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You've got a friend in me (Elijah)

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Sam 10 Nov - 0:52
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Simplement vêtue et portant le tablier du Croissant de Lune, je préparais quelques boissons gourmandes à apporter avec des pains au chocolat à la française pour la table cinq. C'était un vendredi, en fin d'après-midi, et le temps était doux, mais commençait à devenir frais. Début novembre. En quelques temps, en quelques jours, j'avais pu changer de travail, quitter Blackwell, respirer de bonnes odeurs et me retrouver dans un tout nouveau style de vie. Bosser dans un café avec pâtisseries et gourmandises européennes, c'était très bien. Mes supérieurs étaient adorables et mes collègues semblaient assez cool. L'avantage de ce travail, c'était qu'il était nouveau pour nous tous. Nous étions la première équipe, nous deviendrions bientôt "les anciens" lorsque de petits nouveaux arriveraient. Je partis servir la table en question, mon habituel sourire aux lèvres, et repartis après leur avoir souhaité une bonne dégustation. J'avais déjà accumulé du pourboire, chose impossible à Blackwell. Puis soudain, en revenant derrière le comptoir, je vis un beau blond rentrer dans le café. Avec un grand sourire, je fis signe à un collègue que je m'occupais de celui-ci. Le collègue fut sûrement persuadé que j'avais décidé d'un plan drague avec lui, ignorant que j'étais déjà en couple, et le beau blond aussi. Je pris un menu et fonçais vers Elijah en le prenant dans mes bras. Après l'avoir relâché, je lui désignais une table agréable en intérieur, au fond du café, près de la fenêtre menant sur la plage et la mer. Je restais debout, le sourire aux lèvres, pour changer.

« Je suis tellement contente de te voir ! Tu es enfin en week-end comme tu es là... D'après les dernières nouvelles, je crois qu'on a pas mal de choses à se dire d'ailleurs toi et moi ! Je te laisse regarder la carte tranquillement, fais moi signe quand tu auras choisi, je reviendrai prendre ta commande. »

Je lui tendis le menu, puis regardais l'heure sur ma montre.

« J'ai une pause dans environ quinze minutes, je pourrais te rejoindre pour qu'on parle un peu ! A moins que tu n'attendais quelqu'un ? Il n'y a aucun souci, dis moi que je ne fasse pas de bêtise ! »
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Sam 10 Nov - 16:47
Elijah Holtz
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Elijah Holtz
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Emploi/loisirs : Professeur de cinéma

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
La concentration post-Halloween n’était pas mon fort cette année. Pour cause, je n’avais aucune nouvelle de mon petit-ami depuis la soirée déguisée. À maintes reprises je m’étais saisi de mon téléphone portable dans le but de lui téléphoner. J’avais même commencé à écrire plus d’un texto. Pourtant, je ne m’étais jamais résolu à aller jusqu’au bout, ne sachant quoi dire ni si c’était le comportement à adopter. Teddy avait été clair : il voulait que je le laisse respirer. Lui rappeler constamment notre dispute n’était définitivement pas assorti à cette demande. Ainsi, je dirigeais mes derniers cours de la semaine sans grande conviction et évitait les lieux où j’étais le plus susceptible de lui tomber dessus. À croire que cela fonctionnait puisque nos chemins ne s’étaient jamais croisés. Se rendait-il sur le campus pour commencer ? Je priais pour qu’il ne soit pas aussi abattu que moi. Remarquez, si tel était le cas, c’était très mauvais signe quant à notre relation. Impossible de trancher. Un vrai désastre.

