Don't threaten me with a good time. feat. Brendon

Je ne pensais pas que du changement me ferait autant de bien. Je n’avais même pas été triste de quitté l’ancien appartement, j’étais bien trop content de voir mon ancienne colocataire de retour. Après toutes ces aventures avec Elijah, ça me soulageait de me sentir tout de même bien entouré. Bae, Charlie, Brendon et maintenant Ophelia… Même si ce premier ne vivait pas avec nous, il n’était jamais bien loin non plus. Tous mes amis étaient là pour me soutenir et c’était presque étrange, j’avais l’impression que ça n’était jamais arrivé une chose pareille. Quoique pas depuis les OB…

Ca me permettait de souffler un peu et d’oublier ce qui s’était passé pendant quelques temps, même s’il allait bien falloir mettre les choses aux clair avec Elijah un jour. Evidemment, j’aimais mes amis, mais Elijah… Man, je l’aimais mais si vous saviez à quel point. Ca me tuait de l’éviter comme ça. Mais en même temps, je ne pouvais pas supporter de lui faire face. J’avais bien trop honte, c’était de ma faute ce qui était arrivé, j’en avais bien conscience.

Bref, je venais de me lever, et je crois que j’allais vite me faire à cette maison. Sortir de sa chambre, aller dans le salon et voir la vue sur la mer, il n’y avait rien de tel. J’affichai un petit sourire en passant une main dans mes cheveux avant d’entendre du grabuge du côté de la piscine. Qui est-ce qui pouvait bien faire du bazars comme ça de si bon matin ? Je me dirigeais vers les lieux du crime pour voir Brendon rôder dans le coin.

- Qu’est-ce que tu trafique à cette heure, Bibou ?

Il n’était pas si tôt, mais je savais qu’on était le matin. C’était déjà un bon début. Roh et arrêtez de râler, c’est les vacances, ou presque, j’avais bien le droit de perdre un peu la notion du temps.

Impossible de trouver le sommeil cette nuit. Décidément, j'en avais de la chance. Des souvenirs de ma désintox refaisaient surface, et je n'étais plus habitué à tout ce confort, aussi j'avais du mal à me réadapter, à accepter et comprendre que ce lit était bien le mien, que je ne dormais plus, ni sur un canapé souillé, ni sur un lit d'hôpital. Mais l'avantage, c'est que nous vivions ici à quatre, et que tout le monde avait beau dormir, je pouvais au moins aller squatter la piscine, le jardin. J'enfilais donc mon maillot de bain et fonçais en direction de la piscine, nageant un peu, avant de me poser dans une bouée, fermant les yeux quelques instants. Qu'est-ce-que ça faisait du bien, le repos. Je pourrais vivre dans l'eau si j'en avais la possibilité. Mais je ne l'avais pas, malgré le fait que je sois coach de natation à Blackwell. Finalement, je sortis de l'eau pour aller m'étendre sur le gazon... mais c'était sans compter sur une chaise longue qui trainait là, et qui me fit trébucher et tomber sur le sol. La chaise semblait s'être cassée sous le choc... J'avais bien du réveiller quelqu'un dans la maison, si ce n'était tout le monde. Et pas manqué : quelques minutes passèrent et je vis Teddychou arriver ! Je m'étais relevé entre temps, cachant la chaise longue dans la haie de mon mieux, pour dissimuler mon crime. Ophelia allait me tuer.

- Oh... je n'arrivais pas à dormir, alors je suis allé dans la piscine ! Rien d'autre hein, j'inspectais juste la haie pour voir si on était pas infestés de chats errants...

L'excuse la moins crédible du monde.

- Tu fais quoi debout à cette heure-ci toi ?

Je m'éloignais lentement de la haie, avant de plonger dans la piscine, récupérant la bouée et me rapprochant de Teddy avec celle-ci, me calant dedans.

- Tu as encore du mal à dormir depuis votre "rupture" ? Tu veux en parler ?

Quelque part, ça me rassurait de ne pas être le seul insomniaque de la maison. Mais si Brendon se justifiait de la sorte, cela signifiait que, malgré que le soleil soit levé, il devait être très tôt. Peut-être de l’ordre de six ou sept heure du matin. Et moi qui pensait avoir fait une grasse matiné, haha ! Quoique, si on comparait aux autres jours, on pouvait dire que s’en était une. Au moins, ce soir, j’avais dormir quelques heures et dans un vrai lit en plus ! Ca allait me prendre un moment pour retrouver un rythme de sommeil d’humain normal. Mais on était sur la bonne voie.

- J’avoue que si Ophé trouve le moindre chat, il va mal finir le pauvre…

Je soupirais. J’adorais les chats. J’avais même faillit en adopter un pendant un temps, parce qu’il vivait à la rue et ça me brisait le coeur. Mais pour la survie de la bestiole, il valait mieux qu’il ne croise jamais le chemin d’Ophelia.

