Revenir en haut Aller en bas



AccueilRechercherDernières imagesMembresS'enregistrerConnexion
-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

Fougères Rouges FEAT Sylvanus Naumann

 :: Les RP abandonnés Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Ven 3 Mai - 15:25
Invité
Invité
Anonymous
Pompon trottinait joyeusement sur la plaque noire de bois recomposé. Posée sur de tréteaux bancales, la peinture qui la couvrait se dégradait par endroits, traces d'une usure dû à des flaques de produits corrosifs divers et de nombreux coups énergiques d'éponge.
Deux éternuements du rongeur tirèrent Marcus de son ennuyeuse contemplation de la pelouse laissée à l'abandon en bas de sa fenêtre. Pelouse d'ailleurs était un bien grand mot. Une pelouse, s'était une herbe entretenue. Ici le mot « friche » aurait donné une image bien plus réaliste des pauvres mètres carrés de terre des Hauptmann.

Pompon éternuait depuis quelques jours. Marcus n'avait pas eu le temps de s'en occuper en raison de ses cours à l'université récemment intégrée. Il glana un dernier regard à ses feuilles de révisions inutiles. Pompon passait avant tout. Il rassembla les feuilles et les lâcha négligemment sur le sol. Oui, le sol était un lieu de rangement tout à fait approprié.

« allé, vient bébé » initia-t-il au rat en lui tendant une main ouverte. L'adorable petite boule de poil brune et blanche escalada à toute vitesse la main puis le pull de Marcus, ses griffes crochetant les mailles du sweat pour finir par se loger dans la réconfortante capuche de son maître.
Marcus félicitait chaque jour ses talents de papa-rat attentionné. Et aujourd'hui, il lui fallait des plantes médicinales pour son unique protégé.

Il fouilla dans un recoin de sa chambre et sortit d'un rouleau de carton dur une grande carte puis revient à son bureau pour la découler. Aracadia Bay tenait sur ce papier glacé et corné. Un achat qu'il avait fait dès son arrivé chez les Hauptmann.

Des sous son lit, il sortit une mallette de bois. Il y eu un bruit de feuilles remuées entre tintements de verres entre-choqué et autres cliquetis. Puis, ses mains se figèrent. Il avait trouvé.
Délicatement, il entortilla entre ses doigts maigres et froids une chaînette d'argent au bout de laquelle pendait un cailloux aux reflets satinés. D'un geste il retourna se pencher au dessus de la carte, le caillou pendouillant nonchalamment au dessus.

En quelques respirations, les mouvements du pendule quittèrent l'incohérence pour se balancer d'avant en arrière dans un rythme presque mathématique. Avec une lenteur extrême, la main de Marcus parcourue la carte… jusqu'à se figer. Le pendule se balançait maintenant en quelques petits cercles au-dessus du phare de Arcadia Bay.

Marcus rangea le pendule dans une petite bourse de cuire et enfouit le tout au fond de sa poche de treillis. Pompon éternua deux fois tandis que ton maître poussait un long soupire. Il réunit son appareil photo, couteau Suisse, calepin, stylo et grosses bottes de pluie. Il n'avait pas besoin de plus pour aller chercher les fougères rouges.
Revenir en haut Aller en bas
Ven 3 Mai - 18:03
Sylvanus Aspen Naumann
One person can make the difference.
Sylvanus Aspen Naumann
Messages : 156

Journal perso
Ardoise (dortoirs):



Les week-end étaient sacrés pour Sylvanus. Bien qu'il adorait les semaine passées à tenir boutique et à discuter avec ses quelques clients et surtout amis, il n'était pas homme à passer ses jours de repos sous la couette devant une série Netflix. Déjà car l'humanoïde roux ne comprenait définitivement pas grand chose à l'informatique – il rédigeait encore ses comptes à la main – mais principalement par envie de sortir et de s'aérer l'esprit. De plus, il lui fallait bien offrir des marchandises fraîches et de qualité, et elles n'allaient pas se trouver toutes seules n'est-ce pas ? Les Déesses n'étaient pas si généreuses.

Afin d'effectuer les meilleures récoltes possibles, le roux s'aventurait toujours sur la plage ou dans la forêt aux alentours du phare de très bon matin. Puis lorsque sa besace était pleine il s'approchait de nouveau de la civilisation, tout en gardant une distance respectable pour effectuer ses petits rites personnels.

