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I wanna dance in the graveyards (Madeleine)

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Mar 11 Sep - 15:42
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Anonymous
Je regardai les noms des tombes alors que je circulais dans le cimetière. C’était comme lire le générique d’un film, en particulier ceux à effets spéciaux, tous ces noms étranges de différentes origines. Sauf que, si c’est quelque peu amusant quand on est assis dans un cinéma en attendant la scène post générique du dernier Marvel, là, c’était très très glauque. Surtout quand j’étais obligé de me pencher pour arriver à lire le nom écrit en tout petit. Mais il ne fallait pas non plus que je sois trop près, sinon j’avais besoin de mes lunettes, que j’avais oubliées chez moi. C’était pas malin ça, d’ailleurs. Pas d’avoir oublié mes lunettes, d’écrire les noms en minuscule sur les tombes. J’imaginai alors une petite vieille à demi aveugle parler sur son amour perdu à la mauvaise pierre tombale, quand soudain la véritable veuve arrive et pense que son mari l’avait trompé. D’ailleurs, pourvu que je ne tombai pas sur le reste de la famille du défunt.

Je cherchais Alan Thomson, du moins sa tombe. Ma tante, Meg, m’avait demandé ce service, et je me voyais mal lui refuser ça, d’autant qu’elle me laissait habiter dans l’une des extensions de sa propriété. Une jolie ferme qui servait aujourd’hui de repère pour Meg MacIntyre et ses amies qui s’adonnaient à à peu près toutes les formes de spiritisme possibles. Ou du moins, celles que Meg avait jugé intéressant de ramener de ses voyages autour du monde. Elle m’avait expliqué que cette fois, c’était un rituel chamanique sibérien – ou un rituel animique ougandais ? Peu importe, en tout cas c’était pour communiquer avec un proche mort. D’habitude ce n’était pas aussi glauque, mais soi-disant que c’était nécessaire pour le bien-être d’Yvette. Yvette, 62 ans, aime se mettre à poil dans la propriété de ma tante (c’est à dire mon jardin), passionnée de livres érotiques et de cuisine épicée. Imaginez, s’il vous plaît, car je ne veux pas être le seul ; imaginez une dame de cet âge danser nue autour d’un feu de camp : les contrastes de lumières sur sa peau ridée, sa peau pendouillante qui accompagne ses mouvements.  Et bien ça, je l’avais vu au réveil un dimanche matin. Des cauchemars pendant une semaine. Depuis, je ne regardais plus vraiment Yvette dans les yeux.

Donc, Yvette Thomson, veuve d’Alan Thomson, avait besoin que j’aille sur la tombe de son défunt mari – le pauvre, il sait pas ce qu’il rate les dimanches matins – pour récupérer de la roche de la pierre tombale OU de la terre et herbe qui pousse sur sa tombe OU un échantillon de son corps. Bien entendu, la dernière solution était proscrite. J’allais pas l’inhumer pour récupérer un ongle ou une mèche de cheveux, probablement déjà décomposés. Ce à quoi Yvette m’avait d’ailleurs répondu « Il a été enterré avec un bocal de formol contenant son prépuce, il ne l’avait pas quitté depuis sa circoncision ! » Ce serait donc de la terre avec des bruns d’herbe, fin de la discussion.

Je jetai un œil à mon calepin. Ma tante Meg m’avait donné des indications, transmises d’abord par Yvette, pour retrouver Alan.

Tombe plus ou moins grise
Gravée avec son nom et dates
Nom →  Alan Thomson
Peut-être des fleurs devant la pierre (si jamais la famille est passée)



Merci Yvette.
Si seulement il y avait un répertoire avec les tombes, avec rangées et colonnes. Mais pas là. Si un proche mourrait, tu étais obligé de chercher 45 minutes pour le retrouver. Heureusement il n’y avait pas trop de monde cet après-midi. J’avais quand même croisé deux trois personnes mais heureusement, ils ne m’avaient pas vraiment prêté attention. Je crois. Sauf une mamie qui avait soufflé « blasphème ! » et craché parterre à mon passage. Voilà voilà.

