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Un moment haut en couleurs feat Sean Wyatt Scott-Holtz

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Sam 28 Mar - 21:28
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Anonymous
Il était 13h lorsque Sylvanus pénétra dans l'antre de la famille Scott-Holtz, armé d'une sacoche pleine de matériel de peinture d'une main, et de Celeste huit ans et pas toutes ses dents de l'autre côté. Comme d'habitude, l'enfant se précipita dans les jambes de ses oncles pour leur faire un câlin de sa hauteur. Il ne restait plus qu'à espérer que les deux hommes auraient le réflexe de se pencher à temps ou de l'attraper au vol. Chacun sa technique après tout.

Il ne fallut cependant pas longtemps à la gamine pour poser l'ultime question, celle qui semblait régir sa vie après la série interminable des "pourquoiiiiii ?" qui avait mis les nerfs du couple à rude épreuve tandis que Sylvanus s'en était donné à cœur joie pour trouver les réponses les plus improbables possibles.

- L'est où Bébé Sean ? Minauda l'enfant en triturant les volants de sa robe adaptée pour la température estivale. Et oui, malgré les années, elle s'obstinait à voir son cadet comme un bébé. Son bébé plus précisément. Il faut dire que malgré leur unique année de différence, elle avait toujours été collée à lui depuis qu'il était apparu dans sa vie.

L'un des adultes lui répondit distraitement, sans remarquer que la chipie avait d'ors et déjà récupéré la sacoche de son Pap' et qu'elle la traînait avec elle loin du regard un peu trop scrutateur pour être de bon augure de Tonton Elijah.

Pendant ce temps, le couple et l'éternel célibataire échangeaient les dernières nouvelles, et riaient à quelques anecdotes rapportées sur les derniers exploits de leurs progénitures respectives. Il faut dire que séparément ou ensemble, les deux marmots étaient de petites terreurs. Combien de fois avait-il fallu les isoler pendant quelques temps pour que leur hystérie contagieuse se calme ? Bien plus de fois que tous les adultes avaient de doigts, et ce même en réunissant toutes leurs mains. Peut-être même leurs orteils.

Enfin, tous purent se mettre d'accord sur l'heure à laquelle le propriétaire de Wicc'Arcadia viendrait les retrouver pour une sortie sur la plage en famille. Rassérénés par l'idée d'aller mettre les pieds dans l'eau, tous purent retourner à leurs occupation et Sylvanus partit sans souffler un mot du tempérament un peu trop enthousiaste de sa progéniture pour la peinture et tout ce qui y ressemblait.
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Dim 29 Mar - 17:07
Sean Wyatt Scott-Holtz
Sean Wyatt Scott-Holtz
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Emploi/loisirs : Étudiant à Blackwell
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Ardoise (dortoirs):
L’été avait commencé depuis peu et mes camarades de classe me manquaient déjà. Heureusement, je pouvais compter sur Celeste pour passer du temps à la maison quand ce n’était pas moi qui me rendais chez Tonton Vanus. Là-bas c’était toujours amusant. Nous trouvions toujours de quoi nous amuser même s’il m’arrivait de me faire disputer en rentrant le soir car je m’étais goinfré de gâteaux ou que nos aventures extraordinaires avaient résulté à du verre brisé (pour ne mentionner que ça). Quand ils se fâchaient un peu trop fort, je me mettais à pleurer et tout allait bien puisque je finissais dorloté sur leurs genoux. Papa Eli appelait ça de la « manipulation par les sentiments » mais il cédait à chaque fois. C’était rigolo.

Allongé par terre, sur le ventre, je m’occupais à colorier en m’efforçant péniblement à ne pas dépasser. J’ignorais encore quelle forme serait dévoilée. C’était un mystère. Le principe de ce cahier apparemment. Et c’était drôlement chouette ! Mes pieds nus battaient l’air sans interruption, trahissant mon trop-plein d’énergie permanent. D’ailleurs, nous étions sortis de table depuis peu mais je sentais la faim me tenailler l’estomac. Rectification : la gourmandise, pas la faim. Je rêvais d’une barbe à papa, de chichis et de glaces à l’italienne. Tout ça se trouvait à quelques mètres de là sur la plage et les rues la précédant. Nous devions nous y rendre dans l’après-midi d’après ce que j’avais compris et j’en avais déjà marre d’attendre.

