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Avalon ✨ Don't you know that beauty can kill ?

 :: L'arrivée à Arcadia Bay :: Fiches de présentations :: Fiches validées Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Sam 26 Aoû - 18:56
Avalon Black
Today a reader, tomorrow a leader.
Avalon Black
Messages : 45

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Avalon Black
I figure life's a gift and I don't intend on wasting it.

behind my smile
compétitive - méfiante - droite - mystérieuse - déterminée - impulsive - romantique - possessive - observatrice - sarcastique

a piece of me
Je suis passionnée par le true crime et les threads horreur. Pourquoi ? Ben j'sais pas. Ça vous concerne ? Pas encore. Sauf si j'ai déjà lu votre histoire quelque part, dans ce cas, c'est moi que ça intéresse.
+++
Cinéphile grâce à mon grand-père. Il gère un ciné-club à Arcadia Bay avec d'autres bénévoles. Je pense d'ailleurs que le professeur de cinéma devrait aller se rhabiller, il n'est pas aussi calé en cinéma que le maestro. De toutes façons, mon papy, c'est le meilleur.
+++
J'aime bien faire peur aux gens que j'aime pas. Ça me détend, c'est important. Si vous me dites ce qui vous effraie, partager vos phobies, vous êtes mal. C'est moi qui vous le dit.
+++
J'adore les bubble tea et les boissons réconfortantes et de saisons. Mais un bubble tea ça peut faire un repas, et je trouve ça cool.
+++
Je bouquine beaucoup. J'adore m'évader et voir des personnages masculins écrits par des femmes aussi. Ça me permet de fantasmer sur le petit-ami idéal, mais en sachant que c'est que de la fiction. Ça, c'est moins cool. Mais on fait avec ce qu'on a, j'ai envie de vous dire.
who are you?

21 ans
Étudiante en lettres
Célibataire
Bisexuelle
Irlando-Américaine
Modeste
Le Renard
Kristine Froseth
in real life
Je m'appelle Joy aka Moriarty, j'ai 29 ans, je suis un écureuil perdu. J'ai créé le forum What a Face
avatar by Pretty Girl Avatar ☆ icon by Beautiful Faaces
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Sam 26 Aoû - 18:56
Avalon Black
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Ardoise (dortoirs):

I'd be runnin' up that road
Be runnin' up that hill.


Trigger Warning:

Peut-être que ma fascination de la mort a été provoquée par ma naissance. J'ai décidé d'arriver au coeur de l'enterrement de mon père. Ayant perdu la vie une semaine avant ma venue au monde, il a quitté ma vie avant même d'y avoir mit les pieds. Les crises cardiaques, ça ne pardonne pas, parfois. Née dans le deuil et après le drame, ma mère a fait son travail, mais ne s'est plus occupée de moi. Refusant de gérer la naissance et le deuil, j'ai donc vite été refourguée à la soeur de ma mère, qui avait déjà trois rejetons et décidait de rendre service plus par dépit que par envie. On aurait pu penser que ma mère s'en remettrait, et qu'elle me récupèrerait pour s'occuper de moi et m'élever. Je ne sais pas si elle l'aurait fait, si elle en avait eu l'occasion. Elle mourut quelques temps après ma naissance. Le coeur brisé, ça peut vous tuer. Vous le saviez ? Moi, oui. Je ne me rappelle de rien, je n'étais pas là, mais je l'ai appris plus tard. Quand j'étais en âge de comprendre pourquoi moi, je n'avais pas de parents et que je devais expliquer pourquoi. Sauf que je n'expliquais rien du tout. Pourquoi, les autres, eux, ils en avaient ? Je posais pas la question. C'était comme ça. Point barre. On fait avec ce qu'on a et on la ferme. Non ?