- Ben écoute, je croyais que j’avais beaucoup dormis, mais apparemment non. Mais c’est toujours plus qu’hier, tu me diras. Il est quelle heure ?

Brendon était bien placé pour savoir que je n’avais pas beaucoup dormi, vu qu’on avait passé une bonne partie de la nuit avec nos coloc, puis tous les deux et après, j’avais été dans ma chambre, j’avais bossé un peu une de mes compos. Ouais, je devais avoir dormis trois ou quatre heures peut-être ?

Je regardais Brendon se jeter à l’eau et se caler dans une bouée. Je n’étais pas en tenue adéquate pour me baignée. Quoique, j’étais en caleçon quoi, ça passait encore. Mais je me contentai de m’asseoir sur le bord, plongeant mes pieds dans l’eau. Ophelia me tuerai si elle savait que j’avais mit les pieds dans SA piscine sans les avoir lavés avant. Mais bon, elle n’était pas là alors…

- Hm… Je sais pas… Il n’y a pas grand chose à en dire. J’ai merdé et j’en paye les conséquences quoi…

J’étais assez discret à ce sujet. Comme sur beaucoup d’autre sujet d’ailleurs. Je n’étais pas très doué pour parler de moi et j’avais toujours peur d’embêter les autres avec mes problèmes. Bibou était bien placé pour le savoir, il m’avait déjà supporté pendant assez d’année comme ça. Mais en général, c’était de ses problèmes dont il était questions, pas les miens.

- Et toi ? C’est la hantise de la désintox ?

J’avais entendu dire que c’était pas le genre d’expérience super top à vivre. Au contraire, c’était l’enfer, surtout au début. Mais plus tard, on était bien content d’être passé par là et de s’en être sorti. Enfin… je crois…

Selon la rumeur locale - Teddy - il était vrai que les chats étaient les ennemis d'Ophelia. Non seulement elle avait deux cochons d'inde - qui avaient leur chambre et leur femme de ménage attitrée, qui n'était autre que la fille des voisins - mais en plus, elle haïssait les chats. L'origine de cette haine était à ce jour encore inconnue, mais elle devait sans doutes venir d'une histoire passée avec ces animaux là... Teddy m'informa alors qu'il pensait avoir beaucoup dormi, mais apparemment pas tellement. Après m'avoir demandé l'heure, je regardais sur ma montre waterproof - plus pratique pour mon métier - et j'ouvris de grands yeux.

- Oh, il est six heures du mat' dude... Je pensais qu'il était huit heures moi ! Je regarde jamais l'heure faut dire... Déjà que je trouvais ça tôt !

Teddy s'était couché tard - et moi aussi - mais j'ignorais à quelle heure il s'était mit au lit. Pour ma part, après avoir discuté longuement du pourquoi le temps déconnait en ce moment, j'étais parti faire quelques brasses avant de dézinguer deux-trois bières. Pas suffisamment pour être bourré heureusement. Je n'avais pas vraiment arrêté l'alcool malgré tout, mais je devais bien compenser la drogue avec autre chose, même si ce n'était pas ce que l'on m'avait apprit en désintox. Teddy se cala près de la piscine, les pieds dans l'eau, et me répondit qu'il n'y avait pas grand chose à dire. Ça signifiait qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas. Je le savais.

- Je te connais assez bien pour savoir que tu n'as sûrement pas merdé. Tu essayes de t'en convaincre, mais il a du se passer un truc que tu ne veux pas me dire. Elijah t'as fait du mal ? Tu l'as repoussé pour un truc en particulier et il l'a mal prit ? Tu sais que tu peux tout me dire.

Teddy me lança sur la désintox, et rien que le mot prononcé à voix haute me fit frissonner. Si je gardais un bon souvenir de cette cure ? Non. C'était très, très dur. Comme une rupture douloureuse, la plus douloureuse de ma vie. Celle avec la drogue, avec ma dépendance. J'en avais écoulé des litres de sueur et j'en avais vomi des litres de bile et j'en passe. Heureusement, j'avais pu faire au moins une transition de la cigarette à la cigarette électronique. Un changement plutôt positif malgré tout.

- En fait, c'est pas tant l'endroit qui me hantait tu vois ? Mais la rupture avec la drogue. Avec la musique. Trop violent. Heureusement qu'on a des fans en or... tu crois que Bae me pardonnera un jour d'ailleurs ?

Damn ! Il était six heure ! Ouais j’avais dormis deux heures quoi. Super Teddy, tu fais des progrès. Visiblement, Bibou était aussi étonné que moi de la chose. Comme quoi, il n’y en avait pas un pour rattraper l’autre. Et dire que j’étais censé lui montrer le bon exemple. Worst dad ever. Heureusement, Brendon n’était pas rancunier. Pas à mon égard en tout cas. Enfin je crois. Nan mais s’il m’en voulait pour quoique ce soit, je le saurais. Brendon n’était pas du genre à le cacher quand il en voulait à quelqu’un.

