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We are setting fire to the sky (kyle)

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Mer 24 Avr - 21:11
Invité
Invité
Anonymous
Un regard ennuyé, et une moue placide, il haussa négligemment les épaules lorsqu'elle lui retourna la question. Il ne savait pas ce qu'il attendait d'elle en la lui posant, à bien y réfléchir. Elle n'avait pas le visage de la culpabilité, du remord, ou la mine d'une femme rongée par des actions regrettables. C'était peut-être par espoir d'avoir tort qu'il l'avait interrogée. Il contempla ses chaussures, une fraction de seconde, trempées par la pluie, salies par la boue. Nul doute qu'il passerait un bon moment à les nettoyer, une fois de retour chez lui. Non pas qu'il y tenait particulièrement, mais il ne tenait pas à entacher son espace de vie. Il la laissa parler,  puisqu'elle semblait lancée, lâcha un simulacre de rire rauque qui se perdit dans les fracas de la tempête.

-Des choix foireux, oui, j'ai bien dû en faire, mais aucun que je ne regrette
, finit-il par annoncer d'une voix traînante: Je n'ai pas autant d'imagination que toi, c'est certain. Je n'aime pas les grandes villes plus que toi, mais celle-ci, je ne l'aime pas non plus, c'est tout. Tout ce que je ressens, c'est qu'elle est morose et qu'elle me lasse. C'est un endroit mort.

Nouveau haussement d'épaules, et il eut une ombre de sourire sur la joue à l'entendre supposer, de nouveau, à tâtons. Il ne jugea pas utile de donner suite à ses idées. Il avait fait beaucoup, et rien. C'était un fait. Sa vie avait eu l'effet d'une montagne russe, un seul pic d'excitation pour des années d'attente et de platitude qui le rendait plus froid encore qu'il n'aurait pu l'être sans cela. Mais comme elle le disait si bien, ils étaient jeunes, et il y aurait d'autres pics, d'autres montées d'adrénaline sans doute, qui s'achèveraient sur la même note amère du manque. Il se mît à gratter son bras d'un geste machinal, s'appuyant contre le mur qui trônait près des escaliers, et ce geste accompagna la longue marche frénétique de la jeune femme. Un homme galant lui aurait donné sa veste, à en juger le froid qu'elle ressentait. Kyle ne l'était pas. Il n'avait même pas cette notion en tête, en réalité. Il en était resté à un très trivial concept de ne pas frapper une fille, et encore, il lui passait largement au-dessus.

-C'est vrai qu'il fait froid. Alors très clairement, maître du monde ou non, il va falloir qu'on se magne sous la pluie pour ne pas attraper une pneumonie dans les minutes qui viennent.


Elle pouvait penser qu'il n'avait retenu que cela de son petit discours, mais c'était loin d'être le cas. La place du patriarche, le repas chaud qui soudain lui parut être une idée alléchante, même si cela n'allait être qu'une assiette de pâtes pour lui. Elle avait des frères. Ça, c'était intéressant, d'un certain point de vue. Il avait remis ses mains au fond de ses poches, et amorça un mouvement en direction des escaliers, avant de tourner des yeux pour une fois illuminés d'une certaine candeur assez désarmante. À supposer qu'elle put exister réellement.

-Le Roi Lear? Qu'est-ce que c'est?


Ces mots lui brûlaient la bouche, et il entreprit de descendre quelques marches. Il ne souffrait pas tant que ça de son inculture, mais elle le frustrait énormément, et surtout lors de conversations telles que celle ci. Il passait à côté de la référence, ne voyait pas de quelle scène elle pouvait bien parler. Sa sœur aurait peut-être su, elle.
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Jeu 2 Mai - 14:33
Eddie Abolick
Creativity takes courage.
Eddie Abolick
Messages : 457
Localisation : un agent secret ne révèle jamais sa position...
Emploi/loisirs : policière & modèle à blackwell
Humeur : j'suis toute fifou, alors attention à vos miches !

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Ne pas regretter des choix foireux me semblait un peu spécial. Mais je ne connaissais pas l'origine de ceux-ci et les choix en question, aussi j'étais mal placée pour parler, n'ayant aucune connaissance de ce dont il me parlait. Malgré tout, je comprenais qu'il n'aime pas Arcadia Bay, même si moi je m'y sentais quand même bien, malgré le fait que j'étais mieux en Sicile. Un endroit mort ? Pas sur le campus en tous cas, mais il n'y étudiait pas donc il devait avoir un tout autre ressenti.

