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Mouvements d'humain. Feat Alec

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Dim 12 Mai - 22:39
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Marcus se laissait bercer par les notes enchanteresses d'un groupe islandais.
Le projet d'arts plastiques prenait forme dans sa tête. Et il le rendrait sous forme de séries de clichés, comme à son habitude.

Il devait saisir le mouvement. Ce n'était pas trop compliqué jusque là, mais le projet requérait un lieux qui ne lui était pas familier. Il serait bien parti camper devant une plante ou une quelconque jeune pousse et attendre son lent et si délicat développement, mais c'était trop convenu, il lui fallait du challenge.

Il changea d'album. Il lui fallait des notes plus vives. L’hiver de Vivaldi vint valser à ses tympans.  

« Je t'ai dis d'arrêter de j- »

NOP

Il n'écouterait pas ses frères cadets d’adoptions se chamailler, aussi il augmenta la sonorité de son casque. Vivaldi tempêtait dans son crâne et c'était tout ce qu'il lui fallait : du vacarme organisé.
Il bascula sa tête en arrière et fixa le plafond. Les tâches colorés et éparses se précipitaient au rythmes des flocons du morceau. Il lui fallait un endroit de mouvement, un endroit d'odeur, de pas précipité, de piaillement… où avait-il déjà rencontré pareil endroit au court de sa vie ? Il saisit sa tasse de café et sirota distraitement. Il était froid, sûrement datait-il de la veille. Il entendait les pas précipités dans les escaliers de… Alexis, à la pression et aux rythmes qui résonnaient de ses pas.

Une main effleura son épaule et sortit brusquement Marcus de sa contemplation de plafond. Il se retourna vivement. Amandine venait de rentrer de ses cours de piano. Il était donc 11h.

« Sur quoi travailles-tu ? »
Elle était toujours grande acuité et d'une délicatesse dont n'arrivait pas à s'y faire malgré ses deux années passées dans cette maison d'adoption. Un décalage trop grand avec cet « avant », les foyers dans quels il avait posé, déplacé et reposé sa valise.

Nonchalamment il sortit une feuille déjà froissée – il l'avait reçue le matin même à son unique cours de pratique de la matinée.
 
« Il me faut un endroit bruyant, coloré, mouvant… bref, pullulant d'humains très vivaces pour y pour un projet d'art pla' ».

Amandine haussa un sourcil tandis qu'un sourire de dessinait sur le coin de se bouche.
«  Je connais l'endroit idéal pour ça, j'y vais de temps à autre avec mes amis avant les leçons » Elle fit une pause et lâcha dans un rire sonore « tu vas adorer ! ».

Connaissant Amandine et le rire qu'elle lui avait décocher, il était plus que septique.

Tandis qu'il se levait pour la suivre, elle se retourna « Laisse ton amoureux ici, je ne pense pas que l'endroit où nous allons lui réserve une bel accueil. Je dis ça pour sa sécurité » Ajouta-t-elle avant même qu'il ne sorte une réplique offusqué. Dans le mille. Elle touchait toujours dans le mille.

 

.xXx.


Le café Clair de Lune.
« Je te laisse, il faut que j'aille manger un morceau en vitesse avant d'aller bosser, bisous, mon petit frère » Elle l’embrassa sur la joue. Il n'aimait pas ça. Elle savait qu'il n'aimait pas ça. Mais Amandine était comme ça, alors il laissait faire, même avec toute la réticence de son âme.

Il se retourna vers l'enseigne et les terrasses grouillantes, ses doigts crispés sur son appareil photo. La journée allait être longue. Tout empestait le chic et l'ultra chic. A commencer par les petites tasses et coupelles ornées de fines et uniques lignes dorées. Les chaises extérieurs chevronnées de bandes bleues pour certaines, de rouges pour d'autres, le tout alignées dans un rythmes hypnotique. Les tables étaient blanches, beaucoup trop propres.
Tout suintaient la luxure jusqu'à la typographie de l'enseigne.

Se renfrognant et rentrant sa tête entre ses épaules, il rabattit sa capuche de son sweat. Il allait faire tâche dans ce lieux. Il faisait tâche. Mais c'était pour l'art, n'est pas ?

