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[FINI]See no one told you that was gonna be this way [feat. Ophelia]

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Jeu 2 Aoû - 16:34
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[FINI]See no one told you that was gonna be this way [feat. Ophelia] Tumblr_nvjb3phkqv1qd82nyo1_400

Chaque fois que je révèle un bout de ma vie à quelqu’un, je ressens toujours une pointe de regret. Enfin c’est plus que du regret, c’est quelque chose entre la honte et le dégoût, mais à toute petite dose, comme si vous aviez envoyé une photo de vous nu et que vous réalisez que c’était une mauvaise idée. Heureusement pour moi ça n’arrive pas souvent, et même quand je révèle (plus ou moins) quelque chose, c’est assez énigmatique pour passer à la trappe. Et puis soyons franc, je parle trop pour qu’on ait le temps de me poser la question.
Et pourtant. Assis en face d’Ophelia, à la dernière table du diner de Joyce, je ne ressens aucun regret, aucune gène bizarre quelque part entre mes intestins, mon estomac et mes poumons. Il y a bien quelque chose qui se passe par là-bas, mais rien de négatif.

Quelques minutes auparavant, alors que j’attendais Ophelia pour la ramener chez elle comme d’habitude, Samuel est venu me voir pour passer le message que je pouvais rentrer seul. Samuel étant ce qu’il est, quand il a dit « Elle n’a pas voulu les mouchoirs en peau de yack de Samuel », j’ai bien compris qu’il y avait un problème. A la mention des mouchoirs. Pas de la peau de yack. Personne ne voudrait d’une peau de yack. Sérieusement.
Il s’était avéré qu’une élève avait fait une réflexion au sujet d’Ophelia qui l’avait blessé. La voir en pleurs, cachée sous les gradins, j’ai paniqué, imaginez quand-même le mal que ça fait de voir quelqu’un qui rayonne de joie et… et de paillettes ? Être mal à ce point. Ou peut-être que ça vient du fait que je l’aime bien. Beaucoup. Bref. Alors j’ai fait ce que je fais le mieux, détourner l’attention et parler. Mais comme j’ai dit, j’ai dû paniquer, ou plutôt, j’ai tout mis en œuvre et un peu trop mis en œuvre pour la réconforter, et une chose en entraînant une autre, j’ai révélé un morceau de ma vie. Il m’a semblé qu’elle était surprise. Pour être honnête, moi aussi ça m’a surpris.  Et pourtant.
Ça m’a semblé naturel.

Alors on est partis en voiture et on est allé au Two Whales Diner. Et comme je disais, je ne me sens pas mal. Pas parce qu’elle est psy, pas parce que j’ai changé. Je sais que ça vient d’elle. Il y a quelque chose chez elle, qui était là depuis toujours, et je ne m’en rends compte que depuis quelques jours.

Je me rends compte qu’on est resté silencieux un moment, peut-être même depuis qu’on est parti de Blackwell, sauf pour prendre les commandes. Le silence est confortable, mais je me sens obligé de parler.

« Est-ce que… Est-ce que tu pourras garder ça pour toi ? Ce que je t’ai dit au stade je veux dire. C’est pas quelque chose que je raconte. Enfin, oui, personne irait crier ça sur tout les toits, c’est pas quelque chose qu’on dit à tout le monde, mais ce que je voulais dire c’est que moi c’est vraiment pas mon genre de raconter ma vie et – ok je parle encore trop. »
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Jeu 2 Aoû - 21:37
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[FINI]See no one told you that was gonna be this way [feat. Ophelia] TT5L

Les yeux rivés sur le menu, baissés, je me mordis la lèvre en retenant un léger soupir. C'était une journée horrible. Cette adolescente était allée beaucoup trop loin. Après m'avoir vue lors de son rendez-vous de début d'année, pour commencer son dossier en bonne et due forme, elle avait failli marcher sur Roméo. Elle avait renversé le thé qu'elle avait accepté puis dont elle ne voulait plus une fois préparé. Sur une photo de Juliette. Elle avait même emmené son drone de compagnie et l'avait gardé sur ses genoux, comme s'il s'agissait d'un message très clair qu'elle tentait de me faire passer : elle voulait la mort de mes cochons d'inde. Puis elle avait été froide, peu coopérative, et avait employé de vilains mots durant le rendez-vous à mon égard. J'avais écourté mon temps avec elle et subir difficilement les regards des élèves sur moi lorsque je suis partie me cacher dans le stade, après avoir vu rapidement Teddy pour lui confier mes petites boules de poils. Je ne voulais pas qu'ils me voient dans cet état. J'avais volé la boîte de mouchoirs de mon bureau et avais créé une poubelle de mouchoirs près de moi, alors que Peter m'avait rejointe. J'avais pourtant croisé Samuel en lui disant de façon explicite qu'il devait lui dire de partir sans moi, que je rentrai de mon côté. Il m'avait trahie lui aussi... Pas que nous étions meilleurs amis, mais je le considérai tout de même, il était gentil avec Roméo et Juliette et leur parlait aussi. Mais au fond, j'étais surtout honteuse. Honteuse car quelqu'un m'avait vue comme ça. Cela aurait été affreux dans tous les cas, avec n'importe qui. Sauf que là, c'était encore différent. C'était Peter. Et Peter, c'était différent avec lui. Il ne devait pas me voir pleurer, ou faible. Sauf qu'au fond, je réalisais que j'avais eu besoin qu'il soit là. Que ce soit lui, et pas quelqu'un d'autre. J'avais eu l'impression qu'il avait ressenti ça, ou qu'il s'était suffisamment inquiété pour venir me retrouver ici. Puis il m'avait parlé, beaucoup. J'avais arrêté de pleurer, n'osant pas l'interrompre, et je ne savais plus très bien quoi penser et comment agir. Après un silence, on est simplement partis en voiture, et Peter a roulé jusqu'au Two Whales.

