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Sad but true feat. Alec

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Jeu 1 Aoû - 22:00
Teddy Abolick
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Teddy Abolick
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Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Je ne recevais pas souvent des messages d’Alec. C’était étrange. En général, s’il voulait parler, il le faisait via Elijah. Et vu que je n’étais plus avec le blond, il ne m’était pas venu à l’idée que son meilleur ami me contact un jour pour me demander de venir le chercher à l’hôpital. Mais je n’avais pas posé plus de questions. Vu la tempête que la ville avait essuyé récemment, je voulais bien comprendre que c’était le bazars et que tout le monde était chamboulé. Moi-même il m’avait fallu un moment pour m’en remettre surtout après ce qu’on avait trouvé à l’académie ce soir là.

J’espérais qu’il ne s’agissait pas d’un piège et qu’une fois à l’hôpital je me retrouverai en face du blond. De toute façon, je crois que ce dernier ne pouvait plus me voir en peintur,e pour des raisons assez évidente. Mais sait-on jamais. Je ne connaissais pas assez bien Alec pour savoir si c’était son genre de faire des “prank” de la sorte en pensant bien faire. Mais il avait l’air tellement… Désespéré. Je ne pouvais pas ignorer ça. Je n’étais pas ce genre de type. Alors ouais, même si je n’avais pas prévu, ni envie de sortir, j’allais prendre sur moi et venir en aide à un pote. Parce que malgré tout, ouais, Alec était devenu un bon pote quand même.

Je fis donc un effort pour sortir de mon lit, mettre une tenue décente, choper ma trottinette et aller à l’hôpital. Alec allait peut-être être déçu que je ne vienne pas en voiture. Merde, s’il était dans un sale état, on allait avoir du mal à rentrer à deux sur une trottinette. Mais sur le coup, je vous avoue que je n’y avais pas pensé. L’Ecossais devait savoir que je n’avais pas le permis. Et vu mon karma, c’était sans doute pas plus mal ainsi. Cela me pris quelques minutes pour aller à l’hôpital où je n’eus pas trop de mal à retrouver Alec. Il avait beaucoup de monde n’empêche, ils étaient sans doute heureux qu’on leur libère une chambre.

A mon plus grand soulagement, Alec tenait debout et il avait l’air d’aller plutôt bien.

- Hey Alec ! Comment ça va ? T’avais l’air pas au top au téléphone, c’était pas super rassurant, mais t’as pas l’air trop mal. Il s’est passé quoi ? C’est la tempête ?


Je le harcelais de questions, le pauvre. Mais j’étais inquiet et quand je suis inquiet, je panique et je parle beaucoup. Bon ok, peut-être que je parle trop, tout le temps. En fait, je n’avais pas de juste milieu. Soit je parlais trop, soit pas assez. Et en général, dans les deux cas, je finissais par le regretter.
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Ven 2 Aoû - 18:09
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ALEC
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TEDDY
And it's peaceful in the deep Cathedral where you cannot breathe
L’étudiant ne pouvait plus dévier son regard de l’écran de son téléphone. Noreen et lui avaient profité d’une virée à la cafétéria de l’hôpital pour faire un détour à la boutique de l’établissement et acheter un cellulaire de remplacement pour l’écossais. Évidemment, Alec n’avait pas appris le numéro du musicien par cœur. Fort heureusement pour lui, le nuage d’Internet l’avait fait à sa place. Malgré tous ses contacts et ses paramètres retrouvés, il n’était pas parvenu à passer l’appel. La coupure sur sa main avait beau avoir complètement guéri, ses doigts n’avaient pas eu la force de se saisir de l’appareil. Il allait pourtant falloir que sa voix se déraille et que ses membres lui obéissent tôt ou tard. Alec avait une promesse refusée à honorer. Une larme coula le long de sa joue. Noreen avait quitté l’hôpital le matin-même. Ils s’étaient promis de se revoir très, très vite mais pour l’heure, l’écossais était seul face à ses démons. Son regard bleu, ses mèches blondes, son sourire. Arrête de me hanter ! voulait-il hurler. Ses mains se serraient chaque fois qu’il pensait à Elijah. Allez Alec. Ne te dégonfle pas maintenant !