Au volant après avoir quitté l’Académie, la douleur était encore plus intense alors que je réalisais que je risquais de passer ce week-end seul. Première fois depuis que j’avais quitté le marché du célibat. Ok, nous n’étions pas tout le temps fourré ensemble, mais nous essayions toujours de passer ne serait-ce qu’une soirée ou deux ensembles à défaut de mieux. Là, je serai mon unique compagnie. Je n’avais pas de colocataire sur qui compter…

En parlant de roomate, je passais récemment ouvert Croissant de Lune et me souvint qu’Ophelia y avait débuté une nouvelle carrière. Un départ tout neuf dans sa carrière professionnelle. Je n’avais pas eu l’occasion de lui demander ce qui avait déclenché un tel revirement pour elle, bien trop englué dans mes propres emmerdes. Je ressentis un pincement au cœur. Bravo pour l’égoïsme Elijah ! Tout était passé si vite, les événements s’étaient enchaînés à une vitesse incontrôlable. Mais ce n’était pas une excuse pour avoir failli à mon devoir. Bien sûr, nous n’étions pas exactement les meilleurs amis du monde et en cas de pépin la jeune femme avait suffisamment de proches pour être entourée. Malgré tout, ça craignait de ma part.

Je tournais le volant au dernier moment, prenant à peine le temps de vérifier que la voie était libre, et me garais sur le parking avoisinant. Je n’avais encore jamais mis les pieds ici mais à peine était-ce fait que je m’y plaisais déjà. L’ambiance paraissait posée, les employés décontractés, et une douce odeur sucrée vint aguicher mes narines. Il ne me fallut que quelques instants avant de la repérer. Ouf, elle était de service. Dans le cas où elle se serait trouvée chez elle, se voir aurait été bien plus problématique. Lorsque ne regards se croisèrent, je hochais la tête afin de la saluer. Son accueil fut plus chaleureux que je ne l’aurais soupçonné alors qu’elle m’étreignait chaleureusement. Quoiqu’elle sache de la situation avec le musicien, la blonde ne semblait pas m’en vouloir. Je partis m’asseoir à une table éloignée qu’elle m’indiquait tout en prenant la carte qu’elle me tendait. Je n’avais pas tellement envie de sourire, mais il m’était impossible de résister en réaction à son expression rayonnante.

- Je te remercie. Bien au contraire j’y comptais bien ! Je suis désolé de ne pas avoir pris de tes nouvelles. Ta vie a été pas mal chamboulée ces derniers jours, pourtant je n’ai pas pris la peine de me mettre à jour plus tôt…


J’affichais une moue navrée illustrant mes propos. Vraiment, je culpabilisais. J’avais le don de toute gâcher même avec les rares personnes qui me prêtaient attention. Pathétique non ? Je soupirais tout en portant mes yeux sur la sublime vue extérieure. Aucun cadre n’était plus splendide que celui offert par Arcadia Bay. Cet instant de distraction passé, je repris la parole avant mon interlocutrice ne s’échappe.

- Plutôt que de commander maintenant, peut-être pourrais-tu me mettre de côté ce que tu as de meilleur et me servir disons… Dans environ quinze minutes ? Je suis sûr que toi aussi tu meurs de faim.

Et même si ce n’était pas le cas, Ophelia ne me laisserait pas manger en solitaire n’est-ce pas ? Rien de tel qu’un petit délice lors d’une pause pour reprendre avec forme et détermination. D’ici son retour, je me plongeais dans quelques copies qu’il me fallait corriger. Cela m’occuperait l’esprit et m’éviterait de ressasser ne serait-ce qu’un instant.
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Dim 18 Nov - 3:07
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J'étais vraiment heureuse de voir Elijah ici. Peter était déjà venu au café évidemment, mais sinon, personne que je ne connaisse trop encore. Elijah était donc le deuxième élu. J'avais évidemment déjà ramené des restes le soir à l'appartement, pour que Teddy puisse en profiter. Généralement, les restes se contentaient de disparaître, sans un mot. Elijah s'excusa de ne pas avoir prit de nouvelles, mais je ne lui en voulais pas du tout. Moi même j'aurai du le contacter pour lui parler, savoir comment il allait, et aussi me renseigner sur ce qui était arrivé, peut-être, à Teddy... Je m'inquiétais beaucoup pour lui, mais il avait l'air de bien me faire comprendre qu'il ne voulait pas me voir. La vie était devenue dure à l'appartement, aussi je faisais un peu plus de sport que d'habitude, pour éviter de trop le croiser, au cas où. Je n'aimais pas la situation actuelle. Le grand blond semblait désolé, et je crus comprendre que ça n'allait pas fort pour lui non plus. Il regarda par la fenêtre, ce qui me fit sourire. On était vraiment bien placés ici. Par contre, on avait souvent la visite du vieil homme qui vivait ici avant... il s'amusait à lancer des ordures sur le café, notamment, ou se baladait tout nu en pleine journée devant la vitrine. Il était loin d'être sénile celui-là en tous cas. J'en frissonnais d'effroi à le revisualiser nu en train de faire la danse du poulpe devant les clients et face au comptoir... mon collègue avait tenté de l'éloigner avec le balais, mais ça avait été une dure affaire. Peter avait beaucoup rit quand je lui en avais parlé. Finalement, Elijah me proposa de le rejoindre à ma pause en nous servant tous les deux. Je lui adressais un sourire et posais ma main sur son épaule, d'un geste amical et affectueux.