Je m’apprêtais à bondir sur mes jambes pour me plaindre auprès de Papa Teddy quand la porte de ma chambre s’ouvrit à la volée. Il s’agissait de « Maman Celeste » ! Bah oui. J’étais son bébé, alors la logique voulait qu’elle soit ma mère. Inutile de chercher à trouver un sens caché à ce prénom tout en simplicité. Et, du haut de mes sept ans, que cela soit un peu malsain ne m’effleurait pas l’esprit. Plus tard, quand je fus enfin capable d’y voir un peu plus clair, le garçon se trouverait qualifié de bien d’autres titres. Je me redressai avec enthousiasme pour lui sauter dans les bras après un mini-marathon. Difficile à croire que nous ne nous étions pas vus depuis seulement une vingtaine d’heures ! Une éternité pourtant à mon échelle. Ceci fait, mon regard se posa sur ce qu’elle tenait à la main. Je reconnaissais cette sacoche !

- Oh ! La peinture ! dis-je avec admiration en frappant mes mains entre elles d’excitation. Tu peux me faire des dessins ? Mon papa en a plein sur lui et il est beau et je veux lui ressembler !

À l’exception que lui avait des tatouages mais passons. On ne lui avait pas peinturluré sauvagement le corps ! Mais c’était l’intention qui comptait. Pourquoi j’y pensais si subitement ? Probablement car avec la chaleur estivale j’avais davantage l’occasion de remarquer les symboles gravés sur sa peau. Et je les trouvais stupéfiants. Moi aussi je voulais l’impressionner ! Un petit garçon en admiration face à ses géniteurs. Rien de plus normal. Il fallait juste que tout ce que nous entreprenions, même avec les meilleures intentions au monde, tourne au drame sans exception. Sur ce, je pris un drap blanc dans ma commode avant de l’étaler au sol et de m’asseoir en son centre. Comme ça on ne salirait pas ! Que d’astuce !
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Dim 29 Mar - 17:39
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L'étreinte vive de Sean ne déstabilisa pas Celeste le moins du monde puisqu'elle lui rendit avec la même ferveur. Fort heureusement ils n'étaient pas tous les deux des musclors miniatures - et ne le deviendraient jamais - aussi aucun os ne craqua sous la pression.
Habituée qu'elle l'était aux changements de conversations aussi étranges que répétitifs de son bébé, la demoiselle lui répondit avec son ton rêveur habituel, celui qu'elle avait hérité miraculeusement de Pap Sylvanus. Comme quoi même adopté, les enfants pouvaient hériter de certaines particularités de leurs parents.

- Je peux faire des dessins sur toi mais il faut faire très très attention ! Pap dit toujours qu'il ne faut pas choisir n'importe quel motisse (ndla : elle a des dents en moins du coup il lui arrive de zozoter + j'ai décidé qu'elle aurait des petits soucis d'élocution) parce que ça peut attirer de mauvaises choses. Prophétisa-t-elle, ignorant surtout que son père parlait d'expérience puisqu'il s'était fait tatouer un poulpe en bas des reins et que cela avait perturbé plus d'un prétendant. Mais passons sur cette anecdote dont elle n'aurait de toutes manières pas connaissance avant de longues années.

- T'as des livres d'imazes pour choisir ce que tu veux avoir comme peinture ? Le questionna-t-elle, très professionnelle si ce n'est pour la pauvre robe. Allait-elle survivre à cette après-midi peinture, telle était la question. Et nous connaissons tous la réponse. R.I.P. jolie parure estivale cousue main.

Tout en papotant gaiement, elle se saisit du sac et le déversa d'un coup sur le sol, envoyant rouler pots et tubes de peinture tout autour d'eux, créant une sorte de cercle si l'on n'était pas trop exigeant sur la géométrie.

