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Un moment haut en couleurs feat Sean Wyatt Scott-Holtz

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Mar 7 Avr 2020 - 18:46
Sean Wyatt Scott-Holtz
Sean Wyatt Scott-Holtz
Messages : 279
Localisation : Arcadia Bay
Emploi/loisirs : Étudiant à Blackwell
Humeur : Legendary

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Perché sur le dos de mon Papa Elijah, nul doute que la peinture que nous portions chacun sur notre peau était en train de faire des pâtés très peu esthétiques dû au contact prolongé et à la température élevée. Mais aucun de nous ne s’en souciait. En vérité, je me fichais de tout si ce n’est de la glace à l’italienne que je léchai avidement et sans la moindre retenu. Pas que cela suffisait à remplir à estomac – surtout avant d’entamer le cône – mais, déjà, je sentais mon ventre satisfait. Comme par un simple réflexe il avait brusquement arrêté de grogner dès l’instant où j’avais serré l’aliment sucré dans ma main miniature. Je n’avais même pas fait attention aux choix de Celeste ni des adultes puisque j’avais été servi en premier, ma patience dépassant l’entendement – selon moi – méritant récompense. Pour l’instant j’avais échoué à constituer mon repas de roi puisqu’il me fallait « attendre d’être sûr d’avoir suffisamment de place pour tout loger ». Une chose à la fois d’après mes papas. Je n’avais pas ronchonné longtemps puisque, en compensation, je m’étais vu offrir un transport gratuit.

Tandis que nous avancions au milieu de l’avenue principale où les touristes grouillaient à la recherche de babioles à ramener chez eux en guise de souvenirs, j’explosai de rire quand plusieurs gouttes glacées coulèrent le long du dos de l’Allemand qui poussa un petit cri de surprise. Je fus rejoint par le reste de la bande qui prenaient un malin plaisir à le voir se débattre dans tous les sens pour s’essuyer lui-même par manque de renfort. Malgré tout, je fini par l’éponger avec ma serviette avec application. Tellement d’ailleurs que je n’empêchai pas le phénomène de se reproduire. Une boucle sans fin. Une fois qu’il ne me restait plus que le biscuit, j’entourai son cou de mes bras et posai ma tête dans sa chevelure blondie par le soleil. Une bulle de tendresse pour faire oublier ces terribles mésaventures subies par le cinéaste !

Je m’amusais toujours en voyant l’art de ma Maman décorant le dos de mon second père. Cette dernière s’était appliquée à y reproduire mon menu estival de rêve telle une blague que nous étions les seuls à comprendre. Oui, aucun de nous n’avait vendu la mèche bien que ma commande y correspondant avait dû suffire à leur donner la puce à l’oreille. Je n’y avais tout simplement pas pensé et, même dans le cas contraire, je n’aurai pas changé mes choix pour autant. Bref, je restais dans cette position jusqu’à ce que nous arrivions à la plage. Là, je glissai mes doigts de pieds dans le sable chaud – presque brûlant – et entraînai Celeste dans une suite de roulades. Nous n’avions pas emmené d’outils avec nous. Notre talent manuel suffirait à la construction d’un château si l’envie nous saisissait. Mon torse n’était plus qu’une tâche géante aux multiples couleurs.

- Tu voudras aller dans l’eau ou pas ? lui demandai-je comme si sa phobie pouvait disparaître du jour au lendemain.

Mon cornet était de l’histoire ancienne depuis déjà plusieurs minutes quand je saisi la main de ma partner in crime pour nous lancer dans une danse digne d’une création signée Naumann Père. Nous virevoltions, faisions des gestes amples, souples et délicats tout en tournant parfois sur nous-mêmes. Un sacré spectacle qui devait amuser les spectateurs.

- Nos papas adorent nos dessins t’as vu ? Tu trouves que c’est lequel le plus joli de mes papas ?

