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Deep red rage - Tosca

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Mar 13 Aoû - 22:27
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Deep red rage - Tosca B27302ea863e53dc33e8029c8e05e1fd
Tosca & Allen

Le vent poussait mes cheveux en arrière. Le téléphone allait exploser sous la pression de ma main. Je m'étais arrêté là par réflexe. Je n'aurais pas dû décrocher le téléphone en conduisant, mais j'en étais là, sur le haut de la falaise, ma voiture laissée en bas à la hâte. J'avais longtemps attendu des nouvelles. Depuis sa disparition, je m'étais posé mille questions. Je lui en avais voulu, l'avait haïe pour ce qu'elle me faisait subir. J'avais été convaincu du fait qu'elle était partie refaire sa vie ailleurs. Elle avait toujours été instable. Dans combien d'aventures m'avait-elle embarqué ? Combien d'emmerdes ? Désormais, j'étais fixé sur son sort. Désormais, la culpabilité ne me quittera plus.

Du haut de la falaise, je cherchais au loin sa silhouette, comme si elle était là-bas, comme s'il n'était pas trop tard. Les J'aurais dû s'enchaînaient dans ma tête. Pendant tout ce temps où je la croyais plongée dans un monde aquatique, loin de l'ennui du monde humain, c'est sur terre qu'elle se trouvait. Plongée dans les problèmes. Et je n'avais pas été là pour l'aider. Je hurlai. Ma voix résonna jusqu'à chuter dans le vide. Mon regard flou tomba sur mon téléphone. J'avais eu besoin d'appeler quelqu'un moi aussi. Besoin de dire que j'avais un problème. Car si elle me l'avait dit, elle serait encore en vie.
C'est le numéro de Tosca que j'avais instinctivement composé. Elle comprendrait, elle. Elle savait ce que c'était. On ne se connaissait pas par coeur, mais suffisamment pour se comprendre. Je me tenais au bord de la falaise. Je bouillonnais de rage. A l'annonce de sa mort, j'avais cru péter les plombs au volant. Je ne savais pas ce qui me retenait à genoux là, plutôt que de me laisser tomber dans le vide. Je sentais pourtant la réponse. C'est Tosca qui m'empêcherait de tomber, comme je l'avais sauvée des vagues plus d'un mois plus tôt.


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Mar 13 Aoû - 23:39
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J'étais bloquée. Je ne pouvais plus bouger. Mes jambes refusaient de me soulever. Au sol, adossée contre la porte d'entrée à l'intérieur de mon appartement minable, je tenais ce morceau de papier qui me glaçait le sang. Mon coeur battait si vite, j'avais le sentiment qu'il était sur le point de m'étouffer. Mes yeux fixaient cette feuille, lisaient encore et encore les mots inscrits. Je ne pouvais pas y croire. Je tremblais, comme une feuille d'arbre sous le vent. J'étais terrifiée à l'idée qu'il ne m'emporte. Une seule bourrasque et c'en était fini de moi.
Nick savait où j'habitais.
Il venait de glisser une menace de mort dans ma boîte aux lettres.

Je ne voudrais plus jamais sortir de chez moi. Je resterais barricadée à vie. Ou alors je devrais fuir, encore. Alors que je me pensais tranquille dans cette petite ville au bord de l'océan, je ne le serais sans doute jamais. Nick me retrouverait sans cesse. Il était si rancunier qu'il pourrait passer sa vie à me poursuivre. Mais je ne comptais pas passer ma vie à fuir. Que pouvais-je vraiment faire afin d'éviter que tout cela ne se termine mal ? Quand est-ce que Nick viendrait pour en finir ? M'attendait-il déjà derrière ma porte ?
Je sursautai lorsque la sonnerie de mon téléphone retentit. Est-ce que c'était lui ? Etait-il prêt à mettre ses menaces à exécution ? Tremblante, je sortis l'appareil de ma poche arrière. Allen était affiché en grandes lettres sur l'écran. Les questions cessèrent de fuser dans mon esprit et je décrochai. L'échange fut bref mais clair. Allen était dans un état de détresse. Il avait besoin de moi. Je ne pouvais pas l'abandonner. C'était à mon tour de lui venir en aide après ce qu'il avait fait pour moi, alors que je n'étais qu'une inconnue pour lui à l'époque. Et sans son appel, je n'aurai sûrement jamais retrouvé le courage de sortir de chez moi.
Je chiffonnai la feuille et la lançai à travers mon appartement. Je troquai mon t-shirt pour un jaquette sombre à capuche que je remontai sur ma tête. Je rangeai mes longues mèches brunes à l'intérieur pour les dissimuler, ainsi que mon visage. J'étais devant la porte, prête à sortir. Je jetai un coup d'oeil à travers le judas. Il n'y avait personne, la voie était libre. Je vérifiai à l'extérieur avant de tirer les rideaux. Personne dans la rue. Je n'attendis pas une seconde supplémentaire et sortis, dévalai les escaliers et m'élançai en trombe à travers les rues d'Arcadia Bay.