✴✴✴


Debout et appuyé sur ses béquilles, Alec surplombait un grand sac de voyages qu’il s’était procuré dans la même boutique. Des souvenirs qu’il ramènerait à la maison en même temps que ses nouvelles fringues. Peut-être valait-il mieux les brûler ? Ou en faire don à l’hôpital pour les patients dans le même cas. Alec était occupé à signer des papiers de sorties quand la voix terrifiante - elle n’avait jamais été aussi épouvantable - de Teddy se fit entendre dans son dos. Le jeune homme prit appui sur le comptoir pour se tourner et dévisager le visage du garçon qu’il s’apprêtait à détruire dans quelques secondes. Pourtant, les mots restèrent logés dans sa gorge.

“Hey...”

Sérieusement ? C’était tout ce dont il était capable ? Elijah devait se retourner dans sa tombe, quelle qu’elle soit ! Le jeune homme baissa les yeux pour attirer son attention sur sa jambe encore plâtrée. Les médicaments faisaient effet : il n’avait presque pas mal du moment qu’elle ne touchait pas le sol. Son affliction était ailleurs.

“Oui… J’étais au café quand… L’océan a englouti le café. Les marines ont retrouvé nos corps sur la plage. On était inconscient. Des gens se sont noyés.”

Trop difficile d’admettre qui.

“Tu vas bien toi, rien de cassé ? Est-ce que je peux te demander de prendre mon sac ?”

Son regard sautait de membre en membre, d’objet en objet. Tout pour ne pas le fixer dans la prunelle de ses yeux. Chaque silence était un mensonge.

“Tu as des nouvelles de lui… ?”, demanda-t-il subitement alors qu’ils étaient arrivés dans le parc.

Ironiquement, le ciel était dégagé et le soleil réchauffait son visage pâli par la lumière de l’hôpital. Il le fuyait du regard.
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Dim 4 Aoû - 12:31
Teddy Abolick
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Teddy Abolick
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Ardoise (dortoirs):
Après toutes ces aventures dans l’académie, nous étions à nouveau au chaud et des groupes de “survivants” venaient petit à petit nous rejoindre. Je reconnu pas mal de tête. Il faut dire, il s’agissait surtout d’élève et de personnel de l’école. Il n’y avait aucune trace de Jefferson par contre. Est-ce qu’il savait qu’on avait été dans son bureau ? Aucune idée. Ce n’était peut-être pas plus mal ainsi. Cherchant parmis la foule, mon regard croisa celui d’Elijah. Il semblait aussi crevé que tout le monde présent. Mais au moins il était en un seul morceau, avec Kate. Je ne pu m’empêcher de penser que c’était attendrissant de les voir ensemble. L’étudiante m’avait d’ailleurs adressé un sourire chaleureux, comme pour m’inviter à les rejoindre. Mais je me contentais de lui répondre de la même manière avant de retourner auprès de Brendon.

*

Alec n’avait pas l’air au top de sa forme, j’avais l’impression qu’à mon arrivé son expression s’était même totalement décomposée. J’avais fait quelque chose ? Je vous avoue que soudainement, je n’étais pas trop serein. Mais j’imagine que s’il m’avait demandé de venir le chercher, ce n’était pas pour m’achever à coup de béquilles non plus. Enfin, j’espère. Alec était un gars cool et pas violent de ce qu’il me semblait. Ok, il était pas forcément aimable quand il avait bu, mais je doute que l’hôpital fournisse de l’alcool à ses patients.

J’entamais immédiatement la conversation sur la tempête qui avait eu récemment. Apparemment Alec se trouvait au Croissant de Lune. J’avais entendu que le lieu avait été totalement inondé. Et le propriétaire travaillait d’arrache-pied avec son staff pour rouvrir le café au plus vite. En attendant, il y avait une sorte de petit local provisoire où nous pouvions venir nous approvisionner en café. Il me semble qu’ils avaient même lancé un appel pour avoir des bénévoles qui pourrait les aider à rénover le Croissant de Lune.

- Ben écoute, moi ça va, j’étais à Blackwell, on s’est retrouvé enfermé. Et il neigeait, le courant était coupé… On a eu sacrément froid, mais sinon ça va, tout le monde s’en est sorti en un seul morceau. Mais il y a eu tellement de perte je… C’est terrible.


J’avais entendu dire que Pandora n’avait pas survécu. Et dire que j’étais avec sa soeur à ce moment… Je n’avais pas eu de détail sur ce qu’il s’était passé, mais apparemment ça avait été violent. Et pour le moment, on avait du mal à compter toutes les pertes, humaines et matérielles.

- Oh et oui, je peux prendre ton sac, sans problème, désolé, j’étais perdu dans mes pensées !

