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Past always catches up with you ☆ FEAT Elijah Holtz

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Dim 13 Jan - 4:32
Sylvanus Aspen Naumann
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Sylvanus Aspen Naumann
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Journal perso
Ardoise (dortoirs):




- Tu as raison d'être méfiant, je risquerais de te choquer. Le « gamin » n'a pas fait que visiter le monde... Lui fit-il savoir avec un clin d’œil qui en disait long. Puis son visage se ferma complètement. Pas comme lors d'une absence, non. L'expression qu'il affichait maintenant était celle d'une douleur profonde. Et ce fut d'un ton lisse qu'il répondit à la question concernant ses amours. Il y a eu quelqu'un, oui.

Si seulement ils avaient pu demeurer dans le domaine strict de la sexualité et de la passion charnelle... Là, le jeune homme aurait pu tenter de le faire s'indigner avec retard de ses choix et de ses mauvais coups. Peut-être lui aurait-il fait des remarques sur ses quelques passages dans le monde de la prostitution, bien qu'il n'ait nul besoin de savoir que Sylvanus avait exercé ce métier de son plein gré pendant quelques mois. Pourquoi fallait-il qu'il soit maintenant question d'amour ?

Ce thème était éternel, et il avait déjà eu de nombreuses occasions de disserter sur l'amour familial ou amical. Mais il ne voulait pas entendre parler d'amour dans le sens romantique. Parce qu'il y avait eu quelqu'un dans sa vie. Lionel. Expatrié français au physique si banal qu'on aurait pu penser que jamais Sylvanus ne se serait retourné sur ses mèches blondes et ses yeux noisettes. Et pourtant, le rouquin l'avait remarqué. Peut-être était-ce dû à sa présence systématique dès lors que le jeune hippie se trouvait de service dans le bar où il avait obtenu un job. Ou aux nombreuses allées et venues du blond qui avait fait de son mieux pour obtenir toute son attention.

Il s'était fait drôle, curieux, charmeur. De fil en aiguille, le numéro glissé au bas d'une addition les avait mené à des rencontres plus fréquentes. Puis vint la première nuit, suivie de nombreuses autres. Sylvanus avait commencé à s'habituer à partager sa couche et ses repas avec un seul homme. Et il l'accepta, vivant la nuit au bar et le jour dans l'appartement de son compagnon qui l'avait invité à s'installer chez lui après quelques semaines. Le barman âgé de vingt et un an laissait son aîné de huit ans prendre les décisions importantes, lui faisant confiance pour gérer ce qui n'était pour lui que des détails superflus, encore plus depuis qu'il vivait centré sur Lionel. Il n'avait plus les idées claires, et pour cause : Lionel était le seul homme qui avait réussi à lui faire tourner la tête. Dommage que cela ait été à la force de ses poings.

- Ce n'était pas une bonne ...chose. Éluda enfin Sylvanus, qui ôta précipitamment sa main de sa propre mâchoire, lorsqu'il se rendit compte qu'il était en train de la tâter. Vieux réflexe visant à vérifier que tout était bien à sa place. Enfin, c'était terminé maintenant. Mieux valait qu'Elijah n'apprenne jamais ce pan de l'histoire, cela romprait probablement le glamour.

Et puisque le sinistre s'était immiscé dans la conversation, pourquoi ne pas poursuivre hein ? Bah oui, pourquoi ? Et bien car les choses ne se déroulaient pas ainsi. Plus maintenant que l'ours Allemand était de sortie et qu'il remettait les pendules à l'heure.

- Tu as probablement raison, il faut laisser certaines choses s'effacer. Mais je crois que cette conversation était nécessaire, pour moi en tout cas. Je n'aurais pas pu te regarder en face à l'avenir si je ne m'étais pas expliqué. Que tu saches que tu as beaucoup compté pour moi, et que... c'est toujours le cas.

Avec la pression de sa main, le jeune homme ressorti de sous sa crinière et laissa voir un petit sourire. Elijah avait toujours trouvé les mots, c'était bien une de ses nombreuses qualités. Peut-être qu'il ne s'exprimait pas comme un savant, mais c'était exactement ce dont certains ont besoin.

- Merci d'être toi, alors. Je ne voudrais voir personne d'autre ici. Assez de surprises pour une journée, non ?

Seulement Elijah ne semblait pas d'accord avec lui, puisqu'il lui fit la proposition la plus saugrenue possible. Le premier réflexe de Sylvanus fut d'éclater de rire, ce qui après sa crise de larmes renforçait son côté lunatique. Puis comprenant que cette offre était sérieuse, il fit les gros yeux tout en réfléchissant rapidement à l'idée en elle-même. Qui était loin d'être déplaisante, bien qu'il se refuse à accepter l'argent de son ami le reste était plutôt enthousiasmant. Enfin...

