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La naissance d'un duo (Hannah)

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Lun 17 Juin - 10:34
Invité
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Anonymous
Ces derniers jours ont été crevant. Il a fait chaud, beaucoup trop chaud, signe qu’on approche, de jour en jour des vacances. Trimbaler ma guitare sur le dos toute la journée ne m’a pas aidé à rafraîchir mon pauvre corps. Je savais bien que ça aurait été mieux de la déposer à la salle de musique mais j'avais été arrêté plusieurs fois dans les couloirs, résultat, je ne pouvais pas faire de détours, de peur d’être en retard en cours. Il fallait que je me débarrasse de cette mauvaise habitude. Cependant, dès que je croisais Steph, je commençais à entamer une discussion sans fin sur des choses comme… La dernière édition d’un jeu de plateau ? Oui, ça peut paraître absolument ennuyant mais l’étincelle passionnée qui s’allume dans ses prunelles quand elle en parle m’amuse à chaque fois. Je dus la quitter à regret et cela en lui promettant de lui envoyer un message plus tard. Je m’élançai vers la salle de cours et j’arrivais à quelques secondes près avant son début. J’étais un champion avec une traîtresse de guitare. Il me fallut quelques secondes pour me remettre dans le bain du cours. C’est que la concentration s’estompait avec le temps, l’horizon des vacances était si proche ! Je me fis violence pour me repérer dans mes notes. De l’Histoire de l’Art… Ah ! La peinture d’Histoire. Pas joyeux comme sujet, j’aurais préféré qu’on étudie l’Art Nouveau ou l’Impressionnisme… Ça sera pour une prochaine fois. En attendant je devais écouter le professeur découper un tableau de Poussin pour en analyser les différentes parties. L’œuvre projetée avait un aspect terrifiant, représentant cadavres, déchéances et pleurs, il s’agissait de La Peste d’Asdod, la ville était ravagée par les rats, les hommes touchés par la maladie avaient un corps verdâtre et pourrissant, et tout cela dans un décor antique utopique. Je n’aimais pas vraiment cette toile, mais il fallait dire que ce peintre était doué pour représenter l’horreur d’un spectacle qui n’épargne personne.

Le cours dura deux heures mais j’avais eu la fâcheuse impression qu’il en avait duré trois. Je rangeais mes affaires en vitesse pour enfin sortir de la salle de classe. C’est pas que je n’aimais pas Poussin… Mais j’aurais aimé voir des artistes américains. Soit, il fallait bien revenir à des périodes comme le classicisme mais, sérieusement, ça me plombait le moral. Pour me changer les idées, je m’engageais vers la salle de musique. Normalement, il n’y avait pas de cours sur cet horaire mais la salle est toujours ouverte à tout ceux qui souhaitent répéter ou simplement jouer d’un instrument. Je n’entendais pas de musique s’échapper de la salle, signe qu’elle était inoccupée pour l’instant. J’entrais discrètement, au cas où il y ait quelqu’un malgré mon hypothèse mais je fus accueillis par un silence déconcertant, et, venant de cette salle, c’était assez inédit. Je me débarrassai de ma guitare que j’abandonnai dans un coin de la pièce et je profitai d’avoir la salle pour moi tout seul en allant voir les instruments qui traînaient. Je sifflotais pour remplir le vide mais ce son fut rapidement remplacé par celui d’un piano. J’avais pris place sur le fauteuil et mes doigts courraient de manière assez maladroite sur les touches blanches et noires. Je savais un peu jouer de cet instrument, néanmoins c’était loin d’être glorieux. Je me trompais souvent et mon niveau était des plus bancal. Je savais qu’il me suffirait de peu de temps pour être complètement à l’aise avec cet instrument et je préférais de loin ma guitare que je ne pourrais délaisser pour un piano. Peut-être allais-je m’y mettre dans un futur proche, qui sait, mais en attendant je n’étais pas motivé par l’idée. Je pouvais jouer de la guitare partout, de ma chambre d’étudiant jusqu’au phare d’Acardia Bay. Jouer du piano allait être plus difficile, je n’en avais pas et je ne pouvais pas me permettre d’en payer un avec mes économies qui étaient tout juste suffisantes. Puis, si je devais payer un instrument encombrant j’opterai bien évidement pour la batterie. En attendant, je devais me contenter de celle de l’académie, mais franchement, j’étais bien content d’y avoir accès. Résultat, je n’avais pas le temps pour le piano, les heures que je passais dans cette salle étaient consacrées à la batterie !