Il n’était pas du genre à me cacher quoique ce soit d’ailleurs et… Et il était sûrement temps que j’en fasse de même. Il avait bien cramé que tout n’allait pas aussi bien que je le disais. Que ces histoires avec Elijah m’affectaient bien plus que je ne voulais l’admettre. Mais je ne voulais pas embêter Bibou avec ça. Et je n’avais pas très envie d’en parler non plus. Parce que ce serait un peu comme revivre les faits, les rendre réels aussi. Je fixais du regard mes jambes dans l’eau et les ronds à la surfaces qui se formaient quand je bougeais.

- Hmm, c’est compliqué… Je… Tu te souviens de Vladmir ? Le gars qui traînait parfois avec nous à Blackwell ?

Ce serait peut-être plus simple de parler à Brendon, parce qu’en plus, il savait de qui j’allais parler. Enfin, il pouvait situer un peu le personnage.

- Il est revenu à Arcadia Bay, il y a quelques temps. Et il voulait qu’on se voit, alors j’ai dit oui. Et on a commencé à re-traîner ensemble. C’était cool tu vois. Parce que c’est un fana de musique aussi, puis on pouvait parler de Blackwell, de ce que devenaient nos potes là bas et tout… Et on a commencé à sortir souvent ensemble et…

Allez Teddy, tu y es, tu peux le faire. C’était il y a longtemps maintenant… Courage.

- Et un soir, il a foutu du GHB dans mon verre pendant que j’avais le dos tourné. On est rentré chez Eli, parce que j’habitais quasiment là bas. Et Vlad a commencé à… Enfin… Il m’a plaqué contre un mur et… Oh mec, c’était horrible, je pouvais rien faire… J’ai essayé pourtant, mais plus rien répondait et… Eli est arrivé. Il a cru que… Il a cru qu’on était en train de… C’était presque le cas, si on omet le fait que j’étais pas d’accord avec ça… Et Eli à gueulé, il s’est battu avec Vlad… C’était tellement violent, j’étais au bout de ma vie, j’ai quand même réussi à appeler les secours et… Voilà…

Et c’est ainsi qu’on a un Teddy déprimé, terrorisé et traumatisé avec un Elijah qui le déteste à vie parce qu’il pense que c’est un connard qui l’a trompé avec un autre. Autre qui est en fait un psycho qui m’a drogué et tenté de me violé… Que de joie quoi. Il n’empêche, je pouvais me félicité pour avoir réussi à restituer plus ou moins toute l’histoire. Evidemment, ça ne faisait pas des miracles, mais je me sentais un peu mieux ? Plus léger un peu.

Et il faut croire qu’on a chacun nos démons en ce moment. La désontox n’avait apparemment pas été un moment facile pour Bibou. Je m’en voulais un peu d’aborder le sujet s’il était aussi sensible…

- Ouais, j’imagine. J’aurais pas pu survivre dans la musique.

Littéralement, si ce n’était pas pour la musique, je n’aurais rien à faire ici, sur cette planète. Même après ce qu’il s’était passé avec Eli et Vlad, c’était la musique qui m’avait fait tenir le coup. Donc vivre sans ? Je ne pouvais qu’imaginer le calvaire que ça avait été.

- C’est Bae, tu sais. Il était très attaché aux OB, comme nous tous. Il… Il s’en remettra, t’inquiète. Je pensais aussi qu’il m’en voudrait à vie pour ne pas avoir voulu te remplacer et continuer la tournée. Et on s’est croisé l’autre jour, il s’est excusé, il a avoué qu’il avait surréagit. Donc ouais, il t’en veut, mais je crois qu’il a fini par se faire une raison pour le groupe. J’ose penser que s’il t’en veut aussi de t’être foutu aussi mal, c’est parce que quelque part, il tient à toi.

C’est ce qui faisait la puissance des OB dans ses débuts. Nous étions un groupe soudé qui prenait soin les uns des autres. Ne pas avoir vu Brendon chuté, ne rien avoir été capable de faire pour empêcher ça, pour l’aider, nous avait tous affecté d’une manière différente. Bref, ça avait été un bordel auquel on s’était pas préparé quoi. Mais c’était la vie. Tant que Bibou était en vie et en bonne santé, c’est ce qui comptait au final.

Vladimir, évidemment que je m'en souvenais ! C'était un chic type, toujours pleins de bonnes histoires à raconter. Mais je ne comprenais pas... en quoi était-il lié à ce qui tracassait Teddy ? En quoi était-ce en relation avec Elijah et lui ? Puis je l'écoutais me raconter le début de l'histoire, patient, attentif. Puis le coup de la drogue fut le coup de trop, je manquais de tomber de ma bouée, sous le choc, mais m'y rattrapais à temps et continuais d'écouter l'histoire de Teddy. Quel enfoiré ! Il valait mieux pour Vladimir qu'il ne croise pas mon chemin, sinon ce serait un homme mort. J'étais un type bien, mais j'avais quelques côtés sombres. Et si je croisais cette enflure, j'étais bien capable de lui filer du GHB et de le frapper pendant un moment, lui verser de l'alcool dessus et y foutre le feu. Enfin...non, peut-être pas. Mais j'y pensais en tous cas, et c'était mauvais signe, vraiment.