« Je fais ça alors. Si tu veux il y a le journal d'Arcadia Bay dans le kiosque à l'entrée si tu veux lire quelque chose en attendant. Oh et si tu vois des choses étranges par la fenêtre, fais moi signe... »

Mon visage s'assombrit à la pensée du papy nudiste et je me remis à sourire soudainement avant de retourner à mon service. L'une de mes collègues tenta d'avoir des informations sur le beau blondinet, mais je m'empressais de lui faire comprendre qu'il était prit. Pas touche au copain de mon Teddy. Il méritait amplement Elijah. Il l'avait rendu heureux... jusqu'à ces derniers temps. Mais j'allais mener ma petite enquête, lui, devait être au courant. Enfin, si quelque chose avait eu lieu. Je continuais donc mon service en gardant un oeil sur Elijah et ma collègue, ainsi que sur les nouveaux clients. Pas de petit vieux. Cette journée se passerait peut-être normalement... enfin, normalement. Tout était relatif. Ma pause approcha alors, aussi je fis chauffer deux pains au chocolat et deux croissants que je déposais dans deux assiettes sur un plateau (un pain au chocolat et un croissant par assiette) et je préparais deux chocolats chauds avec de la crème fouettée et du coulis de caramel pour Elijah et moi. J'espérai qu'il aimait le chocolat et le caramel du coup... Je fis signe à mes collègues que je prenais ma pause, puis je rejoignis Elijah, en déposant l'assiette et le chocolat chaud devant lui. Je glissais deux pailles dans les chocolats chaud puis lui sourit de nouveau, en me mettant en face de lui.

« On sera plus tranquilles ici qu'au restaurant de mes parents si tout va bien... sinon, il faudra croire que nos deux présences en un même lieu provoque la folie autour de nous. »

Je me mis à rire avant de trinquer en tendant mon chocolat chaud en direction du sien, puis en bu quelques gorgées. ça faisait du bien avec le temps qui se rafraîchissait. Je déposais ma boisson ensuite sur la table.

« Je nous ai fait réchauffé des pains au chocolat et croissants, frais de ce matin ! C'est meilleur chaud. Ce sont des spécialités françaises. »

Je mordis dans mon croissant et pris un peu de crème fouettée sur le bout de celui-ci en en remangeant un bout, avant de tout engloutir calmement, puis je repris la parole, un peu plus soucieuse.

« Tu vas bien ? Moi ça va mieux, j'allais mal avant d'avoir ce travail un peu. Je supportais mal le malheur des élèves finalement, et certaines choses sur le campus. Je suis triste de ne plus vous voir tous, mais ça me pesait un peu. Ici l'ambiance est assez différente, le cadre aussi. »

