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I should've known. feat. Elijah

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Mar 25 Juin - 19:09
Teddy Abolick
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Teddy Abolick
Messages : 731
Emploi/loisirs : Régisseur

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Il existait peu de sujet où Vlad et moi ne nous entendions pas. Il fallait croire que nous étions sur la même longueur d’onde sans arrêt. C’est fou. Avant qu’il ne revienne à Arcadia Bay, je ne m’étais pas rendu compte d’une telle connexion entre nous. Dans mon esprit, Vlad était un bon pote de l’académie qui traînait de temps à autre avec le groupe, mais c’était tout. Il n’était pas le seul étudiant à qui je parlais en dehors des OB, non plus. Pourtant, j’avais été plus qu’heureux de le retrouver.

C’était drôle de déterrer de vieux souvenir, de parler musique sans se prendre la tête. C’était un peu s’éloigner de la routine qui venait de s’installer. Et sans m’en rendre compte, j’avais commencé à passer beaucoup de temps avec Vlad, au détriment de ma relation avec Elijah. J’étais habitué à vivre dans le moment présent et j’étais aussi incapable de dire non. Ainsi, à chaque fois que Vlad proposait de sortir, je disais oui. Au début, Elijah suivait, mais il avait rapidement abandonné. La fin d’année approchait, il avait beaucoup de travail (moi aussi d’ailleurs, mais il faut croire qu’on oublie vite), puis nous parlions beaucoup de nos années à l’académie et de musique avec Vlad, pas les sujets où Eli était le plus à l’aise.

Bref, j’avais l’impression que tout ça s’était fait naturellement. Dans mon esprit, je sortais avec un pote, puis je rejoignais Elijah après. Sans me rendre compte que c’était volontaire de la part de Vlad de m’éloigner de plus en plus de mon petit-ami pour me rapprocher de lui. Et ouais, on en était arrivé à un stade où je passais plus de temps dehors avec Vlad qu’avec mon blond. J’en venais même à négliger mon travail à l’académie, préférant parfois bâcler ce qui me restait à faire plutôt que de me poser pour bien le terminer. A croire que je redevenait le gosse irresponsable que j’étais il y a quelques années.

Et tout ça pour arriver à cette soirée. Comme la plupart des soirs en ce moment, j’avais été boire quelques coups avec Vlad, sans faire attention à cette proximité physique qu’il s’efforçait de maintenir quand il était avec moi. Il m’en fallait peu quand il s’agissait d’alcool. Tout le monde le savait. Mais là, je me sentais vraiment mal. Alors Vlad avait gentiment proposé de me raccompagner. Il était obligé de me soutenir parce que j’étais incapable de faire deux pas sans me casser la gueule. Bordel, si je n’avais pas confiance en Vlad et les personnes de service au bar ce soir là, j’aurais pu jurer qu’on m’avait drogué. Mais sur le coup, j’étais juste dans un état second, mon cerveau était incapable d’analyser et de comprendre ce qui lui arrivait.

Ainsi, nous arrivâmes chez Elijah, vu que c’était là que j’habitais à présent. J’avais toujours mon autre appartement, mais je n’y allais que très rarement. Le trajet c’était bien passé, je n’arrêtais pas de raconter des conneries et Vlad aussi, on riait beaucoup, j’étais content d’avoir quelqu’un sur qui compter. C’est Vlad qui utilisa mes clefs pour ouvrir la porte et la refermer derrière nous. Et je n’avais pas trop conscience de ce que je disais, si ce n’était que je rigolais et… Puis la seconde d’après, Vlad m’avait plaqué contre un mur. Dans mon esprit, c’était une autre de ses blagues.

Mais non, il avait une autre idée en tête. Et auprès un instant, j’essayais de me dégager, cependant, le russe était plus fort que moi. Déjà de base, il avait une meilleure carrure. Alors je vous laisse imaginer avec un moi drogué. Ma résistance était loin d’être à son top.

- Putain, Vlad, arrête…

J’étais crevé à présent, j’avais presque même du mal à parler, comme si toutes les forces de mon corps me quittaient petit à petit.

- Chut. Laisse-toi faire Teddy, je sais que tu en as envie aussi.

Et c’est là que mon cerveau s’est mis en alerte rouge. Mais j’étais incapable d’agir. Je voulais le repousser. Mais Vlad s’accrochait à moi. Je pouvais sentir ses lèvres dans mon cou, ses mains sous mon tee-shirt. Je me retrouvais rapidement torse nu, toujours incapable de faire quoique ce soit, si ce n’est garder les mains sur les épaules de Vlad et espérer d’avoir la force pour le pousser en arrière. Malheureusement, rien n’y faisait, le russe était de plus en plus entreprenant. Il était à présent collé à moi, une de ses mains avait défait ma ceinture et commençait à s’aventurer plus bas. Mon esprit avait beau hurler non, mon corps tout entier était incapable de réagir, de dire quoique ce soit. Je n’avais plus que mon esprit embrumé pour essayer de prier que quelqu’un arrête ça.
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Mer 3 Juil - 17:31
Elijah Holtz
Poulet-Spartiate
Elijah Holtz
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Localisation : Arcadia Bay
Emploi/loisirs : Professeur de cinéma

