Revenir en haut Aller en bas



AccueilRechercherDernières imagesMembresS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -39%
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
Voir le deal
399 €

A link to the past while moving forward feat. Kate Marsh

 :: Les RP abandonnés Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Ven 31 Mai - 11:58
Invité
Invité
Anonymous
Reprendre sa vie en main n’est pas aisé. En toute franchise, je m’y attelais seulement depuis un an après un passage à vide interminable débuté à l’été 2011. Oui, une éternité. Heureusement que je sortais encore de ma grotte même en solitaire sinon le monde extérieur aurait été encore plus effrayant qu’il ne l’était déjà. « Qu’est-ce que cette chose transparente agitant mes cheveux ? » Je vous laisse imaginer. Bref, sans se rendre dans de telles extrêmes, j’étais bien décidée à me faire une place dans la société. La première étape avait été de sélectionner de potentielles carrières. Le point positif à vivre à Arcadia Bay (en-dehors de ses paysages à mourir) est bien sûr l’Académie Blackwell. Depuis l’enfance j’avais été attirée par les arts, m’essayant à la peinture, au dessin et en particulier à la photographie. Quoi de plus naturel pour replonger dans le bain que de me réfugier dans ma zone de confort ? Le choix du cursus était fait. Impossible cependant de me faire à l’idée d’y mettre les pieds. Je m’y étais rendu à de rares occasions au cours de l’année suivante, après l’inscription, pour rendre des travaux évidemment. De cette façon, j’explorais les lieux incognito et me familiarisais à nouveau avec des couloirs grouillants d’étudiants. Chacun d’eux me paraissait déjà si unique. Les différents looks pour commencer, mais également les mines qu’ils affichaient. La tristesse se lisait avec évidence sur le visage de certains et l’hypocrisie s’était installée chez ceux paraissant les plus superficiels. Un cocktail molotov d’émotions variées et contraires menaçant d’exploser à tout moment. Formulé de la sorte cela peut sembler peu attrayant. Cependant… n’est-ce-pas la vie en communauté tout simplement ? Il me faudrait m’y faire. Juste… pas maintenant.

Aujourd’hui, je débarque en chair et en os à Blackwell pour ma seconde année. Tout le monde m’est étranger et j’ose espérer que de pauvres âmes solitaires m’intégreront. Je ne pouvais pas être l’unique nouvelle de cette promotion 2018 ? La période estivale s’était révélée plus angoissante que je ne l’avais suspecté. J’avais passé ces trois derniers mois à questionner ma décision. Étais-je vraiment prête pour renoncer aux cours à distance ? Ne pouvais-je pas m’en contenter durant le reste de ma formation et ne revenir à la réalité qu’une fois employée ou à mon compte ? Une voix intérieure m’intimait qu’il s’agissait de la bonne marche à suivre. Accrochée au téléphone de la demeure familiale, j’avais été jusqu’à composer le numéro du secrétariat pour annuler ma venue. Encore maintenant, même terrifiée, je remerciais le Ciel que tous aient été en vacances. Si ce n’était pas un signe, un hurlement, me hurlant à l’oreille que je devais me remuer et prendre mon courage à deux mains !

Désormais, le cours de théâtre s’ajoutait à mon planning. Plus question donc de faire des improvisations chez moi ou je ne sais quoi. Il me faudrait jouer en équipe, échanger, donner la réplique à des inconnus ! Rien de tel pour forcer ma sociabilité. Pour m’aider à m’affirmer d’autant plus, j’avais opté pour l’option chant. Je ne serai jamais la meilleure sûrement mais cela m’intriguait. Faire entendre ma voix après avoir été murée dans le silence pendant si longtemps ! Une bataille que je souhaitais livrer pour me prouver à moi-même que j’étais prête à surmonter mes peurs.

Ce matin de la rentrée, je pris mon polaroïd journalier. L’angoisse se lisait dans mon regard, plus évident que le nez au milieu de la face. J’y indiquais mon état d’esprit au verso et me promis d’en prendre un à second le soir venu. Espérons que je ne sois pas en larmes sur le prochain. Pour faire une bonne première impression, j’avais choisi de soigner mon image. Mes longs cheveux bruns étaient légèrement ondulés pour leur donner du volume, mon maquillage était très soft et mes fringues claires simples bien qu’un brin sophistiquées. Un terrain medium pour tout ce qui m’était venu à l’esprit.