« Tu travailles quelque part ? En tous cas, Blackwell est un endroit actif, mais vu que tu n'y travaille pas, j'imagine que tu vois la ville sous un angle différent du mien... »

Ce n'était pas un reproche, plus une remarque. Je parlais de travail car il semblait plus âgé que moi, mais il était aussi en âge d'étudier. Sauf que Blackwell n'était pas pour tout le monde... il fallait y mettre le prix pour y rentrer.

« Tu aurais aimé étudier à Blackwell d'ailleurs ? Tu y aurais étudié quoi si tu avais pu choisir entre les sciences, l'art et les lettres ? »

Je demandais ça plus par curiosité qu'autre chose, mais justement, je voulais voir si j'avais raison de l'imaginer dans les sciences aussi. Quelque chose me disait qu'il aurait été un scientifique ou un artistique, mais pas un littéraire. Mais je me trompais peut-être sur toute la ligne, peut-être même qu'il ne correspondait à aucun de ces profils. Peut-être aussi qu'il n'aimait pas l'école et n'y était plus pour cette raison, si tenté qu'il n'étudiait pas à l'université ailleurs. Puis Kyle revint sur le froid glacial qu'il faisait. Il avait raison, aussi je m'écartais du bord du phare pour me diriger vers les escaliers, prête à courir un bon coup une fois en bas du phare pour atteindre ma voiture. Puis il me demanda ce qu'était le Roi Lear. Il ne connaissait pas ? Etonnée, je m'arrêtais et le regardais un instant.

« C'est une pièce de théâtre, de William Shakespeare. Le roi Lear décide de partager son royaume entre ses trois filles, et pour cela il veut voir laquelle l'aime le plus, pour qu'elle en hérite la plus grande partie. Les deux premières jouent le jeu, mais pas la troisième, qui se fait finalement exiler par son père. Puis il se passe quelques intrigues dans la pièce qui font avancer l'action évidemment, le roi Lear finit par payer le prix de son héritage. C'est une pièce sur le pouvoir, mais aussi sur les apparences et la réalité. C'est un peu compliqué, ce n'est pas grave si tu ne connais pas. »

C'était difficile à résumer sans spoiler toute l'intrigue de la pièce. Cinq actes réunis en un seul résumé... mais l'important n'était pas de savoir si la pièce avait été bien résumée, mais plutôt de ne pas mourir d'une pneumonie. Je me mis à descendre l'escalier, faisant signe à Kyle de me suivre. Une fois après avoir pris mes précautions en descendant, je finis par attendre devant la porte, peu rassurée. Une fois que le blond fut à ma hauteur, je le regardais.

« Tu as de quoi rentrer chez toi ou tu veux que je te ramène ? Quand on sera sur le parking. »

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Ven 31 Mai - 22:27
Invité
Invité
Anonymous
Il ne répondit pas tout de suite, pris le temps de laisser traîner le silence pour ne pas lui donner la satisfaction de lui arracher aussi simplement des paroles censées. Il finit par hausser les épaules, la regarda de biais, et dansa d’une jambe à l’autre pour se réchauffer tout en s’orientant vers les escaliers.

-Dans un café, oui. Pas bien passionnant, mais ça suffit à vivre, j’imagine,
lâcha-t-il d’un ton qui laissait supposer combien il s’en réjouissait, à savoir très peu : Je passe à Blackwell, parfois. Pour un endroit vivant, les affiches de disparus pleuvent, pourtant.

Il fut davantage surpris par la question qui suivit, en attesta son regard un instant perdu, qu’il riva sur elle pour le détourner, et il se retrouva pour une fois à véritablement réfléchir à ce qu’il pouvait redire à cela. Il la suivit des yeux alors qu’elle se dirigeait vers les premières marches, comme si elle pouvait lui fournir une bribe de réponse. Etudier à Blackwell ? Il n’avait jamais envisagé les choses d’un pareil angle, car c’était inaccessible. Un taulard ne continuerait pas ses études dans pareil établissement, et quand bien même, il n’aurait jamais la patience et la motivation de recommencer, et ce n’importe où ailleurs. Il pencha la tête, glissa une seconde sa main contre sa nuque. Il avait arrêté bien jeune, et se retrouvait au pied du mur. Des lettres, il ne conservait que les souvenirs des livres de sa sœur, des arts il ne voyait que des dessins brouillons d’enfants accrochés sur le réfrigérateur, et les sciences se limitaient à des bases mathématiques approximatives, et une idée de l’existence de la physique. Il pesa ses mots, plus que les fois précédentes, et répondit d’une voix prudente, de la même manière que s’il s’était engagé dans un sentier tortueux et inquiétant :

-Je n’en sais rien. Je crois que j’appréciais tout, à l’époque. Ou du moins, je ne détestais rien ? Les sciences, peut-être. De toute manière, je ne dessine pas, et les livres étaient le domaine de ma sœur.