C’est étrange, toutes ces années fourrés l’un avec l’autre mais je ne lui avais jamais demandé. Il paraît que des fois les petites filles étaient amoureuses des grands. Peut-être que la gamine aimait l’un de mes géniteurs ? Ce serait rigolo ! De mon côté, je ne pouvais pas vraiment choisir puisqu’elle n’avait que Tonton Vanus. Une fois, je lui avais demandé si elle savait où était sa maman mais elle s’est contentée de hausser les épaules. On n’en a jamais reparlé.
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Mar 7 Avr 2020 - 18:46
Elijah Holtz
Poulet-Spartiate
Elijah Holtz
Messages : 852
Localisation : Arcadia Bay
Emploi/loisirs : Professeur de cinéma

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Je n’avais jamais prêté attention au tatouage qu’arborait l’adulte à la chevelure flamboyante. Pourtant, ce dernier – franchement joli - était plutôt imposant ! Depuis quand le portait-il ? Il faut croire que je m’habituais à l’encre sous la peau depuis que j’avais découvert le corps de Teddy pour la toute première fois. Je ne m’y formalisai plus du tout et voyais ça comme naturel, comme une sorte d’extension. Au final, j’étais le seul à ne pas avoir sauté le pas ! Je n’en avais pas le moindre désir cependant. Pas par dégoût comme je viens de le souligner, mais uniquement car ça n’avait jamais fait partie de mes plans. Aucune inspiration, ce qui signifiait que ce n’était pas nécessaire. Et puis cela pourrait me poser problème durant les tournages donc… Plus tard, tandis que nous papotions au sujet de Blackwell, je jetais des coups d’œil à Sean qui s’amusait à peindre à l’intérieur des dessins déjà gravé sur mon compagnon. C’était adorable. J’aimais tellement les regarder tous les deux ! Il y avait un élément chez le musicien qui m’avait fait fondre dès notre rencontre à la réunion de pré-rentrée en 2018 : la douceur de son regard. Une véritable caresse qui débordait d’amour dès qu’il le posait sur moi et… sur notre bébé. Ainsi, lorsque le plus âgé de leur duo s’amusa à lui donner des petits coups sur son nez minuscule avec son index, je fus incapable de retenir deux bisous, un pour chacun d’eux dans leur chevelure. À côté de moi, Sylvanus était occupé à dorloter sa fille endormie.

**

Le trajet jusqu’à la plage fut une réelle expédition. J’avais dû convaincre Sean de laisser tomber son plan de glouton en échange d’une balade sur mon dos. Certaines choses ne changeaient jamais. Depuis le jour où j’avais posé mes lèvres sur celles de son père, j’étais devenu le moyen de transport idéal de notre famille sur de courts trajets. Celeste aussi y avait le droit parfois. Finalement, le rouquin était celui en bénéficiant le moins (même si c’était déjà arrivé lors de courses dans le jardin, dans les champs, etc.). Oui, nous ne manquions jamais d’idées pour nous amuser et faire rire nos marmots. À noter que nous subissions aussi rien que pour entendre leurs rires. Quel meilleur exemple de la glace de mon gosse me coulant le long du dos comme une morsure terrible ?

Après toutes ces années, je me fichais complètement d’être vu avec Teddy pour ce que nous étions réellement : un couple. Ce n’était plus un secret pour les habitants d’Arcadia Bay depuis une éternité et les touristes m’indifféraient. Vous pouvez vous réjouir de cette nouvelle car, à la base, ce n’était pas gagné. Ainsi, le bras autour de la taille de mon mari et notre progéniture se goinfrant sur moi, nous formions un beau tableau qui saurait plaire aux ouverts d’esprit et à ceux possédant un minimum de sensibilité.