- Ooooh... Un signe des déesses ! S'exclama-t-elle en remarquant le phénomène. Cha, cha veut dire que nous sommes protégés par Gaïa et qu'elle veut que tu sois peints le mieux !
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Dim 29 Mar - 19:36
Sean Wyatt Scott-Holtz
Sean Wyatt Scott-Holtz
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Ardoise (dortoirs):
Celeste tombait à point nommé, telle une intervention divine (peut-être était-ce le cas ?). À deux doigts d’assaillir mes parents de supplication pour aller se goinfrer sur la plage, l’arrivée du garçon se fit avec un timing irréprochable. Et cela, évidemment, suffit à me distraire suffisamment pour tout oublier de mon appétit vorace dès que le sucre entrait en jeu. Vous vouliez faire du chantage au mini-Sean ? Voilà le meilleur moyen ! Mais déjà nos sombres desseins tout en innocence se tissaient et je posai mon derrière sur le drap blanc immaculé comme si garder le plancher propre justifiait de le sacrifier. De bonnes intentions, une mauvaise exécution. Je sautillais sur place en attendant avec impatience les premiers coups de pinceaux, oubliant au passage de me déshabiller. Ainsi donc je devais trouver de belles formes qui ne pourrait pas « attirer de mauvaises choses » ? Puis qu’est-ce que cela voulait dire d’abord ? Je n’en avais pas la moindre idée et ne demandais pas davantage de renseignements au gamin de Tonton Vanus. La difficulté pour lui de prononcer correctement les mots me faisait toujours rire mais je ne manquais jamais de comprendre contrairement à mes papas qui, parfois, devaient lui demander de répéter avec guère plus de succès. Parfois, j’étais la « machine à traduire ».

- Hum…, hésitai-je avant de me précipiter vers l’étagère débordant de bouquins.

Je fouillai quelques instants puis en tirai le livre résumant le film d’animation Disney/Pixar intitulé Coco. Les motifs qui y étaient représentés m’avaient toujours impressionné. Toutes ces variétés de formes, de couleurs… Autant de plaisir pour les yeux qu’un seau de pop-corn débordant de tous les côtés. Je tendis le bouquin à l’artiste et pensa enfin à retirer mes vêtements, conservant uniquement mon sous-vêtement. Le pinceau sur les fesses chatouillerait trop en plus ! Une fois assis, nous continuons de feuilleter l’ouvrage pour nous arrêter sur une image des plus riches (ICI). En plus, j’aimais énormément grâce aux guitares qui constitueraient un clin d’œil supplémentaire à Papa Teddy. Il aimait la musique vous savez ?

- Je veux ça ! C’est joli non ?

Mes espérances dépassaient très probablement le talent de la fille en robe estivale et pourtant j’y croyais dur comme fer. Une fois la décision prise, cette dernière vida son sac d’un coup vif. Le contenu s’étala en un cercle peu soigné mais, apparemment, évident pour elle. Un signe des déesses ? J’avais beau incliner ma tête pour admirer la forme sous différents angles, rien de spécial ne m’interpelait. On pouvait lire une profonde perplexité sur mon visage comme à chaque fois que de tels propos me montaient aux oreilles.

- Tu la connais d’où ?

Autant d’innocence que de curiosité. Je n’aimais pas trop que d’autres personnes tournent autour de ma maman comme en attestait ma mine soudainement renfrognée. Afin d’être à nouveau le centre de son attention, je m’allongeais de tout mon long, face contre terre.

- Faut que tu t’appliques sinon ça ne sera pas joli, lançai-je comme si cela n’allait pas de soi.

Un peu de pression pour Celeste ? Du tout puisqu’elle pourrait me peindre un troll des montagnes des plus raté que j’en serais heureux simplement car c’était le sien.
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Lun 30 Mar - 15:33
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Lorsque Sean s'arrêta sur l'illustration, les yeux de Celeste étincelèrent de mille feux et elle lui claqua un bisou sur sa petite tête avant de lui répondre.

- Ch'est très joli Sean. On va faire de toi une oeuvre bizarre !

Oui bon, "oeuvre d'art" aurait été plus juste mais vous n'allez tout de même pas cracher sur cette adorable enfant pour une petite maladresse de rien du tout. Franchement, vous exagérez. Après tout le résultat serait probablement bizarre puisque l'artiste n'avait que huit petites années. D'une certaine manière elle prophétisait le résultat. Et bim, dans vos dents de haters.

L'air perplexe de son bébé amusa follement la demoiselle - qui comme toujours se passionnait pour le visage encore plein de rondeurs enfantines - et elle prit quelques secondes pour essayer de répondre au mieux au plus jeune. C'était là des histoires sérieuses que de parler de divinités !

- Je la connais dans ma tête et là. Elle plaça doucement sa main sur le côté gauche de son torse, désignant sans doute son cœur. Pap' m'a appris à voir les Déesses, car elle chont discrètes. Il faut croire beaucoup beaucoup beaucoup en elles et parfois... On voit un bout de leur ssseveux qui disparaît après que leur ait dit merchi pour ce qu'on a et pour les gens qu'on aime. Tu comprends ? s'enquit-elle finalement après avoir déblatéré tout ceci avec force et conviction. Mais comment aurait-il pu en être autrement ?

