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I'm tripping balls, baby (ft. Nathan)

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Mar 17 Sep - 14:18
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Boris était copieusement ivre et ressentait une très vive joie d'être en vie, jeune et ambitieux dans une toute nouvelle ville. Il était sorti de chez lui à dix-neuf heures, désirant rejoindre le club/bar/snack qu'il avait repéré le veille (un endroit terrible, glauque et sale, on aurait dit la fête de mise en cellule d'un mafieux de la ville, que des types en costumes à l'air miteux, des mecs très ivres et très bruyants mais, à la grande joie de Boris, si l'homme en question était un mafieux, il venait d'un pays de l'Est) et avait passé la soirée à parler ukrainien avec un type chauve au bar en buvant des Vodka-tonic. Puis, alors qu'il ne tenait déjà plus très bien debout, il avait fait la rencontre d'un grand mec à la barbe proéminente avec qui il discuta avec agitation du Mur de Berlin avant de se rendre compte que le type en question était un camé de longue date. La conversation se déroula plus ou moins comme ça :

"Alors, heu, en ville c'est plutôt facile de se procurer de la came ?" - "Arcadia Bay ? C'est pas non plus le paradis sur Terre pour un drogué mais on se plaint pas. Tu cherches ?" - "Disons que j'avais mon stock mais qu'il commence à s'essouffler, alors au bout d'un moment je vais bien devoir me trouver de quoi consommer." - "T'es jeune, toi. J'ai un pote camé, un type de même pas dix-huit ans, il fait affaire avec le jeune fils d'une famille friquée de la ville. Il parait que c'qu'il vend, ça décape."

C'est ainsi que Boris se retrouva avec un bout de papier où était inscrit un nom et une adresse, qu'il tenta de trouver malgré a, son ivresse relative, b, sa méconnaissance de la ville et c, son absence de téléphone portable et de GPS. L'endroit était perdu. C'était une sorte de squat pour punks avec de la musique qui pulsait des murs et des graffitis partout. Le jeune homme ne savait pas vraiment où chercher. Il y avait du monde partout et, manque de chance, le seul mec qui semblait disposé à lui parler était espagnol. Or, malgré son talent en langues, Boris était bien incapable d'aligner deux mots d'espagnol.

Retrouver ce mec Nathan ne fut pas une partie de plaisir. Finalement, il tomba sur un grand mec dégingandé à la chevelure bleue électrique qui lui hurla dans l'oreille par-dessus la musique : "Ouais, je le connais. Je l'appelle, bouge pas." et attendit bien dix minutes comme un con en jouant avec une cigarette, à l'abri de la pluie froide qui venait de se mettre à tomber.
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Ven 20 Sep - 9:28
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Un pétard à la bouche, je fumais adossé contre un mur, observant de mon air défoncé la foule de camé autour de moi. Au moins, je me fondais parfaitement dans la masse. C'était un étrange sentiment que de se dire que la majorité de ce groupe était high grâce à moi. Ces mêmes personnes qui prenaient leur marchandise dans mes mains tout en me lançant un regard qui exprimait leur incompréhension. Avec la fortune de ma famille, pourquoi est-ce que je perdais mon temps à vendre de la drogue ? Il n'y avait pas de raison précise, j'aimais ça, c'est tout. J'aimais l'adrénaline que procurait les transactions à la sauvette, même si là en l’occurrence, on ne craignait pas grand chose dans ce squat. Il était tellement paumé que je ne m'inquiétais pas sur une éventuelle descente de flics. C'est tellement cliché quant-on y pense de se sentir vivre uniquement avec la drogue, l'alcool et le sexe. C'était ma sainte trinité...pendant un temps. J'étais tombé dans tout ceci très jeune. J'avais tout fait, tout testé. Mais plus on s'enfonçait dans le vice et plus on était en quête de sensation encore plus forte. C'était dans cette démarche que j'avais sombrée dans des passes-temps beaucoup plus sanglant.

"Hey, Nate ! m'interpella un pote aux cheveux me rappelant sans arrêt cette salope de Chloé Price. J'ai un nouveau client pour toi !"

Sortant de mes pensées, je haussais des épaules et suivis bleu azur jusqu'à un type, un grand brun aux traits fins dont le regard légèrement perdu me fit comprendre qu'il était bien refait. Ébauchant un sourire amusé tout en le scrutant de la tête aux pieds, je décidais finalement de m'approcher.

