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Sur la plage abandonnée... [Avec Reith Ainsworth]

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Mar 25 Déc - 20:50
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L’humeur lasse et le pas traînant, Kyle se laissait vogueur sur la plage avec un air pour ainsi dire complètement à l’ouest placardé sur le visage. Après l’épisode de sa vie qui l’avait poussé à se perdre pour de bon en ville l’espace de quelques heures, il avait décidé sur un coup de tête de pousser ses explorations un peu plus loin dans Arcadia Bay. Le phare, il l’avait déjà retourné de fond en comble, Blackwell de même, la ville demeurait un espace qu’il ne fréquentait que lors de ses trajets quotidiens pour aller bosser ; néanmoins il ne s’était pas senti l’âme d’errer dans les rues grises et sombres. La plage, il n’y avait jamais posé un seul pied depuis son arrivée, alors c’était sur un coup de tête qu’il avait décidé de changer cela.

Il venait de terminer sa journée, et l’heure était par conséquent déjà bien avancée. Le soir était tombé depuis longtemps, et il eut l’espace d’une seconde la ridicule impression qu’il était déjà minuit bien installée. L’évidence majeure de sa manœuvre, c’est qu’il se pelait. Il devait être le seul dégénéré à se promener en un lieu pareil à des heures pareilles, et s’il avait croisé quelques personnes, il n’y avait pas prêté grande attention. Des mères de familles pressées de rentrer, des étudiants en préparation de leur prochaine beuverie, grand bien leur fasse. Lui, il allait simplement retourner du sable une heure ou deux pour tromper l’ennui, avant de rentrer se réchauffer dans son studio trop silencieux. Et ce sable, tout justement, rendait sa progression plus lente et laborieuse qu’elle n’aurait dû l’être, et ce fût alors qu’il se demanda à quel moment il avait pu penser que c’était une bonne idée. Connaître la plage n’allait rien changer à sa vie, allons bon, un rocher paumé dans les parages n’irait pas transcender son quotidien. L’air froid lui giflait les joues, et il se sentait bien ramener des kilos de sables dans les chaussures. Avec un peu de chance, une angine se joindrait à la fête, et alors il serait ravi de son escapade.

Il finit par s’allumer une cigarette, pour l’unique plaisir de sentir la flamme réchauffer un instant ses doigts, et la fumée brûler sa gorge et ses poumons de la plus agréable des manières. Il délaissa sa marche, lassé, pour couler un regard sur l’eau, quelques mètres plus loin, rendue noirâtre par la nuit, et glaciale par les mains de Décembre. Nul doute qu’il n’irait pas y piquer une tête. Cependant, il demeura immobile, appuya son poids sur l’une de ses jambes, et il contempla la mer avec un intérêt distant. La lune était ce qu’elle était, renvoyait quelques éclats sur l’eau, mais il se doutait que sans la luminosité de la ville, il n’aurait pas perçu grand-chose. Lui-même, tout au plus, renvoyait la lueur rougeoyante de ce qu’il fumait, et ses vêtements sombres n’aidaient en rien quiconque aurait voulu l’apercevoir. Ses épaules se détendirent, et ce ne fut qu’à ce moment qu’il réalisa qu’elles étaient tendues depuis un moment. C’était apaisant. Plus qu’il n’aurait voulu l’admettre. Mais le calme avait ses limites, et il entendit plus qu’il ne vit quelqu’un, quelque part sur cette plage, qui marchait aussi. Il ne broncha pas. Ne bougea pas non plus. Il ressentit à peine le pic de paranoïa qu’avaient certaines personnes lorsque, le soir venu, elles entendaient un bruit dans leur appartement pourtant fermé à clef.

Il souffla un nuage de fumée, lent, dans un soupir profond, et détourna enfin les yeux de ce qu’il observait pour chercher l’origine de ces pas. Il aurait pu rester silencieux encore bien longtemps, mais sa patience connut ses limites :

-T’es paumé, ou bien ?