Je me retrouvai à nouveau devant une tombe illisible et me penchai un peu pour voir. Après ma sortie au cimetière, j’allais rendre visite au magasin de pierres tombales d’Arcadia Bay pour lui dire ce que je pensais de lui. Je soupirai et tentai de lire, constatant que ce n’était toujours pas le bon nom.

« Tu n’es pas Alan, toi. » Anna Thomason. C’était pourtant pas loin. Je me rendis soudain compte que j’écrasais les fleurs d’Anna, et j’eus le réflexe de m’excuser en me relevant précipitamment, réalisant ensuite que bah, ce n’était pas vraiment la peine. J’époussetai mon pantalon quand je vis que quelqu’un était juste à côté. Et je connaissais cette personne. C’était Madeleine Proust, une collègue de Blackwell. C’était… gênant. Je me raclai la gorge, ne sachant pas trop quoi dire, puis pointai maladroitement la tombe.

« Bonjour ! Tu… Tu n’aurais pas vu un Alan Thomson par hasard ? Mort, dans une pierre tombale dans les tons gris ? »

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Mar 18 Sep - 12:30
Invité
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Anonymous
HRP: Désolé pour le retard @Peter Macintyre  :oops:


   


I Wanna Dance in the Graveyards.


Comment fait-on à 29 ans pour se retrouver à visiter un cimetière par une belle journée ensoleillée ? A croire que je n'avais rien d'autres à faire de mes journées, comme par exemple corriger des copies, préparer des cours. Non, j'avais envie de visiter les alentours de la ville et, pour une raison inconnue, je me retrouvais sur ce vaste terrain où s'alignaient les tombes les unes après les autres. J'aurai pu avoir le prétexte de rendre visite à un proche mais, n'étant pas originaire d'Arcadia Bay, je n'avais aucun parent enterré ici. « Mon D... » marmonnais-je dans ma barbe de rousse en passant les grilles. Mon éducation catholique faisait que prononcer le nom du Seigneur était un blasphème et, déjà que j'avais les cheveux d'une sorcière, je ne tenais pas à aggraver mon cas et me retrouver en enfer. Il n'y avait que lorsque j'avais un peu trop bu qu'il m'arrivait de dire le nom en entier. « Comme si tu n'étais pas déjà suffisamment creepy Madie... » pensais-je en commençant à longer une allée, lisant les noms sur les tombes. Parfois, on pouvait tomber sur des pépites. Loin de moi l'idée de vouloir me moquer du nom des défunts, mais il était possible de voir des choses rares qui pourrait, peut-être, m'inspirer un personnage pour le livre que j'aimerais bien écrire.

Tout en lisant de façon successives les pierres tombales, je repensais malgré moi à ma rentrée à Blackwell. De nature stressée, je m'étais préparée au pire. Au final, cela c'était bien mieux passé que je m'étais attendue. Cela m'avait laissée ni chaud ni froid, mais pour le moment, je n'avais pas vraiment de soucis à me faire. J'avais vaguement aperçus certains de mes nouveaux collègues. Certains avaient l'air d'être de vrais personnages, comme cette folle dingue qui m'avait jeté des paillettes de bienvenue -même si dans le fond, cela m'avait fait sourire-, ou le prof maladroit qui m'était rentré dedans. Bref, tout semblait indiquer que l'année allait être animée. Une fois que j'aurai pris mes repères et fait un peu mieux connaissances avec les élèves et les autres professeurs, je savais que je serai plus à l'aise dans mon rôle d'enseignante.
Je n'avais pas à proprement parlé de formation pour cela, ce qui faisait que pour le moment, mes méthodes étaient loin d'être scolaire. Wells tenait quand même à ce que je sois un minimum formé. Je suivais une fois par semaine une formation en ligne, ce qui me prenait du temps et de l'énergie, mais si je voulais continuer ici, je savais que c'était nécessaire. Néanmoins, ne pas être réellement pédagogue ne semblait pas déranger pour l'instant mes élèves. A voir sur le long terme.