Non pas qu'il ait honte de s'agenouiller face à un rocher en public, mais une caresse sensuelle sur un visage sculpté par le vents et pluies est un instant privilégié, de l'ordre du privé. De même que ses discussions tendres avec les fougères dont il admirait la pousse, ou ses jeux malins avec les pierres qui savaient se camoufler sous la mousse pour que seuls les esprits les plus curieux les trouvent.

C'était d'ailleurs un jour destiné aux roches mousseuses, et Sylvanus était actuellement en train de monologuer – comme on pouvait s'en douter – des excuses après avoir trébuché sur l'une de ses amies.

- Ma douce... pardonne-moi. Je suis réellement navré chérie, je ne t'avais pas vu. Tu es si discrète, égale à tes sœurs... Je vous aime tant, et suis désolé de t'avoir causé du chagrin en mettant par mégarde mes pieds sur ta douce chevelure végétale. La prochaine fois que mes pas me mèneront ici, je t'apporterai quelque chose pour me faire pardonner, c'est une promesse. Et tu sais que je tiens toujours mes promesses, n'est-ce pas ?

Tout occupé qu'il était à chuchoter des mots doux au minéral, Sylvanus ne prêtait plus attention aux chants des oiseaux ou à une possible présence en ces lieux. De toutes manières, qui s'aventurerait dans la forêt près du phare à cette heure ?
lumos maxima
Revenir en haut Aller en bas
Sam 4 Mai - 14:28
Invité
Invité
Anonymous
La route jusqu'au phare avait été magnifique. Le frémissement des coiffes des arbres berçait son esprit dans un léger murmure, le parfum de terre humide l'enivrait, et les couleurs… quoi de plus tendre à l'iris que le vert des végétaux qui dansaient dans la fine brise du matin ?
Pompon frottait frénétiquement ses dents de contentement. Lui aussi appréciait les odeurs du fond de son nid.

Bientôt, il aperçu les bosquets cramoisis. D'un geste, il sortit la lame de son canif et s'avança d'un pas strict.
La nature était un ensemble complexe et subtil d'esprits qu'il fallait traiter avec égare. Il occirait les plantes rouges avec dignités et un chant de remerciement.

Tout en s'approchant des fougères, un son qui sortait d'entre les rochers moussus se mêla à la symphonie des oiseaux. Une voix horriblement humaine pour être exacte. « Merde ! » s'écria-t-il mentalement, mais pourquoi - fichtre - un humain viendrait ici se balader si tôt un dimanche. Dans ses fougères qui plus êtes. Marcus n'était pas prêt à rencontrer des bipèdes un dimanche, encore moins lors de ses excursions quasi religieuses sur les terres de la Mère Nature. Il en voyait déjà bien assez la semaine lors des cours.

Marcus commença s'avancer doucement tout en murmurant quelques imprécations lorsqu'il fut assez prêt pour discerner plus précisément les mots de l'humain.
«… ta douce chevelure végétale. La prochaine fois que mes pas me mèneront ici, je t'apporterai quelque chose pour me faire pardonner, c'est une promesse. Et tu sais que je tiens toujours mes promesses, n'est-ce pas ? »

Marcus s'arrêta et se pencha légèrement en avant,  rétrécissant ses yeux pour mieux distinguer l'étranger. Son cerveau tourna dans le vide pendant quelques secondes. Il cligna des yeux plusieurs fois. Non ses rétines avaient l'air de bien fonctionner, il n'avait pas prit de plantes hallucinogènes avant de partir… Il y avait bien un humain habillés de guenilles accroupit dans les fougères -ses fougères- parlant à un cailloux, une main posée sur sa mousse en signe de grande communion.

Marcus resta interdit encore une bonne poignée de secondes avant de reculer lentement.
En quelques mouvements saccadés et mal assurés et sortit son appareil photo et passa la lanière autour de son cou. Il racla sa gorge et commença à siffler et à parler à voix haute.