Je parlerai de Teddy après, sauf s'il m'en parlait en premier.
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Dim 18 Nov - 18:28
Elijah Holtz
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Ardoise (dortoirs):
Je ne soupçonnais pas que diriger mon regard vers l’extérieur était un acte dangereux puisque je n’étais pas si intéressé que cela à l’idée de voir un papy danser en tenue d’Adam. Décidément, nous étions à l’abri des fous nulle part ! Remarque déplacée venant d’un mec s’étant cru dans La La Land deux mois plus tôt. Pour ma défense : j’avais mes fringues sur le dos durant le « spectacle » ! Bref, je savourais la vue qui s’offrait à mes prunelles avant de soumettre ma proposition à mon interlocutrice. Je n’étais pas affamé au point de ne pas pouvoir tenir un quart d’heure à l’attendre. Puis, pour tout avouer, la perspective de passer les prochains jours seul enfermé chez moi à broyer du noir ne m’enchantait pas. Silence mortel. Plus je passerais de temps en charmante compagnie, mieux ce serait. Parviendrais-je à ne pas me précipiter chez Teddy d’ici la semaine à venir ? Ce ne serait pas évident. Je ressentais un creux terrible en moi, pesant même, que son absence avait provoquée et continuait de creuser sans relâche. Comment nos retrouvailles sur le campus allaient se dérouler ? Souhaitait-il encore être avec moi où devais-je totalement renoncer à notre couple ? En étais-je capable ? Lui faire face et ne pouvoir le serrer dans mes bras, prendre soin de lui… Guère mieux : l’imaginer avec une autre personne. Pris de nausées, je fus cependant soulagé que ça ne m’ait pas traversé l’esprit après avoir grignoté. Ophelia me ramena à la réalité alors que sa main se posait sur moi. Je n’y étais pas encore habitué.

- Tu peux compter sur moi, peu importe ce que ça signifie ! Et ne t’en fais pas… j’ai tout ce qu’il faut ! annonçais-je en tapotant mon sac en bandoulière d’où je retirais plusieurs copies à corriger.

Je lui souriais encore lorsqu’elle fit volte-face et repartit à ses occupations. Selon mon intuition, ce lieu aurait du succès et resterait ouvert encore un très long moment. Armé de mon stylo, je me plongeais dans la lecture des compositions de mes étudiants. Cet exercice, au coefficient faible, consistait à analyser le film d’horreur de leur choix (parmi une liste prédéfinie de ceux que je connaissais) en axant notamment sur la mise en place du processus de tension. Les adolescents seraient mes compagnons indirects du week-end. Triste quand on y pense. Je gardais l’écrit de Kate Marsh pour plus tard. Elle terminerait la marche. J’adorais sa personnalité, son style rédactionnel… Autant finir en apothéose non ? Je n‘étais jamais déçu avec elle. Bouh, le vilain qui fait du favoritisme !

Concentré, je n’avais pas conscience du temps qui défilait à la vitesse de l’éclair. Penché sur les feuilles, je notais un commentaire dans la marge lorsque j’aperçus une silhouette du coin de l’œil. La serveuse était de retour avec un véritable festin dans les mains. J’examinais les viennoiseries avec gourmandise mais mon attention fut détournée. Je pouffais lorsque la femme mentionna le fameux repas au restaurant des Wan. Aucun de nous ne l’oublierait. Un soupçon de nostalgie m’assaillit lorsque je me souviens de cette période où mon (ancien ?) petit-ami et moi en étions encore à nous tourner autour de façon plus ou moins évidente. C’était une de mes phases favorites. Pour me changer les idées, je bu une gorgée de mon chocolat chaud, après avoir trinqué, tandis que nous rattrapions le temps perdu. C’était délicieux ! À s’en lécher les babines ! Le Croissant de Lune était définitivement LA référence d’Arcadia Bay me concernant. Faisaient-ils des cartes de fidélité pendant qu’on y est ?

- La folie fait partie intégrante de nous ! lançais-je amusé. À quand la suite de notre comédie musicale ? D’ailleurs, pendant que j’y pense… Ta famille s’en est remise que nous ne soyons pas amants ?

Je les revoyais encore s’investir dans leur lutte silencieuse, embarrassant la pauvre Ophelia qui ne savait plus où se mettre. Elle n’avait rien à craindre. Je ne jugeais encore d’entre eux. Au contraire, j’avais trouvé l’ambiance savoureuse ! Dommage que nous n’eussions pas pu goûter à leur plat. Surtout avec l’incendie qui s’était ensuite déclaré… Rien de bien grave heureusement. Malgré tout, il me fallait reconnaître que nous avions un excellent feeling. Lorsqu’elle me présenta notre goûter, ma réaction ne se fit pas attendre.

