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Another rainy day... feat. James

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Jeu 6 Sep - 18:00
Teddy Abolick
We rise by lifting others.
Teddy Abolick
Messages : 731
Emploi/loisirs : Régisseur

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Ces réunions étaient décidément trop longues. En plus, ma présence y était souvent des plus inutiles. Mais ça faisait partis de mes obligations en temps que professeur, alors j’étais là. Heureusement, je m’entendais bien avec la plupart de mes collègues. Toute l’équipe n’était pas au complet, il ne s’agissait que d’une petite réunion pour mettre quelques détails au point et ça concernait un peu mes cours aussi. Donc j’étais là. Mais comme d’habitude que n’avait pas l’impression d’avoir été très utile. Et le problème s’était éternisé. Ce n’était pas très surprenant non plus. On avait un don dans cette académie pour finir nos réunion en retard. Il faut dire aussi qu’on les commençait souvent en retard aussi. le temps que tout le monde arrive, qu’on arrête de parler pour se mettre à travailler… C’était un peu comme commencer un cours en fait. Comme quoi, on ne refaisait pas le monde de l’éducation.

En plus de tout ça, en quittant la salle des profs, j’avais une faim de loup. Pourquoi personne ne prévoyait jamais une sorte de petit buffet dans un coin quand on faisait des réunions aussi longues hein ? Bref, pour vous dire que j’étais bien content qu’on aie fini et j’avais hâte de rentrer. Je passais quand même au toilettes avant de partir, et c’est fou, je n’y avais pas passé tant de temps non plus, mais à mon retour, l’académie était déjà vide. Je n’étais apparemment pas le seul à avoir hâte de rentrer ce soir tiens ! A croire qu’ils avaient tous fuit ! Ou alors, on me préparait une surprise ? Mouais, j’en doutais très fortement. En tout cas, l’académie de nuit, une soir de pluie, ça faisait très cadre de film d’horreur et j’aimais pas beaucoup ça.

J’étais donc pas rassuré de base et je venais de réaliser que… Ouais, il pleuvait ! Et que j’allais devoir rentrer à pied ! Quelle joie. J’étais venu en voiture avec Ophelia ce matin, mais évidemment, elle était repartie avec une fois qu’elle avait fini sa journée. J’aurais pu l’appeler pour qu’elle vienne me chercher, mais je n’avais pas super envie de l’attendre ici non plus. Alors, et bien, j’allais prendre sur moi et affronter la pluie, t’es pas en sucre Teddy, tu va bien survivre à ça hein ? Je commençais donc à me diriger vers la sortie de l’académie en soupirant, lorsque je sentis une ombre s’approcher de moi.

Ma réaction fut immédiate, je sursautais en poussant un petit cri. Ridicule, je sais. Mais c’est plutôt facile de me surprendre. Surtout à une telle heure et que j’ai faim. Oui, je me cherche des excuses, je sais… Je réalisais alors qu’il ne s’agissait pas d’un Slender man, mais de James, le prof de sport. C’était loin d’être ma matière préférée hein, je crois que ça se lisait sur mon corps de lâche. Mais je n’avais rien contre James. On avait jamais trop discuter tous les deux. Il me semblait que c’était un type sympa, mais pas le genre que j’irai faire chier intentionnellement.

- James ! Tu m’as foutu les miquettes ! T’es prêt à affronter cette pluie ? Pourquoi il faut toujours que ce soit le seul soir où on fini aussi tard et que j’dois rentrer à pied qu’il pleut autant ? Je vais vraiment finir par croire que j’étais une personne horrible dans une autre vie.

Je soupirais avant de me mettre à rire. Je n’étais pas tant en train de me plaindre, c’était surtout une constatation, parce que je n’étais vraiment plus à ça près. Je pouvais bien me taper la route à pied, ce n’était pas si loin non plus. Puis au pire, je me changerai et prendre une bonne douche chaude en rentrant avant de me faire un dîner gargantuesque et bosser un peu avant d’aller dormir. Rien de super diabolique quoi. Il n’y avait pas mort d’homme.
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Jeu 6 Sep - 23:09
Invité
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Anonymous



 Qui a eu la merveilleuse idée de réunir les enseignants un vendredi soir à dix-huit heures? Après une semaine folle à courir dans les couloirs de l’Académie et à gesticuler devant des élèves peu réactifs et l’air hagard, aucun professeur ne voudrait passer une minute supplémentaire entre ces murs. Ils préféreraient tous être sous une couette: au moins là il ferait chaud. Je n’avais pas moi-même eu la réelle envie d’assister à cette réunion mais il était essentiel que mon intégration à Blackwell se fasse sans encombre. C’est toujours un peu la même rengaine: sourire, serrer des mains, s’étonner de faits divers et rire au bon moment. La confiance des autres ne nous est pas donnée au premier regard, il convient de nous observer d’abord, de nous juger digne ou non de leur confiance. Cette petite réunion aura au moins servi à cela: renforcer le sentiment de confiance que l’équipe à pour moi, ainsi je pourrai plus librement enseigner à mes élèves, tout du moins à ceux qui ne sont pas déjà connus pour être de gentils étudiants modèles.

 Je ramassai les derniers papiers que j’avais étalés sur ma table avant d’enfiler ma veste. Lunettes, téléphone, clés, portefeuille. Ce doit être tout. Je me levai dans un soupir pour m’apprêter à terminer ma semaine et rentrer à mon minuscule appartement. Encore seul ce soir. Pas que ça me dérange, au contraire je préférais largement le calme de la solitude au brouhaha infernal des bars et de la plèbe. Un whisky, quelques notes écrites au hasard sur des élèves que je ne connaissais pas et qui m’importaient peu, un bon chapitre d’un bouquin dont j’aurai oublié le nom quelques semaines plus tard et au lit.