J'ai été adoptée par mes grands-parents américains dès que ce fut possible pour eux. Née en Irlande à Dundalk, je fus donc irlandaise seulement quelques temps. Mes grands-parents ayant la chance d'être propriétaires dans l'Oregon avaient pu venir jusqu'ici, occuper la maison de mes défunts parents, faire leur deuil également et m'élever par la même occasion. Mais rester ici ne leur convenait pas. Ils ne voulaient pas vivre dans le souvenir passé de leur enfant et de son époux. J'étais là et il fallait bien aller de l'avant. Enterrer son enfant n'est pas chose aisée, ça ne le sera probablement jamais, et ce pour aucun parent. Ils ont donc fait tout leur possible pour récupérer un maximum d'affaires appartenant à mes parents et les faire amener jusque chez eux, en Amérique. Pour ne rien perdre, pour ne pas oublier. Mais aussi pour que je ne grandisse pas sans connaître qui ils étaient, sans savoir d'où je venais. Sans photos d'eux, sans bijoux, sans objets, vêtements. Sans ce qu'ils avaient achetés pour moi, avant que je ne pousse mon premier cri, que je ne verse mes premiers pleurs. Les premiers d'une longue liste.

Grandir sans ses parents et ne les avoir jamais connus, ça vous permet de ne pas savoir ce que vous manquez. Ce sont des inconnus, mais vous existez car ils ont été là pour vous donner vie. Je suis telle que je suis car j'ai leurs traits, leurs manies, des défauts, des qualités qu'ils avaient. Je ne perçois rien mais mes grands-parents m'ont toujours expliqué ce que j'avais, de qui. Ils me racontaient tout ce qu'ils pouvaient sur mes parents, surtout sur ma mère. Mes grands-parents paternels étant en Irlande, et ne souhaitant pas ne jamais connaître et voir l'unique enfant de leur fils, sa descendance unique, ils nous rendaient visite au moins une fois par an. Puis, plus tard en grandissant, ce fut à mon tour d'aller les voir. Seule. J'étais habituée à voyager sans personne, à ne pas parler aux étrangers. En tous cas, tout ça m'a permit d'aimer l'Irlande, de connaître aussi mon père et d'en savoir beaucoup plus à son sujet à lui aussi. Je suis fière d'être irlando-américaine. J'aime les aventures et histoires d'orphelins dans la littérature. La seule différence, c'est que je ne suis pas l'Elue de quoi que ce soit, que je n'ai peut-être aucune grande destinée d'écrite et de tracée devant moi. Je suis juste Avalon.

Avalon, parce que c'était le choix de mes parents. Car ils adoraient la légende du Roi Arthur. Parce qu'ils aimaient les mystères, la magie, la poésie, la chevalerie. Ils m'ont transmit cet amour, et même si je ne les connaitrais jamais, je garde ça au plus profond de mon coeur. Je le chéris. J'aime énormément mon prénom et je suis très attachée à toutes ces choses. Depuis toute petite, j'espère rencontrer quelqu'un qui me donne l'impression d'exister et de vivre dans ce monde. Je veux voyager, vivre, aimer, être aimée, tomber éperdument amoureuse, qu'on m'aime éperdument, me perdre dans toutes ces envies incroyables.

En tous cas, amicalement parlant, j'ai eu beaucoup de chance. Nous étions très jeunes, tous petits, lorsque j'ai croisé le chemin de mes deux meilleurs amis. Mes acolytes. On était à la plage lors d'une sortie avec l'école, et je faisais la tête car on m'avait punie. Je devais rester assise sur ma serviette pendant que les autres s'amusaient. Pourquoi ? Parce que j'avais essayé de noyer cette sale peste de Gabriella. Elle avait dit n'importe quoi à mon sujet, ça m'avait énervée, je m'étais vengée. Ça aurait été parfait si la maîtresse n'était pas venue m'attraper et m'engueuler. Il n'y aurait plus de Gabriella et le monde s'en porterait bien mieux, je le sais. Mais non, c'est moi qui était punie. Puis j'ai vu Terrence au loin détruire le château de sable d'Ezra, et ils ont commencé à se disputer. Bon, j'allais pas rester là moi hein. J'me suis levée et j'suis allée pousser une gueulante pour qu'ils se calment. Ben oui, parce que bon, à ce moment-là, ils ne le savaient pas, mais j'avais décidé que j'allais me marier avec les deux. Alors s'ils se disputaient ça allait pas me faciliter la tâche ! Bon, en réalité, les deux étaient mes amoureux. Mais ils n'étaient pas au courant. J'avais pas envie de choisir moi ! Sauf que Ezra m'a engueulée, et ça m'a pas plu. Puis Terrence l'a mordu, et moi j'en avais marre qu'on m'engueule ! Et là, Ezra m'a balancé du sable dessus alors que j'essayais de tirer Terrence de la jambe de mon agresseur... Ça commençait bien. Du coup, je tapais sur Terrence pour qu'il lâche et je criais aussi sur Ezra, parce que bon, j'étais bien gentille de l'aider alors si c'était pour qu'on me rouspette encore, ça allait pas le faire ! OH. Respectez-moi un peu. Ça s'est fini à l'infirmerie et on a été punis tous les trois du coup... mais bon. On a passé un bon moment finalement, et ne me demandez pas comment, mais on est devenus meilleurs amis. Suite à cette scène chaotique.

