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Feelings I can't fight (Peter)

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Jeu 16 Aoû - 4:21
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Feelings I can't fight


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Il faisait terriblement chaud, beaucoup trop chaud, vraiment trop chaud. Je me sentais rarement dans un tel état, c'était sûrement ce que le commun des mortels appelait le stress, ou une crise de panique. Je comprenais en sélectionnant la robe que je comptais porter pour aller chez Peter, que quelque chose avait changé. Depuis quelques temps, depuis un moment déjà, d'ailleurs. Pourquoi ne l'avais-je pas remarqué plus tôt ? Peut-être était-ce un signe, son parfum, son odeur. Ses petites mimiques, son comportement quand il était avec les autres, et celui qu'il avait lorsqu'il était avec moi. Sa façon de parler, ou bien de me parler. J'avais le sentiment d'être trop seule pour en parler à qui que ce soit, et je préférai ne pas trop m'étaler sur ce que je pouvais penser ou ressentir, car je ne voulais que quoi que ce soit devienne une vulnérabilité et qu'on la réutilise contre moi. J'avais peur. Je finis par me dire qu'il restait quelques heures avant de le rejoindre, puis je fonçais sous la douche, en profitant pour me laver les cheveux avec un shampoing à la noix de coco, que m'avait conseillée un élève l'autre jour. Pour parfaire le tout, j'avais acheté du gel douche à la noix de coco et un lait pour le corps à la noir de coco également. Il ne fallait pas miser sur n'importe quoi, alors tout était bio, et le plus sain possible pour mes cheveux et mon corps, tout était précieux chez moi. Mon temps aussi l'était, aussi je pris bien le temps de chouchouter mes cheveux avant de finir ma douche et de me rincer à l'eau tiède, puis froide, afin d'être sûre que ça ferait du bien à tout ça, et surtout à moi. Que ça me refroidirait les idées et me calmerait. Sauf que ça ne marchait pas forcément, je devais encore me préparer maintenant... Je me séchais, attrapant mon peignoir en soie après m'être séchée, puis je m'essuyais les cheveux avant de les coiffer. Je ne savais pas encore quoi en faire, mais j'y appliquais un soin... à la noix de coco, ravie de voir que vous suiviez bien ! D'ailleurs... Qu'est-ce-que vous faites dans ma salle de bain ? Je n'aime pas trop ça... être observée, admirée, adulée. STOP. Vous pouvez continuer. Mais c'est malsain, sachez-le. Oui oui, reste ici toi, on ne sait jamais. J'aérais la pièce ensuite, puis rejoignis ma chambre où je décidais de prendre Roméo et Juliette pour les mettre sur mon lit, afin de leur lire une histoire. Je leur lisais souvent quelque chose. Je nous avais préparé du thé glacé, mais j'avais attendu qu'il se réchauffe un peu pour leurs petits corps poilus. Le mien était toujours frais, parfait. Ils en profitèrent donc pour s'abreuver un peu tandis que je continuais la lecture de leur bouquin préféré : les trois petits cochons d'inde. « Il était une fois trois petits cochons d'inde. Ils se prénommaient Roméo, Paris et Juliette. Ils étaient heureux, mais devaient quitter la cage familiale pour s'en trouver une beaucoup plus belle et originale. Roméo décida alors de construire de ses fortes petites pattes et de ses petits muscles de cochon d'inde, un château fait en bois. Paris, trop fier, fit une villa faite de foin de mauvaise qualité. Quant à Juliette, elle pouvait rejoindre l'un ou l'autre. Elle se décida alors à rejoindre Paris, qui avait toujours été là, à lui garder un petit coin dans la cage. Roméo était triste : il lui avait toujours gardé ses plus belles feuilles de salade, mais elle préféré son frère... Il décida alors de rajouter des petites briques cimentées avec de la cire d'abeille, pour qu'il puisse améliorer son château en cas de danger, et s'y cacher sans problème. » Je me redressais, buvant ma tasse de thé, voyant leurs petits yeux dirigés vers moi, captivés par mon récit. Ils savaient que ça se finissait toujours bien. « Un jour, alors que leurs instincts de petits cochons d'inde s'éveillèrent, ils aperçurent un chien un peu trop curieux et excité se rapprocher de la première cage : celle de Paris et Juliette...  » Je n'eus malheureusement pas le temps de terminer, car Teddy était arrivé dans ma chambre pour me demander un service. Je remis les cochons d'inde sur le sol de ma chambre pour éviter qu'ils ne tombent, avec leurs coupelles de thé, puis j'allais aider Teddy.

Après un bon moment, je retournais dans ma chambre et regardais l'heure. Je réalisais alors que je n'avais aucun moyen de locomotion... aussi, cette fois, je décidais de ne pas demander d'aide à Peter. Je téléphonais à un taxi, visant une certaine heure pour qu'on se retrouve en bas de chez moi. Je retirais mon peignoir, puis enfilais des sous-vêtements noirs, pour aller avec ma robe, puis je retournais dans la salle de bain afin de m'occuper de mes cheveux. Ils étaient bouclés, aussi je passais quelques minutes - un quart d'heure - à réfléchir. Je finis simplement par me faire une raie sur le côté, coiffant avec mes mains un peu mieux mes cheveux pour redéfinir leurs boucles, et lisser légèrement le haut de mes cheveux. Enfin, la racine. Ils étaient pratiquement secs, aussi je n'ajoutais que du rouge à lèvre rouge à mes lèvres, puis je pris un élastique que j'allais fourrer dans mon sac à main, au cas où, et pris également une tenue de rechange pour l'après répétition, si j'en avais besoin. Je rangeais le livre des cochons d'inde en leur promettant que je leur lirais la suite plus tard. Je vérifiais qu'ils avaient de quoi boire et manger, pris mon sac, puis récupérai aussi mon rouge à lèvres et de quoi me démaquiller au cas où, puis je pris mon téléphone et le rangeai dans mon sac avec de l'argent. Je rejoignais alors Teddy, sur le canapé. J'attendis que le taxi arrive, puis je confiais les cochons d'inde à mon colocataire avant de rejoindre mon carrosse, donnant l'adresse de la ferme des MacIntyre au chauffeur. « Vous êtes pas vraiment habillée pour aller à la ferme mad'moizelle. C'est quoi votre boulot, par hasard ? » « Conduis ou j'appelle ton boss pour lui dire que tu m'as harcelée pendant le trajet. Estime toi heureux d'être payé déjà. » Il semblait se sentir un peu stupide, à ne pas savoir quoi répondre. Il me prenait pour une escort-girl si j'avais bien compris, et l'endroit où vivait Peter et sa famille n'était pas son problème. « Tu es payé pour me conduire, donc tu pourrais peut-être te mettre en route, qu'on en finisse. » Il grommela quelque chose avant de me conduire à la ferme. En sortant de la voiture, je balançais les quelques billets n'importe comment dans sa voiture - pour qu'il galère un peu à tout récupérer - et je partis sans dire un mot.