Ma course jusqu'au phare fut effrénée. L'adrénaline pulsait dans mes veines et m'avait amené jusqu'au sommet de la falaise qui surplombait la ville. Mon instinct de survie m'avait poussée à courir aussi loin que mes jambes me portaient. Le vent soufflait terriblement sur la crête, le ciel était couvert de nuages. C'était un temps dangereux pour se promener si proche du vide. Je découvris la voiture d'Allen garée en trombe. A bout de souffle, je balayai l'endroit du regard. Je ne m'attendais pas à le trouver agenouillé si proche du vide. Le voir ainsi me fit un choc. Je ne pensais pas trouver mon ami à terre, bien que j'aie saisi la gravité de sa situation. Je me précipitai à ses côtés, ou plutôt je m'effondrai, les jambes épuisées par la course et les poumons brûlants.
-Allen ! l'appelai-je en attrapant son bras afin de prouver ma présence. Je t'en prie, repris-je le souffle court, on ne devrait pas rester ici, c'est dangereux.
Ces mêmes mots étaient choisis en écho au jour où Allen m'avait sauvé une nouvelle envie de noyade. Penchée près de lui, je cherchais à attraper son regard fuyant. Allen me faisait peur. Il était dévasté. Que pouvait-il bien lui être arrivé ?
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Jeu 15 Aoû - 16:03
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Deep red rage - Tosca B27302ea863e53dc33e8029c8e05e1fd
Tosca & Allen

La réalité me frappa quand la main de Tosca saisit mon bras. Je me relevai, attrapai sa main et l'éloignai du précipice au bord duquel je m'étais apitoyé. Je m'arrêtai plus loin et attirai Tosca dans mes bras. Je la serrai comme si elle allait disparaître elle aussi et que j'essayais de la retenir. En l'étreignant je déversais ma peine, mais je sentis vite qu'une tempête entourait Tosca, et que ça n'était pas la mienne. Tosca allait mal. Pourtant, elle était venue aussitôt mon message reçu. Je me redressai, repoussai mes cheveux en arrière et l'intimai de me suivre, sans pour autant lâcher sa main. Je l'attirai sous un abri. Protégés du vent, nous pouvions discuter. Je me tins devant Tosca, cherchant à comprendre ce qui se passait. Je posai une main sur sa joue. Une nouvelle larme coula sur la mienne. La douleur de Tosca mélangée à la mienne me torturait.
- Qu'est-ce qui se passe ? lui demandai-je.
Je ne pouvais pas lui dire ce qui m'arrivait tant que je ne savais pas ce qui lui faisait du mal. J'essayais de ne pas penser à mes problèmes.

J'avais passé trop de temps à penser à elle. A réfléchir dans le vide, chercher des informations pour avoir une infime chance de la retrouver, de savoir ce qui lui était arrivé, où elle était, pourquoi était-elle partie sans me prévenir ? Toutes ces années pour en arriver là. Alors que j'aurais pu aider tant de gens. Je ne comprenais pas. Je ne comprendrai jamais. J'aurais dû être là pour ceux qui voulaient rester auprès de moi. Poursuivre un cauchemar ne m'avait apporté que du malheur. Tosca était là, elle, et avait besoin d'aide. Elle était un rêve auquel s'accrocher. Notre relation avait été si calme, si paisible jusqu'ici, que ni moi ni elle n'avait pris le risque d'en changer le cours. Nous devions maintenant faire face à un tsunami. Je voulais bien risquer la noyade pour une bouffée d'air frais, car Tosca était devenue mon seul espoir.