« Un pas en avant, deux pas en avant, trois pas… » constituait la litanie que je poursuivais sans cesse dans mon crâne pour me pousser à avancer puis à pénétrer dans l’enceinte. Je n’avais pas passé la nuit dans les dortoirs. Cela attendrait ce soir. Je me faufilais entre les individus, me demandant lesquels de ces visages se retrouveraient dans ma classe. Un véritable challenge que de garder la tête haute tandis que la tentation de fixer le sol était presque irrépressible. Je me mis en tête de chercher mon casier histoire de me changer les idées et d’avoir un but fixe. Pratique d’ailleurs d’en avoir vu le matériel qu’on devait se trimballer. Et puis, ça conférait une ambiance un peu lycée au passage. Sympathique. Dans mon éternelle générosité, j’offris des sourires à qui en voulait et daignait croiser mon regard. À ce rythme, j’avais intérêt à me masser les joues une fois dans ma chambre pour éviter toute forme de crispation. Je n’eus pas le temps de m’attarder sur ces réflexions que je tombais sur un fantôme du passé à l’angle d’un couloir.

- Kate ? demandais-je interloquée, incertaine.
Revenir en haut Aller en bas
Ven 7 Juin - 13:55
Invité
Invité
Anonymous
Souvenir de l'insouciance
Nouvelle année, nouvelle vie. Blackwell Academy, me voilà.

Je ne pouvais pas être plus heureuse qu’en ce moment. C’était une prestigieuse école qui m’ouvre ses portes. Une école d’art, qui plus est, tout ce dont j’avais toujours rêvé. Ici, j’allais enfin avoir l’opportunité de rencontrer des grands noms de différents milieux artistiques, de pratiquer mes passions tous les jours et peut-être de faire connaissance de plein de gens sympathiques, qui sait ?

L’espoir était un sentiment dont j’avais longtemps été privée, trop longtemps noyée dans une immense solitude dévorante et une tristesse qui semblait être inhérente à ma vie, au fil des années. Mais c’était terminé. Je voyais enfin le bout du tunnel, la lumière chaleureuse de l’espoir irradiant mon être. J’espérais tant que cette année ne ressemblerait pas à mes années lycée, qui s’étaient avérées être très difficiles émotionnellement. Entre moqueries, intimidations et harcèlement, j’avais perdu foi en la vie, l’homme et même Dieu dans les moments dans les plus sombres.
Heureusement désormais, je sais au fond de mon cœur que l’être humain est pleinement bon. Il suffit de l’écouter, d’avoir de l’empathie et de parvenir à le comprendre afin de voir sa lumière brillait et le guérir de tous ses maux. J’ai dû faire un travail sur moi-même et une introspection vraiment profonde pour m’en rendre compte et m’en convaincre mais à présent c’est une certitude pour moi. Chaque personne a une part d’ombre et de lumière. Il ne tient qu’à nous de développer cette lumière dans nos vies et celles d’autrui.

Aujourd’hui, j’allais rencontrer les camarades qui m’accompagneraient durant tout le cursus mais également mes professeurs. Le premier cours allait bientôt débuter. En ce jour particulier, je m’étais apprêtée plus qu’à l’accoutumée. J’avais enfilé une modeste robe bleu ciel, cintrée à la taille par une ceinture en cuir. Mes cheveux étaient tressés en couronne, un pendentif comportant un simple médaillon d’or ornait mon cou et j’avais enfilé des ballerines blanches à lanières.

