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tout envoyer en l'air - ophelia

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Jeu 13 Sep - 19:45
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tout envoyer en l'air sans regard en arrière
ft. ophelia
Y'a des jours où je n'avais pas envie, et y'avait ceux où je n'avais pas du tout envie d'y aller. Ce boulot, c'était une corvée, juste ce qu'il fallait pour ne pas qu'on me jette à la rue. Comme lorsque j'avais commencé au bar de Nick, j'ai d'abord commencé au bas de l'échelle. Après avoir passé la case vaisselle, je suis passée à la barre au-dessus. Aujourd'hui, mon boss m'autorisait à couper des carottes et quelques autres légumes. Je ne me sentais pas pour autant valorisée. Comment pouvait-on l'être, quand on faisait un métier où on travaillait dans une blouse blanche avec une charlotte sur la tête sérieusement ? A croire que je préférais me trémousser devant une bar de pole dance pour ravir la vue des clients. Au moins, ça prouvait que je pouvais plaire malgré ma maigreur ou mes kilos en trop, sans compter les cicatrices. L'adolescence n'est pas une période facile et encore moins lorsqu'on subit le jugement des autres, qui passent leur temps à te surnommer baleine. A croire que cet animal me poursuit, comme s'il me narguait. Il cherchait à me pousser dans ma vie pour que je me l'approprie un peu plus. Mais sérieusement, comment je pourrais m'approprier une baleine ?

Je les coupais ces foutues carottes. J'avais pas le choix. Si le boss revenait de son absence de quelques heures et voyait que mon travail n'était pas terminé, il me menacerait encore de me licencier. Il le faisait plusieurs fois dans la semaine, à chaque fois je me reprenais tout dans la poire parce que je ne pouvais pas le contredire. Il avait raison, j'avais merdé. Depuis le début, je merde tout. On m'a jamais appris à prendre soin des choses, à être méticuleuse, précise, on m'a juste lâchée dans la vie et j'ai dû apprendre seule. D'ailleurs, j'étais étonnée que mon boss n'ait pas encore mis ses paroles à exécution. Il avait toutes les bonnes raisons de me virer. A croire que ce poste n'était pas populaire auprès des habitants de Blackwell et je les  comprenais. Ils avaient tous mieux à faire que servir le repas à des morveux toute la journée. Y'avait que moi pour postuler à une place pareille.
-Putain de merde ! grognai-je dans cette cuisine.
Ma main avait loupé sa cible et au lieu de trancher la carotte, elle avait entaillée mon doigt. Je flanquai cette foutu charlotte au sol, libérant une cascade de cheveux marrons et réfugiai la blessure sous l'eau courante. Je m'étais pas loupée, je m'étais coupée entre l'index et le pouce et le sang avait déjà eu le temps de salir le plan de travail, arrosant quelques morceaux de carottes. Même couper des légumes j'étais pas fichue de le faire correctement. J'avais vraiment envie de me casser. J'allais abandonner ce job et me trouver autre chose, quitte à ce que je me tire de cette ville. J'étais pas attachée, y'avait rien ni personne pour moi, alors autant le faire avant qu'il ne soit trop tard.
BY CΔLΙGULΔ ☾


@Ophelia B. Wan
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Jeu 27 Sep - 1:38
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tout envoyer en l'air sans regard en arrière
ft. tosca
Après avoir arrosé de paillettes mauves et roses toutes les personnes sur mon passage, en entrant dans la cantine, je saluais à la Lady Diana quelques élèves et membres du personnel ou professeurs, puis me dirigeais vers la file d'attente, avec mon plateau. J'aurai aimé en avoir un à moi, brillant, mais Wells m'avait dit que pour ce que je mangeais à la cantine, il ne fallait pas non plus abuser. S'il se retrouvait avec des bouteilles de whisky qui disparaissaient de son bureau, il n'aura qu'à s'en prendre qu'à lui-même celui-là... J'avais, comme à mon habitude, décidé de me vêtir simplement, mais sûrement. J'arborais donc une robe simple et pas trop encombrante malgré quelques commentaires d'élèves derrière moi qui disaient que je prenais au moins un mètre d'espace vital de robe dans la queue. Toujours en train de se plaindre, les jeunes... Je me suis donc avancée dans la file, jusqu'à entendre quelqu'un en cuisines dire... hm, quelque chose. Je décidais alors d'avancer jusqu'au bout de la file sans rien prendre, de poser mon plateau sur une pile de futurs plateaux propres (sûrement lavés et séchés) en entrant dans la cuisine aussi discrètement que possible... Sauf que bien évidemment, ça allait être difficile de ne pas se faire repérer avec cette tenue. J'avais attaché mes cheveux en chignon haut décoiffé, aussi je fus rassurée de voir que si je restais ici quelques temps, je n'aurai sans doutes pas à vêtir une maudite charlotte pour cheveux... brrr, quelle horreur. Puis c'est alors que la première chose que je vis fut des carottes coupées... et du sang. Je poussais un cri strident, vite étouffé en voyant que Tosca était à quelques pas d'ici. Hm. Je n'avais pas à me faire repérer. Mais trop tard, alors je m'approchais d'elle d'un pas calme, au cas où elle aurait une arme de cuisine dans la main...

