AN-MARIE ♦ It hurts so much.

Je crois qu’aujourd’hui, c’est encore pire que d’habitude. Je sais pas trop pourquoi, mais aujourd’hui, c’est comme s’il s’étaient tous passé le mot, qu’ils s’étaient tous dit qu’ils allaient me faire la misère. Et par faire la misère, j’entends casser la gueule bien évidemment. Je crois qu’aujourd’hui, c’est pas évitable, la douleur que je ressens dans mes côtes me le fait bien comprendre. Aujourd’hui, infirmerie. Dire que j’avais réussi à ne pas m’y rendre pendant plusieurs semaines..
Je pousse un soupir, je commence par me rendre au toilettes pour juger de mon état.. Je crois que jamais je m’étais vu comme ça, c’est encore pire que les autres fois. Raison de plus pour que j’aille à l’infirmerie, je crois que je pourrais pas gérer ça tout seul. Je me sens à deux doigts du craquage, à deux doigts du pétage de cable. Et j’ai peur de ce qui pourra arriver à ce moment là.. Peut être qu’il serait temps pour moi de trouver un moyen d'extérioriser ça..

Enfin, pour le moment, je me bouge pour me rendre à la salle ou quelqu’un pour m’arranger ça. Je ne regarde pas les gens dont je sens le regard sur moi, pas envie d’attirer leur pitié ou quoi que ce soit. J’ai fini par arriver devant la porte que j’ai observé plusieurs secondes avant de pousser un gros soupir, puis j’ai fini par toquer et j’ai simplement attendu qu’on m’ouvre. Puis quand ça a a été le cas, j’ai lancé un regard vers la jeune femme. « Bonjour.. » J’ai simplement dit je pens que j’avais pas vraiment besoin d’en rajouter pour qu’elle comprenne de quoi j’avais besoin.

Quand elle m’indique que je peux entrer, je le fais directement et comme indiqué, m’approche du chaise sur laquelle je m’installe après avoir posé mon sac sur le sol juste à côté. « C’est pas grave. » Je réponds simplement au fait qu’elle me dise que c’est un peu le bazar. Après tout. C’est pas comme si c’était spécialement un problème. c’est pas comm si je demandais que ça soit rangé pour moi ou quoi que ce soit.. Puis, j’imagine qu’elle devait être occupée ranger quand je l’ai dérangée.
Peut être que finalement, j’aurais dû me débrouiller tout seul. J’aime pas déranger les gens quand ils sont occupés. je déteste qu’on se dérange pour une chose aussi futile que moi.

Enfin. J’ai attendu sagement que l’infirmière revienne pour s’occuper un peu de mon visage. Mais avant qu’elle ne le fasse, elle me questionne. En même temps, quoi de plus normal, c’est un peu son boulot de savoir ou j’ai le plus mal et ce qu’il m’ai arrivé. mais alors autant, la premère question, pas de soucis, pour la deuxième.. Je sais pas trop ce que je peux lui dire. je n’ai pas parler de ma situation. J’ai pas envie qu’on me prenne en pitié, j’ai pas non plus envie que les gens perdent leur temps à essayer de m’aider. « Je dirais que là ou j’ai le plus mal c’est.. L’arcade déjà, puis au niveau des côtes aussi. » Après.. Le reste, j’ai mal aussi, mais je le sens déjà moins. Alors j’imagine que c’est moins grave ce que je peux avoir à ce niveau là.
Puis, me disant que ça ne servait strictement à rien que j’esquive sa seconde question, j’ai ajouté : « Pour ce qui m’ait arrivé, j’imagine qu’on peut dire que je me suis retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment. » A savoir, blackwell, tout la journée. Ou pour étendre un peu, sur terre toute ma vie. « C’était probablement inévitable. » Et peut être pas si mal, peut être qu’on va me foutre la paix ces prochains jours, avec un peu de chance.
Sauf que de la chance, j’en ai pas du tout, alors j’imagine que demain sera un jour comme un autre..

J’ai pris la glac qu’elle me tendait et directement je l’ai appuyé contre mon arcade, même si bon, je savais très bien que ça n’allait pas changer grand chose, de toute façon, j’allais avoir une sale gueule. Mais bon, j’avoue que ça me faisait du bien qu’on prenne un peu soin de moi pour une fois.. Puis, j’imagine que peut être, j’allais pas garder de cicatrice, ou du moins rien de trop moche. « Mh.. D’accord.. Je le ferais. » Si j’y pense, si j’ai pas trop la flemme. Pas sûr pour le coup. « Non, c’est bon, je me débrouillerai avec ce que j’ai. » J’ai pas envie qu’elle me donne des choses dont elle pourrait avoir besoin pour d’autres en fait. Puis.. je devrais pouvoir me débrouiller avec de l’eau et.. Pas de pansement. Ca sera pas bien grave si ça respire.. Puis si jamais je vois que ça a une sale gueule je pense que je reviendrais.. Ou j’attendrais juste que ça passe.

Je me sentais pas trop de dire à cette jeune femme ce qu’il m’était vraiment arrivé.. Je sais pas, je me dis que c’est la honte, ou peut être que j’ai simplement pas envie qu’on se soucie de moi, j’ai pas vraiment l’impression d’en valoir la peine. Quand elle s’est approchée pour me toucher comme ça, c’était comme un réflexe mais je me suis totalement figé et j’ai même arrêté de respirer. j’avais toujours autant de mal avec les contact, quels qu’ils soient. Je n’allais pas lui faire la moindre remarque, elle ne faisait que faire son travail. « Je vous tiendrais au courant. » J’ai dit simplement.. Après, me connaissant, je serais capable de faire avec si j’ai encore mal d’ici quelques jours.. Surtout qu’à vrai dire, j’aurais surement encore mal.
Parce que d’ici quelques jours je me serais encore fait taper dessus.

J’ai hoché la tête quand elle m’a dit que je pouvais rester ici pour reposer. Puis surtout que c’était nécessaire. J’imagine que j’allais avoir une excuse pour rester enfermé dans ma chambre pendant des jours sans en sortir. « Je pense que je resterais ici alors.. » J’ai dit simplement. « Plus je suis loin du monde mieux je me porte. » J’ai lancé, c’est presque sorti tout seul à vrai dire. Faut croire que ça venait du coeur. « Enfin, merci, c’est vraiment sympa.. » J’ai fini par dire. « Je peux rester déjà jusqu’à la fin de la journée ou je retourne dans ma chambre ? » Je sais pas, peut être qu’elle a mieux à faire que de garder un gamin ici.. Alors je sais pas, je demande, peut être qu’elle preferera que je reste ici, et voir même qu’on discute, j’en sais rien en vrai.