« OH LALALA mais qu'est ce que c'est jolie ici ! »

Son imitation du touriste perdu et outrageusement irrespectueux de la Mère Nature était excellente. Tout du moins, il en était convaincu. Trois clichés à droite, un cliché à gauche. Les photos devaient être floues et horriblement mal cadrées car il ne regardait même pas son objectif, trop concentré sur son imitation du touriste irritant.
Il continua à avancer en enfonçant avec force ses bottes dans le sol. Au moins l'humain qui parlait au caillou allait sûrement sortir des plants de fougères dont il avait tant besoin. Et l'en faire partir. Car il était hors de question que ce bipède assiste à sa récolte.
Revenir en haut Aller en bas
Mer 29 Mai - 16:23
Sylvanus Aspen Naumann
One person can make the difference.
Sylvanus Aspen Naumann
Messages : 156

Journal perso
Ardoise (dortoirs):


Malgré sa concentration focalisée sur les pierres auxquelles il s'adressait, l'homme de feu s'était aperçu de l'arrivée d'un autre bipède sur le territoire qu'il foulait actuellement. Cela l'avait dérange au départ, mais un rappel à l'ordre de la part des roches lui remit en mémoire que la terre appartenait à tous ceux qui la respectaient.

Il ne s'en était pas fallu de peu pour que Sylvanus soit dupe du petit jeu de l'inconnu mais... Quelques petits éléments lui avaient mis la puce à l'oreille. Le canif que l'inconnu portait dans sa main n'était décidément pas là pour être utilisé comme une arme aux vues de la prise, et peu de touristes venaient accompagnés d'un rat. Autant dire que le roux adressa un petit sourire à ses pierres moussues adorées, laissant supposer qu'il avait quelques connivences avec elles.

- Il est temps que je vous laisse mes chéries... A très bientôt. Souffla-t-il aux oreilles minérales.

Se redressant, le Wiccan prit grand garde à ne pas de nouveau marcher là où ses pieds n'avaient aucun droit, et se dirigea vers la source du grand bruit. Si l'autre souhaitait jouer au touriste très bien, il serait reçu comme tel.

- Bonjour. Le salua très simplement Sylvanus, ce qui n'était jamais un bon signe si on le connaissait. Si tu es ici en tant que voyageur je te prierais de faire moins de bruit. Certains ici, dont moi, ont du respect pour la nature et n'aiment pas la voir s'agiter car un maladroit s'amuse à crier. Les oiseaux ont une âme, les végétaux et pierres qui nous entourent aussi. Souffla-t-il d'un ton doux mais ferme.

Le feu de ses cheveux vibrait dans ses yeux, démontrant la passion vive qui l'animait et l'instinct profond qui le conduisait à protéger ce lieu comme s'il était son enfant. S'avançant plus encore, jusqu'à être à un mètre et demi environ de l'inconnu, Sylvanus avait beaucoup du parent protégeant de son corps ce petit être qui lui était cher. La Nature était à tous, sauf à ceux qui la blessaient.

- Qui plus est, si tu souhaites prendre quelque chose en photo il me semble que tu peux le faire en silence... Et prendre le temps de faire le point. Ajouta-t-il un peu plus malicieusement, démontrant qu'il n'avait pas été pris au piège par le stratagème.

lumos maxima
Revenir en haut Aller en bas
Dim 2 Juin - 11:18
Invité
Invité
Anonymous
Marcus avait reposé lentement son appareil photo contre son torse, la dragonne autour du cou. Il était resté quelques minutes à fixer l'homme qui lui faisait face. Surpris ? En colère ? Un mélange des deux se livrait bataille dans l'expression de son regard.
Pompon éternua une petite fois et vient lui mordiller la base de l'oreille.

Toujours sans répondre à l'inconnu, il offrit quelques grattouilles sur sa tête molle tout en réfléchissant. Il n'aurait pas pensé que ça couverture soit grillée aussi vite. Le bipède qui lui faisait face devait avoir un regard tranchant comme un silex pour avoir avoir percé son jeux.

Mais quelque chose l'intriguait dans les mots du rouquin. Il s'approcha dans une lenteur dramatique, évitant soigneusement le bipède, il marcha sans lui prêter attention jusqu'aux fougères. Il savait que l'homme ne l'avait pas quitté des yeux. Une lionne n'aurait pas mieux défendu son territoire. Du bout des doigts, il frôla les tiges feuillus, avec une tel douceur qu'il pouvait en apprécier les poils urticants minuscules qui les couvraient.