« Tosca ? Tu vas bien ? J'ai entendu quelque chose et je suis venue voir si ça allait... Même si je risque de prendre feu d'ici quelques minutes à cause de ma robe et des trucs qui sont en train de chauffer... »

C'était plus un commentaire réaliste qu'une blague ironique. Je tenais ma robe au plus serré de mon corps, difficilement. C'était bien le jour pour ne pas mettre de vêtements "normaux"... je vis alors en me rapprochant un peu, que du sang coulait dans l'évier où elle se tenait. Elle s'était visiblement blessée à la main... Je m'approchais doucement d'elle en regardant où était la coupure, et essayant d'en voir la profondeur également.

« Il y a une trousse de premiers secours dans le coin ? Je peux te soigner comme ça, si jamais. Sinon je t'emmène voir An-Marie à l'infirmerie, tu ne vas pas pouvoir faire grand chose sans soin, pour faire à manger... Tu devrais t'asseoir un petit peu aussi, on ne sait jamais. Je sais que tu es en plein rush et qu'il y a du monde, mais je vais t'aider ! Il y a peut-être des vêtements quelque part aussi si jamais ? Genre un pantalon et un haut ou je ne sais pas trop quoi d'autre... ? Ou sinon même, on peut échanger nos tenues, et tu te mets un peu en sécurité loin des trucs qui chauffent, et je m'occupe de toi et tu peux me dire quoi faire ! »

Je me tournais ensuite vers la charlotte, la ramassait et la posais à l'abri, près de l'évier, en hauteur sur un petit... pic ? Un truc pour mettre les serviettes et torchons sans doutes. Puis je pris les carottes en sang et cherchais la poubelle, pour les jeter dedans. Je déposais ensuite la planche à couper dans l'évier, sous l'eau, et je récupérais du sopalin pour essuyer le sang qui avait coulé un peu jusqu'au robinet.

« Comment tu te sens ? »
BY CΔLΙGULΔ ☾


P.S. :
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Jeu 27 Sep - 22:11
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ft. ophelia
Franchement, quelle merde ce taff. C'était vraiment la pire idée que j'ai eu. J'y pensais tout particulièrement à cet instant où j'avais envie de prendre la porte sans même que le boss me la désigne. Je connaissais la sortie. A chaque fois que je la franchissais, j'espérais que ce serait la dernière fois. Mais non. Je finissais toujours par y revenir le lendemain, parce que je n'avais pas le choix. J'avais besoin d'argent. Je ne pouvais pas vivre sur mes économies, et je ne voulais pas les dépenser là-dedans. Durant des années, toutes mes années au bar, j'avais mis de l'argent de côté. Parce que si ma vie avait toujours été une totale catastrophe, j'espérais que la roue tourne. J'espérais pouvoir me trouver un mari, acheter une petite maison, fonder une famille. Mais pour cela, il fallait un mari. Et de l'argent. Et l'envie, le temps, de se poser dans sa vie. J'avais l'argent. Mais le reste de l'équation était manquant... Et c'était peut-être mieux comme ça. Je ne saurais sûrement pas comment élever des enfants correctement de toute manière, vu comme on m'avait éduquée. Je n'avais jamais eu de très bon exemple.