Arrivés à la plage, nous étendions cinq serviettes sur le sable tandis que les deux zouaves se lancèrent dans une danse qui paraissait amuser grandement le propriétaire de Wicc’Arcadia. Je me retins de lui demander s’il ne le leur avait pas appris quand nous avions le dos tourné. Je m’assis et accueilli le brun entre mes jambes et en profita pour le tartiner de crème solaire. Nous nous étions déjà chargés des enfants à la maison. Pas vraiment l’idée du siècle avec la peinture mais…

- J’ai l’impression que Celeste commence à s’épanouir de plus en plus. Non ? demandai-je à l’adresse de son père.
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Sam 11 Avr 2020 - 14:28
Invité
Invité
Anonymous
Le trajet jusqu'à la plage s'était déroulé dans une euphorie relativement calme, et pour cause : si Sean avait bondi sur ses pieds à l'idée d'enfin aller trouver toutes les sucreries, Celeste s'était accrochée au cou de Sylvanus pour ne plus s'en décrocher qu'au moment je choisir un petit quelque chose à grignoter.

Sous l'air implorant de son Pap, Celestre finit par prendre une glace à l'eau parfum cerise. Elle savait qu'il s'inquiétait de son faible appétit et essaya de le rassurer en se mettant à léger la douceur lentement pour profiter du goût fruité. Sean avait obtenu une partie de son immense liste, et c'est sur le dos des deux allemands que les deux garnements arrivèrent sur la plage à part entière.

Les peaux de toute la famille semblaient maintenant être autant de créations d'art brut tant les couleurs et les formes s'étaient mélangées pour former de nouvelles textures et teintes. Cela fit beaucoup rire l'ensemble du petit groupe, qui ne se formalisait pas de ressembler à des vagabonds. La seule présence de Sylvanus et de sa progéniture suffisait à expliquer toutes leurs bêtises.

Occupée à regarder le sable chaud glisser entre ses orteils menus, Celeste fut perturbée dans sa contemplation par l'intervention de Sean. Tu voudras aller dans l’eau ou pas ?

Encore forte de sa récente décision, la petite n'hésite pas longtemps avant de donner une réponse appropriée bien qu'emprunte d'un peu d'appréhension.

- Oui... mais pas trop loin, hein Sean ?

C'était peut-être elle la maman mais quand il s'agissait de courage... Elle devenait le bébé du duo. Fort heureusement pour elle, ce problème s'évaporerait d'ici quelques années, au grand damne de son père qui la trouverait bien vite trop curieuse vis à vis des bestioles à crocs et des grottes profondes. En attendant elle était encore jeune et avait bien le temps d'apprendre à ne pas craindre la moindre algue qui frôlerait ses jambes nues.

Encore légèrement endormie, Celeste se laissa entraîner dans la danse improvisée qui eut le mérite de la réveiller rapidement, et très vite elle se retrouva à faire des roulades et à virevolter en compagnie de son meilleur ami. Tandis qu'ils rendaient fous leurs voisins de plage, son Bébé eut une idée soudaine qui la fit ralentir le rythme de sa danse effrénée. Nos papas adorent nos dessins t’as vu ? Tu trouves que c’est lequel le plus joli de mes papas ?

La question de Sean laissa Celeste perplexe un instant. Après tout ils étaient tous les deux très beaux, surtout lorsque ils étaient l'un à côté de l'autre, se complétant à merveille. Alors que répondre à cette étrange interrogation. Heureusement que de son côté elle n'avait qu'un Pap, ça lui évitait de devoir se poser ce genre d'énigme. Pas décidée, la demoiselle haussa les épaules et répondit candidement.

- Ils chont beaux tous les deux pareils ! Et il est beau auchi mon Pap hein ?

Pas sûr qu'il l'était, maintenant que la sueur et la crème solaire avaient efficacement fait fondre le prix de leurs efforts artistiques. Mais le principal pour les enfants n'était-il pas de voir les sourires éclatants sur le visage de leurs tuteurs et adultes préférés ?
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Sam 11 Avr 2020 - 14:32
Sylvanus Aspen Naumann
One person can make the difference.
Sylvanus Aspen Naumann
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Ardoise (dortoirs):
Après avoir déposé sa charge le plus délicatement possible sur le sable – après en avoir vérifié la température – Sylvanus se laissa tomber par terre et s'étendit de tout son long. Le sable qui allait coller et s'agglutiner sur son dos ? Il n'en avait que faire, l'eau de la mer puis une douche auraient raison de ces petits malins.

