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We used to play pretend. feat. Teddy

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Sam 26 Jan - 20:17
Elijah Holtz
Poulet-Spartiate
Elijah Holtz
Messages : 852
Localisation : Arcadia Bay
Emploi/loisirs : Professeur de cinéma

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Troisième jeudi depuis la nouvelle année scolaire. Enfin, je prenais le rythme. Être professeur n’était pas exactement ce à quoi je m’attendais. Des craintes avaient été levées, d’autres surprenantes me tourmentaient. À mon plus grand bonheur la question de l’autorité était actuellement résolue puisque les étudiants prenaient plaisir m’écouter et étaient motivés pour la majorité des exercices. Bien sûr, certains devaient être plus boostés que d’autres mais je ne pouvais pas me plaindre. J’irais même jusqu’à dire que plusieurs m’épataient grâce à des réflexions poussées que ce soit quant à la technique ou dans l’analyse psychologique/métaphorique. Kate Marsh par exemple. Pourtant très discrète, cette gamine en avait dans la cervelle comme en attestait ses écrits plus expansifs que ses oraux. Sans vouloir déjà faire du favoritisme, elle était en lice pour remporter le prix de la chouchoute du prof. J’avais cependant du mal à mettre le doigt sur sa personnalité. Timide ou torturée ? Les deux peut-être. Devais-je intervenir sous prétexte que j’avais des « soupçons » ? Mon intuition m’avait joué des tours plus d’une fois.

Ce que je trouvais aussi difficile en-dehors des cours était l’aspect affectif avec mes collègues. Je ne connaissais personne à Arcadia Bay si ce n’est la cantinière qui avait pris la fuite après une nuit passée avec moi (mon ego s’en trouve flatté merci !). Autant dire que c’était impossible de prendre un repas avec elle. Ainsi, je me retrouvais souvent à m’imposer à une table, me sentant tel un outsider. Les individus ont tendance à se soucier exclusivement des jeunes mais les adultes ne sont pas toujours plus à l’aise ! Ce n’était guère mieux dans la salle du personnel. Exception faite en présence de Teddy Scott, le professeur de musique auquel j’avais adressé la parole dès la réunion de pré-rentrée. Je crois que le voir débarquer de manière aussi théâtrale (comprenez par-là de façon « originalement étrange ») avec la psychologue m’avait fait forte impression. Comment ne pas se sentir en confiance quand vous passez plusieurs minutes à vous mordre la langue pour ne pas éclater de rire à cause d’un étranger ? Cela m’avait donné le courage de l’approcher tandis que nous vidions les lieux. Assez maladroitement je dois dire. « Hey ! Euh… Je suis Elijah. Le professeur de cinéma. » Comme si nous ne venions pas de faire les présentations. Désolé, j’étais nerveux ! Et puis son visage était tellement expressif… In a cute way, you know? Mes souvenirs de la suite étaient assez flous. Sûrement un truc comme ça : « Si tu as le temps et l’envie, j’aimerais te parler d’une idée que j’ai eu… Je pensais créer un module qui allierait nos deux matières en fait. » Suivi d’un blabla explicatif. Je m’attendais à un refus en prenant quinze chemins de traverse. D’où ma surprise quand il accepta de m’écouter. Sa voix était si aiguë ! Sur le coup j’avais été surpris. Je manquerais de sincérité en prétendant que je ne trouvais pas ça plutôt charmant.

Aujourd’hui, nous étions en pleine réflexion sur le planning et les activités à proposer lors des séances à venir. Très bientôt, nous ferions les cours en solo alternativement. Autant ne pas s’emmêler les pinceaux. Notre lieu de rendez-vous n’était autre que la pièce de musique où nous nous faisions face à son bureau. Un peu plus et je me serais cru en séance chez le psy. Pas que j’y avais déjà été mais…

- La semaine prochaine ils sont censés avoir constitué leur groupe définitif et proposer un premier synopsis. Le genre cinématographique sera aussi choisi ce qui va resserrer le champ musical dont ils auront logiquement besoin, annonçais-je. Quoique, un binôme pense à opposer images et musique. Ce qui peut être pas mal à condition que ce soit bien amené.

Car oui, si le résultat était catastrophique mieux valait une approche classique.

- Je t’enverrai une liste de tout ça par mail au cas où on ne se croise pas. Tu auras un peu le temps de te faire une idée, proposais-je en lui adressant un petit sourire.