- Wo ce flashback ! Tu ne peux imaginer la quantité de pains au chocolat et de croissants que j’ai englouti lorsque je vivais au Luxembourg ! Ça me rend dingue !

Je ris puis la remerciait. Très bon choix. La blonde ne pouvait pas se tromper dans tous les cas puisque j’avais un appétit d’ogre pour tout ce qui était sucré. Au plus grand désarroi de mon estomac soyons francs. Je ne me fis pas prier pour entamer le premier à ma portée. Quel glouton ! Je m’efforçais d’adopter une allure raisonnable pour ne pas lui faire honte. Je devais faire preuve d’un minimum de classe comme toujours. Il valait mieux si je voulais continuer à avoir un accès libre ici ! Non mais imaginez le tableau. Un vigile qui m’est réservé pour m’empêcher de rentrer avec en renfort l’ancienne psychologue équipée de son fusil de chasse. Non, ce n’est pas du tout de l’exagération.

Enfin, la colocataire du musicien se décida à me faire un bref résumé de sa situation actuelle. J’étais ravi que sa situation se soit stabilisée. D’autant plus si elle était comblée ici !

- Je te comprends. Ce n’est pas toujours évident à Blackwell. Pas mal de tensions. Le plus important c’est que tu te trouves bien ici. Je n’y suis que depuis vingt minutes mais c’est charmant, calme, relaxant… Pour sûr ça te change d’entendre les problèmes d’adolescents en fin de puberté ! Ma question est sûrement prématurée mais… Tu penses qu’un jour tu serais tentée de reprendre ta carrière de psychologue ou c’est définitivement derrière toi ?

Je marquais une pause puis ajoutais :

- Si ça peut te rassurer, je compte bien poser régulièrement mes fesses sur cette banquette. Je ne vais pas t’oublier car tu n’es plus sur le campus !

Une promesse à la fois chaleureuse et réconfortante. Je mordais à nouveau dans mon croissant. Borde qu’est-ce que c’était succulent ! J’allais finir par commander toute une cargaison à ce rythme. Mon entrain fut terni par une question à laquelle il me fallait répondre. Comment allais-je ? Je m’éclaircis la gorge et haussait les épaules. Je passais d’un état à l’autre en un clin d’œil. Avais-je vraiment envie de l’ennuyer avec mes problèmes ? Je me contentais d’un résumé.

- Franchement ? Je suis une loque. Tu dois sûrement le savoir mais nous sommes en froid avec Teddy. Il… Je n’en sais trop rien exactement. Disons qu’il n’a pas confiance en lui et, par ricochet, il se fait des films. Un coup je le trompe, un coup il ne me mérite pas. Quelles conneries.

Je soupirais. J’ignorais quoi faire de plus pour le convaincre de mes sentiments et qu’il valait toute ma dévotion possible et inimaginable. Moi qui pensais que le voyage à New York avait scellé notre lien. J’avais fait fausse route.
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Sam 8 Déc - 0:08
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Je ne pus que sourire à Elijah lorsqu'il me demanda quand serait la suite de notre comédie musicale. Puis je me mis à rire quand il m'interrogea sur mes parents et leur favoritisme ce soir-là au restaurant, pour le blondinet.

« Je crois, je leur ai dis que tu étais avec Teddy et ils étaient ravis. Je crois qu'ils continuent d'espérer en secret, mais ils vont se faire à l'idée quand ils auront rencontré Peter seul je pense ! Enfin, il est un peu plus sérieux que nous mais il arrivera à rentrer dans la famille. »

Je fus encore plus souriante en voyant la réaction de mon ami face à nos pâtisseries. Il en avait évidemment déjà mangé, pensais-je, étant allemand et à côté de la France... Luxembourg ou Belgique même. Il mangea si goûtument (oui oui ce mot existe maintenant) que j'oubliais presque mon chocolat chaud. J'en profitais alors pour le boire un peu. Elijah me répondit quant à ma situation actuelle et me posa même une question. Je réfléchis vaguement avant de lui répondre.