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Les semaines ayant suivi notre retour d’Allemagne prirent une tournure inattendue. Alors que notre lien s’était resserré après ce voyage aux nombreux aléas, maintenant Teddy m’échappait. Qu’est-ce qui justifiait un tel revirement de situation ? En un mot : Vlad. Le fameux type qui m’avait abordé au centre commercial pour me demander de ses nouvelles. Une vieille connaissance qui se faisait un plaisir à s’immiscer dans nos vies ou plutôt… à s’y imposer. Je ne le sentais pas ce type. Ainsi, j’essayais de les accompagner lors de leurs virées mais cela ne dura qu’un temps tant ils les enchaînaient. Avec la fin d’année et ses multiples copies à corriger, je ne pouvais être partout à la fois. Pire, je craignais de passer pour le lourdingue jaloux de service. J’avais tenté d’aborder discrètement le sujet avec mon petit-ami, usant de vannes plutôt que d’une confrontation frontale. J’étais toujours reparti bredouille, ou avec un simple « Chill. T’as rien à craindre. » Et Dieu sait que je voulais lui faire confiance ! C’est donc ce que je m’efforçais de faire. Travailler sur moi et mes craintes frôlant éternellement la surface. Malheureusement, ma patience avait ses limites et celle-ci s’apprêtait à être mise à rude épreuve en cette nuit de mi-mai.

Encore une soirée en solitaire. L’appartement était vide, si ce n’est pour ma présence et celle, fictive, de mes étudiants dont je visionnais les travaux de fin d’année. J’avais prévu de le faire avec le professeur de musique puisque nos deux matières s’y retrouvaient mobilisées mais les heures tournaient et ce dernier ne rentrait pas. Ce qui ne devait être qu’une sortie express avec son « pote » s’éternisait sans même que je ne reçoive un texto. Très bien, je me débrouillerai comme un grand garçon. Avais-je sincèrement le choix ? Je commençais à avoir l’habitude. Il fut difficile de me détacher de ma situation personnelle afin de me concentrer sur les longs-métrages mais je fus rapidement happé par le talent des différents groupes. Les niveaux étaient inégaux mais, globalement, ils s’en sortaient tous avec brio bien qu’une tension transparût dans celui de Charlie. Prises de notes, remplissage des barèmes… Quand je relevais les yeux en direction de la pendule accrochée au mur, minuit était passé depuis longtemps. La fatigue m’assommait et mes membres engourdis hurlaient pour que je me mette enfin debout.

J’éteignis le téléviseur puis m’étirai longuement avant de rejoindre la salle de bain. Dents brossées, en boxer, je m’avançais en direction de la fenêtre donnant sur l’entrée du bâtiment. Toujours aucun signe de Teddy. Était-il décidé à découcher ? Je peinais à comprendre son comportement. Qu’il soit heureux de retrouver un fantôme du passé, d’accord. Mais cette exaltation n’était-elle pas censée s’essouffler au bout d’une période ? À l’inverse, celui-ci oubliait son job et mon existence chaque jour un peu plus. L’orage couvait. Je chassais toute pensée me murmurant que j’étais cocu. C’était impensable. Il ne me ferait jamais ça. N’est-ce pas ? Ou bien étais-je trop naïf ? Cela ne pourrait pas continuer. Je commençais à en perdre le sommeil et nos entrevues étaient si brèves que nous serions des étrangers l’un pour l’autre d’ici peu.

Couché, je tournais sous les draps une bonne demi-heure avant de rejoindre Morphée. Cette absence fut écourtée puisque moins de 45 minutes après, je fus réveillé par le bruit de la serrure. Je me redressais, l’attendant, bien décidé à lui demander des comptes cette fois-ci. Mais il ne vint pas. Les sourcils froncés, je quittais le lit et me rendit dans le salon baigné par la lumière de la lune. Au début, je ne vis rien d’autres que des ombres gesticuler. Ce ne fut qu’à une poignée de mètres que deux silhouettes distinctes se dessinèrent. Je m’arrêtais net, sous le choc du spectacle. J’étais comme vidé de mes forces, incapable de réagir en bondissant sur ce qui semblait être un Vlad se frottant sans la moindre pudeur à mon homme à moitié dénudé. Quand je ne pus plus en supporter davantage, je lâchais :

- Je ne vous dérange pas ? Je peux vous laisser la chambre si vous voulez.