- Je suis dégoûté qu'il ait osé faire ça... si jamais tu sais où il se trouve, il vaut mieux que tu évites de me le dire... j'imagine que Elijah lui a bien réglé son compte ?

Oui mais le plus important dans toute cette histoire, ce n'était pas ce con de russe, c'était Teddy. Je me rapprochais de lui et tentais de capter son regard.

- Et toi, comment tu vas depuis ? Ça s'est passé quand ?

J'étais en colère. J'étais énervé contre Vladimir, mais je ne pouvais pas le montrer, sinon mon ami se sentirait bien mal, et il était hors de question que ça n'arrive. Je finis alors par sortir de la piscine, me calant à côté de Teddy, les pieds dans l'eau. J'attendais de sécher un peu, au moins le haut du corps. Quoi que nous étions chez nous et j'avais ma serviette dans les parages... Mais je comptais bien rester en maillot de bain, l'eau était bien fraîche et la chaleur ambiante était... bien chaude ?

- Je trouve ça bien que tu sois devenu professeur de musique d'ailleurs, tes élèves ont une chance inouïe de t'avoir. Puis malgré tout... sans ça, tu n'aurais pas rencontré Elijah. Même si ça se passe mal pour le moment, il va bien finir par comprendre que tout ça, c'était un coup de Vladimir. Il le sait au moins ?

Puis la conversation retourna sur Bae. J'étais gêné, et j'espérais bien ne jamais retomber sur lui dans la rue, surtout si j'étais seul. Pas que j'en avais peur à un point tel qu'il me faudrait un garde du corps, mais j'en avais suffisamment peur pour me dire qu'il risquait de me dire mes quatre vérités, celles que je ne voulais pas entendre. Ce que je n'avais évidemment appris qu'en revenant de ma cure de désintoxication, c'était que Teddy avait refusé de me remplacer dans le groupe. Et pour ça, comme pour l'hébergement, je lui étais éternellement reconnaissant. Il agissait comme un grand frère, comme un père avec moi. Celui que je n'avais jamais eu.

- Tu es un ange Teddy. Si vous m'aviez remplacé, je l'aurai mal prit, mais vous auriez pu continuer le groupe... mais tu as privilégié l'amitié à la gloire, et je te le revaudrai toujours. Tu crois qu'un jour, le groupe se reformera ?

Puis je lui adressais un grand sourire et allais chercher ma serviette pour me sécher, revenant près de lui, restant debout.

- Tu sais ce qu'on devrait faire ? On devrait faire un album acoustique de nos chansons ! Il suffit d'une guitare, une bonne batterie et d'une voix pour ça... et on a les trois ! On nous a toi et moi ! On pourrait même s'enregistrer sur le campus...

J’étais content d’avoir raconté ça à Brendon. Je savais qu’il comprendrait et qu’il ne jugerait pas. Pourtant, je savais qu’il appréciait bien Vladmir lui aussi. Je savais si c’était le temps qui avait faire de notre ami une personne détraquée ou s’il avait toujours été comme ça, sans qu’on s’en rende compte. La deuxième solution était tout de même la moins rassurante. Et je vous avoue que je ne voulais pas trop y réfléchir non plus. Si je pouvais oublier cet homme au plus vite, je ne m’en porterai pas moins bien, au contraire.

Il n’empêche que je m’étonnais moi-même à avoir réussi à raconter le plus gros de l’histoire aussi facilement à Brendon. Comme quoi, avec certaines personnes, c’est plus facile que d’autre. J’eus un petit sourire en l’entendant me dire qu’il valait mieux pas que le Russe croise sa route. Et il n’avait pas tort, Elijah lui avait collé une sacré râclée déjà :

- Ouais, il a tout de suite pété un câble et lui a mit sa misère, mais Vlad ne s’est pas laissé faire non plus. Je te jure, j’ai presque cru qu’ils allaient finir par s’entretuer…

C’était peut-être excessif, mais je vous jure que c’était crédible. J’avais déjà vu Elijah énervé avant et ce n’était pas beau à voir. Et étant donné que Vlad était des plus imprévisible… Je haussais les épaules avec un soupire en guise de réponse à la question de Bren qui suivit. Il pouvait se douter que je n’étais pas au top de ma force. Puis il l’avait bien vu aussi. Je dormais très peu depuis qu’il était là. Même si je m’enfermai pas mal dans ma chambre et donc, il ne pouvait pas vraiment savoir ce que j’y faisais, je crois que la gueule que je me tapais en disait long sur mon cycle de sommeil. Puis maintenant que j’étais en vacances, je ne pouvais plus dire que c’était à cause du travail.