Que de générosité, Elijah. Un carnet était ouvert devant moi au cas où j’aurai besoin de prendre des notes. Nous n’étions pas là pour nous amuser voyons ! Enfin, je dis ça mais mon interlocuteur n’était pas aussi au taquet. Sûrement avait-il une meilleure mémoire. Cela ne m’avait jamais vexé. Au contraire, c’était drôle de remarquer que nos méthodes différaient puisque je n'avais pas eu à me plaindre de lui jusqu’ici. J’enchaînais, soucieux qu’il ne partage pas mon optimisme concernant sa classe.

- Et toi, tu en es où ? Ils progressent bien ?
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Jeu 31 Jan - 1:16
Teddy Abolick
We rise by lifting others.
Teddy Abolick
Messages : 731
Emploi/loisirs : Régisseur

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
C’était tout de même fun d’être prof à Blackwell après avoir été élève ici. Maintenant, je savais que la rentrée était aussi stressante pour tout le monde, et que c’était vraiment galère de mémoriser les prénoms de tout le monde. Mais je crois que je m’en sortais bien. Il faut dire que j’avais pas des tonnes d’élèves non plus. Puis j’avais pas une trop mauvaise mémoire quand je le voulais bien. Dans tous les cas, j’étais ravi, je trouvais ce métier génial, avoir une classe en face de moi, autant de potentiel que d’élève ! C’était presque aussi enrichissant pour eux que pour moi.

Et en parallèle, il y avait l’ambiance avec les autres prof. C’est sûr que ça changeait de tous les jobs que j’avais eu jusque là. Mais c’était un peu comme se retrouver à nouveau dans la cour de récré avec tous les gossips sur les élèves, se plaindre d’avoir trop de travail. Cependant, il y avait aussi moyen d’avoir des conversations intéressantes avec de vrais artistes passionnés. En dehors de Ophelia, que je connaissais déjà avant la rentrée, j’avais fait pas mal de rencontre sympathiques. Il y a avait Peter, le prof de théâtre, qui était cool et il semblait bien s’entendre avec ma coloc aussi. Il y avait Madeleine aussi. Le courant était tout de suite passé entre nous. Il faut dire, deux boulets pareil, on était fait pour se rencontrer.

Puis je ne pouvais pas parler de mes collègues sans parler d’Elijah, le prof de cinéma. Il était sans doute celui avec qui j’avais passé le plus de temps depuis la rentrée. Aussi étrange que cela puisse paraître, même après toutes ces heures ensemble, notre relation était restée très professionnelle. Alors qu’avec Madeleine, il nous avait suffit de quelques minutes pour devenir de bon pote. Mais il faut croire qu’avec Elijah, nous étions plus focalisés sur ce cours qu’on avait créé ensemble et peut-être qu’on ne voulait pas passer pour un imbécile devant l’autre ? Je sais pas pour le blond, mais c’était mon cas, je faisais des efforts de fou pour rester sérieux quand on était ensemble, parce que, pour une fois dans ma vie, je ne voulais pas passer pour un type irresponsable.

Ou alors, c’est peut-être qu’il nous fallait juste un peu plus de temps pour s’apprivoiser. Mais c’est vrai que jusque là, je n’avais pas l’impression qu’Elijah était un gars super déconneur. Enfin, il était sympa, je dis pas le contraire. Il était adorable, super ouvert et intelligent aussi. Ce gars m’impressionnait, vraiment. Peut-être parce qu’il était le genre de gars que j’aurais aimé être. Grand, musclé, super canon (on va pas se le cacher), charismatique, il avait une de ces présences, c’était impossible de l’ignorer et de lui refuser quoique ce soit. Je sais que dans mon cas c’est pas vraiment un argument, parce que j’ai toujours du mal à refuser quoique ce soit aux gens en général. Mais à Elijah, encore moi.

Bref, j’admirais vraiment ce gars et je faisais de mon mieux pour ne pas être trop ridicule quand on bossait ensemble. C’était con d’agir de la sorte, je sais. Surtout qu’en général, quand on avait des rendez-vous pour bosser, comme ce soir, j’étais ultra stressé avant, puis une fois qu’on commençait à se mettre dedans, j’oubliais tout ça. Il faut dire, je n’avais jamais trop de mal à oublier tout le reste quand il s’agissait de se concentrer sur la musique.

