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"Il a une tête à s'appeler Elijah" - Reith & Alice

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Dim 10 Fév - 23:18
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Reith & Alice - Acte un
Il a une tête à s'appeler Elijah.
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Insipides. Les rires, les conversations, la musique même. Totalement insipides.

Je regarde vaguement l'heure sur mon téléphone. Une heure trop tardive pour continuer à faire beugler les enceintes, ces dernières qui ne manqueront pas de faire beugler les voisins. Je ne sais même pas ce que je fais encore là, agacée par les relents d'alcool et de tabac, à faire semblant d'être de ce genre de personnes. Je ne me reconnais dans aucune des personnes qui parlent fort, qui rient fort, qui enquillent les verres comme s'il s'agissait d'eau minérale. Mon verre à moi est le même depuis le début de la soirée. Whisky dilué au coca, noyé dans la masse sombre et acide d'une boisson capable de déboucher des chiottes. Verre que je regarde sans trop d'espoir, en faisant tourner son contenu sur lui-même pour le simple plaisir de créer un mini tsunami en bocal. Un mini ouragan, comme celui que j'aimerais voir s'abattre sur cette maison pour stopper ces jeux imbéciles d'adolescents alcoolisés. Pourquoi je ne pars pas ? Parce que je ne veux pas que, demain, on murmure des choses sur mon passage. Finalement, qu'on me remarque ici empêche que l'on me remarque dans les couloirs de la fac, et ça me convient très bien. Je n'aime pas être le centre de l'attention, alors je m'adapte. Il est plus facile d'être invisible en faisant partie du troupeau.

Et, parlant d'invisibilité, voilà que je trouve refuge dans un coin reculé de la pièce, sur un sofa relativement confortable. Assez reculé pour être tranquille, assez exposé pour que l'on me remarque tout de même. Je ferais partie de la fête de son début, jusqu'à sa fin. Rien que pour être dans les souvenirs brumeux des étudiants présents. Rien que pour continuer à exister, à avoir une légitimité dans ce bahut prisé dans lequel des gens disparaissent. Si je venais à disparaître, au moins, des gens sauront qui je suis. Je continuerais d'exister, même si je me fais violer et découper dans une forêt. N'est-ce pas là le but de toute vie humaine ? Exister. On parle bien d'existence, après tout, et je doute que ce mot soit choisi au hasard. Et on ne peut exister qu'à travers les yeux d'autrui. Ce sont les autres qui nous donnent le droit d'être. Non pas de vivre, cependant, vivre est un droit qui s'acquiert à la naissance. Mais être. Distinguer ces deux termes est probablement le plus important. Être, et vivre. On peut vivre reclus, perdu au milieu d'un tourbillon de solitude – parfois salvateur – mais dès lors, on cesse d'exister. Pour ma part, il m'arrive de ne plus vouloir vivre, mais j'ai l'extrême ambition d'exister. C'est pourquoi je suis là, assise sur mon sofa, à faire tourner mon whisky/coca dans sa cage de verre. C'est pourquoi je me force à adresser des sourires à des personnes dont j'ai déjà oublié le nom.

Je le vois arriver du coin de l’œil, lui, inconnu au bataillon qui s'approche pourtant de moi. Joyeux luron, fier gaillard, probablement. Je le vois venir de loin, bien avant qu'il n'arrive vers moi. Et mon regard ne le quitte pas, de ces premiers pas plus loin dans la salle à son arrivée face à moi. Mon verre se porte à mes lèvres, alors que mon regard est relevé sur lui. Va-t-il m'adresser la parole ? Me draguer ? Me demander ce que je fais ici ? La plupart des gens feraient ça. Lui, je ne sais pas. Je me laisse le droit d'être surprise, agréablement ou non. Je lui laisse le bénéfice du doute, sans le lâcher du regard. Mon visage est neutre, terriblement et parfaitement neutre. Comment va-t-il m'aborder ? Comment va-t-il commencer une conversation perdue d'avance ? Léger rictus qui étire mes lèvres à mesure que se formulent mes interrogations internes. Et, finalement, je décide de ne pas le laisser trop en difficulté. « Alice. Si tu te poses la question, mon nom est Alice. » Je lâche ces quelques mots sur un ton tout aussi neutre que l'est mon visage, avant de porter à nouveau mon verre à mes lèvres sans cesser de le regarder. Cette révélation demande une réciproque. Quel est son nom ? Un nom commun ou original ? Je pencherais sur l'originalité, il n'a pas une tête à s'appeler Andrew ou Thomas. Peut-être Elijah ? Il a une tête à s'appeler Elijah. Mi-commun, mi-original.
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Sam 23 Fév - 23:21
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C'est dément. Ouais, cette fête est démentielle, non ? La musique pulsait délicieusement dans chaque recoins de la demeure. Ce n'était pas la musique que Reith préférait, loin de là. Toutefois, cela ne l'empêchait pas de se laisser porter par les basses qui résonnaient dans l’entièreté de sa boîte crânienne. Dodelinant de la tête, joyeusement, il manqua, sans doute, à plusieurs reprises de laisser fuir le contenu de son verre en direction des pieds de ses voisins. Avec chance, si l'on peut appeler cela « chance », l’intégralité de sa boisson finit dans son gosier. Gargantua il aurait pu s’appeler, si il avait été plus grand.

