EVENT - Le Hall

Une vague de froid se répandait dans l'académie. En ce chaleureux mois de mai, je n'avais pas pensé à enfiler des couches des suites à des chutes de neige imprévues. Je ne portais qu'un t-shirt et la température chutait. Un frisson de fraîcheur parcourut mon échine et la chaire de poule dressa mes poils. Je croisais mes bras pour chercher à conserver de la chaleur dans mes mains et mon abdomen. Quelque chose n'allait pas. Je ne savais pas quoi et cela me déroutait. Je détestais cette impression d'être enfermée sans issu de secours... Tout à coup, les lumières s'éteignirent. Les plombs venaient de sauter, nous plongeant instantanément dans le noir. Aussitôt, je dégainai mon portable qui indiquait 37% de batterie. Je ne sais pas combien de temps il tiendra. Mais nous allions en avoir besoin. J'enclenchai l'option lampe de poche de ce dernier et au même instant, un bruit étrange remonta de la cave. Comme le restant du groupe, je fis volte-face en direction de la porte de cette dernière. Un élève qui n'avait pas froid aux yeux n'hésita pas à essayer de l'ouvrir mais ce fut un échec: elle était verrouillée. Ce dernier suggéra l'idée d'essayer de l'ouvrir: je n'étais pas persuadée que c'était vraiment bien. On ne savait pas ce qu'il se cachait derrière et la cave n'allait pas nous offrir de porte de sortie. Nous ferions mieux de trouver un moyen de sortir d'ici plutôt que de s'enfoncer sous terre...

Mais le groupe sembla trouver cette idée bonne et l'élève qui avait voulu ouvrir la porte embarqua quelqu'un avec lui pour l'accompagner. Une étudiante rousse demanda si quelqu'un voulait l'accompagner chercher la clé dans la salle des prof. Je ne pus m'empêcher de ronchonner.
-Ce bâtiment est énorme. Nos recherches seront bien plus fructueuses si on les mène seuls.
Armée de mon portable à la lampe de poche allumée, je me mis en route, lançant au reste du groupe:
-Faites ce que vous voulez, moi je vais voir dans la classe des sciences.
Je ne savais pas trop pourquoi, mais cette pièce me tentait bien. Pourtant, je détestais les sciences.

J’avais du mal à déterminer ce qui était le plus froid : les couloirs de l’académie ou la Pendragon ? J’avais l’impression que je venais de me faire réprimander comme un gosse. Mais restons calme, hein. Je n’allais pas me mettre à hurler et courir partout. Tout du moins, pas encore. Et quelque chose me disait que la rouquine cachait sa panique sous cette couche de glace. Ouais, j’ai une bonne étude des couches. Je suis moi-même un pro, on m’appelle l’homme-oignon tellement j’ai de couches ! Ok, désolé, je ne ferais plus jamais cette blague, c’est promis.

- Du calme Miss Pendragon, si on commence tous à paniquer, ça ne va rien arranger.

Malheureusement, Tosca ne réussi pas à ouvrir la porte et toutes les autres semblaient fermées. Nous n’avions plus qu’une alternative : partir à la recherche des clefs, comme l’annonçait la Pendragon. J’allais me proposer pour accompagner la rousse, même si elle était pas très réjouit par ma présence, je me sentais responsable du petit groupe. Mais avant que je n’aie le temps de dire le moindre mot, on m’attrapa par le poignet pour me tirer dans… un placard à balais ? J’allumais la lumière et découvrir mon kidnappeur à quelques centimètres de moi, vu la taille de la pièce, nous n’avions pas trop le choix que d’être proche.

- Woh ! Trevor ! Je savais que tu m’aimais beaucoup, mais à ce point. Un peu de tenue, que vont penser les autres. Tu vas faire des jaloux…

La situation était cocasse, il faut l’admettre. Enfin après ce petit instant de rigolade, je commençais à chercher la présence d’une éventuelle clef pour nous sortir d’ici.

1/ Vous vous faites la courte échelle pour y accéder ? (10 pts par joueurs)

Teddy, j'avais agrippé Teddy. J'étais plutôt fier de ma capture et me mis à rire en l'entendant me dire que les autres allaient en penser.. quelque chose ? Il commençait à faire de plus en plus froid dans la pièce et le manque de luminosité était assez énervant. Je sortis mon téléphone et utilisais ma lampe torche pour nous éclairer.

- Je le sais bien, mais comme Elijah et Dana sont absents, je voulais en profiter, tu comprends...

Petite boutade pas très drôle, mais j'en étais quand même fier. Je relevais les yeux vers les endroits que j'éclairais, puis repérais une étagère en hauteur, où se trouvait une caisse à outils. Peut-être que la clé se trouverait là-dedans ? Je me tournais alors vers Teddy et lui donnais mon téléphone.

- Allez, viens on va tenter de récupérer cette caisse à outils ! Ou juste regarder si la clé est dedans... Je te porte, tu as l'air plus léger que moi.