En professeur studieux, Elijah avait sortis de quoi prendre des notes et commença par une synthèse des derniers cours. Je me contentais de hocher la tête parce que je n’avais rien de plus à ajouter. Mais il allait bien falloir que je m’y mette un peu. Elijah m’interrogea d’ailleurs sur le cours, ce qui me fit sortir de ma bulle de pensées :

- Oh euh… Ouais on avance bien. Ces premiers cours on a revu des basiques de la musique et de la composition. On a fait quelques petits exercices, parlé des projets de chacun. C’est top, ils ont vraiment tous des idées géniales. J’ai hâte de voir ce que ça va donner !


Et voilà, la machine était lancée, je souris à mon interlocuteur, avant de continuer :

- Du coup on a utilisé ce qu’on a fait en exercice comme début de composition pour leur court-métrage, certain on vraiment un super début, le binôme notamment qui veut faire ce contraste entre les image et la musique, on en a pas mal parlé je leur aie passé quelques titres à écouter dont ils pourraient s’inspirer. Et tous les projets sont tellement différent, c’est fou. Leur styles sont vraiment intéressant et leur manière de travailler aussi.

C’est presque à se demander qui était le prof et qui étaient les élèves dans ce cours. Mais pourquoi je n’en apprendrais pas d’eux aussi ? Je n’avais pas la science infuse non plus. Puis à écouter leur façon de travailler me permettait d’être plus critique sur mes propres projets et tenter de nouvelles façon d’enseigner aussi. Oui, je sais, je n’étais pas prof depuis quelques semaines que je passais déjà mon temps à chercher des nouveaux exercices et des nouvelles pédagogie plus efficaces.

- J’ai vraiment hâte de voir les résultats. S’ils continuent sur leur lancée, ce n’est pas possible d’avoir un seul mauvais court-métrage…

J’étais peut-être un peu trop excité à cette idée. Je me calmais en réalisant ça. Elijah était venu pour bosser et j’étais là, en train de m’extasier comme un gosse sur ce cours et les progrès de nos élèves.

- Désolé je m’emballe un peu… Mais je pense qu’on avance bien, on pourrait éventuellement faire un cours à deux dans quelques semaines, histoire de faire le point pour tout le monde, t’en pense quoi ?

D’ailleurs, je me demandais à quoi servait ces séances de travail à présent. Certes, nous mettions en commun ce que nous avions vu en cours, mais nous n’avions plus grand chose à planifier à présent. Tout l’administratif du cours avait été fait, le plan aussi. Cependant, c’était presque devenu une habitude en fait. Et de mon côté, j’avais bien passer du temps avec Elijah. Enfin, je sais pas, c’était, une habitude que j’avais rapidement intégrer et même si nous n’étions pas forcément pote ou quoi, c’était toujours un moment sympa.
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Sam 2 Fév - 15:10
Elijah Holtz
Poulet-Spartiate
Elijah Holtz
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Localisation : Arcadia Bay
Emploi/loisirs : Professeur de cinéma

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Pas de doute possible : Teddy était un passionné enthousiaste. Drôle d’étiquette formulé de la sorte mais c’était le cas. Cela se sentait dans le dynamisme de sa voix, ses yeux attendris et la façon dont il remuait sur sa chaise. Assister à un tel spectacle était un privilège, beaucoup d’individus étant bien plus ternes dans leurs réactions. Je souriais alors qu’il déversait un flot continu de paroles encourageantes, reconnaissant le talent de ses étudiants pour lesquels il s’était pris d’affection. Je n’étais pas le seul donc. À croire que la jeunesse d’Arcadia Bay possédait une aura particulière. Bientôt, la ville serait sous le feu des projecteurs pour avoir hébergé l’une des stars de demain. Comment pouvait-il en être autrement ? Bon d’accord, j’allais un peu loin mais les retours de mon interlocuteur étaient tels que cela ne paraissait pas si improbable que ça. D’autant plus que je partageais son avis. Je m’interrogeais soudainement. Est-ce que nos élèves nous appréciaient tout autant l’un que l’autre ? Le musicien était un type cool et amusant donc ça devait être tout en son honneur. À côté, j’étais moins décalé et sûrement plus « strict ». Deux personnalités non-opposées mais avec des dissemblances existantes. Oh, probablement valait-il mieux que je reste dans le noir même s’ils n’avaient jamais affiché une quelconque antipathie à mon égard. Et puis ce n’était pas une compétition du professeur le plus populaire. Théoriquement.