"Tu veux quoi ?" me contentais-je de lui demander dans un premier temps. Ce type avait de la chance, j'étais plutôt de bonne humeur et donc ouvert à la discussion. Faut dire que je me faisais un peu chier seul dans mon coin à regarder ces idiots en train de sauter et vomir sur une musique bien trop forte pour ce qu'elle méritait.

"J'ai tout ce que tu peux vouloir, précisais-je. Dit-moi ce qui t'intéresse, je te ferai un bon prix !"

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Ven 20 Sep - 10:42
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S'il avait pu entendre Prescott, Boris aurait approuvé. Vendre, même en étant riche aux as, procurait un certain plaisir plus qu'intéressant que le jeune ukrainien recherchait aussi. Il s'était refait une richesse en travaillant pour divers types friqués à New-York, Stockholm et Amsterdam (autant de villes qu'il avait apprécié, à part peut-être la Suède parce qu'elle lui ramenait trop de souvenirs doux-amers, du genre sa putain de femme et ses gosses) mais il n'imaginait pas cesser de continuer à l'étendre en vendant ici maintenant qu'il y habitait, il ne savait pour combien de temps et dans quelles circonstances.

Boris aussi passait plutôt inaperçu au milieu des autres camés. Quand il vendait à New-York, il avait pris l'habitude de fréquenter les salons huppés autant que les bars lugubres ukrainiens, alors il savait s'habiller en circonstance. Classe mais toujours l'air miteux, il passait pour un mafieux russe débarqué en ville, mais connaissait tout le monde et s'était fait sa place, tranquillement. Ici, il venait de débarquer, alors il n'allait pas se promener en costume dans cet espèce de squat de SDF. Il avait repris ses vieux tee-shirts de ski et passait par dessus son long manteau noir, qui lui donnait l'air d'un vampire venu se nourrir de sang, doublé à son teint pâle et sa chevelure noire et pas très propre.

Le type qui approcha, ce certain Nathan tant recherché, était un brun qui portait sa richesse sur lui (Boris était un professionnel pour traquer ce genre d'informations) et semblait plutôt content de venir à la rencontre d'un potentiel nouveau client. Boris se redressa, se détachant du mur auquel il était adossé et tendit une main au dealer. Son accent à couper le couteau, mélange australien aux fortes consonances slaves, ressortait comme un clou rouillé. Souriant. Ce type lui plaisait déjà.

- Boris. Enchanté. Je cherche... (C'est à peu près là qu'il se rendit compte qu'il ne savait pas trop ce qu'il cherchait. Que voulait-il ? Il lui restait suffisamment de coke pour accompagner ses bières, mais il avait envie de quelque chose de plus fort pour fêter son arrivée ici. Un trip psychédélique seul ne serait pas le plus amusant, et il essayait se réduire sa consommation d'opiacés depuis sa dernières OD un peu précaire dans la chambre d'hôtel avec Clara.) je sais pas, t'aurais pas quelque chose pour bon shoot, pénicilline, morphine, héroïne, histoire de planer un peu ? Et j'aimerai bien un peu d'herbe aussi.

Toujours son sourire de vaurien charmeur. Voilà un bon bout de temps que sa réserve d'herbe était épuisée, mais il avait été trop flemmard pour chercher à en avoir à nouveau. Débarquer dans une nouvelle ville était plein de défit quand on se droguait. Ce Prescott lui semblait réglo. Peut-être un peu mégalo à première vue, mais après tout ce n'était pas le pire qu'il puisse être. Et s'il pouvait l'éclairer sur où se déplacer pour acheter de manière quotidienne il apprécierait.
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Dim 22 Sep - 9:27
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Le brun me révéla s'appeler Boris, ce qui m'indifféra assez étant donné qu'il ne pouvait être garantis que je retiendrais son nom. Il était probable qu'il sache déjà qui j'étais, ce qui m'évitait des présentations inutiles. Aucun nouveau en ville ne pouvait poser un pied ici sans avoir entendu parler des Prescott, c'était tout bonnement impossible. Mon nom était sur les lèvres de tous, plus en mal qu'en bien ceci dit. Mon nouveau client avait un accent étrange qui me fit penser à du russe, ou quelque chose comme cela. Je ravalais néanmoins ma question. Après tout, nous étions ici pour conclure une transaction et non pas nous raconter nos vies. Je ne connaissais pas ce type, mais j'étais prêt à parier qu'il n'était pas venu me trouver dans le but de devenir mon meilleur ami pour la vie.

