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A nouvelle vie, nouveaux ennuis. [Avec Fynn Underwood.]

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Mar 25 Sep - 20:18
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Il était dur de se rendre compte de combien la vie était dénuée de barrières avant d’être privé de toute liberté. En ces quelques poignées de jours qu’il avait passé à Arcadia Bay, Kyle avait ressenti une certaine forme de sérénité qu’il lui avait semblé oublier durant des années. Et c’était normal, quel calme pouvait bien vivre un taulard ? Aucun. Jamais vraiment, jamais plein, jamais aussi simple que celui qu’il retrouvait désormais. Il était parvenu à retrouver un rythme presque humain, mais à ses yeux, il en devenait écœurant tant tout lui semblait fade et futile. Mais c’était oh combien mieux que de passer son existence à ressasser des choses en fixant les mêmes murs, les mêmes couloirs et les mêmes personnes.
Le contexte était le suivant : dans les jours qui suivirent son arrivé, il parvint à trouver un travail par un quelconque miracle, comme si sa bonne étoile ne s’était pas éteinte avec ses crimes. Un CV inexistant, des études bancales et un passé flou, il n’était pas supposé avoir un grand avenir, mais il fallait croire que sa belle gueule suffisait encore à faire vitrine devant un petit restaurant sans histoire.  Grand bien leur fasse, d’être si mornes, son histoire à lui suffisait à emplir les lieux, et ce pour des années sans doute !

Il la couvait, avec soin, sans regrets ni remords, cette histoire, ces quelques temps sombres et reclus. La rédemption n’était qu’une douce utopie qu’il ne saurait espérer. S’il n’avait été brisé en cellule, la vie s’en chargerait. Mais il avait la hargne, qui d’une poigne ardente dans sa poitrine le faisait avancer jour après jour avec un regard impassible. Il était jeune, avait toute cette même vie devant lui pour la modeler à sa guide. Mordre dedans et ne plus la laisser filer sans contrôle de cette manière.
Le point crucial était qu’il était parvenu à concocter ce que certains se plairaient à appeler routine, tandis qu’à ses yeux cela demeurait le cercle infernal de l’ennui jour après jour. Chaque matin, il se levait bien trop tôt, tel un métronome bien réglé, alors même que le service ne démarrait pas avant des heures. Machine bien huilée par des années à se lever avant les autres dans l’espoir d’une douche chaude et d’un temps d’attente restreint, il ne parvenait alors plus à retrouver le sommeil. Il se retrouvait alors à errer dans son studio. Ce dernier était froid, impersonnel. Pas de cadres, pas de photos ni d’effets personnels, il en ressortait une impression de place vacante qui ne demandait qu’à être colonisée. C’était rangé avec une minutie qui frôlait l’obsession. Étant de ceux qui se douchaient le soir venu, il n’avait donc rien de plus à faire.

Il trouvait le temps de serrer un chiot contre sa poitrine, tout de peluche qu’il était, pour combler ce silence pesant autour de lui à des heures si matinales. En réalité, il le baladait un peu partout dans le studio -il avait encore bien du mal à le qualifier de chez lui-, et il permettait tout au plus de lui apporter un peu d’affection quand bien même il ne la recherchât pas naturellement chez les autres. Le silence, plus que la solitude, était problématique. Il avait pris l’habitude des disputes, des cris et des sons de portes fermées à la volée : l’idée même de profiter de cette absence flagrante d’imprévus lui passait au-dessus. C’était trop frais. Trop neuf encore.

Le matin, si on pouvait nommer ainsi les horaires de travail, il ne traînait pas sur le chemin. Mains dans les poches, serrant ses clefs, il filait tel une ombre vaguement pressée et anonyme dans le seul but d’arriver à l’heure. La journée, en général, n’avait rien de marquant ; mais il fallait dire qu’il avait démarré si récemment que c’était une évidence. Il se contentait alors d’afficher son plus beau et faux sourire. Car il savait sourire, l’animal, et il aurait pu faire se damner bien des jeunes filles s’il n’avait pas été dénué de toute envie de communiquer outre mesure avec elles. Combien de choses avait-il manqué entre treize et dix-huit ans ? Un beau paquet, qu’il rattrapait à sa propre allure.

Le soir venu, en revanche, lorsqu’il ne terminait pas trop tard, il s’attardait davantage. Cigarette parfois aux lèvres, il se prenait à apprendre ce à quoi la vie d’un adulte ordinaire pouvait ressembler. Il écoutait les sons de la ville, les enfants qui couraient encore dans les rues, regardait vaguement les gens qui passaient. Il ne s’attardât pas sur les visages, les premiers jours, mais constata bien vite qu’il finissait par les reconnaître, pour certains. Routines qui se croisaient, se liaient et s’oubliaient les unes les autres. C’était terriblement frustrant. Un regard échangé tout au plus et il continuait sa route sans s’en soucier davantage.