Il entra d'un pas ferme, décortiquant du regard chaque recoin. Chaque personnage, chaque visages, jusqu'au grain des murs, jusqu'au lampes pendouillant dans un vertical algébrique.
Si ce lieux était le beau temps (ou le clair de lune délicat), il était indéniablement le nuage gris maussade qui transportait avec lui ses ondes de mauvais augure.
Il s'approcha du bar « bonjour, vous auriez du café ? »
Le serveur tourna la tête pour le détailler. Le malaise commençait à grignoter ses tripes.
«  Bien sûre que nous avons du café » fit-il tout en levant un sourcil étonné presque amusé.
« allongé, serré… nous avons tout ce qu'il vous faut » Il indiqua d'un mouvement de la tête tout en essuyant un verre une long -beaucoup trop longue- liste de boissons chaudes comme froides.
Marcus fixa la liste quelques minutes (il ne la lisait même pas, mais il fallait faire genre, n'est pas?) pour se retourner vers le serveur.
« beaucoup de café très caféiné ». Sans un regard de plus il partit à la recherche d'une table tout au fond dans un coin, ses jointures avaient étaient devenues exsangues sous la pression qu'il appliquait sur son appareil. Panique à bord ! Pourquoi Pompon n'était pas avec lui pour faire face à tout ces gens ? Il était bien assez ridiculisé devant le serveur.
Se frayer un chemin entre les tables bruyantes et infestés d'humains ne fut pas une mince affaire. Ah, il devait en avoir bousculé une car une vieille sembla rouspéter après lui. Pas la première, pas la dernière maugréa-t-il mentalement.
Là, cette chaise bien au fond de la salle contre le mur serait parfait. Il s'assit et poussa un long soupire. Ferma les yeux quelques minutes et entreprit de sortir de son sac quelques carnets aux feuilles cornées et vierges, un crayon bleu et une gomme. Non, pas de gomme finalement. Il lui fallait capter mouvement, pas l’annihiler.
Il prit une nouvelle inspiration et se concentra. Plia et déplia ses doigts pour y faire circuler le sang et porta l'appareil à son œil. A travers la lunette, tout semblait se figer. Qu'il était mieux derrière.
Il ne lui manquait plus que l'odeur et le goût du café, beaucoup de café très caféiné.
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Dim 21 Juil - 10:55
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( Mouvements d'Humains )
Pires ennemis de la nuit, les regrets et les doutes empêchaient leurs proies de couler des jours heureux dans les bras de Morphée. Victime de leurs agissements au-dessous de la lune drapée de mystère – comme souvent dans cette ville portuaire – le jeune homme avait eu le plus grand mal à se lever le matin suivant pour regagner son Croissant de Lune à lui. Non plus satisfait de vivre aux crochets de ses parents défunts, Alec, ou plutôt Lary, avait trouvé un emploi en tant que serveur et caissier polyvalent dans le petit café branché d’Oregon. Le plus grand des malheurs lui avait toutefois octroyé cette chance de ne pas avoir à se préoccuper de l’argent dans l’immédiat. Ce cadeau du destin n’enlevait pourtant rien à la cruauté et la douleur d’avoir perdu ses deux parents. Zombi ankylosé par le sommeil, le serveur se traîna tant bien que mal jusqu’à la cafetière dans la cuisine de son petit appartement deux pièces. Il activa l’appareil divin et partit prendre une douche chaude et revigorante tandis que la machine infusait l’élixir de vie. La buée effacée sur le miroir laissa place à des traces de doigts encore humides d’une toilette nécessairement trop courte. Cette nuit encore, l’étudiant en littérature avait questionné ses motivations à rester dans la petite ville. Il avait été forcé de fuir sa première vie une fois, et avait ensuite quitté volontairement la deuxième en prenant cet avion pour la côte ouest des États-Unis. Derrière lui se tenaient les fantômes tantôt morts, tantôt vivants d’un passé qu’il regrettait à bien des égards. Debout, ils l’observaient dans ce miroir et ne reconnaissaient pas ce visage rempli et légèrement bronzé – le soleil de la côte avait eu raison de la peau écossaise du jeune homme. Parmi eux, deux yeux bleus aussi perçants que les siens le fixaient d’un air sombre et coléreux. Arthur… Un saisissant regret.

« Lary ? Tu as entendu ? Le jeune homme voudrait un américano avec deux extra shots d’expresso. »

Ainsi fut il sorti de ses rêveries. Se frottant les yeux endoloris par trop de lumière, le licencié s’affaira à préparer la commande. Il n’était pas en caisse ce matin mais au service. La machine broya les grains de café et acheva d’infuser le café en poudre déjà présent dans son système. Elle déversa une quantité raisonnable de liquide noir dans une large et grande tasse, puis Alec insista en tapotant sur un bouton pour qu’elle déverse deux autres doses. Il se tourna ensuite vers une thermos de café filtré préparé toutes les demi-heures pour achever la préparation. Son regard balaya l’horizon tandis qu’il versait le surplus de café à la recherche d’un « jeune homme » à qui remettre la potion. Il avait bien failli ne pas le voir, tant il s’était reculé dans l’établissement. C’était comme s’il avait cherché à se cacher du reste de la clientèle. Curieux… Il n’y avait pourtant pas encore foule et les places abondaient partout dans la grande salle ; il avait déjà payé en outre, et ne pouvait avoir choisi ce placement stratégique pour s’échapper sans régler son dû. Curiouser and curiouser! se remémora Alice.

