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Let's Get Loud (feat. Celeste)

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Sam 8 Fév - 15:34
Sean Wyatt Scott-Holtz
Sean Wyatt Scott-Holtz
Messages : 279
Localisation : Arcadia Bay
Emploi/loisirs : Étudiant à Blackwell
Humeur : Legendary

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
En ce mois de février 2040, les étudiants ayant choisi la musique en matière principale étaient en pleine répétition pour le spectacle de fin d’année se déroulant en mai. Oui, une heure de spectacle ne s’improvise pas du jour au lendemain. Qui plus est, nous collaborions avec d’autres cours afin de définir des éclairages, décors et costumes. Tout un programme ! Nous faisions les choses en grand à l’Académie Blackwell et heureusement vu le coût d’entrée. Après un débat en octobre dernier, nous avions choisi de rendre hommage aux classiques des années 2000 et 2010 sans raison évidente si ce n’est celle de voguer sur la vague de nostalgie très populaire. Et puis… Quel bonheur que d’interpréter des monuments jamais oubliés malgré les décennies !

Chacun d’entre nous avait son moment de gloire, soit un titre en solo (avec présence ou non de backup singers pour harmoniser le tout). La pression était encore plus forte pour certains d’entre nous puisque les « habitués » de la danse comme moi avaient aussi des numéros à préparer. Mon père, toujours ambitieux quand il s’agit de sa passion, avait même négocié des directs à la radio locale : un par semaine jusqu’à la représentation dès le début de mars. Je pouvais encore garder mon calme, mon tour ne viendrait pas avant avril au moins. Yep, la deadline restait floue actuellement. Une tripotée de mes camarades étaient déjà sur le qui-vive, soit extrêmement talentueux ou avec des morceaux plus simples à interpréter. De mon côté, j’avais encore besoin de masse d’entraînement pour me sentir bien dans mes baskets.

Éreinté par cette dernière journée de la semaine, je sortais à l’extérieur une bouteille d’eau à la main. J’avais un peu trop forcé sur ma voix qui était maintenant occupée à protester. Une erreur de débutant qu’il me faudrait éviter à l’avenir si je ne voulais pas l’abîmer sur le long terme. Je pouvais compter sur mon coach personnel pour me faire tout un exposé ce week-end ! Mais peu importe, ce moment n’était pas encore arrivé contrairement à Celeste qui m’attendait déjà le dos tourné. Son style vestimentaire et sa chevelure étaient suffisants pour que je le reconnaisse même lorsque son visage se dissimulait à ma vue ! Je profitais de la situation en l’approchant à pas de loup, puis lui bondis sur le dos avec un cri de guerre un tantinet affaibli.

- Devine qui c’est !

Je ris tout en m’accrochant à elle, les bras autour du cou. Théoriquement, mon amie était en mesure de supporter mon poids sans se casser en deux. Probablement attirais-je quelques regards perplexes mais le campus commençait à être habitué à mes enfantillages. En particulier en sa présence. J’étais une pile électrique dès lors que je me sentais en confiance et que je ne me réfugiais pas dans ma coquille.

- Alors, quel est le programme ce soir ? Si tu veux, mes parents ont un rendez-vous galant ou je ne sais quoi. La maison est libre !

En toute sincérité, je m’occupais très peu de leur romance qui semblait ne jamais se faner. C’était trop étrange sinon. Je lui donnais alors des petits coups de talons aux cuisses pour lui indiquer qu’il pouvait se mettre en route. Se prendrait-il au jeu ou m’enverrait-il balader ? Bonne question. Dans les deux cas je mourrais d’impatience de le savoir. Nous ne manquions jamais de riposte cinglante.
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Sam 8 Fév - 16:57
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Février avait commencé et bientôt serait fêté le dix neuvième anniversaire de Celeste. Evidemment, l'événement se passerait en petit comité familial comme les années précédentes et dans une ambiance rendue irréelle par le nombre de conneries dîtes à la minute, que cela soit par Celeste ou son père. Sean n'était jamais loin derrière dans la course, suivi de Teddy. Seul Elijah semblait toujours maintenir un équilibre précaire pour éviter à tout ce petit monde de basculer trop loin dans la folie.

En attendant ce jour de fête, Celeste profitait de la vie. Lae jeune adulte n'était pas scolarisé.e à Blackwell - ni ailleurs - et passait son temps à apprendre des choses peu académiques en se promenant ou encore en venant relayer Sylvanus dans la gestion de Wicc'Arcadia. Il gagnait ainsi quelques sous qu'il mettait de côté, suivant le conseil étrangement avisé de son père.

Aujourd'hui avait été dédié au plein air, et elle s'était rendue une fois de plus dans les bois bordant le phare d'Arcadia Bay. Les sentiers ne l'intéressaient pas, aussi s'était-il enfoncé là où peu de gens hormis les Naumann&Cie osaient se rendre. Il en profita pour passer vérifier que leur cabane n'avait pas été découverte, puis récolta quelques herbes qui – elle en était certaine – plairaient à son père. Enfin, en voyant le soleil commencer à descendre dans le ciel il rebroussa chemin pour sa partie préférée de la journée.

Habillé d'un sarouel usé et d'un poncho emprunté à son père, la demoiselle poireautait depuis quelques minutes maintenant devant l'institution scolaire en attendant que Sean se décide enfin à sortir. Ensuite ils pourraient aller traîner, finir une de leurs œuvres en cours ou faire quelques blagues aux étudiants de Blackwell. Le monde s'ouvrait devant eux lorsque les classes se terminaient ! Il arrivait souvent à la jeune personne de regretter de ne pas avoir plus de temps en compagnie de son – unique – ami. Mais cela lui permettait de faire aussi d'autres choses, bien qu'il n'apprécie pas du tout de savoir que d'autres personnes que lui pouvaient profiter de la compagnie du fils d'Elijah et Teddy.

Deux bras s'enroulant autour de son cou le sortirent de ses pensées et il sourit narquoisement. Okay, cette fois-ci il s'était fait avoir. Sa vengeance serait... terrible !

A la question – un peu enfantine n'est-il pas – de son benjamin, Celeste répondit après quelques instants de réflexion : Un petit démon mal élevé ! Puis elle reprit la parole après avoir appris qu'un de leur terrain de jeu était débarrassé de tout parent. Direction chez toi, diablotin ! Mais avant on passe à la boutique, il nous faut des provisions … et peut-être de quoi faire un plan diabolique sans que tes pères s'en aperçoivent. Le programme te convient, la crevette ?

Le poids de Sean n'était pas un handicap pour Celeste, qui malgré sa fine carrure était habitué à effectuer des tâches manuelles demandant de la force. Il ne protesta donc pas pour que le plus jeune descende et entreprit de se mettre en chemin sous les yeux un peu éberlués des étudiants postés aux alentours.