C'était silencieux, mais je ne me sentais pas mal pour autant. J'avais mal à la tête à force d'avoir pleuré, aussi je sortis une bouteille d'eau de mon sac et des médicaments contre le mal de crâne pour faire passer le tout. Je n'avais pas encore vu ma tête dans un miroir, mais il le faudrait. Qu'est-ce-qui était advenu de moi ? De mon visage ? De mes cheveux ? Je ne le savais pas, je ne le savais plus. Mais Peter lui, il le voyait, il le savait. Et ça me faisait peur. Mais il ne semblait pas s'être enfui en courant. Il se mit même à parler. Je le regardais un temps, sans rien répondre, laissant un nouveau silence. Je ne le faisais pas exprès, mais c'était comme si j'avais l'impression que je lui avais déjà répondu, juste... comme ça. Sans avoir eu besoin de lui dire. Mais il attendait quand même une réponse, et je préférai le rassurer. « Je sais. » Je lui adressais un léger sourire, pour me remettre aussi de mes états d'âme, sans le quitter des yeux. « Je te promet de ne pas en parler. Même pas à Roméo et Juliette. » Je sentis le besoin de rajouter presque aussitôt, comme si j'étais dans la hâte. « Et tu ne parles pas trop ! J'aime bien t'écouter. Tu dis toujours des choses intéressantes. Puis tu es gentil, et intelligent. » Puis je me calmais, ravalais ma salive et baissais les yeux de nouveau vers le menu. « Et je suis désolée pour ce qui t'es arrivé. Tu as bien faire de déménager, tu as l'air bien ici. Même si j'imagine que ça reste le genre de chose qui ne se guérit pas comme ça... moi, je n'ai jamais compté pour quelqu'un comme Claire comptait pour toi. Ou même l'inverse, malgré tout. J'imagine que les choses arrivent - ou non - parce que... ça doit se passer d'une certaine manière, même si ça nous fait du mal. » Je n'avais d'ailleurs, jamais vraiment expérimenté de drame personnel, à titre individuel... tant mieux d'ailleurs, mais j'avais toujours vu les autres le vivre. Mes parents par exemple. C'était ce que j'avais pu réussir à réparer, et que je possédai de plus cher.

S'ils s'étaient séparés, j'aurai perdu toute confiance en l'amour. Je relevais les yeux, pendant que nos commandes arrivaient. Joyce déposa les plats devant nous en nous souhaitant un bon appétit. Je la gratifiai d'un sourire avant de boire un peu de thé. J'étais contente de savoir qu'ils en servaient ici, même si la qualité n'était pas la même que celle du mien. Pas que ce que je faisais était forcément mieux, mais ça restait un diner avant tout. Je regardai de nouveau Peter, tout en commençant à manger quelques frites, en prenant le soin de ne pas parler la bouche pleine évidemment.« Il y a quelques années, quand je suis rentrée chez moi, ici, après avoir fini mes études, mes parents étaient en train de se séparer. Mon frère était au milieu et ne savait pas - ou plus - quoi faire. Des fois, les choses, les relations ou les gens, sont ou semblent cassés. Ou ils se sentent comme ça. Finalement, j'ai un peu commencé à travailler la psychologie avec eux j'imagine. J'ai réussi à leur parler à tous les deux, à comprendre la situation, etc. Des choses avaient changées, évoluées, et ils n'avaient pas été préparés au changement, ils n'étaient plus sur la même longueur d'ondes. Tout ça pour dire que même si ça a prit des mois, ils ont travaillé un peu sans le réaliser sur leur couple, et sur eux-mêmes, et ils ont changé, ça les as grandi. Finalement ils sont toujours ensemble, et s'aiment toujours. » Maintenant c'est moi qui parlait trop. Je baissais de nouveau les yeux, en reprenant du thé, puis soupirai légèrement. « C'est juste que... Je pense que des fois, on peut réparer des blessures, panser des plaies, réparer les gens. Pas toujours, parfois ils sont trop abîmés et sont beaucoup trop fragiles. Mais souvent, ce sont des personnes fortes, et belles, qui évoluent malgré tout. Même si ça saigne un peu toujours. Je ne sais pas où tu en es et comment tu te sens aujourd'hui vis-à-vis de ce que tu as vécu, mais je sais que toi, tu n'es pas cassé. Ce n'était pas de ta faute. Tu es quelqu'un de bon. C'est dans tes gênes. »
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Dim 5 Aoû - 0:19
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Je ne peux pas m’empêcher de sourire au moment où elle me répond. Parce qu’elle sourit elle aussi, parce qu’elle me fait rire avec ses cochon d’inde, parce qu’elle me trouve gentil et intelligent – bon là je souris encore plus. Et pour un tas d’autres raisons que la raison ignore. Puis je l’écoute parler, et c’est un de ces moments où elle n’est pas la jeune femme loufoque qui lance des paillettes sur les gens et qui arrivent en robe de bal au conseil de classe. Elle est une autre facette d’Ophelia, tout aussi surprenante. Une facette qui comprend, qui écoute et que j’arrive mieux à cerner, je crois. Ça n’enlève pas son charme aux paillettes. Le tableau qu’est Ophelia se dévoile peu à peu, et il me semble que plus je le regarde plus les traits sont nets et les couleurs sont belles. Alors oui, c’est un peu niais dit comme ça, mais on ne choisit pas toujours ce qui nous passe par la tête. Le temps que je me rende compte que mes pensées ont un peu divagué et que mon regard se promène un peu trop sans gêne sur son visage, je n’ai pas le temps de rajouter quelque chose car elle reprend la parole.
Alors je l’écoute. Je prends distraitement une gorgée de thé, et errk. J’essaye de ne pas grimacer, parce que Joyce n’est pas loin. Alors je repose ma tasse doucement, comme si son amertume allait m’attaquer la peau si j’en renversais, et je me concentre complètement sur ce que dit Ophelia, au point de ne pas toucher mon assiette.
J’avoue ne pas pouvoir imaginer ce que ça me ferait si mes parents divorçaient aujourd’hui. En un sens, je sais que ça n’arrivera pas. En même temps, j’ignore comment ils peuvent s’aimer autant et se voir si peu à la fois. Une chose est certaine, je suis très différent d’eux sur ce point. Il n’y a qu’à voir comment je me comporte depuis quelques temps avec – enfin c’est pas le sujet.
Je la regarde attentivemenet pendant qu’elle parle. Et je vois ses yeux. Les yeux et la bouche, c’est ce qui nous trahit le plus facilement. Un léger tremblement des commissures, et on vous a vu presque sourire. Un regard un biais incontrôlé, on vous devine tout de suite. Mais c’est dans le regard d’Ophelia que je vois quelque chose. Elle a des yeux de quelqu’un qui a vécu plus de choses qu’elle n’aurait dû à 32 ans.