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Jeu 15 Aoû - 23:05
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Lorsque je saisis le bras d'Allen, cela sembla lui causer un électrochoc. Aussitôt, il se redressa et s'éloigna du vide. Je le suivis par la même occasion. Puis, il n'attendit pas une seconde pour me prendre dans ses bras. Je le sentais tremblant auprès de moi, mais pas de peur. D'émotions. Son corps était parsemé de légers frémissements. Il m'étreignit si fort contre lui, enfouissant son visage dans mon cou, je sentis que des larmes se déversaient sur ses joues. Répondant à son appel, je l'enveloppai à mon tour de mes bras et appréciai ce moment simple de réconfort.
Comme une princesse en détresse, j'aurais dû me sentir en sécurité contre lui. En réalité, j'avais encore plus peur. J'avais vu Nick buter des gens de sang-froid qui se dressaient devant lui. S'il me trouvait, il n'hésiterait pas à en faire de même tout en ajoutant Allen sur la liste des dommages collatéraux. Mais je ne pouvais pas laisser cela arriver. Il s'agissait de mes problèmes, je ne pouvais pas laisser Allen subir ça. J'étais tourmentée. Je voulais fuir tout comme je voulais rester auprès de lui. Sa présence m'apaisait.

Allen m'entraîna dans un abri protégé du vent, sans lâcher ma main. Il passa la seconde sur ma joue, ses mots me gelèrent. Je n'avais jamais vu un être humain aussi dévasté, je n'aurais jamais pu penser que cette situation puisse arriver à cet homme si fort, et il s'entêtait à savoir ce qui n'allait pas chez moi. Qu'est-ce qu'il s'était passé pour que je cours sans m'arrêter jusqu'en haut de cette falaise, pour que je tremble autant et pourquoi mon regard ne cessait de balayer les alentours, comme si j'étais à la recherche de quelqu'un. Parce que j'avais peur qu'on vienne me chercher. Nous chercher. Nick nous abattrait tous les deux d'une balle dans le front et il balancerait nos dépouilles sans regret du haut de la corniche. Au moins, je finirais là où j'avais toujours voulu être.
-Ne t'en fais pas. Ce n'est rien. Je vais bien.
Mes yeux n'acceptaient pas le mensonge que j'étais en train de lui servir. Bien sûr que ça n'allait pas. Il le savait déjà. Mais Allen souffrait trop pour que je lui dise la vérité: je devais partir. Pour ma vie, pour la sienne, et celle de toutes les autres personnes de mon entourage à Arcadia Bay.
Mes doigts glissèrent dans sa nuque, mon pouce caressant doucement son cou.
-C'est une longue histoire, je t'expliquerai tout si tu le veux. Mais pour l'instant, je veux savoir ce qui t'arrive à toi, insistai-je.
Mes doigts remontèrent sur son visage à la barbe de quelques jours pour y faire disparaître les sillons salés. En découvrant ses yeux remplis de ténèbres, j'oubliai tous ces problèmes qui me poursuivaient, et je m'inquiétais réellement pour lui. Je m'inquiétais comme jamais je ne m'étais inquiétée pour quelqu'un depuis longtemps. Allen réveillait en moi une empathie que je pensais enterrée depuis des lustres.
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Ven 23 Aoû - 8:49
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Deep red rage - Tosca B27302ea863e53dc33e8029c8e05e1fd
Tosca & Allen