Un cri résonna dans la cuisine, me tirant de mes réflexions. J'ai rapidement mis de côté le jme casse ou pas ? pour virer mon attention sur la terrorisée. J'aurais dû m'en douter et sur le moment, j'aurais préféré avoir fait le choix de partir. Ophelia était arrivée, découvrant avec horreur la scène de crime. Ma main toujours sous l'eau, je ne bougeai pas de mon robinet. Je me contentai de la juger d'un air sombre. Je n'avais pas besoin de son aide. Dans son tutu rose en plus, je pouvais m'en passer. Je connaissais cette nana uniquement parce qu'elle faisait partie du personnel de Blackwell. Je n'avais jamais pris le temps de lui parler d'avantage, elle me semblait trop encombrante et pas que physiquement, au vue de sa tenue.
J'ai eu envie de la remballer, de lui dire d'aller bouffer comme tous les autres et de me laisser en paix. J'étais mieux seule à ronchonner dans ma cuisine, finalement. Mais la blonde me devança et de toute sa gentillesse, s'inquiéta de mon état. Elle s'approcha, presque un peu trop près, et j'ai eu un réflexe de recul. Je pensais que mon regard de marbre aurait suffi à lui donner l'envie d'aller voir ailleurs, mais c'est qu'elle tenait bon Cendrillon. Elle me suggéra même d'aller voir l'infirmière si la coupure était trop importante. Et la cerise sur le gâteau, elle proposa de m'aider. Si le patron me prenait sur le cou, j'étais virée instantanément. Il ne me payait pas pour que je délègue mes tâches à d'autres.
-Hors de question que j'enfile ça, feulai-je. Je n'allais pas mettre cette robe de princesse, même si on me payait. Et dans mon coin contrariée, c'était tout ce que je trouvai à répondre alors qu'elle cherchait simplement à me venir en aide. D'ailleurs, elle se mit à nettoyer les carottes ensanglantées, la planche, et épongea les gouttes rouges qu'il y avait un peu partout. Puis elle me demanda si j'allais bien.
-Je pète la forme. Et voulant lui démontrer que c'était le cas, je retirai aussitôt ma main du robinet d'où l'eau s'écoulait. Mais je grimaçai. Le froid anesthésiait la plaie et faisait disparaître le sang car visiblement, il n'avait pas fini de s'écouler. Alors en sortant ma blessure du courant frais, je ne faisais plus ma maligne. Une chose était certaine, je n'allais pas pouvoir poursuivre le découpage des légumes. J'étais obligée d'accepter l'aide d'Ophelia. En me mordant la lèvre inférieur pour retenir un nouveau juron de douleur en sentant une lancée dans ma main, je lui désignai de ma main saine un petit placard au fond de la cuisine.
-Il y a des vêtements là.
Parce que, c'était certain, je n'allais pas lui dire clairement en toutes lettres, oui s'il te plaît aide moi. J'avais trop de fierté pour ça et je n'étais pas prête de la ravaler. Même si je devais avouer qu'elle tombait vraiment bien... Elle allait me tirer une belle épine du pied. Mais ça, je lui en ferais part plus tard. Il faut terminer d'éplucher et de couper les carottes en rondelles. Puis faut les faire cuire dans la casserole avec l'eau qui boue bientôt. Faut se dépêcher avant qu'il n'y en ait plus à servir.  Je ne voulais pas la stresser... Mais là était la réalité de mon travail. Ce n'était pas le plus reposant et le moins stressant.
Et donc, je me contentai de remettre ma main douloureuse sous le robinet d'eau, afin de dissimuler la douleur pour un moment du moins.

BY CΔLΙGULΔ ☾


@Ophelia B. Wan
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Lun 1 Oct - 3:24
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ft. tosca
Je comprenais parfaitement Tosca... Ma robe ne pouvait pas aller à tout le monde, tout comme sa tenue. Mais il fallait bien que je l'aide... Mais elle était très jolie et pouvait aisément s'habiller mieux ! Bon, pas pour faire ce travail, malheureusement. Elle mentit clairement en prononçant d'un air un peu sec qu'elle allait très bien, et se trahit elle-même en s'éloignant inutilement du robinet. Je la regardais avec un sourire triste avant d'aller vers le placard qu'elle me désignait pour récupérer la tenue. Un pantalon et un tee-shirt blanc, simple. Je regardais autour de moi et décidais d'entrer dans un petit placard où étaient rangés les trucs pour faire le ménage, et je retirais tant bien que mal ma robe... Puis j'enfilais la tenue, avant de tenter ensuite de planquer ma robe dans le petit placard. Bon, le placard était un peu ouvert, mais il n'allait pas s'y mettre lui aussi. Je retournais auprès de Tosca qui me donna quelques instructions. Je pensais encore à la trousse de secours, mais elle ne m'avait rien dit à ce sujet, alors je m'attelais à éplucher les carottes avant de les découper en rondelles. Je fis tout cela assez rapidement, ayant l'habitude de cuisiner des fois au restaurant de ma famille, puis je mis toutes les rondelles dans la casserole qui commençait à bouillir. Je pris ensuite d'autres carottes et fis de même pour en avoir un certain stock, et les mis également dans l'eau. Je ne préférais rien dire, me concentrant sur ce que je faisais, et en sachant que personne ne devrait me voir traîner par ici non plus. Puis je regardais de nouveau Tosca qui était sous le robinet, et je m'essuyais les mains avec un torchon, puis partis en quête d'une trousse de secours. Après quelques minutes de recherches sans trouver, je retournais rapidement auprès des fourneaux pour m'occuper de touiller les carottes avec une cuillère en bois. Je repartis ensuite à la recherche de cette fichue trousse... puis finalement, je supposais qu'il n'y en avait peut-être pas. Je pris alors le rouleau de sopalin et en coupait deux-trois feuilles que je posais près de Tosca, au sec.

« Quand tu te sentiras, appuie sur la blessure avec ça, peut-être que ça pourra arrêter la blessure de saigner un peu, à défaut de trouver quelque chose pour bien panser la plaie... »

Puis tout en surveillant les fourneaux, je restais près de la jeune femme, et lui adressais un sourire.

« Je me doute bien que je ne suis pas la personne qu'on a forcément envie de croiser quand ça ne va pas. Quand ça va aussi. On m'a déjà fait une remarque en me disant que ma place serait dans un rayon de magasin de jouet, au rayon Barbie. On m'a aussi insultée en me disant quelque chose de beaucoup moins attrayant, concernant un autre type de rayon, magasin et clientèle... »

Je ne souriais plus. La situation ne m'avait jamais faite rire, et je n'avais même pas eu le réflexe de gifler ou d'insulter le type qui m'avait sortie que ma place serait mieux parmi les poupées gonflables d'un magasin de sextoys. Blessant ? Très. Ce n'est pas parce que je faisais toujours comme si tout allait bien que c'était le cas. Ce n'est pas parce que j'assumais qui j'étais, ce que je portais comme vêtements, etc. que cela me rendait imperméable aux moqueries ou insultes. Aux remarques déplacées et aux pervers. Tout le monde jugeait tout le monde, et j'étais une très bonne cible à juger. Je le savais. Je retournais m'occuper des carottes, et n'étant pas si loin de Tosca, je repris la parole avant qu'elle n'ait vraiment le temps de le faire.