« Je suis content que ça se soit arrangé pour tes parents. Et pour moi honnêtement ça va mieux maintenant. Enfin, vraiment, pas comme quand je dis que ça va alors que non. Ce que, maintenant que j’y pense, tu ne savais probablement pas encore... Bref, tout ça pour dire, j’ai eu des relations depuis, quelques unes en tout cas. Elles ont pas vraiment marché, et je crois que ça m’arrangeait en fait. Mais au moins ça m’a permis de m’éloigner de tout ça. Et au final, avec le recul, je me rends compte que Claire et moi ça n’aurait pas marché longtemps. Elle avait été séduite par mon côté geek et expansif, moi par son calme et son tempérament, mais au bout d’un moment on aurait fini par détester ce qui nous avait plu au départ. Il aura fallu la perte d’un bébé qui n’a jamais existé pour s’en rendre compte. Enfin si,scenaristiques il a existé, mais il était déjà plus là quand j’ai su — enfin bref ça devient morbide. Tu sais, tu dis que ça ne te dérange pas que je parle trop, mais attends de m’entendre débattre TOUT SEUL pendant un quart d’heure sur la pertinence des choix scénaristiques de la trilogie The Hobbit, et là tu vas essayer de me noyer dans ton thé. »

Je lui souris. Je préfère changer de sujet, même si c’était bien d’en parler. Ça me fait du bien qu’elle le sache, pour une raison que... je peux de moins en moins ignorer. Peut-être qu’un jour on reparlera de ce genre de choses. Il y a certainement beaucoup d’autres choses à découvrir sur Ophelia.

« Bien sûr, je suis beaucoup trop grand pour rentrer dans une tasse de thé, c’est bien pour ça que je suis encore vivant. » Je lui fais un clin d’œil.  « Je crois que lorsque mes parents ont appris que ma sœur était muette, ils ont sauté de joie. »

C’était une blague qu’Isa avait inventé, et qui était resté avec le temps. Et je me demande secrètement si elle n’avait pas une part de vérité. D’un autre côté, ils n’étaient pas souvent à la maison, c’est ma sœur qui a dû me supporter.
Je commence à manger mon assiette jusqu’alors oubliée, ce que j’ai tendance à faire quand je suis distrait — et Ophelia commence à devenir une distraction même quand elle n’est pas dans les parages — puis reprend une gorgée de thé. Brrr. Surpris par l’amertume que j’avais fini par oublier, je manque de recracher dans la tasse.