« Bonjour, vous aviez commandé ‘beaucoup de café très caféiné’ ? »

Il avait lu le petit papier sur lequel le caissier inscrivait la commande lorsqu’il y avait beaucoup de monde avec un petit rictus sur les lèvres. Son collègue avait dû vouloir partager la maladresse touchante du client.

« Est-ce que je peux vous amener quelque chose d’autre ? Oh ! » Il s’était interrompu lorsque son regard s’était posé sur la table. « Vous dessinez ? »

***

Il était en retard. Comme toujours. L’odeur du fish and chips lui donnait déjà l’eau à la bouche. Reconnaissant la tête blonde, penchée en avant sur un bout de papier sur lequel le beau policier s’affairait à dessiner, Alec prononça son nom suffisamment fort pour détourner son attention. S’asseyant, il déclara :

« J’ose espérer que ce n’est pas moi que tu dessines comme ça ?! Je n’ai pas du tout les oreilles décollées ! »

Il plaisantait, feintant l’indignation. Au fond, il aimait qu’Arthur ressente le besoin de le dessiner. Il y avait entre ces deux jeunes hommes un non-dit, une situation séduisante sur lesquelles ils ne voulaient pas mettre de mots ou de gestes trop évoquant, par peur de la voir disparaître.

***

Le bruit des vagues, et de nouveau, il se trouvait dans un petit café, séparé du grand blond par un océan de regrets.

( Pando )
fyeahcolinmorgan

HJ : Merci de ta patience ! Je suis désolé. Ce n'est très certainement pas à la hauteur de ta jolie plume, mais je voulais te répondre le plus vite possible. J'ai déjà trop tardé. Mouvements d'humain. Feat Alec  3001133197
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Sam 28 Sep - 22:22
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Il avait reposé son appareil photo à côté de lui, son crayon traçant pour couvrir de bleu le blanc trop blanc des pages de son carnet.

« Bonjour, vous aviez commandé ‘beaucoup de café très caféiné’ ? »

Il avait feint l'inattention, ses yeux allant et venant entre le reste du monde et son carnet. Pourtant il l'avait capté. Détaillé furtivement. Repéré ses yeux légèrement cernées d'un violet accusateur ne qui ne le trompèrent pas. Marcus se demanda alors s'il étaient-ils semblables, nervurés même du manque. Sûrement trop engourdis de sommeil, trop à croc au sacro-saint café. Ses pupilles devenues fébriles par la pratique du croquis.

« Est-ce que je peux vous amener quelque chose d’autre ? Oh ! »

Son regard avait atterrit sur la table.

« Vous dessinez ? »

Cette fois-ci, sa main s'immobilisa. Que croyait-il ? Qu'il faisait de la couture ? Quoi que… quelque par, il ne dessinait pas : il ne faisait que faire danser sa main dans des mouvements très contemporains. Ou peut-être classiques ? Il n'y connaissait rien à la danse, n'appréciant qu'avec une certaine naïveté chaque arabesque, chaque mouvement.  

Alors, il échangea l'immobilisme subtilement : ses yeux s'ancrèrent sur le brun et sa main s'activa. Il n'avait pas besoin de regarder sa feuille pour tracer discrètement.

« Merci pour ce café, ce sera déjà très bien. »

Réflexe de politesse. Silence de malaise. Il lui fallait trouver autre chose pour le garder ne serait-ce encore quelques secondes. L'homme commençait déjà à s'en aller presque gêné par son ton affreusement sec. Son regard affichait-il "ne pas déranger"?

 « Auriez-vous quelque chose à grignoter ? » le rappela-t-il sur un ton plus doux. Tout du moins, l'espérait-il ainsi.