Une fois le corps de son ami étendu comme une toile sur le drap blanc, Celeste se fit plus sérieuse et fronça ses minces sourcils en choisissant les tubes de couleurs dont elle aurait besoin pour reproduire l'illustration.

- Evidemment que ça sera joli puisque c'est moi qui vais le faire. Claironna-t-elle malgré tout, ses yeux louchant sur la peinture dorée qu'elle aimait tant. Avec ce que l'on pouvait espérer être un semblant de logique, elle décida de garder cette teinte pour détailler la fin de son oeuvre.

Une fois tout le matériel soigneusement choisi, elle se saisit d'un pinceau fin et s'arrêta brutalement avant de commencer à peinturlurer Sean.

- Tu bouch' pas, hein ? Sinon je vais rater !

Cette précision de la plus haute importance faite, le travail d'attention commença. Elle esquissa la forme de la guitare au milieu du dos du garçonnet, faisant remonter le manche jusqu'au milieu de ses omoplates. Puis petit à petit elle se détourna du livre pour laisser libre court à sa créativité tout en babillant avec son meilleur ami.
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Lun 30 Mar - 21:34
Sean Wyatt Scott-Holtz
Sean Wyatt Scott-Holtz
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Ardoise (dortoirs):
« Une œuvre bizarre. » Oui, ça me plaisait cette idée ! Puis ça sonnait bien. Des fois, je me demandais où est-ce que la jeune fille apprenait tous ces termes de grandes personnes. Elle m’apprenait toujours de beaux mots. Et ce n’était pas près de s’achever puisqu’elle parlait maintenant d’une dénommée Gaïa que je ne connaissais pas. J’étais persuadé que Celeste était encore plus intelligente que mes papas car je ne comprenais pas ce qu’elle racontait la moitié du temps. Puis, eux, me parlaient souvent avec un air bête alors que je n’étais plus un vrai bébé depuis très longtemps ! Ainsi, ma Maman se lança dans ses explications. Mes prunelles vertes s’arrêtèrent sur l’endroit qu’elle indiquait de sa main, utilisant l’une des miennes pour faire de même. Il n’y avait personne chez moi alors je laissai tomber et l’écouta avec les yeux ronds comme des soucoupes. Je gobais sans exception tout ce qu’elle me racontait d’aussi loin que mes souvenirs me le permettaient. « Croire beaucoup beaucoup beaucoup. » Ces mots restèrent gravés dans mon esprit jusqu’à ce qu’elle me demande si j’avais saisi. Je n’avais pas écouté la suite mais je n’osai pas lui avouer.

- Gaïa est comme une fée alors ? demandais-je en référence à Clochette dans le film Peter Pan.

Qu’elle n’ait finalement rien d’exceptionnel suffit à m’en désintéresser. Je préférais quand la blonde s’occupait de moi. En conséquence, je me couchai sur le ventre pour attendre que cette dernière se mette au travail. J’avais hâte de me montrer à mes papas – surtout Papa Teddy – pour qu’ils me fassent plein de compliments. Si je ne comprenais pas toujours pourquoi ils me grondaient, j’étais certain qu’ils me trouveraient aussi beau que moi je les trouvais. Au vu de l’importance que cela revêtait pour moi, je rappelai à l’artiste qu’il lui fallait prendre sa tâche au sérieux. Pas question de faire n’importe quoi ! Attendant impatiemment qu’elle commence, je me mis à chantonner un air tiré d’un des rares titres du musicien de la famille que j’avais le droit d’écouter. Elle parlait d’amour. C’était mignon. D’après ce que j’avais compris, mon paternel l’avait interprété quand ils s’étaient mariés.

- Mais tu me chatouilles aussi ! criai-je après qu’elle m’ait demandé de ne pas bouger.

Je grognai – sale caractère passager – puis me pris de passion pour le générique d’un dessin-animé dont j’offrais une reprise très… particulière. Je n’avais jamais compris toutes les paroles. Cela commençait à ressembler à des ultrasons quand je sentis une petite tape sur mon postérieur destinée à me faire taire.

- Eh oh ! Touche à tes fesses toi !