« Je suis trop difficile avec mon thé, il faut que je m’achète un thermos. Une thermos...? Un. Non... On dit les deux, j’avais déjà vérifié. Je recommence à parler trop, c’est ça ? »
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Jeu 9 Aoû - 2:43
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Lorsque Peter reprit la parole, je sentis un pincement au coeur et arrêtais inconsciemment de manger. Je n'avais pas remarqué qu'il n'allait pas toujours bien, j'aurai du le savoir. Je ne savais pas très bien comment comprendre l'amour de manière directe. Si on aimait quelqu'un pour certaines raisons, puis qu'on pouvait finir par se haïr pour ça... Alors comment pouvait-on savoir si ça pouvait marcher avec quelqu'un ? Je n'avais jamais vraiment souffert d'un chagrin d'amour ou d'une rupture - étrangement, vu mon âge... - car je n'avais jamais vraiment fait confiance aux types avec qui j'avais été ; ça n'avait jamais duré bien longtemps. Souvent, ils en profitaient juste, pensaient que j'étais amoureuse, et je me suis faite avoir une ou deux fois, avant de m'en éloigner et de préférer être au service de la loi. J'avais conscience que physiquement, des filles naturellement blondes aux yeux bleus, ça ne courrait pas les rues, et que ça plaisait beaucoup. Malgré le fait que j'étais absolument ravie d'être faite ainsi, bien que j'étais complètement différente physiquement de ma famille, ce qui restait un mystère pour moi... Mais je savais surtout que j'étais une sorte de proie/trophée pour certains abrutis, et je ne faisais pas entièrement confiance aux gens. Je le cachais d'ailleurs, je savais que j'étais assez excessive et que je n'hésitais pas à me montrer comme je le désirai, à attirer l'attention. Mais je ne faisais pas ça pour "faire tomber les hommes" ou rendre jalouse ou jaloux qui que ce soit. C'était moi. Une partie de moi. Et je l'aimais. Je m'aimais. J'avais sans doutes du passer tant de temps à véritablement m'aimer, toute ma vie, que je ne reconnaissais pas le véritable amour. Aucun homme, selon moi, ne m'avait jamais aimée. J'étais la "blondasse" ou la "fille de joie" de service aux yeux de pas mal de gens. Car j'étais physiquement comme ça, que je me comportais de cette manière. Pourtant, je ne draguais personne, je ne rentrais qu'avec Teddy chez moi et je restais beaucoup avec Peter, côté hommes. J'avais énormément de chance aussi d'avoir Riley et An-Marie que j'aimais tellement. Je me raccrochais sans cesse à tout ce qui était positif pour éviter de me blesser. J'essayais d'éviter d'entendre les critiques, mais les critiques m'atteignaient. Toujours. J'avais du mal à comprendre Peter au niveau de ses relations et de l'amour, et je ne saurais probablement jamais ce que ça faisait de vivre tout ce qu'il avait vécu. ça me brisait un peu le coeur d'essayer de l'imaginer, et même de l'entendre en parler. Je me perdais dans son regard, sans jamais broncher ou me sentir trop mal à l'aise, perdue dans ses paroles. Lorsqu'il acheva de parler sur le Hobbit, je ne pus m'empêcher de rire et de tourner la tête vers l'intérieur du diner, ne faisant pas vraiment attention aux autres clients ou au personnel. J'étais dans ma bulle, et Peter en faisait partie lui aussi.

Je tournais ensuite de nouveau la tête vers Peter, toujours souriante. Il était différent des hommes que j'avais connu ou que je connaissais. Il avait beaucoup de façons de dire les choses, d'habitudes ou manies que je trouvais adorables et belles. Comme parler d'un sujet sérieux et finir par parler de hobbits. J'en oubliais presque que je devais avoir une sale tête à cause de ma petite crise de larmes de tout à l'heure. Puis à peine eut-il reprit la conversation que je remis à rire, mais j'eus un peu de mal à m'arrêter... aussi j'attirais cette fois-ci malgré moi, l'attention. Mais je m'en fichais totalement. Il m'avait déjà vaguement parler de sa soeur muette, Isadora. Elle avait l'air adorable d'ailleurs. Alors que Peter recommença à manger, j'arrivais à me calmer pour reprendre un peu de thé. J'avais oublié le goût, ce qui me fit perdre mon sourire. J'avais hâte de rentrer chez moi et m'en préparer un vrai... mais je ne voulais pas ne plus être avec lui. Enfin, je ne voulais pas finir la journée sur ce moment au diner et moi qui avait pleuré. Je ne savais pas très bien ce que je voulais à vrai dire. Je voulais vivre le moment. Pour l'instant, on était là, et mes frites refroidissaient. J'en repris quelques unes, avant de voir Peter boire son thé, ce qui me força à faire une grimace, pour me retenir de rire de nouveau... « Je crois qu'on peut dire les deux, j'aurai dis un thermos moi aussi, dans le doute... Mais je suis d'accord, je rêve d'un "vrai" thé pour le coup... on pourra toujours voir si tu veux, tout à l'heure, pour s'en faire un vraiment bon. » Je soufflais un coup pour virer toutes les ondes de... "rire" de mon corps, puis après m'être calmée, je repris la parole. « Je n'ai jamais trouvé que tu parlais trop. J'aime bien. D'ailleurs tu pourrais même me parler de la trame scénaristique de la trilogie du Hobbit pendant des heures, je pense que je t'écouterai en te resservant plusieurs tasses de thé... je ne promet pas de ne pas t'enfermer après dans la chambre de Teddy avec Roméo, jusqu'à ce que l'un de vous deux ne trouve un moyen de vous enfuir et de retrouver le salon... » Roméo avait un bon sens de l'orientation, mais une fois dans la chambre de Teddy, il paniquait un peu. Il évitait cet endroit comme la peste, et qui aurait pu l'en blâmer... Quant à Juliette, elle restait surtout près de moi, souvent sur mon épaule ou elle s'agrippait à mes cheveux.