- Alors, c'était comment à Blackwell aujourd'hui ? S'enquit-il avant de demander un peu moqueusement. Tu aurais pas un peu tiré sur ta voix ? J'ai l'impression que ta mue va recommencer et je ne tiens pas à vivre cette expérience une seconde fois. C'était assez douloureux pour mes tympans la première fois !
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Sam 8 Fév - 19:35
Sean Wyatt Scott-Holtz
Sean Wyatt Scott-Holtz
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Humeur : Legendary

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Ardoise (dortoirs):
Amis depuis toujours, Celeste et moi étions inséparables. Difficile de penser que nous étions frères à cause de nos physiques n’ayant que peu en commun mais, au fond, nous l’étions. Juste de manière non-biologique. En cas de coup dur, c’était vers l’autre que nous accourions sans même prendre la peine de réfléchir. À l’exception de tout l’épisode du harcèlement scolaire dont j’avais été victime et qui m’avait poussé à couper les ponts – temporairement – avec lui, persuadé qu’il ne pourrait comprendre. Avions-nous eu des remarques désobligeantes par la suite ? Évidemment. J’y étais cependant plus habitué que ma partner in crime socialement isolée depuis toujours. Les premières confrontations aux moqueries l’avaient laissé pantoise, ne comprenant pas exactement de quoi il était question. Ma tentative d’explication ne l’avait guère aidé et seul le temps avait fini par lui faire accepter que oui : les individus peuvent se montrer extrêmement cruels les uns envers les autres, pour aucune raison valable. Il m’arrivait d’envier son mode de vie à l’écart de la population, occupée à sa routine à la « baba cool » faite de découvertes et de questions philosophiques. Mes séjours chez les Naumann me plongeait dans un tout autre monde fait d’encens, superstitions et discours à dormir debout pour quiconque y étant étranger. J’avais pour ainsi dire été élevé en partie dans cet univers (qui réservait cependant encore bien des surprises). Mes parents s’étaient donnés pour mission de rééquilibrer mon sens de la réalité dès lors que je rentrais de chez Sylvanus. Ce n’était sûrement pas une mauvaise chose tant mon quotidien étant inscrit dans la normalité.

Néanmoins, j’avais conservé mon âme d’enfant. Tantôt appliqué et d’un sérieux implacable, tantôt délirant et en marge de la société. Perché sur le dos de mon acolyte, autant dire que le second état me décrivait davantage actuellement. En-dehors de sa compagnie, là où je perdais le plus la boule était durant les cours de danse. Certains pas et pirouettes relevaient du ridicule ! Heureusement qu’on ne nous forçait pas à porter un tutu. Et puis, selon mon ou ma partenaire, cela avait tendance à vite partir en vrille au point que l’on soit obligé de nous rappeler à l’ordre. Un gosse je vous dis ! Ces moments burlesques étaient les plus merveilleux de mon existence, auxquels se rajoutaient ceux où je me consacrais au chant. Broyer du noir n’était pas mon idéal.

« Un petit démon mal élevé. » Ok, celui qui subissait mon poids visait juste si ce n’est que j’étais bien éduqué. J’avais juste décidé de ne pas suivre ce que l’on m’avait inculqué là tout de suite. Je pouffais, indifférent à cette remarque que je savais être à prendre au second degré.

- La crevette accepte le deal ! Mettons le feu au salon avec vos feux d’artifices ! m’exclamais-je avec humour. Quoique mes vieux risqueraient de s’en rendre compte… On va improviser. Pizza ?

Rien de tel que de se faire livrer de la malbouffe pour bien démarrer le week-end. Je mourrais d’envie de me goinfrer, mon estomac étant dangereusement creux. À croire que j’étais encore en pleine croissance ! Celeste avançait lentement, moi toujours perché sur son dos. Sur le visage de ceux que nous croisions se mêlaient amusement, confusion, jugement et même envie dans certains cas. Qui ne rêvait pas de partir du campus en poney ? Des têtes connues me firent des signes de la main auxquels je répondis en leur souhaitant une bonne fin de semaine puis prêtais attention aux propos de Blondie. Ma voix fatiguée ne lui avait pas échappé.

- Attention à ce que tu dis, tes cheveux sont à ma merci je te rappelle !

Je savais à quel point il tenait à eux. Les emmêler ou les tirer serait si simple ! Plus sérieusement, sa remarque concernant ma mue était on ne peut plus juste. Cette période fut éprouvante pour tous mes proches. Je n’allais pas les torturer à nouveau avec ça !

- Le pire c’est qu’elle a déraillé pour, au final, n’avoir quasiment pas changé. Frustrant pour toi non ? demandais-je en référence à mon timbre incroyablement aiguë pour mon âge. Mais oui, je me suis planté. Mauvaise technique. Ça ira mieux dans la soirée si je ne force pas dessus. À part ça la journée a été géniale. Les répétitions commencent enfin à porter leurs fruits.

Bien que les mois restants ne seraient pas de refus ! Nous étions encore loin de pouvoir assurer un show un minimum de qualité. J’avais tellement hâte de voir ce que cela aller donner. Les Naumann étaient évidemment invités aux réjouissances ! Leur présence serait sûrement rassurante. Je stressais bien plus de performer devant des inconnus et mon duo de pères.

- Et toi ? Quoi de neuf ? Laisse-moi deviner. Tu t’es pris pour un écureuil en courant après les glands dans la forêt ? Sans jeu de mots douteux.
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Sam 8 Fév - 21:00
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C'est avec une indifférence tout à fait calculée que le ''poney'' poursuivit son chemin, faisant mine de ne pas remarquer la population alentours. Sean n'avait pas tort en disant de Celeste qu'il était socialement isolé. Si elle était extravertie, elle ne prenait le plus souvent pas la peine de s'intéresser assez longtemps aux gens pour tisser un lien avec eux. Il faut dire qu'avec une famille comme la sienne, il fallait avoir un certain level pour paraître intéressant.

- J'aime l'idée des feux d'artifices, et puis on peut toujours les lancer depuis les fenêtres j'imagine ? Répondit le grand jeune homme moitié sérieux moitié blagueur. Et c'est parti pour des pizzas, par contre tu penseras à planquer les boîtes sinon on va encore entendre Elijah. Il faut manger sainement, les pizzas tous les jours c'est pas sain ! Singea Celeste en imitant au mieux son oncle lors de ses dérapages de vieux râleur.

D'un pas mesuré elle sortit enfin du campus et prit la direction de la boutique en essayant de se rappeler où son père avait planqué les feux d'artifices. La remarque dangereuse de Sean le fit ricaner.

- Essaie de toucher à un seul de mes cheveux et seules les déesses savent ce que Pap' fera de ton scalp ! Ou il pourrait même décider de te voler ta voix le jour J... Alors, toujours aussi confiant andouille ?

Eeeet oui, les Naumann et leurs longues chevelures sacrées. Sylvanus n'avait jamais osé toucher une mèche de cheveux de son enfant pour la raccourcir, et c'est donc Celeste elle-même qui gérait leur pousse... Sans jamais blasphémer et couper court. Il était fier de partager quelque chose de plus avec son père adoptif. Elle ne l'avouerait pas mais elle adorait encore passer des moments à se faire brosser les cheveux par son hippie de père tout en parlant du dernier tirage de tarot de celui-ci.