Une bien belle entrée en matière, avec sa voix monocorde, sans teint. Il la trouva de trop, dans le silence qui l’avait précédée.
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Mar 25 Déc - 23:34
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C'est dans cet air glacé de l'hiver que Reith voulu passer un peu de temps. Une brise légère fouettaient ses joues rougies par le froid alors qu'il se déplaçait sur le sable qu'il connaissait chaud en été. Cette plage n'avait plus vraiment de secret pour lui, sachant les endroits qui étaient les plus agréables, les espaces les plus rocheux et ceux où on y voyaient le plus de poissons. Il lui était naturel de venir au bord de l'eau à n'importe quel moment de l'année. L'hiver avait son charme, moins de monde, le calme, le soleil qui plonge dans l'eau bien plus tôt dans la soirée. Quelques fois par mois, le jeune homme venait profiter de la plage et de cet espace marin qu'il ne connaissait pas étant plus jeune. Cela rajoutait un charme de plus à cette drôle de ville qui l'avait accueilli.

Il s'était précédemment éloigné dans l'étendue sableuse pour examiner le coucher de soleil qui avait été similaire à celui de la semaine dernière. Pratiquement le même dégradé de couleur. Lumineux. Ses yeux en avait souffert. Il s'était rapproché de la ville avant qu'il ne fasse complètement noir, espérant trouver un coin sympa pour se poser, entre la plage et la ville, pour faire un feu. Il était seul ce soir. Parfois il était accompagné. Parfois pas, comme aujourd'hui. Cela lui était égal, le calme qui s'étendait à perte de vue lui faisait du bien ; notamment suite à la soirée mouvementée à laquelle il avait participé la veille. Il ne s'en souvenait même pas, et n'avait pas pensé à demander aux personnes qui s'y trouvaient de lui faire un rapide débriefing. C'était peut-être mieux de ne pas savoir, après tout. Il préférait que ce qui se passe est en soirée y reste.

Sa guitare accrochée au dos, il déambulait dans le sable depuis une trentaine de minutes. C'est à ce moment là qu'il se rendit compte que le bonnet était une belle invention, s'imaginant l'état de ses oreilles s'il n'en avait pas eu à ce moment là. Il voyait des lueurs scintiller, beaucoup plus proches maintenant. Arcadia Bay se dessinait, vivante, en mouvement. Ville qu'on pourrait croire d'un calme débordant, et pourtant... Quand on a vécu dans un état aussi vide que l'Utah, on se rend compte que tout est plus mouvant. Il continua donc sa marche, jetant par moment un regard à l'eau sombre, à peine éclairée d'une lune blanche. Il se dit que ce serait un bon plan de s'allonger pour regarder le ciel, il était encore assez loin des lumières de la ville pour y voir quelque chose. Reith décida alors de ralentir sa marche, un sourire aussi léger que l'air aux lèvres. C'est quand il regarda à nouveau vers la petite ville éclairée qu'il remarqua une étrange lumière, beaucoup plus proche, cette fois ci. En voyant un morceau de cette lumière se détacher du reste, il comprit que c'était en fait une cigarette, les cendres rougeoyantes s'envolant légèrement dans l'air. Un type la tenait donc. Il n'eut pas le temps de parler, ou de faire le moindre mouvement que la silhouette étrangère prononça des mots. Des mots prononcés d'une voix qui n'était pas altérée par la vieillesse. Il estima que le gars dont il distinguait à peine le visage était jeune.

-J'ai l'air d'un gars paumé ? S'enquit-il en posant son instrument sur le sable. Elle commençait à peser sur son épaule. J'allais faire un feu.