Je croyais l’avoir totalement perdu lorsqu’il revint sur Terre, me proposant de nous retrouver le temps d’un cours prochain. Étrangement, cette idée me plu davantage qu’elle l’aurait dû car, selon moi, sa compagnie était gage de qualité. Sa présence m’était agréable même si nous n’en étions pas encore à nous esclaffer des blagues de l’autre. C’était d’ailleurs un des reproches que je me faisais. Cette difficulté à lâcher prise et à me comporter plus chaleureusement. Pas que j’étais glacial ou désagréable mais j’avais définitivement besoin de m’ajuster. Si seulement j’avais la garantie que c’était ce qu’il attendait de moi. Un collègue plus cool, avec qui il pourrait potentiellement se lier d’amitié en dépassant le cadre professionnel. Cependant, il paraissait si populaire auprès de toute l’équipe que je craignais d’être de trop ou de ne pouvoir y trouver ma place. Puis si je commettais un impair ? Nous serions obligés de travailler ensemble pendant des mois encore ! Peur en partie irrationnelle j’en ai conscience.

- Ne t’excuse pas, ça fait plaisir que tu sois aussi investi et concerné. C’est beau à voir.

À peine était-ce prononcé que je le regrettais. Allait-il penser que je lui faisais du rentre-dedans avec un tel discours ? J’avais juste tenté de le complimenter dans une tentative de palier mon professionnalisme à toute épreuve ! Et là, c’était juste sorti bizarrement. À moins que je fusse en train de me faire des films ? Ma paranoïa atteignait encore des sommets. Vraiment, ça devenait une sale habitude ! Sûrement ne serais-je pas aussi angoissé si je n’étais pas hanté par le mot « cute » dès que je posais mon regard sur lui. Là, j’avais l’impression de m’être trahi. Ridicule. Et pourtant je peinais à me remettre sur les rails.

- Et oui, on peut faire ça. C'est parfait, rajoutais-je avec empressement.

J’essayais désormais de dissimuler ma gêne en mimant de m’étirer les bras et les jambes. Comme si j’étais réellement fatigué… Dans cet état de stress, je ne compris même pas que ce n’était pas contre le pied de la table que je tapotais nerveusement avec ma chaussure. Si je ne m’étais pas vendu avant, là je signais mon arrêt de mort. Improvise, Elijah.

- En tous les cas, je suis ravi que ce module fonctionne. Au moins, ça diminue ta rancœur à mon sujet vis-à-vis des heures supplémentaires que ça te demande ! blaguais-je. Il faudrait que je me renseigne auprès de festivals ou de cinémas environnants. Peut-être que certains accepteraient de diffuser les meilleurs métrages l’été prochain. Ce serait une belle récompense pour tous leurs efforts non ?

Dans l’idée où leur motivation se poursuivrait jusqu’au bout, ce n’était que justice. En particulier car c’était un travail titanesque que nous leur demandions. En outre, cela serait une belle surprise. Ce n’était pas donné à tout le monde de voir leurs créations projetées sur un écran géant. Je me souvenais encore de la première fois où cela m’était arrivé. Un sentiment indescriptible s’était emparé de moi, tel un mélange d’angoisse et de fierté légèrement mal placée. Son propre petit instant de gloire en somme. Bon, je devais me relaxer maintenant et arrêter de me servir du pied « de table » comme d’un punching ball. Courage bon sang. Lance-toi !

- Hum… Comme il ne nous reste plus qu’une date à convenir et que ça peut attendre d’avoir avancé chacun de notre côté, je me demandais…

Go !

- Est-ce ça dirait d’aller boire verre avec… moi ?