« Les "pétasses" blondes qui s'habillent d'une certaine manière n'ont que ce qu'elles méritent, d'après la norme, c'est bien connu. Mais je suppose que n'importe qui peut réaliser que tout ça, ce ne sont que des sortes de... morales, qu'on fourre dans la tête des enfants et des gens tout au long de leur vie. S'habiller comme ci, se maquiller ou non, se coiffer comme ça... Par exemple, toi tu es coincée dans les cuisines et tu n'as jamais vraiment l'air heureuse quand je te vois par ici. Au contraire. Moi, j'aimais bien mon travail, et j'ai étudié pour être psychologue, et j'adopte une philosophie de vie optimiste pour essayer d'offrir un peu de joie aussi aux autres. Mais ce n'est pas aussi facile que ça en avait l'air. »

Je me rends alors compte que je parle sans doutes pour rien, et je pose un peu brusquement la cuillère en bois sur le plan de travail.

« Bref, je pense à voix haute. Qu'est-ce-qu'il faut faire d'autre ? Tu n'as pas de pansements dans tes affaires, par hasard ? Pour toi, même si ça n'arrêtera pas la douleur. »

J'enchaînais un peu, légèrement énervée par ma vie, les gens en général, et me rendant compte que pour la première fois depuis longtemps, je ne me sentais plus bien dans ce que je faisais. Voir tous ces étudiants qui venaient car ils étaient obligés, qui refusaient de parler, qu'il fallait "obliger" à parler, qui cachaient des choses, qui avaient de gros soucis familiaux, etc. c'était beaucoup. Je vivais avec Teddy aussi, qui sortait désormais avec Elijah, et j'étais moi-même en couple avec Peter. Roméo était un peu malade ces temps-ci, et je n'aimais pas ça. Mes cochons d'inde risquaient aussi de prendre froid bientôt, et je ne pourrais plus les mener ici. Je commençais un peu à me sentir de trop. Trop proche de certains élèves aussi. Ce n'était pas bon pour mon travail. Je finis alors par soupirer. Depuis combien de temps est-ce-que je ressentais vraiment tout ça ?

BY CΔLΙGULΔ ☾
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Lun 1 Oct - 19:05
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ft. ophelia
Je suivis Ophelia du regard quand elle se dirigea vers le placard que je lui avais désigné. Elle y trouva les vêtements nécessaires et elle se cacha dans l'armoire des produits de nettoyage afin de se changer. Durant son absence mon regard demeura fixé dans le vide. Je n'arrêtais pas de penser au fait que si le boss me voyait dans cet état, j'étais foutue. Virée. Je n'aurais plus de boulot et je me retrouverais bien dans la merde. Seulement, c'était le meilleur moment où ça pouvait arriver. Je ne m'étais encore attachée à rien ni personne ici, rien ne me retenait, donc je me sentais libre de partir. La seule chose qui me plaisait vraiment, c'était cette proximité avec l'océan. Je m'y rendais presque tous les jours après le travail ou lors de mes day off. C'était mon échappatoire, le seul moyen pour moi de me sentir bien. Avoir l'impression qu'en une fraction de seconde, l'océan pouvait m'emporter une vague pour que je ne remonte plus. Mais à chaque fois, ces foutues baleines étaient là. Depuis le premier jour elles y étaient. D'abord dans les insultes des enfants à mon égard, puis dans mes rêves. Je m'en débarrasserais jamais. Elles savaient me donner la force de combattre encore un peu et je les détestais pour ça.

Je fus tirée de mes pensées par la blonde qui sortit du placard dans cette affreuse tenue blanche. Mais c'était déjà mieux que sa robe de princesse Barbie. D'ailleurs, elle arrivait à peine à fermer la porte afin de la ranger dans l'armoire, tellement cette robe était imposante.
Ophelia se mit au travail, préparant les carottes comme je lui avais dit de faire. Je fus étonnée par sa rapidité, elle devait avoir l'habitude de cuisiner et ce depuis bien plus longtemps que moi. Je n'avais d'ailleurs pas compris pourquoi on m'avait embauché ici, car je n'avais aucune expérience dans le métier. J'en ai déduis après coup que c'était sûrement car ma candidature était unique... Dans le sens où personne n'avait postulé à ce poste minable. Après avoir fouillé tous les placards de la cuisine, Ophelia se ravisa. Je ne savais pas ce qu'elle cherchait. Une trousse de secours peut-être ? Je ne savais même pas où on trouvait ça et je n'avais pas le temps de passer chez l'infirmière. Je devais rester ici, derrière les fourneaux, même si pour l'instant c'était plutôt Barbie qui s'en occupait... Je lui étais vraiment redevable. J'aurais été vraiment dans la merde sans elle et ça me faisait du mal de l'admettre.