- C’était il y a… Euh… Un mois ? Ouais, c’était fin mai, quelque jours avant la tempête, tu sais.

Ca correspondait à quelques jours près avec l’arrivée de Brendon en ville aussi. A croire que les choses s’étaient enchaînées. Ma “rupture” avec Eli, Charlie qui vient vivre à la maison, puis l’arrivée de Brendon suivie de la tempête… Ca n’avait guère donné le temps de respirer. Sans compter le retour de Ophé, le déménagement et les examens de fin d’année… Plein de trucs quoi. Ce n’était pas à Brendon que j’allais refaire l’historique des événements. D’ailleurs, je le sentais bien que mon histoire le foutais sur les nerfs. Il avait fini par abandonné sa bouée pour venir me rejoindre sur le bord de la piscine.

Brendon était adorable. Il était en train d’essayer de me rassurer, de me remonter ma propre estime. Il était malin ce petit. Mais il allait en falloir plus que ça. Mais sincèrement, j’étais content aussi d’être devenu prof. Et l’entendre en parler me fit sourire. J’étais fier de mes élèves et d’avoir rencontré Elijah aussi ! Cependant, sa question me fit grimacer, je secouais doucement la tête :

- Nan… Il sait pas… Il pense que je l’ai trompé… J’ai essayé de lui dire, le lendemain j’suis allé le voir à l’hôpital et… Et il m’a juste dit de partir… Je me suis dit que j’allais lui laisser un peu de temps pour s’en remettre, mais je peux juste pas… C’est con, mais j’ai trop peur de sa réaction, j’ai peur qu’il pense que je lui invente des excuses, tu sais. Que je dis ça et que j’vais le tromper encore plus tard. En même temps, c’est de ma faute aussi…

Je lâchais un nouveau soupire. Je savais que c’était de ma faute, j’avais tout gâché. Elijah avait confiance en moi et j’avais été un imbécile… Bref, il n’y avait pas à argumenter plus à ce sujet malheureusement, c’était trop tard pour revenir sur les faits. Mais je pouvais encore détourner l’attention de mes problèmes pour parler de ceux de Brendon.

- Je sais pas… J’y crois pas trop, je t’avoue. Je sais pas si ce serait la même hype qu’avant, tu sais. C’est un peu tendu avec notre chère chanteuse aussi. Je lui aie pas reparlé depuis. Puis pour le moment, je crois que je pourrais pas gérer un groupe de l’ampleur des OB et mon job.

Puis j’avais enfin une situation stable, je n’avais pas envie de lâcher. Après je comprenais que Bren veuille se remettre à la musique. Vivre de ça, c’était génial. Peut-être qu’on y retournera un jour, mais dans l’immédiat, ça me semblait compliqué. J’étais perdu dans mes pensées quand Bren annonça soudainement une idée qu’il venait d’avoir. Je me retournais immédiatement et levai la tête vers lui :

- Oh mais graaave ! Ca pourrait être génial ! J’ai tout le matos qu’il faut dans ma salle ! Puis j’ai les clefs de l’académie, donc c’est parfait ! Mais tu sais, j’écris toujours aussi, je pourrais te faire lire quelques compo et enregistrer celles qui te branchent le plus.

Evidemment, pour la musique, j’étais toujours partant ! Brendon savait comment me parler et me remonter le moral. Il est merveilleux cet homme, je vous jure, on ne pourrait pas faire mieux, même avec tous les efforts du monde.

Heureusement que Elijah avait été là pour Teddy. Heureusement qu'il l'avait vu, même s'il avait cru le surprendre avec Vladimir, alors que mon Dydy était en train de subir une agression sexuelle... d'après ce que j'avais compris. Si je revoyais Vladimir... mieux valait pour lui que cela n'arrive jamais. Toucher ainsi à mon meilleur ami, ça me tuait. Surtout dans ce contexte-là. ET EN PLUS avec un ancien "ami" de Blackwell... Teddy, ce pauvre Teddy secoua doucement la tête... visiblement, son petit-ami n'était pas au courant que c'était un traquenard, une agression. Il croyait qu'il l'avait trompé. Il avait même fini à l'hôpital apparemment, il avait bien du se déchaîner sur Vladimir et bien se faire amocher aussi... je le plaignais sincèrement, ce n'était jamais agréable d'être au coeur d'une bagarre. Surtout quand c'était pour une situation qui nous faisait souffrir, et surtout quand en plus, on pensait avoir été trompé. Mais la vérité était bien pire. J'aurai préféré que Teddy le trompe vraiment (avec un autre type) plutôt qu'il ne se fasse... voilà.