Concrètement, j'avais beaucoup de chance malgré tout. Le pire ayant eu lieu autour de ma naissance, ça impactait certes ma vie - complètement - mais en soi, tout allait bien. Pas vrai ? Hm. Peut-être pas. Je n'avais pas pu m'empêcher d'alimenter cette fascination autour des malheurs, de la souffrance et de la mort. Pas de façon sadique, je n'étais pas comme ça. Mais je trouvais tellement de beauté dans la désolation et dans la noirceur de l'âme. Alors je me réfugiais beaucoup dans les livres pour apprendre sur divers sujets, mais aussi pour m'évader complètement. M'autoriser à rêver d'autre chose. Je ne savais pas pourquoi, mais lors de mes premières années d'adolescence, je broyais du noir. Alors je masquais tout ce que je ressentais derrière un visage impassible. J'étais l'élève, la fille, la camarade qui parlait très peu, et seulement à quelques privilégiés. Je ne racontais rien sur moi, je n'étalais pas ma vie. Quand les autres me demandaient, lorsqu'ils l'apprenaient, pourquoi je n'avais plus mes parents, je leur racontais que je les avais tués. Ça les calmait tout de suite. Mais il fallait bien que ces saletés aillent répéter ça aux professeurs. J'ai fais face au directeur avec mes grands-parents, choqués et déçus par mes propos.

Ça s'est mal passé. "C'est ma vie, elle regarde personne d'autre. Je comprends pas pourquoi je suis là." Oh, apparemment, des parents s'étaient plaint. Très drôle. "Ils ont peur que ça donne des idées à leurs gosses ? J'y peux rien moi si..." Ça, c'était de trop. On m'a donné un avertissement. Fallait pas que je recommence, sinon ça aurait un impact sur mes études et sur mon dossier. Mes grands-parents m'ont passé un savon, et je me suis énervée. C'était pas contre eux, mais je supportais pas l'irrespect. Pour moi, on me manquait toujours de respect sur un sujet ou un autre. J'étais importante. J'avais de la valeur. Mais on attendait de moi que je sois la joie de vivre incarnée, que je sois belle, gracieuse, féminine, que je porte des couleurs vives ou pastels, que je me maquille même s'il le fallait. Sauf que je souriais peu. Je souriais si c'était naturel, avec Ezra et Terrence par exemple. Je voulais pas être invisible, frôler les murs et qu'on m'oublie. Je voulais juste exister, avoir le droit d'être là, sans qu'on parle de moi dans mon dos. Mais il y avait toujours quelqu'un qui le faisait.

Les sous-entendus sexuels, j'en recevais pas mal. Parce que, si je n'étais pas "féminine", j'étais apparemment plus aguicheuse. En tous cas, c'est ce que les mecs racontaient, et les filles parlaient de moi en bien plus mal. Je portais des tenues aux couleurs sombres, je maquillais mes yeux avec du noir, tant que ça pouvait passer vis-à-vis du règlement intérieur, quoi. Mais je m'habillais bien, j'avais des vêtements ajustés, et forcément, à l'adolescence, nos corps se formaient et les hormones étaient toutes en ébullition. Mais je voyais que les garçons de mon âge ne s'intéressaient qu'à mon physique et à mon corps, et pas au reste. Mes lectures, mes centres d'intérêts, ce que je pouvais montrer au moins, ça attirait peu de gens. J'étais pas la seule qui attirait les regards, mais vu que je trainais toujours - ou autant que possible - avec Terrence et Ezra, forcément, ça faisait parler. C'est bien ça le problème. Les gens parlent. Trop. Tout le temps.