 Il semblait pourtant que la semaine ne s’arrêterait pas là: un collègue était resté planté devant la porte d’entrée de l’académie. Fixait-il la pluie? Ma présence le surprit. Je ne me rappelais plus exactement de son nom. Il y avait un rapport avec des nounours Écossais... Scottish teddies... Teddy Scott! Il devait rentrer à pieds. Ce n’est que lorsqu’il me le signala que je m’aperçus qu’il pleuvait. La pluie tambourinait contre le verre de la porte, Teddy n’avait pas l’air d’avoir sur le dos de quoi se protéger de l’averse. Son discours plaintif me fit comprendre que je ne pourrai pas repartir sans l’avoir au moins consolé.

-Ce sont tes élèves qui nous ont apporté la pluie?

 Je ne savais pas s’il faisait chanter ses élèves ou s’ils étaient tous assis à des bureaux à essayer de comprendre un autre cours théorique et rébarbatif. Je n’avais jamais vraiment apprécié les cours de musique: je préfère la sentir plutôt que l’étudier. Mais son étude est intéressante pour nos élèves en manque de discipline. La musique, c’est être à l’heure, être précis, être conforme aux attentes du groupe. Je pourrais essayer de faire un effort pour faire de M. Scott une bonne connaissance... au moins essayer de ne pas le froisser, ce serait un bon début ça, James. J’inspectai rapidement ses chaussures: propres.

-Si tu veux éviter la flotte je peux te rapprocher de chez toi en voiture.

 Je lui souris amicalement, espérant que ça suffirait à nous faire partir d’ici rapidement, je n’avais pas envie de m’y éterniser. Ça ne me réjouissait pas vraiment de le laisser empiéter sur mon emploi du temps très chargé en détente et en isolation mais je suppose que les rencontres hasardeuses n’attendent pas. Et ça me fera peut-être un peu de soutien face à la petite garce si la situation devait tourner au vinaigre.



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Ven 7 Sep - 13:34
Teddy Abolick
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Teddy Abolick
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Emploi/loisirs : Régisseur

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
J’aurais pu attendre que la pluie se calme et m’occuper en attendant. C’est pas comme si je manquais de cours à préparer. Et au pire, j’avais une salle de musique bien équipée. De quoi s’occuper tout la nuit s’il le fallait. Mais je me sentais pas trop de dormir ici. Je l’avais déjà fait, surtout pas erreur en fait, s’endormir sur ses copies, un classique. Du coup, ça n’avait pas été intentionnel non plus. Je n’aurais jamais fait une telle chose de mon plein gré. Pas parce que, c’est sûrement interdit quelque part, mais surtout parce que l’ambiance ici, la nuit, quand il n’y a personne, est ultra flippante. Et aussi parce qu’il y a pas de douche. Enfin si, il y en a au complexe sportif, mais c’est franchement pas le top de prendre sa douche là bas quoi.

Bref, pourquoi je pensais à ça. De toute façon, ce n’était pas ce soir que je dormirai à l’académie. James était presque apparu comme un sauveur, ça me rassurait de ne pas être tout seul ici. Il y avait peut-être encore un ou deux prof d’ailleurs, mais c’était tellement sombre et silencieux. Le professeur de sport me répondit en faisant une blague, enfin il me semblait que c’était une blague. Et je mis un moment à la comprendre. Pourquoi mes élèves seraient responsables de la pluie ? Les pauvres, ils n’avaient rien fait de mal ! Puis mon cerveau fit le lien. Mais oui Teddy, quand on chante comme une casserole, il pleut. Je forçais donc un rire. Mais en vérité, je ne trouvais pas ça très drôle. Déjà parce qu’on m’avait fait cette blague plusieurs fois auparavant, mais pas dans le même contexte du coup. Et ensuite parce que je la trouvais plus vexante que drôle. Mais bon, je ne pouvais pas en vouloir à James, on se connaissait pas trop, il ne savait pas forcément tout ça.

- Haha ! Je crois pas. On dirait pas comme ça, mais ils sont plutôt bon. Et on fait pas que du chant à longueur de journée.

J’étais prof de musique, pas de chant. Il me semblait que c’était clair. Ouais, désolé, j’avais trouvé cette réflexion un peu réducteur, mais du calme Teddy c’est qu’une blague, t’en fais bien tout le temps toi et des plus nulles que ça. J’avais peut-être tendance à être un peu susceptible quand on touchait un peu trop à ma musique et mes élèves aussi. Mais James n’était pas méchant. La preuve, il proposa directement de me ramener en voiture. Je le regardait comme mon nouveau dieu là tout de suite. J’allais pouvoir rentrer chez moi sans choper la crève ? Evidemment que j’aimais l’idée !

- Sérieusement ? Ce serait génial ! Tu me sauverais la vie gars !

J’allais peut-être un peu loin. Mais je ne m’attendais pas à une proposition aussi gentille de la part d’un collègue que je ne côtoyais pas plus que ça. Parce que ça aurait été Peter ou Elijah, ouais, ça se serait fait naturellement. Mais là, James, c’était vraiment de la pure bonté de sa part. Moi qui pensait que tous les sportifs étaient rustres. Je m’étais mis le doigts dans l’oeil. Puis je dit ça, mais Elijah est pas mal sportif dans le genre aussi et… bref, là n’était pas le sujet non plus.

- J’habite pas super loin, t’inquiète, normalement ça ne te fera pas un énorme détours ! Et si je peux te revaudre ça un jour, ce serait avec plaisir !

C’était la moindre des choix que je puisse lui proposer. Même si ce n’était pas avec ma trottinette que j’allais pouvoir un jour le ramener chez lui ou un truc du genre. Mais peut-être qu’un jour, je trouverai une façon de l’aider.
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