C'est en effet ce que témoignaient les brindilles qu'il tenait fermement sous le bras.
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Mer 26 Déc - 19:57
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Le peu de luminosité qu’il avait suffisait amplement pour voir celui qui venait de troubler le calme dans lequel il s’était installé. Il ne lui en tenait pas rigueur, évidemment, même lui n’était pas encore assez barré pour reprocher à quelqu’un d’exister, mais c’était tout juste. Il changea d’appui, nonchalant, son regard perçant allant et venant sur cette silhouette étrangère avec un intérêt vague, de la même manière qu’il aurait observé un animal errant ou un soleil hagard à l’horizon. Il était jeune. Encore une fois, Kyle ne fut pas fichu de lui donner un âge, et ne s’en embarrassa pas. Il se contenta de noter sa dégaine d’enfant de chœur, son air calme, et le bois qu’il tenait. Cela lui fit arquer un sourcil, mais il n’eut pas besoin de poser de question, car déjà la réponse se faisait entendre. Il lâcha une volute de fumée, et un ricanement bas et rauque. Un feu sur la plage, c’était une idée amusante. Le vent n’aurait pas assez de violence pour l’éteindre, sans doute. Il ignorait si c’était une activité fréquente, normale, ou si ce gars là était simplement un peu étrange.

-Je ne sais pas encore si tu as l’air paumé, ou juste louche, j’attends de voir,
souffla le blond sans pour autant changer de timbre.

Ses yeux descendirent, attiré par ce que venait de poser l’inconnu, et il avisa une guitare qui reposait désormais à ses pieds. Un musicien, au coin du feu, cela ne lui évoqua que de vieux films idiots. Des adolescents en vacances, chantant autour, et des histoires à dormir debout. Il laissa un instant de suspend, durant lequel il ne put que retracer la forme de l’instrument sans rien y voir de plus précis. De toute façon, il s’agissait encore d’un domaine sur lequel il n’avait aucune emprise, et facilement aucune connaissance. Frustrant, comme constat, mais soit. Il ferait avec. Il finit par approcher, d’un pas lent et souple, avec la curiosité qu’il ne laissait jamais bien loin. D’un geste du menton, il désigna cette étrange récolte que faisait l’autre jeune homme, tout en terminant sa cigarette, serein.

-Pourquoi t’amuses-tu à faire un feu à cette heure ? Sur une fichue plage ?
Questionna-t-il l’air de rien, et désormais plus proche, il pouvait plus aisément repérer les détails inutiles qui le contenterait : Tu prépares un rituel discutable ?

Le sarcasme imprégnait ces dernières paroles, mais rien dans son attitude ne laissant planer une quelconque agressivité. Il était étonnement apaisé. Un autre aurait proposé son aide, mais ce ne fut pas son cas. Il n’avait aucun intérêt direct à empiler du bois, si ce n’était se réchauffer ensuite, mais il attendrait de voir si ce gars valait la peine qu’il se gelât davantage juste pour le bonheur de lui parler. N’était pas Grenouille qui voulait. Et pourtant, il demeurait près du pyromane en devenir, silencieux, lui emboîta même le pas lorsqu’il se remit à marcher.

-Quel est ton nom, au fait, le paumé ?


Non pas que cette information changerait drastiquement la donne : il pouvait après tout lui trouver quantité de surnoms pour le temps de leur courte rencontre, avant de l’oublier le lendemain. Cela finissait souvent comme ça. Dans l’oubli de l’autre. Il avait cependant espoir que l’inconnu parvienne à le distraire. Il se revoyait, au phare, avec une jeune fille, qui lui annonçait de but en blanc qu’il n’avait sûrement pas d’ami. C’était vrai. Il n’essayait pas franchement de rectifier le tir, mais dans des situations pareilles, pourquoi ne pas essayer. Voir ce que cela faisait, d’être pour une fois… Comme les autres.
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Jeu 27 Déc - 0:11
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Son regard naviguait sur le visage du fumeur. Il ne lui était pas totalement inco-... Si, il lui était totalement inconnu. Arcadia Bay n'était une très grande ville, mais assez pour que l'on rencontre de nouvelles têtes tout les deux jours. Le regard que celle ci adoptait -c'est à dire peu amical- l'obligea machinalement à se remettre en question d'un regard. Il avait l'air si louche que cela ? Seulement son jean partiellement troué rendait sa tenue un peu négligée mais c'était à la mode. Les trous. Tout le monde a des trous

-A vrai dire je pensais disposer ces brindilles en petit tas, en demi cercle. Puis je me serai assis au centre pour entrer en communion avec les puces de mer.

