Another freak in the walls
Before time - The walls were shaking
Aux alentours des huit ans de Charlie, sa mère avait quitté son père et l'
Ecosse pour rejoindre son amant aux
Etats Unis avec son gosse sous le bras. Elle créa ainsi une parfaite occasion pour le futur adolescent d'envoyer valser les meubles dans les murs lors de leurs disputes. En effet, Charlie n'avait pas eu d'autre choix que de suivre sa mère - et par conséquent - de subir
James Manson.
Après des années de hurlements et de terreurs, Charlie préféra fuguer de son pseudo cadre familial en
Californie. Il enchaîna ensuite quelques séjours en foyers pour jeunes, et finit par choisir la rue. Malgré un parcours scolaire plus que chaotique, le jeune homme réussi à obtenir sa place à l'
Académie Blackwell, en
Oregon.
A bittersweet journey – Breaking the walls
Les années passées à
Blackwell laisseraient pour longtemps un goût de fer dans la bouche de l'étudiant. Son cursus d'Arts Plastiques avait dépassé ses attentes, tout comme le climat d'insécurité régnant dans les couloirs. Charlie ne se vanterait pas d'avoir pu être un fantôme dans l'enceinte de l'établissement. Difficile d'avoir la dignité du spectre après avoir eu la tête enfoncée dans les toilettes, n'est-il pas ?
Après son outing en première année par les membres du
Vortex Club, Charlie avait commencé à appliquer la loi du Talion. L'avantage de ce microcosme universitaire était que les coups bas étaient légion, donc personne n'avait trouvé de quoi l'accuser pour le nid de guêpes dans le dortoir des filles. Les quelques infractions qu'il avait commises avaient fini par payer, et il obtint une paix relative quelques semaines avant de passer en seconde année.
Le grand chamboulement durant cette période fut de constater que – finalement - la vie valait peut-être la peine d'être vécue. Cette amélioration n'était pas due qu'aux bières bon marché qu'il vidait dans des recoins isolés d'Arcadia, non. La véritable magie fut de réaliser qu'il était considéré par certains comme un être humain à part entière, et cette expérience était formidable. Charlie apprit progressivement à s'ouvrir auprès de quelques élus. Parmi ceux-ci se trouvaient les
professeur Scott et Holtz, qui avaient été des soutiens discrets. Et également «
Monsieur quatre secondes ». Le fantastique
Clyde et ses pull dévoilant un humour bien particulier. Un ami et plus encore, bien que Charlie ait failli lui péter le nez lors de leur deux premières discussions.
The skyline - Builing new walls
Cinq ans étaient passés depuis l'entrée de Charlie au sein de l'
Académie Blackwell. Si le blondinet n'avait pas pris un centimètre, il avait pourtant l'impression d'avoir enfin la tête qui sortait du brouillard.
James Manson avait disparu de la circulation après des mois de bras de fer et de nuits blanches. L'homme avait compris qu'il n'avait plus d'emprise sur son ancien beau-fils, et qu'il ne tirerait rien financièrement de lui malgré son acharnement.
En effet, sortir diplômé de l'Académie n'avait pas éloigné la précarité autant qu'il l'aurait souhaité. Le jeune homme enchaînait les petits contrats à gauche et à droite à défaut d'avoir su vendre ses compétences acquises à Blackwell. Seule sa contribution aux produits de Wicc'Arcadia perdurait,
Sylvanus appréciant à sa juste valeur sa capacité de sculpteur. Les deux hommes partageaient la même passion pour la nature et le travail du bois, et avaient convenu un arrangement à propos de quelques
brownies arrangés à la Naumann. Bien qu'ils n'aient pas verbalisé leur amitié naissante, le rouquin était un feu follet apparaissant fidèlement durant les moments où l'esprit de Charlie devenait brumeux.
Le cumul de plusieurs boulots rendait la vie plus sympathique mais jamais facile. Le gringalet avait fini par obtenir une petite réputation de travailleur efficace et fiable, mais cela n'ouvrait généralement que les portes de garages et pas celles de galeries d'expo. Et putain, qu'il aurait voulu avoir les clefs pour débloquer ne serait-ce qu'une seule entrée. Pas qu'il aime spécialement les projecteurs... Mais il connaissait et aimait quelqu'un qui méritait de se retrouver baigné de lumière. Son premier - et il l'espérait, seul - amour Clyde était toujours là cinq ans plus tard. Ils s'étaient apprivoisés à grands coups de sarcasme et d'absurdité, et ne s'étaient plus lâché.