- Tu sais très bien que j'aime ta voix comme elle est, Sean. Répondit plus sérieusement Celeste, qui tenait à ce que ce sujet soit clair. Elle était sa fan numéro un, poussant ses pères du podium pour l'occasion et ce sans aucun problème de conscience. Puis il reprit sur un ton plus joyeux. Promis pas de manif ce soir, on sauvera tes cordes vocales et ton honneur sera sauf. J'ai vraiment hâte de t'entendre et de voir le résultat. Tu as déjà un costume? Demanda-t-il l'air de rien.

Un caillou faillit le faire trébucher mais elle se rattrapa en une pirouette improvisée avant de se stabiliser pour éviter que son passager ait le mal des transports. Il regretta presque sa gentillesse lorsqu'il entendit les suppositions – pas si éloignées de la réalité – de son cavalier.

- Tu as à peu près résumé ma journée, même si tes talents de voyant sont à revoir car tu as oublié de préciser que j'ai fait un tour dans notre repère top secret au passage. L'informa-t-elle. Et tu m'en dois une pour que je n'aille pas révéler à Elijah que tu penses à des trucs pas nets. L'informa-t-il narquoisement.

Tout en parlant ils étaient arrivés devant la fameuse échoppe qui faisait la fierté du père comme de l'enfant. Celeste se secoua un peu pour faire comprendre à Sean qu'il était temps de descendre s'il ne voulait pas se prendre le haut de la porte de plein fouet. Et soudain il eut une révélation : son père lui avait parlé d'une nouvelle mixture aux vertus supposées relaxantes qu'il voulait tester. Sean et elle pouvaient bien servir de cobayes, non ? Elle se tourna vers son ami pour lui faire part de son idée, un sourire angélique aux lèvres.
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Sam 8 Fév - 22:26
Sean Wyatt Scott-Holtz
Sean Wyatt Scott-Holtz
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Ardoise (dortoirs):
Ma blague prenait une tournure bien trop sérieuse tandis que mon interlocuteur paraissait envisager un tir d’artifices plus tard dans la soirée. Je doutais que ce soit une bonne idée, si ce n’est pour rameuter les flics et recevoir des plaintes des voisins. J’avais beau être farfelu, je n’en demeurais pas moins responsable un minimum. Cela dit… L’explosion de couleurs serait tellement agréable à admirer ! J’aimais les visions artistiques comme celles-ci puisqu’elles nourrissaient mon imagination. Un Tim Burton en parallèle et je me trouverais plongé dans un rêve devenu réalité. Au pire, nous aurions qu’à nous rendre dans un coin plus isolé où personne ne saurait sur qui rejeter la faute du vacarme. Oui, l’idée me plaisait quitte à s’avancer jusqu’à la plage pour éviter un risque d’incendie. Ne pas sous-estimer notre talent. Surtout que j’avais hérité de la maladresse du musicien de la famille, les objets me passant entre les doigts à la pelle ou m’emmêlant les guibolles. Un miracle que je puisse avoir du talent en danse sans créer de catastrophe à l’exception de la fois où je m’étais pris un mur de plein fouet. Guère agréable vous pouvez me croire. J’avais eu l’œil au beurre noir pendant une semaine ! Heureusement les dégâts se résumaient à ça. Pas de saignement ni de nez cassé.

- Faisons une pierre deux coups. Attachons les boîtes de pizzas aux feux d’artifices ! Elles brûleront dans les airs comme ça, ni vu ni connu. Tu penses que c’est possible ?

Les chances étaient plus que minces mais j’aimais jouer au gamin innocent avec ses propositions abracadabrantes. Cela me collait à la peau et je savais que c’était au goût du Naumann. Je pouffais tout en subissant un flashback au cours duquel le plus allemand de mes parents m’avait sermonné pour abuser de la malbouffe. Ok, il passait son temps à cuisiner quand il n’était pas à Blackwell, derrière une caméra ou à tripoter son homme… Mais ce n’était pas que de la bouffe légère avec ses quarante pommes de terre par jour ! Que nous évitions tous les trois l’obésité était incompréhensible. D’ailleurs, Celeste repartait toujours de ses séjours à la maison avec quinze kilos supplémentaires de masse corporelle.

- De toute façon, il sera tellement sur son petit nuage en rentrant qu’un éléphant dans le salon passerait inaperçu… Ils sont vraiment dingues ces deux-là je te jure.

Bien que je jouasse au gosse exaspéré, je m’estimais très chanceux d’avoir deux figures paternelles aussi amoureuses l’une de l’autre. Certains n’avaient pas cette chance et leurs enfants devaient assister à des disputes constantes et, d’autres comme ma meilleure amie n’en avait qu’une seule. Disons que c’était parfois too much à mon goût. Pourquoi ? Aucune idée. Ce ne pouvait être car j’avais été célibataire toute ma vie n’est-ce pas ? Non. Pas de la jalousie. Probablement.

Enfin à l’extérieur du campus, nous recommencions à nous chamailler. Un véritable passe-temps à force. Je fis mine de trembler sous sa menace puis ajoutai :

- Très bien. Je me tiendrai à carreau. Je ne voudrais pas vous froisser en décoiffant votre splendide chevelure, Barbie.

Nous étions instoppables, perpétuellement à nous chercher des noises. Pourtant l’ambiance changea légèrement tandis que le sujet autour de ma voix fut lancé. Je n’étais pas en quête de compliments avec ma réflexion, ni même en train de m’en plaindre. J’estimais avoir dépassé ce cap depuis un bail mais mon compagnon de galère était manifestement marqué par cette triste période. Il ressentait le besoin, la nécessité même, de me rassurer. C’était adorable de sa part et je regrettais presque de l’avoir traité de « Barbie ». Lui et Sylvanus avaient énormément contribué à me décomplexer après les années de harcèlement que j’avais subi la concernant. Évidemment, cela ne m’empêchait pas de me sentir mal à l’aise à chaque fois que j’ouvrais la bouche devant un inconnu s’il me regarderait un peu de travers. Chanter était un énorme « Fuck you » que je lançais à tous ces déchets de l’humanité. Je lui tapotais l’omoplate en guise de remerciement puis repris le fil de la discussion.

- Pas encore. Tant que je ne suis pas déguisé en chandelier ou Lumière je ne pense pas avoir de raison de râler. Je me prépare à ce que mon père m’en fasse la blague cela dit. Tu le connais, confiais-je dans un soupir. Il est tellement excité lui aussi par ce spectacle, en particulier car son fils y sera pour la première fois ! Il essaye de le cacher mais il n’a jamais été doué pour dissimuler quoique ce soit.

Je marquais une pause, essayant de me remémorer d’une fois où il aurait pu réussir à garder un secret. Nop. Il finissait toujours par faire une gaffe et à s’en mordre les doigts. Par conséquent, je n’avais jamais eu de fête surprise ou quoique ce soit dans ce goût-là.