J'étais au lycée quand j'ai commencé à m'intéresser au true crime. Je me nourrissais de récits réels et fictifs horrifiques, à suspens, paranormaux, horribles. J'avais développé avec le temps une fascination pour les drames. Le Titanic ? J'adorais cette histoire, principalement grâce à Kate, Leo et James. Le cinéma et les arts, ça rajoutait de la magie, des images, de la réalité, de la musique, un univers tout autour de n'importe quel événement ou sujet. J'adorais ça. Vivant aux Etats-Unis, j'éprouvais aussi une curiosité particulière envers les fusillades dans le milieu scolaire et les lieux publics. Et je vous passe le reste, vous voyez l'idée. Je ne sais pas exactement comment ça m'était venu, pourquoi j'aimais ça. Peut-être que je portais la mort en moi ? Je n'en avais pas peur, en tous cas. J'éprouvais une envie étrange qui me donnait envie de vivre ce type de drames, et de m'en sortir. Pour savoir, pour vivre au coeur du moment, pour savoir ce que ça fait...

C'est là aussi que j'ai décidé de porter des couleurs. Automnales principalement. Je ne restais pas fan de certaines couleurs, certains motifs, certains styles. L'automne, j'adorais ça. La saison où la mort rattrape la vie, transforme ses couleurs pastels et vives en des tons plus sombres et ternes, tout en faisant éclater au grand jour la beauté du funeste. Halloween, Samhein. Les sorcières, la pluie, l'orage, la foudre, la mélancolie, l'amour sous toutes ses formes. A mes yeux, c'était la saison de tous les possibles. Pourquoi l'amour ? Parce que tomber amoureux, c'est se perdre un peu en s'entichant d'un autre. C'est vivre en partie pour l'être qui te tue à petit feu tout en pouvant raviver la flamme de vie qu'il peut influer en toi. C'est vivre, mourir et renaître à la fois. C'est passionnel, tendre parfois, ça peut être violent, c'est un feu ardent qui ne cesse de s'embraser. Je n'ai pas connu de relation sérieuse longue. J'ai été amoureuse, cependant. J'ai aimé et je me suis lancée, laissée tenter par certaines propositions, finalement. Quitte à avoir cet attrait de la part de certains, autant en profiter un peu, non ? Alors mes lèvres ont frôlé celles de plusieurs autres. Une fois. Pour une soirée ou toute une nuit. Quelques fois, cachés du regard des autres. Des filles qui ne s'assumaient pas et voulaient savoir ce que ça faisait. Qui voyaient bien que je n'étais pas contre. Que ça ne m'effrayait pas. Des garçons qui voulaient l'avoir fait, tester mes limites.

J'ai fais certaines choses que je n'appréciais pas plus que ça, avec des gens que je n'aimais même pas. Mais je ne voulais pas rester là, au loin, à regarder les autres profiter, vivre, pendant que moi j'étais seule avec mes sentiments non partagés, la plupart du temps. J'avais beaucoup de chance d'avoir toujours Terry et Ezra à mes côtés, mais c'était différent. Je ne leur racontais pas qui étaient ces autres, j'essayais de cacher ce que je pouvais. Nous nous étions connus tous petits, mais depuis, l'adolescence, les hormones, la puberté et la croissance nous avaient changé aussi. Nous avions chacun besoin des deux autres. J'avais terriblement et ardemment besoin d'eux, sinon je perdais pied. Je savais que j'aurai pu tenter, peut-être, quelque chose avec l'un d'entre eux. Mais Ezra préférait le genre opposé au mien. Quant à Terry, j'avais peur de me fourvoyer, si jamais ça allait plus loin, sérieusement, un jour. Je les aimais, c'était évident. Mais peut-être que moi-même j'ignorais à quel point, et où étaient les limites. Jusqu'où ça allait.