Lui, il allait me le payer si je le revoyais un jour en dehors de son taxi. On ne prend aucun Wan pour une prostituée. Pas même mon père, malgré son charme ravageur. Le véritable amour, l'amour tout court, ne se payait pas avec quelques billets pendant un temps limité. En tous cas, je ne voyais pas les choses sous cet angle. Et en parlant de tout ça... Je devais rejoindre Peter. Je sentis alors les battements de mon coeur accélérer, mais je tentais malgré tout de marcher suffisamment vite pour arriver jusqu'à sa porte. J'avais mis des chaussures à talons et lacées (pour mieux tenir, évidemment, avec des lacets noirs, comme les chaussures, pourquoi posez vous donc la question ? je vous jure. Bande d'inconscients.) Une fois devant la porte, je me recoiffais rapidement, et tentais de me demander si ce que je pensais pouvait être réel. Je frappais finalement quelques coups, avec l'impression que mon coeur allait au choix, exploser ou s'arrêter lorsque la porte s'ouvrirait. Je ne m'étais jamais sentie comme ça, et je ne savais pas si c'était un bon ou un mauvais signe. Peut-être que je devrais en parler à quelqu'un, quand même. En qui j'avais confiance. Puis Peter ouvrit la porte, et je manquais de sursauter en le voyant, alors que je savais bien qu'il allait ouvrir. Je le regardais droit dans les yeux, puis contemplais son visage quelques instants, incapable de produire le moindre son. Seul un souffle sortit de ma bouche, avant que je reprenne mes esprits et me mette à sourire, en le prenant dans mes bras. Je ne l'avais jamais vraiment fait avant, mais ça me semblait... naturel. Comme si je ne pouvais pas me contenter de moins qu'un contact physique, qui dure au moins quelques secondes. Je sentis alors son odeur et fermai les yeux un instant avant de reposer mes yeux sur son visage, en souriant de plus belle. « Tu sais, tu es le meilleur conducteur que je connaisse. Puis j'aime beaucoup ta voiture. Monter dans celle de quelqu'un d'autre, et avec quelqu'un d'autre, c'est pas une super expérience. Je rentrerai à pieds je crois du coup, ou j'irais chez mes parents, c'est plus près je crois... Enfin je viens juste d'arriver, pardon. Mais le chauffeur de taxi m'a prise pour une escort girl car je venais ici. J'espère que je pourrais lui faire comprendre ce que je fais aux types qui jugent les femmes aussi vite et les voient comme des objets. » Après être entrée chez Peter, je remarquais qu'il était habillé en tenue confortable, et je compris alors que je n'avais pas pris la musique avec moi. Je posais une main sur mon front, comme si la terre allait s'écrouler par ma faute... Je baissais alors ma main, fermais les yeux, pris une grande inspiration, puis fixais le mur, honteuse. « J'ai oublié la musique. J'ai ou-bli-er la musique. J'ai toujours l'impression de tout avoir préparé pourtant... Tu crois qu'on peut la trouv... Hm. Bien-sûr qu'on peut ! Tu as internet ! Un ordinateur ! Ou même le DVD au cas où. Je dois juste... respirer. Pardon. » Je me sentais toujours un peu secouée, et j'avais du mal à tenir le regard de Peter, comme s'il pouvait lire en moi ou entendre mes pensées. Je déposais alors mon sac dans un coin avant de me tourner de nouveau vers lui, lui prenant la main - presque un peu trop naturellement - en sentant de nouveau quelque chose, comme une petite pression dans celle-ci, un sentiment étrange, mais agréable et effrayant. Puis je le menais simplement au salon, sans le lâcher pour autant. Je regardais l'intérieur de la pièce, sans oser le regarder, de nouveau.« Je me précipite un peu, pardon, mais je me posais une question. Je ne sais pas si c'est important, mais je ne sais pas ce que ça signifie, et je crois que tu es la seule personne qui pourrait comprendre, ou y répondre. Enfin, pas que tu sois la seule personne intelligente que je connaisse, mais je te fais quand même suffisamment confiance pour que tu ne me prennes pas pour... » Je finis par tourner la tête vers lui, mais en la gardant baissée. « ...pour une folle. » Je finis par me tenir face à lui, sans même m'être rendue compte que je monopolisais la conversation. J'en avais gros. « Qu'est-ce-que ça signifie, quand tu as l'impression que ton coeur bat rapidement, ou que tu as le sentiment que d'un coup, tu vois quelqu'un différemment et que ce qu'il peut dire ou faire te fait peur, sans que tu ne saches exactement pourquoi ? » Je ne me rendais pas vraiment compte que je posais la question à la personne avec qui je ressentais cela. Je n'évoquais pas de situation précise ni de nom, donc il ne pouvait peut-être pas savoir. De plus, si c'était quelque chose de négatif, autant ne pas l'associer à Peter et essayer de changer ça...

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Jeu 16 Aoû - 14:25
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Feelings I can't fight


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« ...parce que tu sais mon petit Peter. C’est bien d’être libre. C’est ce que j’ai cherché toute ma vie d’ailleurs, c’est ce qui est le plus important à mes yeux. Mais TOI Peter, même si tu as un peu de ça chez toi, tu as besoin de quelqu’un. Besoin d’aimer. Tu dois tenir ça de tes parents, c’est pas permis de s’aimer autant que ces deux-là. Alors il ne faut pas rester sur tes traumatismes passés. La ptite là, je sais plus son nom… Clarice ? Clairon ? La musicienne. Elle a fait une erreur, on en fait tous, mais elle était sacrément coincée, et puis ses chakras n’étaient pas du tout en adéquation avec les tiens. Ton aura a besoin d’une autre aura bien plus pétillante. Tu sais, j’ai lu les cartes l’autre soir avec les copines. J’ai vu une jolie blonde dans ton avenir. Alors oui, je suis encore novice dans ce domaine, il va falloir m’entraîner un peu au tarot. Surtout que quand  on lit le manuel tout le temps c’est pas très fluide, du coup j’ai fait sans, et la pauvre Yvette, je lui ai prédit que le pénis de son fils allait se transformer en salamandre rose, elle a fait une crise de panique. Sensible quand on parle de son fils handicapé, la pauvre Yvette. Alors que les salamandres roses, ça n’existe pas. Et puis c’est pas le reptile auquel on pense tout de suite quand il s’agit de… Enfin je m’égare. On parlait de quoi à la base ? Ah, oui. Je voulais juste te prévenir que ce soir avec les copines on va tester des sorts très puissants pour contacter les animaux spirituels de la ville, alors si tu vois des choses étranges se passer, de la neige, des objets qui tremblent, des coupures de courant, ne t’en fais pas, ce sera nous ! ...Peter ? Peter, tu m’écoutes ? 

Hm ? »

Je sors de mes pensées. Une main dans une poche, un mug de thé dans l’autre, je me rends compte que je suis resté comme ça les yeux dans le vide, le mug à hauteur de mon visage sans rien boire, pendant… Un moment. Je ne peux pas rester concentré sur une conversation aussi longue, même si en général je pense rapidement à autre chose, puis je reviens rapidement à la discussion. Sauf si j’ai vraiment quelque chose qui m’envahit l’esprit. En permanence. A chaque moment de la journée. Et que la cause de ces pensées va arriver dans quelques minutes pour danser le tango avec moi toute la soirée, et elle sera probablement habillée avec un costume ou je ne sais quoi qui ne va pas DU TOUT m’aider à me concentrer.

« Peter, tu as dit "hm", je t’ai reparlé, et tu es reparti dans tes pensées. »

Oh. Je sors de mes pensées, une deuxième fois. Je lève les yeux vers elle. Enfin, façon de parler, parce qu’elle est par terre à faire une sorte de yoga. Je dis une sorte, parce qu’il me semble que le yoga est beaucoup plus gracieux que ça. Là c’est vraiment, vraiment, très très très bizarre comme mouvements. Ca me fait penser aux exercices de théâtre quand je faisais mes études, où on devait essayer de jouer des couleurs, des animaux, des matières. Intéressants comme cours. Sauf que nous, on ne portait pas de leggings à motifs indiens et un chapeau ornés de faux fruits en plastique de cinquante centimètres de hauteur. Et il n’y avait pas de musique tibétaine ou népalaise en fond. Oui, ça fait un peu perdre tout son sérieux à ce qu’elle disait tout à l’heure, de l’imaginer dans cette tenue et cette position, hein ?

« Pardon. Tu disais ? »

La première, ou la deuxième fois ? »

Bonne question. Est-ce qu’on peut parler de première ou deuxième fois quand la personne parle pendant une demi heure ?