Je ne savais pas ce qui m'affectait le plus : la douleur que je ressentais à la terrible nouvelle reçue aujourd'hui, ou sentir que Tosca n'était pas bien et essayait quand même de me mentir. Elle savait pourtant que c'était inutile avec moi. Elle n'avait pas à mentir, car je savais déjà. Je sentais son mal-être et souhaitais l'aider, mais je n'étais pas bien moi-même. Le fantôme qui m'avait hanté jusqu'alors avait disparu soudainement lorsque j'avais appris la mort de ma cousine. Elle aurait été tuée par un gang, c'est ce qu'ils avaient dit au téléphone. Elle se serait pris dans un trafic, c'est ça ? Les drogues, c'est ce qu'elle fréquentait ces dernières années ? Elle avait aspiré à tant de choses, jamais à celle-là. Je ne savais plus quoi penser d'elle. Je pleurais désormais, comme un idiot, un ignard, car tout ce temps je pensais qu'elle était quelque part à profiter de la vie sans moi, sans me contacter, ne serait-ce que pour prévenir qu'elle ne reviendrait pas. Mais au lieu de ça, elle avait de gros ennuis desquels elle n'avait pu se défaire. J'aurais pu l'aider. Pourquoi ne m'accordait-on jamais sa confiance ? Je pouvais aider, je ne cessais de le répéter. En dehors de mon métier, en dehors des clients, des thérapies, je pouvais aider.

Le regard perdu, je balbutiais. Je n'arrivais pas à le dire. Il fallait que j'essaie. Que les mots sortent. Que Tosca sache. C'est à ce moment précis que je regrettai de ne pas lui avoir parlé d'elle plus tôt. Je n'aurais pas alors à tout expliquer.
- Ma cousine longtemps disparue a été retrouvée morte à Los Angeles, dis-je enfin entre deux balbutiements. La police m'a appelé. Ils l'ont identifiée. Ils disent qu'elle s'est emmêlée dans une affaire de drogues.
Je serrai la main de Tosca. J'avais peur qu'elle parte au fond, qu'elle prenne peur. Mais c'était Tosca. Elle avait vécu pire. Je l'avais senti sur la plage où je l'avais trouvée. Dans nos pauses café à l'abri dans mon bureau. Là encore, devant moi, alors que la tempête grondait en son sein. Tosca et moi n'étions pas si différents. Nous étions plus similaires que ce que nous pensions.


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Lun 30 Sep - 18:43
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Allen et moi n'étions au fond, que deux pauvres cas désespérés. Nous étions deux personnes qui paraissaient inconsolables. Nous n'avions jamais pris le temps de confier à l'autre ce qui nous était réellement arrivé par le passé, de confier ce qui nous rongeait de l'intérieur. Je l'avais deviné, et il avait deviné également, que quelque chose se tramait. Mais quoi exactement ? Je n'avais jamais su. Il n'avait jamais su. Peut-être aurait-ce été plus simple si nous avions su, ce jour-là, au phare. Nous aurions su agrippé la bonne corde pour aider l'autre à ne pas sombrer plus qu'il ne l'avait déjà fait...
Je cherchais à retenir le regard d'Allen dans le mien, mais il paraissait ailleurs. Vide. Avant même qu'il ne me serve ses explications, je compris qu'il venait d'apprendre un décès. Je n'avais jamais vu des yeux aussi vides, aussi désemparés. Une main toujours posée dans sa nuque, la seconde attrapa l'une de ses mains pour y maintenir une pression, affirmant ma présence.
Allen finit par recouvrer assez de courage pour m'expliquer ce qui le taraudait.
J'en eus le souffle coupé.
Mon coeur manqua un battement et inconsciemment, ma main serra un peu plus fort celle d'Allen. Mon corps émit un tremblement intempestif, comme un frisson. Un frisson de doute et de peur. Nick disait dans sa lettre qu'il n'hésiterait pas à envoyer des avertissements... La lettre en était déjà un. Mais le meurtre de la cousine d'Allen pouvait-il être lié à tout ça ? Je ne pouvais pas y croire.
-Je suis désolée, parvins-je à bredouiller à mon tour.
Je lâchai ses mains pour entourer son torse de mes bras et cacher mon visage dans sa nuque. Je ne voulais pas qu'il y découvre la terreur qui était en train de s'y immiscer doucement. Je refusais d'y croire. Nick n'avait pas pu remonter au point dans ma vie pour y découvrir Allen et sa cousine. Ces deux affaires ne pouvaient pas être lier. Pourtant, je ne pouvais m'empêcher d'y penser.
-Ils sont si cruels... susurrai-je.
Je ne savais pas très bien de qui je parlais. Des meurtriers de sa cousine. De Nick et de son équipe. Ou simplement de la vie et du hasard. Un peu tout à la fois, probablement. 
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Mar 22 Oct - 22:35
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Deep red rage - Tosca B27302ea863e53dc33e8029c8e05e1fd
Tosca & Allen

