérait brusquement dès que ses doigts s’aventuraient dans des zones plus sensibles au toucher (ou très au sud). Plus cela s’attardait, plus j’étais comme saisi par des bouffées de chaleur. S’il continuait à tant s’appliquer je risquais de déclencher un incendie sous peu !  Peut-être fut-ce le gémissement qui m’échappa qui lui mit la puce à l’oreille mais, un instant plus tard, je l’entendis prononcer l’équivalent vulgaire de « Oh ! J’ai fait une bêtise ! » Vous m’en direz tant ! J’ouvris un œil lorsque Teddy m’annonça la nouvelle. Il venait de m’inonder le dos de l’huile aphrodisiaque de Sylvanus… Cela expliquait pas mal de choses en effet. Pourtant, même après une (très) brève réflexion, je m’en fichais totalement. Je me sentais si bien, si détendu et… extrêmement coopératif à ce qu’il « s’occupe » de moi. À vrai dire, j’en mourrais d’envie. Et dire que le désir était déjà on ne peut plus présent avant l’application de la mixture… Il venait de faire de moi un mutant de la Luxure. Ok, évitons de penser à X-Men dans un contexte si spécial.

Je me laissais faire, muet si ce n’est pour des gémissements que je tentais tant bien que mal de contrôler pour ne pas avertir tout le quartier de la suite des événements maintenant que la coupure pub appartenait au passé. Oui, la fenêtre était toujours ouverte avec une magnifique vue dans la chambre mais je ne m’en préoccupais pas le moins du monde. J’étais déjà bien occupé. À croire qu’Ophelia était dotée d’un sixième sens particulièrement efficace, de la musique surgit de la radio posée à l’extérieur. Excellent timing. J’ignorais si c’était réellement le cas ou uniquement l’effet de l’huile mais je trouvais cela encore plus excitant que d’être plongés dans ces rythmes graves et dynamiques. Je sentais les mains du brun sur mon torse que je rendais plus accessible en me tournant un peu, ses baisers trouvant refuge dans mon cou achevant de me faire perdre mon semblant de raison restant.

À nouveau couché sur le dos, je vins capturer ses lèvres sans me poser de questions. Mon esprit était totalement vide, ces dernières semaines évaporées. Je n’avais plus qu’une envie : savourer, posséder et/ou être possédé. Alright : 2,5 envies. D’ailleurs, ça n’avait rien du baiser prude comme celui échangé à la piscine. Tant que Teddy ne me refrénait pas, j’allais m’en donner à cœur joie. Satané Sylvanus avec sa sorcellerie ! À y réfléchir, peut-être était-ce exactement ce dont nous avions besoin pour clôturer le chapitre Vladmir et ne jamais y revenir. Mes mains semblaient agir par elles-mêmes. J’en avais comme perdu le contrôle, ce que je réalisais en sentant l’unique tissu porté par mon petit-ami lui être retiré. Je caressais cette zone maintenant à l’air libre, persuadé que cela ne manquerait pas d’égaliser nos fièvres respectives si cela n’était pas déjà le cas. Je connaissais la moindre parcelle de son corps, pourtant je paraissais le redécouvrir alors que je me montrais de plus en plus entreprenant. Si vous voyez ce que je veux dire.
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