Ma voix tremblait d’une rage à peine contenue qui parvenait enfin à se manifester. Je me sentais nauséeux, défais. Le sol semblait s’ouvrir sous moi peu à peu, ravi de pouvoir m’engloutir des pieds à la tête d’ici peu. Sûrement serais-je resté pétrifié si le Russe ne m’avait pas lancé un sourire narquois en tournant son visage vers moi. Ravi de sa victoire. Un scénario bien trop similaire à celui qui s’était déroulé de l’autre côté de l’Atlantique se reproduisit. En pire. Cette fois-ci, je ne me contentais pas de le pousser contre le mur en le menaçant de l’étrangler. Mon poing serré trouva refuge dans ses joues à bien des reprises avant que je ne m’interrompe, essoufflé, alors que celui-ci était couché au sol de tout son long. Le type était dans un sale état. Son nez et ses lèvres saignaient et il risquait d’avoir un sacré œil au beurre noir. Dans ma fureur, je n’avais même pas senti ses contre-attaques. Mes bleus et des coupures ici et là me le rappelleraient au réveil. Haletant, je me remis sur mes jambes. Ma soif de revanche était encore loin d’être assouvie. Je rêvais de finir le travail, de le balancer par la fenêtre ou je ne sais quoi. Mais je n’étais pas mon père. Je pouvais reprendre le contrôle. Du moins, c’était ce qu’une petite voix dans ma tête tentait de me rappeler. Ou bien était-ce celle de Teddy ?

- Fous le camp, dis-je à Vlad d’un ton sec.

Si je le voyais ne serait-ce qu’une seconde plus, je risquais de ressortir de mes gonds. J’étais une bombe menaçant d’exploser à chaque instant. Pourtant, ce dernier ne semblait pas convaincu. Il hésitait, sa main mesurant les dégâts que j’avais causé à sa tronche. Prendre la fuite ou me bondir dessus pour prouver sa virilité ? Un casse-tête visiblement.

Un goût métallique m’emplit la bouche. Du sang. D’où provenait-il ? Rien à battre. Mon attention se porta enfin au musicien. Je le dévisageais longuement puis crachais, dégoûté :

- Ça vaut aussi pour toi. Prends ton mec et casse-toi.

Je grimaçais, répugné par sa simple présence dans la pièce. Moi qui lui avais tant donné, lui à qui je m’étais livré comme je ne l’avais jamais fait avec quiconque… Il venait de me poignarder dans le dos de la manière la plus cruelle imaginable. Déconnecté de la réalité, aucune larme ne me montait aux yeux. Tout ce que je souhaitais était qu’ils disparaissent de ma vue. Tous les deux.
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Jeu 18 Juil - 17:31
Teddy Abolick
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Teddy Abolick
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Ardoise (dortoirs):
Je n’avais pas vu Elijah arriver, et Vlad non plus d’ailleurs. Je savais pourtant que ça risquait d’arriver. Parce qu’on était chez lui et je ne voyais pas où ailleurs il pourrait être à une heure pareille. Mais je priais silencieusement pour qu’il ne se réveille pas, qu’il ne voit pas ça. Pas parce que je voulais que Vlad continue, mais parce que je ne voulais pas lui infliger ça à lui aussi. Je préférai encore subir, même si une partie de moi voulait qu’Elijah vienne me sauver. Mais quelque part, je savais que ça ne se passerai pas bien, il n’y avait pas de moyen que cette histoire se finisse bien.

Lorsque la voix d’Elijah, Vlad stoppa ses mouvements, mais resta collé contre moi. Si seulement j’avais la force de le repousser. Je vous jure que je tenais debout seulement parce que j’étais maintenant entre le mur et Vlad. J’entendis ce dernier lâcher un rire sarcastique. Je n’étais pas sûr d’avoir compris ce qu’Elijah avait dit, mais lui oui, et il se permit de lui répondre :

- C’est proposé si gentiment.

Je le voyais sourire. Je lui en aurait collé une si j’avais pu. Comment osait-il parler de la sorte à Eli ? Comment pouvait-il rester aussi calme dans un moment pareil ? Mais Elijah n’était pas du coup à garder son sang froid. Et il ne lui en fallut pas plus pour agir. L’allemand colla un coup de poing mémorable au russe qui perdit l’équilibre et se rattrapa de justesse, se frottant sa mâchoire douloureuse. De mon côté, le coup m’avait frôlé, j’avais du mal à comprendre, mais j’avais l’impression de respirer à nouveau maintenant que l’autre n’était plus aussi proche de moi. Et comme je vous l’ai dit plus haut, il m’en fallait peu pour tenir debout, et vu que Vlad n’était plus là pour me soutenir, je m’étalais au sol dramatiquement. Je pouvais entendre Elijah enchaîner les coups alors que Vlad ricanait et ripostait.