Il hocha la tête avec un sérieux qui ne pouvait faire douter de la crédibilité de la chose. S'appuyant sur sa guitare, il fit un léger mouvement du menton en sa direction, ses yeux se plissant légèrement, dans un air de défi qui n'en était pas réellement un. C'était bien la première personne qu'il rencontrait sur la plage depuis qu'il marchait. L'heure tardive et le froid n'étant pas une combinaison attractive. Attractive seulement pour quelques étranges personnages.

-J'imagine que ça me rend louche. Ça fait beaucoup de questions, mh. Rajouta-t-il, d'un air qui masquait maladroitement un amusement palpable. Et toi, sinon ? Tu penches de quel côté de la balance ? Il saisit à nouveau sa guitare.

Une brindille s'échappa du tas qu'il portait alors qu'il contournait le garçon. Au lieu de la ramasser, il laissa les autres la rejoindre sur le sable. Le feu choisit toujours l'endroit où il veut naître, après tout. Il s'accroupit alors pour mettre de l'ordre dans ce bois éparpillé. Une fois dans une disposition convaincante, il tâta ses poches. De son jean. De sa veste. A la recherche d'une quelconque source de feu. Il jura à voix basse en sentant qu'il n'allait pas en trouver de sitôt. C'est peut être un des seuls inconvénients de ne plus avoir de clopes dans son sac. Le feu qui les accompagnait toujours finissait par s'enfuir lui aussi. Alors, le blond s'assit dans le sable, lourdement. Ses chaussures étaient envahies par le sable, ce qui le poussa à les retirer pour éviter de le ramener dans sa chambre à l'internat, puis les chaussettes pleine de grains n'étaient pas chose la plus agréable qui existe.

-Le paumé s'appelle Reith. Et Reith n'est pas paumé, il a juste oublié son briquet quelque part. Il ne le reverra jamais.


Il ne demanda pas d'aide au mec. Si il avait aussi envie d'un feu il lui prêterait son briquet. Et sinon... Reith serait tout bonnement contraint de rentrer à l'internat dans le noir. Il ne pourrait pas demander de l'aide à son portable qui avait rendu l'âme il y a une heure de cela. Sa batterie ne tient jamais jusqu'à la fin de la journée.

-Et comment s'appelle le mec qui va me prêter son briquet ?
Demanda-t-il, finalement.

Changement de programme. Il ne voulait pas rentrer, bien trop décidé à passer encore un peu de temps sur la plage déserte. Une fois rentré il savait qu'il n'allait pas réussir à s'endormir, malgré la fête de la vieille.
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Ven 28 Déc - 22:13
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Le visage qu’affichait le plus jeune était pour ainsi dire… Epique. Il affichait le même air que s’il s’était fait charger par une vache, en réalité. Il s’était attendu à toutes les réponses possibles, de l’agression directe à l’incompréhension, en passant par la malédiction d’un fervent chrétien. Les puces de mer, c’était en dehors de son registre, et cela lui fit cligner des yeux de façon assez prononcée pour être notable. Il en laissa échapper un ricanement grave, ahuri, visualisa un instant la scène qui s’imposait à lui. Il finit par secouer la tête pour la chasser, les lèvres entrouvertes. Il était tombé sur un grand fou, ce n’était pas possible autrement. Le pire demeurait cet air cruellement sérieux qu’affichait le musicien en herbe, qui tira à Kyle une moue moqueuse qu’il ne réprima pas.

-On ne peut faire plus louche dans ton genre, tu atteins des sommets
, annonça-t-il, la raillerie bien présente dans sa voix : Je crois que je fais pencher la balance de façon plus marquée que toi, en revanche. Dommage pour toi, tu n’es que novice dans le domaine.