Toujours bienveillante, la blonde me tendit quelques feuilles de sopalin en me disant que je pourrais appuyer sur la plaie en espérant faire arrêter le saignement. Je hochai distraitement la tête, montrant que je l'avais bien entendue. D'ailleurs, je ferais mieux de mettre son conseil à exécution ou sinon j'allais vider le réservoir d'eau de Blackwell.
En laissant la popote mijoter, Ophelia resta vers moi en m'adressant un sourire. Je l'écoutai silencieusement et au fil de ses mots, je vis les traits de son visage se durcirent. Le sourire avait disparu, son regard se faisait bien plus profond, démontrant que ce qu'elle m'avouait lui pesait. C'était important pour elle. Je fis de mon mieux pour me focaliser sur ses mots et oublier la douleur de la coupure, tout en me demandant qu'est-ce qu'il pouvait bien lui donner envie de se confier à moi. J'avais pas vraiment ce genre de gueule, d'habitude je faisais plutôt fuir les gens. Personne ne se confiait jamais à moi et normal, puisque je les envoyais tous péter.  J'en avais rien à foutre des problèmes des autres car personne ne s'était jamais soucié des miens.
Sauf ici, où j'ai porté une oreille attentive à Ophelia qui semblait vider son sac. Quand elle remarqua par elle-même qu'elle était peut-être allée trop loin, elle chercha de nouvelles tâches à faire et me demanda si je n'avais pas de pansement. Elle lâcha violemment cette malheureuse cuillère en bois qui n'avait rien demandé à personne et à ce signe, je coupai l'eau du robinet malgré ma grimace et attrapai les morceaux d'essuie-tout qu'elle m'avait laissé. Je les appliquai sur ma plaie en serrant les dents, puis je m'approchai d'elle.
-T'as de la chance, de faire un métier qui te plaît. Mais c'est pas une raison valable pour te montrer inateignable. Faut pas trop donner de joie, faut aussi en garder pour soi. Et pour ma part j'en avais si peu que je ne préférais pas la donner aux autres. Les petits plaisirs de ma vie se comptaient sur les doigts d'une main, en commençant par la petite clope que je rêvais d'allumer sous la hotte. Y'avait rien de mieux pour déstresser mais à l'instant, malheureusement, mes mains étaient occupées à mettre une pression sur ma plaie. Moi aussi j'sais ce que ça fait de s'en prendre plein la gueule par les autres. Et il suffit pas d'un sourire pour tout oublier. Au bar de Nick, j'en avais essuyé des sale pute, bonasse et des belles salopes par ces ivrognes qui manquaient de m'en foutre une car je refusais de les toucher ou de partager leur lit. Sans oublier les gosses de l'école, qui m'avaient trouvé le doux surnom de baleine. Vraiment charmant. Et dévastateur. A cette pensée, j'eus l'impression de ressentir une douleur aux cicatrices de mon bras couvert de mon tatouage, si bien que je croisai mes bras sur ma poitrine.
-Finissons le service, on s'occupera de ma plaie plus tard. C'était ça qui pressait, surtout. Des élèves affamés ne pouvaient pas attendre, je le savais. Maintenant, faut vider l'eau des carottes et aller les rajouter dans le plat à la cantine.

BY CΔLΙGULΔ ☾


@Ophelia B. Wan
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Mer 3 Oct - 4:10
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ft. tosca
Tosca arrêta de faire couler l'eau du robinet et appliqua le sopalin sur sa plaie. Je l'écoutais me dire que je faisais un métier qui me plaisait, que j'étais chanceuse, et que ce n'était pas pour autant que je devais me montrer... inateignable. Je ne voyais pas pourquoi elle disait ça. Je ne faisais pas ça, et si c'était l'impression que je renvoyais aux autres, c'était que j'avais du merdé quelque part. Et en même temps à quoi devais-je m'attendre, je venais de balancer ce que j'avais sur le coeur à la cantinière avec qui je ne parlais jamais, et qui faisait assez souvent une tête de trois pieds de long. J'essayais de ne jamais m'attarder sur ces "détails" car ça ne définit pas quelqu'un, mais finalement, on me jugeait assez facilement moi. Je me donnais de la peine pour rien. Je pourrais tout aussi bien tout envoyer péter et claquer la porte de mon bureau et ne jamais remettre les pieds à Blackwell. Je fixais les carottes avec colère avant d'écouter Tosca dire qu'il fallait finir le service, que sa blessure attendrait. Parfait, je n'en parlerai plus dans ce cas, elle avait été assez claire avec ça. Je me contentais donc d'attraper la passoire pour vider la casserole pleine de carottes dedans. Une fois fait, je mis tout dans un gros saladier pour faire un premier voyage et aller remplir les carottes, en essayant de passer rapidement sans trop me faire apercevoir, puis je revins pour ramener le deuxième service. Comprenant bien que je devrais assumer son service pour l'aider, je servis le plat principal aux élèves qui passaient, trouvant d'ailleurs accablant qu'il n'y ait aucune alternative végétarienne ou végétalienne à la viande ou au poisson. Quoi qu'il en soit, je n'en fis rien, et j'attendis que les élèves s'évaporent pour retourner côté cuisines, vers Tosca. Je partis ensuite me laver les mains.