Le russe se permettait même je jeter encore plus d’huile sur le feu en provoquant Elijah. Je n’étais pas sûr de tout comprendre, mais j’avais entendu mon nom. Quelque chose comme quoi c’était de ma faute, que c’était Vlad que je voulais et pas un autre. Alors que c’était n’importe quoi. Jamais je n’avais envisagé quoique ce soit avec lui ! Et de mon côté, je n’étais capable de rien, si ce n’était de me redresser un peu et de couiner :

- Arrêtez… Eli… Je… S’il te plait…

C’était pitoyable, vraiment, je n’étais même pas capable de me lever pour l’attraper et lui expliquer clairement ce qu’il s’était passé. Je m’en voulais encore plus. Et là, ce fut le coup de grâce, j’entendis Elijah dire à Vlad de dégager. J’avais presque envie d’être soulagé, de me dire que Vlad allait partir et tout allait redevenir comme avant. Mais mon espoir fut de courte durée. Le blond me jeta à moi aussi de dégager avec “mon mec”. Mais ce type était pas mon mec ! Je voulais protester, lui dire de ne pas me faire ça. Je ne voulais pas partir avec lui. J’avais perdu toute confiance en lui, il n’était même plus mon ami, c’était un psychopathe, il me terrorisait et je devrais partir avec lui ?

Je tremblais comme un fou, encore moins capable de me lever. Je ne saurais même pas vous dire si c’était à cause de la peur ou de la drogue que j’étais dans un état pareil. Et je n’eus même pas le temps d’essayer de dire quelque chose. De l’autre côté, Vlad se relevait en riant. Il était bien le seul que cette situation amusait. C’était presque à se demander s’il en avait pas fait exprès. A ce niveau, je n’étais même plus sûr de connaître vraiment ce type. Il était maintenant en train de hurler de rire comme une hyène. J’aurais tellement aimé disparaître.

- Oh dis-le encore ! Mon mec ! Tu vois, tu as fini par te faire une raison Holtz ! Mais on en a pas déjà fini ? C’est tout ce que t’as ?

A ces mots, Vlad se jeta à nouveau sur Elijah. On aurait presque dit une sorte de félin qui attaque sa proie toute griffes dehors. Mais qu’est ce que je foutais là, sérieusement ? Ils allaient sérieusement finir par s’entretuer. Je pouvais entendre les meubles se déplacer, des objets tomber. Il fallait que je fasse quelque chose, aller Teddy. Je réuni le peu de force que j’avais pour attraper mon portable et taper le numéro des secours. Maintenant je comprenais pourquoi il était aussi court. Les sonneries me semblaient tellement longues. Je réussi à avoir quelqu’un au bout du fil. Mais est-ce que j’allais réussir à parler ? J’essayais de bafouiller la situation et l’adresse. Cependant, je n’étais pas sûr que mon interlocuteur aie compris grand chose. Ils allaient me prendre pour un type bourré qui essayait de leur faire un canular, à tous les coups.
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Jeu 18 Juil - 23:44
Elijah Holtz
Poulet-Spartiate
Elijah Holtz
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Ardoise (dortoirs):
J’étais comme sourd aux appels de Teddy alors que j’assénais des coups à son « ami » sur lequel je me tenais dressé. Pourtant, ce ne dernier n’arrêtait pas de rire. Comment trouvais-je la force de stopper ma brutalité pour leur commander de vider les lieux alors que l’étranger ne cessait d’attiser le feu avec ses remarques ? Pas la moindre idée. Si je n’écoutais que moi, un trou béant de la forme de sa silhouette relierait l’appartement au couloir extérieur. Et croyez-moi, ce ne serait pas aussi beau et propre que dans les cartoons de Warner Bros. Je peinais à réaliser ce que mon petit ami venait de déclencher. Nous qui, il y a peu, vivions une idylle que je pensais indestructible. Ne jamais se faire d’illusion. Une leçon qu’il venait de me rappeler cette nuit. Je n’arrivais même pas à m’émouvoir de son état de détresse, des tremblements qui le saisissaient. C’était bien peu payé. Mais je ne pouvais me résoudre à le prendre par le col pour le jeter dehors. Même en cet instant j’étais infoutu de lever la main sur lui. Une partie de moi m’en blâmait. N’était-ce pas un signe de faiblesse ? J’en étais tout simplement incapable. Impuissant, je préférais détourner le regard plutôt que le voir au sol, pathétique. Je n’étais pas un sadique qui savourait sa revanche. Qu’en bien-même l’aurais-je désiré, je n’en aurais pas eu le temps puisque je me retrouvais projeté contre le canapé avant même d’avoir eu le temps de bouger un muscle.

**


Tout se déroula alors à une vitesse incroyable. Perdu dans l’action, je ne réagissais plus qu’aux coups que je recevais et à ceux que je lançais à mon adversaire. Je n’avais ni conscience de ce que nous brisions au vol ni du raffut que nous causions à une heure très indécente. Ce russe était un psychopathe. Tout dans son comportement le prouvait. De sa jubilation à son culot dans une situation où il devrait se sentir honteux et coupable. Quel plaisir exactement en retirait-il ? Une satisfaction virile ? C’était de ça dont il était question ? À qui voulait-il porter préjudice ? Teddy ? Moi ? Les deux ? Clairement, ses réflexions ne vinrent que bien plus tard. Là, j’étais bien trop occupé à chuter en entraînant l’homme avec moi. À peine redressé, je sentis des forces extérieures me tirer en arrière comme pour chercher à m’éloigner de lui. Je tentais de résister, sans réussite, indifférent à cette nouvelle présence dans la pièce. Probablement étais-je toujours en train de hurler à l’adresse du type à la tronche ensanglantée quand un coup final me fut porté. Baisser de rideau.