Il leva les yeux vers le ciel sombre, pour se retenir de suivre du regard l’autre garçon pendant qu’il le contournait. Cela lui valut de sursauter vivement lorsque le bois s’échoua non loin de ses pieds, et que l’inconnu en fit presque de même. Disparu de son champ de vue, il s’était accroupi pour trafiquer sa trouvaille, et le blond hésita un instant avant de l’imiter, et s’accroupir à son tour avec curiosité. Son sourire en coin se fit plus ironique encore alors qu’il avisait tout le manège de son camarade qui fouillait visiblement chacune de ses poches en quête de quelque chose qu’il ne parvenait pas à trouver. Amusant. Très divertissant comme scène. Il arqua un sourcil de la plus sarcastique des manières quand le garçon à la guitare se laissa tomber droit dans le sable froid, et qu’il entreprit de vider ses chaussures sans gêne ou classe. Sacré numéro. Assez pour cultiver son intérêt et l’empêcher de retourner droit chez lui. Reith. Reith ? Pourquoi pas. Le Reith sans briquet, le Reith qui parlait de sa personne d’une façon si comique.

-Merde alors, Reith a paumé son briquet, s’est paumé sur la plage, et son destin repose sur les épaules d’un inconnu louche sur cette même plage…
Susurra-t-il, bas, mais perceptible au-dessus du seul son des vagues : Kyle va devoir faire le bon samaritain, sûrement, à moins de voir geler sur place un pyromane malheureux.

Il eut un rire, plongea sa main dans la poche de sa veste pour en tirer un briquet qu’il jeta en direction de l’autre blond, et il s’assit en tailleur dans le sable, à distance raisonnable du bois, si une flamme décidait de se faire la malle par la suite. Il lâcha un souffle, regarda la volute pâle qui se formait. Il ne quitta pas Reith des yeux pendant qu’il allumait le feu, admira les flammèches timides qui commençaient à se former sur les brindilles sèches. Le silence était apaisant. Le froid, la mer, la nuit, et le feu qui crépitait désormais de la plus belle des musiques. S’il n’avait été en présence d’un parfait étranger, il se serait bien laissé tomber à même le sable pour contempler le ciel, mais il resta assis. Il frottait ses mains pour les réchauffer.

-Tu joues, j’imagine. Depuis longtemps ? T’es musicien ?
(Il eut un vague geste vers la guitare.) Ou juste étudiant comme la moitié de cette ville.
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Sam 29 Déc - 0:09
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L'amusement que lui procurait les expressions variées du jeune homme était loin de manquer. En plus de cela, il était tombé sur plus louche que lui ; tient donc...  Il se retint de souligner qu'il allait gober des mouches en restant ainsi ébahi devant tant de beauté -si on pouvait appeler "beauté" un type qui traînait les cernes de la soirée qui avait précédée celle ci-.

- T'es en train de me dire que t'es le plus louche des mecs ? Dans ce cas, bon vent, je ne côtoie pas les mecs louches qui traînent sur une plage déserte à cette heure ci. Annonça-t-il sans le regarder, mais il ne pu retenir un sourire empli de malice.

Reith utilisa le sable pour fixer les bouts de bois. Il était loin, en vérité, de vouloir faire fuir ce drôle de blond. Drôle dans le sens d'étrange, qui pouvait prendre un air à la fois totalement détaché et en même temps amusé. Reith abandonna ses vieilles bottes dans le sable, près de lui. Si il les remettait les grains reviendrait s'y loger, et il détestait ça. Il fut rassuré que le fumeur lui lance son briquet qui, au lieu de tomber dans ses mains, s'écrasa entre ses jambes. Il prononça un « aïe » bien audible, pour témoigner d'une douleur qui, en réalité, n'existait pas. Il ramassa l'agresseur et pour se venger de sa faute, l'utilisant pour faire naître une flamme au milieu des brindilles sèches. Son regard se perdit dans la couleur orangée du feu avant qu'il ne redresse la tête avec un bel air perplexe et interrogateur. Il adressa un nouveau regard au feu, puis à l'inconnu, un rapide sourire traversant son visage.