Un soir, alors que j'essayais de dormir, j'entendis mon grand-père hurler mon nom. Me levant d'un bond, je me précipitais dans la chambre à coucher qu'il occupait et où il se trouvait, et je le voyais accroupi auprès de sa femme, inconsciente. Il paniquait, me demandait d'appeler les pompiers, de me dépêcher. J'ai couru vers le téléphone fixe de la maison et j'ai appelé. Lorsque j'ai raccroché, j'entendais encore mon grand-père. Il parlait à ma grand-mère qui ne répondait pas. Il avait commencé à pleurer. En entendant tout ça, je me suis adossée au mur du salon et me suis laissée tomber jusqu'au sol. J'ai fais une crise d'angoisse. Je n'arrivais pas à reprendre ma respiration, je voulais pleurer, je voulais que tout ça ne soit qu'un cauchemar, que j'allais me réveiller et qu'il serait bêtement l'heure d'aller en cours. Lorsque j'entendis la sirène des pompiers quelques minutes plus tard et qu'ils entrèrent dans la maison pour rejoindre mon grand-père, je compris que c'était un cauchemar, oui. Mais que les monstres qui se cachent sous notre lit ne sont pas toujours imaginaires. Ils sont bien présents. Ils nous observent, nous attendent, et nous attaquent lorsque nous ne nous attendons plus à les voir.

Ma grand-mère avait fait un AVC et avait chuté dans sa chambre. Elle ne s'en était pas sortie. Je ne suis pas retournée en cours de toute la semaine. Puis, il y eut l'enterrement. Je la voyais clairement, maintenant. Je faisais réellement face à la mort, je voyais le mal qu'elle provoquait. Je soutenais mon grand-père meurtri et qui ne pouvait pas retenir ses larmes. Soutien moral et physique, j'essayais de prendre le plus possible sur moi pour ne pas exploser. Je me sentais fébrile, malade, nauséeuse. Je n'avais rien dit à personne, mais j'avais fait quelques malaises vagaux depuis qu'elle était partie. J'avais mangé parce que j'y étais forcée, pour tenir compagnie à mon grand-père, qui tenait le coup comme il le pouvait. Mais je fonçais tout vomir juste après, le plus loin possible de ses oreilles. Hors de question qu'il subisse mon mal-être à moi. C'était moi son pilier désormais. J'étais forte. J'étais un putain de roc. Je réalisais vraiment les choses désormais. Je ne savais pas ce que c'était d'avoir des parents à moi, même si je voyais ceux de mes proches, de mes amis. Par contre, ce lien fusionnel et compliqué aussi parfois, certes, que j'entretenais avec mes grands-parents... Personne n'avait le droit de me l'enlever. Pas même la mort.

Mais je réalisais que mon grand-père était vieux. Qu'il avait le coeur brisé, lui aussi. J'étais terrifiée à l'idée qu'il ne suive l'exemple de ma mère. Je ne pouvais pas le perdre lui aussi. Il n'avait pas le droit. Mais qui étais-je pour savoir ce que c'était, d'aimer et d'être aimée en retour ? D'avoir rencontré l'amour de ma vie, de l'avoir épousé, avoir eu des enfants, un foyer, une maison avec ? Et de la perdre à jamais ? Je n'étais personne. Je n'étais rien. J'étais juste là. Juste moi. Et juste moi, c'était pas suffisant. Ça l'était plus. Voir mon grand-père dans cet état, ne plus voir ma grand-mère et ressentir son absence comme la brûlure vive d'un venin qui coulait dans mes veines sans vraiment me tuer, c'était insupportable. Je n'étais pas un pilier, je n'étais pas plus un roc. J'étais une putain d'orpheline incapable de soigner les coeurs brisés et seulement là pour voir la désolation et la mort partout autour de moi. Est-ce-que j'allais voir tous mes proches mourir un jour ? Non. Il en était hors de question. Je n'avais pas peur de la mort. Je la haïssais. Je lui en voulais, j'étais furieuse et je voulais que quelqu'un souffre pour tout ce que je ressentais. Tout ce que j'encaissais sans même en avoir conscience. Parce que j'ignorais pourquoi  je m'étais toujours sentie mal.