Et en matière de petits malins, il était doué. Voilà que les deux jeunes gens virevoltaient dans une danse qui – il ne pouvait le nier – était une tentative d'imitation de ses célèbres chorégraphie dont le sens échappaient toujours au couple Scott-Holtz mais que les enfants trouvaient attrayantes, s'il en croyait le spectacle qui lui propulsait du sable dans les yeux.

Sans les rouspéter, il décida simplement de se reculer en lieu sûr vers les deux autres adultes, tout en leur laissant un peu d'intimité. Cet instant fut bref car Elijah lui posa une question – ou était-ce une affirmation – concernant Celeste et lorsqu'il ouvrit la bouche pour lui répondre, il aperçu la concernée en train de faire la roue, puis de se contorsionner le dos et les bras pour impressionner sans nul doute son ami. Sacrée gosse.

- Celeste, tu fais attention s'il te plaît. La rappela-t-il à l'ordre d'un ton ferme mais tranquille. Sa remarque fit bien ronchonner la demoiselle mais elle obéit et se calma sur ses prouesses de flexibilité. Le chevelu de la bande pu alors se tourner vers Elijah et lui répondre doucement de manière à ce que les plus jeunes n'entendent pas.

- Tu observes bien. Je crois que de vous voir et de pouvoir jouer avec Sean lui fait beaucoup de bien. C'est qu'il est bien éduqué ton gamin, qui aurait pu croire ça ? Le taquina-t-il par habitude, un sourire en coin s'installant à la commissure de ses lèvres. C'est encore difficile à l'école pour les raisons que tu sais mais je songe de plus en plus à la scolariser à la maison. Puis pour ses... petits problèmes d'élocution, le thérapeute n'est pas inquiet et trouve qu'elle progresse, même si on ne le voit pas sur un aussi court terme. Et en parlant d'élocution hasardeuse, devinez qui venait pointer sa bouille déjà rouge d'avoir tant fait la folle ?

- Pap, Oncles Eli et Teddy, on peut aller che baigner... S'v'ous plaîîîît ? vint alors quémander la plus grande, accompagnée dans son petit manège de chien battu par son cadet. Tous les deux offraient un tableau mémorable et le hippie se promis d'en faire une toile un de ces jours pour immortaliser à jamais le moment.
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Lun 13 Avr 2020 - 19:46
Sean Wyatt Scott-Holtz
Sean Wyatt Scott-Holtz
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Humeur : Legendary

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Ardoise (dortoirs):
Je bondissais dans l’air, essayant d’atteindre les nuages inexistants en projetant des vagues de sable sur les pauvres individus se trouvant à proximité. C’était si agréable de se sentir libre, comme si nous pouvions nous envoler. La chaleur me montait à la tête et les grognements qui commençaient à se faire entendre me poussèrent à interrompre mes cascades. Je sentais l’humidité perler sur mon front ce qui était fort déplaisant. Par chance, la mer – qui m’aveuglait presque avec le reflet du soleil sur sa surface - semblait prête à nous accueillir mais il me fallait d’abord l’approbation de ma comparse car je refusai de l’abandonner même si elle pourrait toujours aller avec Oncle Vanus. Ainsi, je lui demandai si elle était partante pour explorer ce nouveau terrain de jeu. Ma simple proposition sembla entraîner quelques réjouissances dans le public. Laissez donc deux gamins s’amuser en paix oh ! Je me réjouis de sa réponse, venant lui faire un câlin express avant de l’entraîner dans une danse dont l’origine ne laissait aucun doute à qui connaissait le rouquin de la bande.

- Promis ! En plus, les requins ne vont pas au bord de la plage.