- Merci pour ta compassion cela dit ! J’espère que Sylv’ et toi ne serez pas trop déçus. Puis tu m’as promis de te ramener avec un seau d’eau glacée au cas où je me pétrifie sur scène tu te rappelles ?

Imaginez le tableau. Embarrassant certes, mais ça resterait gravé dans l’histoire de l’Académie pendant plusieurs générations j’en mettrais ma main à couper ! Nous manquions de peu de nous ramasser la figure, l’accident évité avec brio par Celeste qui aurait mérité des applaudissements. Commençait-elle à faiblir à force de me porter sur son dos ? La façade de Wicc’Arcadia se dessinait déjà à l’horizon, son supplice touchait à sa fin. En attendant, je m’occupais à deviner son emploi du temps précédent.

- Si tu fais ça, je raconte à ton père que c’est toi qui as fait mourir son hibiscus préféré avec ta mixture expérimentale !

Bam ! Avec de telles menaces nous ne pouvions que nous taire. Je lui souris même s’il n’était pas en capacité de le voir. Je réalisais subitement que cela faisait un bail que je ne m’étais pas rendu dans notre « repère top secret ». Au moins deux ou trois semaines ! J’avais été pas mal pris avec mes divers entraînements. Pas super sympathique pour mon « poney » mais il savait à quel point c’était important pour moi de réussir.

Descendu de son dos, j’ajustai la bandoulière de mon sac à doc lorsque je captais la mine faussement angélique de mon faux-frère. Je connaissais ce regard. Il laissait toujours présager le pire. D’un air suspicieux je murmurai :

- Tu es en train de me préparer un sale coup. Si je risque d’y perdre la vie, laisse-moi au moins écrire une lettre d’adieu !
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Dim 9 Fév - 15:21
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La proposition de Sean était intéressante, alliant le côté pratique à l'amusement. C'était un vrai plaisir d'être son ami.e car jour après jour il repoussait les limites du possible.

- J'en pense qu'on devrait essayer. Après tout, il faut bien faire progresser la science ! Mais je pense qu'on devrait customiser nos boîtes à pizza avant, imagine si elles échappaient aux flammes et étaient récupérées par un inconnu ? On lui ferait une super surprise !

Mais c'est qu'elle avait le cœur sur la main, le jeune homme. Peu de gens le savaient – puisqu'il ne les laissait pas le connaître assez pour ça – mais effectivement Celeste était quelqu'un de généreux. Sylvanus avait tenu à lui transmettre cette valeur dès son arrivée dans la famille Naumann.

La réflexion de Sean l'amusa assez pour lui tirer un soufflement du nez et un sourire que son fardeau ne verrait pas de toutes façons. C'était vrai que le couple était assez … démonstratif. Lui trouvait ça plutôt chouette, et espérait vivre une idylle aussi intense un jour. Pour le moment il n'avait fait qu'expérimenter le sexe – une pipe ou deux n'avaient jamais tué personne – mais ne s'était pas amourachée.

- Je sais bien qu'ils sont complètement dingues, je te rappelle que je passe la moitié de ma vie avec toi, et donc souvent avec eux. J'ai déjà entendu Pap' parler tout seul en disant que dans leur jeunesse il fallait un pied de biche pour les décoller... Je crois que t'as de la chance ils ont passé cette phase. Rit doucement la jeune personne.

Leur conversation se poursuivit, passant du coq à l'âne comme toujours. Celeste utilisa son bras droit pour mettre – un peu au hasard – une tape sur la tête de Sean.

- Et ça c'est pour m'avoir comparé à cette ignoble poupée capitaliste qui ne m'arrive même pas à la cheville. Je suis bien plus splendide que ce machin en plastoque... Allez, dis-le démon !

Nos joutes verbales étaient incessantes et plus d'une fois nos parents avaient tenté de nous dire de nous taire... Ce qui durait généralement moins de cinq minutes malgré les menaces brandies principalement par Elijah, et parfois Teddy. Sylvanus avait tendance à se mettre en mode veille lorsque les conversations l'ennuyait, aussi n'était-il pas le plus réactif. Combien de fois Elijah avait-il du lui mettre un coup de pied dans le tibia pour qu'il canalise un peu Celeste lors de leurs sorties ? Personne n'osait proposer un pronostic.

L'annonce qu'aucun costume n'avait encore été choisi émerveilla le poney un peu plus que de raison. Mais comment aurait-il pu en être autrement alors qu'il venait de trouver une porte grande ouverte pour convaincre Teddy de laisser son père mettre son nez dans les coulisses ? Elle ne révéla rien de ses plans à Sean et se contenta de répondre à la seconde partie de son discours.

- C'est vrai que Teddy n'est pas très doué pour cacher le moindre secret... C'est pas comme mon père. Il arrive toujours à me distraire assez longtemps pour que j'oublie ce que je voulais lui extirper comme information. La vie est injuste. Se plaignit-elle faussement.

- On sera pas déçus, ça ne peut qu'être bien. Et puis si j'osais douter ça voudrait dire que je doute de toi et de Teddy, et ce jour n'est pas encore arrivé. N'oublie pas que tu es Sean-sationnal ! Et oui, je ramènerai le seau d'eau comme promis, mais si tu me fait l'amener pour rien je te jure que je le lance sur Teddy et que je te dénonce comme le coupable.

1-0 pour Celeste. Sean avait beau n'avoir qu'un an de différence avec lui, il courait moins vite. Dommage que le petit dernier des Naumann ne s'intéresse pas le moins du monde au sport, il aurait été remarquable en athlétisme.
Le retour de menace de la part du plus jeune fut très rapidement considérée et Celeste fit un choix raisonnable.

- Okay, personne ne dit rien à personne. Je ne tiens pas à ce que mon père pose encore des photos de moi bébé sur son blog... C'était injuste comme punition, j'avais JUSTE oublié de trier le linge avant de le mettre dans la machine... Pas ma faute si ma tunique rose a déteint sur tout le reste... Grimaça-t-elle en se remémorant cette gaffe. Fort heureusement, peu de personnes consultaient le site internet de Sylvanus, ce qui avait limité l'humiliation au cercle familial.

Une fois débarrassé de son koala de compagnie, Celeste s'étira pour récupérer des sensations dans son corps qui avait quand même un peu morflé, bien qu'elle n'en dirait rien à la raison de son mal de dos.

- Tu te méfies de moi maintenant ? Souffla Celeste en prenant son air le plus peiné et en mettant sa main sur son cœur, comme si elle souffrait d'une terrible trahison. Je ne sais pas si je peux encore partager ma merveilleuse idée avec toi après ce coup bas ! Mais tu sais que je ne peux rien te cacher alors voilà l'idée : mon père est en train de mettre au point une sorte de décoction censée aider les gens à se détendre... Bon okay elle est encore en phase de test mais imagine comme on pourrait être bien. Et qui sait, ça détendra peut-être tes cordes vocales ? Glissa-t-il l'air de rien en poussant la porte de la boutique, faisant tinter le carillon.