Non, il n'aimait pas manger en dessinant, parce que le gras de la nourriture finissait toujours par envahir les pages dé-séchées de ses carnets.
D'un autre côté, c'était aussi ça, le mouvement. C'était le vivant. L'involontaire, le tragique d'une tâche de café, l'inconfort d'une trace graisseuse sur lequel vient ripper le crayon…

Le serveur s'était retourné, tout sourire. Sourire de politesse, sourire d'un chiffre d'affaire ? Qu'importe, il ne lui manquait plus que quelque trait, imprégner encore les contours de sa mâchoire dans sa mémoire, figer sur le papier ses mèches folles, son mouvement.
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Lun 21 Oct - 16:59
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( Mouvements d'Humains )
Ce n’était pas ses oignons ; le client le lui avait fait savoir d’un ton sec et tranchant. Le serveur caféiné et ensommeillé s’apprêtait à battre en retraite quand la voix du garçon s’éleva de nouveau dans la boutique, plus sucrée cette fois. Il désirait connaître la carte des douceurs et était tombé sur la bonne personne. Appelez cela de la gourmandise ou purement du professionnalisme, Lary avait goûté chacun des mets proposés par le Croissant de Lune. Honnêtement, leurs pâtisseries avaient tout à envier aux françaises mais rien aux américaines ; elles étaient plus douces, moins sucrées que raffinées. Un délice pour le regard, du réconfort pour les papilles. Lorsqu’il lui arrivait de penser trop longtemps aux pavés et trottoirs londoniens, Alec croquait dans un croissant de beurre et pouvait presque sentir l’odeur rassurante de l’appartement d’un certain inspecteur de police. Une madeleine de Proust clairement américaine qu’il n’avait de cesse que de conseiller. Leur copie du Mille Feuille français n’était pas en reste et faisait même l’unanimité en ville. Le petit salon de thé situé non loin de l’Académie ne parvenait même pas à le détrôner !

Un large sourire vendeur aux lèvres, le garçon de salle se retourna et vanta les mérites de leurs produits.

« Nos croissants font des merveilles et soignent le mal du pays comme personne. Nos mille feuille français font notre célébrité dans le coin. Mais nous avons aussi d’autres produits plus américains si vous préférez. », lui promit-il.

Comme si leurs croissants avaient quelque chose à voir avec ceux que l’on pouvait goûter dans les boulangeries de l’hexagone ! Fort de son mensonge, Alec s’approcha et passa machinalement un coup de chiffon sur la table pour balayer quelques miettes qui avaient échappé à la main experte du chargé de nettoyage en salle.

« Pardonnez-moi, je n’aurais pas dû regarder ce que vous étiez en train de faire. C’est juste que vous m’avez rappelé un ami qui dessinait tout le temps. Voyez, moi aussi j’aurais sûrement besoin d’un bon croissant. », fit-il rapport à l’énonciation de la carte.

( Pando )
fyeahcolinmorgan
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Sam 26 Oct - 16:03
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La carte glissa des mains expertes à celles maladroites de Marcus. Oula, catastrophe, il y avait beaucoup, mais alors, beaucoup trop de choix.

Ses yeux s'agrandirent un peu plus, son cerveau cogita à toute vitesse malgré le goudron qui semblait enliser son raisonnement. Alors oui un croissant c'est bien mais hein…. ? Quoi ? Le serveur aux mèches folles suggéra les milles feuilles, et il y avait aussi cette pâtisserie au nom imprononçable (du français?) dont l'image le faisait saliver… ah et il fallait prendre en compte aussi le prix ! Le ratio prix-quantité-saveur était un défis on ne peut plus compliqué pour le jeune Marcus qui lui avait toujours valu de longues secondes de silence gêné qui s'étiraient parfois en minutes, toujours plus inconfortable.

Marcus, les yeux grands comme des soucoupes et obnubilé par l'immensité des choix, rapatria aussi vivement que maladroitement ses carnets et crayons pour laisser placer à un rapide coup de chiffon expert en la maîtrise de nettoyage / évitement de tasse à café.  

« Pardonnez-moi, je n’aurais pas dû regarder ce que vous étiez en train de faire. C’est juste que vous m’avez rappelé un ami qui dessinait tout le temps. Voyez, moi aussi j’aurais sûrement besoin d’un bon croissant. »

Marcus, maintenant encombré de carnets, crayons et d'une carte de pâtisserie surchargée de choix, se racla la gorge, gagnant quelques précieuses secondes et préparer une réponse à peu près adéquate au serveur.
Charmant, il fallait le reconnaître. Il aurait pu l'envoyer balader, lui tendre sèchement cette carte. Il aurait pu le laisser se dépatouiller lui et son inconfort des choix et des humains en général, mais lui s'était retourné avec chaleur et proposé avec délicatesse.

C'est en tout cas ce qu'il aurait fait, lui. Mais c'était dans une autre vie de petits boulots, de stages et d'apprentissages dans l'espoir que le jeune Marcus finisse par « être casé dans la société » comme tout bon gamin de l'Aide Social à l'Enfance – ASE. Le sort l'avait sauvé en étant recueillit par la famille des Hauptmann dont il avait prit le nom.