Quand je ressurgis du brouillard, m’extirpant de l’obscurité pour réhabituer mon regard à la lumière, je découvris un décor étranger. Je grognais de douleur en essayant de me plier, une main se posant dès lors sur ma poitrine pour me forcer à rester immobile. Je clignais des yeux puis vis un visage inquiet se dessiner. Penchée sur moi… madame Chase ! Était-ce un cauchemar ? Car si c’était la réalité, je préférais encore me rendormir.

- Vous me devez une nuit de sommeil jeune homme. Estimez-vous heureux que je n’ai pas appelé la police moi-même ! Vous ne seriez pas ici à l’heure actuelle, mais derrière les barreaux !

Le plus étrange fut que sa voix n’était pas aussi froide et agressive qu’habituellement. Au contraire, elle se voulait étonnamment chaleureuse et… avec une dose d’humour ? Non ? Ma voisine du dessous était physiquement et mentalement en capacité de rire ? Probablement devais-je être victime d’hallucinations. Je ne répondis pas, me contentant de décrire ce qui nous entourait. Une pièce bleu pâle, aux allures parfaitement aseptisées. Des machines à la tête du lit et une odeur de médicaments à en perdre ses narines. L’hôpital ? Qu’est-ce que je fichais là ?

- Vous devriez voir votre appartement ! Une vraie déchetterie ! Quel gâchis. Il n’y a vraiment que les étrangers pour avoir le sang chaud de la sorte ! s’exclama-t-elle avec un petit ricanement. À croire que cette « conclusion » n’était pas sans lui déplaire. N’essayons pas d’en savoir plus, merci.

Tout me revint enfin en mémoire, incluant la raison pour laquelle je me tenais ici, allongé dans des draps empestant la lessive bon marché. Je revis les disparitions fréquentes de Teddy, aboutissant ultimement à sa trahison. Non. Affronter la réalité était bien plus difficile maintenant que je parvenais à la saisir entièrement. Je sentis les larmes me monter aux yeux. Bien. Au moins je n’étais pas entièrement brisé.

- Oh et… Rien de très grave. Votre corps est un hématome géant paraît-il et vous avez plus de coupures sur le visage que le pire des délinquants. Votre poignet est aussi en mauvais état. Vous devrez porter une attelle pendant plusieurs semaines.

Je m’en voulais de la laisser faire la discussion. Malheureusement, je n’avais ni force ni envie de répondre. Dans mon silence, je tentais de me protéger de l’émotion qui menaçait de me faire chavirer à tout instant. La femme parut comprendre le message puisqu’elle s’appuya contre le dossier de sa chaise et commença à faire des mots-croisés. Sûrement jugeait-elle que j’eusse besoin d’un instant de solitude sans pour autant daigner quitter la pièce. Par pudeur, je tournais la tête et laissais les larmes couler silencieusement sur mes pommettes avant de trouver refuge sur la taie d’oreiller. Un quart d’heure se passa ainsi. Ou peut-être bien une heure ? Il me semble que j’avais fini par sommeiller. À en croire la lumière descendante, bien plus de temps que cela s’était écoulé.

- Oh ! Vous êtes réveillé ! Je vais demander à l’infirmière de vous apporter un repas.

- Attendez…, grognais-je, la gorge douloureuse. Merci.

Est-ce que Vlad avait tenté de m’étrangler ? Pas la moindre idée. La présence de madame Chase était tout autant un mystère. Pourquoi s’occupait-elle de moi ? Nous n’avions jamais pris le temps de discuté. J’avais toujours songé qu’elle me détestait, voire même qu’elle détestait le monde dans sa globalité. Avais-je fait une erreur ? Ce ne serait pas la première ces derniers temps… Elle gratifia mon effort d’un vague haussement d’épaules. Je rajoutais avec difficulté :

- Appelez-moi Elijah.


Elle s’arrêta, la main sur la poignée, puis me dévisagea. S’ensuivit un long soupir, un tantinet exaspéré. Je cru apercevoir une lueur d’émotion dans ses yeux mais peut-être était un effet secondaire de la drogue qu’on m’injectait dans les veines. Sa réponse en donnait l’impression pour sûr.

- Vous, les gays ! Arrêtez donc d’être si fleur bleue !  

Aussitôt dit, la sexagénaire disparue dans le couloir. Il me sembla entendre un reniflement, étouffé par le bruit de ses pas. Sûrement aurais-je souris si toute trace de joie ne s’était pas dissipé de mon être. J’essayais péniblement de m’asseoir lorsque la porte s’ouvrit de nouveau. Cette fois, ce n’était pas elle et cette apparition était bien plus douloureuse que les bleus habillant chaque parcelle de ma peau.
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Ven 19 Juil - 1:12
Teddy Abolick
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Teddy Abolick
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Ardoise (dortoirs):
Peu de temps après avoir appelé les secours, j’avais perdu connaissance. Je ne pourrait pas vous raconter ce qu’il s’est passé. Tout ce que je sais, c’est qu’à mon réveil, j’étais à l’hôpital. Il n’y avait personne. Je dû attendre un moment avant qu’une infirmière arrive et se réjouisse de mon réveille. Je l’interrogeais sur ce qui était arrivé. Tout ce qu’elle savait, c’est que j’étais arrivé hier soir avec une dose de GHB assez forte dans le sang. Je n’étais pas sûr de me rappeler ce qu’il s’était passé non plus.