Mais en ce jour, cela ne se passa pas comme prévu, et il ne savait guère s’il devait s’en réjouir ou non. L’idée d’un homme loin d’être sobre en des heures pareilles n’était pas réjouissante, mais Kyle en faisait les frais qu’il le veuille ou non. Il avait refusé de le servir, en tout professionnalisme -il apprenait encore à manier cela, par ailleurs, car servir de la bière à des gamines de quinze ans lui avait déjà valu un sermon-, et depuis l’imbécile se bornait à lui coller au train. Cela n’aurait pas pu le déranger davantage. Quelqu’un dans son dos, qui parlait fort et marchait de traviole, c’était enchanteur pour certains mais pas pour lui. Il sentait ses nerfs lâcher, et sa mâchoire se serrait à en faire grincer ses dents. Il ignorait pourquoi il l’ignorait, continuait à jouer la carte de l’indifférence. Plutôt, il le savait trop bien : une incartade risquait de l’envoyer droit dans les roues de la justice et il craignait qu’avec son casier, insulter quelqu’un en pleine rue ne lui vaille déjà bien des ennuis.

C’était avec cette pensée en tête qu’il tenta de réfréner toute la colère qui commençait à poindre, mais à une énième vocifération, il fit volteface avec brutalité. L’homme manqua de buter sur lui, ce qui le fit reculer avec le nez froncé de dégoût. Il était minable. Minable, et une raclure de l’humanité. Il ne réalisa pas vraiment qu’il l’empoignait déjà par le col, le regard noir, mais constata en revanche bien vite qu’ils n’étaient pas seuls dans leur petit écart de conduite. Les insultes crachées à son visage ne lui firent aucun effet, mais il s’autorisa un peu d’élan avant de déjeter toute sa force dans ses bras pour expédier ce moustique insignifiant sur le béton.

-Dégage, avant que je t’arrache la peau, ivrogne.


Il n’avait pas même craché ces mots, qui sonnaient avec une voix de miel qui ne trompait personne. Cela semblait même un peu trop sérieux alors qu’il se désintéressait pour river directement ses yeux dans ceux de leur délicat petit observateur. Un air de déjà-vu. Vague, sur lequel Kyle ne s’attarda pas.

-Qu’est ce que t’as, toi, tu veux un tour aussi ? Un gringalet pareil, tu voleras encore plus loin que lui,
persiffla-t-il avec une once de moquerie, l’agacement dictant ses mots.
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Mer 17 Oct - 19:57
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Le soir, la période de la journée où le temps semble freiner son rythme infernal. J’aimais me balader à l’heure où le soleil se couchait. Les lueurs s’affolaient comme pour saluer ses observateurs avant de s’évanouir au profit de l’obscurité. Ce noir, si salvateur apportait une sérénité, un repos, une douceur de par ses teintes. Cependant, ce même noir pouvait rendre stressé, anxieux, craintif et incertain. Ne pas voir les détails qui nous entourent peut nous apaiser mais aussi bien nous apeurer. Ce soir là j’avais décidé de m’égarer, à l’aveugle, au détour des rues. Fier de moi, je n’avais pas une seule bouteille d’alcool dans mon sac. Quelques établissements, sûrement gorgés de poivrots complètement morts étaient encore ouverts. Leurs lumières perçaient à travers leurs fenêtres pour venir s’échouer sur mon corps qui ne répondait pas à grand-chose. Les yeux dans le vague, je continuais à avancer en espérant trouver quelque chose qui puisse m’orienter, me donner une destination. Ma tête semblait peiner à s’y retrouver. C’est comme si elle se trouvait en prise dans un étau entre des réflexions troubles et un silence profond.  Je n’espérais croiser personne. Je souhaitais avoir ce moment d’égarement pour moi et moi seul. Me retrouver et laisser mes songes se disperser dans un flot indescriptible. De toute manière peu de personnes voguaient dans les rues. Je devais être le seul imbécile à être dehors à cette heure, avec un froid glacial. Pourtant, je ne le remarquais presque pas. Ce qui devait me geler les membres un par un se heurtait à ma peau en y laissant une sensation de légère brise. Comme à moitié endormi, mes jambes s’articulaient seules, comme grâce à une conscience propre.
Soudain, des voix me sortirent de mon inactivité cérébrale. Elles étaient incompréhensibles mais le ton semblait indiquer une querelle. J’essayais de ne pas y payer attention sauf qu’une porte derrière moi s’ouvrit. Je vis alors un jeune homme, les traits crispés tenir un pantin désarticulé sous les effets de l’alcool. Je compris alors la situation. Je pensais cependant que les choses s’étaient calmées. Pourtant, les deux hommes se sont brièvement échangés quelques coups avant que le jeune lui vocifère de déguerpir. N’étant qu’à moitié réveillé, j’avais observé la scène sans non plus avoir de réaction démesurée. Je m’étais juste arrêté pour pouvoir être sûr de ce qui se passait. Une fois le poivrot parti en marmonnant et en manquant de tomber à plusieurs reprises, le jeune me regarda dans les yeux. C’est une fois son regard sur moi que je compris que je ne le voyais pas pour la première fois. D’un ton médisant, il tenta de m’intimider. Je restais cependant de marbre même si son excès de colère m’avait terrifié. C’est comme si un deuxième lui avait pris possession de son corps pour s’acharner sur l’homme. Je me mis en tête de répondre pour éviter qu’il ne se sente trop supérieur et qu’il se mette en tête qu’il peut me rabaisser à son bon vouloir.