- Non arrête tout de suite Teddy. Une victime, car c'est ce que tu es dans cette situation, n'est JAMAIS coupable. Ce n'est pas, et ne sera jamais de ta faute. Elijah a seulement vu une scène qu'il a mal interprété, mais si tu lui dis la vérité, je suis sûr qu'il te croira. S'il t'aime vraiment, il te croira. S'il te voit et voit l'état dans lequel tu te mets pour lui et à cause de tout ça, il te croira. Je le sais. Et s'il ne te croyait pas... et bien c'est qu'il n'en valait clairement pas le coup.

En effet, si son allemand n'était pas capable de faire la différence entre l'adultère et une agression, c'était bien son problème à lui dans ce cas, et pas à Teddy... mais mon ami souffrait et avait vécu quelque chose d'horrible, et je m'en voulais. De ne pas avoir été là plus tôt, d'avoir été dans ma cure de désintox aussi longtemps. Puis Teddy me répondit, concernant le groupe. Il avait raison, je savais bien qu'il avait raison... aussi je soupirais légèrement, mais lui adressais quand même un petit sourire.

- Peut-être que c'est pas plus mal remarque. On a tous besoin de prendre un peu nos distances, de respirer un peu, de s'aérer l'esprit... j'imagine que ce milieu a pas été très favorable pour moi, être coach de natation ça devrait m'aider plutôt pas mal finalement. Tu es super en professeur d'ailleurs, je t'écoutais derrière une porte l'autre jour, j'avais presque envie d'entrer pour faire un petit coucou et un solo de guitare. Mais c'était pas le moment de faire des conneries.

Puis vint alors le meilleur moment de la conversation. Je lui adressais alors un grand sourire.

- Tu trouves, c'est vrai ? On pourrait essayer d'enregistrer ça pendant les vacances même, à nous deux on fait l'instrumental et on peut rajouter ta voix, la mienne aussi si on veux, bien que je sois pas sûr de savoir chanter... et puis hop ! ça nous ferait un bon petit album. On peut même le commercialiser si on veut, ou juste le partager aux gens qu'on connait ! J'pense que ce serait mieux même. On peut faire notre publicité via instagram aussi ! Quoi que je ne sais pas comment réagiront Bae et notre chère chanteuse... tu en penses quoi ?

Il était vrai que je m'attirais déjà suffisamment les foudres de Bae comme ça pour que j'ai besoin en plus de subir son courroux... Puis quelque chose entre nous, ce serait sympa. Puis me vint une autre idée, plus pour Teddy que pour moi.

- Tu as jamais pensé à faire un album avec tes élèves ? Genre chaque élève doit enregistrer une chanson pour valider son semestre ? Texte original, instru originale ou bien reprise de chanson, mais dans tous les cas, entièrement joué et chanté par eux ?

Ca me faisait du bien d’entendre quelqu’un prendre mon parti. J’allais dire que, jusque là, personne ne l’avait fait. Mais, jusque là, les seules personnes aux courants des événements étaient Vlad, Elijah et peut-être Mme Chase (la voisine d’Elijah qui avait immédiatement pris le parti de ce dernier) et encore, peut-être qu’elle n’avait pas eu toute l’histoire. Qui sait. D’un sens, j’avais envie de me dire que Brendon, ça ne comptait pas vraiment, c’était un de mes meilleurs potes, évidemment qu’il serait de mon côté. Mais bon, là, on ne parlait pas d’une querelle d’ado non plus. Et je crois qu’au fond, je savais qu’il avait raison aussi.

J’écoutais le guitariste sans l’interrompre. Ca m’arrangeait bien de ne pas avoir à parler plus sur le sujet. J’avais juste envie de me laisser tomber dans l’eau et de ne plus jamais en ressortir. Mais bon, je vivais et était en train de discuter avec un coach de natation, alors je doutais qu’il me laisser à l’eau bien longtemps. Puis, je sais pas, je n’en étais pas arrivé à un point aussi dramatique, enfin… Je crois.

- Mmh,... T’as sûrement raison. Il faudrait que je lui dise mais… Ouais, je sais pas… J’ai essayé et c’était pas franchement concluant. Il m’en veut tellement que je commence à douter qu’il m’aime encore… Ca fait chier n’empêche…

Ces quatres derniers mot, étaient un raccourci pour dire que, ouais, ça me faisait chier de penser de la sorte, parce que ce n’était pas comme si, de mon côté, j’avais enterrer mes sentiments pour lui. Ce n’était pas comme si je pouvais en fait. J’aimais tellement ce type que ça en devenait une putain de douleur, une sorte de poids sur le coeur qui s’alourdissait dès que je le croisais.