- Salut Pap' ! Je suis venu chercher des provisions. Oh et Sean est avec moi... Evidemment ! Cria-t-il pour annoncer leur arrivée en fanfare, se préoccupant peu de perturber l'ambiance mystique de Wicc'Arcadia.

La tête rousse de Sylvanus sortit de derrière le comptoir – que faisait-il accroupi derrière ? Bonne question – et un immense sourire vint illuminer son visage.

- Alors les jeunes, j'ai même plus droit à un bisou ? Et si je vous disais que j'ai fais des cookies ?

Celeste ne cacha pas sa grimace à cette nouvelle. Son père avait peut-être progressé en cuisine, mais ses biscuits étaient tout aussi durs que ceux préparés par Hagrid dans la saga Harry Potter. Enfin, c'était l'intention qui comptait. Aussi s'approcha-t-il de l'adulte pour venir se blottir dans ses bras quelques secondes.
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Dim 9 Fév - 17:54
Sean Wyatt Scott-Holtz
Sean Wyatt Scott-Holtz
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- Tu as complètement raison ! Genre, on devrait en prendre deux. Une serait customisée avec des cœurs, licornes et toutes ces conneries, et la seconde plus en style mauvais présage. « Toi qui m’as trouvé, prépare-toi à te faire manger la cervelle par un zombi à la prochaine pleine lune. » Truc du genre, juste plus percutant.

J’étais fatigué, ok ? Oui, nous étions partis très loin dans nos délires. Et dire que cela partait d’un scénario saugrenu qui ne cessait de prendre de l’ampleur à chacune de nos interventions. Mais au moins nous respections la balance entre le Bien et le Mal. Sylvanus nous avait continuellement rabâché quand nous étions marmots qu’il était important de ne pas prendre l’équilibre de l’Univers à la légère sous peine de subir des retours karmiques redoutables. J’avais déjà suffisamment de poisse coulant dans mes veines à cause de mon arbre généalogique ! Puis c’était plutôt amusant de rigoler au dépend des autres, sans compter que la « menace » ne pouvait être accueillie au premier degré. À moins de tomber sur un individu encore plus fêlé que nous. Bon sang, que cette idée était terrifiante ! Pas plus que celle où il me fallait user d’un pied de biche pour séparer mes vieux cependant. Rien que les imaginer se rouler des galoches me donnait des haut-le-cœur. Ils étaient adorables et tout le tralala mais aucun enfant n’aime voir ça (même si ma vision avait été traumatisée plus d’une fois à cause de leur caractère de glue).

- Pas étonnant. Well… Tu sais ce qu’on devrait faire la prochaine fois que nous serons tous ensemble ? Prétendre que nous sommes en couple toi et moi. Pas besoin de s’embrasser – ce serait trop weird – mais juste être suffisamment convaincants pour voir les tronches qu’ils tireraient, proposais-je en gloussant. Je n’en reviens pas qu’on ne leur ait toujours pas fait le coup. Où avions-nous la tête ?

En vérité, il n’y avait jamais eu la moindre once de romance entre nous. Si nous n’avions jamais abordé le sujet, cela avait toujours été clair. Un commun accord muet en quelque sorte. À côté de ça, Teddy et Elijah étaient persuadés que Celeste était le pire de notre duo de bras cassés. Pourtant, la vérité était que nous étions franchement kif-kif tant j’improvisais des situations rocambolesques dans lesquelles j’entraînais mon amie sans vergogne. Même pire parfois. Elle, elle avait l’excuse d’avoir été élevée dans un milieu social décalé. De mon côté, je n’avais personne à « blâmer » pour mes âneries. Néanmoins, nous serions de drôles de fiancés. Le blond étant occupé à me taper au pif après que je l’ai insulté de « Barbie ». Être fade, superficiel, manipulable et sans anatomie n’était visiblement pas à son goût !

- Je ne voudrais pas que ma langue fourche sur un tel mensonge.

Démon. Serpent. Langue fourchue. Vous avez pigé le clin d’œil ou je dois vous faire un dessin (qui ressemblera davantage à un gribouillis) ? La chamaillerie ne dura pas bien longtemps puisque nous enchaînions sur la capacité (ou incapacité) du rouquin et du musicien à conserver un secret, l’un étant à l’opposé de l’autre. Cette idée d’équilibre n’était que des balivernes finalement ? Je laissais mon « poney » poursuivre ses hennissements, riant à gorge déployée – au risque de devenir aphone – à son adjectif digne des plus grandes divinités. L’enfant Naumann ne manquait jamais d’imagination et savait manier les mots avec une agilité consternante.

- Non ! Il déteste ça ! Quand mon père le jette dans la piscine par surprise, ça finit presque en tuerie à chaque fois ! Le pire c’est qu’il est toujours surpris quand ça lui arrive alors que c’est tous les ans, contais-je avec amusement et un brin d’exaspération. Bref, je te remercie pour ta confiance. Tu sais bien que je ne me sens jamais totalement accompli tant que je n’ai pas reçu ta bénédiction.

Je resserrais mon étreinte l’espace d’une seconde. Petit instant émotion entre deux braillements. Nos échanges étaient rarement linéaires. Nous n’avions pas honte d’afficher notre vulnérabilité ou même de confier notre attachement à l’autre. Ce n’était pas tabou. La course à la virilité stéréotypée selon laquelle sexe fort et sentiments n’étaient pas compatibles n’avait jamais été notre truc. D’autant plus pour elle évidemment.

Ce n’était qu’une question d’instants jusqu’à ce que nous retrouvions le sourire. Je lui tapotais le crâne pour attester de ma compassion concernant les photographies de lui bébé rendues publiques sur le Net. Nous partagions ça. Les Internautes pouvaient se composer un album en additionnant les clichés disponibles sur les comptes de mes géniteurs. C’était gênant à l’occasion mais je le supportais bien. Ils n’étaient qu’amour ces deux-là. Ils ne pensaient pas à mal.

- J’en posterai de toi sur Instagram à ton anniversaire. Ce sera ton cadeau pour te prouver à quel point je t’adore d’amour.

Pour l’embêter encore davantage, je m’approchais de son oreille gauche pour laisser s’échapper un son aiguë désagréable. Veuillez m’excuser, Celeste avait bénéficié de bien trop de délicatesse de ma part ces dernières minutes ! Oui, j’étais bien majeur. Officiellement. Quoique l’âge est 21 ans aux USA techniquement ? Disons que ma moitié allemande l’était. Cela expliquant cela. Je ne l’étais qu’à-demi.