Elle avait peu de chances de tomber vu que j'avais les cheveux bouclés, il y avait toujours de quoi se rattraper... puis je ne les avais jamais, et ne les laisserais jamais se faire mal. Par contre, je me méfiais de Teddy... « J'espère que Teddy est bien rentré avec mes petites boules de poils à l'appartement, et les as laissés gambader où ils le voulaient... Je suis persuadée qu'il les aime, mais parfois, j'ai l'impression qu'il se passe des choses dans mon dos entre eux. » Une fois le dos tourné après tout, j'ignorais ce qu'il se passait... et Teddy était gentil, mais il pouvait très bien marcher sur l'un d'eux ou s'endormir sur le canapé alors qu'ils s'y trouvent... mais je lui faisais confiance, jusqu'ici, ils avaient survécu. Je tentais de finir ma tasse de thé pour en finir avec ce supplice, mais l'amertume du thé était restée au fond de la tasse, et j'eus la nausée un court instant. Portant une main sur ma poitrine et faisant une autre grimace, je finis par pousser la tasse loin de moi, comme si elle allait me tuer... puis je repris des frites. Je relevais la tête vers Peter en l'observant un instant, sans pouvoir en détourner le regard. « Je ne sais pas si je te l'ai déjà dit, je suppose que si je ne le fais pas, c'est car je l'ai pensé tellement fort que je crois l'avoir dit... mais merci. Pour tout à l'heure, pour me conduire à Blackwell ou chez moi, ou même ici. J'ai remarqué que tu prenais soin de moi et faisais attention aussi, à des choses que peu de gens semblent remarquer. Je ne suis pas habituée, et quand on vit avec Teddy en plus... il faut dire qu'on voit les choses sous un certain angle. Il a son caractère et sa façon d'être, et il est super, même s'il vaut mieux qu'il ignore que j'ai dis ça pour le moment... mais toi c'est différent. Alors merci, pour toutes les fois où tu as été là, même quand je t'ai sûrement réveillé des fois la nuit parce que j'entendais des bruits dans l'appartement ou autre... En fait, je n'ai jamais eu ça avec personne d'autre, et je ne sais pas si je le rends bien non plus. Désolée si ce n'est pas le cas, mais quoi qu'il en soit... je sais que je peux changer. J'ai tellement changé dans ma vie que je ne suis même pas sûre qu'une seule personne me connaisse vraiment. »
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Mar 14 Aoû - 14:19
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«  Un vrai thé, ce serait parfait. »
Je lui souris. Ou je souris encore plus, je ne m’en rends pas trop compte. Il faut dire, son rire est contagieux, et c’est bien mieux que ses pleurs de tout à l’heure.

« Je n'ai jamais trouvé que tu parlais trop. J'aime bien. » Héhé. Hum. Honnêtement, on ne m’avait jamais dit ça. Enfin si, peut-être qu’une fille m’avait dit qu’elle aimait bien m’écouter, mais c’était différent, c’était plus du flirt qu’autre chose. Pas un flirt sérieux non plus, vu que c’était après Claire. En général, les gens faisaient avec ou faisaient des commentaires pour me faire taire. Ce qui ne me gênait absolument pas, je suis loin d’être susceptible. C’est juste qu’en principe, c’est plutôt rare de dire à quelqu’un « j’aime quand tu parles ». Hors flirt du coup. Pas que ça me dérangerait de flirter avec Ophelia. Ce qui me semble devenir de plus en plus inévitable, en tout cas pour ma part. Et en même temps, il y a quelque chose dans le flirt de l’ordre du jeu, du faux, qui va à l’encontre de ce nouveau sentiment que j’ai et qui me donne envie de lui dire toute la vérité et de jouer franc-jeu. Ce qui est dangereux pour moi. Quand je parle ouvertement de moi, je me sens beaucoup trop vulnérable.
Il n’y a qu’à voir, je me souviens de mes premiers temps avec Claire, je lui avais raconté une grande part de ma vie, j’avais exposé mes états d’âmes. Sur le moment j’avais aimé cette complicité naissance, malgré une légère gêne. Le lendemain je me sentais tellement mal que je n’ai pas pu lui parler pendant trois jours. Je l’aurais même évité plus longtemps si elle n’avait pas autant insisté – parce que ma réaction lui avait fait du mal, évidemment. Bien sûr, tout était rentré dans l’ordre après, j’avais pris l’habitude d’en dire un peu plus, elle avait accepté le fait que j’allais toujours garder quelques émotions secrètes. Mais on allait bien, pendant un temps. Même si, je maintiens, ça n’aurait pas pu durer toute une vie sans que l’un de nous (voire les deux) se retrouve malheureux.

«  C’est le problème avec les enfants, on ne peut pas toujours les surveiller et il faut faire confiance aux nounous. » Je lui souris. Encore, oui. «  Teddy est… comme il est, mais je ne le vois pas faire de mal à tes cochons d’inde, même si c’est par négligence. » Je lui serre affectueusement l’avant-bras, un geste pour la rassurer, étant plutôt tactile. Je me demande si elle le percevrait comme une intrusion dans sa zone de confort, mais il me semble que les américains sont un peu plus tactiles que les anglais.

Sans vraiment le réaliser, je commence à imaginer une vie avec Ophelia comme j’ai eu avec Claire. Sauf que tout serait différent. Tout serait plus joyeux, plus drôle, plus surprenant. Je ne pense pas que je serais capable de l’éviter pendant trois jours non plus. On finirait par tout se raconter en temps voulu. Et on – ok non stop, trop loin, je vais beaucoup trop loin. Si je continue je vais aller jusqu’à imaginer des scènes de vie, comme premier baiser, premier appartement, fiançailles et – ok c’est fait. Sérieusement qu’est-ce qui me prend. C’est beaucoup trop tôt. Je veux dire, trop tôt en règle générale, mais beaucoup trop tôt pour moi. Depuis Claire ça ne m’était jamais arrivé de me projeter dans une relation amoureuse. Elles duraient toutes quelques semaines ou mois tout au plus, et ça ne me bouleversait pas plus que ça après avoir pris du recul. Est-ce que je viens de dire « relation amoureuse » ?
De toute façon j’ai cette idée absolument bizarre que, la probabilité que les choses se produisent telles qu’on les imagine étant très faible, si on imagine quelque chose se passer, on peut être sûr que ça n’arrivera jamais comme ça. J’avoue que ce n’est pas très scientifique, mais n’empêche que. Ca a été vrai pour moi jusque là. Quand j’ai cru Claire enceinte, je ne m’étais jamais autant projeté dans le futur. J’ai imaginé les débuts d’un bébé qui n’était pas là, beaucoup trop et… Vraiment, il m’a fallu des jours avant d’intégrer l’absence du bébé, pas qu’il était mort, mais qu’il n’existait pas du tout. Même si je le savais, même si j’avais piqué une colère monstre envers Claire quand elle me l'a dit, j’avais gardé pendant longtemps cette impression que l’enfant allait venir un jour. Puis un soir, cette impression s’est cassée, j’ai eu mon déclic. J’étais dévasté. Je ne pleure jamais, parce que rire c’est beaucoup mieux, mais ce soir-là j’ai pleuré pour toute une vie, même plus.