- Je vais y réfléchir, très sérieusement. Et je te remercie de cette offre, mais je ne peux pas accepter ton argent. Tututu. Très sérieux, il posa son index sur la bouche d'Elijah. Je sais que tu ne me fais pas la charité, mais c'est trop. Si tu veux vraiment dépenser de l'argent pour voyager... Viens avec moi, si j'accepte de partir. Tu dois bien avoir des jours de vacances dans ton Académie non ? Et puis la famille serait contente de revoir deux des siens à la fois. Et cette fois, on pourrait dire au revoir... tous les deux.

Chaque parole prononcée était pensée et déjà réfléchie malgré le peu de temps qu'il avait pris pour retourner l'information dans son crâne. Retourner voir tout le monde serait incroyable, et il n'avait jamais tenté de le faire par peur de ne plus arriver à partir. Mais il était temps de grandir encore un peu, et d'apprendre à faire des choix en connaissance de cause et non pas sur des coups de tête. Le passé le lui avait déjà bien appris. Allez boy, un peu plus d'enthousiasme !
Une vague, que dis-je, une DEFERLANTE de joie vint faire briller ses yeux lorsqu'il entendit la demande faite avec malice. S'il avait une idée ? Mais malheureux il en avait bien plus que cela ! Surtout s'il s'agissait de combler le fameux Teddy.

- Et bien je ne fais pas trop dans la fête commerciale d'habitude mais je dois pouvoir trouver un petit truc qui traîne dans un coin oui... Ou alors quelque chose de génial, d'extraordinaire, de … de fabuleux !

Et voilà, la machine était relancée et Sylvanus parti en roue libre pour se précipiter dans tous les recoins de son commerce pour y observer ou récupérer des ingrédients avant de les étaler en vrac sur la table qu'il partageait avec l'autre Allemand émigré.

- J'imagine qu'il n'est pas trop branché dans mes... trucs. Donc on va y aller doucement pour débuter. Je te propose de lui créer un carillon. Mais avant que tu t'insurges : pas n'importe quel carillon, pauvre fou ! Je te parle ici d'art, et de dosages savants qui lui montreront discrètement l'affection que tu as pour lui, et qui pourraient très bien lui inspirer quelques activités dont je ne veux rien savoir !

Ses cheveux semblaient animés d'une volonté propre tant ils bougeaient autour de son visage pendant qu'il s'excitait sur ce projet particulier, qu'il tenait à réussir avec brio.

- Tout à l'heure, tu m'as dis qu'il est musicien... et donc il a forcément de l'oreille ! Aussi j'ai pensé que quelques-uns de ces cristaux seraient parfaits. Une fois imprégnés de son énergie, ils résonneront très faiblement lorsque son esprit sera surpassé. En leur accordant l'écoute qu'ils méritent, il pourra se prémunir des coups de mou et penser à aller faire une sieste. Ne néglige pas la sieste, Elijah. JAMAIS ! Rugit-il d'un air très sérieux avant de reposer ses yeux sur le reste des trouvailles.

En vrac, se trouvaient des coquillages, des plantes conservées dans de la résine, des perles de terres peintes dans les tons ocres, des sachets artistiquement noués contenant des fleurs, des fioles remplies de liquides colorés, quelques plumes et un os. Ce dernier disparu dans le tiroir du comptoir l'air de rien.

- Alors, tu as des choses ici qui t'inspirent ou t'attirent lorsque tu te concentres sur Teddy ?
lumos maxima
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Lun 14 Jan - 16:23
Elijah Holtz
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Ardoise (dortoirs):
Sûrement aurais-je ri de sa réponse engrangeant mille et une possibilités si son visage ne s’était pas aussi rapidement refermé. Quelque chose clochait alors qu’il se replongeait en arrière. Il ne m’y invita pas, se contentant de tout internaliser. Mécanisme de défense ? Ce ne pouvait pas être une question de manque de confiance en moi. Du moins osais-je l’espérer. Cependant, la main posée sur sa mâchoire était sans équivoque et me fit serrer les poings. Je bouillais de l’intérieur. Impossible de passer à côté. Pourquoi ? Car je m’étais vu plus d’une fois dans la glace à l’imiter avant de rejoindre le Luxembourg. Je fronçais les sourcils tout en essayant de retrouver mon calme. Zen. Ça n’aidera en rien de s’énerver. C’est trop tard…

- Si j’avais été là je…

… je lui aurai rendu les coups de la part de Sylvanus. Ma quête inconsciente de me constituer une famille digne de ce nom me faisait considérer mes proches d’une façon particulière. Le garçon n’y échappait pas puisqu’il s’était rapidement vu attribué le rôle du petit-frère loufoque. D’où mon souhait de le protéger coûte que coûte. Peu après notre rencontre, j’avais tenté de lui enseigner des techniques de self defense mais son refus d’obtempérer dès qu’il lui fallait être un minimum violent m’avais fait renoncer. Comment vouliez-vous que je l’aide s’il refusait de m’attaquer par peur que je ne réussisse pas à l’éviter ? Avec le recul, le pousser davantage aurait été une bonne initiative de ma part. Pas sûr que j’y serai parvenu même en continuant d’insister cela dit. C’était tout simplement contre sa nature. Un éternel pacifiste. Trop si une telle chose était possible. Nous ne nous éternisions pas là-dessus et préférions poursuivre sur un autre sujet de conversation. Il me fallait digérer la nouvelle, sans parler du rouquin pas du tout enclin à revenir là-dessus. Nous venions de nous retrouver. Difficile de lui reprocher son désir de ne pas s’étaler.