Une fois les pieds au sol, j’optais pour un effet miroir lorsque ce dernier prit une position digne de la plus majestueuse des drama queen tout en tentant de garder mon sérieux. Il nous était déjà arrivé d’adopter ce comportement en public, notamment dans un fast-food où nous nous étions fait remarquer pour nos exagérations extravagantes. J’avais été obligé de camoufler mon fou rire derrière ma boisson plus d’une fois, en particulier lorsqu’un vieil aigri nous avait jeté un regard noir criant l’intolérance. Peu importe, la proposition de mon interlocutrice se révéla suffisamment douteuse pour accaparer mon attention. Mes parents m’avaient toujours déconseillé d’être le cobaye de leurs expériences. Ce pourquoi…

- Ok ! Ça devrait être cool !  

Haussement d’épaules puis je pris sa suite jusqu’au comptoir derrière lequel se tenait Sylvanus. La clientèle n’avait pas échappé à notre arrivée dû à l’annonce tonitruante du gosse du propriétaire des lieux. Je reconnus des visages familiers auxquels j’adressai des sourires bienveillants et manquais de m’étrangler en entendant parler des « cookies » de celui-ci. Heureusement qu’il n’en faisait que rarement, sinon il aurait fallu m’installer un appareil dentaire à l’adolescence. Ce qui n’aurait rien arrangé. Nous n’aurions qu’à les tremper dans un chocolat chaud ou peu importe. Je n’allais pas prendre le risque de le blesser. Mon tour venu, je fis une brève étreinte au rouquin puis nous joignirent un de nos poings avant de les déplier, reculant lentement nos mains en agitant nos doigts à l’horizontal. Accompagnant ce geste, un « Toulouloulou ! » barré. Yep, c’était notre salut. Je l’avais inventé durant un après-midi passé chez eux quand j’avais quatre ans. Depuis, il ne nous avait jamais quitté. Ridicule à regarder mais débordant de nostalgie.

- Celeste m’a dit que tu travailles sur un nouveau produit ? Il veut jouer au Docteur Frankenstein avec moi maintenant. Ça vaut bien un gâteau.

À croire que je me voulais du mal. Cependant, j’avais conscience que cela le rendrait joyeux et rien ne valait la vision de lui (et de son gosse) en train de virevolter et sautiller sur plusieurs mètres. Ce que je reproduisais à chaque fois cela va de soi.
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Dim 9 Fév - 20:27
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L'idée révolutionnaire de Sean mit Celeste immédiatement mal à l'aise, et elle était bien contente d'être dos à son meilleur ami, car elle était certaine d'afficher une sacrée gueule d'enterrement. Il faut dire qu'elle s'appliquait au mieux à laisser Sean dans l'innocence de tout ce qui était de l'amour et du sexe. Or il était certain que s'ils venaient à essayer de jouer ce tour aux parents, LA fameuse ''CONVERSATION'' aurait lieu... au moins pour Sean. Teddy et Elijah devaient probablement être au courant de ses propres exploits en la matière puisqu'il s'était fait griller dans une position compromettante par une prof de Blackwell dans les toilettes et que l'histoire avait du se répandre en salle des profs.
Sa sexualité était un des rares secrets qu'il gardait loin de la tête curieuse de Sean, et il ne voulait pas avoir à lui révéler ses cachotteries. Le temps viendrait bien assez vite.

- Hm... Tu sais je suis pas sûre que ça soit une si bonne idée que ça... Ils vont nous griller en deux minutes, et on en entendra parler pendant des jours...

Pas très convaincant comme argument Celeste... Peut mieux faire. Mais que dire d'autre pour dissimuler ses véritables raisons ? Heureusement une fois de plus le sujet dériva, et la personne aux cheveux longs croisa les doigts pour que Sean oublie son idée d'ici quelques heures pour ne jamais y repenser.

Lorsqu'il fut question des fameuses photos, Celeste ne protesta même pas, sachant reconnaître une bataille perdue d'avance. Elle haussa les épaules et fit connaître son point de vue à Sean.

- A chaque photo compromettante postée, une anecdote sur toi bébé sera ajoutée sur ma page. Et moi aussi je t'adore grand bêta ! Rit-il de plus belle avant de grincer des dents lorsque Sean se prit pour une chauve-souris en produisant un ultrason dans son oreille.

- Arrête ça de suite le moustique, sinon je serai obligé de suivre ton premier concert en langue des signes !

-_-_-_-_-_-_-_-_ Petite avancée dans le temps, devant Wicc'Arcadia _-_-_-_-_-_-_-_ -

Evidemment, la mauvaise idée de Celeste venait d'être validée par Sean sans qu'aucun des deux ne pense un seul instant aux possibles conséquences désastreuses que leur plan pourrait avoir. Mais après tout, ils avaient Sylvanus en caution. Ce qui était... Presque rassurant.

Pendant que son meilleur ami et son père discutaient, Celeste se percha en tailleur sur le comptoir et commença à farfouiller dans les tiroirs dans l'espoir de trouver de quoi pimenter encore un peu plus leur soirée – comme si celle-ci n'était pas déjà assez cataclysmique – en duo. Son père réalisant ce qu'il faisait secoua sa crinière d'un air désespéré mais lui indiqua tout de même le bon tiroir dans lequel il pourrait trouver des amusements avant de rajouter.

- L'herbe bizarre dans le sachet tu la laisses ici. Je ne veux pas encore être engueulé par les parents de Sean... Et je suis sérieux pour ça. Éviter de foutre le feu à l'appartement, idem pas d'inondation et vous m'évitez les plaies d'Egypte si possible. Je crois que c'est tout... Ah et si on vous demande, je ne suis au courant de rien. Finit-il en les chassant vers l'extérieur de la boutique avec les yeux brillants de malice.

De retour dans la rue, Celeste put montrer ses trésors à Sean tout en se mettant en route pour rejoindre l'appartement que partageait la famille Scott-Holtz. Ils avaient maintenant en leur possession des bonbons (très) piquants, une poudre à ajouter à n'importe quel liquide pour que celui-ci se mette à pétiller, une autre poudre à appliquer cette fois-ci sur la peau pour scintiller de mille feux et enfin deux petites fioles de cette nouveauté que Sylvanus n'avait pas encore testé.

- Je pense qu'avec ça on a de quoi passer une bonne soirée, nan ?
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Lun 10 Fév - 13:59
Sean Wyatt Scott-Holtz
Sean Wyatt Scott-Holtz
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Ardoise (dortoirs):
Mon interlocutrice marquait un point. Nos parents nous connaissaient que trop bien pour nous prendre au sérieux si nous prétendions être en couple. C’était comme demander à Luigi et Mario de se marier (mis à part leur véritable lien de parenté) ! Non, je ne suis pas en train de nous imaginer sauter sur des cases débloquant champignons, monnaie. Bref, grillés en un temps record. Dommage… Ce qui me surprenait particulièrement était la réaction de Celeste qui ne laissait aucun doute planer. Habituellement, il marchait toujours dans mes combines sans rechigner même si c’était tout aussi ridicule que perdu d’avance. Pourquoi se montrait-il tant réfractaire ce coup-ci ? Ça n’avait aucun sens. Peut-être me trouvait-il trop repoussant pour être en mesure de faire semblant mais qu’il n’osait pas me l’avouer ? Je laissais tomber le sujet pour enchaîner sans l’ombre d’un mécontentement, allant jusqu’à la « menacer » de publier des images de son enfance sur les réseaux sociaux. N’était-ce pas là une preuve d’amour que d’afficher la trogne d’autres individus sur ses comptes ?