J’accompagnais ma phrase du geste qui allait avec, attrapant les affaires qu’Alec m’avait désigné. Je me demandais pourquoi il avait un aussi grand sac à l’hôpital. Mais bon, je n’allais pas juger, il avait sûrement ses raisons. Nous quittâmes alors l’hôpital, marchant doucement, en silence. Jusqu’à ce qu’Alec me demander si j’avais eu des nouvelles de “lui”. Perplexe, je fronçais les sourcils. De qui parlait-il ? Après réflexion, je pense qu’il n’y avait pas cinquante mille personne dont Alec pourrait me parler. Je me détendis alors, lâchais un long soupire en passant une main dans mes cheveux.

- Tu parle d’Elijah c’est ça ? Nope, rien du tout. Ca fait un moment qu’on ne se parle plus alors…


La dernière fois que je l’avais vu, c’était justement à Blackwell après la tempête. Il faisait parti d’un groupe qui avait été amené jusqu’à l’académie pour s’y mettre en sécurité le temps que la météo se calme. Donc, je l’avais vu, oui, mais je n’avais aucune idée s’il allait bien, ce qu’il faisait en ce moment ou quoique ce soit.

- Et toi ? T’as des nouvelles ?

Peut-être qu’Alec était plus au fait que moi. Certes, il avait été à l’hôpital ces derniers jours, mais il avait peut-être échangé quelques messages avec lui. D’ailleurs, j’avais comme l’impression qu’Alec était au courant de quelque chose et qu’il était en train d’essayer de me tester, voir s’il devait me dire cette information ou pas.

- Oh non… Je… Ne me dit pas que…


Je regardais Alec. Ok, je comprenais pourquoi il était aussi mal à présent. Elijah avait trouvé quelqu’un d’autre. J’en étais sûr. Ca ne pouvait être que ça. Après tout, il avait le droit, ce n’était pas comme si on était encore ensemble. Mais d’un autre côté, on avait jamais “rompu” officiellement non plus. Merde et rien qu’à l’imaginer je… j’en avais les larmes qui me montait au yeux. Je sais, c’est bête mais…. C’était plus fort que moi. Malgré tout ce qu’il s’était passé. Je l’aimais encore cet imbécile et je n’avais pas envie de le recroiser avec quelqu’un d’autre et de me dire que ça aurait pu être moi, si je n’avais pas merdé autant.
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Dim 4 Aoû - 14:10
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ALEC
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TEDDY
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Alec n’avait jamais autant haï Elijah que lorsque son regard croisa celui de Teddy. Comment avait-il pu mettre ce poids sur ses épaules ? Comment avait-il osé lui demander une telle chose ? À lui !? Le beau blond n’en avait-il pas suffisamment fait comme ça ? Il parvenait même à lui briser le cœur dans l’au-delà. S’il ne l’avait pas tant aimé, l’écossais lui aurait sans doute souhaité d’être damné où qu’il soit. Il n’y arriverait pas. L’étudiant ne parviendrait pas à annoncer la nouvelle au professeur. C’était au dessus de ses maigres forces. Sa jambe lui faisait mal, n’était-ce pas assez ? Ok. C’était un mensonge. Elle ne le faisait plus souffrir ainsi suspendue. Mais quand même ! Abruti d’Elijah ! Espèce d’abruti de héros ! Il avait fallu qu’il joue les héros. Et Kate ? N’avait-elle pas pu le faire rebrousser chemin ? Là, maintenant, tout de suite, Alec les détestait si fort que ses poings se serraient sur ses béquilles anglaises.

Ce regard… Bloody hell… ce regard. Il savait que quelque chose n’allait pas. Alec aurait sûrement dû suivre des cours de théâtre. Il était incapable de cacher ses émotions. Le jeune homme ajouterait cela à la liste des choses pour lesquelles il n’était pas bon. Sauver un ami : check. Mentir : check. Avec grande difficulté, le McArchty déplora les événements passés et expliqua sa survie en prenant garde à ne dévoiler aucun nom. Pas un. Même pas celui de Noreen. Il aurait dû faire une liste des personnes présentes, il le savait et c’était au-dessus de ses forces !

“Il neig… C’est vraiment une ville de fous.”, l’interrompit-il.

