But I know someday I'll make it out of here Even if it takes all night or a hundred years Need a place to hide, but I can't find one near Wanna feel alive outside I can't fight my fear
C’est bien simple ; il n’y a pas un jour qui passe sans que traverser ce fameux hall ne devienne une épreuve. Il n’y a pas trente-six raisons qui le poussent à préférer se réfugier dans la cour plutôt qu’à l’intérieur. A vrai dire, il n’y en a qu’une ; cette traversée, aussi périlleuse que redoutée. Ces regards qui se posent sur lui, ne se gênent pas pour le détailler ; ceux qu’il fuit en baissant la tête, en fixant le sol. Ces épaules qui le percutent sans douceur, ces rires qui fusent et qu’ils pensent moqueurs à chaque fois. Il se sent persécuté, même quand il ne l’est pas. La paranoïa qui le fait trembler, l’effraie. La méfiance qui lui bouffe le regard et intimide les autres ; tellement qu’ils finissent par vouloir le provoquer, se sentant sûrement menacés par son air méchant. Ce n’est qu’un cercle vicieux ; il a peur, alors il se braque et érige ces barrières autour de lui ; son attitude intimide les autres, qui ne veulent pourtant pas se laisser faire et viennent donc chercher les emmerdes, taquinent peut-être un peu méchamment ; voyant arriver le danger, il passe à l’attaque, ne prenant plus le temps de raisonner. Il n’est qu’un animal craintif et blessé, qui trouve la violence comme seul moyen de défense.
Il atteint son casier, l’ouvre en essayant d’ignorer ce vacarme qui lui perce les tympans. Il a juste quelques feutres à récupérer, et il filera dans les couloirs pour se réfugier dans une salle vide.
C’est sans compter sur ce bras qui vient violemment frapper son carnet qu’il tenait à la main. Il tombe, laissant échapper quelques feuilles, esquisses et croquis qui se dévoilent. Son assaillant se marre et se penche bien vite pour s’en saisir, avant de se prendre une droite en pleine mâchoire, basculant sur le côté. Noah s’empresse de lui arracher son bien des mains, le fourrant dans son sac pendant que l’autre type geint en touchant ses lèvres qui se sont déjà teintées de rouge.
Les événements s’enchaînent très vite ; il en ressort tout abîmé, traîné hors de la mêlée qui s’est formée. Quelques professeurs sont apparus, n’arrangeant rien, se contentant de hurler pour que les coups cessent, sans se soucier une seule seconde de comprendre la situation. On l’éloigne vite avant que l’un d’eux ne puisse lui faire la morale. Légèrement étourdi, il ne prend la peine de se tourner vers son sauveur qu’une fois suffisamment éloignés du désordre général. Ce n’est qu’à moitié surpris qu’il constate que la garçon à ses côtés n’est autre que Tyler.
Lun 8 Oct - 18:35
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