Harry Potter demandant à Cho Chang de l’accompagner au bal de Noël d’une voix si pressée qu’il en dévorait la moitié de ses mots. Frisson de terreur. S’il me mettait un vent, je n’étais pas sûr de savoir comment sauver la face. Déjà, je sentais le rouge me monter aux joues. Dieu merci, cela pouvait être interprété comme de la timidité (ce que c’était) innocente (ce que ce n’était pas tellement). Aucun doute que je parviendrais à reprendre le contrôle de la situation dans le cas où il accepterait. Juste… J’avais toujours été une catastrophe ambulante quand il s’agissait de faire le premier pas. Tout du moins, avec un mec qui, cerise sur le gâteau, se révélait être aussi mon collègue. Je ne comptais plus le nombre de fois où je m’étais fait des illusions sur les sentiments de quelqu’un et sans nul doute que j’étais passé à côté de relations tout autant. Définitivement pas une référence en la matière. Mes yeux étaient rivés sur mon carnet. Je devais passer pour un gosse attendant de se faire disputer par ses vieux. J’osais alors relever lentement le regard pour le poser dans le sien. Allait-il se moquer ? Je comprendrais si c’était le cas. J’ai déjà dit que j’étais nul et ridicule à ce jeu ?
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Dim 17 Fév - 21:04
Teddy Abolick
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Teddy Abolick
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Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Je sais pas pourquoi, mais à entendre Elijah me dire que ça faisait plaire de me voir aussi investi, je lui adressai un grand sourire débile, comme s’il s’agissait du plus beau compliment qu’on m’ait jamais fait. Je me repris quand même rapidement, en baissant la tête et un raclement de gorge pour… Je sais pas pourquoi, peut-être détourner l’attention. Ce qui était totalement con, parce qu’à faire du bruit, je ne faisais qu’attirer l’attention sur moi justement. S’il vous plait, ne me demandez pas comment mon cerveau fonctionne.

Heureusement, nous passâmes rapidement à autre chose, Elijah confirmant mon idée de plan pour les prochaines séances. En cet instant, je regrettais de ne pas avoir de quoi écrire. J’aurais au moins pu faire semblant de prendre des notes pour ne pas avoir à le fixer trop longtemps du regard. Mais je n’avais rien pris, alors maintenant j’assumai et laissai mes yeux se balader un peu partout dans la salle. Tous les prétexte étaient bons pour ne pas avoir à observer mon interlocuteur. Une sorte de technique de l’autruche 2.0.

Si j’avais été moins embarrassé, j’aurais sans doute remarqué qu’Elijah n’était pas dans une meilleure posture que moi. A croire que, maintenant que nous en avions plus ou moins fini avec notre cours, nous n’arrivions pas à instaurer une relation “normale” si je puis dire. Pourtant d’habitude, je n’avais pas trop de mal à m’entendre avec les gens à juste parler tranquille sauf quand j’avais un crush… Oh nan, merde, vous allez pas me dire que j’avais un crush sur Elijah ! Pfff, je vous jure, je suis déprimant. Je sais que j’ai le coup de coeur facile et souvent je finis par le regretter. Mais ce n’était pas comme si je pouvais m’en empêcher ! Puis c’est vrai que Elijah avait tout pour plaire.

Je sais pas, c’était un signe, quelque chose, au même moment, je sentis quelque chose, enfin plus exactement quelqu’un taper contre ma jambe. Elijah était en train de me faire du pied ? Quoique c’était un peu violent. Je le vis s’étirer, c’était donc, une erreur ? Ou alors une sorte de tentative pour dissimuler son approche un peu étrange ? Qui sait. J’espérais que mon visage n’avait pas viré à l’écarlate. Ce serait tellement gênant. Bon, définitivement, je crois que j’avais un truc pour lui. Bordel, je m’étais promis de ne plus me laisser avoir.

Je l’observais, un peu rêveur pendant qu’il parlait. De ce que j’en avais vu jusque là, Elijah était vraiment un type parfait. Je savais que les élèves l’appréciait, il savait être gentil sans être naïf, drôle sans passer pour un débile fini. Bref, tout mon contraire quoi. Je relevais la tête quand j’entendis qu’il me posait une question. Et merde. J’avais rien écouté du coup. Je forçais un rire en disant le première chose qui ma passait à la tête.

- Haha ! Ouais ! C’est génial !

Il restait plus qu’à prier pour que ça passe. Si ce n’était pas le cas, ça m’apprendrait à être aussi inattentif. En même temps, ouais, c’était terrible ça. Je ne pourrais plus jamais voir Elijah de la même manière maintenant. Ca allait être sympa les cours ensemble tiens. Et dire que je lui en avais proposé un bientôt. Tu sais vraiment choisir ton moment Teddy. Je me contentait de hocher la tête au début de la phrase d’Elijah. Et heureusement que je n’étais pas en train de manger ou de boire, parce que je me serais sans doute étouffé en entendant la suite. Il m’invitait à sortir ? Si ça signifiait pas quelques ch…. Woh ! On se calme Teddy ! C’est juste un verre ! Mais avec un peu d’alcool, on jamais ce qui peut arriv… Non, vraiment, il fallait que j’arrête ! Elijah faisait peut-être des efforts pour être sympa. Malheureusement, mon enthousiasme répondit avant que je n’ai le temps de le réprimer :

- OUI !