J'ai commencé à fumer à ce moment-là. Je ne disais rien à personne, je faisais comme si tout allait bien. Je refusais de parler de mon deuil, de l'enterrement, de la mort, de ma situation. Même à Terrence et Ezra. Ils avaient été d'un soutien remarquable et primordial lors des funérailles et lorsque je leur ai annoncé pour ma grand-mère. Mais depuis l'enterrement, je faisais comme si tout était "normal", comme avant l'événement. Je ne donnais plus vraiment signe de vie en rentrant des cours. Je passais des heures à fixer le plafond, les murs, à sortir seule pour aller m'asseoir et regarder la mer, assise sur la plage. A monter au phare et m'approcher au plus près du bord de la falaise. Juste pour savoir ce que ça faisait. D'être aussi proche du vide, tout en ayant toujours le contrôle. Puis je faisais à manger tous les soirs pour mon grand-père et moi-même. Je préparais sur la table son petit-déjeuner du lendemain. Parce que malgré tout, j'avais plus de force morale que lui pour tout ça. Je devais le maintenir en vie. Je m'occupais de lui autant que possible. Même si moi, l'élan de vie que j'avais me quitter petit à petit.

Jusqu'à ce que je fasse le pas en avant de trop. Ce soir-là, j'étais partie, à regarder la mer, et j'étais rentrée dans l'eau. Elle était glacée. Mais j'ai décidé d'avancer, le plus possible. Pour voir ce que ça faisait. J'en avais besoin, ça m'était vital. Je devais aller jusqu'au bout de mes limites. J'avais songé à me couper ou me brûler avec mon briquet. Mais mon grand-père l'aurait vu. Je n'avais pas le droit de faire ça. La mer était tellement froide qu'on aurait dit qu'une centaine de lames s'encraient en moi à mesure que je forçais mon corps à pousser ses limites un peu plus loin. C'était dur. Mes vêtements me collaient à la peau, les embruns de l'eau salée mouillaient mes cheveux et se collaient à mon visage. Je n'arrivais pas à lâcher prise. J'avais refais des crises d'angoisse. Mais je me retenais toujours de fondre en larmes. Parce que ça aurait été entendu ou vu par mon grand-père ou mes amis. Par d'autres gens peut-être, même. Le problème, c'est que je finis par être paralysée par le froid, et par ne plus arriver à réfléchir correctement. L'eau était glacée et m'arrivait au dessus du menton. Je pouvais aller plus loin. Je le voulais. Je voulais voir ce qu'il y avait... au-delà. Est-ce-que c'était si bien que ça ? Pour que vous quittiez ma vie avant même de me connaître ? J'en voulais à mes parents. Je m'en voulais. Car mon grand-père lui aussi partirait un jour. Et moi, je livrée à moi-même. Abandonnée. En fait, c'était ça, l'abandon. Je mourais de peur à l'idée que l'on me laisse tomber, de me retrouver toute seule. Sans personne. Sans rien. Sans amour. Alors, vous vous doutez bien que c'était le moment parfait pour perdre connaissance, fermer les yeux, et ne plus lutter.

Pourtant, lorsque j'ai réouvert les yeux, j'étais dans une salle blanche, et il faisait nuit. J'ai regardé autour de moi, et j'ai vu une infirmière en train de fermer la fenêtre de ce qui s'avérait être ma chambre d'hôpital. "Comment je suis arrivée là ?" L'infirmière a sursauté, puis sourit en voyant que j'étais réveillée. "Vous êtes arrivée hier soir. Vous étiez trempée et en hypothermie. Heureusement qu'on vous a fait cracher l'eau que vous aviez dans les poumons en vous récupérant. Vous avez eu beaucoup de chance..." Quoi ? Je ne comprenais rien. Je m'étais noyée ? Qui m'avait trouvée ? "Je ne sais pas qui vous a secourue, je n'ai pas son nom. Mais il a appelé une ambulance qui a prit le relai. Vous avez dormi toute la journée, nous avons préféré vous laissez vous reposer. Nous avons fait le nécessaire, vous avons réchauffée... Je vais vous apporter un repas chaud et de l'eau. Vous devez mourir de faim, vu l'état dans lequel vous êtes..." Elle avait dit ça d'un air légèrement méprisant, avant de partir.