“C’est terrible”. Il ne savait même pas à quel point ça l’était. Alec vivrait toute sa vie en ajoutant ces pertes à la longue liste de personnes à qui il n’aurait pas dû survivre. Ses parents, d’abord, et maintenant eux. Et maintenant Elijah. Non, il ne fallait pas y penser. Pas tout de suite, pas s’il voulait le lui dire. Teddy en savait visiblement beaucoup et Alec nourrissait bêtement l’espoir qu’il sache déjà. Impossible. Le musicien n’aurait jamais été dans cet état-là s’il avait su. Pourquoi ne savait-il pas, merde ! C’était son mec après tout ! Il aurait dû savoir avant tout le monde ! Il aurait dû être celui qui venait le voir pour lui annoncer la mauvaise nouvelle. Quoique non. Même ça, il ne le lui souhaitait pas. Teddy s’excusa et attrapa son sac de voyage pour qu’ils puissent avancer ensemble vers l’extérieur, vers la liberté. Pourtant, l’écossais ne s’était jamais senti aussi coincé.

C’était le moment. C’était maintenant ou jamais. Mais oui bordel, je parle de lui. Qui d’autre enfin ?! Le chagrin lui faisait peut-être dire des bêtises. Peut-être que Teddy ne voulait pas comprendre et vivait dans un déni impénétrable. “... on ne se parle plus”. Oui. Cela lui disait vaguement quelque chose… Comment avait-il pu oublier les mots précis d’Elijah ? Ses derniers mots ! Teddy demanda. Sa voix se bloqua dans sa gorge. Pas le moindre son. Il s’arrêta en plein milieu du chemin. Teddy avait compris. Inconscient de se qui se passait dans sa tête, Alec le fixa droit dans les yeux. Les larmes embuaient les siens.

“Je suis désolé… J’ai essayé mais il… Je suis désolé…”

Déjà les larmes roulaient sur ses joues. Pourtant, son visage restait fermé, figé dans l’horreur de la situation. La réalité allait le briser. Il voyait Teddy se décomposer devant lui. L’admettre à haute voix était un supplice. Elijah était parti… Il était parti...
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HJ : Mais quelle horreur !
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Dim 4 Aoû - 22:44
Teddy Abolick
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Ardoise (dortoirs):
J’avais aucune idée de ce qui se passait en ce moment Arcadia Bay, mais ouais, de la neige en mai, presque juin, c’était du grand n’importe quoi. Et du peu que j’avais suivit aux infos, même les meilleurs météorologues ne savaient pas comment expliquer ça. C’était inquiétant et la ville n’avait jamais été aussi populaire soudainement. Malheureusement, on attirait pas forcément le bon genre de population. Quoique, j’étais mal placé pour parlé, je n’étais pas le type le plus recommandable du monde non plus.

Même Alec avait du mal à y croire. Et pourtant oui, nous vivions dans cette ville totalement déréglée. Personne ne pouvait savoir ce qu’on nous réservait par la suite. Sérieusement, j’allais finir par croire que la ville avait été construite sur un vieux cimetière indien qui se vengeaient sur nous pour avoir profané leur tombe. Ca m’étonnerai tellement pas à vrai dire. On arrêtait pas de perdre du monde aussi. Sérieusement, si je n’avais pas toute ma vie ici, j’aurais sans doute déjà déménager. Mais on finit toujours par revenir à Arcadia Bay.

Et maintenant que nous étions éloigné de l’hôpital, une tempête avait ravagé la ville et on était en train de pleurer sur mes amours ruinés. Alec avait l’air tellement mal. Je le comprenait mieux que quiconque. Ca devait être dur pour lui aussi. Je ne savais pas précisément comment il l’avait apprit, mais il avait aimé Elijah autant que moi. Il avait déjà eu du mal à digérer pour lui et moi, alors maintenant, quelqu’un d’autre ? Aussi rapidement ?

Je pleurais comme un gosse et mon interlocuteur en faisait de même. Il tenta de bafoué quelques paroles. Si ça ne me faisait pas autant paniquer, je l’aurais sûrement prit Alec dans mes bras. Mais depuis Vlad, je n’arrivais pas à supporter le moindre contact physique. Alors, on était planté là, comme des cons à pleurer…

- Je suis désolé que ce soit toi qui l’ai appris avant Alec… Si j’avais su je…

Qu’est-ce que j’aurais fait ? Rien ? Et bien oui, parce qu’il n’y avait rien à faire. j’avais merdé, il fallait assumer et aller de l’avant.

- Putain, je pensais pas…. Pas maintenant… C’est tellement rapide et… Putain… Tu… Tu crois qu’il est heureux ?