Je lui jetai un regard noir puis, la seconde suivante, j’éclatai d’un rire sonore qui ne connaitrait pas tant de variations passé la puberté. Du moins c’est ce que me reporterait le fils de Tonton Vanus quand nous nous retrouverions à construire une cabane dans les bois une fois notre âge doublé. Mon caractère passait du tout au tout même si mon agressivité devait se résumer à trois secondes par jour. Surtout quand j’avais faim ou sommeil. Ce qui n’avait rien d’exceptionnel. La joue posée sur le drap, je m’endormis purement et simplement pour n’être réveillé qu’une fois que mon verso fut achevé. Au tour du devant ! Je me frottai les yeux tout en bâillant à m’en décrocher la mâchoire, la partie supérieure de mon corps se balançant dangereusement d’un côté à l’autre une fois assis.

- Tu crois qu’on va bientôt manger ? Tu vas prendre quoi toi ?

Ma voix était ensommeillée mais je ne perdais pas le nord. Je me fis gronder lorsque je m’étirai sans prévenir, faisant déraper le pinceau en ligne droite. Dommage pour une forme arrondie ! En regardant les dégâts, mes yeux s’humidifièrent. J’avais embêté Celeste et mes papas ne me trouveraient pas beau ! Embarrassé, j’essuyai mes larmes en retenant mes pleurs.
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Mar 31 Mar - 17:15
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- C'est pas vraiment une fée, les fées c'est tout petit et cha se cache dans la pluie du matin. Enfin je crois, je me lève touchours trop tard. Regretta la gamine avant d'essayer de mieux expliquer qui était exactement Gaïa. Mais peine perdue, et elle semblait avoir perdu son interlocuteur

La fameuse phrase du " Touche à tes fesses toi ! " faillit la faire perdre son sérieux et elle s'accorda une pause pour rire aux éclats, puis lui tira la langue avant de reprendre son travail, les lèvres pincées de concentration. Petit à petit elle sentit son petit frère sombrer dans le sommeil - et c'est elle que l'on pensait éternelle belle au bois dormant ! - et en profita pour passer son pinceau à maintes et maintes reprises jusqu'à obtention d'un tableau plutôt satisfaisant. Certes tout n'était pas très droit et parfait mais pour une enfant de son âge on pouvait déjà admirer sa capacité de concentration. Tout comme son Pap il suffisait de lui mettre un pinceau entre les mains et elle ne voyait plus le temps passer.

La question sur l'arrivée prochaine de la nourriture amusa un peu plus Celeste qui réfléchit mais ne trouve rien à répondre. Il faut dire qu'enfant comme adulte elle se contentait de picorer contrairement à son ami.

- Chais pas, et toi ? Eluda-t-elle alors, pas pressée de choisir sous l'oeil un peu suppliant de Sylvanus.

Mais soudainement le climat de douceur et d'enfantillages changea après que l'enfant ait fait remarquer à son cadet que le trait était loupé. Ce n'était pourtant rien qui ne puisse se rattraper, aussi la demoiselle réfléchit très rapidement tout en venant prendre Sean dans ses bras pour le consoler et essayer d'apaiser ses larmes si soudaines.

- Y a quoi Bébé, t'as eu un zaccident ? C'est pas grave moi ça m'arrive aussi et Pap dit que ça passera quand je cherai plus grande. Y faut pas pleurer, ajouta-t-elle doucement, où tes papas vont venir voir ton beau dessin et ils zauront pas le churprise ! Lui dit-elle avec malice tout en caressant ses cheveux soyeux, le berçant contre elle dans un geste instinctif.
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Mar 31 Mar - 21:09
Sean Wyatt Scott-Holtz
Sean Wyatt Scott-Holtz
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Je n’étais pas persuadé que les fées se cachaient dans la pluie du matin. Dans Peter Pan, elles étaient libres de se balader là où elles voulaient. Par contre, elles avaient l’air de faire leurs maisons dans les arbres ce qui était très joli. Il faut croire que nous ne parlions pas de mêmes fées ou que Celeste inventait. Je n’en étais pas trop sûr et puis, pour être sincère, je m’en fichais un peu. Le principal était qu’elle se mette au travail pour que je sois près à conquérir le monde. Bon ok, juste le cœur de mes papas mais c’était déjà bien. Et là s’arrêtait l’essentiel de mon univers en-dehors de mes copains de classe, de ma Maman et de mon Tonton Vanus. Oh et le chien ! Ce dernier devait être affalé dans un coin sombre du salon. Il faudrait que j’aille le câliner quand tout ça serait terminé. Malheureusement, je n’avais plus le droit de l’approcher avec des pinceaux ou des stylos depuis que je m’étais amusé à lui colorier la queue après être tombé sur Mon Petit Poney à la télévision. C’était très « bêbête » comme dessin-animé d’ailleurs.