- Même pas peur ! J’ai été irrésistible dès le berceau. Tu ne peux rien contre moi, le provoquais-je avant d’émettre un son strident dans son oreille.

Je ris à ses protestations, indifférent aux autres piétons dont nous attirions l’attention. Arcadia Bay n’était plus ce qu’elle était depuis que nous étions autorisés à rôder dans les rues sans supervision. Plus d’un habitant devaient penser que la commune avait toutes les caractéristiques pour rivaliser avec l’asile d’Arkham. En parlant de cette maison de fous, j’étais persuadé être en mesure d’incarner un Joker crédible. Une bonne idée de déguisement pour le prochain Halloween tient ! Quant au gosse de Sylvanus, il avait tout pour faire une ravissante Poison Ivy. Le duo de choc ! Vivement le mois d’octobre !

**

Occupé à saluer le propriétaire de Wicc’Arcadia comme il se doit, je ne prêtais pas attention à mon coéquipier occupé à fouiner dans les tiroirs. Ce fut uniquement lorsque l’adulte se retourna dans sa direction que je remarquais son petit jeu. Je n’osais même pas imaginer ce qu’il allait glisser dans ses poches pour rendre notre soirée mémorable. En général, cela finissait toujours par faire des étincelles et non, ce n’est pas uniquement une façon de parler. Je grimaçais à la mention de la correction que le roux avait reçu par mes parents. Bien que je n’aie pas fumé cette « herbe bizarre », qu’il ait fallu ouvrir en grand la fenêtre de ma chambre pendant plusieurs heures avait suffi à les rendre suspicieux. Comme si j’allais leur mentir ! Bon, ce ne serait pas la première fois que « j’omets la vérité » mais quand même ! Vive la confiance !

Nous pouvions toujours compter sur l’Impératrice (surnom donné généreusement par l’Allemand) pour nous donner un coup de main discret lors des préparatifs de nos mésaventures. Il ne nous viendrait jamais à l’idée que de le dénoncer en cas de pépin. Tandis qu’il nous mettait dehors comme par crainte que notre présence suffirait à l’incriminer ultérieurement, je m’emparais de plusieurs feux d’artifices à la volée après avoir eu une autorisation muette de sa part. Comme si nous allions vider les lieux sans notre butin ! Mon trésor sous le bras, je regardai ce que Barbie avait déniché de son côté. Wo ! Pas mal de nouveautés ! Mon visage s’illumina alors que je lui arrachais des doigts la poudre à scintiller.

- Dément ! Mes vieux ne vont pas comprendre ce qui leur arrive !

Je ricanais, bien décidé à en glisser un peu dans leur gel douche. J’en étais capable ! Ne croyez pas que nous ne nous faisions jamais de farces dans la famille Scott-Holtz, que j’avais grandi dans une dictature ou autre régime d’horreur. Bien au contraire ! Le plus surprenant étant que le plus plaisantin du duo était Elijah. Je ne comptais plus les cris de mon second géniteur (ni les miens) en guise de représailles. Bien souvent cela se terminait en bataille de chatouilles ou de polochon. Un désastre. Vraiment. Mais qu’est-ce qu’on se marrait ! Et là, j’allais placer la barre extrêmement haut puisque j’attendrai le début de la semaine prochaine pour qu’ils s’en fichent partout un matin de cours. Bordel, je ne ferai pas de vieux os.

- Allez, à mon tour !

Je lui tendis mon sac à dos puis me penchais pour l’inviter à me grimper sur le dos. C’était la moindre des choses que de lui renvoyer l’ascenseur, puis nous n’étions qu’à une dizaine de minutes de chez moi. Je devrais pouvoir tenir le coup en dépit de la fatigue. Celeste n’était pas bien lourde.

**

19h. Nous étions arrivés depuis plus d’une heure chez moi et nos pizzas venaient d’arriver. Les boîtes avaient été abandonnées dans la cuisine alors que leur contenu réchauffait dans le four, le temps que le blondinet termine de dessiner des symboles le long de mes bras et dans mon dos avec la fameuse poudre. Je devais être d’une élégance à couper le souffle avec mon look de boule à facette ! Parallèlement, j’ajoutai un second produit dans nos Oasis qui se mirent à pétiller comme par magie.

- Mystique ! m’exclamais-je avec enthousiasme. Dis, je pensais qu’après manger on pourrait aller tirer les feux d’artifices sur la plage. En revenant, on aura qu’à essayer votre potion décontractante. J’aurai l’estomac plein et je me serai bien amusé alors si je dois mourir ce sera en étant heureux.

Et voilà que je me mettais à chantonner Happy de Pharrell Williams. Elle n’était pas au programme du show de l’Académie mais qui sait ? Un rajout de dernière minute pourrait être sympathique ! Je devrais proposer à Teddy de lancer un sondage ouvert à tous les étudiants pour élire un titre supplémentaire. Notant l’idée dans un coin de ma petite caboche, je me dressai sur mes jambes une fois l’œuvre de mon acolyte achevée. Lumière tamisée, un petit tour sur YouTube puis le titre Sexbomb fut craché par les enceintes du salon, les basses faisant trembler le sol. Je me mis alors à danser en rythme, plutôt n’importe comment, envoyant des rayons lumineux sur les murs et objets m’environnant. Ambiance discothèque grâce à Sylvanus. Je ne reculais devant rien quand il s’agissait de faire le pitre, venant même tirer mon frère de cœur par la main pour l’entraîner sur la piste fictive. Les dernières notes résonnants dans nos oreilles, je me laissai tomber dans ses bras, épuisé mais incapable de retenir mes gloussements. Au même instant une sonnerie retentit, indiquant que le moment était venu de dîner. Je courrai dans sa direction et posai le tout dans des plats que j’emmenai jusqu’au canapé.

- Bon appétit ! Je crève la dalle !

La première part fut dévorée en un clin d’œil. J’étais un gouffre ce soir ! Des pistes aléatoires se suivaient, nous permettant une sorte de karaoké avec la bouche pleine. Je manquai de m’étouffer, et bu pour m’aider à m’en remettre. J’avais juste oublié que ma boisson était trafiquée ce qui n’arrangea pas les choses. Quand ma toux se calma, je pleurais à chaudes larmes et tapais mon partner in crime en prétendant que c’était uniquement de sa faute. Quelle mauvaise foi ! Mais évidemment que je n’étais pas sérieux. Peu après, nous étions en train de nous pincer comme des déments. MAIS ARRÊTEZ-LES CES SAUVAGES !

- Oh ! J’ai une question un peu barge pour toi. Tu crois que ton père et le mien -Elijah – sont déjà sortis ensemble quand ils étaient jeunes ? Il m’affirme que non mais j’ai des doutes, révélais-je dans un ton conspirateur après que nous ayons retrouvé notre calme.