Un peu nerveuse, je tentais de localiser ma salle à travers le flot grandissant d’étudiants quand j’entendis mon nom venir de derrière. Je me retournai et fut éberluée par la personne qui se tenait devant moi. Je ne l’avais pas vu depuis des années… Des larmes me montèrent aux yeux. Ma cousine se trouvait là, rayonnante comme toujours. Plus qu’une cousine, c’était une amie d’enfance, une confidente, la grande sœur que je n’ai jamais eue. Nous avions une relation si forte avant qu’elle… ne disparaisse. Mais je n’avais pas le temps de réfléchir à ça, je ne pus m’empêcher de la prendre dans mes bras.
Des perles coulant encore le long de mes joues, je lui chuchotai d’une voix émue :
« Oh Hannah, tu m’as tellement, tellement manquée… »
Notre étreinte dura une bonne minute avant que je l’interrompe pour lui déclarer en la regardant droit dans les yeux, un sourire de soulagement sur mes lèvres :
« Je crois qu’on a beaucoup de choses à se raconter, toi et moi... »

Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
Lun 10 Juin - 18:45
Invité
Invité
Anonymous
Pas une seconde n’avais-je suspecté que je retrouverai ma cousine en m’inscrivant à Blackwell. Cela ne m’avait tout simplement pas effleuré l’esprit qu’une telle coïncidence ne relève pas purement de la fiction. Et pourtant, nous voilà ici, l’une face à l’autre avant que les bras de mon interlocutrice viennent me serrer contre elle. Je mentirai en prétendant que mes yeux n’étaient pas sérieusement en train de s’embuer, ma vision bouchée par les larmes d’émotion que je me forçais à contenir. Elle n’était plus la gamine que j’avais quitté il y a de cela sept ans. Aujourd’hui, celle-ci me dépassait même d’environ six ou sept centimètres, ce qui n’arrangeait rien à l’état de choc dans lequel je me trouvais. Je caressais tendrement son dos jusqu’à ce que l’étreinte se termine puis fixais son visage. Kate était reconnaissable entre mille malgré ses traits plus fins, la diminution de sa bouille de gamine et son apparence bien plus féminine (bien qu’assez pudique). Elle pourrait faire des ravages si elle le souhaitait. J’avais du mal à y croire et, parallèlement, je me flagellais d’avoir manqué tant de chapitres de son éclosion. Bien que je hochasse à son affirmation, se furent des mots tout à fait hors-propos qui s’échappèrent de mes lèvres.

- Tu es devenue tellement magnifique Kit-Kate. Je suis… Je peine à y croire ! dis-je avec un rire de joie incontrôlable.

Pas que je prétendais qu’elle était hideuse autrefois. Au contraire, la fille avait toujours été charmante et je n’avais jamais réprimé le moindre compliment à son égard. Non, de par mes paroles j’attestais de ma prise de conscience comme quoi une éternité avait défilé depuis notre rencontre précédente. J’ignorais quoi faire de mes dix doigts, nerveuse de ne pas connaître le comportement à suivre dans un tel scénario. Devais-je faire comme si de rien n’était ? Compliqué. Mais je ne pouvais pas non plus jouer franc jeu avec elle. Si ses parents ne lui avaient jamais parlé de ma situation (ce que les miens m’avait confirmé), je n’avais en aucun cas le droit de les priver de cette autorité. D’ici quelques années…. Peut-être ? À vrai dire, qui était la personne à qui je m’adressais présentement ? Aucune d’entre nous ne pouvait être la même que celle que la seconde connaissait auparavant. Et si elle n’était pas digne de confiance ? J’en doutais. Rien chez elle ne hurlait à l’alarme générale. Me voilà en train de redevenir parano. J’avais bel et bien raison de sortir un peu le nez de chez moi sous peine de devenir complètement cinglée. Utiliser le surnom que je lui prêtais avant m’aiderait à ressentir cette sensation de familiarité utile pour me rassurer.

- Alors tu es… étudiante ici ? Première année ?

D’après mes calculs précipités, il était impossible que ma cousine soit dans une promotion supérieure. Mais je pouvais avoir tort. De toute manière, démarrer avec une telle accroche ne ferait pas de mal et ne pourrait que mieux lancer la conversation. Difficile de devoir tout reprendre à zéro. Tant de choses à se raconter que… Par où débuter ? Un coup d’œil à ma montre m’indiqua qu’il ne restait plus qu’une dizaine de minutes avant le premier créneau horaire. Par chance, je ne commençais que dans une heure mais était-ce le cas de mon interlocutrice ? Cette dernière avait l’air tellement perdue avant que je ne l’interrompe !
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1

Sauter vers :
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Life is Strange :: Les RP abandonnés-