Malheureusement, nous retombâmes presque immédiatement dans le mélodramatique. Ne pas mentionner son départ et ses conséquences aurait été hypocrite. Je mobilisais le plus de sang-froid que j’étais capable de rassembler afin de ne pas fondre en larmes. Je ne le tenais plus pour coupable depuis une éternité. D’ailleurs, je ne lui avais jamais rien reproché si ce n’est peut-être de ne pas m’avoir fourni l’opportunité de les rejoindre. Bon ok, je m’imaginais très mal vivre comme eux avec leurs rituels, points de vue, fringues et ainsi de suite. Mais quel plaisir ça aurait été de parcourir la Terre à leurs côtés ! Au final, tout s’était arrangé et donnait sens à l’expression : « tout arrive pour une raison ». Le passé est indélébile. Inutile de se fantasmer une vie parallèle. En particulier quand l’actuelle n’a pas à rougir.

- Ça tombe bien puisque le sentiment est réciproque.  Et je suis ravi qu’on ait pu crever « l’abcès ». Dorénavant nous pouvons repartir sur des bases saines.

Et clairement, notre histoire commune n’était pas le seul fantôme à hanter le gérant. Sa solitude le tuait à petit feu si on en croyait ses commentaires. Si je voulais intervenir c’était maintenant ou jamais. J’avais une absence à compenser. Ma proposition n’eut pas l’effet escompté sur le coup puisqu’il s’en amusait. Elle devait être trop belle pour être vraie selon lui. Pourtant j’étais on ne peut plus sérieux, ce qu’il finit par capter grâce à mon regard insistant. Je m’apprêtais à protester quand il m’induit au silence. Son compromis était alléchant. Aucun doute là-dessus.

- Ce n’est pas mon job qui me pose problème, juste… Je crains que ça envoie un mauvais message à Teddy que de me voir partir en solo avec un autre mec, dans un pays étranger, à la recherche de personnes incluant un de mes « ex ». La dernière chose que je souhaite c’est de le faire douter de moi. J’essayerai de lui en parler mais je ne te promets rien.

Je soupirais. Oui, il était ma priorité maintenant même si ça me demandait des sacrifices. À moins qu’il vienne avec nous ? Pas sûr qu’il se sentirait à sa place. Surtout en présence d’Achille si ce dernier faisait acte de présence. Quoique le musicien était toujours attristé d’être tenu à distance des années pré-Arcadia uniquement représentées par quelques photographies et ma vieille veste en cuir.

- Tu sais… Pour être honnête, je crois qu’il se pense exclu de tout un pan de ma vie. Je n’ai presque rien à lui offrir d’autrefois contrairement à lui. C’est pourquoi on a décidé de retourner en Allemagne prochainement. Je pourrais lui montrer où j’ai grandi, lui conter des souvenirs… Peut-être pourrais-je négocier une journée avec ton clan tient ! Encore faut-il qu’il se trouve dans les parages.

« Clan. » Je m’étais toujours plu à les appeler de la sorte. Bref, énormément de conditions pour que cette idée voit le jour mais au moins tout le monde serait comblé. Sylvanus resterait avec eux le temps que le brun et moi serions en amoureux si ce n’est pour une journée. À tous les coups, Teddy exigerait de me voir refaire la fameuse danse avec mes habits d’autrefois (qui devaient avoir été jetés depuis par contre). N’empêche qu’il ne serait pas mal non plus comme ça ! J’en ricanais presque rien que par la force de mon imagination.

Maintenant qu’il était question de l’enseignant, j’avais trouvé la parade parfaite pour redonner le sourire à mon interlocuteur. Je le connaissais puisqu’elle fonctionna à merveilles. Très vite, la table fut recouverte de produits en tous genres que je n’arrivais pas le moins du monde à identifier. Il serait tellement déconcerté en découvrant son cadeau ! Je devrais le demander en mariage muni d’un coquillage tient. On ne pourrait pas me reprocher d’avoir manqué d’originalité ! Wo, ralenti cowboy ! En attendant, ce n’était pas pour me déplaire. Les fiançailles je veux dire. D’ici deux ans ? Bon, je m’égare là. L’encens me monte à la tête. Quoiqu’il n’y en avait peut-être pas. Chut !