On pourrait presque croire qu’Elijah venait de me faire une demande en mariage. Ouais, on en était clairement pas là. Peut-être un jour mais… Oh mais non ! On y était pas du tout ! Il n’y avait rien entre nous ! Il fallait que j’arrête de me faire des idées ! Je me râclais la gorge, repris mon calme et me corrigeai :

- Hum, je veux dire… Ouais, avec plaisir ! Il y a un pub sympa pas loin de l’académie. C’est là que les prof… Enfin qu’on va souvent pour aller boire un coup près les cours, je sais pas si tu y es déjà allé.

A y repenser, je n’étais pas sûr d’y avoir déjà été en même temps qu’Elijah. Peut-être qu’il n’aimait pas sortir entre collègue. Puis j’avoue que je ne faisais pas trop attention au monde qui venait. J’avais tendance à rester avec Ophelia, Peter et Madeleine de toute façon. Quoique si Elijah avait été présent, je l’aurais sans doute remarqué.
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Lun 18 Fév - 17:11
Elijah Holtz
Poulet-Spartiate
Elijah Holtz
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Emploi/loisirs : Professeur de cinéma

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Pour des adultes, nous étions sérieusement aveugles. Aucun de nous n’arrivait à comprendre pourquoi celui qui nous faisait face agissait de la sorte. Comment pouvions-nous avoir un emploi à responsabilités mais être aussi immatures relationnellement parlant ? Dingue. Je tentais de faire diversion en reportant la discussion sur notre projet commun mais le sujet ne fit pas mouche. Teddy ne développa pas le moins du monde alors, pris de panique, je me décidais à faire le grand saut. Accepterait-il mon invitation ou prétendrait-il avoir un rendez-vous improbable pour se tirer de ce guêpier dans une tentative foireuse de ne pas heurter mon égo ? Mes mains étaient moites d’angoisse. Heureusement, la torture ne dura pas plus longtemps qu’un battement de cil puisque mon interlocuteur hurla sa réponse en manquant de me faire tomber en arrière sous le coup de la surprise. Que venait-il de se passer exactement ? Sûrement aurais-je éclaté de rire si ma perplexité n’avait pas pris le dessus. Je peinais à réaliser. Pourquoi un tel enthousiasme ? Était-ce sincère ou jouer à outrance ? Bouche-bée, je restais muet puis l’écoutais avec attention alors qu’il reformulait un « Oui ! » qui aurait envoyé mon postiche à l’autre bout de la pièce.

Je lisais de la sincérité dans son regard. Mes poumons se vidèrent du surplus d’air qui caractérisait mon appréhension tandis que je soupirais avec soulagement. Un sourire que je dû empêcher de s’étendre jusqu’à mes oreilles se dessina sur mon visage. Je me surprenais à me demander si le musicien me trouvait attirant. Pas uniquement physiquement. Il n’avait pas tellement eu accès au Elijah de tous les jours alors peut-être n’était-ce que de la pure et simple curiosité de sa part. Connaître l’étranger vous savez ? Savoir s’ils ont un mode de vie différent. Ma paranoïa reprenait le dessus alors que je l’imaginais faire toutes sortes de prédictions me concernant avec la psychologue. Non, je m’accordais bien trop d’importance là. Je m’égarais. Pourquoi voyais-je de la conspiration partout dès que je percevais un semblant d’intérêt à mon égard ?

- Si c’est celui auquel je pense, oui j’y ai déjà mis les pieds quelques fois. En solo mais j’aime beaucoup l’ambiance. Je suis totalement partant ! dis-je, ravi. Ça te dit d’y aller maintenant ou tu as quelque chose à faire avant ?

Une fois mis d’accord, nous nous levions prêts à quitter la salle. Teddy prenait les devants lorsque je remarquais sa veste posée sur le dossier de la chaise qu’il avait précédemment occupé. Quel étourdi ! Un rire m’échappa puis je m’en saisi. Je l’ouvrai en grand pour que le garçon glisse ses bras dans les manches. Une fois fait, je la réajustais sur lui pour qu’il soit présentable. Au moins, mes nerfs se calmaient malgré qu’une telle proximité avec lui menaçait de me provoquer un arrêt cardiaque. Un instant de complicité qui m’amusa et qui n’était que le premier d’une longue série à venir…
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