Perdue dans mes pensées, je continuais d'avancer jusqu'à ce que je tombe sur un autre visiteur. C'était le premier que je croisais depuis que j'étais entrée ici. Les bras croisés, je ne pus m'empêcher de me stopper pour le toiser. Lorsqu'il releva sa tête dans ma direction, je le reconnus immédiatement : c'était un de mes collègues de Blackwell. « Quel est son nom déjà ? » me demandais-je en fouillant dans ma mémoire. Étant très tête en l'air, j'avais beaucoup de mal à retenir les noms. Pourquoi fallait-il que la seule chose qui me perturbe soit de ne pas pouvoir mettre un nom sur sa tête alors que je devrais être plutôt gênée de croiser un de mes collègues dans un cimetière. D'autant plus que tout le monde savait que je n'étais pas de la région, donc il allait se demander ce que je pouvais bien faire ici. « Bonjour » finis-je par répondre en essayant de sourire d'un air naturel, histoire de camoufler notre embarras. « Alan Thomson ? Non, cela ne me dit rien... » répliquais-je ensuite en faisant semblant de réfléchir pour la forme « Mais on peut chercher ensemble si tu veux ! A deux, ça ira peut-être plus vite ! ». Pourquoi cherchait-il cette personne ? D'autant plus que les tombes grises, ce n'est pas ce qui manquait ici. Peu importe, cela ne me regardait pas. « Je suis Madeleine au fait, la nouvelle prof d'arts-plastiques ! » lançais-je à mon collègue, bien qu'il était fort probable qu'il sache déjà comment je m'appelais, mais c'était dans le but qu'il me donne son nom sans que cela paraisse suspect.

Mon interlocuteur me paraissait plutôt discret, ou bien alors il était très concentré dans sa tâche, peu importe ce que c'était. Bizarrement, je me sentais à l'aise avec lui, alors que nous étions quand même au beau milieu d'un cimetière. Me mordillant la lèvre inférieure, je fis semblant de regarder les tombes d'à côté. C'est alors qu'un écureuil surgit de nulle part, ce qui me fit sursauter. « Ah ! » criais-je brusquement, faisant fuir la bête au passage. L'homme à mes côtés se retourna pour voir ce qui se passait et je souris bêtement en passant d'un geste mécanique mes cheveux derrière l'oreille. « Hihi, un fantôme ! » expliquais-je en secouant la tête avant de tourner des talons, écrasant des fleurs au passage. « Pardonnez-moi Mr Jones ! » lançais-je mentalement à la tombe « J'irai les remplacer plus tard ! ».

Entre temps, mon collègue m'avait livré l'information que j'attendais depuis tout à l'heure : il s'appelait Peter. « Ah oui, c'est vrai ! » me dis-je en lui jetant des petits regards discrets pour mieux l'étudier « C'est celui qui fricote en secret avec la psy ! ». Le visage de Peter n'avait rien de spécialement gracieux, mais il dégageait énormément de charisme. Rien que dans ses yeux, je pouvais sentir son érudition, il devait être quelqu'un de très intéressant à écouter parler. Avec ses allures de professeur de littérature ou d'histoires à Oxford ou Cambridge, Peter avait tout du professeur atypique qu'on ne rencontrait qu'une fois dans sa vie, mais qu'on oubliait jamais.
Je ne savais pas vraiment de quelle manière je devais m'adresser à lui. Etant donné que nous avions d'ores et déjà commencé à nous tutoyer, il était donc normal que je continue sur cette lancée. « Cela fait longtemps que tu enseignes à Blackwell ? » finis-je par lui demander afin de remplir un peu le silence qui c'était installé entre nous, tout en continuant d'avancer en talons sur les petits cailloux -ce qui n'était franchement pas très pratique-.

© Frimelda, sur une proposition de © Blork
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