J’écoutais avec attention les arguments du roux qui avait retrouvé son peps dont lui seul avait le secret. Je souris de contentement. Je n’en attendais pas moins de lui ! Bon sang, pour le coup des cristaux j’entendais déjà sa voix commenter « Mais… Mon esprit est TOUJOURS surpassé ! » avant d’éclater de rire.

- Je savais que je pouvais compter sur toi ! Oh et, même si nous n’avions pas besoin d’inspiration pour ça j’aime beaucoup l’idée du carillon. Leurs sons sont toujours très purs. Du moment que ça fait de la musique ou que ça lui remplit l’estomac je pense que c’est dans le sac. Remarque, des objets ou huiles à propriétés apaisantes pour calmer son anxiété ne serait pas de refus non plus…

Les cristaux pourraient donc être un complément sympathique. À moins que cette piste fasse encore tourner le cerveau de mon ami à vive allure ? Pour résumer : autant dévaliser le magasin. J’étais occupé à faire tourner une pierre entre mes doigts, perdu dans mes pensées, lorsque j’eus comme un éclair de génie. Pas qu’il éliminait les autres. Vive l’orgie de cadeaux.

- Dis-moi… Est-ce que tu aurais une flûte de pan ?

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Sam 19 Jan - 17:54
Sylvanus Aspen Naumann
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Bien qu'intériorisée, la colère d'Elijah apparaissait sur son visage, et Sylvanus préféra s'en détourner en entendant le début de sa phrase. A l'époque, il aurait donné ses maigres possessions pour que Jörgen, Achill ou Elijah apparaissent et le sortent de cette emprise. Mais il était évident que seul le temps avait fait son affaire et que personne n'aurait pu l'aider tant il était centré sur ses propres doutes. Il lui fallait donc consoler son ami allemand, et surtout lui prodiguer le réconfort qu'il méritait. Aussi le roux lui adressa un regard franc, droit dans les yeux et sans fléchir.

- Je sais. Mais c'est fait, on ne réécrit pas l'histoire. Lui affirma-t-il doucement tout en essayant de lui faire passer des sentiments positifs. Il avait grandi, et ce drame faisait partie de ce qu'il était maintenant.

Personne n'échappait aux casseroles, et il était temps de profiter pleinement des retrouvailles quitte à reparler de ces douze années passées... plus tard. Il fait bon procrastiner parfois. Ou rêver à voix haute en compagnie d'un vieil ami qui a jugé bon d'évoluer plus que positivement. Comment retrouver le frangin de son enfance et constater qu'il a maintenant une vie bien plus stable et qu'il est engagé. Un presque parfait adulte. Avec des préoccupations que Sylvanus s'efforçait de comprendre au mieux. Même s'il ne connaissait pas de jalousie dans son cœur, le principe même que Teddy puisse se sentir mal à l'aise lui suffit à accepter les arguments d'Elijah.

- Fais toi confiance, et fais-lui confiance également. S'il a besoin de me rencontrer pour parler de... moi, de ma famille, de nos habitudes et que ça le rassure n'hésite pas. La boutique et mon petit appartement vous sont ouverts à tous les deux. Alors oui, prenez le temps d'en parler ensemble sans vous dissimuler vos inquiétudes respectives.

Il était évident que le soupir du blond cachait un amour sincère et la volonté absolue d'éviter toute situation qui pourrait heurter le cœur de son compagnon. Le reste des confessions l'ému plus que de raison, et il se tint inhabituellement calme pour être certain de ne pas interrompre les sages paroles.

- Votre projet semble génial, Teddy sera probablement ravi de remonter le temps en ta compagnie pour mieux te cerner et te connaître. Ne crains pas non plus de ton côté de lui montrer qui tu étais avant. J'imagine qu'il sait déjà beaucoup de choses de toi et il t'a choisi alors... Autant lui révéler ce qu'il ignore pour le moment. Il sera ainsi certain de connaître Elijah Holtz, sous toutes ses facettes et même les moins reluisantes... Si cela t'inquiètes, je peux toujours te trouver un petit filtre de paix. Blagua-t-il pour finir sur une note d'optimisme. Et pourtant il ne doutait pas. Ce voyage, selon lui, ne pourrait que les consolider et non pas briser quoique ce soit entre eux. Si vous souhaitez passer dans le clan je peux m'arranger pour leur demander où ils seront à ce moment là, j'imagine que la perspective de te voir accompagné les motivera à prendre quelques chemins de traverse.

Ce n'était même pas une supposition, la famille était bien capable de faire un détour drastique si l'un des siens ou ami des siens en faisait la demande. Sylvanus n'ayant quasiment rien demandé en dehors de ses foutues plantes, ils accéderaient fort probablement en sa faveur. D'autant plus qu'Elijah était maintenant un client, et qu'il pourrait donc leur parler de lui, s'il ne revenait pas. D'une pierre, deux coups. Par-fait.