Il poussa alors un long soupir. Il ne pouvait que concéder ses paroles.
« La Nature est ma seule Mère. Ce n'est pas en meurtrier et en auteur de blasphème que je viens. Je m'offre à leurs lois, celles de la terre, des plantes, des rampants, du vivant. »
Il braqua enfin son regard contre le bipède qui s'était fourvoyé sur son compte. Oh oui la faute lui revenait mais il avait vu le bref coup d’œil qu'il avait porté à son canif. La lueur de colère tranquille qui avait brillé du fond de ses yeux. Sa posture protectrice. Il n'aimait pas être pris pour une menace, un ignare et surtout, un chasseur quand il était un protecteur.

Tchi, tchi… Les éternuements aigus de Pompon l’arrachèrent à sa réflexion. Il n'avait pas le temps pour sa fierté personnel et… oui d'accord il pouvait le concéder, il s'était mis tout seul dans cette situation. Il était juste tombé sur un hurluberlu qui parlait à un cailloux, lui même n'était pas à plaindre sur les questions de santé mentale.
Les mots lui écorchèrent presque les lèvres quand-t-il les prononça avec son habituel sens du tact.

« J'ai besoin de plante, et j'aimerai être seul les ôter à leur M... » NOP, il avait dit qu'il ne passerait pas plus pour un hurluberlu de la nature. Il se reprit « pour les arracher. »
Revenir en haut Aller en bas
Ven 13 Sep - 18:01
Sylvanus Aspen Naumann
One person can make the difference.
Sylvanus Aspen Naumann
Messages : 156

Journal perso
Ardoise (dortoirs):



Seules quelques mèches happées par la brise trahissaient l’immobilité de l'homme roux, qui se contentait d'observer son étrange interlocuteur. Celui semblait d'ailleurs s'efforcer d'adopter un rôle qui ne lui convenait pas le moins du monde. Peut-être aurait-il trompé un œil à peine intéressé, mais la dégaine et la bouille de l'homme avaient déjà percuté le cœur de Sylvanus. Foutue manie de s'attacher aux individus lambda.

Seul un murmure franchit les lèvres fines de l'homme lorsqu'il choisit de détourner la conversation vers un point qui serait peut-être le début d'une trêve momentanée.

- Il est plutôt curieux ton compagnon, non ? A-t-il un nom ?


Face au mutisme de son compagnon impromptu et avec lequel il n'avait guère le choix de partager les lieux, l'Impératrice Sissi compagnonne de la faune et la flore se sentait quelque peu dépassée. Il faut dire qu'il lui arrivait de se trouver face à des personnes cherchant conseil ou querelle. Mais jamais encore il n'avait croisé tel spécimen dans le coin.

Toutes les phrases plus énigmatiques que les autres... Une lueur amusée s'alluma dans le regard doux de l'homme flamboyant. Etait-il tombé sur les des siens, sans que celui-ci ne le sache ? Ou pire encore, peut-être s'en cachait-il par crainte ou par honte.

En tout cas le comportement de ce petit mouton noir changeait progressivement. Sylvanus reconnaissait s'être fourvoyé sur son compte et lui fit sentir également en décontractant sa posture guerrière pour revenir à une position bien plus pratique à ses yeux : s'asseoir en tailleur sur un rocher. Non pas sans avoir pris le temps de caresser tendrement celui-ci avant.

- Tu peux le dire, en tout cas avec moi tu ne risques pas de moquerie ou quolibet en tout genre. Prélèves ce qu'il t'est nécessaire à notre Mère Nature, elle te remerciera de prendre soin de ses petits en les usant à de bonnes fins.

lumos maxima
Revenir en haut Aller en bas
Ven 13 Sep - 19:10
Invité
Invité
Anonymous
" Il est plutôt curieux ton compagnon, non ? A-t-il un nom ?"

Glanant un regard vers son fidèle Pompon, il retourna ancrer ses yeux noirs vers l'homme dont la chevelure dansait dans la fine brise qui s'était levée. Brisant son immobilité, il s'assit et reprit la parole face à une réponse qui, de toute évidence, ne passerait pas les les lèvres de Marcus.

" Tu peux le dire, en tout cas avec moi tu ne risques pas de moquerie ou quolibet en tout genre. Prélèves ce qu'il t'est nécessaire à notre Mère Nature, elle te remerciera de prendre soin de ses petits en les usant à de bonnes fins."