« Je crois que je suis faite pour être psychologue, alors j'imagine que je finirais par le redevenir. Peut-être dans un centre avec d'autres psychologues, des psychiatres et médecins par exemple. J'aime beaucoup trop l'esprit de communauté pour y être seule. C'est un travail qu'on fait avec les patients mais s'ils ne veulent rien faire avec l'aide qu'on leur donne, on ne peut pas avancer. ça ne dépend pas de moi, et je pense que ça m'a frustrée. Ici au moins, tout est simple ! Et j'espère bien te revoir sur cette banquette assez souvent. Je te ferais des petits cadeaux, tu me diras quelle pâtisserie ou boisson tu préfères ! »

Puis il répondit à la question qui fâche. Je pris un air neutre pour dissimuler mon état triste face à sa situation et celle de Teddy. Je n'aimais pas savoir que l'allemand se sentait ainsi, même si ça me rassurait aussi car ça prouvait qu'il tenait à mon colocataire. Je crus comprendre que donc, Teddy croyait à de fausses choses au sujet d'Elijah et que ça l'avait suffisamment achevé pour que lui aussi devienne une loque à l'appartement. Je posais doucement ma main sur celle du blondinet.

« Je vais essayer de lui parler, de le provoquer un peu pour le faire bouger. Moi non plus il ne me parle plus. Je crois qu'il ne parle à personne. Il va mal aussi mais je n'en sais pas totalement plus. Je le materne indirectement de mon côté. Je fais toutes les courses, je fais tout le ménage, ce genre de choses. N'aie pas peur cependant, je pense que ça va se régler. Je suis psychologue après tout ! Puis je suis votre amie et sa colocataire depuis quelques mois, je sais comment il fonctionne. »

Je ne voulais surtout pas qu'il se sente mal ou seul, aussi je lui proposais quelque chose.

« Si tu veux, puisque Teddy a apparemment besoin d'espace pour l'instant, on pourra sortir vendredi ou samedi soir. Samedi plutôt je pense, avec ou sans Peter, ou même Madeleine ou n'importe qui d'autre ! Pour qu'au moins tu te changes un peu les idées, mais surtout pour que tu ne sois pas tout seul. »

Puis je retirais ma main pour manger un peu mon croissant. Je repris quelques gorgées de chocolat chaud avant d'achever mon petit discours.

« Des fois, on a besoin de se prendre une cuite ou de se lâcher en dansant ou autre pour aller mieux ! Sinon on peut aussi courir, j'adore le sport. En fait, je suis là, tout simplement, alors n'hésite pas. Même si c'est pour discuter à 4h du matin au téléphone. »
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Lun 10 Déc - 12:04
Elijah Holtz
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Je baissais les yeux en direction de mon chocolat chaud tandis que mon interlocutrice racontait sa discussion avec sa famille. J’étais avec Teddy. Oui, mais qu’en était-il aujourd’hui ? Toujours la même vieille rengaine depuis la fin du mois d’octobre. Il n’avait pas été très clair sur ses intentions. Ainsi, j’ignorais comment nous considérer. Mais bref, je chassais cette réflexion de ma tête pour mieux me concentrer sur la conversation. Je souriais, amusé à l’idée que ses proches continuaient d’espérer en cachette. Dur pour Peter. Cependant je ne me faisais aucun souci pour lui. Il arriverait à se faire sa place chez les Wan qui, bien qu’assez loufoques, semblaient être de très belles personnes. Je me méfiais toujours d’un des papis cela étant dit. Je n’aimerai pas me retrouver seul avec lui dans une même pièce étant donné que les flammes de l’Enfer semblaient briller dans son regard. Rien que d’y repenser j’en avais la chair de poule. J’espérais que ce n’était qu’un jeu de sa part pour terrifier les potentiels prétendants de sa petite-fille. Si tel était le cas, bravo, tu as réussi. Marqué à vie ! Je prendrai la poudre d’escampette la prochaine fois.