Heureusement, je pouvais compter sur Brendon. Je crois que je n’avais pas réalisé à quel point il m’avait manqué. Et s’en était de même pour le reste du groupe. Mais les choses avaient changée. Oui, même en un an, les choses pouvaient changer. Nous n’étions plus la bande de jeunes rebelles que nous étions. Rien qu’à nos styles vestimentaires, ça pouvait se voir. Bon ok, j’étais le mauvais exemple, je n’avais pas refait ma garde robe depuis des années. Mais en ce qui concernait Bae et Brendon, ils n’avaient plus la même coiffure, plus les mêmes tenues. Il faut dire, ils avaient grandit aussi, quoi. Puis ce n’était pas forcément un mal non plus.

- Ouais, c’était un peu comme enfermer un alcoolique dans une brasserie. Pas un super deal pour le pousser à résister à la tentation quoi. J’espère que ton job te plaira ouais. Je pensais pas que t’aimais la natation d’ailleurs… Quoi ? T’écoutes au porte, aussi ? Je t’ai pas élevé comme ça ! La prochaine fois, rentres ! On montrera à ces jeunes ce que c’est le rock, le vrai !

Vu l’organisation de mes cours, ce n’était pas une intervention surprise qui allait me ruiner mon programme. Surtout que Brendon était un musicien aussi, donc on pouvait mettre son expérience à profit. Putain, vous voyez ? Un an et je pense déjà comme un prof. Et même si je n’avais pas faire de commentaire là dessus. J’étais content que Brendon pense que j’étais un bon prof. Je ne sais pas si c’était vrai, mais ça faisait du bien à entendre. Il y avait au moins une personne pour croire en moi.

Et à parler de musique, nous entrâmes au coeur du sujet. Brendon venait de lancer l’idée un peu folle de se faire des enregistrement acoustiques de nos anciens morceau et j’étais totalement emballé par le projet.

- Ouais évidemment ! Mec, tu parles bien au dernier type de cette terre qui serait capable de passer à côté d’une telle opportunité. On devrait arriver à quelque chose avec nos talents réunis ouais. On fera des test sur ce qui rend le mieux sur place et tout. Ca va être fun ! Et faire un album, si tu veux. Je suis pas sûr que le commercialiser serve à grand chose… Enfin, je pense pas que ça marche. Mais j’peux toujours demandé à mon manager si ça te fait plaisir.

Mon manager, ouais, j’en avais toujours un et c’était toujours la personne qui s’était occupé des OB. Je n’avais jamais vraiment quitté l’industrie de la musique. A défaut d’être sur scène sous les projecteurs, je composais toujours et il m’arrivait de composer pour d’autre groupes maintenant. Ce n’était pas le job de l’année, mais j’aimais bien me dire que je n’avais pas tout perdu non plus.

- Pff, je sais pas comment ils réagiront… Notre très chère chanteuse ne m’a pas adressé un mot depuis la fin du groupe, donc elle pourra s’en vouloir qu’à elle-même. Et Bae, on s’est réconcilié récemment, mais je crois qu’il est plus forcément très branché dans le domaine. Enfin, il aime toujours la musique, mais je suis pas sûr qu’il remontera sur scène un jour ou quoi, tu vois ? De toute façon, on s’en fou de leur avis, c’est moi qui aie composé la majeure partie de nos chansons. Alors on peut reprendre celle là. S’ils se plaignent, on leur dira que c’est mes chansons et les tiennes et on en fait ce qu’on veut.

Certes, ça ne marchait pas exactement comme ça, mais pour une fois, on va dire que si. Je n’arrivais pas à me souvenir si Brendon avait écrit des chansons pour les OB. Je savais qu’il m’avait aidée pour certaines… mais peut-être qu’une ou deux étaient de lui. Et à parler d’album, nnous changeâmes encore de sujet de conversation, mais en restant dans le même thème.

- Ouais, j’y aie pensé au début, mais ce serait trop galère. Déjà sur un plan matériel. Il faudrait que tout le monde aie accès à un studio d’enregistrement. Et on en a pas à proprement parler à Blackwell. On a du matériel, mais à part la salle de musique… Puis après pour la notation, c’est compliqué. Parce que mon cours, c’est musique, pas juste un style, tu vois. Donc certaines personnes vont me rendre des enregistrements de morceau classique très complexe d’un point de vue technique, mais en revanche, il y aura peu de travail de mixage derrière. Alors que d’autre, s’ils font un cover, ça va être plus “facile” sur la pratique, mais derrière, ils devront bosser beaucoup en post-prod. Et je peux pas noter de la même façon ceux qui vont composer leur propre truc, tu vois ce que je veux dire ?

Pour faire simple, ça leur faisait beaucoup de travail, ça me faisait beaucoup de travail pour au final, ne pas réussir à être équitable avec tout le monde. Après, j’encourageais toujours mes élèves à faire leur propres productions et j’étais toujours heureux de les écouter et de leur donner des conseils. Puis ils fallaient penser à ceux qui étaient dans ce cours, parce que la musique était comprise dans le cursus d’art, mais au final, ils avaient très peu d’intérêt pour la matière.