- Enfin, tu sais bien que pour ce genre d'occasion je ferai toujours de mon mieux. En particulier quand il s'agit de t'aider toi. Rit-il tout en le laissant observer les bricoles étalées sous ses yeux et en notant ses réactions. De ce que tu me dis, on pourrait partir sur un pacage complet avec pour point commun la détente. Je dois même avoir quelques huiles dont les effets pourraient tout à fait te plaire.

Le regard malicieux qu'il lui envoya ne laissait aucun doute quant aux propriétés de ces fameux produits. Les voisins risquaient de se plaindre du bruit si Elijah choisissait cette option. Décidément, le gamin malicieux mais assez grand pour parler de sexe à demi mot était de retour et ne faisait pas les choses à moitié.

Il osait lui demander s'il avait une flûte de pan ? Quel sacrilège, il croyait quoi, qu'il se trouvait chez Ikea ? D'un bond il se redressa pour aller ouvrir un coffre protégé et en sorti deux flûtes de pan qu'il ramena. L'un d'elles était basique, sans ornement et d'une couleur plutôt passe partout. L'autre semblait plus artisanale et était décorée d'arabesques compliquées, peintes de différentes peintures voyantes.

- Pour répondre à ta question, oui j'en ai. Et je pense que ces deux modèles vont déjà te donner de quoi réfléchir, je ne vais pas te sortir toute la collection sinon tu ne rentreras pas ce soir et ton Teddy va s'inquiéter.

Les huiles et autres ingrédients aux propriétés apaisantes étaient reléguées loin dans son esprit, tant il se morigénait de ne pas avoir eu lui même l'idée d'un aussi beau présent qu'une flûte de pan pour un musicien. Quel mauvais commerçant il faisait...
lumos maxima
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Dim 20 Jan - 14:57
Elijah Holtz
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Réagissant à mes doutes, Sylvanus faisait preuve d’une maturité incroyable. Il était à deux doigts de devenir conseiller conjugal. Aussi horrible avait dû être sa relation sentimentale, le garçon en avait retiré des leçons. Ça ou il avait juste extrêmement de jugeote (ce dont je ne doutais pas). Je souris à sa touchante invitation tout en m’imaginant avec Teddy dans un appartement atypique décoré de curiosités dont les adjectifs me manqueraient pour les qualifier. À quoi pouvait bien ressembler son cocon ? Une version miniature de Wicc’Arcadia peut-être où l’odeur combinée de plantes et d’herbes vous enivre peu à peu ? J’espérais juste qu’il n’y était pas trop à l’étroit mais, après tout, il avait passé toute son enfance et adolescence dans une roulotte. Pas sûr donc que la taille soit une préoccupation sérieuse pour lui tant que c’était salubre.

- La communication est la clé oui. J’imagine que j’ai tendance à être parano quand il s’agit de lui. C’est la première fois que je suis en couple et je ne veux pas faire de conneries, avouais-je angoissé. Je te promets que je lui proposerai. Ça devrait lui plaire de rencontrer un de mes vieux amis.

Plus que de me voir partir avec un étranger sur un autre continent. Je pouvais en mettre ma main à couper. Lui cacher l’existence du rouquin n’avait aucun sens maintenant qu’il se trouvait à proximité et je n’en avais en soi aucune intention. Nous avions juste eu peu de conversations autour de mon passé mais qui pouvait le blâmer de ne pas faire de tentative ? Il savait que c’était douloureux pour moi de m’y replonger et marcher sur des œufs n’a jamais été l’exercice le plus fun au monde. Je craignais juste les anecdotes que mon interlocuteur serait capable de lui raconter à mon sujet. Il n’en manquait pas ! Je n’avais pas honte d’avoir dansé autour d’un feu dans des fringues à l’opposé de mon style et tout mais… Disons que ça me mettrait sous les feux des projecteurs. Connaissant le musicien, il exigerait d’aller nous la jouer pyromanes dans les bois afin que je lui fasse une démonstration de mes talents. Si vous vous réveillez dans un amas de cendres ne soyez pas surpris, habitants d’Arcadia.

- Le filtre de paix ne sera pas de refus s’il demande une liste de toutes mes conquêtes allemandes…, répondis-je à son humour. Mais une fois de plus je dois admettre que tu as raison. C’est moi le vieux dans l’histoire et pourtant… Bah ! On n’a jamais aimé faire les choses comme les autres.

Oui, la logique voudrait que ce soit moi le mentor et non l’inverse. Nous n’étions plus à ça dans l’incongru concluais-je tout en vidant ma tasse dont la boisson commençait à refroidir. Les minutes défilaient à une vitesse…

- Ce serait excellent pour le clan même si j’espère t’avoir auprès de nous. Je suis curieux de voir comment il s’y intégrerait. Teddy est très à l’aise en général, avec un côté enfantin qui devrait plaire à ta famille. Vous vous ressemblez un peu à ce niveau-là. Je le vois déjà leur donner des cours de trottinette.