Dans le fond, c’était tout ce qui comptait, qu’il soit heureux. Et je crois qu’Alec et moi étions d’accord là dessus. Si Elijah aimait vraiment cette personne, on ne pouvait rien y faire, si ce n’était lui souhaiter tout le bonheur du monde.
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Mar 6 Aoû - 20:35
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ALEC
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La police londonienne l’avait laissé partir en Oregon, à Arcadia Bay, parce que c’était une petite ville tranquille, sans trop d’histoire. Il était censé y être plus en sécurité, loin de l’Allemagne, loin des grandes villes. S’ils avaient su… Si Arthur avait su, il aurait été encore moins prompt à le laisser s’en aller. Alec avait pourtant survécu. Par on ne savait quel miracle, son corps, celui de Noreen et celui d’un jeune homme - Marcus - avaient été retrouvés sur la baie. Par deux fois déjà avait-il échappé à la Grande Faucheuse. Par deux fois déjà avait-il été rescapé d’un sinistre destin. La rançon était sûrement de vivre avec cette injustice sur les épaules. De savoir qu’il avait survécu quand ses proches avaient péri.

L’ironie du sort voulait que Teddy croît mieux comprendre le jeune homme que quiconque. Il faisait pourtant fausse route et ni l’un ni l’autre ne semblait s’en apercevoir. Ils s’enfonçaient dans des désespoirs différents et s’entendaient sans se comprendre. Le corps tendu, les bras lâchant pourtant, l’écossais essayait de formuler l’indicible. Le lettré, pourtant adeptes des métaphores et autres métonymies, se trouvait bien incapable d’exprimer sa pensée. Il aurait probablement fallu qu’il veuille croire les faits avant de les énoncer car Alec refusait cette vérité - même alors que le musicien venait d’atomiser le plus petit espoir qui s’était accroché à la vie en lui. Ses yeux étaient embués et le monde extérieur vaporeux, comme dans le creux d’une vague qui vous empêche de remonter à la surface. Comme la marée qui avait sûrement emporté le corps d’Elijah.

L’amoureux avait pourtant tout l’air d’avoir compris : ses yeux pleuraient à chaudes larmes et ne répondait pas, interdit. Ni lui ni Alec ne savait comment réagir, comment se réconforter. Il était trop tôt et carrément impossible pour l’écossais de se dire que là où il était, l’ange blond était sûrement mieux, libéré de toutes ses afflictions. Comme deux enfants terrassés par le chagrin, ils se regardaient en pleurant, d’abord silencieusement, puis finalement Teddy parla. Tu aurais quoi ? Il n’aurait rien pu faire. Si le monde avait été clément, Alec aurait pu échanger sa place avec celle de Teddy, le mettre dans les mêmes eaux sombres qui avaient englouti le café. Peut-être aurait-il eu plus de chance et de force pour sauver celui qu’il aimait plus que tout au monde. Peut-être aurait-il été meilleur que lui… Sûrement. Alec détourna le regard en avouant sa culpabilité : il n’avait pas pu, il n’avait pas réussi à les sauver et il était là, lui, bien vivant. Tant de honte dans si peu de mots à peine prononcés. La tristesse laissa une petite place à l’incompréhension quand Teddy expliqua qu’il ne pensait pas que cela arriverait si vite. Tu crois… What the bloody hell are you babbling about? Heureux ? Il pensait sincèrement qu’Elijah pouvait être heureux au fin fond de l’océan ? Quand Alec l’imaginait prisonnier des flots, il l’imaginait les yeux grand ouverts.

“De quoi tu…”

Et merde. Teddy pensait qu’il lui annonçait la nouvelle relation d’Eli’ avec un autre. Comme d’habitude avec Alec, il fallait que le musicien rende les choses encore plus difficiles. Leur amitié était indescriptible et dans d’autres circonstances, Alec aurait peut-être été flatté qu’il le croie capable de lui annoncer les choses en douceur. Pour l’heure, il sentait davantage la fureur envahir chaque muscle de son corps. Il l’aurait bien frappé avec sa béquille, tiens !

“Teddy. Stop. Elijah… Ce n’est pas ce que… Teddy. Elijah était avec nous, au café, quand la tempête a éclaté. Je suis désolé… Ils n’ont pas… Ils n’ont pas retrouvé son… Il est parti.”

Les larmes coulaient de colère et de douleur. Le monde éclatait comme son cœur dans sa poitrine.
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Jeu 8 Aoû - 16:47
Teddy Abolick
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Je faisais fausse route, sans le savoir et m’enfonçait dans une histoire dont je pensais qu’Alec avait été le témoin. Et c’était con, mais je trouvais ça rassurant d’avoir quelqu’un qui me comprenait et avec qui partager ma peine. Si j’avais su qu’elle était d’une autre nature pour le brun en face de moi, je me serais sans doute moins réjouit. Je me disais qu’à défaut de pouvoir avoir Elijah, je partageais quelque chose avec son meilleur ami, mais non, pas quelque chose de romantique. J’étais rassuré de ne pas être seul quoi. De constater que mon monde ne s’effrondrait pas totalement.