L’infirmière reparti pour aller me chercher à manger et revint avec un peu plus d’information. Apparemment, les secours sont arrivés hier en même temps qu’une voisine qui a mit fin à la bagarre et tout le monde a été emmené à l’hôpital dans un sale état. Manger me fit du bien et m’aida à retrouver un peu la mémoire. Vlad, Eli. Merde. J’aurais peut-être préféré ne pas me souvenir au final. L’infirmière m’avait indiqué que Elijah et Vladmir étaient ici aussi dans des chambres différentes, évidemment.

J’eus même le droit à quelques questions de la police qui voulait savoir ce qu’il s’était passé, parce que les voisins s’étaient plains. Enfin, je vous avoue que j’avais pas très bien compris leur démarche. Je me contentais de répondre honnêtement à leur question. J’avais tout de même encore quelques trous de mémoire. Mine de rien ces questions m’aidaient à essayer de remettre l’histoire dans l’ordre. Mais je ne me faisais pas trop d’illusions. Si la police avait ouvert une enquête, elle allait vite être close.

Après leur passage, l’infirmière fut de retours accompagnée d’un médecin. J’eus le droit à quelques examen avant qu’ils n’en concluent que je pouvais rentrer chez moi, après avoir signer quelques papiers bien sûr. On n'échappe jamais à l’administration. Je n’avais pas envie de rester ici de toute façon. De quoi j’avais envie ? Voir Elijah. Même s’il devait me haïr, je voulais m’assurer qu’il était encore en vie et pas trop défiguré. Ainsi, je retrouvais mes vêtements avant de quitter ma chambre et d’aller rendre visite à l’allemand. A vrai dire, je n’avais pas la force de grand chose. J’espérai qu’il serait en train de dormir.

J’ouvris doucement la porte que l’infirmière m’avait indiquer sans même frapper. Et c’est moi où je venais de croiser Madame Chase dans le couloir ? Non, impossible, j devait avoir halluciner. Peut-être des reste de GHB dans les veines. Bref, j’ouvris la porte, et glissais ma tête. Elijah était bien là, en vie, mais pas de bol, il était réveillé et son regard avait déjà croisé le mien. Est-ce que je devais rentré ? Ou fuir ?

- Hey…

Je me sentais tellement pas à ma place là. J’aurais dû fuir. Je n’aurais pas dû venir. C’était de ma faute si Elijah était dans cet état. Et il n’avait vraiment pas l’air bien. Je sentis les larmes me monter aux yeux. Mais sans être capable de pleurer. Je sais pas si vous connaissez cette sensation, mais c’est sûrement une des pires du monde.

- Je… Voulais juste voir comment tu allais… je…

Je n’avais rien à dire, je ne savais pas par où commencer. Et est-ce que c’était vraiment l’endroit pour avoir une discussion ? J’étais sûrement la dernière personne qu’Elijah avait envie de voir. Putain, je veux rentrer à la maison et tout oublier. Mais j’étais censé aller où au juste ? Il n’était pas question que je retourne chez Elijah. Après ce qu’il s’y était passé, je ne pouvais pas, je n’avais pas le droit. Et je ne savais pas si je réussirai à y retourner sans me repasser à l’esprit ce qu’il s’y était passé. J’avais toujours mon appartement remarque. Mais je n’y étais pas retourné depuis des lustres, la poussières devait s’être accumulé. Et la solitude allait y être d’autant plus pesante sans Ophelia. Bordel, si vous saviez ce que j’aurais donné pour mon ancienne colocataire soit toujours dans le coin…
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Ven 19 Juil - 13:45
Elijah Holtz
Poulet-Spartiate
Elijah Holtz
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Ardoise (dortoirs):
Cet instant où vous préféreriez encore être dans les vapes plutôt que conscient, c’est bien que les choses vont mal. Je ne trouvais pas la moindre satisfaction à être réveillé, les souvenirs de la veille me brisant bien plus que la pluie de coups que j’avais précédemment encaissé. Inutile de clore les paupières, les images de mon homme à moitié nu contre un autre s’imposaient à moi sans y avoir été nullement invitées. De cette trahison s’en était suivit un combat digne d’un ring, pour finir ici, cloué à un lit d’hôpital comme si je m’apprêtais à rendre l’âme. C’était aussi dramatique que pathétique. À mon chevet s’était tenue ma voisine du dessous, madame Chase. Avait-elle passé ces quinze dernières heures à mes côtés ? Je ne m’étonnais pas de l’absence d’Alec ni même de Kate ou de Sylvanus. Le seul qui aurait été disposé à les appeler se trouvait probablement lui-même dans le bâtiment et nous n’en n’étions plus au stade des mots doux. Avait-il rejoint la bagarre ? Il ne me semblait pas mais j’avais loupé un sacré épisode en m’évanouissant. Qui avait pris cette initiative ? Les secours ? Celle qui s’était donné pour étonnante mission de veiller sur moi ? Remarquez, cela avait été un choix judicieux. Mieux valait-il se retrouver avec une attelle qu’entre quatre planches. Car oui, nul doute que Vlad ou moi aurait passé l’arme à gauche. J’avais pourtant essayé d’éviter cette situation. Pourquoi avait-il relancé ces élans de violence ? Désormais, je me sentais complètement stupide comme à chaque fois que mes poings l’emportaient sur ma raison. Et une fois de plus : Teddy était lié à l’affaire. Le bar, l’Allemagne, cette nuit… Il y jouait toujours un rôle. C’était indéniable que le musicien était autant mon point fort que faible.