- Pyromane ? Les pyromanes arrivent à foutre le feu avec quatre bouts de bois et zéro briquets maintenant ? Je suis en extase devant leur force divine. Répliqua le dit guitariste en herbe à son nouvel interlocuteur. Quoi que, ouais, j'imagine que ça fait de moi un pauvre pyromane malheureux, mais, sans feu, suis-je vraiment un pyromane ?

Il hocha la tête, comme si cette question méritait réellement réflexion, regardant les flammes grandir progressivement à un pas de lui. Il sentait déjà ses mains, partiellement gantées, se réchauffer devant cette douce source de chaleur. Il regretta subitement de ne pas avoir un seul marshmallow sur lui, c'était si bon... Ça aurait été parfait. Surtout histoire de se réchauffer les papilles. Il ferma un instant les yeux et ne les rouvrit qu'au moment où il entendit la voix du garçon louche, qui était vraisemblablement paumé. Ou pas.

- Je joue de la guitare, depuis... Depuis le pas mal de temps ouais, c'est vrai. Du coup j'imagine que suis musicien, c'est ce que j'aimerais être, du moins. Répondit-il tout en jetant un léger regard à sa guitare, végétant près de lui. Mais je suis aussi étudiant.

Etudiant... Il n'aurait jamais cru aimer autant faire des études. Cela faisait quatre... Ou peut être trois ans qu'il étudiait à Blackwell. Les bourses et l'internat lui permettait de réaliser ces petites folies. Puis, il avait l'impression que, chaque années, les profs étaient de plus en plus cools.
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Lun 31 Déc - 0:00
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Il eut un petit souffle moqueur des plus significatifs. Le plus louche des mecs… Sans doute pas, il en avait vu, d’autres tordus, dans sa vie, et qui l’étaient étonnamment bien plus que lui. Le plus louche des deux ? Sans aucun problème, à son humble avis, à moins que l’autre jeune ne se soit amusé à assassiner des nonnes sur cette même plage de façon régulière. Il se contenta alors de sourire, laissant planer le mystère et la plaisanterie implicite qui régnait entre eux. Bon vent ? Il faisait fausse route, car ils étaient bien partis pour demeurer en la compagnie l’un de l’autre durant encore un petit moment. Reith en chaussettes, lui tout habillé, ils contemplaient tout deux les prémices du feu se changer en un bien joli bûcher.

-Un pyromane n’est jamais qu’un homme, même le plus timbré ne pourrait allumer un feu sans matériel. Tu n’es donc qu’un pauvre novice sans réserve, et sauvé par le premier inconnu qui arpente la plage. Elle est là, ta force divine : la chance.


Il lâcha un rire, qui sonnait faux mais était toujours mieux que ses ricanements qu’il grinçait de temps à autre. Voyant faire son camarade, il décida lui aussi d’approcher les mains du feu, pour réchauffer ses doigts gelés, et il s’en sentit tout de suite revigoré. C’était plaisant, cette chaleur diffuse sur ses paumes, et cette odeur de bois brûlé et de fumée qui commençait à imprégner l’air. Il ne s’attendait pas à finir sa soirée ainsi, mais n’était pour le moment pas en train de le regretter. Sur l’une de ses mains perdurait encore la balafre qu’il avait récoltée au phare, en s’entaillant sur du verre, et ne contribuait qu’à lui donner un air plus louche, si seulement cela était possible. A croire qu’il s’était battu, ou avait dégommé une vitrine à mains nues. La vérité était bien moins palpitante. Il écouta les racontars de Reith, fut satisfait de voir qu’il avait eu tout juste. Guitariste, musicien en herbe ou en devenir, étudiant, forcément. Que des étudiants, partout. Il ne croisait que cela où qu’il aille.

-T’en jouerais, là, maintenant ? Je n’en ai pas entendu depuis… Longtemps,
souffla-t-il, d’un ton qui n’avait rien d’une supplique, mais s’était fait plus doux, comme pour amadouer la bête.