La scène s’imposa à moi. Ce serait tellement hilarant ! Malheureusement, Choupette risquait de ne pas faire partie du voyage. C’est marrant comme je n’avais jamais réalisé auparavant que Sylvanus et mon copain partageaient cette aura d’innocence juvénile et un talent manifeste pour être parfois totalement décalé. Mes coups de cœur n’étaient pas si aléatoires que ça finalement. Pourtant, je n’avais jamais ressenti la moindre étincelle romantique pour celui qui me faisait face. Est-ce qu’une rencontre plus tardive aurait pu redéfinir notre relation ? Plus de maturité, de stabilité... Des ingrédients pouvant changer la donne ? Nous ne le saurons jamais et le considérer tel un frère était amplement suffisant. Même si j’avais été célibataire, les bases fraternelles étaient bien trop ancrées. Ça aurait été tellement malsain…

Nous voilà occupés à rechercher le moyen de combler l’enseignant pour la Saint Valentin, fête que j’avais toujours trouvé exaspérante quand j’étais seul mais qui, maintenant, m’intriguait. Au risque d’être cul-cul (pour changer), nous n’avions pas besoin d’une date dans le calendrier pour nous rappeler de passer un moment agréable ensemble mais je ne pouvais nier le symbolisme de cette journée. Aussi superficielle soit-elle. À mille lieux de cette ambiance, le commerçant lança un sous-entendu déstabilisant. Venant de sa bouche c’était tellement inattendu ! Passé le moment d’adaptation, je ris en envisageant cette piste.

- Tu en as trop dit, mais pas assez en même temps. Je crois que tu vas m’obliger à tester par moi-même histoire de dissiper le brouillard autour de cette affaire.


Je lui adressais un clin d’œil complice. Il m’en fallait peu pour me convaincre de réaliser de « nouvelles expériences » avec Teddy du moment où cela restait drôle. N’imaginez pas des trucs salaces habillés de cuir. Pas notre style ! Oh et puis, chacun est libre de faire ce qu’il veut. Pas de jugement. J’aurai pu demander au roux s’il avait ressenti personnellement les effets de ces huiles dont il attestait l’efficacité mais je voulais éviter d’avoir la nausée. Je l’avais connu alors qu’il avait une quinzaine d’années !

Cet instant douteux activa mon inspiration puisque je me retrouvais bientôt confronté à un dilemme. Deux flûtes de pan, une seule sortira achetée de ce combat. Mes yeux furent directement attirés par celle arborant de multiples couleurs et arabesques. Je fondais pour son originalité ! J’en arrivais à me demander si c’était l’œuvre de mon faux-frangin.

- Les finitions sont excellentes. On pourrait croire que c’est de toi. Ça l’est ?

Dans le cas contraire, sa sélection était on ne peut plus à son image. Je l’examinais sous tous ses angles puis ajoutais :

- Elle est splendide. J’aime beaucoup. Je ne lui ferai pas l’affront de la tester avec mon oreille non-musicale mais je te fais confiance. Ok. Je la prends ! Avec le lot détente dans tu parlais tout à l’heure. On ne sait jamais. Si je suis récompensé autant sortir le grand jeu jusqu’au bout.

Je ne parlais pas forcément de relaxation là mais passons. J’allais vraiment passer pour une chaudière à ce rythme. Cependant, c’était bien Sylvanus qui avait lancé le sujet ! Il était entièrement coupable ! Hum. Puis, plus je lui donnais d’argent, plus il serait apte à payer son billet aller-retour. J’étais trop machiavélique bien que cela était contrebalancé par la qualité de ses articles. Ce n’est pas comme si j’achetais pour le principe !

- Un groupe de mes étudiants fait son moyen-métrage sur fond d’ésotérisme. Si tu n’es pas contre avoir des adolescents dans tous tes rayons, je te les enverrai. Ils ont un budget pour tout ce qui est accessoires et costumes. Il est assez raisonnable.
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Jeu 4 Avr - 9:45
Sylvanus Aspen Naumann
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Sylvanus Aspen Naumann
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Les questionnements du blond trouveraient leur réponse un jour, mais probablement pas tout de suite. Totalement pris dans l'aménagement de sa boutique, le marchand n'avait pas encore pris réellement le temps de s'occuper de son chez-lui. Les cartons s'empilaient et seul un lit et une bouilloire indiquaient que quelqu'un vivait dans l'appartement. D'ailleurs, ses petites annonces pour demander un colocataire étaient restées sans réponse depuis déjà trop longtemps. Il faudrait qu'il en remette, pourquoi pas jusqu'à l'Académe Blackwell. Les étudiants ne le dérangeaient pas, et le loyer modeste pourrait en séduire une ou un.

Les aveux d'Elijah firent sourire tendrement son vieil ami, qui hocha la tête d'un air compréhensif avant d'ajouter seulement quelques mots.

- Tu t'en sors bien, j'en suis sûr. Peut-être même que tu t'en sors très bien !