Oui, c’était censé être rassurant mais rien que cette mention ne devait pas déclencher une joie extrême pour sa destinataire. J’ignorais d’où me venait cette image façon Dents de la mer. Peut-être que l’un de mes parents m’avaient autrefois interdit de m’éloigner en mentionnant les terribles créatures peuplant les océans ? En parlant d’eux… Une interrogation venue de nulle part me saisit. Tandis que mon regard se posait sur le couple occupé à se tartiner de la crème solaire dans le dos, sur le torse et les épaules, j’interrogeai Celeste sur sa préférence physique entre les deux adultes. Moi je les trouvais très beaux mes papas. J’avais beaucoup de chance et j’espérais qu’une fois grand je leur ressemblerai beaucoup. J’avais conscience qu’ils n’étaient pas du même gabarit, que tout était quasiment opposé entre l‘un et l’autre si ce n’est pour leurs tailles similaires. Et pourtant ils resplendissaient ensemble selon moi et… apparemment selon ma Maman. Cette dernière ne se mouillait pas mai, vu mon propre ressenti, ce ne serait pas génial que de le lui reprocher. Au moins, nous étions d’accord !

- Je leur ressemble ou je suis moins joli ? lui demandai-je, inquiet.

Je n’aimerai pas leur faire honte vous comprenez. Je fixais ensuite le propriétaire de Wicc’Arcadia occupé à faire la discussion avec Papa Elijah. À eux trois, ils offraient des apparences on ne peut plus variées. De Hercule à la brindille, de la nuit au soleil en passant par le feu. C’était drôle.

- Oui il est beau ! J’aime beaucoup ses cheveux. Et les tiens aussi !

Ma manière de lui dire qu’ils se ressemblaient. J’avais juste oublié le fait que, techniquement, ce ne pouvait être le cas si ce n’est par le fruit du plus pur des hasards. Étais-je ne serait-ce qu’au courant que mon ami était adopté ? Pas sûr puisque je m’interrogeais toujours sur l’identité de sa mère que je n’avais jamais vue.

Ceci discuté, nous nous dirigions vers le trio avec la ferme attention d’être à l’eau dès les prochaines secondes. Je laissais Celeste quémander, me contentant d’afficher la même mine de supplication qu’elle, mes doigts s’agitant entre eux. À croire que nous demandions la lune alors que nos pieds traînaient sur le sable uniquement pour ça. Mes papas se levèrent, Papa Teddy avec son téléphone portable entre les mains pour immortaliser les moments à venir alors que nous courrions tous dans la même direction sans prendre la peine de contrôler nos éclats de rire. Je fus attrapé au vol par l’Allemand qui se jeta à l’eau en me tenant fermement dans ses bras. Même si celle-ci était chaude, ce fut un rafraîchissement très appréciable. La peinture sur nos corps disparaîtrait rapidement maintenant.

Trempé des pieds à la tête et ne m’arrêtant jamais de glousser, j’entrepris d’éclabousser mes proches. La blonde reçu un litre dans la figure ainsi que mon oncle, puis vint le tour de mon papa musclé qui ne me laissa pas suffisamment de temps pour prendre la fuite. D’humeur vengeresse, il me chatouilla, me faisant gesticuler comme un dément.
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Lun 13 Avr 2020 - 19:48
Elijah Holtz
Poulet-Spartiate
Elijah Holtz
Messages : 852
Localisation : Arcadia Bay
Emploi/loisirs : Professeur de cinéma