Marcus étrécit quelque peu ses paupières dans un regard chargé de suspicion. Toujours abonné à son mutisme, il entreprit de couper quelques tiges d'un coup sec. Un brun, deux bruns, trois bruns. C'était largement suffisant pour qu'une fois séchés et mélangés en mixture peu appétissante, le petit problème de sinus de son rat soit guérit en quelques jours.

Il se redressa, les yeux rivés sur ses mains et ses victuailles, murmurant quelques douces paroles à la Mère qui lui offrait la guérison de son fidèle Pompon. Il ne voulait aussi surtout pas croiser le regard de l'homme, trop incisif, qui semblait percevoir en lui ce qu'il tentait de vainement cacher depuis son arrivé à Arcadia Bay.

Se faisant violence, il glana un regard en direction de l'humain qui semblait avoir prit racine sur un rocher bordé de mousses et autres lichens. Il le fixait, il se fixait, et le temps s'étira en un long silence devenant presque gênant. Presque. Marcus aimait le silence. Et il ne semblait ne pas être le seul. Au bout de longues minutes, Marcus ne pu retenir un long soupir, vaincu par les deux grands yeux si intrigants et au combien remplit de respect.

Vaincu, il sentit ses muscles se détendre et lâcher prise, sa posture rigide se courba timidement. S'accordant au mouvement, il s'avança en direction du grand élancé à la crinière flamboyante pour s'asseoir face à lui, bien en tailleur.

« Pompon, il s'appelle Pompon, » brisant le silence et étirant imperceptiblement le coin de ses lèvres, ce qui le surprit lui-même. « Et comme je commence à en avoir mare de te narguer de bipède dans les recoins de mon crâne, puis-je savoir à qui j'ai affaire, toi qui semble porter autant que moi dans ton coeur et ton âme, le soucis de notre Mère Nature ? »
Revenir en haut Aller en bas
Dim 15 Sep - 14:34
Sylvanus Aspen Naumann
One person can make the difference.
Sylvanus Aspen Naumann
Messages : 156

Journal perso
Ardoise (dortoirs):




Le moins que l'on puisse dire était que les deux jeunes adultes étaient observateurs. Il suffisait pour cela de les voir se jauger l'un et l'autre, évoluer micro pas par micro pas, avancer une parole sans trop en dire à la fois.

Sylvanus observa le cueilleur faire son œuvre sans ciller ou commenter, après tout il travaillait également de la même manière. Minutieusement, dans un silence que l'on pouvait qualifier de sacré.
Peut-être était-ce cette similarité qu'il ressentait entre eux qui provoquait cette vague de respect envers l'étranger. Il n'avait pas bondit en gesticulant pour l'empêcher de commettre quelque crime contre la Nature elle même non, car il savait que l'autre aurait les bons gestes, les bonnes paroles.
Ce qui était un événement en soit à Arcadia Bay, où tous foulaient la terre sans même la remercier d'être là pour les accueillir. Mais celle-ci se vengerait des idiots.

L'inconnu semblait d'ailleurs ne pas être idiot du tout, puisqu'il finit par se détendre en face de la présence absolument non violente de l'homme chatoyant. Après un bref soupire, il vint le rejoindre à une distance respectable et ouvrit enfin la bouche pour s'adresser à lui comme un égal et non pas comme une quelconque poussière qui ternirait un habit de soirée.

- Enchanté de rencontrer Pompom. Annonça doucement Sylvanus sans pour autant faire un geste pour s'approcher. La remarque sur le fait qu'il soit vu comme uniquement un bipède sembla faire beaucoup rire le concerné puisqu'il laissa échapper un rire léger qui se perdit dans le vent.

- Cher autre bipède qui semble avoir le même respect que moi pour notre chère Terre, je serais ravi de te donner mon identité. Mes parents m'ont nommé Sylvanus Aspen Naumann. Mais tu peux m'appeler comme bon te semble, j'ai conscience que ce nom est un peu long et peu pratique.

Vraiment, le jour où il retournerait dire bonjour à ses parents il leur en ferait la remarque. Cela sera là le sujet d'une excellente discussion il en était certain. Et probablement la source de nombreuses plaisanteries autour d'un feu crépitant.