Son air indécis mit à rude épreuve ma patience puisque je n'aimais pas attendre. Mais à défaut d'avoir autre chose à faire, je lui fis cadeau de ces précieuses minutes de réflexion. Et puis, j'avais le pressentiment qu'il s'y connaissait, contrairement à la plupart des gars derrière nous qui carburaient seulement avec du shit ou de la coke. Mon intuition ne m'avait pas trompé ! Je souris suite à sa demande.

"Cela fait du bien d'entendre pour une fois autre chose que du shit..., songeais-je à haute voix. Puisque c'est la première fois que tu achètes chez moi, je t'offre la première barre d'héro', comme ça tu te décideras sur ce que tu veux !"

Sans attendre de réponse de sa part, puisqu'il me paraissait évident qu'il ne cracherait pas sur de la drogue gratuite, je lui fis signe de me suivre et on se dirigea à l'intérieur du squat où je nous trouvais un coin tranquille. "Apporte nous un carton !" ordonnais-je à un pote qui revint peu après placer un support entre Boris et moi. Je sortis alors mon sachet d'héroïne et lui prépara une ligne plutôt généreuse à l'aide de deux cartes de crédit trouvés dans ma poche. Le même gars qui nous avait apporté le carton nous donna une paille en plastique qu'il avait coupé de sorte que l'on puisse aspirer par les narines.

"A toi l'honneur !" lançais-je à Boris en lui tendant la paille.

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Dim 22 Sep - 21:53
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Le mec avait l'air vraiment heureux qu'on ne lui demande pas une énième barre de shit, et Boris dût se concentrer pour ne pas éclater de rire. Déjà qu'il était d'une nature plutôt souriante, avec un coup dans le nez, il avait tendance à rire pour rien. La poigne dans la sienne était sûre et avenante, et elle lui plut. Néanmoins, il se rétracta en une seconde en entendant prononcer la sentence de Nathan. Drogue gratuite ? Alléchant, mais dangereux. C'était un coup à se retrouver dans une salle lugubre avec un rein en moins et une grosse cicatrice sur le ventre, à moins de n'être pas juste battu à mort dans les cales d'un bateau en direction de l'Est. Boris avait déjà failli être vendu gamin, et une seule fois lui suffisait. Mais... Mais ? Eh bien, il avait bu, et l'attrait de la drogue était trop fort. Le problème avec l'héroïne. Une fois qu'on a aimé, on en veut jusque sur son lit de mort. C'était fou, ce truc on en avait envie tout le temps. Mais Boris n'était pas un bleu dans le milieu du vice, et il ne s'autorisait un bon shot que pour les occasions spéciales, et certainement que son arrivée dans une ville nouvelle faisait office d'une bonne occasion. Dubitatif, les sourcils noirs froncés dans une courbe humoristique, il suivit l'autre jusqu'à l'intérieur et se laissa tomber sur un pouf défoncé, dans un coin où il n'y avait pas grand monde.

Dis-donc, on se fait servir en plus ! Sympa. Boris se garda de tout commentaire, mais en voyant arriver la paille, il sourit de toutes ses dents. Il s'attendait à un truc à s'injecter, mais un sniff lui allait bien, finalement. Plus commode. Et puis il n'aura pas à s'acheter tout un attirail de drogué en rentrant chez lui, manquant de se faire choper par un flic en civil ou une connerie du genre, comme cela lui était déjà arrivé. Quand on se promène avec une dose de drogue à usage perso, on finit souvent plus vite en désintox qu'en prison.

Le jeune ukrainien attrapa le bout de paille entre deux doigts et lança un coup d'oeil à la trace, puis un autre à Nathan, qui s'était installé en face de lui.

- Tu m'accompagnes ? demanda-t-il, un demi-sourire sur le visage.