« Tu sais quoi, je me suis trompée. Visiblement, tu as déjà trouvé ce dont tu avais besoin. »

Je n’ai aucune idée de quoi elle parle. J’aurais peut-être dû écouter. En plus, elle me fait ce regard, comme quoi elle sait tout. En général, elle a raison. Mais sur quoi ? Son regard est beaucoup trop lourd de sens. On va faire comme d’habitude : comme si de rien était.

« Tu voulais me prévenir de quelque chose ? »

Elle se met dans une position qui peut faire penser à la position du chien en yoga. Pas que je m’y connaisse beaucoup, c’est même la seule que je saurais nommer. Elle pousse un râle bizarre, ou une sorte de chant, ça fait partie de son exercice. Puis elle prend la petite cloche devant elle et la sonne trois fois et se met en tailleur sur son tapis imprimé avec des mandalas.

« Oui Peter. J’invite mes amies ce soir. Ca va être puissant. Si des choses anormales se passent, ce sera nous, rien de grave.
Ca marche.  »

Et il a fallu 10 minutes pour ne dire que ça. Je bois dans ma tasse. Tiens, le thé est déjà froid… Je regarde l’heure sur mon téléphone. Oh la. Ca fait bien plus de 10 minutes. Il faut que j’aille me préparer avant qu’Ophelia n’arrive.

« Il faut que je te laisse, à plus tard ! »

Je quitte rapidement le portillon de ma tante et je cours chez moi (différente maison, même propriété). Je me dépêche de tout ranger, enfin il y aura toujours un peu des trucs qui traînent mais comme dans toutes les maisons. J’aurais pu ranger avant, mais pourquoi faire les choses à l’avance alors qu’on peut les faire sous pression en un temps beaucoup plus court ? Je vais ensuite prendre une douche et me retrouve devant ma penderie, à ne pas savoir quoi mettre. Ce qui ne m’était franchement jamais arrivé. Bon ok, si, il y a longtemps. Mais il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’Ophelia. Elle ne va pas avoir une tenue adaptée à la situation. Après, elle est comme ça. Si je mets quelque chose qui n’est pas adapté au sport, elle va peut-être trouver ça bizarre. Ou penser que j’attends autre chose de la soirée et partir. Ou alors elle va vraiment arriver en tenue de sport et elle va se sentir mal parce que j’en aurais trop fait. Ou alors–
Ok respire. Je vais mettre un t-shirt et un jean. C’est bien, ça. Ok. Je mets ça, et je vais refaire du thé dans la cuisine.

Je n’ai pas le temps d’attendre qu’on sonne à la porte. Tant mieux, ça m’évite de gamberger davantage. Je vais à la porte, peut-être un peu trop en hâte, mais de toute façon elle ne me voit pas, et je lui ouvre, tout sourire. Et c’est à ce moment que l’air disparaît de mes poumons. (Mais pas besoin d’air tant qu’il y a Ophelia.)
Je savais qu’elle allait choisir une tenue de ce genre, sur son 31. Mais la voir en vrai, c’est autre chose que de l’imaginer. Elle est belle. Beaucoup trop. Elle l’est déjà avec les yeux rougis par les larmes et le maquillage qui coule, comme l’autre jour au Two Whales, alors là. Je ne sais même plus si je souris ou pas. Je ne pense pas. Quand on est subjugué, on ne sourit pas vraiment. On a seulement l’air stupide. Je ne pense pas être très subtil, à la regarder comme ça. Je crois que le temps s’est arrêté. Ca me va comme ça.
Finalement elle me sourit, et je lui rends, et elle me prend dans ses bras. Elle va me rendre fou. Mais ça me va aussi. Alors, je mets mes bras autour d’elle un instant. Je crois que le câlin de salutation dure quelques secondes plus longtemps qu’il ne le devrait, mais ça m’arrange, je n’ai pas envie de la lâcher tout de suite. Elle sent beaucoup trop bon. Je fais quand même en sorte qu’elle n’entre pas en contact trop prolongé avec ma poitrine, histoire qu’elle ne se rende pas compte à quel point mon coeur bat la chamade. (Tiens, c’est bizarre comme expression finalement.) Le nez dans ses cheveux, il faut que je me retienne pour ne l’embrasser sur la tempe en me redressant. Ca me semblerait naturel, mais elle ne trouverait peut-être pas ça approprié.

En parlant d’inapproprié, c’est qui ce chauffeur de taxi. Rien à voir avec une escort girl. D’un autre côté, si elle préfère faire les trajets avec moi, ça m’arrange. Je lui souris.

« Inutile de rentrer à pied, je te conduirai chez toi. Surtout si je suis le meilleur conducteur que tu connaisses, malgré le fait que j’ai appris à conduire à gauche à l’origine. Et ne t’en fais pas pour la musique, comme tu l’as dit, j’ai toujours le DVD depuis la dernière fois. Tu veux du thé ? Je viens d’en faire dans la cuisine. »

Elle a l’air toute honteuse, et je ne sais pas pourquoi, ça me fait craquer encore plus. Ca m’arrange qu’elle détourne le regard, si elle se rend compte que je la fixe comme un éperdu elle va me prendre pour un fou. Je la conduis jusqu’à la cuisine et lui sors une tasse. Enfin, un mug techniquement. Puis je lui sers du thé, et en le faisant je me rends compte que je sais comment elle prend son thé. Même ça, ça me fait sourire.
Puis je l’écoute attentivement et…  et je me fige. Je sais exactement de quoi elle parle. C’est ce que je ressens en permanence. Je n’en suis même plus au stade où je ne sais pas exactement où j’en suis, où je n’ose même pas prononcer les mots dans ma tête. Je suis complètement dingue d’Ophelia. Je sais ce que c’est que d’être amoureux, pas de toute là-dessus. Et là, elle me dit qu’elle l’est aussi ? Ou peut-être pas. Il n’y a pas que l’amour qui correspond à cette description. Je suppose. Mais si elle aime quelqu’un, est-ce que c’est moi ou quelqu’un d’autre ?
Attends. Attends, elle a dit « ce qu’il peut dire ou faire te fait peur ». Est-ce qu’elle aurait peur d’être rejeté, donc du coup ça passe, ou est-ce qu’elle a peur qu’il se passe quelque chose entre eux ? Ca fait combien de temps que je suis silencieux et qu’elle attend une réponse ?

« Dis comme ça… Et ce serait logique d’avoir peur, comme tu ne l’as jamais été… Je dirais que c’est ce qu’on ressent quand on est amoureux. »

Très bien. J’ai dit le mot « amoureux » dans une conversation avec Ophelia. Mon coeur bat beaucoup trop fort actuellement. Je la regarde intensément, parce que je ne sais pas du tout ce qu’elle va répondre à ça. Et je ne sais pas du tout quoi dire de plus. J’ai des tonnes de questions sur le bout des lèvres et je brûle d’envie de les lui poser. Toutes en même temps. Est-ce que j’ai raison, et elle est amoureuse ? Amoureuse ou pas, de qui elle parle ? De moi ? D’un autre ? Depuis combien de temps elle ressent ça ? Si elle ose me le demander à moi, c’est qu’il ne s’agit justement pas de moi. Ou alors, elle se sent suffisamment bien avec moi pour m’en parler, et après tout elle ne sait pas si c’est de l’amour. Si elle parle de quelqu’un d’autre, est-ce que je vais devenir ce gars confident des sentiments de la fille qu’il aime en secret ? Ca, je ne pense pas en être capable. Surtout, je ne vois pas comment garder tout ça en moi secret bien longtemps.