S'il était aussi attentif que ce que ressentait Sylvanus, c'était quasiment certain. Et dans le cas où l'Allemand aurait fait quelque bêtises, il semblait assez mâture pour les réparer en limitant les dégâts occasionnés.

- Et il a plutôt intérêt à accepter de me voir ! J'ai hâte de rencontrer l'élu de ton cœur, il passera à la poêle mais rien de bien méchant. Ajouta-t-il sur le ton de la conversation. Oh et je risque de lâcher quelques dossiers sur toi, peut-être même que quelques dessins se trouveront malencontreusement dans mes tiroirs. Tu me connais, je suis maladroit et un peu bordélique. J'espère que tu ne m'en voudras pas si ça venait à arriver ?

Mais bien sûr Sylvanus, qui pourrait t'en vouloir alors que tu fais ton petit regard de renardeau blessé, trouvé au fond d'un buisson de houx ? Pfeuh, c'est lâche ça comme méthode monsieur. Efficace certes, mais lâche.

- Je te mets quelques filtres de côté alors, le pauvre homme risque d'en avoir besoin s'il apprend ne serait-ce que la moitié de la vérité. Confirma Sylvanus, mutin.

D'une main délicate il se saisit de quelques-uns de ses meilleurs produits et les glissa de côté pour les réserver.

- Tu sais, nous avons toujours été dans l'étrange. D'ailleurs je pense que c'est ce qui fait que nous sommes si heureux de nous retrouver. J'ai l'impression de confirmer que je n'ai pas imaginé ces beaux jours passés en ta compagnie.

Et Elijah n'avait pas changé sur certains points... c'était donc un véritable plaisir de le trouver dans sa boutique pour ces retrouvailles sur fond de courses peu anodines.

- Des cours de trottinette ? Je t'en prie, j'imagine déjà l'extase dans les yeux des anciens en voyant qu'ils peuvent organiser des courses de cet engin. Si jamais vous partez sur cette idée, tu as une garantie de ma part de venir vous rejoindre au moins pour quelques jours, c'est une promesse que je te fais !

Le rire de son compatriote prit Sylvanus au dépourvu et il faillit oublier de répondre, avant de se reprendre et de le pousser à tenter l'expérience.

- Je t'encourage à tester, tu m'en diras des nouvelles...

Il savait pour l'avoir déjà utilisée que cette gamme de produits était plutôt performante, mais tint sa langue pour ne pas accroître le malaise de son acolyte. Ce genre de réflexion serait pour une autre fois, lorsqu'Elijah aurait eu le temps de réaliser qu'ils étaient deux adultes maintenant.

- Je devrais peut-être ouvrir un site web pour laisser les gens commenter. Réfléchit-il avant de se reprendre. Arf non, j'aurais la flemme de faire les mises à jour. Peut-être qu'un livre d'or disponible à l'entrée de la boutique serait plus indiqué.

Patient, son vieil ami regarda l'allemand comparer les deux flûtes d'un œil qu'on aurait pu croire expert tant il y mettait de la bonne volonté. Heureusement que la princesse des lieux était honnête, un autre marchant aurait pu lui faire croire ce qu'il voulait sur de la potentielle camelotte.

Touché par le compliment, le roux eut un léger rougissement. Effectivement, la flûte de pan choisie était de sa confection – tout comme de nombreux objets présents dans sa boutique – et il s'agissait de celle qu'il avait le plus travaillé.

- Tu as l’œil pour reconnaître mes créations, dirait-on. Elle est bien de moi, c'est la dernière que j'ai faite. Matériaux choisis par mes soins, confection maison... Cela me fait plaisir que tu la choisisses elle.

Parler du lot ''détente'' le replongea dans un discret rire et il se douta bien de ce qui risquait d'arriver à ses pauvres fioles, brisées au sol après un malencontreux dérapage. Tiens, excellente idée pour l'asticoter.

- Si jamais les fioles ne sont pas cassées dans des circonstances que je préfère ignorer, je les récupérerai avec plaisir. Zéro déchet, je suis quelqu'un de responsable moi, Tulipe !

Le charrier allait vite devenir l'une de ses activités favorites, juste derrière les séances de méditation nu en pleine forêt.

- Aucun problème pour tes étudiants, s'ils sont motivés et intéressés je leur ferai un prix d'ami. Ils pourront te remercier pour ça. Lui indiqua-t-il avec un clin d’œil amusé par les nombreux revirements de leur conversation.
lumos maxima
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Jeu 11 Avr - 22:14
Elijah Holtz
Poulet-Spartiate
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Journal perso
Ardoise (dortoirs):
J’imaginais tellement le rouquin en train de cuisiner mon petit ami. Pas littéralement heureusement (non mais pauvre Teddy, il est bien trop beau pour cuir comme un poulet empalé !), mais je ne serai guère surpris de le voir sortir un papyrus de sa poche où figureraient bien trop de questions délicates pour une seule et même soirée. Il y a dix ans de cela je m’attendais à tout de sa part. Clairement, certaines choses ne changeraient jamais. Le pire restait à venir quand il parla de « quelques dossiers ». Je fronçais les sourcils, soupçonneux. Que pouvait-il bien avoir conservé qui remettrait en question toute ma crédibilité ? Ce ne pouvait pas être si terrible que ça. Si ? Je veux dire… Je ne faisais que peu de folies à l’époque ! Ok. Faux. Lui et son clan m’avaient entraîné dans de sacrés délires. Qu’est-ce qu’on se marrait. Une bouffée d’air frais à l’époque.