- Il n’y a pas de raison pour que le courant ne passe pas entre eux de toute façon. Ton mec est un chic type. Je ne le connais pas des masses mais visiblement il te rend heureuse. C’est tout ce qui compte et je pense que c’est aussi le principal pour ta famille.

Je souriais puis rajoutai avec une dose d’humour :

- Il devrait juste se peaufiner un accent. En général, ça fait fondre n’importe qui. La preuve.

Qu’est-ce que donnerait un Peter ukrainien par exemple ? Oui, se trouver en territoire étranger était souvent un facteur de séduction dès lors que tu tentais d’aligner trois mots dans une langue qui ne t’appartient pas. J’ignorais pourquoi cela faisait tant chavirer les cœurs, mais visiblement l’arbre généalogique d’Ophelia n’y était pas non plus totalement indifférent. Incroyable. Encore moins d’efforts à fournir. Remarquez, cela ne m’avait pas été d’une grande aide avec le musicien mais j’optais rarement pour la facilité. Si je n’avais pas provoqué les choses, sûrement en serions-nous encore au stade du flirt. Comme tout, cet « avantage » possédait ses limites et n’était pas universel. Il suffisait d’un coup de chance.

J’étais sincèrement intéressé par la situation dans laquelle se trouvait la serveuse et sur ses projections dans l’avenir. Comptait-elle un jour rendosser son statut de psychologue ou bien avait-elle définitivement tournée la page ? Moi qui m’attendais à la voir longuement hésiter, je fus soulagé de la voir aussi décidée et sûre d’elle. La jeune femme avait déjà dû s’interroger sur la question, synonyme qu’elle n’avait pas pris sa décision de quitter Blackwell à la légère. C’était mûrement réfléchi. Pas de regrets donc. J’étais heureux pour elle alors que les étoiles semblaient s’aligner en sa faveur.

- Je pense qu’il n’existe pas d’espèce plus frustrante que celle des adolescents
, admettais-je. Que ce soit pour leur bien ou non, ils ont tendance à se moquer des conseils qu’on leur donne. En particularité si ça vient d’une figure d’autorité. Cela dit, on a tendance à oublier que nous aussi nous avons eu leur âge. Je ne sais pas pour toi, mais je n’étais pas spécialement facile. J’aurai donné aux psys de quoi se creuser les méninges.

Je ricanais puis pris une nouvelle bouchée des gourmandises apportées par l’employée. C’était tellement succulent ! Je passerais des jours à m’en nourrir sans ressentir la moindre parcelle de lassitude. Une fois avalée, je repris la parole.

- C’est chouette que tu ais une vision précise de ton avenir professionnel. Tu n’avances pas à l’aveuglette ce qui doit être encourageant. Puis c’est clair que tu aurais pu trouver bien pire qu’ici ! C’est une « pause » bien méritée. D’ailleurs… Il y a un centre à Arcadia ?

Impossible qu’elle s’en aille ! Je veux dire, je l’appréciais énormément et Teddy… Bordel, il serait sûrement anéanti par son départ. Cependant, nous ne devions pas être un frein. Elle aviserait selon ses envies et non les besoins des autres. Quant à moi, j’étais fraîchement débarqué dans la commune balnéaire. Ainsi, je ne connaissais pas encore les moindres recoins et, croyez-le ou non, je n’avais pas cherché un tel lieu en particulier. N’empêche qu’il fallait être sacrément empathique pour supporter d’écouter les malheurs d’étrangers. Le plus dangereux était sûrement de se laisser emporter par la tristesse de certains récits car, même formés à se détacher, tous les psys ne pouvaient sûrement pas rester complètement indifférents. Je me demandais alors ce qu’il en était pour Ophelia. Est-ce que les tourments de ses élèves continuaient de la hanter quand elle quittait son ancien poste presque tous les jours de la semaine ? Mais ce n’était pas approprié que le lui demander.