Je chantais, montant dans des aigus qui firent sûrement grincer le verre sans que je ne m’en aperçoive. Mais ce ne fut pas au goût de l’artiste qui me fit arrêter par une petite tape aux fesses avant de s’esclaffer comme une folle après ma protestation. Ok, j’étais vexé. Je me murais dans un silence qui finit par me faire céder au sommeil. Quand je me réveillai, l’œuvre était à moitié achevée. Il ne restait plus que le devant. Hélas, je ne pouvais pas encore admirer son travail. Puis je tanguais encore alors ce n’était peut-être pas le meilleur moment pour tenter d’être attentif.

La conversation se porta évidemment sur la nourriture. Dingue quand on sait que dix ans après je ne serai toujours pas obèse ! Mon grand appétit n’avait presque de fin contrairement à celui de mon interlocuteur dont je finissais toujours les assiettes. Pourtant il est très important de manger ! Mes papas me répétaient que c’était dangereux pour la santé d’avoir une mauvaise alimentation. Néanmoins, ils n’étaient pas non plus contents quand je me « gavais ». Compliqué !

- Tu ne sais jamais ! Moi je veux…
, commençai-je en comptant sur mes doigts. …une granita au coca, une gaufre au sucre, une glace à la noix de coco et… hum… Une sucette à la cerise !

Je regardai brièvement le plafond, occupé à vérifier dans ma tête que je n’avais rien mélangé. J’avais passé beaucoup de temps à me décider alors il ne fallait pas que je me trompe. Sinon, Celeste m’accuserait d’avoir menti car ce serait un peu vrai. Penser à toutes ces bonnes choses suffit à me distraire suffisamment pour que je m’étire, oubliant ce que mon amie était en train de réaliser. Ce qui abouti à un dérapage incontrôlé du pinceau. Remarquant les dégâts, les larmes me montèrent aux yeux, déception et fatigue se mêlant l’une à l’autre. Elles n’abondaient pas et pourtant l’enfant du propriétaire de Wicc’Arcadia me serrait déjà dans ses bras en glissant ses doigts dans mes cheveux. Il avait raison ! Si j’attirai l’attention, mes papas viendraient avant que ce soit terminé ! Je me repris alors en prenant une inspiration pour me calmer.

- Un accident ? prononçai-je une fois que je fus en mesure d’aligner trois mots sans m’étrangler. Oui, je t’ai fait louper ton dessin !

J’essuyai le trait ingrat avec mon index, étalant plus que je ne le fis disparaître. Cela commençait à m’embêter mais la réflexion qui me vint m’empêcha de rager davantage. Alors, je regardai Celeste dans les yeux et lui demandai :

- Toi tu parles de quoi ?


Spooky choisit cet instant pour faire son entrée dans la pièce. En bouvier-bernois qu’il était, l’espace qu’il occupait n’était pas négligeable. De peur qu’il vienne lécher la peinture, je le fis s’arrêter avant le droit blanc étalé au sol. Ce n’était pas souvent que j’affichais la moindre once d’autorité mais là je n’avais pas le choix. Puis il obéissait toujours très bien.

- Tu peux regarder si tu veux. Celeste fait de la peinture pour que je sois beau pour nos papas. On ira à la plage après.

Si l’animal avait pu manifester ses pensées, sûrement se serait-il recouvert les yeux de ses pattes en prévoyant la catastrophe à venir.
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Mer 1 Avr - 13:16
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Loin des pensées saugrenues de Bébé Sean, la demoiselle peinturlurait gaiement le dos et les épaules de celui-ci. Les chansons douces aidaient la gamine à se concentrer mais soudain les aigus fusèrent et elle mit une petite claque sur les fesses du garnement pour le mettre en garde. Le pauvre petit fut vexé et finit par sombrer. Celeste ne s'en formalisa pas, elle savait qu'à son réveil il aurait déjà tout oublié de sa mauvaise humeur passagère et serait sûrement trop excité pour lui faire la tête longtemps. De toutes manières elle savait le dérider et il ne boudait jamais très longtemps avec elle.