- Tu viens de me donner toutes les raisons pour vous tenir éloigner l’un de l’autre, répliquais-je avant de pouffer. Remarque, il en serait ravi. Surtout maintenant que sa mère s’amuse à m’envoyer des photos de lui dès qu’elle trouve des clichés de son enfance !

Effectivement, j’avais vite développé une complicité avec ma belle-mère. Au plus grand dam du musicien qui était prêt à s’enterrer dès que je lui annonçais avoir un message de sa part. Il en tremblerait de peur que ça ne serait pas étonnant. Je n’avais jamais saisi la raison derrière cette gêne dès qu’il s’agissait de visualiser ses vieux souvenirs. Aucune raison pour tant d’embarras. Je le trouvais adorable en toutes circonstances et, bien que je ne sois pas objectif, j’étais prêt à mettre ma main au feu qu’un individu honnête ne pourrait me contredire. Sa bouille était reconnaissable entre mille. « Doux mais extrêmement vif » étant une phrase que j’entendais souvent lorsque je demandais à ses parents de me le décrire durant cette époque révolue. Éternellement le même.

Les sujets s’enchaînaient à une vitesse folle. Tournis en perspective ! Nous voilà à parler indirectement de Choupette tandis que nous imaginions le brun donner des cours de trottinette à la famille de Sylvanus. Ce serait aussi comique que divertissant si cela arrivait ! Je croisais les doigts dans ce sens. Quel drôle de sentiment se serait que de revoir leurs visages, découvrir ceux des enfants qui devaient avoir bien grandit depuis lors, etc.

- Je compte sur toi pour nous tenir compagnie. Ils seraient tous tellement heureux ! Puis bien sûr, toi aussi tu devras t’entraîner. Il faut bien les encourager !

Est-ce que mon interlocuteur était déjà monté sur un tel engin ? Son existence était tellement hors du commun que je ne pouvais jamais être sûr de rien. Je ne pouvais que compter sur lui pour en apprendre davantage. Je ne savais pas lire les étoiles ni les feuilles de thé moi ! Dieu sait que j’avais tenté à une époque pourtant. Échec cuisant. Sissi avait bien ri en concluant que ce que je pensais être une forme de canard était en fait celle de la foudre proche d’une pierre. Comment pouvait-il être si sûr de lui sérieusement ? Et pourquoi pas le Sinistros pendant qu’on y est ?

J’eus un véritable coup de cœur pour la flûte de pan taillée puis décorée par le propriétaire de l’endroit. Oui, j’avais un sixième sens pour repérer l’art de l’Impératrice. Qui plus est Teddy appréciait ce style aux couleurs vives. Il était plus exubérant que moi sans être non plus tape-à-l’œil. Il était d’ailleurs tombé amoureux du bracelet que m’avait confié le vingtenaire bien longtemps auparavant. Il n’y a pas de hasard. C’est le Destin dirait Sylvanus. Il semblait d’ailleurs déjà connaître ce que le sort réservait aux fioles que je lui achetais. Avec deux maladroits comme nous, c’était presque garanti ! Tulipe. Wo, toujours un drôle d’effet que d’entendre ce surnom complètement décalé.

- On tachera de faire attention. Ce qui est sûr, c’est qu’il ne restera plus une goutte, rajoutais-je avec un clin d’œil amusé dans une tentative de le déstabiliser.

Comment passer pour un pervers : étape 2. Après tout, c’est lui qui cherchait l’embrouille. Nous commencions à discuter de la possibilité de faire venir mes étudiants dans la boutique lorsque mon téléphone vibra dans ma poche. Je devais rentrer. Urgence culinaire si je ne voulais pas que le plat principal du soir soit réduit à néant en dépassant son temps de cuisson. Je m’étais permis une marge mais pas de risques inutiles !

- Je dois y aller. Je t’aurai bien proposé de passer ce soir mais nous serons avec mes beaux-parents alors… Hum, je te paye tout ça et on se retrouve très prochainement ? Si tu as une carte pour que je t’appelle demain… Sinon, je te laisse mon numéro.

Quelques minutes après, j’avançais rapidement jusqu’à ma voiture, le cœur léger d’avoir retrouvé un vieux frère d’adoption. Jamais je ne pourrais comprendre quelle magie nous avait réuni après tant d’années. Mais merci.
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