Je m'accroupis alors légèrement pour que Teddy puisse grimper sur mes épaules et que je le soulève. Si jamais je n'arrivais pas à me relever, je n'aurais qu'à m'agripper aux étagères pour me lever, en espérant que Samuel les aient bien fixées au mur...

3/ Vous ne faites rien. Poursuivez vos recherches.

Je comptais réellement mettre un terme à cet évènement au plus vite. Je n'avais aucune envie de m'éterniser. Même si, à vrai dire, le temps extérieur me donnait aussi un peu envie de rester encore un peu... Bien que la température continuait de chuter.
C'était donc seule que je me rendis dans la salle de sciences. Elle était grande et il y avait de quoi fouiller un peu partout. Je me mis à l'observer dans les moindres détails sous le halo lumineux de mon téléphone portable. Il y avait des microscopes sur les tables et des affiches d'animaux, de squelettes, de chimie ou que sais-je encore accrochées à chacun des murs. Ceux-ci étaient quasiment tous occupés. Mais ils n'allaient pas cacher de clés, donc je ne m'y attardai pas.

Je me rendis derrière le bureau du professeur et découvris une armoire fermée. Celle-ci devait contenir quelque chose d'intéressant, mais quoi ? J'essayai de l'ouvrir, tentai de forcer la porte, mais le verrou tenait bon. Je ne voyais pas d'autre moyen pour l'ouvrir et je ne voulais pas laisser de trace de mon passage, hors de question d'user du matériel pour éclater le cadenas sans savoir ce que cette armoire contenait. J'en avais peut-être rien à foutre de ce collège, mais je savais quel était le prix du matériel de cette classe. Et ça, l'argent, j'en avais conscience.
Alors, poussée par un nouveau frisson de refroidissement qui me poussa à frotter frénétiquement mes bras, je poursuivis mes recherches.

Ce n’était pas une façon de parler à ses élèves, mais cette situation était tellement drôle. Non, ce n’était pas drôle de mourir de froid dans l’école, mais se retrouver dans un placard à balai avec Trevor, oui.

- Je comprend, je comprend, c’est dur de résister…

Je rentrait bien trop facilement dans ce genre de délire débile. Constatant, d’ailleurs, que nous avions totalement échoué avec Elijah à passer notre relation sous silence à l’académie. Tout le monde était au courant apparement. De toute façon, j’imagine que c’était assez flagrant. Quoique j’en avais peut-être parlé à Trevor et Justin lors d’une de nos pause fumette, va savoir.

- Je sais pas comment je dois le prendre, mais ça me va.

Je jetais un coup d’oeil à la boîte à outils et grimpais sur les épaules de Trevor. Je n’aurais jamais cru qu’il serait capable d’un tel exploit, mine de rien. Je ne pesais peut-être pas lourd, mais je faisais mon poids quand même, quoi. Je réussi à récupérer la boîte à outils sans trop d’encombre et à rejoindre le plancher des vaches.

- Bon, pas de clefs, mais on a de quoi détruire des serrures avec ça. Je pense que Wells à des doubles de toutes les clefs, ça te dit d’aller braquer le bureau du directeur ?

Je suis définitivement le pire prof du monde. Mais dans une situation pareille, je redevenais un gosse qui se prenait pour Tom Cruise dans Mission Impossible.

Choix : Bureau de Wells

Teddy me faisait toujours rire, même dans les moments où il n'était peut-être pas bon de trop plaisanter. Etre plus léger ne signifiait rien de bien méchant de toutes façons, je ne me justifiais pas dans ces circonstances-là, mais je soutenais plutôt mon camarade - professeur - pour qu'il ait le temps de fouiller au sommet de l'étagère. Apparemment, rien de précis ne s'y trouvait... Finalement, je me baissais et permis à Teddy d'atteindre la terre ferme. Le froid s'intensifiait à tel point que je vis de la fumée sortir de ma bouche. Un peu inquiet, je regardais Teddy.

- C'est parti, allons voir s'il a un double des clés ! Gardons la caisse à outils, tu as raison, on ne sait jamais...

Une fois prêts à partir, je tournais la poignée de la porte et sortis de la pièce avec mon acolyte. Direction le bureau du principal ! Le froid se fit de plus en plus présent, aussi bien que l'on se serait cru dans un film d'horreur ou une série dramatique, où il allait arriver malheur aux protagonistes.

- On dirait qu'on plane un peu... avec le froid, la fumée qui sort de nos bouches, le courant qui a coupé...

En fait on ne planait pas du tout, mais moi peut-être un peu. Je me sentais tout bizarre. Je finis par avancer et m'étaler par terre. Je restais quelques instants au sol avant de me relever, tant bien que mal.

- Pardon, je sais pas trop ce que j'ai.

Puis nous voilà arrivés au bureau de Wells. Une fois dans le bureau, je me précipitais sur le bureau de la secrétaire, fouillant les tiroirs.