En parlant du loup, on en voit la queue. Pardonnez-moi l’expression. Sa tête dépassa de l’entrebâillement, apparition synonyme du malaise qui l’habitait actuellement. Le brun faisait partie de ces personnes dont le visage était si expressif que l’usage de la parole était inutile pour saisir ses émotions à la perfection. Son regard brillait, sa voix tremblait et sa mine défaite. Il semblait porter la culpabilité du monde sur ses épaules. Je ne saurais décrire ce que je ressentis à cet instant. Une envie de lui jeter tout ce qui était à ma portée dans la tronche ? Lui bondir dessus ? Fondre en larmes en lui demandant de se justifier ? Je n’en fis rien.

- Je pète la forme comme tu vois. Jamais senti aussi bien, répondis-je froidement.

Dans un tout autre contexte, ces paroles auraient été prononcées avec une pointe d’humour évidente. Aujourd’hui, il n’en était rien. Je ne voulais pas rire. Encore moins avec lui. Je me libérais des différents appareils médicaux avant de poser mes pieds au sol et de me dresser. Très mauvaise idée. Mes jambes supportaient à peine mon poids. Par chance, je me retins à la table de nuit pour ne pas perdre l’équilibre. J’avais l’impression que mon corps entier était en feu. La douleur m’asseyait de toute part. Ce ne fut que maintenant que je remarquais mon accoutrement. Génial. À poil sous une blouse. Mes côtes me démangeaient mais mes doigts rencontrèrent un obstacle. Nu, je devais avoir l’apparence d’une momie divinement conservée si ce n’est… violette.

- Comment va Vlad ?

Je me fichais de l’état de ce type, mais c’était l’unique moyen pour briser le silence qui m’était venu. Et puis ça me donnait l’occasion de lui lancer une pique. À défaut de pouvoir et de vouloir le blesser physiquement, une remarque çà-et-là ne ferait pas de mal. Je rassemblais toutes mes forces pour m’avancer en direction de la salle de bain, utilisant le mobilier en guise d’appuis. Si Chase voyait le spectacle, ce serait elle qui m’achèverait à coup de plateau en m’insultant d’idiot irresponsable. J’anticipais l’envie de mon interlocuteur de m’aider, lâchant :

- Ça ira. T’en as déjà bien assez fait.

Face au miroir, je découvris ma face pour la première fois. Mon reflet était à faire peur. Je me passais de l’eau sur le visage avec soulagement, savourant la fraîcheur de celle-ci qui semblait apaiser les douleurs. Ou alors était-ce purement psychologique ? Avant même que je n’ai le temps de m’essuyer, la femme refit surface dans la pièce principale, hurlant à plein poumons.

- Vous voulez mourir c’est ça ? Quel imbécile ! Et vous ! s’exclama-t-elle à l’adresse de l’enseignant. Vous le laissez faire ? Qu’est-ce que vous feriez s’il souhaitait sauter d’une falaise ? Vous lui donneriez un coup de pouce ?!

D’une certaine manière, sa réaction exagérée me touchait. Jamais je ne l’aurais suspecté d’être aussi préoccupée par mon cas. Chase n’était pas que la simple mégère qu’elle laissait paraître depuis tant de mois. Encore une de ces choses qu’il faut vivre pour y croire.

- Inutile. Son amant le ferait pour lui, rétorquais-je tout en me laissant reconduire vers mon lit à contre-cœur, jetant un coup d’œil au musicien.

- Il a besoin de repos, reprit-elle, toujours investie dans son rôle improvisé d’infirmière.