Heureusement, c’est loin derrière. Ça ne m’attriste plus autant d’y penser. Et comment être triste quand on est avec Ophelia. Elle a ce léger sourire en coin, une ombre des rires qu’elle a eu il y a quelques secondes. Et quand elle s’inquiète pour Roméo et Juliette, elle a ce regard concentré, et un peu inquiet, et j’adore ça parce qu’on se demande jusqu’où les aventures de ses cochons d’inde vont dans sa tête. Même quand elle fronce son nez  en buvant la mixture amère de sa tasse (j’appellerai pas ça du thé, non), elle est adorable. Ok il va falloir que je me calme.
Comme elle finit sa tasse, j’hésite à lui proposer la mienne pour rire, mais c’est à ce moment qu’elle lève la tête pour me regarder, et j’en perds mes mots pendant un instant.  Je la regarde et l’écoute, sans sourire cette fois. J’avoue que je n’avais même pas remarqué tout ça, tout ce que je faisais. Je n’avais pas besoin qu’elle me rende quoique ce soit, tant qu’elle était là. Et c’est avec cette pensée que je percute, que j’intègre, que j’en suis bien au-delà d’un simple « crush ».
Je lui prends une main, comme tout à l’heure, pour la rassurer, mais cette fois j’ai comme des picotements dans les doigts.

« Tu sais, je… je serai toujours là. Quand tu auras besoin. Et... » Ca y est, je perds mes mots, c’est la fin. «  Ne change pas. Enfin, fais comme tu veux mais... Tu n'as pas besoin de changer quoique ce soit. On dirait que... Tu parles comme si tu pensais que tu étais égoïste, mais tu es très loin de l'être. Tous les jours tu mets toute ton énergie pour que les gens soient de bonne humeur, et ça fonctionne. Et non, personne ne te connait vraiment. C'est normal, on joue un rôle différent à chaque personne qu'on croise, on est tous plus ou moins comme ça. Toi un peu plus certainement. Et on change tous au cours de notre vie. Comme la régénération dans Doct... Pardon je pars encore dans mes délires. Tout ça pour dire que. Tu ne montres pas aux gens toutes tes facettes, qui tu es, tu ne racontes pas ta vie. Moi non plus. Et alors ? Tu n'es pas obligée de tout déballer. Ni de changer juste pour arranger les autres. Fais ce qui te semble naturel sur le moment. Et n'écoute ce que les gens disent de toi que quand ça t'arrange toi. Prends les compliments. Et si c'est une critique, comme l'élève de tout à l'heure, alors on s'en fiche. Quelqu'un qui te fait une critique aura forcément tord. » Parce que je t'adore autant quand tu viens lancer des paillettes aux élèves au milieu de mon cours que quand on parle ensemble tranquillement au diner.  « Parce qu'on devrait tous te remercier d'être comme tu es. J'ai jamais vu que conseillère et psy scolaire aussi dévouée. Sérieusement, ma conseillère scolaire du lycée passait son temps à parler de ses quatre divorces et ex maris, au finalement on nous emmenait la voir plus par punition qu'autre chose. Elle avait des trophées de chasse dans son bureau c'était immonde. »

Je lui fais un sourire. Ca va. J'en ai pas trop dit, je crois. Je n'ai toujours pas lâché sa main par contre.

« On devrait faire ça plus souvent. Parler et passer du temps au diner. Ou ailleurs, avec du vrai thé, peu importe. On est pas obligé de parler de trucs aussi graves, juste parler histoire de se sortir la tête de Blackwell de temps en temps. »
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Mer 15 Aoû - 0:02
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Peter était un amour... Il me rassura un peu vis-à-vis de mes cochons d'inde, et accepta aussi l'invitation à boire un vrai thé ailleurs. Je lui adressais l'un de mes plus beau sourire (avec la participation du dentifrice white teeth) puis je me perdis dans les traits de son visage. C'était le genre de personne qui dégageait quelque chose de spécial, d'unique. Il avait une beauté pure, et ce qu'il pouvait dire ou faire restait naturel, sophistiqué, on voyait et on sentait bien qu'il venait du Royaume-Uni. Il devait être admiré de tous ses élèves, voire peut-être même de membres du personnel... mais je n'aimais pas trop cette idée. Pas qu'il n'ait pas droit d'avoir une vie heureuse et épanouie sur le plan... amoureux ou même sexuel, il faisait bien évidemment ce qu'il voulait. Mais je ne le supportais pas. L'idée me déplaisait énormément et je n'aimais pas songé à ça, encore moins maintenant. Là. Il avait posé sa main sur mon avant-bras, et je venais juste de le réaliser, ressentant alors un frisson, ce qui me fit perdre ce contact. J'en avais un peu honte, aussi je fis comme si je me remettais en place dans mon siège, ravalant ma salive et songeant au fait qu'il faudrait vraiment que je vois de quoi j'avais l'air... C'était perturbant d'être face à lui et de ne pas savoir à quoi je ressemblais moi. Peter, il était différent de tous les autres. Il était différent de tous les gens que j'avais pu rencontrer jusqu'ici d'ailleurs. Puis après avoir fini de parler, de lui dire ce que je pensais de lui et de l'avoir remercié, il fit un geste qui me surprit tout autant, mais qui me laissa figée quelques secondes avant de me rendre compte que mon coeur battait de plus en plus vite. Je regardais ma main dans la sienne quelques instants, sans trop de discrétion ; malgré moi, avant de relever les yeux vers lui. J'ai du mal à tenir son regard mais en même temps, je ne supporte pas le simple fait de regarder autre chose que lui. C'était aussi la première fois que quelqu'un pensait ou me disait - visiblement - que je n'avais pas à changer. Je savais qu'on me jugeait beaucoup pour ce que j'étais, et je tentais de ne pas en tenir compte même si la moindre réflexion pouvait... voilà.