A défaut de réussir à parler de ce qu’il s’était passé, j’essayais d’interroger Alec sur les conséquences directes, entre deux sanglots. Evidemment, l’étudiant avait aussi du mal à s’exprimer. Mais ma question l’étonna ? Elle ne devrait pas pourtant, si ? C’était si incongru de vouloir s’assurer que la personne qu’on aime est heureux ? Même si c’est avec quelqu’un d’autre ? Alec réunit quelques forces et me fournit un peu d’explications. Je fronçais les sourcils, perplexe.

- Mais de quoi tu parles ?


Je crois que je comprenais où il voulait en venir. Enfin, j’avais compris qu’Elijah était avec lui au moment de la tempête.

- Il est parti où ?

Donc il n’y avait pas d’autre personne dans cette histoire ? Ou alors il avait décidé de quitter Arcadia Bay pour de bon ? Mais c’était une drôle de date de départ que le jour de la tempête. C’est vrai que s’il devait parler d’un départ soudain à quelqu’un, Alec serait le premier. Peut-être qu’il avait prévu d’aller en Allemagne, retrouver des amis. J’avais des doutes qu’il aie envie de revoir sa famille… Puis les connexions se firent dans mon cerveau. Alec parlait de noyées avant… Et il disait qu’ils n’avaient pas retrouvé le corps.

- Attend, Eli est mort ?

Ca me semblait trop improbable, puis oui, j’avais lâché ça comme ça, pas de pression le gars. Mais mon cerveau était en train de chauffer pour remettre les éléments dans l’ordre, donc pas le temps pour du tact. Mais ça expliquerai l’état d’Alec aussi. Le pauvre, ça devait être une situation horrible pour lui. Bordel, c’est dans ces moments que je regrettais d’avoir un cerveau aussi lent à fonctionner et aussi aucun paquet de mouchoirs sur moi. J’en étais réduit à renifler comme un malpropre. Ophelia serait là, elle m’en aurait sans doute déjà collé une en me traitant de goret avant de me tendre un mouchoir.
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Mer 14 Aoû - 13:47
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ALEC
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TEDDY
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Un cauchemar éveillé, voilà ce que c’était. Toutes ces épreuves n’avaient visiblement pas suffi. D’abord cette tempête effroyable, cette inondation avec les morceaux de verres qui avaient volé en éclats, cette eau glaciale et saisissante qui avait emprisonné leurs poumons paniqués, ensuite ces pertes, ces douleurs, cette culpabilité, et maintenant cet homme qui ne voulait pas entendre la vérité. Alec sentait que ses forces et sa patience commençaient à lui manquer. Leur amitié était véritablement partie du mauvais pied avant de connaître des jours plus heureux. La faute à leur conversation, leur discussion désagréable et pourtant salvatrice. Elle avait au moins eu l’effet de rapprocher deux cœurs épris du même homme. L’ironie du sort voulait que ce soit peut-être ce nouvel entretien qui viendrait bouleverser leur équilibre incertain. Les yeux larmoyants, Alec refusait de répondre, de répéter. Pourquoi voulait-il l’entendre à nouveau ? La nouvelle n’était pas suffisamment dure et difficile à entendre comme cela ? Il voulait à tout prix s’infliger un nouveau coup ? Sans lui ! Alec n’y parviendrait pas ; il avait déjà suffisamment de mal comme ça à garder ses deux yeux dans leurs orbites. Les mots coupaient plus que le verre de la baie vitrée ce soir-là : “parti où ?” L’être humain ne s’était pas prononcé sur la question et Alec ne comptait pas s’y essayer pour l’espèce toute entière. Cette idée lui donnait le vertige et même la nausée. Rien que d’imaginer Elijah ailleurs, dans un quelconque paradis, une dimension infernale ou dans le vide lui donnait envie de vomir. Il était parti comme ses parents, l’avait abandonné une fois de plus parce qu’il avait voulu jouer les héros. Putain d’Elijah et ses idées de héros à deux balles ! Il le maudissait aujourd’hui encore pour cet abandon - le deuxième.