Je me levai du siège et j’approchai une des fenêtres pour l’ouvrir, la pièce sentait le renfermé. Je m’accoudais à son rebord pour regarder dehors, un instant. Je ne savais pas trop quoi faire, disons que je m’ennuyais un peu. J’avais fini les cours pour la journée et je n’avais pas envie d’aller m’enfermer dans ma chambre à cause de la chaleur. Les autres étaient en cours et Mallory était sans doute en train de bosser à cette heure. Je n’avais absolument rien à faire, en soi. Depuis cette fenêtre, je pouvais voir la cour et la plupart des étudiants étaient sous les arbres à prendre du bon temps. J’hésitais sérieusement à m’incruster parmi un de ces groupes, je n’étais pas timide, bien au contraire mais je n'étais pas sûr d’être le bien venu.

Attendez… Je me faisais vraiment chier là ? C’était la fin d’une vie, d’un monde, d’un univers ! J’étais prêt à gémir de désespoir, comment je pouvais en arriver à m’ennuyer alors que les vacances approchaient ? Je me ressaisis et après avoir fermé la fenêtre, j’allai m’installer sur le siège – qui avait sans doute pris la forme de mes fesses – de la batterie. Je mis des bouchons d’oreille avant de me lâcher sur ce pauvre instrument. Enfin, le pauvre… C’était son boulot de recevoir, après tout.
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Mar 2 Juil - 16:55
Invité
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Anonymous
Avec les examens finaux bien entamés pour certains, je pouvais me permettre de reprendre mon souffle. À l’exception que l’air emplissant mes poumons étaient déjà brûlant avant-même de l’avoir respiré. Une torture cette chaleur. Après la course aux révisions, Blackwell dans son intégralité s’était lancé en quête du moindre coin d’ombre. Les arbres étaient ainsi monopolisés et vénérés comme des Dieux pour leurs branches, les salles de classe étaient occupées par des squatteurs malgré l’absence de cours, etc. D’ailleurs, je m’apprêtais à rejoindre cette dernière catégorie. Les cheveux relevés, des fringues aussi courts que le permettait la décence et ma main s’agitant face à mon visage, j’offrais le spectacle typique de la personne agonisant en ce temps de canicule. Même mon front était moite. Je rêvais de me prélasser dans un hamac, une paille plongée dans un jus de fruit glacé au coin de la bouche. Impossible actuellement !

Aucun de mes proches n’étaient disponibles à cette heure. Par conséquent, je n’avais rien d’autre à faire que de me traîner dans les couloirs. Plonger le nez dans un bouquin ? Activité parfaite pour s’assurer un mal de crâne phénoménal. Pourtant ce fut bel et bien un bruit de tonnerre qui m’attira vers la salle de musique. Quelqu’un s’en donnait à cœur joie sans le moindre égard pour le reste de ses camarades ou le personnel. Mais ça, je m’en fichais actuellement. Je me demandais surtout comment l’inconnu pouvait réaliser l’exploit de ne pas fondre littéralement sous l’effort. Certains sont juste cinglés n’est-ce pas ? Je passais discrètement la porte (comme si cela aurait fait une quelconque différence dans le cas contraire) pour me rapprocher du blondinet. Je l’avais croisé plusieurs fois dans les couloirs, peut-être même avions-nous échangés deux ou trois mots en début d’année, par hasard. Mais il n’était pas dans ma promotion. J’étais surprise de ne pas le voir entouré. Il semblait toujours traîner avec d’autres étudiants. À moins que je ne me sois fait des idées. Sûrement était-il malchanceux, à mon image. Nous devrions monter le Club des délaissés. Franchement, rien que le nom envoie du pâté !

Le garçon ne me remarquait toujours pas. Je haussais les épaules puis vint me placer derrière le piano afin d’y jouer plusieurs notes. À nous deux, nous devions créer une sacrée cacophonie dans les environs. Je me lançais dans un morceau relativement simple : City of Stars. Ma familiarité avec le piano se décuplait toujours avec l’entraînement mais ce n’était pas pour autant que je dénigrais les titres moins complexes. Je ne suis pas snob, thank you very much. Nos deux styles étaient on ne peut plus différents, accentuant le challenge pour que je ne me perde pas dans le rythme. Je continuais plusieurs minutes jusqu’à ce que le batteur s’épuise et daigne lever les yeux vers moi. Je lui adressais un large sourire amusé, continuant mon second morceau, soit Hallelujah de Jeff Buckley. Tout du moins, une version de cette chanson.

- Tu sais chanter en plus de martyriser cette pauvre batterie à la perfection ? demandais-je dans le but de le taquiner.
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