Mais que Peter me dise ce que je suis exactement en train de faire, sans arrêt, avec tout le monde, qu'il comprenne ça, ça change tout. Il perce en quelques sortes la carapace et voit au-dela de ce qu'aucune autre personne n'est parvenue à voir jusque là. Puis il se mit à presque parler de Doctor Who, et je me remis à rire. C'était ça que j'aimais chez Peter, tout pouvait être très sérieux, sous tension, puis d'un coup il allait naturellement être... lui-même, justement. C'était probablement ce que j'aimais le plus quelque part. Lui. C'était un tout. Je ne savais pas ce que ça voulait vraiment dire, mais j'étais pendue à ses lèvres, un léger sourire en coin, admirative, buvant ses paroles et me perdant dans son regard. Il en venait même à me dire que selon lui, on ne pouvait pas me critiquer, car il n'y avait sans doutes rien à critiquer. J'ignorais si c'était vrai, bien qu'en soi, je savais que je n'avais pas de défauts... Sans m'en rendre compte, je serrai sa main, pas trop mais suffisamment pour mieux sentir la présence de Peter, et aussi parce que ça faisait du bien. Un bien fou. Je ne savais pas pourquoi ça me le faisait, j'avais déjà prit la main de Teddy pour x raisons de colocataires, mais je n'avais jamais rien ressenti de spécial. De spécial. Car avec Peter, c'était spécial. Puis il parla de sa psychologue scolaire et je me remis à rire, bien que c'était un peu glauque sur les bords... Puis je baissais les yeux un instant, regardant mon repas presque fini, puis je me calme un peu et relève les yeux vers lui. « Je suis d'accord, on devrait faire ça beaucoup plus souvent. En plus des cours de danse que tu m'as promis il y a deux semaines... Je n'ai pas oublié et j'ai déjà la chanson parfaite pour ça en plus ! Tu sais danser la valse il me semble, c'est ça ? »

Tout sourire, je me redressais légèrement, la tête haute, ne comprenant pas le manque de logique de mes merveilleuses paroles. « Car j'ai pensé qu'on pouvait essayer d'apprendre une, ou LA chorégraphie du Tango de Roxanne, du film Le Moulin Rouge ! » Je marquais un temps de pause pour que Peter voit s'il connaissait la chanson ou le film aussi, au passage. En y pensant, je rajoutai quelque chose. « Si tu veux même, on peut regarder le film ou visionner la scène du film ensemble ! Enfin on sera obligés pour la scène, si tu es d'accord... le film c'est comme tu le veux ! C'est une histoire d'amour un peu impossible entre un poète et une prostituée qui travaille dans le cabaret. » Puis je finis les quelques frites restantes dans mon assiette, histoire de tout finir, puis je rêvassais un instant, presque hésitante à parler de ça à Peter, comme s'il s'agissait d'un petit secret. Je me rapprochais alors de lui, serrant toujours sa main, ne voulant pas la lâcher. « Bon, je t'avoue que j'adore les comédies romantiques... enfin, les drames aussi. Pas les comédies, en soi je déteste ça en fait. J'aime bien les belles histoires. Puis je ne crois pas avoir été amoureuse avant, alors j'aime bien voir des gens tomber amoureux, même si il parait que c'est très romancé... ça reste toujours aussi beau. » Je n'avais jamais été réellement amoureuse, j'avais cru l'être, mais je n'avais jamais vraiment aimé. Pas d'hommes en tous cas, ils n'en avaient jamais vraiment valu la peine, ou ne pensaient qu'à une chose... et ce genre de relation ne m'intéressait pas, pas plus que d'apparaître sur un tableau de chasse. Je regardais autour de moi quelques instants avant de reposer mes yeux sur Peter en me remettant un sourire. « Tu veux qu'on aille ailleurs ? On peut faire ce que tu veux et aller où tu veux en vrai. »
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Jeu 16 Aoû - 1:58
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Oh. Les cours de danse, j'avais complètement oublié ça. Claire avait essayé de me faire aller à des cours avec elle, aussi. J'avais refusé. Elle serait probablement folle de rage de savoir que j'avais accepté cette fois. Pas par jalousie, mais c'est qu'elle avait beaucoup insisté. Après il faut dire, les raisons étaient différentes. Claire voulait juste faire bonne figure pour des bals ou des grands événements. Ce n'était pas une bonne raison. Et puis ce sera beaucoup plus amusant avec Ophelia.