« Tu sais, tu dis que je me montre "inateignable" mais je pense qu'on juge un peu trop vite tout le monde. C'est facile de penser ça des gens sans connaître leur vie. Je ne te vois pas souvent sourire ou être agréable pour autant, et je ne me suis jamais dit "tiens, cette fille a l'air de détester tout le monde" ou je ne sais quoi d'autre. Je comprends aisément qu'on ait des à priori sur les gens, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut croire qu'il n'y a que notre avis qui compte, ou qu'il n'est pas blessant.  »

Je me tournais vers elle, cherchant des yeux s'il restait quelque chose à faire. Visiblement non, mais je n'avais pas fini de parler.

« Tu es libre de penser ce que tu veux, et c'est vrai que j'aurai mieux fait de la fermer quelques minutes plus tôt. Je ne raconte jamais rien en général, je ne sais pas pourquoi je t'en ai parlé. Mon erreur. De toutes façons ne t'en fais pas, après la fin du service, je retournerai avec mes grands airs à mon métier de rêve écouter les élèves qui ont de gros problèmes à raconter ou qui sont violents et insultants, en tentant de les aider. C'est pas vraiment un métier de rêve, aucun travail n'est facile à faire. Je ne me plains pas, je voulais juste mettre les choses au clair. Ce n'est pas de ma faute si tu n'aimes pas ce que tu fais, visiblement. »

Je ne m'énervais pas souvent, rarement même. Surtout pas sur le campus, en fait. Mais je n'appréciais pas non plus de me faire juger et de rester là à aider quelqu'un qui, certes n'avait rien demandé à personne pour être aidé, mais surtout, qui me voyait donc bien comme une pimbêche blonde aux robes de princesse trop heureuse mais pas tellement. Je n'étais pas fausse parce que j'étais optimiste, ni parce que je voulais répandre un peu de ce même putain d'optimisme autour de moi. Je soupirai lentement avant de tenter de reprendre un peu mes esprits.

« Qu'est-ce-qu'il faut faire encore avant de finir le service ? Je crois que ça nous fera du bien à toutes les deux qu'il prenne fin. »

Car elle avait quand même mal, ça se sentait et se voyait, et que je voulais quand même qu'elle se soigne, d'une manière ou d'une autre. Aussi car j'avais des rendez-vous avec des élèves. Aussi car je n'avais rien mangé non plus. Surtout parce que je me sentais nauséeuse et mal. Je cessais de sourire depuis tout à l'heure et ce n'était pas car je me forçai juste avant. Je n'avais simplement aucune raison de sourire aux ustensiles ou à Tosca, visiblement.

BY CΔLΙGULΔ ☾
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Dim 7 Oct - 1:33
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ft. ophelia
Je vis une certaine colère apparaître sur le visage d'Ophelia. Pourtant, il n'avait jamais été question de la contrarier. Je ne me posai pas plus de questions que ça car si elle m'en voulait pour quelque chose que j'avais dit, elle n'avait qu'à partir après tout. Je ne la retiendrais pas, je devrais réussir à me débrouiller seule. En serrant les dents sûrement, mais ça, j'avais l'habitude. Ce n'était pas la première fois de ma vie que je me retrouvais dans le pétrin, au contraire... C'était vraiment récurrent. La blonde termina donc de s'occuper des carottes en vidant le surplus d'eau dans l'évier, puis elle amena les légumes à la cantine. Durant sa courte absence, j'en profitai pour découvrir ma plaie et ainsi l'observer. Ce n'était vraiment pas joli et ça allait m'handicaper pour le restant de ma semaine. Je devrai sûrement porter des gars demain, afin de garder cette plaie au propre et au sec. Je poussai un soupire en me disant que je n'aurais pas pu faire pire.

