| Invité Invité  | Remuant le popotin comme jamais au rythme de la musique envoûtante de ma chambre, je finis par donner un coup de fesses à ma lampe ; qui tomba par terre, fatalement. Il fallait que je me calme, j'étais bien trop bon danseur pour ce monde, et surtout pour cette toute petite chambre... mais je devais bien m'occuper ! Il était cependant temps pour moi d'arrêter de danser. Aussi je me préparais à débarquer chez mon ami - enfin, je le considérais comme tel dans mon cas - Mallory. J'enfilais un pull vert et un jean, mis mes baskets et récupérais une écharpe. Il ne manquait plus que du matériel. Je pris quelques affaires que je fourrais dans un sac pour décoller, et préparer de nouvelles expériences avec Mallou. Une fois parti de la chambre, je fonçais jusqu'à ma voiture sur le parking, et mit le contact. Je venais de capter que je ne connaissais pas le plan pour aller chez mon poto. Oups. Je finis par l'appeler.
- Oui c'est moi ! Tu peux me rappeler ton adresse s'il te plait ? ... merci !
Une fois l'adresse donnée, j'activais le GPS de mon téléphone et me mis en chemin pour aller faire des expériences folles ! Après avoir roulé un moment, je finis par arriver à l'adresse indiquée et me garai sur la route. Je songeai au fait que Mallory m'avait demandé de bien prendre du fil de fer. Est-ce-que je l'avais bien pris ?! Une fois après avoir vérifié mon sac avec mes affaires, je fus rassuré de le voir. J'avais également pris des allumettes, du coca-cola, des menthos et d'autres affaires. Je finis par aller sonner chez Mallory, avec mon sac en mains, grand sourire au bout des lèvres. Une fois qu'il eut ouvrit la porte, je rentrais aussitôt et déposai mes affaires par terre en m'exclamant :
- Alors, tu es prêt pour de grandes aventures et expériences de savant fou ? |
| Invité Invité | Attaque nucléaire et illuminés.
De là à dire que Mallory avait passé sa sainte journée à courir, il n'y avait qu'un pas. Il vivait, après tout, à deux-cent à l'heure, et cette fois-ci ne faisait pas exception. Le génie s'était levé de bon pied, avait cavalé allègrement jusqu'à la librairie, défait carton sur carton, fait tomber sans doute la moitié des livres, et ce n'était là que le début de la terrible épopée qui allait le mener jusqu'au soir. Sur les coups de midi, et par un coup de folie, il avait appelé ce gars, là, Connor, qu'il aimait bien pour l'avoir vu quelques fois fourrés dans des expériences explosives et à la science discutable. C'était un ami, du moins on pouvait l'appeler ainsi, mais pour Mallory, du facteur à son ancien professeur de littérature, tout était un ami. Alors Connor, l'ami Connor, il allait parfaitement faire l'affaire. Il n'avait pas réalisé qu'il l'appelait jusqu'à avoir sa voix dans les oreilles, et l'idée vint d'elle-même, coup de folie dans la tête colorée du blond qui ne l'était que rarement. Une tentative, ce soir, pas plus tard, car après tout la science ne connaissait pas d'emploi du temps strict. Et son ami avait accepté, alors le reste de la journée avait filé aussi vite que tout le reste.
Il avait cavalé à droite, cavalé à gauche, chuté dans des escaliers et sacrifié une cheville pour parvenir à récupérer, dans divers supermarchés, ce dont ils auraient besoin pour leurs exploits à venir. Le peu de temps qu'il lui restait suite à cela fut consacré à déplacer quelques plantes dans la jungle de son apparemment pour les préserver en cas d'accident, à en arroser gaiement quelques autres, et à enfiler ce qui lui passait sous la main. Ah. Et visiblement, guider son compagnon de galère jusqu'à sa tendre piaule. Quel idiot, ce Connor, songea alors le Mallory qui pas une seconde ne se dit qu'il n'avait jamais jugé utile de lui donner son adresse. C'était toujours la faute des autres après tout. Nul doute qu'il ouvrit la porte à la volée, comme s'il guettait son arrivée, et c'était sans doute le cas. Une tignasse rose bonbon, un débardeur vert pomme, et des chaussettes jaunes à motif surmontées d'un pantalon qui l'était tout autant, Mallory accueillit son camarade d'un baiser sucré sur la joue. Sucré, parce qu'il avait en main une tablette de chocolat arborant une merveilleuse trace de crocs, et un petit air enchanté.
-Prêt comme jamais, mon gars, ça va être dément. T'as tout ce qu'il faut? T'as rien oublié? Eh, si tu veux un bout, va falloir se décider vite d'ailleurs, piailla-t-il gaiement en agitant son butin, et son sourire illuminait son visage.
Il fit le tour de son camarade comme un fauve aux aguets, les yeux curieux et rivés sur le sac comme s'il contenait quelques trésors, et il releva le regard vers Connor, dans l'expectative, comme s'il attendait de lui une quelconque révélation. Le geste qui ferait tout commencer, qui ouvrirait les festivités. Derrière lui, dans la pièce, une table merveilleusement vide, et divers objets aux propriétés et utilités douteuses. Que personne ne cherche à savoir pourquoi il possédait un chalumeau, ou tout un attirail de chimiste dans ses placards.
©Vuo |