Pour vous résumer la situation, j'ai été internée pendant quelques temps. Mon grand-père était d'accord, puisqu'on lui avait expliqué comment on m'avait trouvée, et qu'à l'évidence, je semblais avaler très peu d'aliments, dirons nous... J'ai donc été suivie par un psychiatre et on m'a aidée à me réalimenter progressivement, de façon saine. Visiblement, la mort de ma grand-mère avait déclenché une haine auto-centrée qui m'avait déclenché un épisode dépressif important. Je m'auto-détruisais comme je le pouvais. Pour faire court, ils ont parlé d'anorexie, mais ce n'était pas aussi grave que ça le semblait. Ça n'avait pas duré longtemps, et ça a été rapidement prit en charge. C'était la dépression le problème. Visiblement, je l'étais depuis longtemps. Ils m'ont gardée là le temps que je sois assez stable pour retourner chez moi. Mon grand-père, même s'il avait mal vécu cette période, avait trouvé une façon de s'occuper l'esprit lorsqu'il venait me rendre visite. Nous nous sommes rapprochés. Nous faisions des jeux, nous sommes promis de lire ensemble, lorsque lui serait seul à la maison et moi ici. Pour échanger sur ce qu'on avait lu. On parlait de films, de mon avenir aussi. Blackwell Académie. C'est là que je souhaitais aller. Les trois cursus me tentaient, mais je n'étais pas sûre de savoir quoi faire comme métier, après ça.

Puis je suis retournée à la maison. Cette période assez douloureuse nous avait permit de renforcer notre relation, et de trouver quelques manières de vivre notre deuil. On insufflait de la vie, de l'espoir, des projets là où on pouvait. C'était bien. Mais je savais qu'il serait seul lorsque je commencerai mes études supérieures... Alors, je l'ai aidé à sortir davantage, rencontrer d'autres personnes de son âge, et pas que. Il a rejoint un club de lecture, et le grand cinéphile qu'il était avait finalement lancé un projet de ciné-club avec d'autres personnes du coin. Ils organisaient des soirées projections, en plein air au drive-in, en salles de cinéma, ou chez eux lorsqu'ils le pouvaient. Il reprenait goût à la vie. Il rencontrait du monde. Il n'oubliait pas, il ne l'oublierait jamais. Mais lui aussi faisait de son mieux. Moi, je comprenais uniquement maintenant à quel point la vie était précieuse, belle, fragile. Je m'étais alors faite la promesse de vivre au maximum chaque moment. De profiter de tout ce que j'avais à disposition. De faire de chaque instant un souvenir inoubliable. De me lancer, surtout lorsque j'avais peur. Je n'y arrivais pas forcément, et pas toujours. Mais la vie est une aventure formidable. Elle mérite que l'on se batte pour elle. Que l'on vibre avec elle. Que l'on vive dans le présent. Autant que faire se peut.

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Sam 26 Aoû - 23:18
Legend LeBlanc
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Legend LeBlanc
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Emploi/loisirs : Etudiant en Lettres

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
BIENVENUUUE sur ton propre fo chère camarade Avalon ✨ Don't you know that beauty can kill ?  4041958914 Avalon ✨ Don't you know that beauty can kill ?  4041958914 ! J'espère que vous passerez du bon temps ici avec cette belle Avalon qu'il nous tarde de découvrir ! Avalon ✨ Don't you know that beauty can kill ?  1364328705
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Dim 27 Aoû - 4:39
Avalon Black
Today a reader, tomorrow a leader.
Avalon Black
Messages : 45

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Merci mon cher confrère Avalon ✨ Don't you know that beauty can kill ?  4041958914 j'espère que vous passerez également un agréable et merveilleux moment sur notre co-fondation d'amour I love you et que nos liens ne seront que pépites et pâtes en or lèche