Je n’étais clairement pas dans la tête de Teddy, mais de ce que je pouvais constater, c’était vraiment un beau bordel. Ça me faisait mal au coeur pour lui, mais heureusement, il avait ses amis proches pour se dépenser un peu, penser à autre chose… j’étais peut-être l'une des très rares personnes à connaître son histoire ou plutôt, son expérience, aussi je savais que je garderai évidemment ça pour moi. Hors de question de trahir un ami, surtout pas l'un des meilleurs. J'avais deux meilleurs amis, Tyler et Teddy, et je leur étais reconnaissant de faire partie de ma vie et d'être toujours là aussi quand j’avais besoin d’eux. Tout comme j’étais là pour eux lorsqu’ils avaient besoin de moi.

« Il t’aime toujours je pense. Il doit juste avoir mal de croire que c’était… voulu. »

Et c'était affligeant, comment son copain pouvait croire que Teddy voulait le tromper ? Je n’étais certes pas dans la tête de Teddy, mais je savais bien que ce n’était pas son genre de tromper quelqu’un. C'était un mec bien, sous tous rapports. Puis il me répondit au sujet de la drogue, et j’acquiesçais ses paroles. C’était comme enfermer un alcoolique dans une brasserie.

« J’aime bien le sport, j’en ai fais pas mal durant ma cure… il y aurait eu musculation, j'aurai bien pris ça, mais il ne restait que natation, alors j'ai postulé et Wells m'a prit… j’ai beaucoup de chance, même si j’espère bien pouvoir monter en grade et faire autre chose un jour. Coach sportif peut-être, quitte à reprendre quelques études dans le sport… »

Puis je me mis à rire à sa dernière phrase, enfin… à ses dernières phrases.

« Oui, j’écoute aux portes… Dobby s’excuse ! Dobby entrera la prochaine fois… avec sa guitare bien-sûr ! »

Je lui souriais avant de replonger dans l’eau, histoire de faire quelques brasses. Je restais cependant à proximité de lui pour l’écouter et pouvoir parler avec lui. Il finit par s’enjailler avec moi au sujet d’un possible album en acoustique, et je lui adressais un plus grand sourire encore. Ça allait être de la bombe ! Bien-sûr, il avait raison concernant nos coéquipiers musicaux… mais nous saurions et pourrions agir sans eux, il ne fallait pas grand monde pour enregistrer des morceaux en acoustique, on pouvait même s’enregistrer tout seul, c’était dire !

« On peut réaliser un album pour nous, et le faire passer dans des soirées alentours ! Je suis sûr qu’on pourra en tirer quelque chose, pas forcément de l’argent mais quelque chose d’autre, de bénéfique… un album offert contre un câlin par exemple ! Ça nous ferait du bien à tous les deux, surtout en ce moment… mais j'imagine que ça attendra quelques mois, le temps de retravailler nos chansons ou en écrire de nouvelles, ainsi que de pouvoir trouver les arrangements à la guitare et préparer la batterie… mais on va s’en sortir, puis on pourra enregistrer des duos aussi, ce serait épique ! »

Je marquais une pause, tout fier de nous et de nos merveilleuses idées, ainsi que du fabuleux partenariat que l'on aurait, ensemble.

« Tant pis pour eux dans ce cas… » dis-je, en parlant de Bae et de notre chanteuse attitrée. « Ils feront avec, que ça leur plaise ou non. Au pire des cas, on aura qu’à nommer notre duo autrement qu’avec le nom du groupe, à voir… Tu as toujours ton manager ? Toujours James ? Comment est-ce-qu'il va ? »

J’aimais bien James, c'était un mec bien. Puis je passais ma tête sous l’eau, quelques secondes avant de revenir à la surface, me rafraichissant à souhait - ou à point - comme si j'étais un poulet en train de cuire au four. Pourquoi est-ce-que je faisais cette comparaison moi ? J’avais trop du écouter de légendes urbaines et de creepypastas… Teddy en vint à me parler de ses élèves, suite à ma proposition de leur faire faire des chansons.

« Ah oui, ça risque d'être galère… peut-être qu'il faudrait réduire le truc, tu vois ? Genre leur proposer de faire un morceau reprit d'un groupe ou d'un chanteur qu'ils aiment, et de remixer ou reprendre la chanson de base ? Ou créer un mash-up, en duo avec quelqu’un ? Chaque élève pourrait choisir une chanson, tirer au sort un partenaire et chanter avec lui en remixant les instrumentales ? »

J’aimais bien mes idées - ce qui semblait logique au premier abord… - aussi je me demandais si elles tenaient la route. J’aurai peut-être du tenter d'être professeur… Peut-être n'était-il pas trop tard pour changer de métier ?

« Si j'étais professeur à Blackwell, tu me verrais bien professeur de quelle matière ? On ne sait jamais, si un poste se libère finalement… peut-être du théâtre ! J’aime bien le théâtre en vrai… »