Je m'accrochai à Tosca comme je pouvais. Mes mains et jambes tremblaient. J'avais l'impression que le sol se dérobait sous mes pieds. La nouvelle était là, dans ma tête, dans ma mémoire récente, mais j'avais encore la sensation d'être piégé entre deux murs. Cet autre mur, lourd, celui du passé, essayait de me faire réaliser la vérité. Pour de vrai. Ma cousine était morte. Elle ne reviendra pas. Je n'arrivais pas à me faire à cette idée. Je l'avais cherchée pendant trop longtemps pour pouvoir accepter sa mort. C'était plus simple de nier que d'admettre mon échec cuisant. Je n'avais pas réussi à la retrouver, à la sauver. Elle avait fui, s'était retrouvée coincée, cette histoire imaginée pourrait peut-être apaiser ma culpabilité, mais je n'étais pas ce genre de personne. Je ne me donnais pas d'excuse. Jamais. Je ne le pouvais pas. Je devais assumer le fait d'avoir laissé quelqu'un fuir vers sa mort, quand j'aurais pu aider.

Tosca s'excusa, en essayant de me maintenir, serrant fort mes mains comme pour me rappeler que nous étions toujours là, que la Terre tournait encore. Ce n'était pourtant pas à elle de s'excuser. C'était à moi. Auprès d'elle pour lui faire porter un tel fardeau. Auprès de la personne dont le corps venait d'être retrouvé sans vie. Je ne m'y ferais pas. Je ne pouvais pas m'y faire.
- Désolé, désolé... répétai-je par impulsion.
Comment avais-je pu laisser ça arriver ? J'avais raté quelque chose, un indice important. Elle avait été dans la souffrance tandis que je souffrais de son absence, de ne pas avoir de réponse. Je m'étais laissé tourmenter au lieu de la chercher. Mon inaction lui avait coûté la vie. J'avais été con, à lui en vouloir d'être partie, alors que sa vie était en jeu. Ma fierté de merde.
- Ils sont... je répétai presque la phrase de Tosca avant de me couper, sous le choc. Ils sont, ils sont... je ne sais pas...
Je ravalai mes sanglots. Je devais réfléchir. Clairement. J'étais hypnothérapeute. Active un ancrage, bordel ! C'est ce que je fis. Ancrage bien-être. Je ne me sentis pas mieux. J'étais bloqué. La vision de ma cousine ne quittait pas mes iris. J'étais terrifié à l'idée de devoir confronter sa mort, et ceux qui l'avaient tuée.
Je pris le visage de Tosca entre mes mains. J'avais un flash. Un drôle de flash. Celui du présent. Le visage de Tosca m'apparaissait comme une évidence. Elle était là, elle, en vie. Je pouvais encore l'aider, ou à défaut d'y parvenir, la garder auprès de moi. Ne pas la laisser partir, sauf si elle le désirait.
- Tosca, ça va aller. Je le dis, peu assuré. Je voulais y croire, qu'elle y croie, qu'on y croie tous les deux. Ma main glissa sur sa joue pour s'évanouir dans son cou. C'était à cette femme que je m'étais accroché ces derniers mois, comme à une bouée, à un phare. J'avais rencontré Tosca sur la plage des mois plus tôt, l'avait sauvée du trouble de l'océan. Ce jour, c'était elle qui me tirait de la noyade. Dis-moi que ça va aller, suppliai-je, les yeux dégoulinants de larmes.
Il n'y avait qu'elle qui saurait me sauver. Dans ce moment de malheur je le prévoyais. Et je me sentais con d'avoir dû perdre quelqu'un pour me rendre compte de l'amour que je lui portais.


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