Drôle de dealer.
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Mer 25 Sep - 11:28
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A la tête que faisait Boris, il était clair qu'il avait un peu de mal à concevoir que je puisse lui proposer gratuitement une trace d'héroïne sans rien lui demander en retour, cherchant sûrement dans sa tête à déceler l'entourloupe. Pourtant, il n'y en avait pas. Ce n'était pas vraiment une volonté de paraître sympathique face à mon nouveau client, j'y voyais plutôt une sorte de geste commercial en l'honneur de notre premier marché et lui donner envie de revenir faire affaire avec moi à la prochaine occasion. "J'avais pas de seringue..., lui expliquais-je en voyant son regard amusé posé sur la poudre blanche. Du moins, celles que l'on a ont déjà été utilisées...". Pour avoir déjà assisté à la mort d'un mec qui avait négligé l'hygiène, je prenais cela très au sérieux.

Puisque Boris tenait tant à ce que l'on consomme en même temps, j'attrapais le bout de paille que j'avais gardé en main et me pencha alors sur la ligne blanche que j'aspirais dans mes narines, relevant ensuite la tête pour ne pas que des grains ne s'échappent de mon nez. Du bout du doigt, j'attrapais les quelques fibres qui restaient sur la table et le porta à ma bouche. Pas de gâchis. Adossé contre le mur, les yeux vers le plafond, j'attendis quelques instants avant de reporter mon attention sur mon voisin. "Alors, t'es intéressé ?"» lui demandais-je, n'ayant pas perdu de vu le business.

Le temps que la drogue fasse effet sur mon sang, je n'eus d'autres choix que de me tourner vers Boris. Non pas que sa vie m'intéressait particulièrement, mais quitte à être la à attendre comme un plouc, autant discuter un peu. "Tu viens d'où ?" finis-je par lui demander d'un ton neutre, songeant simultanément : Et qu'est-ce que tu viens foutre dans cette ville ?!. En vue de l'accent qui se déployait dans sa bouche à mesure que les mots en sortaient, il était clair qu'il devait venir d'un pays d'Europe de l'Est, voir carrément de Russie.

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Mer 25 Sep - 15:18
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Mieux vallait tous les sniffs du monde qu'une seringue usagée, pensa Boris, amusé, tout en faisant tourner la paille coupée entre ses doigts. Il se rappelait des gosses de Horst, qui tombaient tête la première sur le sol, mauvais mélange, ou trop forte dose, face contre terre, obligés d'être réanimés comme des pantins. Mauvais bail, songea-t-il en se mordant légèrement la langue.

- Ouais, je vois, dit-il simplement en se penchant en avant.

Voir Nathan consommer le réconfortait sur la validité de la drogue. Bien sûr, Boris était peut-être un peu impulsif, il n'était pas inconscient. Et quoi qu'on puisse en déduire de son comportement kamikaze, il tenait à la vie. Les yeux brillants d'anticipation, d'un geste précis et les mains sûres, il sniffa un bon coup, une narine close ; la moitié de la trace d'une narine, le reste de l'autre. Un vieux tic stupide. Le jeune ukrainien se laissa retomber dans le pouf en soupirant avec bonheur et n'ouvrit les yeux que quelques secondes plus tard, un grand sourire aux lèvres. Il devait attendre un peu pour savoir ce qu'il en pensait, mais très vite il se décida : un sniff gratuit lui suffisait. S'il achetait ça il allait le consommer en deux secondes et en avoir envie direct après. Il se rétracta sur son cocktail habituel, même si beaucoup, beaucoup plus coûteux.

- Ouais, nan, peut-être une autre fois. Mais je vais te prendre quelques opiacés, deux trois trucs si t'as. Oxycotin ?

C'est ce qu'il prenait assez souvent depuis qu'il était adolescent. Certes, ça coûtait les yeux de la tête, mais le BANG si particulier d'une bonne trace d'Oxy valait tout l'or du monde. Il reporta son attention sur le jeune Nathan, qui se passait un doigt sur les dents pour récupérer les restes d'héroïne. Un dealer qui consomme avec ses clients, allons bon. Quand à la question... Boris eut un petit rire brusque et s'amusa à compter sur ses doigts.