« Tu… tu sais depuis combien de temps tu ressens ça ? »

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Jeu 16 Aoû - 15:56
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Ce que je ressentais ne s'arrangeait pas - ou était encore plus étrange - en sa présence. J'ignorai si c'était censé être positif, je ne savais juste pas ce que c'était, même si je devais avouer que je me sentais différente vis-à-vis de Peter. J'appréciais qu'il propose de me raccompagner et lui avait davantage sourit encore, lorsqu'il me parla du fait de rouler à gauche. Comme quoi il était vraiment bon en tout. J'approuvais pour le thé en restant avec lui. Oui, évidemment, je n'allais pas explorer la maison ou la ferme. J'aurai aimé pouvoir explorer mon propre psyché et mon coeur pour essayer de mieux les comprendre, mais comment comprendre quelque chose qu'on ne connait pas personnellement, que l'on a jamais expérimenté, ressenti ? Pourtant, malgré tout ce que je ressentais, je me sentais en sécurité ici, avec Peter, chez lui. Je n'avais plus vraiment peur. Je ne peux m'empêcher de le fixer lorsqu'il a le regard sur des objets, comme les mugs, ou qu'il se met à sourire. ça me fait chaud au coeur de le voir sourire, et je m'étonne de continuer à sentir mon coeur s'agiter autant. Je le remercie pour le thé et prends le mug, en buvant quelques gorgées de thé. Il n'y a pas à dire, c'est bien un écossais avec du vrai thé - ce qui me fait sourire encore plus - mais je baisse aussi la tête, toujours un peu gênée. Finalement, après lui avoir posé ma question, je le vois devenir assez pensif, et devenir plutôt immobile, comme s'il était... perdu dans ses pensées, justement. Je perds alors mon sourire, inquiète, et j'hésite presque à m'excuser de lui avoir posé ma question. J'aurai du ramener mes paillettes, je les avais oubliées... ça aurait pu détendre l'atmosphère. Je reste alors figée avec un air concerné en regardant Peter, son visage surtout. Je ne me rends compte que mes mains commencent légèrement à trembler que lorsque je renverse un peu de thé de mon mug, aussi je le dépose sur la table un instant, passant ma main sous l'eau en l'essuyant rapidement. Peter répond alors, et je me rends compte que j'ai rompu le contact de nos mains, et je m'en veux. Pourquoi ? Peut-être parce que sa réponse était juste. Il semblait bien trop connaître le sujet pour se tromper selon moi, aussi je le regardai autrement, bouchée bée. En m'en rendant compte, je finis par fermer la bouche et à reprendre quelques gorgées de thé. Etait-ce ça ? Je ne ressentais rien de semblable avec qui que ce soit d'autre après tout. C'était uniquement avec lui.

J'ignore alors si ce sentiment m'apaise, me rend heureuse, ou me fait peur. Car je ne sais pas comment ça fonctionne vraiment, tomber amoureux. Je me doute que ça... tombe sur nous, sans prévenir. Ce serait le principe. J'avais besoin d'y réfléchir. Aussi je ne réalisais pas que j'étais silencieuse. Puis il me posa une autre question, et je relevais les yeux vers lui, ayant l'impression que soudainement, tout avait changé. Que tout commençait à s'éclaircir. « Je ne sais pas... Je crois que ça s'est fait progressivement, mais comme si depuis quelques jours, c'était... beaucoup plus souvent, et j'imagine que maintenant que tu me le dis, ça paraît évident. » Je tourne la tête, intimidée, avant de me mettre à éclater de rire, nerveusement. On aurait dit une poule ou une chose dans le genre. J'avais encore plus honte. Je déshonorais ma famille et ma réputation et comment j'étais aux yeux de Peter. « C'est bête, je ne sais pas pourquoi ça fait peur... C'est censé être positif d'être amoureux, non ? Pourquoi ça nous fait peur alors, quand on l'est ? Si ça fait peur à tout le monde... » C'était une vraie question, je n'en savais rien. Je bus à nouveau du thé avant de reposer ma tasse. « Attends, je dois vérifier quelque chose. » Avec toute la subtilité du monde, je fis de nouveau un câlin à Peter et le fis durer un peu plus longtemps que le précédent. Je voulais voir si... "tout" augmentait quand j'étais proche de lui, ou en contact avec son corps. Je me sentais bien dans ses bras, et je ne savais pas trop si il ressentait également ça - pour moi ou bien pour quelqu'un d'autre... - mais j'avais quand même l'impression qu'il restait gentil, patient et attentionné avec moi. Mais l'était-il avec tout le monde ? Je relevais alors simplement la tête, soutenant le regard de Peter avec toujours un peu de difficulté, et je sentis que mon coeur semblait battre encore plus fort contre ma poitrine. Je crois que je savais ce que je ressentais maintenant, et j'imaginais qu'il valait mieux m'éloigner de Peter avant de faire quelque chose qui pourrait devenir embarrassant sans doutes. Après tout, si j'étais enfin tombée amoureuse, quelle était la chance que j'avais pour que ce soit réciproque... Je me retirais doucement de l'étreinte, légèrement tremblotante, avant d'aller m'appuyer contre un pan de mur. Je regardais autour de moi. « Hm. Tu me diras quand tu voudras commencer l'entraînement, ou si tu veux qu'on parle un peu ou fasse autre chose avant ! »
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Jeu 16 Aoû - 18:26
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Je la regarde intensément. Je n’arrive pas à l’analyser, sûrement parce que je suis bien trop concerné par ce qui se passe. Et que je n’ai pas les idées claires. Ou si, elles sont claires, très claires, mais très lourdes aussi. Elle est amoureuse. Ophelia est amoureuse. Et je ne sais pas de qui. Elle avait raison de parler de peur, parce que finalement, ne pas savoir me terrifie. On dit que le ventre est le deuxième cerveau, sûrement parce qu’il récupère toutes nos émotions et fait avec (et aussi parce qu’on a trouvé des neurones par là bas, mais c’est pas le sujet). La tension, le fait de ne pas savoir, le fait que je l’aime mais que la situation fait que je ne peux rien dire pour l’instant ; mon poitrail va exploser. Tout est devenu sérieux tout à coup. Pas un mauvais sérieux, même si avec un peu trop d’appréhension. Je ne sais même pas si je respire encore.

Il faut que je garde à l’esprit que c’est nouveau pour elle. Vu son éclat de rire, sûrement dû à la nervosité, c’est même presque un choc pour elle. Je ne peux pas la forcer ou lui mettre la pression.  Pour une fois, il faut que je me taise un peu. D’un autre côté, elle va bien voir que quelque chose cloche si je suis anormalement… non-bavard. Tant pis. De toute façon la situation en elle-même n’est pas banale. Il faut avouer que je ne m’attendais absolument pas à tous ces aveux. C’est une bonne chose qu’elle ait lâché ma main. Ca m’évitera de me trahir. Même si ça ajoute encore plus de questions dans ma tête, comme est-ce qu’elle l’a lâché pour les mêmes raisons ? Ou parce qu’elle pense à l’autre gars potentiel dont elle est amoureuse ?

« C’est positif. C’est merveilleux. Mais c’est tellement fort comme sentiment qu’on se sent vulnérable, je suppose. Et c’est pas grave, parce qu’en même temps c’est génial, et c’est juste l’appréhension du début, quand tu ne sais pas si c’est réciproque. Et ensuite, au contraire, tu n’as plus peur, justement grâce à la personne... » Je relève les yeux vers elle.  « …que tu aimes. »

Pas subtil, mais elle est sous le choc, je pense, trop pour le voir. Et au pire. Quelques indices feront de mal à personne. Ou seulement à moi, si elle aime quelqu’un d’autre au final, mais mieux vaut moi qu’elle.