Comme elle l'avait prévu, Sean avait déjà complètement dépassé le stade de la ronchonnerie et s'inquiétait plutôt pour son estomac. D'ailleurs celui-ci serait bientôt rempli s'il réussissait par miracle à convaincre ses papas de le laisser ingérer autant de sucre d'un coup ! Pour faire plaisir à son ami, Celeste finit par faire un choix timidement, pas certaine qu'elle aurait l'envie de grignoter quelque chose.

- Je prendrai peut-être... une sucette en cœur ? Hésita-t-elle, trouvant la sucrerie très jolie mais n'étant pas certaine d'en avoir vraiment envie. A vrai dire elle avait plus soif que faim, mais c'était un autre problème.

Le début de la crise de larme fut heureusement arrêté à temps mais pourtant l'aînée garda son petiot dans ses bras tout en faisant attention à ne pas toucher à la peinture. Posture difficile, voire même acrobatique. Ses longs doigts glissant entre les mèches de ses cheveux qui sentaient le shampooing à la vanille, elle s'appliqua au mieux à réconforter l'enfant. Quelque part elle était bien contente qu'il ne s'agisse que de peinture, elle n'était pas sûre d'avoir envie d'expliquer certaines choses de la vie à son ami (ndla : too late Baby)

- Ch'est pas loupé, on peut effacer et recommencer. Ou alors on dit que ch'est le dechtin qui voulait ça et tu refais les mêmes traces là, pi là, pi là aussi. S'amusa-t-elle en pointant son doigt dans des zones qu'elle savait être chatouilleuses chez lui, espérant le distraire assez pour qu'il soit rasséréné et oublie son chagrin précédent.

L'opération fut une quasi réussite, Celeste n'avait simplement pas pensé que le petit Sean était un éternel curieux et que ce dont elle s'était inquiétée plus tôt n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Pour preuve, le voilà qui accrochait leurs yeux comme pour toutes leurs conversations un tantinet sérieuses et posait la question la plus gênante pour elle.

- Toi tu parles de quoi ?

Heureusement, le chien de la famille Scott-Holtz vint faire son entrée dans la pièce ce qui laissa à l'enfant de huit ans quelques instants de répits avant de formuler une explication sur les accidents comme elle le pouvait.

- Hm... Parfffois z'oublie de me réveiller la nuit pour faire pipi... C'est ça un zaccident. Rougit-elle en se tordant les doigts de gêne. C'pour ça que quand ze dors chez toi je porte une culotte chpéciale... mais c'est pas une couche pour les bébés parce que je chuis grande ! J'ai été voir un docteur pour cha, et il a expliqué que ch'est parce que je suis chtressé. Même si j'sais p'vraiment che que cha veut dire.

Voir Sean parler avec autant d'assurance à l'animal tira un sourire ravi à l'apprentie sorcière qui oublia instantanément ses tracas. Elle se promit dans un coin de sa tête de demander à son Pap' s'il avait une potion pour faire parler les animaux. Et si ce n'était pas le cas, sûrement prendrait-il le temps de la fabriquer pour les beaux yeux de son enfant, n'est-ce pas ?

- Alors t'es prêt, je fais le devant pi après tu me peins à ton tour ? Houlà, quel risque es-tu prête à prendre Princesse Celeste ? Comme cha après on ira à la plaaaaache !
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Mer 1 Avr - 15:42
Sean Wyatt Scott-Holtz
Sean Wyatt Scott-Holtz
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L’énumération de mon envie en sucreries mis une éternité à s’achever mais j’étais sûr de ne rien avoir oublié. On me répétait souvent que j’avais les yeux plus gros que le ventre tant les proportions que je réclamais étaient titanesques pour un « bout de chou » comme moi. Les adultes avaient souvent raison mais ce n’était pas de ma faute si tout me faisait envie et que j’étais incapable de rayer de la bonne nourriture de mes listes ! Celeste, elle, se contenterait donc d’une sucette de rien du tout. Jamais elle ne tiendrait jusqu’à ce soir avec un estomac aussi vide. Enfin c’était son choix. Tant pis si les grillons envahissaient son ventre jusqu’au prochain repas. Je ne pus imaginer la suite de ce scénario catastrophe puisqu’il me fallut réprimer une crise de pleurs afin de ne pas attirer l’attention de mes parents. Cela demandait beaucoup d’effort mais les caresses réconfortantes de ma Maman aidèrent à m’apaiser. Dans un premier temps puisque ses chatouilles me firent gesticuler (peu car j’étais prisonnier de son étreinte et cela valait mieux pour la peinture) et m’esclaffer comme un fou.