La danse finit néanmoins par l’épuiser, et c’est avec essoufflement qu’il s’éloigna de quelques pas du groupe qui ressemblait, plus justement, à un amas de corps dansant. Il était fier de cette soirée. Oh ça oui. Parce qu’il avait aidé à son organisation et qu’elle n’était pas ennuyante. Cela, c’est ce qu’il croyait avant que ses yeux brillants (manque de lucidité sans doute) se posent sur un petit coin plus reculé de la pièce où végétait une fille. Comment ? Une jeune fille ? Ainsi, seule, à regarder son verre de façon nonchalante ? Vison qui brisa le pauvre cœur de Reith. Cette soirée, si parfaite était-elle, ne faisait pas seulement des heureux.

Sans doute l’existence de cette jeune femme prit une ampleur d’autant plus puissante quand le blond la remarqua, la contempla peut-être aussi. Car Reith ne cessait de contempler tout ce qui pouvait être objet de contemplation. Autrement dit, cela représentait un catalogue complet et varié. Existence, cependant, qui semblait bien morne, et plate, au yeux du jeune homme, qui prit pitié de cette âme isolée. Il se demanda pourquoi elle était ici, si c’était pour rester assise et seule, dans son coin à squatter un canapé. Alors qu’on était tous arrosés et dansant, chantant, paillant, blaguant, mangeant, criant, gueulant, riant. En soi c’était une putain de grosse fête. Quelle tristesse de voir une exclue. Inconnue exclue. Jolie exclue. Pourquoi s’exclure alors ? Drôle de situation comique.

Ses pas le menèrent vers elle d’une façon des plus naturelles, quoi qu’un peu chancelante, par moment. Encore heureux, il lui restait un peu de marge avant la phase bourré qui n’est pas des plus agréables. Ses fesses trouvèrent leur place sur le sofa, près de la nouvelle. Oui, Reith ne l’avait jamais vu, c’était certain. Où alors c'était un visage qui lui avait encore échappé. C’était rare, mais plus vraiment en ce moment. Il lui arrivait de rencontrer encore des gens, pourtant du même établissement, et qui y étudiaient depuis un certain temps. C’était fou. Toujours des nouvelles têtes. Des rondes, des ovales, des nez pointus, crochus, aquilins, bouches pulpeuses, fines, larges, petites… Truc de fou. Elle… Elle, elle avait de beaux cheveux, et un visage absolument dénué d’imperfections. Il avait l’air doux et lisse. Il la dévalait du regard, la parcourait, et cela sans aucune honte.

- Alice, hein… J’aurai pas cru, tu vois, j’aurais plutôt opté pour plus guerrier. Hector ? Ouais, t’es pas Alice, t’es Hector. Un guerrier vaillant, l’air solitaire, et tout…


Il lâcha un rire qui témoignait de son état actuel. Son commentaire avait sans doute un fond de moquerie. Et était de même légèrement paradoxal. Puisque cette fille, Alice, était menue, la taille fine, une poupée, en soi. Cependant, son air… Son air, son regard, son sourire… Lui faisait penser à Hector. Peut-être parce qu’il était en train de lire, en ce moment, La guerre de Troie n’aura pas lieu ou bien parce qu’il était juste complètement pompette. Un mélange des deux, sûrement, ça ne le rendait pas plus méchant. Il abandonna son verre vide sur la table.

- T’es nouvelle, je t’aurais vu sinon… Tu te fais chier ? Te fait pas chier, steuplait, ça rend triste tout le monde, regardes…


Il désigna les autres de la main, tout en les regardant. Il les regarda d’ailleurs une seconde de trop. Ils n’avaient pas l’air si triste que cela… Reith était peut-être le seul à être triste, finalement. Parce qu'il ne voulait pas qu’on se fasse chier à cette soirée où lui s'éclatait. Il sembla se rappeler qu’il ne s’était pas présenté à son tour. Alors il se dépêcha de combler son erreur.

- J’suis Reith.
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