« Le dessin c'est… quelque chose que j'aime bien. »

Oh brillant Marcus, meilleure réponse de ta vie.

« Mais je préfère la photographie. Et les griffonnages ici-présents sont pour un projet d'art pour l'Académie de BlackWell. Je… je m'amuse à capter le mouvement des humains. Hum…  j'avoue être complètement perdu parmi les trop nombreux noms de votre carte… » Il baisse à nouveau les yeux pour fixer son croquis aux lignes qui gigotent dans tout les sens, semblant former un corps. 'Semblant', oui, car il lui manquait encore quelques traits.

« Je prendrais bien un croissant, simplement un croissant. Et… » Ses doigts ne peuvent s'empêcher de se tortiller autour de son carnet de la mine bleue. « Puisque vous avez l'air d'avoir besoin d'un croissant, je peux vous le payer en échange d'un petit coup de main. Après votre service, si vous avez du temps l'envie tout ça, tout ça hein! » S'empressa-t-il d'ajouter les yeux fuyant le regard du serveur. Et puis cela l'intriguait : qui était-ce, cette note de nostalgie dans sa voix lorsqu'il avait évoqué cet ami qui dessinait?
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Lun 28 Oct - 14:13
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( Mouvements d'Humains )
Ce n’est pas serveur qu’Alec aurait dû faire pour s’occuper et boucler les fins de mois mais bien emmerdeur professionnel. La tête du garçon en disait long sur les prédispositions qu’il avait pour ce travail fantasmé. Il aurait édit “dégage” plutôt que merci, l’effet aurait sûrement été le même. Loin d’être aussi facilement déstabilisé, le jeune homme se rappela que ce n’était pas la première fois depuis qu’il avait mis les pieds dans un café. Son travail, c’était aussi de gérer les humeurs changeantes de ses clients et pas seulement de servir des croissants. Oui, voilà, il allait nettoyer cette partie de la table. Celle-là même où l’étudiant de l’Académie avait posé ses outils de dessin. Le jeune homme fut bien forcé de soulever ses affaires sans pour autant lâcher la carte qu’il lui avait offerte pour qu’il fasse son choix. C’était peut-être là une réponse passive-agressive que son corps avait cherché à formuler sans prononcer un seul mot.

“Les mouvements, hein ? Et bien ça ne doit pas manquer dans le coin. Il vous arrive de dessiner à partir de photos que vous avez pris ?”

L’étudiant plaça son torchon sur son épaule et sortit un carnet pour y noter la commande du jeune homme. Il pouvait s’en rappeler facilement, le garçon était son seul client Ce n’était pas le cas des cuisiniers ou de la cassière qui, il suffisait de jeter un coup d’œil dans sa direction, croulait sous les commandes. Le jeune homme allait sûrement devoir regagner son poste. Discuter avec les clients, c’était les fidéliser et la maison appréciait. C’était une des raisons pour lesquelles l’écossais continuait de travailler ici, d’ailleurs. Il ne fallait simplement pas que cela se fasse au détriment des autres consommateurs.

“Un croissant…”, répéta-t-il en regardant son carnet.

Ses yeux s’arrondirent tandis que le jeune homme lui proposait de lui offrir un croissant. Il ne l’avait pas vu venir et le regarda hébété comme s’il n’était pas certain d’avoir entendu correctement.

“Un petit coup de main ?”, un vrai perroquet. “Euh… Ça serait avec plaisir mais je ne sais pas dessiner. Enfin, je veux bien aider quand même. Je finis dans une heure, vous pensez pouvoir traîner un peu dans le coin ? Je vous apporter votre croissant.”

Alec lui sourit et fila chercher son dû au client bipolaire. Un sourire s’était dessiné sur ses lèvres : voilà une chose intéressante à se mettre sous la dent ! Il déposa la viennoiserie devant lui et lui fit un clin d’œil complice avant de retourner travailler. Le sien, de croissant, il le prendrait en rendant son tablier.

***

C’est d’ailleurs avec une assiette blanche en fausse porcelaine que le jeune homme s’approcha de la table, sans tablier, cette fois. Il prit place en face de l’étudiant en art sans demander la permission et enfourna une première fois la sucrerie dans sa bouche. Le bon goût du beurre…

“Alors ? Qu’est-ce que je peux faire pour t’aider ?”, demanda-t-il finalement la bouche encore légèrement pleine.

( Pando )
fyeahcolinmorgan
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