- T’es trop vilaine ! criai-je tout en faisant résonner mon rire dans la pièce.

Quand elle stoppa sa terrible manigance diabolique, j’étais à bout de souffle bien que soulagé. Si mon amie était sûre que l’erreur était rattrapable, alors il n’y avait plus aucun souci à se faire ! Je n’oubliais pas de la questionner pour autant quant à « l’accident » qui lui arrivait. Nous ne pouvions pas avoir le même, ce serait bizarre. Mes yeux plongés dans les siens, instaurant ainsi une ambiance prêtant à la confession, je me concentrais déjà sur sa réponse à venir. C’était sans compter l’arrivée imprévue de Spooky qui se fraya un chemin jusqu’à nous et s’arrêta avec une première patte posée à-demi sur le drap blanc. Par chance, le canidé était plus qu’obéissant et il se stoppa net une fois l’ordre reçu. Il me fallait lutter contre mon premier instinct qui était d’aller me noyer dans ses longs poils mêlant du blanc et du marron à son noir de jais.

Une fois assuré qu’il ne s’approcherait plus, je fixai à nouveau mon camarade de jeu. Celle-ci affichait la mine concentrée qui s’affichait sur sa trogne à chaque fois que je l’interrogeais sur les déesses ou des trucs bizarres dont elle parlait souvent. Mes papas me répétaient souvent de l’écouter respectueusement et de ne jamais me moquer. Pourquoi le ferais-je de toute manière ? C’est vrai qu’elle parlait de façon rigolote, néanmoins j’aimais beaucoup. Faire pipi au lit ? Parce qu’elle est « chtressée » ? Ce mot ne réveillait aucun neurone dans ma petite caboche. Je ne devais pas le connaître. Par conséquent, j'ignorais s'il fallait prononcer les deux premières lettres ou si elles étaient l'aboutissement de sa prononciation laborieuse. Mes mitaines miniatures vinrent se poser sur les siennes en guise d’apaisement.

- C’est rien ça ! On s’en fiche ! répliquai-je avec assurance. Tu devrais demander à Gala. Elle sait peut-être et pourra t’aider !

Pas exactement ça pour le nom mais je n’étais pas si loin que ça ! Et puis si ça se trouve ce conseil se révélerait être excellent ! Il fallait que Celeste essaye au cas où. Oui, si cette dernière était embarrassée de m’avouer ça, elle se faisait du mouron pour rien. Il en fallait bien plus pour me choquer comme disons… un frigo vide ? Aussi, je ne voyais pas le souci si la miss portait des culottes spéciales.

Presque aussitôt, le gamin de Tonton Vanus me demanda de lui dessiner dessus également. Un peu copieuse quand même ! Mais je ne pouvais pas lui refuser car j’étais persuadé qu’il s’était appliqué pour que je sois mignon. Il ne fallait pas qu’il le soit PLUS que moi par contre. Non, non, non. Remarquez qu’objectivement il y avait peu de chance puisque ma maîtrise du pinceau était presque aussi mauvaise que celle que j’aurai ultérieurement avec une planche de surf. Colorier était le mieux dont j’étais capable.

- D’accord. Mais vite alors, acceptai-je en me caressant le bidou trépignant d’impatience.

**

Une heure environ avait défilé lorsque j’achevai mon œuvre une bonne fois pour toute. Ma Maman m’avait laissé le champ libre – à ses risques et périls – quant au dessin à gribouiller sur elle. Avant ça, je m’étais regardé dans le miroir et trouvait le résultat à en tomber à la renverse, me valait de qualifier Celeste d’« artiste » à voix haute. Compliment qui ne pouvait guère m’être appliqué. Du soleil à l’arrondi très approximatif sur son épaule droite à nos deux silhouettes disproportionnées savourant des sorbets ressemblant à des muffins… Rien n’allait. J’en étais conscient mais ça me fit beaucoup rire d’analyser la mine de mon amie quand elle observa le « chef-d’œuvre ». Aucun commentaire sur la représentation du propriétaire de Wicc’Arcadia, tenant une baguette magique au bout en étoile, sur le dos de Spooky au niveau de ses reins. Ses bras et son torse étaient quant à eux recouverts de formes aléatoires représentatives de mon désintérêt grandissant. Je voulais aller à la plage !

- Moi je trouve que ça te va bien !

D'accord, je me moquais un peu.
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