Oui, cela sortait de nulle part mais qu’est-ce qu’une soirée ensemble sans un épisode à douter de la véracité de ce qui nous est présentés comme des faits ? L’existence des aliens par exemple ! Nous lancer dans le visionnage de la série The X-Files l’an dernier avait été une très mauvaise idée à cause de ça mais cela avait abouti à des débats endiablés.
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Lun 10 Fév - 15:46
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Après un rapide trajet où Celeste profita du fait d'être sur le dos de Sean pour lui ébouriffer les cheveux, les deux enfants pas vraiment finis purent enfin se poser chez les Scott-Holtz. Le couple avait la chance d'avoir pu emménager dans une maison, ce qu'enviait un peu Celeste qui vivait toujours avec son père, ayant pris la chambre de son ancienne colocataire.

Chassant cette pensée peu charitable de son esprit, la jeune femme eut bientôt le cerveau occupé par une activité qu'elle appréciait particulièrement : peindre. Et pas sur n'importe quel support non, sur Sean. Le pauvre était son cobaye préféré depuis qu'il avait découvert que l'on pouvait vers ses trois ans que l'on pouvait très bien plonger ses mains dans la peinture pour les poser ensuite sur le visage d'un mini-Sean de deux ans qui semblait ne pas voir le problème. Certes, Elijah et Teddy avaient été un peu moins heureux que leur progéniture mais l'expérience s'était renouvelée tellement de fois qu'ils avaient laissé tomber l'idée d'interdit à Celeste de pratiquer son art sur leur précieux fils.
D'ailleurs que trafiquait donc le plus âgé ? La langue pincée entre ses lèvres, elle s'appliquait à dessiner le cycle lunaire sur les bras de son complice, avant de décider de dessiner une carte du ciel étonnamment détaillée sur la peau de son dos. Il sursauta lorsque la boisson se mit à pétiller mais eut le temps de terminer son chef d’œuvre avant de perdre totalement sa concentration en répondant à Sean.

- Va pour ce plan, il me semble parfait. Et arrête de dire que tu vas mourir, j'ai survécu jusqu'à 19 ans en étant élevé par Pap' et ses cookies, ce n'est pas une innocente petite potion qui va avoir ta peau. Avoue plutôt que t'as peur la crevette ! Le provoqua-t-il en lui tirant doucement sur les cheveux, comme si ceux-ci allaient pousser par miracle.

Les lumières tamisées permirent à Celeste de pouvoir admirer le résultat de son travail, et il regretta de ne pas avoir de quoi filmer la scène car elle était de toute beauté... Tout comme Sean, et ce d'un point de vue absolument platonique, évidemment. Il était étonnant aux yeux de la demoiselle que le jeune homme n'ait pas encore été courtisé. Les gens étaient ils aveugles en plus d'être sourds ? Il n'aurait probablement jamais la réponse mais en attendant cela l'arrangeait bien de ne voir personne graviter trop près de son Sean.

Celui-ci l'invita d'ailleurs à le rejoindre sur la piste de danse et il répondit avec plaisir à la proposition muette. Contrairement à son frère de cœur il n'était pas doté d'une voix particulière... A part le fait qu'elle était parfaitement à son image : non genrée. Cela ne lui permettait pas de faire des merveilles en chant mais il se débrouillait pour suivre à peu près. Il compensait cependant par ses capacités en danse. A croire que Sylvanus lui avait bien refilé une petite partie de ses gênes en l'adoptant. A moins que cela soit son éducation qui l'ait rendu décomplexée et suffisamment à l'aise avec son corps pour effectuer des chorégraphies plutôt hallucinantes de souplesse... Avait-il vraiment des ligaments ou était-ce un mythe ?

Vint l'heure des pizzas, et l'estomac sur pattes oublia – momentanément – ses bêtises pour se ruer sur la meilleure des nourritures.
- Bon appétit à toi aussi ! Répondit Celeste en mangeant plus calmement. Elle avait un appétit d'oiseau, ce qui était une source perpétuelle d'inquiétudes pour son père, aussi eut-elle plus souvent la bouche libre pour chanter. Malheureusement toutes les meilleures choses avaient une fin et elle choisit pour une fois d'être raisonnable.

- Bon allez on se calme sur le chant pour aujourd'hui, je ne voudrais pas que tu croasses demain... Et je pense que Teddy va me tuer s'il apprend que j'ai laissé son pauvre little boy s'étouffer à cause de sa propre bêtise. Ricana Celeste en se penchant à temps pour éviter un coup.

Par contre la question – plutôt innocente et décalée – posée par Sean le ramena des années en arrière, lorsque lui-même avait questionné Sylvanus sur le sujet.

- J'ai une réponse qui va être un peu trop sérieuse pour toi, mais je t'épargne la peine de demander aux concernés parce que je l'ai fait avant toi... Et c'était pas beau à voir. Mais en gros, eux c'est un peu comme toi et moi. Impossible quoi.

Il devait avoir dix ans à l'époque et les réactions de son père avaient clôturées définitivement les doutes qu'il avait pu avoir. Il faut dire que voir Sylvanus se mettre à rire nerveusement avant de pâlir plus que sa carnation naturelle déjà pale, de reprendre un rire de fou-furieux pendant plusieurs minutes avant de le fixer d'un air incrédule avant de lui demander s'il avait touché au ''tiroir interdit'' (que Celeste testerait des années plus tard, mais ceci est une autre histoire) était plutôt efficace pour éradiquer toute trace de doutes. Le père devenu soudainement sérieux avait ensuite fait promettre à son enfant de ne plus jamais parler de ça.

-_-_ Le temps passe _-_-

Ils avaient fini le repas et avaient emporté tout leur petit bordel jusqu'à la plage pour se poser. Celeste avait râlé pour que Sean porte son poncho par dessus ses vêtements pour ne pas attraper froid. Décidément elle aimait son rôle de grande sœur protectrice.

Après avoir choisi un spot de qualité, ils s'étaient répartis les boîtes de pizza et les messages à envoyer en jouant à pierre-feuille-ciseaux. Celeste avait hérité de la boîte mignonne, ce qui laissait à Sean la boîte la plus drôle, celle dédiée à des annonces cataclysmiques.
Les feux d'artifice étaient prêts et n'attendaient plus que leur chargement pour décoller vers d'autres cieux. A côté du duo, leurs sacs traînaient à demi ouverts, révélant des couvertures et quelques friandises au cas où le plus jeune ait encore un petit creux. Cependant lorsqu'il eut finit sa propre boîte, Celeste se désintéressa totalement de ce contenu. Le bruit des vagues le rendait pensif et soudain il se redressa dans un bond. Sarouel et tunique furent envoyées en l'air en quelques secondes et avant de réfléchir au fait que le mois de février était un mois froid, la demoiselle avait déjà couru sur le sable et s'était jetée à l'eau en poussant un cri de guerrière.
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