Il aurait tout le loisir de changer d’avis sur ce point. Il allait lui emboiter le pas, frustré de nouveau par l’étroitesse de ses connaissances, mais malgré sa surprise, elle eut la bonté de lui expliquer, et ce de façon plus détaillée que ce à quoi il aurait pu s’attendre. Il eut même, peut-être, un peu de mal à suivre tout ce qu’elle disait. Une pièce, des filles, et un prix à payer. Il marqua un temps de silence, haussa les épaules.

-Ça te ressemble.


Et sur ces mots il lui emboita le pas jusqu’au pied du phare, non sans prendre garde à la marche traîtresse qui l’avait fauché à l’allée. La pluie ne paraissait pas prête de s’arrêter, ce qui le fit grogner légèrement. Le sort s’acharnait. Il aurait espéré que leur aventure au phare laisse le temps au ciel de se calmer, c’était cependant loin d’être le cas. Pour en ajouter à son irritation, sa main entaillée le lançait lorsqu’il s’amusait à y prêter attention, et il allait se frapper la plus pénible des marches sous l’averse. Mais visiblement, si ange gardien il y avait, il devait être de sortie à cet instant, car la jeune femme lui offrit la voie royale sur une plateau d’argent.

-Si tu peux m’jeter quelque part en passant, je ne refuserai pas… Temps de chien. Y’a pas moyen que je passe là-dessous sans choper la mort,
souffla-t-il avec un agacement naissant, avant de sembler s’adoucir, et il prononça presque à contre-cœur : Merci ?

Quel fou dans ce bas monde serait allé refuser ça, de toute manière. Pas lui. Pas là. Il la suivit dans ce qui aurait pu être une démarche calme s’ils n’étaient pas en train de se noyer en plein air -oh si, il pleuvait au moins autant que ça. Autrement dit, ils détalaient comme des lièvres dans les flaques. Une charmante soirée, donc.
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Mar 16 Juil - 20:23
Eddie Abolick
Creativity takes courage.
Eddie Abolick
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Emploi/loisirs : policière & modèle à blackwell
Humeur : j'suis toute fifou, alors attention à vos miches !

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Ainsi donc, il travaillait dans un café. Il enchaîna sur Blackwell, attestant qu'il y passait quelques fois, mais que pour un endroit "vivant", il y avait beaucoup de personnes disparues. Pensant à Fynn, je frissonnais légèrement, à la fois énervée et triste. Il me manquait, pour le peu que l'on avait pu se parler et se voir...

- Ne dit-on pas d'un endroit qu'il est mort lorsqu'il ne se passe rien ?

C'est alors qu'il répondit d'une manière un peu plus... sérieuse ? Ce n'était pas le mot. Calme, pondérée peut-être. Aucune idée. Il semblait légèrement différent. Pourquoi était-il ainsi ? A parler d'une autre époque, d'un autre moment, comme si ça faisait des années qu'il n'avait pas remit le nez dans un bouquin scolaire ? Il ne semblait pas si âgé pourtant. Il avoua avoir une soeur, aussi je supposais un peu maladroitement qu'elle était à Blackwell. Peut-être que je la connaissais aussi.

- Je comprends.

Kyle accepta ma proposition de le ramener chez lui, et j'entendis même un remerciement. Je tournai lentement la tête vers lui avant de lui adresser un sourire amusé.

- De rien ?

Puis une fois descendus de la falaise, nous arrivâmes tant bien que mal à ma voiture. Je lui ouvris et ouvris ensuite ma portière, puis grimpais dans le véhicule, trempée. Je me posais un instant, soupirant.

- Il faudra bien que je la laisse sécher quand on en sera sortis...

Puis je mis le contact et commençais à démarrer, attachant ma ceinture au passage. Je finis ensuite par rejoindre la route, essuies-glaces enclenchés. Je demandais à Kyle où il vivait, avant de prendre la route correspondante. J'ignorais s'il m'avait donnée la bonne adresse ou non, mais de toutes façons, ce serait entre lui et l'orage désormais. Je n'avais qu'une envie, rentrer chez moi et foncer sous la douche. Une douche bien chaude.

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