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
En dépit des années écoulées depuis nos retrouvailles, je n’avais encore jamais vu Sylvanus en compagnie romantique. Si sa vie de célibataire endurci lui convenait – à condition que ce ne soit pas une conséquence d’esprits étriqués – alors j’étais ravi pour lui. Mais il arrivait que je culpabilise lorsque nous nous retrouvions tous ensemble comme à l’instant présent. Teddy contre moi, mes mains posées sur ses genoux, j’étais penaud de voir mon ami « d’enfance » seul sur le sable chaud sans personne contre qui s’appuyer. Il m’arrivait de me demander si nous devions nous comporter autrement qu’en sa compagnie en nous tenant plus à distance l’un de l’autre. Ce qui serait un vrai défi puisque j’étais le magnet de son frigo et vice-versa. Nop. Cette métaphore est franchement catastrophique, passons. Cependant, je le connaissais suffisamment pour savoir qu’il détesterait ça, figure du respect d’autrui, adepte du naturel sous toutes ses formes. Je ne m’étais jamais résolu à aborder le sujet tout simplement car je craignais qu’il se sente jugé pour ne pas avoir trouvé sa moitié. Un cercle vicieux sans issue de secours.

Bref, je relançai la conversation en mentionnant Celeste qui me paraissait faire énormément de progrès depuis quelques mois. Celle-ci se montrait plus aventureuse, moins préoccupée mais toujours autant absorbée par notre bébé avec qui elle faisait les 400 coups. Ces deux-là s’étaient bien trouvés et nul doute qu’ils apportaient à l’autre ce dont ils avaient besoin. Nous avions beau être des parents aimants, il était impossible de remplacer un camarade de jeu du même âge, sans compter qu’il leur fallait apprendre à progressivement se débrouiller seuls. Je ne supportais pas les gosses qui ne pouvaient rien faire sans être sur le dos de leurs vieux sans interruption. Extrêmement irritant et pas optimal pour le développement. Là, je voyais nos marmots faire des gestes improbables, s’arrêtant soudainement comme pour comploter tandis qu’ils nous observaient.

- Les miracles existent, mais c’est surtout grâce à moi…, commençai-je en resserrant mon étreinte mais nous fûmes interrompus par le tandem qui se pointait avec une idée derrière la tête.

Il n’était pas toujours simple de se montrer mature et autoritaire. Parfois, après une remontrance bien méritée, il me fallait prendre sur moi au point que je venais directement m’affaler sur le canapé ou que j’allais chercher du réconfort auprès de mon mari. Faites des gosses ! Mais à les voir là, la blondinette et mon chou, je ne le regrettai pas le moins du monde. Ça en valait plus que la peine. Je bondis sur mes pieds et me mis à leur courir après, rejoint par les deux autres adultes – Teddy s’arrêtant une fois que l’eau lui montait jusqu’aux chevilles pour capturer quelques clichés. Je manquais de boire la tasse avec ma propre bêtise, et tout dégénéra rapidement, nous perdant dans un combat de jets d’eau interminable. Du moins, jusqu’à ce que je choppe Sean pour le chatouiller, le faisant se débattre comme un fou. Dans ses mouvements, il terminait d’éclabousser Celeste et Sylvanus sans même s’en rendre compte.

Je le laissai tranquille pour qu’il puisse reprendre son souffle, puis nous fûmes rejoints par le musicien qui s’était débarrassé de son appareil après avoir encombré sa mémoire d’instants qui tourneraient encore sur nos écrans dix ans plus tard. Les gamins se mirent à jouer ensemble, nous permettant de nous déporter un peu sur le côté pour rester entre nous tout en gardant un œil sur eux. J’étais sur mes gardes, craignant toujours le pire.

- C’est une option l’école à la maison en effet, dis-je en reprenant la conversation interrompue précédemment. Si tu as besoin de conseils n’hésite pas. Enseigner peut être complexe entre le manque d’attention, les difficultés d’apprentissage, etc. Mais je suis sûr que tu sauras te débrouiller. Elle t’admire cette gosse !

Je lui souris, me rappelant que cela avait été (était toujours ?) l’une de ses craintes : que son enfant adopté ne l’aime pas. Au final il se faisait du mouron pour rien tant elle se plaisait à l’imiter – et à transmettre son savoir à notre fils – et gobait tout ce qu’il pouvait lui raconter.

- J’espère juste qu’ils vivront bien leur séparation. Tu en as discuté un peu avec Celeste ?
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