Le sujet tumultueux de ma vie sentimentale fut ensuite abordé. Je jonglais alors entre le manque d’informations et le surplus. Difficile à doser, en particulier lorsque tu ne souhaites pas ennuyer ton interlocutrice sans pour autant parler pour ne rien dire. J’essayais de ne pas me crouler sous le poids de l’émotion dans l’optique de ne pas l’embarrasser. Sans compter que nous n’étions pas vraiment en privé hein ! Malgré tout, elle faillit me faire faillir lorsqu’elle posa sa main sur la mienne. C’est un peu le « Ne t’énerve pas ! » énervant version dramatique. J’étais bouleversé par ses propos. Je ne supportais pas l’idée que Teddy soit une loque -bien que je l’aie soupçonné de par son absence- au point de ne même plus sortir de son lit. Heureusement, je pouvais compter sur sa colocataire pour tenter de lui remonter le moral tandis que je devais maintenir mes distances.

- Tu es vraiment quelqu’un en or tu le sais ça ?
lui demandais-je avec un sourire frôlant l’admiration. Il a de la chance de t’avoir. Je te fais entièrement confiance, tu sauras le remettre d’aplomb. J’aimerais être en mesure d’aider mais je suis mieux à l’écart le temps pour lui de faire le tri. Je risquerai juste de compliquer la situation ne serait-ce que par ma présence.

Et une gorgée supplémentaire pour mieux cacher mon désarroi ! Bon, ça fonctionnerait peut-être si je ne tirais pas une tronche de dix pieds de long et qu’Ophelia n’avait pas le flair pour ce genre de méthode bancale. Dans le cas où je souhaitais tromper le monde, ce n’était pas avec elle que je décrocherais une quelconque médaille. J’hésitais avant d’ajouter :

- Si tu sens qu’il en a besoin… n’hésite pas à lui rappeler que je l’aime d’accord ?


Je lui adressais un sourire timide, un tantinet gêné par ma requête. Exprimer mes sentiments était tout nouveau pour moi. Alors imaginez quand il me fallait passer par un intermédiaire… J’espérais ne pas lui sembler trop ridicule. Mais si elle était l’unique moyen de communication avec lui pendant une éternité, sûrement pouvais-je me permettre de prendre ce risque.

Sa proposition ultérieure me réchauffa le cœur. C’était tellement intentionné de sa part ! Après tout, rien ne l’obligeait à être gentille avec moi. La blonde aurait pu penser que j’étais un salopard qui blessait son meilleur ami puisqu’elle ne disposait que de peu de renseignements. Mais non, au contraire, elle ne prenait aucun parti. Plus neutre tu meurs ! Elle n’était pas psychologue pour rien après tout.

- Je nous lance le défi de nous prendre une cuite le samedi soir et de partir faire un jogging le lendemain matin sans tomber dans le fossé. Tu en dis quoi ?

Je pouffais à cette pensée, nous imaginant zigzaguant et trébucher tous les cents mètres. Que d’autres personnes soient avec nous ne me dérangeaient en rien. Au contraire, plus on est de fous plus on rit n’est-ce pas ? Et comme elle l’avait finalement fait entendre : j’en avais bien besoin ! Je m’éclaircis la gorge comme pour me donner des secondes supplémentaires afin de trouver les mots justes pour ce qui allait venir. Moi et les déclarations ce n’est pas toujours évident.

- Merci de te sentir aussi concernée. En particulier au vu de la situation et du fait qu’on ne se connaît pas depuis une éternité finalement. J’ai des soucis pour exprimer ce que je ressens, j’y travaille, mais j’espère que tu sais à quel point je t’en suis reconnaissant d’être là et de ne pas me juger.

Comme pour éclipser cette parenthèse, je m’empressais d’ajouter :

- Oh et pour répondre à ta question… Je dirai que ma préférence va aux pâtisseries en général. Un gouffre je te dis.


Je ri tout en faisant mine de saisir des bourrelets qui, admettons-le, n’existaient pas vraiment. Même mon corps refusait de coopérer !
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