Et elle me prend dans ses bras, et toutes les questions disparaissent pendant quelques secondes. Je ne réfléchis même pas, je lui fais un câlin aussi. Tout à l’heure je me demandais si j’étais capable de supporter de rester avec elle si elle aimait quelqu’un d’autre, maintenant je me demande bien comment je pourrais vivre sans elle. Est-ce qu’elle m’enlace pour vérifier si elle m’aime, ou pour comparer des sentiments d’amitiés qu’elle aurait pour moi avec son amour pour quelqu’un d’autre ? Et voilà, les question reviennent. Elle lève la tête et soutient mon regard. Je cherche dans ses yeux une réponse, au final pour m’y perdre complètement.

Puis sans réfléchir, avant qu’elle ne puisse s’en aller, je prends son visage entre mes mains et pose mes lèvres sur les siennes. J’attends de voir si elle me repousse, et lorsqu’elle me répond, j’approfondis le baiser  et  passe une main dans ses cheveux. Je l’embrasse jusqu’à en avoir le souffle coupé et–
Attendez, non, pardon. C’était dans ma tête. Ah non si je commence à rêvasser quand elle est en face de moi, je suis foutu. Ok donc, on ne s’est pas embrassé. Elle est partie et est allée contre le mur. Je crois que je tremble. Je laisse un léger souffle sortir de mes poumons. Il faut que je respire, même si elle s’est mise au bout de la pièce. Elle n’est pas si loin, mais pour moi ça semble déjà trop. Elle me pose une question, mais je ne suis toujours pas remis.

« De… Quoi ? Oh oui, l’entraînement. Je... »

Comment je pourrais danser le tango maintenant ? Oui j’aimerais parler, mais j’ai trop de question, et elle n’a visiblement pas envie d’aller par là pour l’instant. Ou alors elle a peur ? C’est franchement plus simple quand ça démarre avec seulement un crush. On se plait, on sort ensemble, on tombe amoureux. On est un peu con, on peut se gourer, mais il y a moins d’enjeu. Je n’avais pas prévu d’être amoureux transi aussi vite, encore moins au point de ne pas savoir quoi faire ou dire.

Ou alors. Je pourrais l’embrasser. Pour de vrai, cette fois. Et – et on toque à la porte. Je sursaute un peu trop fort. Je respire un grand coup, et je fais signe à Ophelia que je vais ouvrir. Une fois à la porte, je me retrouve face à tante Meg qui porte un grand sourire.

«  Peter, certaines de mes amies druides ne sont jamais venues auparavant, alors si elles toquent chez toi par accident, tu pourras leur montrer le chemin ? » Elle fait un double take en remarquant Ophelia qui se trouve un peu plus loin. «  Ooh, mais tu as de la visite ! » Là horreur, elle se dirige vers Ophelia et lui prend les mains avec toute sa bienveillance « Excusez-moi très chère, je ne vous avais pas remarqué ! Oh, comme vous êtes belle. Je suis Meg, la tante de Peter. Ravie de vous rencontrer ! »

J’arrive derrière ma tante pour sauver Ophelia. Pas qu’elle en ait forcément besoin, mais on sait jamais.

« Ophelia, voici ma tante Meg, tante Meg, Ophelia. »

Je n’ai pas pris le risque de dire « C’est ma collègue de travail », « c’est mon amie », ou « c’est la femme que j’aime », parce que je ne sais franchement pas si Ophelia en aimerait ne serait-ce qu’un.





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Jeu 16 Aoû - 20:44
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Peter m'expliqua ce qu'était l'amour, ce qu'on ressentait, ce que ça faisait. C'était étrange... J'avais déjà été en couple, mais ça n'avait jamais mené à quoi que ce soit de vraiment sentimental ou amoureux, ça se passait mal. Là, j'avais l'impression que Peter était juste... le bon. Le premier homme après toutes ces années, avec qui je pouvais finalement être. J'ignorai évidemment s'il ressentait quelque chose pour moi, et je venais à peine d'apprendre et réaliser tout ça. C'était encore tout frais, mais en même temps, je ne me sentais pas... bizarre. Car tomber amoureuse de Peter, c'était une très belle chose. Je ne m'y étais pas attendue, et je n'avais jamais rien attendu de personne, aussi... c'était sans doutes la raison pour laquelle je me sentis finalement aller un peu mieux. Il semblait hésitant aussi dans ses paroles, ou comment dire. Il y avait quelque chose de naturel, de pur. J'ignorai si ça pouvait signifier quelque chose, mais ça ne fit que renforcer ce que je ressentais déjà. Au fond, petit à petit, je commençai à réaliser que ça pouvait aussi bien me rendre heureuse, que terriblement malheureuse. S'il ne ressentait rien pour moi, j'aurai beaucoup de mal à me détacher de lui, et j'aurai bien été capable de chercher un travail ailleurs pour ne pas avoir à le recroiser. Je n'avais jamais connu de véritable souffrance, et encore moins une peine de coeur. Mais j'avais vu comment ça pouvait détruire les gens, et ça me faisait terriblement peur. Et si quelque chose se passait avec lui, mais que ça ne durait pas ? Que ça se passerait mal ? Je redevins alors un peu anxieuse. Je me demandais d'ailleurs aussi, ce qu'on ressentait en étant avec quelqu'un qu'on aimait, et au mieux, évidemment, qui nous aimait en retour. Qu'est-ce-que ça provoquait ? Quels changements au quotidien, et sur l'humeur, et sur tout le reste ? Est-ce-que les baisers prenaient enfin un sens et étaient agréables ? Je n'avais jamais rien ressenti de spécial en embrassant mes ex. Ni même beaucoup plus lors des  quelques fois où nous étions devenus intimes... ça n'avait d'ailleurs rien eu de spécial, et ça m'avait fait réaliser que je serai sans doutes toujours seule. Que je n'étais pas vue comme une personne que l'on pouvait respecter, car j'avais "ce truc en plus" que "les autres n'ont pas" et je savais que c'était faux. Toutes les femmes étaient belles. Certaines étaient de sales garces, mais ça n'empêchait pas que la beauté et le respect provenait de partout et de nous tous. Normalement... Peter était respectueux.

Je poussai un soupir tandis qu'il me répondis sans vraiment répondre. Je n'en fis rien, il devait être déconcerté par mes questions qui sortaient de nulle part. Je ne pus m'empêcher de lui dire quelque chose. « C'est drôle... enfin, non, mais... je viens juste à l'instant de réaliser que tu étais mon meilleur ami. Peut-être même celui dont je suis la plus proche. J'ai rarement connu ça avant.  » C'était important, et ça représentait beaucoup pour moi de lui dire, qu'il le sache... Mais au même moment, quelqu'un frappa à la porte et Peter me fit signe qu'il allait ouvrir. Je lui adressais un léger sourire, incertaine de si je devais passer le bonjour à la personne à l'entrée ou non. Je n'entendis pas la conversation, me demandant si Peter allait répondre à ce que je venais de dire, ou non. S'il ressentait ça aussi. Peut-être que oui, mais qu'il ne ressentait que ça... Soudain, après quelques brèves minutes, j'aperçus une femme s'approcher de moi et me pris les mains. Elle avait un très bon style et semblait totalement joviale, adorable et... je ne sais pas, elle dégageait beaucoup d'ondes positives. Elle me complimenta et se présenta à moi, puis Peter fit les présentations également. Je ne pus m'empêcher de sourire à Meg, et sans qu'elle ne le réalise, elle venait tout juste de me faire décomplexer et de faire partir mes peurs et mon anxiété. Je me sentais plus légère, dans un meilleur état. Elle était peut-être magique... « Enchantée de faire votre connaissance ! Vous avez une très jolie ferme, et vous avez un style très original, j'aime beaucoup, vous respirez la jovialité, ça fait beaucoup de bien à voir !  » Le sourire béas, comme si je venais de revoir un ami de longue date que j'aimais énormément, j'eus presque envie de la prendre dans mes bras... et avant de le réaliser, je le faisais déjà. Puis je me reculais en riant un peu, mais sans spécialement ressentir de gêne. « Excusez-moi, je suis vraiment heureuse de vous voir, vous dégagez vraiment quelque chose de positif, Peter a énormément de chance de vous avoir !  » Je ne pouvais plus m'arrêter de sourire en la regardant, puis je tournai la tête vers Peter, et me remis à rire, sans raison précise. Je me sentais heureuse. Comme si j'avais eu un noeud dans le ventre pendant plusieurs jours, et que maintenant que je savais d'où ça venait, et que j'y voyais plus clair, il s'était démêlé. « Vous n'avez pas le même style, ni comportement visiblement, mais on sent que vous êtes de la même famille...  » J'avais dis ça en regardant Peter, puis je tournais la tête vers tante Meg. « Vous êtes tous les deux pareils on dirait, dans votre manière d'être, mais sans être identiques... Je ne sais pas comment dire, mais c'est très beau à voir !  » Je décidais alors de me calmer un peu, sans pouvoir me retenir de continuer à sourire face à elle, puis à Peter, et de nouveau à elle.
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Jeu 16 Aoû - 22:50
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Avant l’arrivée de la tante :