Lorsque la blonde réapparut, c'était pour me parler, encore. Je n'avais pas l'habitude qu'on me fasse de longs discours, tout simplement parce que je n'étais pas le genre de personne à qui on se confie. Rassurer, conseiller, ça n'était pas ma tasse de thé. Et je ne sais pas ce qu'Ophélia avait en tête pour s'acharner sur moi comme ça, mais je sentais que si je ne l'écoutais pas elle allait finir par me botter les fesses. Alors même si j'aurais préféré fumer ma cigarette paisiblement lors de ma pause, je décidai de lui prêter une oreille attentive.
Je ne sais pas ce qui me surpris le plus dans ses paroles: le fait que je la vexe en disant qu'elle est inateignable alors qu'elle venait de dire qu'elle cherchait à faire de son mieux pour donner de la joie autour d'elle ? N'était-ce pas là se trouver inateignable ? Ou alors le fait qu'elle dise que son travail est celui de ses rêves ? Je me souvenais à cet instant pourquoi la vie des autres me semblait si ennuyante à écouter.
-Je ne te connais pas et tu ne me connais pas non plus. Je ne vois pas ce qu'il y a à mettre au clair, lâchai-je. J'aime pas ce taff mais ce n'est pas ça qui me rend détestable. C'est juste ma nature.
Bon d'accord, ce boulot me rendait peut-être un peu plus détestable que je ne l'étais déjà. Mais après tout, je n'étais pas venue ici pour me faire spécialement des amis. Vivre seule, c'était certainement la meilleure des solutions. Je n'étais pas si détestable auparavant, mais grandir dans un gang où on doit sans cesse s'affirmer pour se faire entendre, ça m'a rendu ainsi. Assez forte pour que je puisse tenir tête à mon père et dégager sèchement les clients trop intrusifs. Si ça ne convenait pas à Ophélia, elle connaissait pertinemment la porte de sortie de cette cuisine.
-Rien. Faut attendre qu'ils finissent de bouffer puis faudra débarrasser. L'occasion donc d'un petit break avant d'enchaîner avec la vaisselle. C'était certainement le pire de tout dans ce boulot de merde. Ma blessure ne saignant plus, je jetai le papier-ménage utilisé et cherchai dans mon sac à main posé un peu plus loin un paquet de cigarette ainsi qu'un briquet. Je vins me poser sous la hotte en sortant un petit tube de tabac pendant que j'allumai la hotte. Je proposai une clope à Ophélia par politesse et allumai la mienne en prenant soin de laisser le fumet nocif qui s'en échappait sous la hotte qui l'aspirait pour l'amener bien plus loin.

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@Ophelia B. Wan
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Jeu 11 Oct - 3:54
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Oui, j'étais énervée. Le pire, c'est que je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même et à mon envie de vouloir aider les autres. C'était juste le mauvais moment, le mauvais endroit et la mauvaise personne avec qui j'étais, d'un coup. Je craquais doucement mais sûrement, et je n'étais pas sûre de comprendre pourquoi. J'avais besoin d'en parler à Peter, je me sentais de plus en plus mal, même si j'arrivais à peu près à le dissimuler. Je passais juste - pour changer - pour une abrutie aux yeux de quelqu'un. Je crois que j'en avais assez. Je n'étais pas sûre de savoir de quoi, pourquoi. Je finis par fixer Tosca un instant avant de répondre.

« Désolée. J'ai pas pour habitude de débiter autant de trucs, c'est juste tombé sur toi. Bref, je pars bientôt de toutes façons, les élèves vont pas rester ici encore une heure. »

Je finis par fixer des ustensiles de cuisine, le regard vide, en essayant de comprendre pourquoi je réagissais comme ça. Je devrais peut-être passer un peu de temps avec ma famille, voir mon frère. Voir même aller voir la tante de Peter. Je devais aussi rencontrer sa soeur d'ailleurs. J'avais appris qu'elle travaillait ici depuis peu, mais je n'avais apparemment pas encore eu l'occasion de la croiser... Je finis par soupirer tandis que Tosca s'était éloignée. Je jetai un regard en direction de la salle où tout le monde mangeait, ravie de voir qu'il ne restait plus grand monde. Puis je retournai en cuisines, lorsque Tosca me proposa une cigarette. Je n'avais jamais fumé, mais sur le moment, j'avais l'impression que ça pourrait m'aider. Mais je ne comptais pas pour autant prendre une clope à Tosca, sachant qu'on ne s'entendait pas spécialement.

« Non merci, je peux faire le gué si jamais. »

Puis je m'appuyais contre un mur, tandis que Tosca allumait sa cigarette pour commencer à fumer. ça se sentait qu'elle n'aimait pas son job. Je me demandais si ça valait vraiment le coup de m'obstiner à lui parler, ou s'il valait mieux que je ne dise rien. Je restais quelques minutes silencieuse. Je regardais ma robe sortant un peu du placard, encore, puis me concentrai sur ma respiration. Je tentais d'harmoniser un peu celle-ci, pour me calmer de... de ce que j'avais. Je jetais un regard autour de moi, remarquant que Tosca était bel et bien seule, en tous cas à ce moment du service.

« Si tu pouvais être quelque part, n'importe où, tu aimerais te trouver où ? Là tout de suite. Tu n'es pas obligée de répondre si tu préfères ne pas parler ou parler de ça. »

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Ven 19 Oct - 13:52
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Elle refusa la cigarette que je lui proposais si gentiment. Je haussai les épaules en refermant mon paquet. Peut-être ne fumait-elle pas, peut-être qu'elle s'était pas entichée de cette merde. Ca coûtait cher et ça servait à rien. Sauf quand elles faisaient parties de nos vies. Je ne fumais pas comme un pompier, quoique ça dépendait des périodes, mais j'appréciais toujours mon petit plaisir à la fin du travail. Ce dernier me procurait beaucoup de stress, j'étais souvent tendue et sur les nerfs. La nicotine me détendait, je me sentais mieux après avoir eu ma dose. Et même si elle pouvait me mettre un pied dans la tombe, je n'étais plus à ça près.
Tandis que je commençais à tirer des taffes sur la cigarette, Ophelia se proposa pour faire le guet. Elle se posta à l'entrée de la cuisine afin de surveiller les arrives intempestives. Personne n'apprécierait de me voire fumer sur mon lieu de travail. D'ailleurs, je prenais le risque que la blonde cafte tout à mon supérieur. Mais envers et contre tout, je lui faisais confiance. Je savais qu'elle n'irait pas me dénoncer. Elle n'était pas dans sa meilleure journée et moi non plus. Nous partagions ce moment en quelques sortes.