Enfin, la lueur de surprise et les mots prononcés hasardeusement. Il avait compris. Pourtant, il l’observait complètement désarçonné. Alec lui ravalait ses larmes pour ne pas se noyer une seconde fois. Il les avait pensé, ces mots, mais avait été personnellement incapable de les prononcer. Quand le médecin était venu leur annoncer qu’ils étaient les seuls survivants du petit café, son monde tout entier s’était écroulé. L’écossais avait bien sûr construit plus de choses qu’une simple amitié avec Elijah. Mais l’allemand était la raison de sa présence ici, de sa vie bâtie en Oregon. Sans lui, la mort de ses parents, son identité, son histoire n’avait plus aucun sens. Elle n’était plus qu’une vaste plaisanterie qui aurait mal tourné.

Inévitablement, la force des sa jambe valide et de ses bras qui reposaient sur des béquilles ne suffit plus à le maintenir debout. Le jeune homme resta aussi concentré que possible sur sa respiration et tituba jusqu’au banc le plus proche. Il s’y laissa tomber et assis sur le bois froid, lâcha les béquilles pour se prendre la tête dans les mains. Elles étaient rouges d’avoir trop serré les appuis. Il resta silencieux, incapable de s’excuser davantage ou de formuler la moindre compassion. Le silence pouvait bien les engloutir et les avaler tout rond ! Teddy aurait pu disparaître et courir retrouver le corps froid de celui qui avait été son amant que l’écossais ne l’aurait même pas vu partir. Seul le bruit de ses narines qui cherchaient à aspirer l’air humide le maintenait dans la réalité.

Une minute. Puis deux. Alec releva finalement les yeux pour regarder l’homme entamer son deuil. Une douce colère lui foudroyait le ventre. Il l’aurait imaginé plus… dévasté.
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Sam 17 Aoû - 16:53
Teddy Abolick
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Vu l’état d’Alec, il n’était clairement pas en train de blaguer. Il finit même par se laisser tomber sur un banc, pleurant de plus belle en cachant son visage dans ses mains. Pour le coup, j’étais totalement perdu. Je m’assis à ses côté, surtout par réflexe. Mon cerveau tournait du mieux qu’il pouvait pour remettre tous les événements dans l’ordre et avoir le fin mot de cette histoire. Il y avait eu trop d’information d’un coup et trop d’émotions, vous me pardonnerez si ça prenait un peu de temps. Je n’ai jamais dit que j’étais une flèche.

Donc si on oubliait cette histoire de couple et qu’on remettait les événements dans l’ordre. Alec était au Croissant de Lune avec Elijah au moment de la tempête. Le niveau de la mer est montée et le café s’est retrouvé innondé. Certaines personnes, dont Alec ont réussi à s’échapper et se sont réveillé à l’hôpital. Mais sans nouvelle des autres, dont Elijah. Mais s’il était mort, s’il s’était noyé, il ne pouvait pas être en vie quand je l’ai vu à Blackwell avec les autres survivant… Donc, techniquement, Elijah n’était pas mort.

Vu l’état d’Alec, j’hésitais presque à lui dire. Je sais, c’est con. Mais je savais pas comment formuler ça et il était tellement triste. Non mais je ne pouvais pas le laisser s’appitoyer sur son sort comme ça non plus.

- Hm… Alec…

J’avalais ma salive, en attendant d’avoir l’attention de l’étudiant pour continuer :

- Je sais pas si Elijah va bien. Et je lui aie pas parlé depuis un moment parce que c’est pas trop la joie entre nous en ce moment mais…

Allez Teddy, c’est pas comme si tu devais lui annoncer que l’homme de sa vie était mort. Au contraire, tu lui disais que son meilleur ami était toujours en vie, c’était une bonne nouvelle.

- Mais il est pas mort. Ou alors si c’est le cas aujourd’hui, je peux t’assurer que ce n’était pas le jour de la tempête.

Si en plus je pouvais enlever à Alec cette culpabilité qu’il semblait s’être infligé, ce ne serait pas un mal. Histoire de ne pas passer encore pour le mec qui vit dans le déni ou quoi, j’ajoutais quelque précisions.