Il avait eu droit à du piano quelques semaines auparavant, mais la guitare était une toute autre histoire. Il était clair que la musique n’était pas son occupation première il y a quelques temps, mais il renouait peu à peu avec toutes ces choses qui, peut-être, pouvaient lui plaire. Les mélodies, les livres… Les feus sur une plage, avec un jeune inconnu, un peu étrange mais pas mal sympathique. Son dos se détendit, inexplicablement, comme s’il venait de décider qu’il n’avait rien à perdre à se mettre à l’aise avec ce jeune homme. Il finit par laisser parler son envie première, et s’étendit dans le sable, lourdement, pour contempler le ciel. Quelques étoiles, des cieux froids, le crépitement du bois et le son des vagues. Il était… Divinement bien. Même la fraicheur ne le dérangeait plus.

-Blackwell, j’imagine ? J’ai une sœur, là-bas. En… Peut-être en art. Il me semble.


Il ne lui sortait ça que pour faire la conversation, en réalité. Il s’en foutait pas mal, et l’autre aussi n’en avait sans doute rien à faire. Mais parler de choses banales, c’était le départ de tout. Et Kyle n’était pas en mesure de parler d’études, de se plaindre de profs qu’il n’avait jamais eu et n’aurait jamais. Alors il évoquait Violet, qui, elle, devait faire partie intégrante de ce joli petit monde.
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Mar 1 Jan - 15:37
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Il garnit ce modeste feu de deux nouvelles brindilles qui le fit joyeusement palpiter. Un sourire aux lèvres, Reith gardait ses mains à une distance raisonnable du bûché, profitant de son crépitement léger et agréable. Son regard se posa un bref instant sur les mains de son acolyte de passage. L'une d'elle était ornée d'une cicatrice assez impressionnante, qui n'avait pas l'air bien vieille. Or, Reith n'y fit pas attention, faisant comme si il n'avait rien vu. Il existe des chemins sur lesquels il vaut mieux ne pas s'aventurer. Ce n'était pas ses affaires, après tout, et il n'était pas certain de vouloir connaitre les origines de cette blessure qui, par sa forme, n'a pas du être tout à fait agréable. Ce garçon, par conséquent, n'avait pas l'air d'avoir la chance comme force divine.

- La chance ? C'est pas faux. Répondit-il non sans penser aux personnes qu'il avait rencontré par un heureux hasard. Tout n'était que fortune. Et la plus belle des fortunes est une fleur.

Une fois ses doigts partiellement réchauffés, il jeta un coup d’œil complice à sa très chère guitare. Cela faisait un moment qu'il en jouait et gratter les cordes devant des parfaits inconnus ne lui déplaisait guère. Si on lui demandait, il n'allait pas refuser. Toutefois il n'était pas du genre à jouer pour mettre en valeur sa propre personne. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il ne jouait pas pour amadouer et pour plaire. Il appréciait la musique comme sa seconde maison, et peut être même sa première. Il prit alors son instrument pour le placer sur sa cuisse. Il releva cependant la tête en voyant que le jeune homme avait basculé en arrière. Il crut un instant qu'il avait perdu connaissance, mais il fut démenti quand celui ci reprit la parole.

- Ah, tu as une sœur en art ? Comment elle s'appelle ? Je la connais peut-être, je suis aussi en art...

Il accordait sa guitare avec application. Et, tout au contraire, il ne se fichait pas de ce que l'inconnu pouvait raconter. Il ne se posait même pas la question. Au moins il lui parlait, faisait la discussion. Reith préférait cela que de végéter seul sur une plage à quelques heures de la nuit. Il se demandait ce qu'il allait jouer puisqu'il avait un catalogue assez rempli de tout et de n'importe quoi. Il commença alors à jouer un morceau qu'il trouvait plutôt simple et sympathique.

- Et toi tu t'appelles comment, au fait ? Je t'ai jamais vu à l'université. S'enquit-il entre les notes qui naissaient de ses doigts.