« Oui, j'ai dû apprendre la valse pour deux ou trois rôles. C'est pas très glorieux mais ça passe. »

Je ne sais pas vraiment depuis combien de temps je suis en train de sourire comme un imbécile, mais comme elle me sourit aussi, ça m'est complètement égal. Le Tango de Roxane. Je ne sais pas danser le tango. Et ce n'est pas grave, le but étant d'apprendre. Ce qui me chiffonne, c'est que le tango, c'est particulier. Il y a beaucoup de contact. Ou plutôt, beaucoup de tension. Ça va être riche en émotions pour moi. Je me demande si Ophelia a conscience de tout ce que cette chanson peut impliquer. Je ne me souviens plus du film en entier, mais cette scène, oui. Le poète hurle sa douleur dans la rue pendant que sa copine prostituée est obligée de coucher avec un autre homme, et même de l’épouser à long terme. Enfin pour faire court, ça parle d’amour, de douleur et de sexe. Ca ne va pas aider tous les sentiments qui se chamboulent dans ma tête.

« On peut voir le film si tu veux. Ca fait un moment que je ne l’ai pas vu, et j’avoue qu’à part cette scène et le medley du film, j’ai du mal à me remémorer de tout. »

Le fait qu’elle n’a pas lâché ma main ne passe pas inaperçu. Je sais d’avance que quand elle le fera, ça me fera un grand vide entre mes doigts. C’est quand même incroyable, d’arriver à 34 ans et de se retrouver comme un adolescent avec une fille. Les poussées d’hormone c’était il y a 20 ans, calmons nous maintenant. D’un côté, Ophelia n’est pas n’importe quelle fille. On ne rencontre pas une femme comme ça à chaque dynastie. (Oui, c’est une référence à Mulan.)

« Moi j’avoue que j’aime un peu tout. Enfin, au-delà de la science-fiction et fantasy. J’aime les mélanges surtout. Du comique mélangé à du drame. C’est souvent ce qu’on trouve dans Shakespeare d’ailleurs. Tu peux rire et pleurer dans la même pièce. Et il est souvent question d’amour, donc ça permet aux œuvres de rester actuelles, vu que… bah c’est un thème qui restera toujours actuel. J’ai eu un prof qui disait, l’amour c’est le problème insoluble de l’humanité. Ca sonne un peu pompeux je sais, pas l’idée c’est que c’est un problème qu’on aura toujours. Sauf si n devient tous des robots, comme les cybemen… Que tu ne connais probablement pas, désolé. »
Est-ce que je suis le nerd qui craque sur la jolie fille et qui ne sait pas parler ? J’ai toujours su parler. Ca n’a jamais été un problème, pas même avec les filles. Loin de là même. D’un autre côté, si je ne divague pas, je vais commencer à lui raconter tout ce que je ressens avant même d’avoir pu y réfléchir dans ma tête et je n’ai pas vraiment envie de prendre le risque. Surtout qu’elle me dit qu’elle n’a jamais été amoureuse. J’ai un léger pincement au cœur à cette idée d’ailleurs. Je ne peux pas m’exposer comme ça. Parce que je ne sais pas moi-même où j’en suis exactement, parce que je risque de lui faire peur, et parce que je n’arrive pas à savoir ce qu’elle pense elle. Enfin en un sens, elle vient de le dire. Si elle n’a jamais été amoureuse, c’est qu’elle ne l’est pas en cet instant précis. Mais après tout, qu’est-ce que ça peut me faire ? Je n’en suis pas là. Enfin… Attendez. Attendez, attendez, attendez. Je suis déjà en train de parler d’amour, à quel moment tout s’est escaladé si vite ? Ah oui, tout à l’heure. Ou en fait, la semaine dernière. Je sais pas.
« Les histoires sont romancées, et peut-être certaines réactions aussi. Mais les sentiments des personnages, non. Et finalement dans la vraie vie, même des situations banales en deviennent « romantiques » comme on dit, simplement parce qu’elles se passent avec… avec les bonnes personnes. C’est pas quelque chose de facile à expliquer, tout compte fait mais. Si les histoires d’amour sont si fortes c’est bien parce qu’elles ont été inspirées par un sentiment fort. »
Très bien. Elle n’a jamais été amoureuse. Chez moi c’est presque un trait de caractère. Enfin, je ne tombe pas amoureux toutes les cinq minutes, j’ai besoin d’une relation fusionnelle, de quelqu’un d’important à mes yeux. Mais les quelques personnes que j’ai aimées, ça a duré un moment. Depuis Claire, cette caractéristique est restée endormie. Même l’étudiante avec que j’ai presque fréquentée, bien que j’étais très attiré, c’était différent. Et ça n’allait pas jusque là. Même si ça m’a probablement aidé sur le chemin de la « guérison » de mon traumatisme, si on peut appeler ça comme ça, c’était différent. Isa m’a souvent conseillé d’aller voir un psy d’ailleurs, mais je n’ai jamais pris le temps. C’est amusant de se dire que j’ai finalement trouvé le psy qui peut me guérir, et elle se trouve justement en face de moi.
Ophelia me parle à nouveau et je lui souris. « Très bien. Et si on allait voir ce film justement ? J’ai une montagne de DVD, il est forcément quelque part dedans. »
Je paye le repas sans réaliser que je n’ai presque touché à rien (sauf au thé, bizarrement), et sans lâcher sa main – en tout cas jusque la voiture – nous partons regarder ce qui devait être à l’origine uniquement Moulin Rouge, mais finit par être un marathon de films tard dans la nuit, jusqu’à s’endormir tous les deux sur le canapé.













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