- Et toi, second bipède présent en ces lieux, comment puis-je te nommer ?

lumos maxima
Revenir en haut Aller en bas
Sam 28 Sep - 23:41
Invité
Invité
Anonymous
Sylvanus Aspen Naumann.

Il aimait bien les sonorités plutôt germaniques de ces syllabes.

Sylvanus Aspen Naumann.

Il aimait sa manière de raccrocher les mots entre eux. Des placements doux et distingués. D'où venait-il ? Comment le respect pour la Mère de toutes choses s'était-il empreint à sa conscience ? Oui, il l'intriguait, il le questionnait et son rire presque soyeux s'accordant à la brise lui fit tressaillir un coin de lèvre bien malgré lui.

Il eu alors envie de prendre son appareil photo et coucher pour une éternité ce moment sur le papier glacé. Prendre une photo, non plus pour se cacher, mais pour révéler. Pour apprivoiser et puis emporter. Repartir avec ce simple fragment de vie.

Sylvanus Aspen Naumann.

Il avait eu sa reddition, lui voulait sa revanche naïve, quasi enfantine. Un simple cliché et s'en aller dans l'indifférence du monde. Car tout deux savaient. Les remparts que l'un avait hérissé vers le ciel s'étaient effritées face à l'ingénu de l'autre, pas même armé. Ou peut-être l'était-il, armé. Armé de cette aura si particulière qui se dégageait de sa posture, de ses mouvements précis, de ses mots savamment placés.

Il renifla à la réflexion. Lui qui avait tenté la tromperie derrière son appareil, qui avait usé de la froideur pour instaurer la distance, le voici qui ployait le genoux. Il pressa ses paupières pour les ouvrir plus fermement, étirant peut-être pour la première fois ses lèvres sans un sourire irréfrénable. Et l'action le soulagea, étrangement. Depuis quand n'avait-il pas sourit franchement ? Ce sourire des vaincus qui se résignent avec une joie salvatrice de leur défaite. De leurs rempares qui s’effritent et qui tombent, reléguées à la poussière originelle pour mieux embrasser la terre, retourner à la Mère, retrouver la sérénité.

Mère Nature amenait parfois de drôles de coïncidences.

- Et toi, second bipède présent en ces lieux, comment puis-je te nommer ?

Sylvanus Aspen Naumann.

Il savait qu'il le fixait, qu'il l'épiait sagement. Lui se contenta de reporter son regard sur son appareil photo, toujours envahit par l'idée de sa 'revanche'.

Quel nom ? On lui en avait octroyé plusieurs, il en avait choisi un autre. Pourquoi avait-il fait référence à son prénom comme lègue de ses parents ? Son nom à lui, il l'avait conquit. Conquérant de sa vie, aussi avait-il choisi Marcus. Dieux de la guerre, car en guerre depuis son enfance.

Il renifla une deuxième fois. Il n'aimait pas se laisser prendre par ce genres de réflexions. Pourquoi les mots de Sylvanus Aspen Naumann résonnaient-ils en lui, rappelant tel un écho tant de souvenirs abandonnés à l'oubli sous de poussiéreuses années ?

Les minutes traînaient et il ne répondait pas. Que le silence était bon. Marcus l'appréciait comme il savait que ce Sylvanus Aspen l'aimait aussi. C'était un non-dit, un accord tacite. N'apprivoise-t-on pas l'autre dans ces moments de silence planant, dense ou encore léger ? Les mots ne sont ils pas, parfois, synonymes d'un remplissage ennuyeux pour ne pas écouter ces silences qui en disent plus que les mots sur l'autre ? N'apprivoise-t-on pas l'autre dans ces jeux, où les océans bavards rencontrent les désert silencieux ? Dans ces relents paresseux de vagues qui viennent et s'en vont pour mieux caresser le sable ? Dans ces interstices bruyants de pensées et de réflexions, mais arides de toutes syllabes ?

Alors Marcus empoigna plus fermement son appareil, il avait prit sa décision. Sûrement Sylvanus l'eut remarqué aussi, pourtant il ne bougea pas.

« Je te dirais mon nom, seulement si je peux prendre ma revanche. »
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1

Sauter vers :
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Life is Strange :: Les RP abandonnés-