Mon regard était perdu sur un point fixe et il se tourna vers la psy au moment où elle posa sa question. Je l'observais en silence, le fumet s'échappant de la cigarette avalé par la hotte. Où voudrais-je être si je le pouvais ? A part la mer, il n'y avait aucun endroit où je me sentais vraiment bien. Non pas dans mon appartement, non pas dans la maison de mon enfance, non pas dans le bar de Nick, non pas dans les bras d'un homme. Le seul lieu qui me mettait du baume au coeur, c'était l'océan. Le chant de ses vagues, son odeur iodée, la fraîcheur de sa brise, sa puissance déferlante tout comme sa douceur tranquille. C'était là que je voulais me perdre, m'oublier, disparaître. Je ne manquerais à personne de toute manière. Sauf à mon boss qui devrait rapidement trouver quelqu'un pour me remplacer.
-Dans la mer. C'est le seul endroit où j'ai toujours voulu être.
Je ne savais pas ce qu'il me valait une telle dévotion à cet élément. Sans comprendre pourquoi, depuis mon adolescence difficile, c'était là où je m'étais toujours sentie bien. A travers mon anorexie, mon corps maigre et frêle, l'océan me redonnait de la force. L'eau aussi pouvait paraître inoffensive si on en recevait quelques gouttes. Par contre, des litres pouvaient s'avérer dangereux. Un raz-de-marée était destructeur. Je trouvais en elle un réconfort, elle me donnait l'espoir d'aller mieux, qu'un jour je trouverais assez de force pour provoquer un tsunami.
-Et toi ? lui retournai-je en noyant ma cigarette terminée dans un verre contenant un fond d'eau. Car l'eau pouvait éteindre le plus gros des incendies. L'incendie qui m'avait ravagé et qui continuait de me consumer. C'était peut-être aussi pour ça que j'aimais la mer. Elle éteignait momentanément ce feu ardent.
BY CΔLΙGULΔ ☾


@Ophelia B. Wan
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Sam 27 Oct - 0:48
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Je regardais "mes" vêtements et fis une grimace. Quelle horreur, vraiment. J'avais hâte de récupérer ma robe et de sortir d'ici. De toutes façons, malgré tout, j'avais bel et bien comprit que je n'étais pas la bienvenue. Cela ne tenait qu'à elle et moi, on ne peut pas plaire à tout le monde. Un mauvais moment à passer, c'est que je devais penser. J'obtenus rapidement une réponse de la part de la cuisinière. La mer. Je fus d'abord étonnée, ne m'attendant pas à ce que quelqu'un veuille se trouver sur les flots toute sa vie, ou dans l'eau. Cela pouvait avoir bien des significations, j'en avais conscience. Cependant, nulle envie ne me venait vis-à-vis d'une quelconque analyse de la jeune femme. Je me contentais donc de l'observer un instant, l'imaginant sur la plage d'Arcadia Bay. C'était assez étonnant selon moi comme réponse, mais je ne connaissais pas vraiment Tosca, et ignorais tout de sa vie, et de ses envies. Tout, sauf de celle-ci, finalement. Puis elle me retourna la question, et je fus surprise de me la poser moi-même. Où est-ce-que j'aimerai être ? J'aurai pu dire auprès de Peter, mais cela relevait plus d'une personne que d'un lieu précis. Pareil pour ma famille ou Comme un Wan. Je regardais dans le vide un moment avant de me faire la réflexion. Je n'avais pas spécialement envie d'être quelque part ailleurs. Ou bien si. C'était assez confus.

« Hors des murs. »

La réponse vint d'elle-même, sans que je ne m'y attende. Hors des murs. Hors de l'académie. Hors de mon appartement. Hors d'un endroit. Pouvoir être libre d'aller où je veux, aller et partir. Mais au fond, je voulais surtout autre chose. Un foyer. Je gardai cette information pour moi cependant. J'aimerai vivre avec Peter, avec Roméo et Juliette, mes boules de poils d'amour, et espérer créer une famille avec lui. Avoir une famille à nous. Je ne rêvais pas spécialement de folies ou d'extravagances, bien que j'apprécierai énormément être modèle photo, et que j'ai déjà un peu d'expérience dans le domaine, et que j'aimerai être comédienne ou actrice. Le plus important pour moi, c'était d'être avec ceux que j'aimais. Je finis par pousser un soupir.

« Il faut croire qu'on aimerait juste ne pas se retrouver ici. Et ça se comprend. »

BY CΔLΙGULΔ ☾
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