Et du coup on est dans le même cursus héhé (ça faisait plus dark academia en plus, j'avoue que ça m'a fortement décidée...) hâte de rejouer ENFIN avec toi mon chou Avalon ✨ Don't you know that beauty can kill ?  2645326263
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Dim 27 Aoû - 18:13
Charlie McKenneth
Creativity takes courage.
Charlie McKenneth
Messages : 238
Emploi/loisirs : Faire la planche

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Bienvenue... chez toi ? x)

Hâte de voir la suite et de rp avec toi (ouuuuh la nostalgie Avalon ✨ Don't you know that beauty can kill ?  3078767252 )
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Ven 1 Sep - 3:34
Avalon Black
Today a reader, tomorrow a leader.
Avalon Black
Messages : 45

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Avalon ✨ Don't you know that beauty can kill ?  4041958914 merci potit chat d'amour I love you

Ouiii la nostalgie... mais tous les jours je vous parle et j'me dis "mais mon dieu, j'vous aime beaucoup trop jpp je suis trop heureuse de tout ça" Avalon ✨ Don't you know that beauty can kill ?  3078767252 Avalon ✨ Don't you know that beauty can kill ?  3078767252 Avalon ✨ Don't you know that beauty can kill ?  3078767252

On est une belle équipe, famille, j'adore notre lien à tous et on agrandit aussi notre potite communauté d'amour et je suis trop contente, ça fait énormément de baume au coeur, et j'pense que ça fera du bien à beaucoup d'entre nous I love you
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Lun 4 Sep - 21:41
Terrence Janssens
Today a reader, tomorrow a leader.
Terrence Janssens
Messages : 61
Localisation : Dans les backroom
Emploi/loisirs : Branleur since 2004
Humeur : MEH

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Ardoise (dortoirs):
HELLO YOU Avalon ✨ Don't you know that beauty can kill ?  2645326263 Bon déjà Bienvenue parce que je suis pas passé dire bienvenue oo et ensuite, j'ai beaucoup aimé lire la fiche d'Avalon elle est toute pipou (meême si c'est une face de pet What a Face ) et j'adore sa manière enfantine de vouloir épouser les deux débiles quand elle les rencontre hahaha, ça promet en RP coeur j'ai hâte, du coup hop la validation des familles Avalon ✨ Don't you know that beauty can kill ?  3113439116


everybody dance now !

Bienvenue et félicitation pour ta validation  tu peux désormais aller flooder comme il se doit, voter aux topsites (et passer faire un tour quand tu le voudras sur PRD et Bazzart poster un petit message gentillet sur le forum, si tu trouves quelque chose de bien choupinou ou non à dire What a Face) Voici les liens que tu devrais consulter pour mieux t'intégrer dans la communauté d'Arcadia Bay et partout sur le forum

Tu peux donc te créer des réseaux sociaux en cliquant par ici, te faire un cercle d'amis, demander des liens et te faire quelques ennemis aussi  en cliquant par là et en effectuant quelques demandes particulières pour ton personnage !

Tu devras passer par ici pour répertorier ton pseudo ainsi que ton avatar, et tu pourras même t'inscrire (ou même créer) à un club ou une association en allant par là !
Nous t'invitons également à venir répertorier ton métier ici ou bien, si tu es étudiant, vient donc nous dire quel est ton cursus et ta spécialisation juste !

Pour finir, si tu veux créer ton scénario ou un ou plusieurs pré-liens, il te suffira d'y accéder en allant ici  si tu es perdu, n'hésite pas à contacter l'un des admins qui se fera un plaisir de t'aider ! Amuse toi bien parmi nous !
ouiii
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Mar 5 Sep - 22:14
Ezra Reid
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Ezra Reid
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Ardoise (dortoirs):
Ava petit chat ♥ Tellement content que le crew soit au complet c'est si beau ♥

Pour Avalon non plus ça n'a pas été facile, mais tous ensembles on est plus fort ♥ Ca promet de beaux moments de RP
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