« Pourquoi tu me parles sur ce ton-là ? Je t’ai fait quoi ? ».

Je prenais le temps de faire quelques pas vers lui sans que je ne sache pourquoi. C’est comme si un aura autour de lui attirait inlassablement mon corps.

« Si t’as besoin de passer tes nerfs sur quelqu’un, fais le sur quelqu’un qui le mérite, pas sur n'importe qui.»

Je ne savais pas ce qui me prenait à défier une furie à cette heure-là, dans cette situation-là. Tout ce que je sais c’est qu’il m’étais impossible de prévoir la réaction que le jeune homme aurait face à mes propos. J'essayais cependant toujours de comprendre ce qui me poussait à agir de cette manière, de m'être rapproché et de lui avoir adressé la parole. J'aurai pu l'ignorer et passer outre sans m'énerver. Mais là, j'étais mis au front sans une quelconque approbation.
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Dim 21 Oct - 19:11
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C’était que le second moustique de cette très longue soirée semblait avoir du répondant. Le constat arracha un petit rictus amusé au blond, qui pencha bien étrangement la tête, menton relevé, d’un geste qui suintait d’arrogance et lui conférait un bel air impérial. Pourtant, il ne pipa mot durant quelques secondes, laissa approcher le jeune homme qui lui cherchait querelle tout en le couvant d’un œil indéchiffrable. Un chevalier blanc, peut-être. Mais si cela avait été le cas, alors il serait intervenu bien avant que l’ivrogne ne finît cul au sol. Mais Kyle ne les appréciait pas grandement, ces pauvres héros du quotidien. Néanmoins, il laissa planer le bénéfice du doute sur cette tête brûlée un brin naïve qui lui faisait désormais face.

-Ca t’arrives souvent, de mater les disputes ? T’es peut-être un peu voyeur sur les bords,
marmonna-t-il en sifflant un rire entre ses dents serrées : J’aime pas les voyeurs. C’est ceux qui foutent le plus la merde.

Voyant la distance se combler avec cette seule poignée de pas qu’avait fait le gringalet -à supposer qu’il le fut vraiment, mais il n’était pas objectif-, il sentit remonter une vague d’irritation perceptible le long de son échine, et quiconque fut suffisamment attentif n’aurait pas pu rater ses yeux qui se levèrent au ciel de façon appuyée. Et le blond, n’appréciant pas de voir diminuer ainsi son espace vital, et de se voir imposé ainsi une quelconque forme de dominance et d’agressivité, avança à son tour, de façon plus vive, plus brutale. Il se mouvait comme un fauve énorme et lascif, avec la nonchalance et le détachement de celui qui sait que, bon sang, il ne tient qu’à lui de faire déraper la situation. Pourtant, il ne lançait guère les hostilités, se contentait de sonder cet impertinent d’un regard glacé, et demeurait désormais si proche qu’il aurait pu mordre.

-Parce qu’en plus tu penses mériter que je perde de mon temps à passer mes nerfs sur quelqu'un... Toi ? Laisse-moi rire… J’entendrais presque trembler tes fibres d’ici,
et il ponctua ses paroles en enfonçant son index dans le torse du jeune homme avec assez de vigueur pour faire passer son message.

Il fit doucement claquer sa langue contre son palais, yeux dénués de ressenti plantés dans les prunelles de son vis-à-vis, à croire qu’il cherchait là quelque chose sans parvenir à mettre la main dessus. La tension grimpait, tant par leur proximité soudaine, qu’il imposait désormais dans l’unique but de le mettre mal à l’aise, de le pousser à une erreur ou à l’abandon. Mais il finit par lâcher un soupir ennuyé, et détourna le visage, une moue aux lèvres qui n’avait d’adorable que le nom. Il savait jouer de son corps, de son attitude, et apparu presque sous son meilleur jour : la gueule d’un ange qui maniait une dague. C’était le soir. Il était las, fatigué par sa journée, et guère d’humeur à secouer ce gars comme un prunier. Du moins il essayait de s’en convaincre, et sentait que son maigre contrôle pouvait bien aller en enfer s’il se décidait à envoyer son poing parler à sa place.

-C’est tout de même amusant, hm. Ce gars s’amuse à me claquer le cul, bourré comme un âne, et je devrais rester doux comme un agneau avec lui ? Mais rejoins-le, si cela t’enchante. Va. File. Peut-être que lui trouvera que tu mérites qu’il passe ses nerfs sur toi. Ou qu’il te passe dessus, après tout, pour ce que j’en ai à faire.
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