Cependant, quelque chose sonnait faux dans sa voix comme s’il ne s’agissait que d’un prétexte pour le mettre dehors sans en venir à lui dire ses quatre vérités. Visiblement, elle avait tiré ses propres conclusions toute seule. Ce n’était pas difficile vu la scène dans l’appartement. Et je venais de les lui confirmer indirectement. Suite à ça, les yeux de Teddy parurent chercher les miens. S’attendait-il à ce que je vienne la contredire ? Je ne le lâchais pas du regard, le faisant mijoter. Le verdict par le silence était clair. J’attendais qu’il s’exécute. Non, je ne viendrais pas à sa rescousse cette fois-ci. Il avait un russe à s’occuper de toute manière. Qu’il y aille. Oui, la rancœur est un vilain défaut mais dans le cas présent on ne peut plus justifié. Il s’en sortait mieux que moi. Ou que Vlad d’ailleurs. Ce dernier devait sûrement agoniser quelque part également. En voilà une bonne chose !
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Ven 19 Juil - 14:15
Teddy Abolick
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Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Je n’aurais pas dû venir. j’étais venu en quête d’un peu de réconfort. Et je n’avais personne d’autre en tête qui pourrait remplir cette tâche, si ce n’était Elijah. Mais ce n’était clairement pas un bon plan. J’avais presque l’impression que rien que l’atmosphère dans sa chambre me criait que je n’avais rien à faire ici. Je n’avais aucun droit de venir lui faire face comme ça. Pourtant, une partie de moi espérait encore qu’Elijah avait compris. Qu’hier, s’il était venu c’était pour m’aider à me sortir des griffes de l’autre.

Mais non, je me faisais de faux espoir. Il n’y avait qu’à entendre le sarcasme dont il faisait preuve. Je serrais les dents et détournai le regard. Cela ne m’empêcha pas de le voir, du coin de l’oeil, commencer à se lever. Vu son état, c’était une très mauvaise idée. Cependant, je n’osai rien dire. J’avais l’impression que, peu importe ce que je dirais, ça ne ferait qu’attiser sa haine à mon égard. Alors je le laissais faire et eu même un mouvement de recul, de peur qu’il ne s’approche de moi. Depuis quand j’avais peur de Elijah ?

Il me semblait qu’il y avait tout de même de quoi le craindre, vu la situation présente. Même s’il n’était pas en état de m’en coller une, sait-on jamais. Le blond demanda, toujours sur le même ton agressif, si Vlad allait bien. Je secouais un peu la tête, rien qu’à entendre son nom, me faisait paniquer.

- Je… Sais pas…

J’avais l’impression que chaque mot m’arrachait la gorge. Je n’avais aucune idée. Et je ne voulais pas savoir. Je ne voulais plus jamais entendre parler de lui. Je voulais l’oublier, effacer tout ce qu’il s’était passer et même toute son existence de ma mémoire. Je sentis presque l’impression qu’il s’agissait là du moment où je devais me justifier, j’ouvris la bouche, tenta de formuler quelque chose, mais Elijah me coupa, en assurant que c’était bon, je pouvais partir. J’avais l’impression que c’était un remake de hier soir. Il ne voulait plus de moi, rien que de me voir lui faisait du mal ? On en était là ?

Je serrais les poings pour essayer d’empêcher mes mains de trembler en vain. J’allais faire demi-tour, sans un mot, quand un présence se pointa derrière moi, me faisant sursauter dangereusement. Il s’agissait de Madame Chase. Elle m’avait fait tellement peur. J’essayais de me concentrer sur ma respiration, alors qu’elle et son voisin avaient un petit échange, qui évoqua encore Vlad, comme mon amant en plus. C’était plus que je ne pouvais en supporter, je sentais que j’allais me mettre à pleurer, j’avais encore du mal à respirer. Madame Chase me congédia en disant qu’Eli avait besoin de se reposer, je me contentai de couiner :

- Dé… solé…

Et de m’échapper. Remarque je n’allais pas bien loin. Je m’effondrais au bout du couloir. Ou plus précisément, je m’appuyais contre un mur et me laissa glisser jusqu’au sol, pour essayer de reprendre le contrôle. Yes, une bonne crise de panique, on aime ça. Quelque part, heureusement qu’on est dans un hôpital, hein ! Plus sérieusement, cela me pris quelques minutes avant de réussir à me retrouver et réussir à me lever. Cet endroit, ce silence, ça me tuait. Et puis la peur de Vlad soit dans le coin. Et Eli aussi… Je ne pouvais pas rester ici. Je passais à l’accueil pour signer les papiers. La secrétaire avait été adorable.

Je ne savais pas où aller. Je me sentais vide, perdu. Et je crois que par automatisme, mes pieds m’avaient guidé vers l’académie. Je croisais Samuel et fit de mon mieux pour le saluer avec autant d’entrain de d’habitude. Mais même lui devait sentir que quelque chose clochait. Madsen me demanda d’un air suspicieux ce que je faisais ici. Je lui dit que j’avais du travail en retard et il me laissa tranquille. Après, je m’enfermais dans ma salle de musique, mit un casque sur mes oreilles et noya mes pensées sous des batteries déchaînées, des solo de guitares assourdissant et des chanteurs qui hurlaient plus fort que leur désespoir que moi. Allongé sur une rangée de bureau, je fixais le plafond en souhaitant que je puisse rester éternellement comme ça.
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