Est-ce que je viens de me faire friendzoné ? Non. Elle a dit « celui dont je suis la plus proche ». On va plutôt rester là-dessus. Histoire de pas mourir à petit feu avant même les cours de tango. Mais si elle ne… Hum, si elle ne m’aime pas, autant lui dire tout ? Pour me préserver peut-être. Ou alors ça gâcherait tout. J’ai besoin d’un moment pour réfléchir ou méditer sur tout ça, mais je ne peux pas parce qu’elle est là… Et je n’ai pas envie qu’elle s’en aille. Je me racle la gorge.

« Je… Moi non plus, j’ai rarement connu ça finalement. Des amis j’en ai eu, mais pas si proches. Tu sais, je tiens énormément à toi. En fait je... » On toque à la porte.

Après la tante :

Je ne sais pas vraiment ce qui est en train de  se passer. C’est très curieux. Ophelia semble comme fasciné par ma tante. Et inversement. C’était presque comme si elles faisaient partie de la même famille. Par alliance, par exemple. Je sais, il faut que je me calme, on en est pas là, blablabla. Surtout que je viens peut-être de me faire friendzoner alors. Oh. Elles se font même un câlin. Tante Meg a l’air d’avoir trouvé la fille qu’elle n’a jamais eu.

« Ne vous excusez pas ma chère ! Les câlins sont bons pour la santé, il sécrète une hormone de bonheur ! Ou quelque chose du genre, je ne sais plus les détails, c’est Peter qui me l’a expliqué. Moi je préfère dire que ça satisfait nos énergies internes. C’est un peu redondant à dire, les énergies sont intérieures… Oh oui, ça il a de la chance. Vous êtes vraiment en beauté ! C’est pour un rendez-vo... » Elle me regarde à ce moment et je fais non de la tête. Elle a l’air déçue. Ou alors elle me réprimande ? Son regard est difficile à voir sous l’ombre des fruits en plastique. « C’est pour une occasion spéciale ? Enfin vous savez, il n’y a pas besoin d’occasion pour s’habiller comme on le souhaite ! »

Je vois Ophelia rire, et je ne peux pas m’empêcher de rire aussi. Elle a l’air heureuse, comme si elle s’était libérée de la conversation qu’on venait d’avoir. Moi j’ai toujours tout bien en tête, mais je sais faire semblant. Et puis sa bonne humeur est contagieuse. Je ne suis pas aussi extatique qu’elle cependant. Peut-être que Meg est tellement imbibée d’encens et d’huiles magiques qu’elle a drogué Ophelia par accident en entrant dans la pièce.
En tout cas si tante Meg provoque autant de joie à Ophelia, et qu’elle dit qu’on a une manière d’être similaire… C’est plutôt chouette. J’aime bien quand elle sourit comme ça. Elle est belle. Je la regarde un moment. Puis je croise les yeux de ma tante qui me fixait et je sursaute, comme pris sur le fait. Elle m’a vu. Je sais bien de quoi j’avais l’air. C’est un vrai radar. C’est à se demander si elle ne voit pas réellement les auras des gens.

« Oui je comprends ce que vous dites. Tu sais quoi ? Tutoyons-nous ! Peter aussi a ce côté jovial et bavard, maintenant que tu le dis. Il est gentil ce petit. Les gens l’apprécient en général. Et moi aussi ! Mais moi on me trouve folle. J’adore ça. Pour ce qui est de mon neveu… C’est à se demander pourquoi il n’a pas de copine en ce moment. » Elle me fait un gigantesque clin d’oeil. Non sérieusement, elle veut pas cligner de l’autre œil pendant qu’elle y est ? « Ou alors son coeur est déjà pris. C’est un passionné ce Peter. » Quand on croit que ça ne peut pas être pire. « Allez, je me sauve ! Ravie de t’avoir rencontré Ophelia. Ton énergie est très belle. Si jamais vous avez besoin de moi, je serai chez moi ! »

Je la raccompagne à la porte. Elle me lance un regard-qui-sait-tout-, puis me fait en langage des signes « Ne la laisse pas filer » et je ferme derrière elle qui quitte la maison. Pour éviter le moment gênant que ma tante a créé, je reviens rapidement à Ophelia.

« Alors ! » Je lui fais mon sourire "je change de sujet" – sourire qui se voit de plus en plus au fur et à mesure qu’on me connaît, et qui ne trompe plus vraiment mes proches. Ca ne marche même plus avec Isa. « On commence ce tango ? Il faut juste que je retrouve ce dvd. »

Spoiler:



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Ven 17 Aoû - 0:33
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J'avais l'impression que nous étions sur une telle longueur d'onde avec tante Meg, que c'était comme si on s'était un peu toujours connues, mais sans se connaître. C'était beaucoup trop étrange et chouette pour que je ne m'arrête pas de sourire, évidemment. Il faudra absolument que je revois cette femme, fabuleuse et rayonnante... comme moi. Lorsqu'elle commença à demander si j'étais vêtue ainsi pour un rendez-vous, visiblement, je n'ose pas regarder Peter, de peur de voir sa réaction. C'est vrai, je ne savais pas si on pouvait supposer que s'en aurait été un. Je devais trouver des indices, histoire de savoir si comme il l'avait dit, il tenait énormément à moi... mais en quoi ? En tant qu'amie, collègue ? J'ignorais d'ailleurs comment parler de nous deux, nous n'étions pas que des amis ou des collègues, c'était quand même beaucoup plus... spécial, mieux. « Je suis presque toujours en robe, et celle-ci est l'une des plus sobres que je dois avoir... mais Peter m'avait promis qu'on pourrait essayer d'apprendre à danser le tango sur une chanson du Moulin Rouge, alors j'ai pris quelque chose d'assez fluide ! » Je continuais de sourire aux dires de tante Meg, jusqu'à ce qu'elle mentionne le fait qu'il soit célibataire. Je ne vis pas le clin d'oeil, me demandant s'il n'était pas toujours, malgré tout, en train de penser à Claire. Perdant mon sourire, elle rajoute que peut-être qu'il est déjà amoureux. Je force un sourire. « Oui, c'est assez étonnant qu'il soit toujours seul, si on peut vraiment dire ça comme ça... » Un passionné ? Alors ça devait être évident. Il ne ressentait rien de "plus" à mon égard. Elle partit alors, et je la saluais, perdant de nouveau mon sourire une fois que je fus seule. Je soufflais un bon coup, essayant de reprendre mes esprits. Je sens de nouveau que mon coeur s'emballe lorsque j'entends la voix de Peter, et je le regarde, d'un air plus neutre, naturel. Il enchaîne sur le tango. « Oui, on devrait sans doutes revoir la scène du film avant de répéter les premiers pas... » Puis pendant que Peter se dirige vers ses DVD, je m'assois sur le canapé et je me tiens droite, naturellement, tout en repensant aux mots de sa tante et au fait qu'il ait dit malgré tout qu'il tenait énormément à moi. Soudain, c'est plus fort que moi, et je reprend la parole, avec une once d'empressement, pas très subtile. « Est-ce-que tu es sûr que ça va, Peter ? » Je reste bouché bée un instant, avant de rajouter quelques mots. « Je veux dire, elle a raison. Ta tante, à propos de toi. Enfin, elle ne l'a peut-être pas dit comme ça, mais c'est vrai que j'ai du mal à comprendre comment toi, toi précisément, tu es seul. Teddy, Jefferson même, dans un certain sens... et même moi, je peux comprendre pourquoi. Mais toi, ça se sent. On dirait que tu es fait pour aimer. Même si j'ai l'impression de tout juste découvrir ce que ça peut faire, j'imagine que ça doit être épouvantable d'aimer en étant seul, ou sans que ce soit réciproque... » Je parlais de lui. Je m'étais exclue de la pensée même qu'il puisse m'aimer, car ça me semblait trop invraisemblable malgré tout. Pas qu'on ne puisse pas m'aimer, c'est juste que j'étais comme j'étais, et Peter était en quelques sortes mon opposé. Sur de nombreux points, bien que je n'ai pas eu l'impression que l'on se soit vraiment disputés, nous deux. Mais qu'est-ce-que ça pouvait bien changer... « Désolée, je trouve juste ça dommage. Tu mérites mieux. En tous cas, pour le tango, je sais qu'il faut retenir que dans la chanson, l'homme est éperdument amoureux de la fille, qui est une prostituée qui se vend aux autres hommes. L'homme en est amoureux, jaloux et devient furieux, il y a pas mal de tension, d'amour, de colère et de retenue dans cette danse. Mais tu es acteur, donc je pense que ça nous aidera à apprendre le tout. »
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Ven 17 Aoû - 2:41
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Je ne peux pas m’empêcher de voir son changement d’attitude après le départ de Meg. Mince. Est-ce que je l’ai blessé en changeant brusquement de sujet ? Peut-être qu’elle voulait continuer d’en parler ? Elle a l’air… déçu. J’ai un pincement au cœur. Je cherche le film sur l’étagère pendant qu’elle va s’asseoir, en essayant de jeter quelques coups d’œil vers elle au passage. Où est ce film. On l’a regardé l’autre jour, il doit être par là. C’était bien comme soirée. On s’est endormi sur le canapé. La nuit d’après, quand il m’a fallu dormir à nouveau seul, j’ai senti comme un vide. Je pourrais rapidement m’habituer à me réveiller à côté d’elle. Même si ce n’est qu’entre amis.

Mes divagations sont interrompues par une question d’Ophelia. J’avoue, je ne m’attendais pas à cette question. « Oui bien sûr. Moi, ça va toujours tu sais. » Je me rends compte de mon erreur en le disant. Je lui ai dit l’autre jour, que je faisais ça. Ce n’était peut-être pas la formulation la plus subtile pour prétendre que tout allait bien. Je me fais un face palm mental. Je ne sais pas comme le dire en français. Hum.

Je me retourne complètement lorsqu’elle continue. Je résume. Elle est amoureuse. Je suis son meilleur ami. Elle veut savoir pourquoi je suis célibataire. Si on relie les trois ensemble… Ca n’a absolument aucun sens. Dans un monde parfait, elle essaye de tâter le terrain pour savoir si ses sentiments envers moi sont réciproques. Dans un monde où je ne suis que le meilleur ami de la fille que j’aime où rien ne va comme on veut, comme elle sait qu’elle est amoureuse et qu’elle se rend compte que c’est super, elle s’inquiète pour son ami. Brrr. Pas ça pitié. Ca oui, c’est épouvantable d’aimer sans que ce soit réciproque. Surtout quand il s’agit de toi Ophelia, tu n’as pas idée.

« Tu sais pourquoi. Enfin, après Claire, il m’a fallu du temps pour me remettre de tout ça. Parce que… c’était une trahison. Au même titre que de l’infidélité – je ne sais pas si on peut vraiment comparer en fait mais… J’ai eu des relations après ça, mais je ne suis pas tombé amoureux. Après ce n’était peut-être pas à cause de Claire, juste que je n’avais pas rencontré la bonne personne.   »

Je la regarde fixement. Comme pour lui dire, avec mes yeux, « c’est toi la bonne personne ». Je ne sais même pas si c’est volontaire, je la fixe simplement, parce que ça fait beaucoup d’émotion en quelques minutes, et que je l’aime, et que si ça se trouve à partir de ce soir, je vais la perdre. Si elle en aime un autre. Je passe une main dans mes cheveux, parce que je ne sais pas vraiment quoi faire d’autre. Un tic que j’ai dans certaines situations.
Je ne fais pas vraiment attention à ce qu’elle dit sur le tango. Enfin si mais, j’ai encore des choses à dire.

« Tout le monde mérite mieux qu’un amour non réciproque. Même Jefferson je suppose… Parlons pas de lui. L’amour vaut le coup de vivre plein de choses épouvantables, dans certains cas plus que d’autres. Devoir supporter un amour non partagé pour rester en compagnie de cette personne. Surtout quand il s’agit d’amitié. Supporter que la personne qu’on aime quelqu’un d’autre en plus….  » Je détourne mon regard un instant, et le repose sur Ophelia. « Des fois on se crée des problèmes à ne pas parler aussi. C’est effrayant, d’avouer, de dire la vérité. Mais au final, le poète de Moulin Rouge est dévasté parce qu’il croit à tord que la fille ne l’aime plus et préfère dans les bras d’un autre.  » Je réfléchis en même temps que je parle. C’est vrai que, si on ne communique jamais, on n’avancera pas. Mais encore une fois… c’est nouveau pour elle.

« La grande question c’est… est-ce qu’on prend le risque ? D’avouer à quelqu’un qu’on l’aime je veux dire. Il y a ceux qui pense qu’il vaut mieux tout dire pour être fixé. Il y a ceux qui ont peur de perdre une amie – un ami.  » J’aimerais lui demander ce qu’elle en pense. J’aimerais savoir si je peux tout lui dire maintenant. Mais je vais finir par l’ennuyer, je commence à trop en dire, vite, mode changement de sujet NON subtil. « Et tu sais quoi, la jalousie, l’amour, la tension, c’est parfait pour le tango. Laisse-moi juste trouver le film…  » Je me retourne vers la bibliothèque, un peu trop précipitamment pour que ça ait l’air naturel. Je ferme les yeux une seconde, profitant du fait qu’elle ne me voit pas, et je recommence à chercher le film des yeux.  