- Ouais… Je le jour de la tempête, j’étais à Blackwell, on s’est retrouvés enfermé, une sale histoire. Mais quand la tempête a commencé à se calmer les secours ont ramenés les survivants qui étaient pas trop amochés à l’académie. Histoire qu’on reste là en sécurité le temps que la météo se calme. Et j’ai vu Elijah, il était en un seul morceau. Je suis pas allé lui parlé, mais je crois qu’il allait bien. Il était avec Kate…

Il avait l’air secoué, c’est sûr. J’avais pu lire ça sur son visage. J’avais passé assez de temps à côtoyer le blond pour connaître certaines de ses expressions faciales. J’espérais qu’Alec m’écoutait et qu’il me croirai. Je ne lui racontais vraiment pas ça pour lui faire plaisir hein ! C’était vrai. J’étais nul pour mentir de toute façon, je croyais que tout le monde le savait...
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Lun 19 Aoû - 17:58
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Anonymous
ALEC
&
TEDDY
And it's peaceful in the deep Cathedral where you cannot breathe
Il n’était pas mort. Il n’était pas décédé. Pas parti. Pas englouti par l’océan. Non pas kaput mais bien vivant. Soit Teddy se foutait de sa gueule bien comme il faut - et devait avoir une sacrée dent contre Elijah pour utiliser sa mort pour sa blague de mauvais goût - soit il disait vrai… Et alors… Et alors Alec ne savait plus quoi dire ni quoi penser. Ses yeux le scrutaient comme si la réponse allait subitement s’afficher sur son visage, comme les dollars tant espérés sur une machine à sous d’un casino mal fréquenté. Il clignait des yeux pour chasser les larmes qui continuaient de rouler tandis que les sanglots s’étaient tus. Manquant de s’étouffer avec l’une d’entre elles, il l’essuya à l’aide sa manche sans le quitter des yeux. Tu mens. Il avait envie de lui hurler dessus. Il l’avait vu de ses propres globes oculaires, ok ? Elijah était parti dans l’eau. Le médecin - Teddy n’était pas médecin, si ? - lui avait affirmé qu’ils étaient les seuls survivants retrouvés sur la plage. On leur avait posé des questions. On… Elijah n’était pas sur cette fichue plage ! Et la dernière fois qu’il avait entendu sa voix, c’était pour lui faire promettre de dire à Teddy qu’il l’aimait encore. Qu’on lui file un anesthésiant, un bon gros calmant ! La vie était folle et il était furieux. Le feu de la colère était noyé dans les larmes et il n’arrivait même pas à articuler un semblant de réaction. Il mentait. Il mentait ! Elijah serait venu le voir, assurément. Le professeur devait savoir qu’il était à l’hôpital, non ? Ou il serait sûrement venu vérifier, pas vrai ? Ils étaient amis enfin ! Ils comptaient l’un pour l’autre ? Ils avaient failli mourir ensemble quand même ! Et Elijah lui avait fait suffisamment confiance pour lui faire promettre, à lui ! Tu mens !

Il l’avait vu… Teddy l’avait vu de ses propres yeux. Mais bordel ! Pourquoi continuait-il à lui cracher son venin au visage ? Pourquoi berçait-il ses espoirs d’illusions cruelles ? Tais-toi ! Arrête ! Les nuages se dissipaient pourtant et chassaient les orages qui grondaient en lui. Kate. Alec ne lui avait rien dit. Il n’avait pas mentionné une seule fois le prénom de la jeune femme. Teddy disait vrai. On les avait retrouvés et mis en sécurité. Elijah allait bien. Il était soigné. Sans réfléchir une seconde, Alec se tourna vers le musicien et l’attrapa pour le serrer fort dans ses bras. Il lui était tant reconnaissant que les mots ne suffisaient pas. Les questions se bousculaient dans sa tête mais l’écossais parvenait à les faire taire. Pour l’instant, seul cette révélation, ce soulagement comptait. Il l’envahissait et se développait comme une sensation de chaleur qui irradiait son corps tout entier.

“Il est vivant ! Il est… Ils sont… Eliajh est vivant ! Ils sont tous les deux vivants !”, répéta-t-il à son oreille pour y croire.

L’accolade se serra plus fortement encore et il passa une main amicale dans son dos.

“Merci Teddy… Merci… Tu sais, il m’a fait jurer… Il m’a fait promettre… Il t’aime tellement et je lui en voulais d’être parti. D’avoir disparu. De ne pas avoir dit au revoir encore une fois. D’avoir mis ce fardeau sur mes épaules.”

L’écossais se recula.

“Ils m’ont dit que… et j’ai cru. Je le croyais… mort.”

Maintenant qu’il savait le fait inexact, le mot pouvait être prononcé sans crainte.

“Je suis désolé…”
CODAGE PAR AMIANTE & ELCARITO & COLINMORGANGIFS
HJ : Ça te dit qu'@Elijah Holtz arrive pour l’apothéose du bordel sans non ? dramaqueen
Edit du 21.08.2019 : date modifiée pour davantage de logique.
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