A dire le vrai, il était plutôt curieux. Il se retint de peu de souligner qu'il était étrange qu'il n'ai jamais vu cet aussi joli minois avant aujourd'hui. Mais il craint que ce dernier ne le prenne mal. C'était pas du genre de Reith de ce retenir ainsi, or, malgré tout, il y avait quelque chose en ce garçon qu'il n'arrivait pas à cerner. Cela l’empêchait donc d'aller trop loin dans ses bêtises.
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Lun 14 Jan - 18:58
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Contempler les étoiles le fascina un instant, mais rien ne parvenait à alimenter l'étincelle très longtemps en lui. Alors il se détourna, mais demeura au sol, lourdement alangui, et se demanda s'il ne valait pas mieux qu'il se laissât couler dans le sable pour ne plus en ressortir. Idée futile, éphémère, qu'il rejeta bien vite. De nouveau, il s'avérerait ennuyeux d'y demeurer bien longtemps. Ses yeux se perdirent, ne surent plus sur quoi s'attarder, les flammes qui s'élevaient, mourraient aussitôt, ou bien ce garçon qui saisissait sa guitare pour la poser contre sa cuisse. Il décida au c'était là qu'il trouverait le plus d'intérêt, lâcha un soupir dans l'air glacé. L'image de Reith, distordue par le feu, était une chimère plutôt envoûtante, et Kyle se dit qu'il avait l'air assez à l'aise pour savoir jouer sans lui arracher les tympans dans la foulée. Il fit craquer ses doigts, distraitement, alors qu'il écoutait les accords successifs qui attestaient de la guitare qui se préparait à chanter.

-Encore un artiste... Sans vouloir t'offenser, t'as l'air un peu vieux pour la connaître. Elle s'appelle Violet, lâcha-t-il, pensif, mais il fronça les sourcils avant de se reprendre: Peut-être que si, finalement. Je n'en sais rien.

Aux accords hasardeux succédèrent des notes, une mélodie plutôt douce qui n'aurait tardé à l'endormir s'il n'avait été dans cette situation. Avec un inconnu, sur une plage, et près d'un feu allumé de façon anarchique. Il croisa les jambes, s'étira de plus belle, laissa planer le silence uniquement bercé par le son de la guitare. C'était beau. Ça lui plaisait. Pourtant il n'en dit rien, se contenta d'apprécier, sans daigner répondre à la question aussitôt qu'elle fut posée. Il laissa bien s'écouler une minute ainsi, avant de rouvrir la bouche:

-Kyle. C'est normal, je n'y vais pas. Et je suis arrivé il n'y a pas bien longtemps dans le coin, on aurait jamais pu se croiser, expliqua-t-il au dessus de la musique, tout en se demandant s'il l'avait malgré tout déjà vu, lorsqu'il guettait sa sœur à la sortie des cours: Je me serais souvenu d'un pareil minois, le cas échéant.

Si Reith se retenait, ce n'était pas le cas du plus jeune. Mais il n'était que paroles, phrases alléchantes et bien tournées, sans aucun fondement bâti derrière elles. L'occasion était belle, pour lui. Un étudiant en art, même s'ils couraient les rues à ce qu'il lui semblait -ou alors les attirait-il comme un aimant-, c'était une aubaine. Il n'avait pas la moindre idée de ce que sa sœur pouvait faire de sa vie. De ses études. Il brûlait d'envie d'en connaître plus, de trouver un lien nouveau avec elle en comprenant quels choix elle avait pu faire. Ce à quoi ressemblait son quotidien. Il reprit donc tout naturellement la parole:

-Comment se passent les cours, en art, au juste? C'est du dessin? De l'histoire?
S'interrogea-t-il, sans se soucier de lui faire comprendre que sa sœur était... Eh bien, aussi loin de lui qu'elle put l'être: Ou bien allumer des feux sur une plage. Une forme d'art, après tout, si on y songe bien.
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Mar 26 Fév - 23:27
Tobanga
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Une jeune femme apparaît et distribue des flyers à Reith et Kyle sur la disparition de Fynn Underwood. L'élève qui a disparu lors de la soirée d'Halloween. "Puisse vos âmes et la sienne être bénies à jamais..." dit-elle avant de repartir.
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