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Ven 17 Aoû - 3:47
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C'est vrai, il me l'avait déjà dit. Récemment. Je me sentis un peu coupable d'avoir amené le sujet sur le tapis, aussi je finis par éviter son regard et balade le mien sur le sol, en me mordillant la lèvre. Quelle idiote, j'étais peut-être aussi stupide que les gens pensaient que je l'étais finalement. Peut-être que je l'avais agacé, énervé ou autre, en parlant de ça. Je ne vois pas le regard qu'il me lance fixement. Je sens alors que je craque légèrement, et que ça fait un trop plein d'émotions pour moi. Mais surtout, j'ai peur que Peter m'en veuille pour quoi que ce soit, et je ne peux m'empêcher d'être emprisonnée par ma vision qui se troublait. Je fermais les yeux un instant, essayant de retenir des larmes de couler, et j'essuie rapidement celles qui sont passées outre mes paupières. Je n'aurai peut-être pas du venir ici. Il avait raison, tout le monde méritait d'aimer et de l'être en retour. Tout le monde. Je relève les yeux vers lui. La luminosité de la lune mélangée à celle de la lumière dans la pièce le rendent encore plus... spécial. Beau. Unique. J'ai envie de m'accrocher à lui, lui demander de ne jamais me laisser tomber, ou me mettre de côté. Mais je n'ai aucunement le droit de lui demander ça, et j'en ai pleinement conscience. ça n'avait pas marché avec Teddy quand j'avais tenté de le faire balader en poussette Roméo et Juliette, et là, c'était exactement pareil. Je me focalise alors vraiment, enfin, sur ce qu'il me dit. Je réalise que je n'ai peut-être pas suffisamment bien analyser ses paroles. Ou pas comme il le fallait. ça craignait assez, pour une psychologue... mais je crus comprendre qu'il aimait quelqu'un, ou parlait simplement de moi, comme s'il avait compris de qui je parlais. Puis il me parle de l'histoire du Moulin Rouge, et j'ai l'impression que tout s'éclaircit encore un peu, même s'il ne parle peut-être pas de ce à quoi je pense. Je n'ai pas encore répondu, je ne veux pas dire n'importe quoi ou me méprendre. Puis il reprend la parole et j'ai l'impression que son discours est lourd de sens, bien que je ne sois pas certaine, de nouveau, de ce que je crus comprendre. Il avait raison aussi pour le tango... et tandis qu'il continuait de chercher le DVD, je décidais de répondre, tout en continuant de réfléchir à quelque chose de plus important. « Excuse-moi si j'ai dis quelque chose qu'il ne fallait pas. Je crois que je ne suis pas toujours très douée avec les mots... Je devrais peut-être envisager de changer de métier d'ailleurs, j'ai l'impression de me perdre un peu trop aussi d'un point de vue psychologie. En général, j'imagine. » J'avais dit ça dans un rire moqueur, à mon attention. Je soupirai alors et me levai du canapé, allant de l'autre côté de la pièce, celui où il n'était pas. Je jetai un coup d'oeil à travers une fenêtre et observai... et bien, pas grand chose puisqu'il faisait déjà nuit. « La plus grande vérité qu’on puisse apprendre un jour est qu’il suffit d’aimer et de l’être en retour... » ça venait du Moulin Rouge. Je tournais alors la tête vers Peter, sans en détourner mon regard cette fois-ci. Je le regarde, et je le contemple sans rougir, sans avoir peur. Je suis comme je suis et il m'accepte de cette manière-là, alors pourquoi ne pas faire les choses à ma manière, telle que je sais le faire ? Je finis alors par me mettre à marcher dans la pièce, regardant face à moi, et je me mis à chanter ces quelques paroles. « Never knew I could feel like this, like I've never seen the sky before. I want to vanish inside your kiss... » puis je me rapproche de Peter et je pose ma main sur son bras, attendant qu'il se tourne vers moi. « Every day I´m loving you more and more... » J'attrape doucement sa main, et la dépose sur ma poitrine, pour qu'il sente que je ne chantais pas en vain, et que je voulais lui expliquer, comme ça, ce qui m'arrivait. Je me perdis alors dans les traits de son visage en terminant sur ces paroles. « Listen to my heart, can you hear it sings, telling me to give you everything. Seasons may change, winter to spring, but I love you until the end of time. Come what may, come what may... I will love you until my dying day. » Puis je m'arrête là, sentant mon coeur battre de plus en plus fort, préférant ne pas aller plus loin. S'il ne comprenait pas ou ne ressentait pas la même chose pour moi, je serai fixée. Je ne saurai rester ici cependant, mais il l'avait dit. Fallait-il prendre le risque ?

Oui.
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Ven 17 Aoû - 13:27
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Je suis en train de me demander… est-ce que je n’ai pas filé le dvd à Tante Meg ? Elle avait dit qu’elle voulait voir le film. Mais comme après, j’ai pensé à Ophelia, tante Meg s’est mise à parler, du coup je ne sais plus… Mais tante Meg n’a qu’un lecteur cassette. Curieux.
Je me tourne vers Ophelia. Je n’aime pas du tout quand elle se dévalorise. Je me retiens de la toucher, ce qui aurait été un geste de réconfort, mais vu la tournure de la conversation jusque là, j’évite. Être l’ami friendzoné qui en plus touche tout le temps la fille, c’est encore pire. Le moindre contact devient seulement un geste d’amitié. Après je dis ça, je suis tactile avec tout le monde, mais je suis naturellement plus tendre avec elle. Je lui réponds doucement.

« Eh. Même les psys ont des problèmes. On les conseille même d’aller voir eux aussi des psys. Tu n’as rien dit qu’il ne fallait pas. Ca ne me gêne pas de parler de ça avec toi. Tu es super dans ton boulot. Et je dis ça sincèrement, pas seulement parce que je veux que tu restes à Blackwell. »

Je tente un sourire, que je perds quand elle s’en va vers la fenêtre. Je referme les yeux un moment et pousse un soupire inaudible. Très bien. Je ne peux pas vivre sans elle, mais pas non plus avec elle qui en aime un autre. Je n’ai jamais vraiment écouté les paroles, mais je suppose que c’est ce que « I can’t live with or without you » de U2 veut dire. Je pensais que la soirée tango allait me torturer physiquement, pas sentimentalement.
J’entends ses mots et j’ouvre les yeux pour me tourner vers elle. Je connaissais la citation. C’était dans le Moulin Rouge. Elle me regarde dans les yeux et je suis hypnotisé. Cela avait fait quelques minutes qu’on évitait le regard de l’autre, et là c’est comme si tout se reconnectait, se remettait en place. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle chante, mais ça ne paraît pas bizarre, pas venant d’Ophelia. Quand elle pose sa main sur moi, j’ai envie de la prendre dans mes bras. Est-ce qu’elle chante pour moi ? Ou je me fais encore des films? Est-ce que tante Meg m’a drogué et je suis en train d’imaginer ce qui se passe ?
Je pense que même dans mes rêves, je ne me serais pas autorisé à sentir son cœur battre aussi fort que le mien sous ma main. D’ailleurs je crois qu’ils loupent tous les deux quelques battements. Sûrement parce que j’ai arrêté de respirer.

Elle s’arrête de chanter, et je vois quelque chose dans ses yeux qui n’ont pas quitté les miens pendant qu’elle chantait. Il y a un silence ; enfin, je crois, parce qu’il est vraiment très court, presque imperceptible. Car je n’ai pas besoin de plus de temps pour comprendre. D’un geste rapide, je la ramène encore plus proche de moi encore, ou peut-être que c’est moi qui me rue vers elle, et je l’embrasse. Toutes mes questions, tous mes doutes ont disparu, et je n’ai plus qu’Ophelia en tête, ses lèvres qui bougent contre les miennes, son shampoing à la noix de coco qui m’enivre, son corps que je serre contre le mien. Un bras autour de sa taille, une main dans ses cheveux, je ne veux plus la laisser partir. Parce que ça fait tellement de bien, surtout après tous les doutes que j’avais eu, et j’aimerais que le temps s’arrête.

Sauf que le temps ne s’arrête pas et qu’il faut bien respirer. Le baiser se stoppe, mais je la garde entre mes bras, mon visage à quelques centimètres du sien. Je la regarde, et je lui souris. Je ris presque, pour faire échapper les quelques restants de tension en moi, pour l’absurdité de tout ce que j’ai pu penser. Et parce que j’ai embrassé Ophelia Wan. Je pose mon front contre le sien. Quand je lui parle ma voix est basse, comme cassée, comme un secret, dans l’intimité du moment.

« Pardon d’avoir mis autant de temps à comprendre que tu parlais de moi. Ou à ne pas avoir vu que ce que je ressentais était réciproque. »




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