- Alors ça, j'ai vécu en Ukraine, en Pologne, en Russie, en PNG, en Alaska, en Australie, en Ecosse, en Suède, au Canada et dans le Nevada. Un peu au Pays-Bas aussi. Mais surtout Ukraine, Australie et Etats-Unis. Et toi ? Originaire d'ici, ville de l'enfance, tout ça ?
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Jeu 3 Oct - 11:41
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Ce mec savait dans quoi il se lançait. C'était plutôt bon à savoir. "J'ai pas ça sur moi ! dis-je en penchant quelques instants la tête en arrière tout en respirant profondément. Faut aller à ma voiture !". Je n'étais pas garé juste devant, car après tout cela n'aurait pas été très judicieux de ma part de pavaner avec une voiture de luxe, même si j'avais pris la moins pimpante pour venir jusqu'ici. Mais je n'avais pas confiance en ces gars, donc je m'étais garé un peu à l'écart. Cela aurait été n'importe qui, j'aurais préféré passé sous silence que j'avais ces produits dans ma voiture, tant pis pour le fric, mais pour une raison inconnue, cela ne me dérangeait pas plus que ça d'y emmener Boris. "Tu m'suis ?" lui lançais-je en me levant.

Alors que je le conduisais tranquillement vers mon tout-terrain Range Rover noir, il me donna la liste des pays dans lesquels il avait vécu, ce qui faisait un sacré paquet. Pour moi qui n'avait quitté Arcadia Bay seulement pour les vacances, je ne pouvais m'empêcher de ressentir une pointe d'envie...ou de jalousie. "C'est rare de croiser des ukrainiens dans l'Oregon !" finis-je par répondre, évitant de justesse de le surnommer ruskov ce qui aurait non seulement était faux mais en plus il m'aurait pris pour un con. "Ouais, j'ai toujours vécu ici ! grognais-je, dévoilant que je n'étais pas spécialement ravis de m'être enraciné dans cette ville pourrie. Je ne sais pas ce qui t'a amené par ici, mais je ne te conseille pas de t'y éterniser. Y a rien à faire dans ce trou...".

Jetant un coup d’œil derrière nous pour m'assurer que l'un de ces drogués ne nous avait pas suivi, j'ouvris le coffre du 4x4 qui, à première vue, était vide, puis dévoila une petite trappe qui contenait toute ma marchandise. Je doutais que Boris tente quoique ce soit, sinon je ne l'aurais pas conduit jusqu'ici, mais dans le doute je gardais à porter le flingue que j'avais volé dans la collection de mon père. Descendre quelqu'un ne m'effrayait pas, je l'avais déjà fait. Alors que je me penchais sur la réserve pour prendre la commande du brun, quelqu'un cria un peu plus loin « LES POULETS ARRIVENT ! ». Merde, pensais-je en refermant brusquement le coffre. La police n'avait pas connaissance de cet endroit, quelqu'un avait cafté ou il y avait une taupe. Boris étant nouveau venu, mes doutes se tournèrent logiquement vers lui. Mais il semblait légèrement paniqué par la venue imminente des flics, ce qui l'écarta à moitié des suspects.

"T'es venue comment ? lui lançais-je en tâchant de garder mon calme, mais les sirènes retentirent et Boris ne semblait toujours pas savoir par où il devait fuir. Fait chier. Monte !"

En deux trois mouvements, j'étais installé sur le siège conducteur, faisant d'ores et déjà ronronner le moteur de la voiture. A peine Boris à côté de moi, le véhicule recula et s'enfonça dans les bois. "Je connais les environs comme ma poche, lui dis-je sans le regarder, ils ne risquent pas de nous choper !". Pourtant, les feux d'une voiture apparurent l'instant d'après dans mon rétroviseur intérieur. Ils étaient venus en masse et nous avait visiblement repéré. Mon pied s'enfonça alors sur l'accélérateur.
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Ven 4 Oct - 15:24
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Le jeune ukrainien était à se délecter des pouvoirs de la drogue qui grondait en un bourdonnement suave dans ses oreilles lorsque Nathan Prescott se leva tout de go, prétextant ne pas avoir ce qu'il lui demandait dans ses poches. Cela n'était pas très étonnant, si l'on connaissait le prix exorbitant des Oxycotins et de toutes ces médecines pour malades du cancer en fin de vie ; consommer ce genre de produits faisait ouvrir des yeux tout grands aux dealers, qui prétextaient à tout va qu'on se ruinerait moins à acheter trois fois cette dose en héroïne, ce qui était tout à fait vrai. Cependant, Boris aimait ces opiacés. Ils lui rappelaient le bon vieux temps, les courses dans le désert avec Theo et les parties de baignades nocturnes dans la piscine de son père. Comment il en était arrivé à posséder ces drogues était une histoire aussi peu amusante que son contexte propose de l'être. À la mort du père de Theo, alors que Xandra était inconsciente dans son lit, ils avaient volé le contenu de son sac à main et avaient trouvé ces minuscules et glorieuses pilules, qu'ils avaient embarqué sans la moindre idée ni de leur provenance ni de leur effet. C'était bien plus tard, alors qu'ils s'étaient séparés, que Boris avait testé le produit : un BANG sonore et visuel qui s'était conclut en une overdose dans la salle de bain de Kotku, sous les baffes de laquelle il s'était réveillé. La fois prochaine, il fut plus prudent.
Il se dirigea à la suite de son hôte vers la voiture luxueuse qu'il voyait au loin, garée sous les arbres sans feuilles. La pluie ne tombait plus ; seules quelques gouttes solitaires dégringolaient des branches pour se précipiter dans les cols des deux jeunes hommes. Si Nathan, au cours de la conversation, l'avait nommé ruskov, il aurait seulement ri avec bonne humeur et serait passé à autre chose, mais son guide semblait résolument poli et décidé à maintenir la bonne impression qu'il suscitait chez l'ukrainien.
- Sûrement parce que c'est rare pour des ukrainiens de venir se pommer par ici, dit-il en riant.
Lui qui avait tant voyagé, avait du mal à imaginer ce que cela faisait de vivre toute sa vie, naissance et mort comprise, dans la même ville. Il avait l'habitude d'être emporté ça et là par-dessus chaque océan du monde, dans des avions et des trains, rarement des voitures (son père ne conduisait pas, et à compter du grammage d'alcool qu'il avait en permanence dans le corps, c'était certainement une bonne nouvelle) et découvrir de nouveaux territoires, s'adapter aux coutumes et à la langue, pour tout de suite repartir et s'envoler autre part.
- Ça doit être vachement ennuyeux de rester ici tout le temps. En vrai, j'suis venu me paumer ici par hasard, j'ai quitté mon ex-copine en sautant dans le premier train, et je me suis retrouvé ici. Pour l'instant, j'aime plutôt bien. Y'a moyen que je reste quelques temps dans le coin. T'étudies à la fac ici ? demanda-t-il sans aucune transition, accoudé au coffre ouvert de la voiture.
Alors qu'il se concentrait sur l'ouverture de la trappe, observant avec intérêt la logistique de la cachette, un cri retentit près de l'endroit qu'ils venaient de quitter. Une pensée traversa l'esprit de Boris : la peine pour un acheteur de drogue était-elle la même que pour celui qui la vend ? C'était peu probable, mais en vue du casier judiciaire du jeune homme et de tous ses excès passés, il valait mieux pour lui de ne pas se faire prendre. En fait, c'était aux événements d'Amsterdam auxquels il pensait lorsqu'il perçut au loin les sirènes de la police. Un brin de panique pointa sur son visage et il se recula d'un pas pour regarder autour de lui, se demandant où il pourrait se dissimuler le temps que la crise passe. Il était venu à pied, mais son esprit était trop occupé à s'envoler en pensées paniquées pour qu'il ai l'occasion de répondre à son interlocuteur. Sans réfléchir, le cœur battant à la vitesse de celui d'un cheval au galop, il monta sur le siège passager de la voiture de Prescott et referma la portière avec force. Il se tourna vers son chauffeur, et fut projeté en arrière lorsque ce dernier accéléra brutalement, la voiture bondissant vers l'avant en l'espace de quelques secondes. Grâce au ciel, il ne lui avait pas demandé de conduire. Voilà un moment qu'il n'était pas monté derrière un volant en toute légalité. Accroché au tableau de bord, le jeune homme se retourna et guetta au loin un gyrophare, une lumière, un mouvement, et en effet, il la voyait percer d'entre les arbres.
- Putain, merde. J'espère bien qu'ils vont pas nous choper. On va où ? Ils sont après nous ?
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